Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 111 capitoli

Pubblicato: 21-01-21

Ultimo aggiornamento: 01-06-21

 

Commenti: 44 reviews

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Romance

 

Riassunto: AU : Quand le coeur entre dans le monde des affaires...

 

Disclaimer: Les personnages de "Roi de pique, dame de coeur" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Roi de pique, dame de coeur

 

Capitolo 17 :: Chapitre 17

Pubblicato: 06-02-21 - Ultimo aggiornamento: 06-02-21

Commenti: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 72 73 74 75 76 77 78 79 80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 100 101 102 103 104 105 106 107 108 109 110 111


 

Chapitre 17  

 

- Mick, ça suffit maintenant ! Putain, je dois te le dire en quelle langue ? Fous-lui la paix !, hurla Ryo, voyant de nouveau son ami faire du gringue à Kaori.  

 

Ils en étaient à leur cinquième jour de cohabitation et le dirigeant sentait les envies de meurtre grimper en flèche. Passé mercredi et le choc de l’attaque, dès qu’ils étaient à l’appartement ou qu’il la voyait au bureau, son ami ne pouvait s’empêcher de multiplier les tentatives de drague même si Kaori n’était pas intéressée du tout et le lui avait bien fait comprendre. C’était d’autant plus pénible qu’il ne se cachait même pas pour le faire et semblait en plus y prendre plus de plaisir en sa présence.  

 

- Va dans mon bureau pour travailler., proposa Ryo à la jeune femme.  

- Tu es dans tes rapports. Je vais aller dans ma chambre., lui opposa-t-elle, gênée.  

- Tu n’auras jamais assez de place., lui fit-il remarquer en voyant tous ses livres grand ouverts.  

- Ne discute pas, je vais t’aider à tout bouger. Je me mettrai sur le divan dans le bureau si tu veux. Je jouerai les gardes du corps., gronda-t-il, lançant un regard noir à son ami.  

- T’es pas drôle… m’en fiche de toute manière. Ma Kaori chérie et moi, nous aurons tout le temps de nous aimer ce soir quand tu seras parti., lui dit-il, se frottant les mains.  

 

Des livres pleins les mains, Ryo s’immobilisa et se retourna vers son ami, les yeux plissés. Ce soir, quand il serait à l’inauguration de l’exposition, Kaori et Mick seraient seuls ou plutôt, pour être exact, Kaori serait seule face à Mick… Il la rejoignit dans le bureau et la vit s’installer en se faisant la plus petite possible sur la table basse.  

 

- J’avais dit que je prendrai le divan. Ca voulait dire que je te laissais le bureau., lui fit-il remarquer.  

- Je ne prends pas le divan, juste la table basse. Donc si tu y tiens tant que cela, rien ne t’empêche de venir., lui répondit-elle avec un léger sourire malicieux.  

- C’est une invitation ?, lui demanda-t-il.  

- Ca se pourrait bien., suggéra-t-elle.  

 

Il ne se le fit pas dire deux fois et prit ses rapports pour venir s’installer derrière elle. Malgré l’ambiance studieuse, ils étaient bien. La voyant plonger dans un de ses documents, Ryo l’observa un long moment. Elle semblait remise de l’attaque de mercredi mais il savait que ce n’était qu’apparence. Ca faisait trois nuits qu’elle faisait des cauchemars et ne se rendormait paisiblement qu’une fois qu’il était là. Sans la présence de Mick, il lui aurait déjà proposé de dormir avec lui mais, là, il ne pouvait pas. Au moins en arrivant au moment où elle hurlait, il avait une bonne excuse même si ses cris lui faisaient mal au cœur. Il espérait qu’ils cesseraient bientôt même si cela signifierait qu’il n’aurait plus d’excuses.  

 

Il repensa à la réflexion de Mick un peu plus tôt. Pouvait-il laisser Kaori seule avec son ami ce soir ? Il lui faisait confiance, là n’était pas le problème. Le problème, c’était Mick qui était particulièrement insistant la plupart du temps et, à d’autres, savait garder une certaine distance. Il ne comprenait pas vraiment son jeu ni ses sentiments réels pour Kaori. Etait-il juste en train de jouer comme il l’avait fait ou testait-il le terrain pour savoir comment l’approcher ? Il ne doutait pas de la sincérité de son ami sur son envie de se poser et, si lui était tombé aussi vite sous le charme de sa rouquine, Mick pouvait tout aussi vite l’être également, d’autant qu’il aimait les femmes de caractère. Donc pouvait-il passer une soirée complète à se demander ce qui se passait à l’appartement ? D’un autre côté, pouvait-il exposer Kaori au danger ?  

 

- Je reviens., lui dit-il, se levant.  

 

Elle acquiesça vaguement, toujours concentrée sur ses lectures, prenant des notes. Mick n’étant pas en vue, il la laissa avec l’esprit à peu près tranquille pour aller voir son service de sécurité. Quelques minutes plus tard, il revint dans le bureau, se rassit nonchalamment sur le divan, rouvrant son rapport avant de le signer et de le refermer.  

 

- Je te dois une invitation maintenant…, lâcha-t-il soudain.  

- Quoi ? De quoi tu parles ?, demanda-t-elle, relevant à peine la tête.  

- Tu m’as invité à partager ton coin pour bosser. Je te dois une invitation., explicita-t-il.  

- Tu me dois une invitation parce que je t’ai invité à partager une pièce qui t’appartient ?, résuma-t-elle, se tournant vers lui, un sourcil levé.  

 

Intérieurement, il lui concéda le raisonnement étriqué mais intérieurement uniquement.  

 

- Oui. Après tout, tu es chez toi ici., lui affirma-t-il.  

- Chez moi ? Tu sais que tu prends des risques, n’est-ce pas ? Je pourrais très bien revoir toute la déco., le taquina-t-elle.  

- Je pourrais très bien ne pas être contre., répliqua-t-il avec un petit sourire narquois.  

- C’est bon à savoir…, pipa-t-elle, malicieuse.  

 

Elle aimait cette complicité qu’ils avaient réussi à gagner simplement. C’était l’une des ancres sur lesquelles ils pouvaient compter pour les maintenir à flots ensemble même quand d’autres éléments venaient interférer et mettre de la distance entre eux.  

 

- Donc je disais, je te dois une invitation et je voulais savoir si tu aimais Kandinsky ?, lui demanda-t-il, un peu anxieux.  

- Je ne connais que de nom. J’ai dû voir certaines œuvres à la télé et Eriko m’en a parlé il n’y a pas longtemps., se remémora-t-elle.  

- J’avoue que je ne m’y connais pas bien en art., admit-elle.  

- Tu veux qu’on aille au musée demain ?, lui demanda-t-elle, curieuse.  

 

Il l’observa un instant, pesant une dernière fois le pour et le contre, avant de tendre la main et remettre une de ses mèches en place.  

 

- Non, je voudrais que tu m’accompagnes à la soirée au musée., lui proposa-t-il.  

 

Surprise, elle se retourna, agenouillée vers lui.  

 

- Tu… tu plaisantes ?, souffla-t-elle.  

- Non. J’avais prévu d’y aller seul mais je trouve ça dommage de ne pas t’en faire profiter., lui répondit-il.  

- Tu pourrais proposer à Mick…, fit-elle, gênée.  

 

Il la regarda, les yeux écarquillés, puis se mit à rire de bon cœur.  

 

- Non, je ne peux pas proposer à Mick de m’accompagner. Ca ferait désordre dans le gratin tokyoïte., lui dit-il.  

 

Elle se morigéna de ne pas avoir pensé à cela. Il y aurait beaucoup de monde à cet évènement, beaucoup de beau monde et certainement des médias aussi. Elle déglutit nerveusement. Ce n’était pas le genre de choses auxquelles elle était habituée mais, d’un autre côté, c’était l’univers de Ryo et elle devrait bien s’y adapter si elle voulait vraiment vivre avec lui.  

 

- Hide… Que va-t-on lui dire s’il le sait ?, lui demanda-t-elle soudain.  

- Que je voulais te récompenser après le week-end d’enfer la semaine dernière ? Que j’emmenais une amie ? On trouvera bien. On ne fait rien de mal, Kaori. Et les lieux seront bien gardés donc tu seras aussi en sécurité qu’ici., lui assura-t-il.  

- Alors ?, lui redemanda-t-il nerveusement.  

- C’est d’accord…, accepta-t-elle, l’estomac noué.  

- Ne reste qu’à te trouver une robe de soirée alors., lâcha-t-il.  

- Je suppose que ce n’est pas le genre de choses que tu as dans tes bagages ?, l’interrogea-t-il.  

- Non… mais je peux demander à Eriko de m’en rapporter une si tu veux bien qu’elle vienne., suggéra-t-elle.  

- Bonne idée. Alors, Mademoiselle Makimura, c’est l’heure de fermeture de la bibliothèque., dit-il en fermant ses livres.  

- Tu vas aller prendre un bain et te détendre. Je te laisse juste le temps de téléphoner à ton amie., lui ordonna-t-il, lui tendant la main pour l’aider à se relever.  

 

Elle se laissa faire puis attirer dans ses bras, nouant les siens autour de son cou.  

 

- C’est un rendez-vous galant ?, murmura-t-elle avec un léger sourire.  

- Chut… il ne faut pas le dire., lui enjoignit-il, joueur.  

- J’aurais préféré t’emmener dans un endroit un peu plus intime mais sur Tokyo, impossible., reprit-il sérieusement.  

- Tant que tu y es, c’est tout ce qui compte., lui assura-t-elle.  

- Il faut être partis pour quelle heure ?, l’interrogea-t-elle.  

- Dix-neuf heures. C’est l’heure où ça commence mais il paraît que je ne dois pas y être dans les premiers., railla-t-il.  

- Le meilleur pour la fin ?, supposa-t-elle.  

- Un truc dans le genre quoique je ne vois pas ce que j’ai de mieux qu’un autre… à part toi…, lâcha-t-il avec un sourire charmeur.  

- Flatteur…, murmura-t-elle, rougissant.  

- Coupable., admit-il.  

 

Il caressa sa joue et se pencha vers elle lentement, savourant ce moment enfin arrivé de leur premier baiser.  

 

- Ma Kaori chérie !, entendirent-il claironner dans le couloir, approchant.  

- Je viens pour te détendre, mon adorée., ajouta Mick, ouvrant la porte.  

 

Furieux de cette nouvelle interruption, Ryo repoussa la porte, lui écrasant le nez au passage.  

 

- Butain mais ça va bas ! Tu aurais bu me tuer !, fit l’américain, se tenant le nez qui saignait.  

- Oh pardon mais je ne me doutais pas que tu allais rentrer dans la pièce puisque tu n’as pas frappé !, lui fit remarquer son ami sortant dans le couloir et refermant la porte derrière lui pour laisser Kaori téléphoner en paix.  

- Bourquoi je frabberai d’abord ?, lui retourna Mick, se relevant.  

- Je ne sais pas… pour t’annoncer par exemple, éviter d’interrompre quelque chose ?, suggéra son ami.  

- Barce que j’ai interrombu quelque chose ?, fit le blondinet intéressé.  

- Que voudrais-tu interrompre à part une discussion ?, lui retourna Ryo, s’en voulant de lui avoir tendu une perche.  

- Une bartie de jambes en l’air, bardi ! s’exclama son interlocuteur.  

- Kaori, mineure, sœur de Hideyuki, sous ma responsabilité., lui rappela le japonais.  

 

Mick lui lança un regard mi-figue mi-raisin puis poussa un long soupir.  

 

- Arrête avec tes brétextes à la noix ! Si t’as envie de la sauter, saute-la. Je te brête ma femme une fois., lui proposa-t-il.  

 

Il se retrouva collé au mur, les pieds à vingt centimètres du sol, une main le tenant fermement par le col pendant qu’il tenait encore son nez.  

 

- Tiens, je suis blus grand que toi bour une fois., lâcha-t-il dans ses petits souliers.  

- Ecoute-moi bien, Angel, j’ai pas envie de sauter Kaori comme tu le dis. Je la respecte. Et si tu crois qu’en la considérant comme tu le fais, tu en feras ta femme, tu te fourres le doigt dans l’oeil jusqu’au coude., gronda Ryo.  

 

Mick le regarda sidéré un moment avant de laisser un regard moqueur fixer son ami.  

 

- Quand t’es comme ça, on dirait que t’es jaloux… Alors Ryo, tu es jaloux ?, lui demanda-t-il.  

- Si tu ne veux pas zozoter en plus de… ça, je te conseille de la boucler., l’avertit Ryo, le laissant retomber sans ménagement.  

- Ryo, Eriko va arriver dans une heure., le prévint Kaori, arrivant dans le séjour.  

- Que lui est-il arrivé ?, s’étonna-t-elle en voyant Mick par terre.  

- Une mauvaise rencontre avec une porte. Il est un peu sonné., lui expliqua-t-il.  

- Je devrais peut-être rester avec lui., suggéra-t-elle, soucieuse.  

- Non, tu vas te détendre. Quand Eriko sera là, je l’enverrai dans ta chambre., lui dit-il, la poussant dans le couloir.  

- Kaori a invité une amie ici ? Elle est brévenante avec toi. Dommage que tu sortes ce soir. J’aurais deux demoiselles bour moi tout seul, saliva Mick d’avance.  

 

Ryo se tourna vers lui et lui adressa un regard narquois, un léger sourire en coin. Rassuré sur le sort de sa bien-aimée, il s’accroupit près de son ami. Il n’était pas du genre revanchard mais Mick l’avait bien agacé dernièrement alors, pour une fois, il ne se priverait pas.  

 

- Je sors ce soir mais c’est toi qui vas rester seul. Eriko, l’amie de Kaori, n’est que de passage et Kaori m’accompagne à la soirée., lui apprit-il.  

- Bonne soirée., lui souhaita-t-il, lui tapant sur l’épaule avant de se relever et de se diriger vers sa chambre pour se reposer un peu avant de se préparer.  

 

Mick regarda son ami partir et, quand il fut hors de vue, se releva en reprenant un air normal. Il se tourna vers le miroir et grimaça en voyant son nez gonflé.  

 

- Il était temps que tu te décides, Saeba. Ce qu’il faut pas faire par amitié…, murmura-t-il avant de partir en cuisine chercher de la glace.  

 

Une heure plus tard comme prévu, Eriko fut accueillie dans l’appartement. Elle n’en eut pas assez de ses yeux pour admirer les lieux tout à fait à son goût.  

 

- Eriko, je suppose., l’accueillit Ryo.  

- Oui, bonsoir Monsieur., répondit-elle simplement.  

- Appelez-moi Ryo. Venez, Kaori est dans sa chambre. C’est là., lui dit-il, sentant le regard acéré de la jeune femme sur sa personne.  

 

Il était habitué à ces regards-là et n’en pipa mot.  

 

- Vous avez un excellent tailleur. Il sait parfaitement choisir les tissus et couleurs qui vous vont le mieux., finit-elle par lui dire alors que Kaori ouvrait sa porte.  

- Je… merci du compliment. Je transmettrai., fit-il, un peu surpris.  

 

Ca en revanche, il n’y était pas habitué, en tous cas pas au bout de deux minutes.  

 

- Désolée… C’est Eriko., murmura Kaori avec un sourire penaud après avoir fait entrer son amie.  

 

La porte se referma et elle se tourna vers la styliste qui sortit de la housse une robe de soirée pour le moins originale.  

 

- Et l’autre choix ?, balbutia Kaori.  

- Il n’y a pas d’autre choix. C’est cette robe-là qu’il te faut. C’est la robe que j’avais dessinée sur le thème Kandinsky avec tes mensurations même si tu n’étais pas disponible pour m’aider. Elle est de circonstance., lui affirma Eriko.  

- De toute façon, je n’ai pas le temps…, murmura la rouquine.  

- Enlève ton soutien-gorge., lui ordonna son amie.  

- Quoi ? Non !, s’indigna-t-elle.  

- Ben si avec ce dos-là, impossible de le garder. Mais t’inquiète, tu peux garder ta culotte… même si un string serait plus adapté pour faire apparaître moins de couture…, pipa Eriko.  

- Trop généreux de ta part…, grommela-t-elle.  

 

Elle retira donc son peignoir de bain puis son soutien avant d’enfiler des bas puis la robe. Ensuite, Eriko s’appliqua à la coiffer et maquiller juste assez pour souligner les traits de son visage.  

 

- Le seul souci, c’est que je n’ai pas trouvé de bijou qui allait avec., fit la styliste, fronçant les sourcils.  

- Ce n’est pas grave. Je n’ai pas besoin de bijou., lui opposa Kaori, consultant sa montre.  

- Je dois y aller. Merci Eriko. Merci beaucoup., lui dit-elle, l’enlaçant.  

- Alors c’est le Ryo qui fait battre ton cœur ?, lui demanda-t-elle enfin, le regard pétillant.  

- Oui… mais garde-le pour toi, s’il te plaît., lui demanda-t-elle.  

- Croix de bois, croix de fer…, lui jura Eriko.  

 

Elle lui tendit des escarpins blancs qui s’attachaient à la cheville que Kaori enfila avant de sortir, l’étole assortie à la robe en main.  

 

- Mademoiselle, vous allez faire des ravages., lui fit Ryo, la regardant arriver dans le salon.  

 

Son regard était plus qu’éloquent et elle se sentit rougir. Au regard qu’il jeta de l’autre côté, elle tourna la tête et vit Mick qui l’observait fixement.  

 

- C’est… C’est Eriko qui a dessiné la robe., balbutia-t-elle, mal à l’aise.  

- Elle est magnifique… comme les tailleurs que vous avez donnés à Kaori., la complimenta Ryo.  

- Merci. Elle aurait été encore plus belle avec un ou deux bijoux mais ceux qui allaient avec sont restés à l’école., se plaignit la styliste.  

 

Ryo observa Kaori un instant puis fit signe à Eriko de le suivre, l’emmenant dans son bureau.  

 

- Choisissez ce qui lui irait., lui dit-il, sortant quelques écrins d’un coffre-fort.  

- Ryo, ils sont… magnifiques., souffla-t-elle.  

- Ils appartenaient à ma mère et ma grand-mère. Je pensais à cette parure-là., dit-il, désignant un ensemble en or blanc.  

- C’est très bien vu et assez simple pour qu’elle accepte., pensa Eriko.  

 

Ryo rangea les autres boîtes et prit l’écrin nécessaire, un peu gêné de devoir faire tout cela devant Mick.  

 

- Ryo t’a trouvé la parure idéale., le devança Eriko.  

- Ferme les yeux. Ne commence pas à discuter et fais ce que je te dis., lui ordonna-t-elle.  

 

Kaori soupira pour marquer son mécontentement avant de s’exécuter. En vérité, elle avait l’estomac noué à l’idée que c’était Ryo qui avait choisi et surtout elle se demandait pourquoi il avait des bijoux de femme chez lui. Connaissant son amie, elle se laissa guider, les yeux fermés, et attendit son accord pour ouvrir les yeux. Quand elle le fit, elle découvrit son image dans le miroir, Ryo la fixant intensément derrière elle. Elle posa les doigts sur le pendentif en forme de larme.  

 

- Ce sont des diamants montés sur de l’or blanc., lui dit-il, la voix légèrement rauque.  

- Je ne peux pas, Ryo., murmura-t-elle secouant la tête légèrement, voyant les pendants de la même forme s’agiter.  

 

Il avança et posa les mains sur ses épaules, indifférent au dos parsemé de rubans noirs ne laissant aucun doute sur la peau nue en dessous.  

 

- Ils étaient à ma mère. Je suis sûr qu’elle serait ravie qu’une jeune femme comme toi les porte aujourd’hui. Il est temps pour eux de sortir de leur cachette. Fais-moi ce plaisir, Kaori… s’il te plaît., lui demanda-t-il à voix basse.  

 

Elle resta fixée à son regard via le miroir et finit par acquiescer malgré son malaise.  

 

- Tu n’oublies pas de glisser mon nom en parlant de la robe., la taquina son amie.  

- Passe une bonne soirée surtout, ma chérie., lui souhaita-t-elle.  

- Merci Eriko.  

 

La styliste partit et le couple suivit peu après. Quand ils arrivèrent au musée et se retrouvèrent dans la file d’attente pour descendre de voiture, Ryo lui prit la main, conscient du silence qui s’était installé, silence nerveux en ce qui la concernait, pensif pour lui. Bien des choses se mettaient en place facilement pour lui. Ca n’avait même pas été un choix que de lui prêter ces bijoux mais une évidence.  

 

- Merci d’avoir accepté de porter les bijoux, Kaori. Je sais ce que ça peut représenter pour toi, que tu as peut-être l’impression que je veux t’éblouir mais ce n’est pas le cas. Je ne sais pas comment t’expliquer cela mais c’était normal pour moi que tu les portes., lui dit-il.  

- Ca me gêne parce que je trouve cela inutile et ostentatoire mais, très honnêtement, je suis vraiment très émue que tu me confies les effets de ta mère. Rien que pour ce que ça symbolise entre nous, je te promets d’en être digne., lui assura-t-elle, prenant sa main.  

 

Leur tour étant arrivé, Ryo descendit dès que la portière fut ouverte et tendit la main à sa compagne, imaginant un court instant son annulaire gauche paré d’un anneau. L’idée faisait son chemin doucement. Il passa un bras sous son coude et la guida vers l’allée centrale.  

 

- Souris et reste détendue. Ce ne sont que des photos., lui dit-il alors que les flashs crépitaient et que certains journalistes l’appelaient pour attirer son attention.  

 

Un peu déboussolée par tant d’agitation, elle le suivit sans broncher, souriant sans discontinuer, jusqu’à ce qu’il l’entraîne vers les marches qui menaient au musée.  

 

- J’aurais presque l’impression d’être à Cannes., pipa-t-elle, se détendant un peu.  

- Quoique je ne vois pas qui serait assez fou pour m’embaucher comme actrice., ironisa-t-elle.  

- C’est moi qui deviendrais fou si tu étais embauchée comme actrice. Je ne te verrais plus. Je suis sûr que ton joli minois plairait à beaucoup de réalisateurs., la complimenta-t-il.  

- De toute façon, actrice, c’est surfait., conclut-elle, lui adressant un sourire charmant.  

 

Ils arrivèrent près du conservateur du musée, de l’organisateur de l’exposition et du mécène qui l’avait financée et de leurs femmes qu’ils saluèrent poliment avant de continuer dans la salle. Rapidement, ils furent approchés par des serveurs et Ryo se retrouva avec une coupe de champagne et Kaori un cocktail de jus de fruits. Ils n’eurent pas besoin de se déplacer pour trouver des personnes avec qui discuter, Ryo les attiraient comme des mouches. Fascinée, Kaori écoutait les conversations, répondait aux quelques questions qu’on lui posait et observait le manège social qui se déroulait devant ses yeux.  

 

- Ryo, puis-je vous emprunter votre jeune amie pour une photo ?, lui demanda soudain le conservateur.  

- Quelle charmante idée d’avoir choisi une robe sur le thème de l’exposition., admira-t-il, appréciant d’autant plus le dos dénudé de la robe où s’entrecroisaient de manière géométrique des rubans noirs.  

- C’est… c’est mon amie Eriko Kitahara qui l’a créée., lui dit-elle, gênée d’être au centre de l’attention.  

 

Elle nota avec soulagement que son compagnon n’était pas loin et la regardait avec une lueur chaude et rassurante. Elle accompagna donc l’homme et son collègue et posa devant l’affiche de l’exposition.  

 

- Ryo, venez., l’appela le conservateur.  

- Une photo avec votre amie, ce ne serait que justice., lui offrit-il.  

 

Le dirigeant ne se fit pas prier pour passer un bras autour de la taille de la jeune femme et se laisser photographier.  

 

- Quel beau couple…  

- Je ne savais pas qu’il avait rencontré quelqu’un.  

- Elle a l’air jeune. Ce n’est certainement qu’un passe-temps.  

 

La remarque fit rire les quelques personnes autour de celle qui avait prononcé la phrase.  

 

- Elle porte les bijoux de sa mère., murmura soudain un homme dans l’assistance.  

 

Shin regarda la jeune femme au centre de l’attention parée de bijoux qu’il avait déjà vus sur une autre il y a bien longtemps. Son poing se serrait et desserrait de rage. Ces bijoux, il les avait rêvés au cou de sa Maya. Les voir au cou de cette idiote ne pouvait signifier qu’une chose…  

 

- C’est la nouvelle amie de Ryo ? Je croyais qu’il devait se fiancer avec Maya., lui demanda une de ses connaissances.  

- Il butine encore un peu mais ça ne saurait tarder.  

- Elle est très jolie et son regard ne trompe pas. Elle semble éprise. Remarque, elle n’a rien à envier à Maya., dit un autre.  

- C’est vrai… mais Ryo n’en aime qu’une et c’est Maya. Il doit juste vaincre sa timidité et sa peur de me décevoir., répondit-il, leur faisant signe au revoir.  

 

Il fendit la foule et approcha du couple dès qu’il fut seul, ce qui ne fut pas une mince affaire.  

 

- Ryo, je vois que tu as su honorer ton obligation cette fois. Tu es même venue accompagné. Kaori, c’est cela ?, fit-il, prenant la main de la jeune femme pour la baiser tel un gentleman.  

 

Kaori carra les épaules et se contrôla pour ne pas la retirer brusquement tant le contact l’exécrait.  

 

- Oui, Monsieur., répondit-elle.  

- Elle est très jolie et elle fait sensation., fit-il avec un sourire charmant que son regard froid démentait.  

- Je pensais que tu emmènerais Maya. Tu n’as toujours pas décidé d’être raisonnable alors ?, lui dit-il.  

- Tu m’as demandé de venir bien accompagné. Je le suis par une jeune femme aussi ravissante qu’intelligente., lui retourna Ryo, gardant un aspect détendu malgré la dureté de sa voix.  

- Intelligente, tu as raison. Apparemment, elle préfère les largesses du fils à celles du père., cracha-t-il.  

- Notre petite discussion ne t’a donc pas fait impression, Kaori. Je suis pourtant bien conservé et encore apte à satisfaire tes moindres désirs. Tu serais veuve bien avant., lui rappela-t-il.  

 

Kaori se sentit blêmir à ses mots. Elle n’avait pas voulu parler de cette échange immonde à Ryo pour conserver les relations familiales et elle sentait qu’il se crispait à ses côtés. Ne voulant pas créer de scandale en public et risquer d’entacher sa réputation, elle maîtrisa sa colère qui montait en même temps que la peur de perdre l’homme qu’elle aimait.  

 

- Je ne veux pas d’une richesse. Je me fous de votre argent, de vos beaux restes. Je vous plains de n’avoir eu autour de vous que des personnes qui en voulaient à votre argent et ne vous montraient qu’une amitié factice et intéressée., lui dit-elle.  

- Kaori est une amie, Shin. Laisse-la en dehors de nos querelles., lui demanda-t-il, les mains sur les épaules de la jeune femme.  

- Une amie à qui tu donnes les bijoux de ta mère., lui fit-il remarquer.  

- Il me les a prêtés…, pipa-t-elle.  

- Comme tu le dis, ce sont les bijoux de ma mère. J’en fais ce que je veux et, si je décide de les donner à Kaori, c’est mon droit., lui répondit-il.  

- Maintenant, tu nous excuseras mais nous n’avons pas fini le tour de nos obligations sociales., lui fit-il savoir.  

- Bonne soirée, Shin., le salua-t-il, entraînant sa compagne plus loin.  

- Tu as quelque chose à me dire ?, lui demanda-t-il, à voix basse, visiblement fâché.  

 

Kaori lui jeta un regard en coin et nota sa colère retenue, se sentant frissonner.  

 

- Je t’expliquerai tout dans la voiture., lui promit-elle.  

- Alors finissons-en et rentrons., dit-il.  

 

Ils durent patienter encore une heure avant de pouvoir quitter les lieux à vingt-trois heures passées. Ils attendirent la voiture à l’abri et grimpèrent dedans prestement dès qu’elle fut avancée. A peine démarrée, Ryo se tourna vers sa compagne.  

 

- C’est quoi cette histoire avec Shin ?, l’interrogea-t-il.  

 

Elle baissa les yeux avant de les relever pour lui faire face.  

 

- C’est arrivé la première fois que je l’ai rencontré, juste avant ton voyage en Asie. Il est arrivé bien avant toi. Disons qu’il a remis en cause mes intentions réelles pour avoir pris ce stage. Il m’a proposé de devenir sa maîtresse voire même sa femme et qu’on ait des enfants. Il se disait moins riche que toi mais suffisamment pour me contenter., lui avoua-t-elle.  

- Que lui as-tu répondu ?, lui demanda-t-il.  

- Rien… J’étais sous le choc et tu es arrivé. Je ne veux pas de lui. C’est toi que je veux., lui promit-elle, anxieuse.  

- Pourquoi tu ne m’as rien dit avant, Kaori ?, lui reprocha-t-il doucement.  

 

Elle baissa les yeux et serra les poings sur son étole.  

 

- Je ne voulais pas accentuer les divergences entre toi et ton tuteur. Et puis, on s’était éloignés pendant un temps, je… j’ai privilégié d’autres choses., murmura-t-elle.  

- Tu n’as pas à te préoccuper de mes relations avec Shin, tu sais., lui dit-il.  

- C’est comme ta famille, Ryo. Pour moi, la famille, c’est important., lui opposa-t-elle.  

 

Il soupira et détourna le regard un instant avant de revenir sur elle. Il était fâché de ne pas avoir été mis dans la confidence plus tôt. D’un autre côté, il avait compris ses raisons. Ce qui le perturbait le plus, c’était de savoir qu’un moment, il n’avait pas été là pour elle. Il savait qu’elle avait fait les frais de ses foudres mais pas qu’il avait été jusque là. C’était abject.  

 

- C’est vrai., admit-il.  

- Excuse-moi. J’aurais dû te parler. Je ne voulais pas te blesser ni te trahir. Je n’aime que toi, Ryo. Je te jure que je n’aime que toi., lui assura-t-elle.  

 

Elle ne comprit pas pourquoi, soudain, il se figea et la regarda comme s’il avait vu le diable en personne. Elle réalisa alors ce qu’elle venait de lui dire et posa la main sur ses lèvres.  

 

- Pardon… Je ne voulais pas… Je…, balbutia-t-elle, horrifiée.  

- Tu le penses ? Tu le penses vraiment ?, lui demanda-t-il d’un air devenu impassible.  

 

Elle aurait aimé le connaître un peu mieux et savoir la réponse qu’il espérait. Devait-elle lui dire qu’elle s’était juste emballée et qu’elle éprouvait des sentiments pour lui mais qu’elle n’était pas sûre que c’était de l’amour ou lui confirmer ce qu’elle ressentait au plus profond d’elle-même, quelque chose dont elle avait bien du mal à comprendre l’évolution si rapide mais dont elle savait ce que c’était instinctivement ? Ce n’était ni un coup de cœur, ni une amourette.  

 

- Oui, je le pense vraiment., affirma-t-elle sereinement.  

 

Elle était en phase avec ses sentiments et, si lui n’était pas prêt, ce n’était pas si grave parce qu’elle savait qu’il voulait la même chose qu’elle.  

 

- Tu as pourtant si peu d’expérience., souffla-t-il.  

- Je te jure que, si tu oses me dire que je suis trop jeune pour savoir ce que c’est d’aimer quelqu’un, je te fais bouffer ton nœud papillon., le prévint-elle, le regard plissé.  

 

Il la regarda et éclata de rire. Comme ils étaient arrivés à l’appartement, le chauffeur sortit et Ryo en profita pour verrouiller leur portière. Il se tourna vers elle et l’attira à lui, la prenant dans ses bras.  

 

- J’aurais pu t’embrasser rien que pour cet aveu. Ca aurait été encore plus beau mais tu as raison. C’est toi qui décideras de notre premier baiser quand je t’aurais montré que mes sentiments étaient à la hauteur des tiens., lui dit-il, prenant son visage entre ses mains.  

- Si je te disais que c’était maintenant et que je n’ai pas besoin de plus ?, lui répondit-elle, un regard doux et aimant posé sur lui.  

 

Il la regarda touché par cet amour qu’il n’avait pas espéré mais tant attendu.  

 

- Alors c’est peut-être moi qui dois accepter que c’est le cas., souffla-t-il.  

- Continue de m’aimer, Kaori. Aime-moi encore et encore., lui demanda-t-il.  

- Tu as su toucher mon cœur et je sais que tu me guideras aussi vers la voie de la raison pour nous deux, que tu aboliras mes peurs et m’affranchiras de mes chaînes. Tu as ce pouvoir-là., lui affirma-t-il.  

- Si tu veux me faire pleurer, tu vas y arriver mais attends au moins que je sois démaquillée sinon tu retrouveras la raison en voyant ma tête de zombie., plaisanta-t-elle, la gorge nouée.  

 

La répartie le fit rire et il posa les lèvres sur son front avant de la serrer contre lui.  

 

- Ryo, il faut sortir de là !, entendirent-ils alors qu’on frappait à la fenêtre.  

- Je crois que le carrosse va se transformer en citrouille., pipa-t-il.  

- Je vais retrouver mes haillons alors., répondit-elle.  

- Tu seras toujours aussi belle., lui promit-il.  

- Flatteur.  

 

Ils sortirent de là avec un air détaché et souriant et prirent l’ascenseur jusqu’à l’appartement. Ils se séparèrent devant la chambre de Kaori après quelques mots échangés.  

 

- Ryo !, l’appela-t-elle.  

 

Il n’eut pas le temps de voir ce qu’elle lui lançait mais le rattrapa quand même, se retrouvant avec une de ses chaussures en main.  

 

- Pour me retrouver., lui dit-elle avec un clin d’oeil.  

- Je n’en ai pas besoin., lui affirma-t-il.  

- Je sais mais, moi, je me sens comme une princesse de conte de fées à tes yeux… malgré mon foutu caractère.  

- Je l’adore ton caractère., lui opposa-t-il.  

- Tant mieux… parce que je n’ai pas fini de t’en faire baver., lui promit-elle, lui tournant le dos.  

 

Ce ne fut qu’alors qu’il remarqua l’absence d’une certaine pièce de lingerie, le laissant sans voix et rêveur pour une partie de la nuit jusqu’au moment où les premiers cris retentirent dans l’appartement et qu’il rêva mais autrement en tenant sa princesse de conte de fées dans ses bras. 

 


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