Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 111 capitoli

Pubblicato: 21-01-21

Ultimo aggiornamento: 01-06-21

 

Commenti: 44 reviews

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Romance

 

Riassunto: AU : Quand le coeur entre dans le monde des affaires...

 

Disclaimer: Les personnages de "Roi de pique, dame de coeur" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Roi de pique, dame de coeur

 

Capitolo 103 :: Chapitre 103

Pubblicato: 21-05-21 - Ultimo aggiornamento: 21-05-21

Commenti: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 72 73 74 75 76 77 78 79 80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 100 101 102 103 104 105 106 107 108 109 110 111


 

Chapitre 103  

 

Les sourcils froncés, Ryo consulta son agenda de la semaine. Il devait prendre une décision concernant le voyage d’affaires programmé depuis des mois, avant même l’arrêt de Kaori. Il récapitula l’ensemble des points et rendez-vous prévus, certains avec des partenaires d’affaires, d’autres avec des officiels, et sut qu’il ne pouvait renoncer à ce déplacement même en l’état actuel des choses. Il savait, Kaori comprendrait mais ça ne rendait pas l’acceptation plus facile. Une semaine loin de Tokyo, loin d’elle alors que l’évolution de sa grossesse n’était pas favorable, c’était beaucoup. Il ne devait même pas espérer arriver pour l’accouchement s’il se déclenchait, pas en étant si loin du Japon mais ça ne changeait pas les faits : il devait y aller.  

 

Régnant sur ses émotions, il se leva et alla voir Asami. Il devait trouver un compromis. Il ne pouvait donner une semaine à sa femme mais il pouvait peut-être réussir à être là quelques heures en plus pour elle.  

 

- Asami, serait-il possible que tu déplaces mes rendez-vous de mercredi après-midi et, si possible, ceux du matin ?, lui demanda-t-il.  

- C’est le jour de ton départ pour l’Europe, c’est cela ?, lui retourna-t-elle.  

- Oui. Je voudrais passer un maximum de temps avec Kaori ce jour-là sachant que je pars une semaine, week-end inclus. C’est faisable ?, l’interrogea-t-il.  

- Je vais m’arranger. Dis-moi juste si tu comptes passer récupérer ce dont tu as besoin le mercredi ou s’il te faut tout pour mardi soir., répondit-elle.  

- Je vais passer mercredi matin. Je te signerai tout ce que tu voudras avant de partir et prendrai les documents ce jour-là., lui dit-il.  

- Très bien. Je vais prévenir les services concernés de ce changement et les pister pour que tout soit là mercredi première heure., lui affirma-t-elle.  

- Tu es un ange. Merci, Asami., fit-il, reconnaissant.  

- J’attends Mick. Tu le… Tiens, quand on parle du loup…, pipa Ryo, amusé.  

 

L’américain sortit de l’ascenseur et alla faire un baise-main à Asami, se faisant charmeur.  

 

- Quand tu auras fini de faire du gringue à ma secrétaire, on pourra peut-être commencer., lâcha son ami d’un ton faussement sévère.  

- Décidément, toi comme Kaori n’avez aucun moment de liberté avec ce tyran même lorsqu’il s’agit de profiter de ma lumineuse présence., plaisanta Mick.  

- Le tyran te prie de bien vouloir te presser pour lui faire profiter de tes lumières., le rappela le dirigeant.  

- Je reviendrai, Asami. Ne te morfonds pas., l’encouragea l’américain.  

- Oh, je ne m’inquiète pas pour cela… mais que dirait l’occupante du bureau de la direction juridique si elle le savait ?, lui retourna-t-elle.  

- Elle comprendrait que, pour le bien de l’humanité, il lui faut me partager., répondit-il théâtralement.  

- Il faudrait peut-être te castrer pour le bien de l’humanité… et c’est ce qui risque d’arriver si tu ne te dépêches pas., grommela Ryo.  

- Il est de mauvais poils ?, chuchota l’américain à son assistante sans vraiment grande discrétion.  

- Tu es son dernier rendez-vous avant qu’il aille à l’hôpital., lui fit-elle savoir.  

 

Mick se fit soudain plus sérieux et rentra dans le bureau de son ami.  

 

- Comment va Kaori ?, lui demanda-t-il.  

- Sous perfusion, repos strict et monitoring trois fois par jour., répondit Ryo.  

- Ca a l’air sérieux…, murmura l’américain.  

- Les contractions sont devenues douloureuses et les médicaments n’agissent pas suffisamment. La longueur de col est quasi nulle et le médecin pense qu’il est sur le point de s’ouvrir., expliqua le futur père, soucieux.  

- On sait pourquoi ça arrive ?, l’interrogea le blondinet.  

- Aucune idée. Ce n’est pas infectieux, ce qui est déjà un bon point. Maintenant, il faut juste essayer d’aller le plus loin possible dans la grossesse pour améliorer les chances du bébé. S’il naissait à ce stade, il serait considéré comme un grand préma., lui apprit son ami.  

- Espérons que tout se passe pour le mieux alors., souhaita Mick.  

- Si j’ai demandé à te voir, c’est pour te dire ce que je veux faire pour ma société., l’informa-t-il.  

 

Ryo se redressa dans son siège et incita son ami à parler. Quoiqu’il eut décidé, ça ne changerait rien à leur amitié mais ça pouvait changer la donne professionnelle.  

 

- J’y ai longuement réfléchi et j’en ai parlé avec Kazue également. Elle ne m’a poussé dans aucun sens mais m’a juste assuré qu’elle serait derrière moi quoiqu’il advienne., lui expliqua l’américain.  

- Cette société a longtemps été mon bébé. J’aurais tout donné pour elle mais, aujourd’hui, les choses ont changé, surtout depuis que j’ai rencontré Kazue. Je ne suis pas sûr qu’elle soit prête à accepter les contraintes que lui imposerait mon poste de dirigeant d’entreprise, surtout sur ce genre d’activités soumis à d’énormes convoitises.  

- Kaori l’a fait et elle était encore moins rodée que Kazue., lui fit remarquer Ryo.  

- C’est vrai… alors c’est peut-être moi qui n’ai pas envie de l’y contraindre., admit son ami.  

- J’ai confiance en elle mais je n’ai peut-être pas ton courage et l’envie de risquer de la perdre si je lui en demande trop.  

- Tu veux donc que je garde la société dans mon portefeuille…, suggéra le dirigeant.  

- Je pense que c’est préférable si on peut garder les choses telles qu’elles sont., acquiesça Mick.  

 

Ryo observa son ami un moment, se demandant s’il aurait eu le courage de tout abandonner pour Kaori, s’il avait juste choisi la solution de facilité en décidant de la soumettre elle à ses contraintes… C’était un vieux débat qu’il avait depuis longtemps ignoré et il le rangea bien vite aux oubliettes. Ils avaient décidé de leur vie à deux en connaissance de cause et ça roulait pour eux.  

 

- C’est d’accord pour moi. Cela signifie-t-il que tu comptes rester au Japon pendant un moment ?, l’interrogea-t-il.  

- Oui. Kazue veut pouvoir être auprès de ses parents tant qu’ils sont vivants et je sais que ça représente beaucoup pour elle., affirma Mick.  

- Ca doit être quelque chose de difficile pour toi mais je t’avoue que ça me fait plaisir de pouvoir te voir plus souvent., lui assura Ryo.  

- Ne manquent que les soirées débridées…, pipa l’américain.  

- Je n’ai pas à me plaindre…, répliqua le japonais, un sourire aux lèvres.  

- C’est vrai, moi non plus… Donc tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes et on ne change rien., musa le blondinet.  

- On ne change rien… ou presque rien., lâcha le dirigeant.  

 

Surpris, son ami l’observa un moment sans savoir quoi en penser avant de répondre.  

 

- Il va falloir que tu t’expliques, Ryo. Il y a un souci ?, s’inquiéta-t-il.  

- Non, aucun souci. En revanche, j’aimerais que tu réfléchisses à quelque chose et je te demande de bien prendre tout ton temps avant de me donner ta réponse., lui apprit Ryo.  

- Je t’écoute.  

 

Ryo se laissa aller dans son siège, réfléchissant une dernière fois à l’opportunité de la proposition qu’il allait faire à Mick. C’était quelque chose qu’il avait tourné et retourné dans sa tête et dont il avait discuté longuement avec sa femme pour avoir son avis, avis qu’elle lui avait donné sans se faire prier et qui avait renforcé sa conviction.  

 

- Ca fait un moment que j’ai ça en tête mais j’attendais de savoir ce que tu voulais faire avant de te le proposer. Sache que, si tu me dis non, ça ne changera absolument rien à la situation actuelle et je n’en serais pas fâché., commença Ryo.  

- Si tu comptes me demander en mariage, c’est trop tard, tu sais., plaisanta Mick, un peu mal à l’aise face à l’approche mystérieuse de son ami.  

- Idiot…, ricana le japonais, esquissant un sourire.  

- En fait non parce que c’est un peu un mariage que je te propose., se corrigea-t-il.  

- Je voudrais te prendre comme directeur adjoint, associé même si tu le souhaites. Même avec une assistante comme Kaori ou Asami qui me facilitent grandement le travail, la société a pris une telle ampleur que ça devient compliqué de tout gérer seul. Si je veux continuer ainsi, je ne verrai pas mon enfant grandir et ce n’est pas quelque chose que j’envisage. J’aimerais te déléguer une partie des tâches, des voyages et je sais qu’on est capable de travailler en bonne intelligence pour réussir à faire coïncider nos vies personnelles et professionnelles. Si ça t’intéresse, on parlera de la répartition des tâches. Je suis ouvert à toute proposition., lui apprit-il, voyant l’étonnement se peindre sur le visage de Mick.  

- Je te laisse le temps d’y réfléchir, d’en parler avec Kazue et de revenir vers moi quand tu auras pris ta décision., conclut Ryo.  

 

Mick resta silencieux un long moment, ne s’attendant pas du tout à une telle nouvelle. Il savait que Ryo avait confiance en lui, leur amitié était sincère et profonde mais, de là à lui proposer la direction adjointe de la société familiale, il n’en revenait pas.  

 

- Je… Wouaouh…, lâcha-t-il enfin.  

- Pour une fois, j’aurais eu le plaisir de te couper le sifflet…, pipa son ami, amusé.  

- Si je m’attendais à ça…, murmura Mick.  

- Je ne voulais pas que ça influe sur ton choix de rester au Japon ou non mais, pour moi, quand l’idée a germé, le poste était pour toi. J’ai besoin d’avoir confiance en celui qui sera mon plus proche collaborateur, celui à qui je confierai le deuxième trousseau de clefs. Ca ne peut être que toi… Pour Kaori aussi, d’ailleurs, et tu sais qu’elle est plutôt perspicace sur le sujet., répondit Ryo.  

- Elle a un faible pour moi mais ne le dis pas à son mari., plaisanta l’américain.  

- Argh ! Tu vas pas t’y mettre aussi. J’ai déjà eu le droit au sarcasme de mon frère. J’en ai bien assez…, grogna le directeur.  

- Il fait dans quel genre notre Alejandro ?, s’intéressa son ami.  

- Embrasse Kaori et dis-lui de prendre soin de notre enfant…, gronda Ryo, l’envie de frapper revenant à ces souvenirs.  

- Vivement qu’il s’en aille celui-là… Le procès en est où ?, lui demanda Mick.  

 

Ryo prit un air sombre et fixa le paysage extérieur sans le voir.  

 

- Ajourné. Il a été hospitalisé il y a trois jours pour une appendicite qui s’est transformée en péritonite., lui apprit-il.  

- Mince… Il fera tout pour prolonger son séjour jusqu’au bout celui-là…, grogna son ami.  

- Oui. Ce qui m’embête, c’est que les détenus hospitalisés sont dirigés vers l’hôpital où est Kaori…, l’informa Ryo.  

- Il est détenu donc il n’y a pas de raison que ça t’inquiète. Il ne pourra pas l’approcher., le rassura Mick.  

- Je l’espère. Elle a déjà assez à gérer., pipa le dirigeant.  

- Elle le sait ?, lui demanda l’américain.  

- Non, je ne le lui ai pas dit. Je ne voulais pas l’inquiéter., répondit le japonais.  

- Je ne sais pas si c’est le meilleur choix mais c’est toi qui vois., laissa échapper Mick.  

 

Ryo regarda son ami et recommença à tergiverser sur le sujet. Shin était du même avis que Mick. C’était pour cela qu’il l’avait prévenu dès qu’il avait su qu’Alejandro et Kaori seraient dans le même hôpital. Pour lui, il fallait la prévenir pour éviter qu’elle l’apprenne par un autre biais mais, lui, il ne voulait pas la tracasser. Deux contre un… il avait peut-être tort de s’acharner à vouloir la protéger en lui cachant des choses. Kaori était forte. C’était un mauvais travers qu’il prenait. Est-ce que sa fragilité passagère devait guider seule guider son choix ? En avoir conscience serait-il néanmoins suffisant pour changer la donne ?  

 

- Tu veux peut-être y aller ?, suggéra Mick, voyant la contrariété de son ami.  

- Tu auras tout le week-end pour décider si tu dois lui dire ou non. Peut-être qu’Alejandro sera transféré de nouveau à la prison d’ici là., supposa-t-il.  

- Oui, je verrais. Je reste dormir à la clinique jusque dimanche soir. Le médecin a accepté cette petite entorse vu que je dois m’absenter après., lui apprit Ryo.  

- On passera ce week-end pour voir comment elle va et, quand tu seras parti, on ne la laissera pas seule. On s’est déjà organisés avec Eriko, Hide et Umi. On tournera pour qu’elle n’ait pas trop l’impression d’être couvée. Si tu veux, tu peux demander une dérogation au médecin pour que je reste dormir avec elle., plaisanta l’américain.  

- Après toutes les semaines que vous avez passées ensemble, je le ferais sans problème. Je sais qu’il ne se passerait rien., répliqua Ryo, malicieux.  

- Argh… Je suis démasqué., grogna Mick, se levant.  

- En tous cas, merci à vous d’être là., le remercia son ami, reconnaissant, lui tendant la main après avoir contourné son bureau.  

- Merci à toi pour ta confiance. Je réfléchirai très sérieusement à ta proposition., lui assura le blondinet, l’enlaçant dans une accolade virile.  

 

Mick s’en alla, rapidement imité par Ryo qui prit la direction de l’hôpital. Quand il entra dans la chambre, Kaori dormait. Sans un bruit, il retira ses chaussures et alla s’allonger à ses côtés, passant doucement un bras autour de ses épaules.  

 

- Tu es là…, murmura-t-elle.  

- Dors. Je ne bouge pas., lui assura-t-il, posant les doigts surs ses paupières et les refermant doucement.  

 

Elle se laissa faire et s’assoupit de nouveau contre lui pour quelques temps, se réveillant lorsque le repas fut apporté.  

 

- Ca fait longtemps que tu es arrivé ?, se soucia-t-elle sans quitter la chaleur de ses bras.  

- Un peu plus d’une heure mais ne t’inquiète pas, ça m’a laissé le temps de me reposer également et ce n’était pas du luxe. Maintenant, tu vas devoir me supporter jour et nuit jusque dimanche soir., la taquina-t-il.  

- Avec plaisir. Tu me manques tellement., soupira-t-elle d’aise.  

- Et on commence par un dîner en tête à tête… Ca ne vaut pas la cuisine de chez nous mais ça ira., plaisanta-t-il.  

- Moi, ça me semble bien meilleur que ce midi., avoua-t-elle avec un petit sourire ravi.  

 

Il plongea dans son regard et apprécia la lueur de plaisir qui brillait dedans. Il savait qu’il ne se coucherait pas ce soir en se demandant à quoi elle pensait. Il serait là et pourrait partager tout cela avec elle, la bercer si besoin, lui tenir la main quand ce serait nécessaire et l’encourager si ça devenait trop dur. Il avait deux jours entiers et trois autres moins complets pour la booster et lui permettre de tenir pendant une semaine sans se voir.  

 

- Je concours. Ca tient autant à la saveur qu’à la vue., lui dit-il.  

- On est d’accord., apprécia-t-elle.  

 

Ils dînèrent en discutant tranquillement, tentant d’occulter les lieus, comme s’ils étaient simplement chez eux. La réalité les rattrapa malgré tout peu après lorsque Kaori ressentit une contraction et ne put réprimer la grimace de douleur qui naquit.  

 

- Ca va ? Je dois appeler quelqu’un ?, s’inquiéta son mari.  

- Je m’habitue. Ca va passer., souffla-t-elle, posant une main sur son ventre durci.  

- On aurait peut-être dû faire les cours de préparation à l’accouchement quand j’étais enceinte de trois mois…, pipa-t-elle quand la contraction passa.  

- Tu ne peux pas les faire ici ? Maintenant ?, l’interrogea-t-il.  

- Je dois rester allongée et avec la perf…, lui rappela-t-elle.  

- Je vais quand même poser la question à l’infirmière. On ne sait jamais. Elle aura peut-être des pistes même si on doit payer pour que tu aies des cours particuliers., lui suggéra-t-il.  

- Si tu veux. Je suis tellement contente de t’avoir avec moi cette nuit., soupira-t-elle, se calant contre lui.  

- Moi aussi… même si le lit est étroit., répliqua-t-il.  

 

Rien ne valait la chaleur de l’être aimé contre soi, pouvoir sentir son odeur et le velouté de sa peau… Ca lui faisait du bien comme à elle. Lovés l’un contre l’autre, ils regardèrent un peu la télévision avant d’éteindre et de s’endormir sereinement.  

 

Un léger gémissement le réveilla en pleine nuit et il sentit toute la tension dans le corps de sa femme, son ventre durci sous sa paume.  

 

- Respire, Kaori. Respire., l’encouragea-t-il, la serrant contre lui à défaut de pouvoir faire autre chose.  

 

Il ne pouvait pas lui ôter la douleur, ni la prendre en lui, il ne pouvait faire plus agir le médicament dans la perfusion. Il se sentait démuni mais, malgré tout, il la serra contre lui pour qu’elle sache qu’elle n’était pas seule.  

 

- C’est… C’est passé., murmura-t-elle, la voix tendue après quelques secondes.  

- Ca arrive souvent ?, l’interrogea-t-il, soucieux.  

- Ca dépend des moments. Je peux en enchaîner quelques-unes pendant deux-trois heures puis plus rien pendant les deux-trois heures suivantes. La nuit dernière, je me suis réveillée trois fois., lui expliqua-t-elle.  

- Si seulement on savait ce qui provoque ton état…, soupira-t-il, soucieux.  

- Ce serait bien mais on ne le saura peut-être jamais. Peut-être que ma deuxième grossesse se passera sans aucun souci, peut-être qu’on en repassera par là… On ne peut qu’attendre et voir mais, tant que ça se finit bien, ce n’est qu’un mauvais moment à passer, non ?, répondit-elle.  

- Je t’ai connue moins sereine., pipa-t-il.  

- J’essaie de relativiser parce que m’angoisser ne nous aidera pas., affirma-t-elle.  

- D’accord. Relativiser ne veut pas dire intérioriser non plus., souligna son mari.  

 

Elle se tourna légèrement vers lui et lui adressa un léger sourire même s’il ne pouvait le voir dans l’obscurité.  

 

- Je sais. Ca va, Ryo. Je suis sûre que tu t’inquiètes parce que tu pars en déplacement en Europe mais ça ira. Occupe-toi de ton bébé, je m’occupe du nôtre., lui assura-t-elle, entrelaçant leurs doigts.  

- Quoiqu’il arrive, je rentrerai le jour prévu. Rien ne rallongera ce voyage., lui promit-il, promesse qu’il lui réitéra encore les deux jours suivants.  

- Fais ce que tu as à faire., lui dit-elle simplement avant de sentir ses lèvres se poser sur sa joue en quête des siennes qu’elle lui offrit volontiers.  

 

Se recalant l’un contre l’autre, ils se rendormirent et profitèrent des deux jours qui suivirent.  

 

- Madame Saeba ?  

 

Kaori regarda la jeune infirmière qui venait de frapper à sa porte et lui fit signe d’entrer. La jeune femme regarda les deux sangles passées autour de son ventre et la machine à laquelle les deux capteurs étaient reliés et la contourna.  

 

- C’est pour vous. C’est de la part de votre mari., lui dit-elle, lui tendant un papier plié.  

- Mon mari ?, s’étonna Kaori avant de sourire.  

- Il a fait un détour par ici alors qu’il doit arriver dans une ou deux heures à peine…, soupira-t-elle, touchée par le geste de Ryo.  

 

Elle attrapa la feuille et la déplia à moitié, trouvant une image d’une échographie. Elle fronça les sourcils et regarda le nom de la patiente, y trouvant son nom inscrit.  

 

- Qu’est-ce que…, murmura-t-elle, l’ouvrant en grand.  

 

Ses yeux s’écarquillèrent de stupeur en lisant les mots inscrits sur la deuxième partie de la feuille : « Pour une fois, toi et moi sommes plus proches que lui et toi et, moi, je reste alors qu’il part… A bientôt, petit cœur., A. ». Elle froissa le papier dans son poing et sentit son cœur se mettre à battre de manière effrénée juste avant la douleur qui lui vrilla l’abdomen.  

 

- Qui vous a donné ça ?, parvint-elle à lui demander malgré tout, serrant la barrière du lit.  

- Il a dit que vous étiez mariés, qu’il était inquiet pour vous, qu’il voulait juste vous soutenir dans ce moment difficile., balbutia la jeune femme.  

- Son nom ! Je veux son nom !, hurla Kaori.  

- A… Alejandro Alvarez., lui répondit-elle, incapable de bouger.  

- Où… Bon sang, ça fait mal… Où est-il ?, l’interrogea la future mère.  

- A l’étage des détenus., souffla l’infirmière alors qu’une de ses collègues entrait dans la chambre alertée par le signal de la machine.  

- La contraction était plus forte, Kaori ?, l’interrogea cette dernière, gardant une voix calme et posée.  

- Oui, beaucoup., souffla-t-elle alors que la douleur commençait à partir.  

 

Elle regarda la jeune femme en blanc contrôler les tracés, s’appuyant sur sa sérénité pour reprendre le contrôle et se calmer.  

 

- C’est la fin de la vague. Reposez-vous. Je vais voir où est le médecin et je reviens., lui assura l’infirmière.  

- Mon mari… Prévenez-le, s’il vous plaît., lui demanda Kaori.  

- Ce sera fait., lui promit-elle.  

- Vous pourriez lui dire d’appeler mon frère aussi, s’il vous plaît ?, l’interrogea la jeune femme enceinte.  

- Je lui dirai. Essayez de vous détendre un peu., lui conseilla l’infirmière, ressortant suivie de celle qui lui avait amené le papier.  

 

Cinq minutes plus tard, l’infirmière revint et la brancha à un tensiomètre en plus des capteurs posés.  

 

- Votre tension est un peu haute. Que s’est-il passé ? Vous avez reçu un appel ? Une visite difficile ? C’est le départ de votre mari qui vous angoisse ?, l’interrogea-t-elle.  

- Une visite désagréable…, soupira Kaori, cherchant une meilleure position pour chasser le mal de dos qui montait.  

- Vous en aurez une plus agréable d’ici quelques minutes. Votre mari arrive. Il était déjà en chemin. Je connais un futur papa très concerné. Ca doit être un projet qui lui tient à cœur., plaisanta l’infirmière.  

- Oui, c’est vrai., murmura la future mère, sentant la douleur revenir.  

- Respirez profondément. Soufflez… C’est bien, Kaori. Comment est la douleur ?, lui demanda-t-elle, caressant son front pour enlever les mèches qui y tombaient.  

- Ca fait mal. Beaucoup plus mal que d’habitude., répondit-elle.  

- On va attendre le docteur qui va arriver pour voir ce qu’il en pense. On a peut-être encore quelques bottes dans notre jeu pour vous soulager.  

- Je ne veux pas accoucher maintenant. C’est trop tôt…, gémit la rouquine, les larmes aux yeux.  

- On n’en est pas encore là, Kaori., la rassura l’infirmière, plongeant son regard dans le sien.  

 

Elle le maintint jusqu’à obtenir l’acquiescement de sa patiente, celui qui lui dirait qu’elle était prête à se battre pour ne pas laisser la fatalité l’emporter, qu’elle ferait tout ce qu’il faudrait pour garder espoir et son bébé bien au chaud pendant un moment encore.  

 

- Voilà qui est mieux. Je reste avec vous jusqu’à ce que votre mari soit là. Alors dites-moi, ce bébé, vous le vouliez depuis longtemps ?, l’interrogea-t-elle pour la distraire.  

- Non… Mon… On ne voulait pas d’enfant. Cette grossesse nous a pris par surprise et nous avons décidé de le garder., expliqua Kaori.  

- C’était un cadeau inespéré que la vie nous a fait., entendirent-elles derrière elles.  

- Désolé, j’aurais dû frapper mais j’étais inquiet., s’excusa-t-il, avançant de l’autre côté du lit de sa femme.  

- Ca aurait pu nous briser mais ça n’a que rendu notre vie meilleure et plus belle. Rappelle-toi cela, Kaori. Ce qui est noir un moment peut devenir sublime par la suite., lui remémora-t-il, prenant sa main dans la sienne.  

- Je vais vous laisser un peu à deux. Je reviens dans quelques minutes. Appelez-moi si une contraction arrive., leur dit l’infirmière, sortant de nouveau.  

 

Les deux époux restèrent seuls, sans échanger un mot, juste des regards un moment.  

 

- Que s’est-il passé ?, demanda Ryo, s’asseyant sur le lit.  

- Pourquoi m’as-tu demandé de prévenir Hide ?  

- Alejandro est ici., lui apprit-elle, lui tendant la feuille.  

- Je… Je sais., admit-il sombrement.  

- Comment ça tu sais ?, l’interrogea-t-elle, tendue.  

- Il a été opéré de l’appendicite qui s’est transformée en péritonite. Shin m’a prévenu mais je voulais t’épargner ce souci-là., lui fit-il savoir.  

- C’est raté, Ryo ! Je me le suis pris en pleine gueule !, hurla-t-elle.  

 

Au même moment, le brassard qui enserrait son bras se compressa et relâcha quelques instants après la pression progressivement, indiquant une tension assez haute même aux yeux néophytes du dirigeant.  

 

- Tu devrais te calmer, Kaori., lui conseilla-t-il.  

- Je me calmerai si je veux. Tu n’as pas à me cacher des choses pareilles, Ryo !, lui reprocha-t-elle.  

- C’est ce que Mick m’a conseillé mais je ne voulais pas briser la bulle qu’on avait créée ce week-end. Je suis désolé, Kaori., s’excusa-t-il.  

- Shin, Mick, toi… Il n’y a que moi qui ne suis pas au… Bordel de merde, ça fait mal !, lâcha-t-elle, serrant les dents.  

 

Malgré sa colère, elle ne repoussa pas la main qui entoura la sienne et la serra aussi fort qu’elle pouvait pour la sentir elle plutôt que la douleur. Au même moment, le médecin arriva avec l’infirmière. Il jeta un rapide coup d’oeil aux tracés, palpa son ventre sans un mot, consulta le relevé de sa tension et ne tergiversa pas.  

 

- On tente d’arrêter le travail une fois. Si la tension continue d’augmenter ou si ça ne marche pas, ce bébé viendra au monde dans les heures à venir., affirma-t-il.  

- Non !, s’écria Kaori.  

- C’est trop tôt., se défendit-elle.  

- On a eu le temps de prendre les mesures nécessaires pour lui. Ce n’est pas l’idéal mais il a de bonnes chances. Si vous voulez aider les traitements à agir, il faut réussir à faire baisser cette tension et diminuer les contractions. Dans l’idéal, il nous faut encore deux semaines, Kaori. Deux semaines. Vous passez une dernière Saint-Valentin à deux et dans la semaine qui suit vous avez votre bébé. Il aura encore six à sept semaines d’avance mais ce sera beaucoup moins de complications pour lui., lui expliqua le médecin.  

- Je veux bien tout faire pour qu’on y arrive mais vous êtes prête à m’aider ?, lui demanda-t-il.  

- Oui. Je ferai tout ce qu’il faut., lui affirma-t-elle.  

- Alors il faut commencer par vous calmer, faire abstraction de l’évènement déclencheur. On va vous donner des médicaments plus puissants pour tenter d’enrayer le travail. Vous ne les aurez qu’une semaine au maximum donc il vous faudra faire le nécessaire pour la semaine qui suit, Kaori.  

- Je le ferai., lui promit-elle.  

 

Le couple regarda les poches être changées puis les deux professionnels sortir de la chambre, les laissant de nouveau seuls.  

 

- Je vais annuler mon voyage. Il est hors de question que je te laisse seule sur le point d’accoucher., affirma Ryo, résolu.  

- Attends… N’annule pas pour le moment. Laisse le temps aux médicaments d’agir et aide-moi à faire face. Tu aviseras plus tard., lui demanda-t-elle.  

- Tu as des choses trop importantes à voir et faire pour annuler si vite. Il y a des gens qui comptent sur toi pour avoir un travail, pour nourrir leurs familles., ajouta-t-elle.  

- A quoi bon, Kaori ? Je ne vais pas te laisser seule., réitéra-t-il.  

- Je dois encore tenir deux semaines, Ryo, et, s’il y a une chose que je sais, c’est que je ne peux pas accoucher sans toi. Tu dois être là., affirma-t-elle.  

- C’est ce que je veux aussi alors…, commença-t-il.  

- Prends ton avion ce soir comme prévu si on arrive à calmer le jeu. Tant que tu ne seras pas rentré, je ne pourrai pas accoucher., lui dit-elle.  

 

Elle n’était pas folle ni naïve au point de croire que ça fonctionnait ainsi mais elle cherchait quelque chose à quoi se raccrocher pour tenir le délai. Deux semaines, c’était ce que le médecin lui avait demandé, deux semaines minimum. Elle ne rêvait même plus vraiment de pouvoir mener sa grossesse à terme. Pour cela, elle était réaliste mais elle pouvait encore espérer tenir deux semaines et, si son absence serait cruelle, elle l’aiderait aussi à tenir… dans son idée.  

 

- Tu te rends compte que c’est totalement hors de ton contrôle ?, lui retourna-t-il sombrement.  

- Je sais mais j’ai envie d’y croire. Non, j’ai besoin d’y croire. Ryo…, gémit-elle, tendant sa main.  

 

Il la prit et vint s’asseoir à ses côtés, posant un regard sérieux sur elle. Il était prêt à tant de choses pour elle mais cela pouvait-il le lui accorder ? Ce serait dur, infernal, une semaine à se torturer les méninges, à se demander si leur enfant n’était pas sur le chemin de la sortie alors qu’il ne serait pas là…  

 

- Je te donne trois heures. Si dans trois heures, il n’y a pas d’amélioration, j’annule., lui affirma-t-il.  

- D’accord. Merci, Ryo., souffla-t-elle, se laissant aller contre l’oreiller.  

- Ne me remercie pas. Je me demande pourquoi j’accepte une telle folie., grogna-t-il.  

- Parce qu’on a déjà accompli des miracles tous les deux. On sait ce que signifie espérer., lui dit-elle.  

 

Il l’observa un moment et posa la main sur son ventre, songeur. Ce n’était pas faux mais ça n’aidait pas à contenir la sourde angoisse qu’il ressentait à l’idée d’être loin d’eux au moment fatidique.  

 

- J’espère que la force de ta conviction suffira parce que je veux vraiment être là pour sa naissance., murmura-t-il.  

- Elle le sera., lui promit-elle.  

 

Il sentit malgré tout la contraction suivante arriver, ce qui ne le rassura pas. Peu après, ce fut Hideyuki qui arriva.  

 

- Kaori, que se passe-t-il ?, s’inquiéta-t-il.  

- Ca ? Trois fois rien, un début de travail que je vais stopper à la force du mental et des médicaments pour garder ce bébé encore bien au chaud pendant deux semaines au moins., plaisanta-t-elle.  

- La raison de ta venue est toute autre., lui indiqua-t-elle, prenant la feuille que Ryo avait posée entre temps sur la chevet et la lui tendant.  

- Alejandro est ici et il s’amuse à me faire passer des messages., lui apprit-elle.  

- Impossible. Il ne peut pas avoir de papier ni crayon et il ne reçoit aucune visite., lui répondit son frère.  

- Il a dû réussir à subjuguer une des infirmières qui m’a apporté ce papier avec la jolie photo de mon bébé. Ca veut dire qu’il l’a convaincue d’accéder à mon dossier. Je n’ose imaginer ce qu’il sait d’autre., pipa-t-elle, soufflant sur la contraction suivante.  

- Hide, il ne doit pas pouvoir l’approcher, d’une manière ou d’une autre. Tu peux faire quelque chose ?, lui demanda Ryo, soucieux.  

- Je vais enquêter pour retrouver cette infirmière et voir comment il s’y est pris. C’est dommage, sa demande pour aller effectuer sa peine dans son pays est en cours d’examen. Je suppose que tu ne vas plus appuyer son dossier…, suggéra l’inspecteur.  

- Au contraire, plutôt deux fois qu’une. Plus il sera loin, mieux ce sera pour nous., affirma son beau-frère.  

- D’accord. Prends soin de toi, Kaori. Je reviens vous voir dès que j’ai des nouvelles., lui dit Maki, repartant.  

- Tu me prendrais dans tes bras malgré ce que je t’ai demandé ?, demanda-t-elle à son mari d’une voix fatiguée.  

 

Ryo regarda les chiffres du tensiomètre, les voyant diminuer quelque peu, puis les tracés, voyant que, au même rythme, la prochaine contraction arriverait bientôt. Il grimpa sur le lit et s’installa à ses côtés, l’enlaçant tendrement. Leurs mains posées sur l’arrondi, ils sentirent le durcissement monter, s’installer un moment, puis redescendre et, quelques secondes plus tard, ce fut une autre surface dure qui vint se coller contre leurs paumes. Ils restèrent plus d’une heure ainsi, juste à guetter les vagues qui se succédaient.  

 

- J’ai l’impression qu’elles s’espacent un peu, non ?, pipa Ryo, soulagé.  

- Oui et elles sont moins fortes aussi., lui apprit sa femme.  

- T’as vraiment pas envie de me voir traîner dans tes pattes., plaisanta-t-il.  

- Tu peux quand même souligner l’effort d’imagination., répondit-elle sur le même ton avant de poser les mains sur les siennes.  

- Je n’ai pas envie de te voir partir. Ca me fait peur aussi. Mais j’ai vraiment besoin de quelque chose auquel me raccrocher et culpabiliser parce que tu n’auras encore une fois pas pu faire ton travail alors que c’est important, ça ne m’aidera pas. Me réveiller chaque jour en me disant qu’on doit tenir jusqu’à ton retour, ça peut m’aider. Maintenant, je ne peux rien t’imposer. Je peux juste te promettre de te prévenir si j’ai le moindre pressentiment que ça pourrait mal tourner., ajouta-t-elle, regarder leurs mains superposées.  

- On a encore deux heures devant nous pour que je me décide., lui dit-il.  

 

Elle acquiesça et ils attendirent avec impatience le verdict des professionnels de santé. Au final, le soir même, il s’envolait pour l’Europe, le cœur lourd mais avec la promesse qu’elle ferait tout ce qu’il faudrait pour qu’il soit là… Il espérait juste que ça suffirait. 

 


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