Hojo Fan City

 

 

 

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Rated PG-13 - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 13 chapitres

Publiée: 02-04-19

Mise à jour: 14-04-19

 

Commentaires: 24 reviews

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Romance

 

Résumé: Alors que la situation dégénère entre nos deux héros, ils se retrouvent dans une situation les obligeant à se rapprocher. Quelles seront les conséquences sur leur partenariat?

 

Disclaimer: Les personnages de "Entre tes bras" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Entre tes bras

 

Chapitre 5 :: chapitre 5

Publiée: 06-04-19 - Mise à jour: 06-04-19

Commentaires: Bonjour, la suite de l'histoire. Merci Kalyane, ShaninXYZ et didinebis pour vos commentaires. Je suis contente de savoir que la fic plaît. Bonne lecture^^

 


Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13


 

Chapitre 5  

 

- Kaori !  

 

Ryo se réveilla en sursaut, moite de transpiration, le coeur battant à cent à l’heure. Il se leva machinalement et se dirigea vers la chambre de sa partenaire. Lorsqu’il ouvrit la porte et vit le lit fait, il se souvint qu’elle n’était pas là. Elle dormait au Cat’s. Il poursuivit son chemin vers la salle de bains où il s’aspergea le visage d’eau froide avant de poser ses deux mains sur la vasque et de prendre de profondes inspirations. Le calme revint enfin. Ce n’était qu’un cauchemar, un de ces satanés cauchemars où elle mourait dans d’effroyables circonstances, au main d’un de leurs ennemis, parce qu’elle était sa moitié.  

 

- Je ne peux pas te faire ça, mon ange. Je ne peux pas te laisser vivre avec ce danger permanent. Ca te conduira tout droit au cimetière dans d’horribles souffrances., dit-il, tête baissée, anxieux.  

- Ne joue plus avec mon coeur Ryo. Je ne le supporterai plus., entendit-il comme en écho.  

 

C’était la phrase que Kaori lui avait dit il y a deux jours. Il savait qu’elle ne lui mentait pas. Elle était à bout. S’il la repoussait encore une fois, il la briserait. Il soupira. Que faire ? Il se glissa sous la douche et laissa l’eau dénouer ses muscles contractés, puis, une fois habillé, il descendit prendre une tasse de café. Il aurait pu pousser jusqu’au Cat’s pour prendre son petit déjeuner et se rassurer mais il préférait ne pas affronter Kaori dans son état d’esprit. Elle savait tellement bien lire en lui…  

 

Lorsque Saeko arriva, il était prêt mais ses pensées ne l’avaient pas quitté. Elle ne pipa mot. Ils prirent la route en silence. Ryo était concentré sur le paysage, tentant de démêler ses émotions, de freiner ses peurs. Saeko, sentant la tension palpable dans l’habitacle, le laissa en paix. Elle savait que Ryo ne lui dirait rien tant qu’il n’aurait pas fait le tri dans ses idées. Au moment de sortir de la voiture, Ryo arrêta Saeko et, sans la regarder, lui demanda d’une voix grave :  

 

- Rappelle-moi pourquoi je ne dois pas la laisser partir, Saeko.  

- Parce qu’il n’y a que toi qui peux la rendre heureuse, Ryo, et elle te rendre heureux. Ne vis pas avec des regrets. Ne laisse pas tes craintes prendre le dessus., lui dit-elle d’une voix douce.  

- Merci. Pars en avant, je te rejoins., murmura-t-il.  

 

Elle hésita puis le laissa. Ryo sortit une cigarette qu’il alluma avant d’en tirer une grande bouffée. Il revoyait en flash les images de son corps sans vie, son corps ensanglanté, horriblement mutilé… A chaque fois, son coeur se tordait de douleur, la nausée le prenait. Il ressentait le vide et la douleur causé par la perte de l’être aimé. Sauf que cette perte était définitive… Si elle partait, elle serait toujours en vie, heureuse quelque part. Il devait la laisser partir, il ne pouvait pas la plonger dans cet affre de mort, pas définitivement, pas consciemment, aucun motif ne le justifiait.  

 

- Ne me fais pas ça !, entendit-il claquer derrière lui.  

 

Cette voix, il ne la connaissait que trop bien. Il n’arrivait pas à se retourner. Il ne pouvait supporter de la voir triste à cause de lui encore. Il allait la faire souffrir encore, mais ce serait la dernière fois.  

 

- Ryo, regarde-moi., l’appela-t-elle doucement.  

- J’ai fait une erreur, Kaori. Toi et moi, ce n’est qu’une utopie. Si tu restes avec moi, tu mourras.  

- Avec ou sans toi, je mourrai, c’est inéluctable., lui dit-elle.  

 

Il sourit désabusé. C’était bien son genre de telles réflexions.  

 

- Sans moi, cela arrivera plus tard.  

- Tu es sûr ? Qui te dit que je n’ai pas un anévrisme prêt à se rompre ? Qui te dit que je ne me ferai pas écrasée dans une rue loin de Tokyo parce que tu m’auras forcée à partir ? Qui te dit que nous ne mourrons pas vieux, moisissant dans notre canapé avec nos cheveux blancs ?  

- Eh, je ne moisirai pas. J’aurai toujours trente ans., s’insurgea-t-il, en se retournant.  

 

Il aperçut son sourire satisfait qui lui disait « je t’ai eu mon coco ». Elle avait réussi à le sortir un peu de ses pensées sombres.  

 

- Il n’empêche que tu as plus de chances de mourir avec moi que sans moi., reprit-il, le regard sombre.  

- Laisse-moi ne pas être d’accord., répondit-elle en s’approchant de lui.  

 

Elle prit sa main droite qu’elle posa sur son coeur et la gauche sur sa tête. Il sentait les battements forts et réguliers sous sa paume et peu à peu son coeur se mit au diapason.  

 

- Malgré tout le mal que tu m’as fait, sans toi, je suis vide. Mon coeur ne bat que pour toi, ma raison n’est sauve qu’avec toi. Ne me laisse pas. Dis-moi ce qui te fait peur. A deux, on est plus forts.  

- Je ne veux pas te voir mourir. Ces cauchemars…, s’interrompit-il refusant de l’accabler.  

- Je vais te raconter mes rêves., dit-elle voyant qu’il refusait de se livrer.  

 

Elle sentit son regard se poser sur elle, interrogateur. Elle sentit ses joues rougir et se força à le regarder parce qu’elle ne voulait pas se cacher.  

 

- J’ai rêvé que toi et moi étions plus que partenaires de travail. A vrai dire, mes rêves étaient plutôt explicites dans le genre tes mains sur mon corps, tes lèvres parcourant mon cou, mon ventre et autres., admit-elle, ne sachant plus où se mettre.  

 

Il s’approcha d’elle et l’enlaça tendrement.  

 

- J’ai rêvé que tu me faisais tienne et c’était tellement beau que je veux connaître cela entre tes bras. Je sais que nous deux c’est dangereux mais vivre sans toi, c’est quelque chose d’inconcevable pour moi, Ryo., acheva-t-elle, posant la tête sur son torse.  

- J’ai rêvé que tu avais été kidnappée…  

- Encore une fois., s’amusa-t-elle, tentant d’alléger la tension, sentant ses lèvres se poser dans ses cheveux.  

- Oui, encore une fois. Sauf que je n’arrivais pas à temps pour te sauver et ça se finissait mal, horriblement mal.  

- Je suis là, Ryo., le rassura-t-elle le serrant plus fort contre elle.  

- Je ne pourrai pas supporter de te savoir morte par ma faute., lui avoua-t-il.  

- Alors ne me quitte pas, sinon je mourrai. Pour le reste, profitons de ce que la vie nous donne.  

 

Elle s’écarta de lui et posa une main rassurante sur sa joue. Pourquoi ? Pourquoi cette femme parvenait-elle à calmer ses peurs ? Comment était-elle parvenue à déjouer tous les tours que son esprit avait mis en place pour se protéger de toutes formes d’attaches ? Ces regards pouvaient le réchauffer, le terrifier, le culpabiliser, le faire fondre instantanément. Celui qu’elle lui adressait à cet instant était chaud, rassurant, doté d’une force incroyable.  

 

Il se pencha vers elle et l’embrassa, l’enlaçant comme si sa vie dépendait d’elle. Elle lui rendit son baiser avec tellement d’amour qu’il se sentait presque enivré. Une brise légère se leva faisant voler des pétales de cerisiers en fleurs. En fond, comme sorti d’un rêve, une musique sensuelle les accompagnait. Mais tout cela ils ne s’en apercevaient pas. Ils sentaient la douce pression et chaleur des lèvres de l’autre sur les siennes et cette douceur semblait les entourer comme si plus rien n’existait. Il n’y avait ni passion ni désir dans ce baiser, juste un amour infini et partagé, une communion de coeur, un espace-temps où deux êtres que tout aurait dû séparer s’étaient trouvés, apaisant leurs souffrances mutuelles, trouvant le chemin du bonheur à deux, se libérant des chaînes qui les avaient trop longtemps retenus.  

 

Ils se séparèrent après un long moment au goût d’éternité, apaisés, sereins, heureux. Front contre front, ils s’observèrent, un léger sourire aux lèvres. Ils ne ressentaient pas le besoin de se parler, leur présence l’un pour l’autre, l’un avec l’autre, était tout ce qu’il leur fallait. Il l’attira doucement tout contre lui. Cette femme était tout pour lui. Comment avait-il pu se leurrer et se dire qu’il serait capable de la laisser partir un jour ? Quel imbécile ! Avoir attendu tant d’années avant d’accepter ce que son coeur ne cessait de lui hurler.  

 

- Pardonne-moi d’avoir douté…, murmura-t-il, à son oreille.  

- Le doute, je peux comprendre. Mais ne m’écarte plus sans me parler. Ca je ne pourrai te le pardonner., lui dit-elle d’une voix ferme.  

- D’accord.  

 

Le silence reprit le dessus quelques minutes de plus, leurs deux âmes appréciant cette douceur qui les entourait.  

 

- Alors comme cela, tu rêves de nous deux effectuant la danse ancestrale., murmura-t-il d’une voix suave.  

 

Il la sentit frémir dans ses bras et imagina plus qu’il ne vit la teinte cramoisie de ses joues.  

 

- Bon, il est temps d’aller rejoindre le stage, non ?, dit-elle en se dégageant cachant sa gêne en baissant le visage.  

- Oui mais avant.  

 

Il l’attira dans ses bras et l’embrassa amoureusement.  

 

- Merci Kaori., dit-il en se détachant de ses lèvres à regrets.  

 

Pour toute réponse, elle prit sa main, entrelaçant leurs doigts, et l’emmena dans la salle.  

 

- On va finir de chasser cette morosité avec un peu de musique et quelques pas de danse, tu veux bien ?  

- Avec plaisir.  

 

Plaisir d’autant plus grand qu’ils durent danser à deux, Jim abandonné ayant proposé à Saeko de danser avec lui. Ils se glissèrent à l’arrière du groupe, le plus discrètement possible, et se plongèrent dans la danse. Le remède fut des plus efficaces. La journée état dédiée à l’apprentissage d’une salsa plus sensuelle. Kaori fut ravie de se retrouver dans les bras de Ryo plutôt que ceux de Jim. A voir les couples évoluer autour d’eux, il fallait être beaucoup plus proches que les jours précédents.  

 

Ryo l’attira vers lui, la tenant une main posée dans le bas de son dos, leurs jambes mêlées et leur fit faire quelques tours de bassins au rythme de la musique. Il sentait sa partenaire tendue au contact de son corps.  

 

- Détends-toi. Imagine qu’il n’y a que nous deux., lui murmura-t-il.  

- Je n’y arrive pas. Je n’ai pas une once de sensualité, tu le sais bien., répondit-elle.  

- C’est faux. Je n’ai jamais rencontré quelqu’un d’aussi sensuel que toi. Tu ne t’en rends pas compte., tenta-t-il de la rassurer alors qu’elle était de dos contre lui.  

- Laisse la musique te guider. Laisse ton corps s’exprimer.  

 

Elle fut surprise par ses paroles. Elle se laissa guider, lui vouant comme souvent une confiance aveugle. Elle sentait ses mains passer sur son corps telle une caresse furtive, douce. Etrangement, elle ne se sentait pas gênée par ce contact. Elle ressentait une espèce de volupté s’emparer d’elle. Elle, qui avait toujours tendance à rougir pour un rien, se tenait quasiment collée contre lui le laissant la guider dans des poses quelque peu suggestives. Tout ce qu’elle ressentait était le plaisir de le sentir près d’elle, partageant ce moment de proximité, d’intimité. Elle se sentait bien entre ses bras, protégée, aimée, désirée. Elle ne voulait plus en sortir. Elle refusa même de retrouver son partenaire américain, à sa grande déception, l’après-midi.  

 

La journée qui avait commencé sombrement pour Ryo se termina bien plus agréablement. Ils quittèrent le stage délicieusement rompus et heureux. Saeko attendit patiemment le nettoyeur qui disait au revoir à sa dulcinée.  

 

- Tu passes au Cat’s ce soir ?, lui demanda-t-elle, anxieuse.  

- Tu en as envie ?, l’interrogea-t-il, remettant une mèche derrière son oreille tendrement.  

- Oui., souffla-t-elle, les joues légèrement rosies.  

- Alors je passerai. Laisse-moi le temps de me changer et de faire deux-trois bricoles à l’appart’ et j’arrive., lui dit-il, en l’embrassant légèrement.  

 

Elle lui sourit, ravie de sa réponse, et le laissa partir. Ryo rejoint Saeko dans la voiture.  

 

- Tu ne veux pas rentrer avec elle plutôt ? Tu m’as déjà plantée pour la journée., lui dit-elle sans un reproche dans la voix.  

- Non, j’ai quelques petites choses à faire avant de la revoir.  

- Dis donc, c’est tout ou rien avec toi. En tous cas, ça fait plaisir de te voir le sourire aux lèvres.  

- Merci., répondit-il gêné.  

- Et ton américain ? Ca s’est bien passé ?  

- Je te l’ai déjà dit : ce n’est pas mon américain. Et oui, il se débrouille pas mal., admit-elle.  

 

Ils continuèrent à discuter tranquillement jusqu’à leur arrivée à l’immeuble de briques rouges où Saeko laissa Ryo. Celui-ci s’empressa de se doucher, changer et faire le ménage qu’il avait laissé en plan depuis le départ de Kaori. Il n’avait en effet pas envie qu’elle revint dans un appartement sale. C’était une forme de respect pour lui, elle qui se donnait tellement de mal. Il bricola à l’étage une demie heure avant de se décider à partir pour le Cat’s. Entrant dans le café, il sentit de suite l’air se modifier : les moyens de protection étaient prêts à être sortis. Falcon avait la main sous le bar, Miki tenait déjà un plateau entre ses mains et Kaori l’attendait un sourcil levé, l’air de dire « le fera, le fera pas ? ». Il sourit et se dit : « le fera pas ». Il se dirigea tranquillement vers elle, l’embrassa légèrement et s’assit sur son tabouret.  

 

- Bonjour la compagnie., dit-il tout sourire de les avoir eus.  

- Bonjour Ryo. Tu vas bien ?, s’enquit Miki, inquiète.  

 

Il lui sourit, lui faisant signe de s’approcher. Comme elle s’exécutait, il se leva prestement, lui plantant un baiser sur la joue, et se rassit.  

 

- Ca te rassure ?, lui demanda-t-il, amusé.  

- Je te sers un café ?  

- S’il te plaît.  

 

Elle le dévisagea encore, tout en préparant la boisson. Elle se disait que bientôt le vrai Ryo allait apparaître mais plus les minutes passaient, plus le doute s’installait. Deux clientes, jeunes et jolies, entrèrent dans le café et il se retourna. Kaori, anxieuse, attendit sa réaction tout comme ses deux amis. A part une lueur familière dans le regard, rien. Il se tourna vers elle, narquois.  

 

- Regarder, c’est pas toucher. Si je ne touche que toi, je peux encore regarder les autres, non ?  

- Oui. Je ne peux pas te demander de changer du tout au tout., accepta-t-elle, conciliante.  

 

Soudain la porte s’ouvrit laissant apparaître un Mick, échevelé. Il s’arrêta devant eux, haletant, pointant un doigt alternativement de l’un à l’autre.  

 

- Vous… Vous… Vous…, dit-il n’arrivant pas à reprendre son souffle après la course démente qu’il avait faite.  

- Vous… êtes… ensemble…, finit-il par sortir.  

 

Kaori et Ryo se regardèrent, cherchant l’assurance dans le regard de l’autre.  

 

- On y travaille., répondit Ryo, ne voulant pas brusquer sa compagne.  

- Vous y travaillez ?, répéta l’américain, incrédule.  

- Oui, on se construit.  

- Vous vous construisez ? Répéta-t-il encore plus incrédule, puis s’énervant :  

- C’est pas compliqué tout de même : vous êtes ou vous n’êtes pas ensemble ! C’est pas à moitié ou en cours ou autre. Vous êtes ou vous êtes pas ?  

- Mick, techniquement, je lui fais la cour. J’essaie de bien faire les choses pour une fois. Mais qui t’a mis au courant ?  

 

A ses mots, Kaori rougit. Il lui faisait la cour ? C’était tellement romantique. Jamais elle ne l’aurait pensé.  

 

- J’ai croisé Saeko au parc. Faire la cour… ça veut dire que tu l’as mise dans ton lit ?, demanda-t-il, curieux.  

 

Il n’eut pas le temps de voir la massue arriver et se retrouva encastré dans le sol.  

 

- D’autres questions débiles ?, s’énerva Kaori.  

- Non, non. Je cherchai juste à clarifier les choses., répondit le blondinet.  

- Viens, on monte dans ma chambre. On aura plus d’intimité qu’avec cet énergumène., proposa Kaori en tendant la main à son homme.  

 

Celui-ci la regarda surpris ainsi que leurs trois amis.  

 

- Ah tu vois il y a du S-E-X-E dans l’air !, s’écria Mick, ravi.  

 

Un peu moins lorsqu’une nouvelle massue le fracassa dans le mur. Kaori entraîna Ryo vers l’escalier quand Miki intervint :  

 

- Hep hep hep vous comptez faire quoi là-haut ?  

- Rien de mal, discuter c’est tout., répondit Kaori, rougissante de se faire ainsi reprendre.  

- Mais bien sûr, pas de sexe sous mon toit, compris ?, dit-elle en pointant du doigt les deux personnes concernées.  

- Je le savais ! Alors toi et Falcon, vous ne…, commença à dire Ryo, mais il fut interrompu par un plateau volant et un coup de massue sur la tête.  

- J’ai rien dit. On sera sage. Promis., maugréa-t-il.  

 

Ils montèrent les escaliers quand ils entendirent Mick se moquer de Miki :  

 

- Ca va maman ? Tu surveilles bien ta fille pour que sa virginité soit intacte pour le mariage ?  

- Je n’ai pas l’âge d’être sa mère ! Je suis comme une grande sœur !  

- Sauf qu’une grande sœur file les préservatifs à sa petite sœur pour qu’elle s’éclate dans le dos de leurs parents. Alors, ça te fait quoi d’être mère ?, acheva Mick, goguenard.  

 

Deux secondes après, un immense fracas fit trembler tout le café suivi d’un rageur :  

 

- Je n’ai pas l’âge d’être sa mère !  

 

Kaori et Ryo se regardèrent interloqués et grimpèrent le reste des escaliers en vitesse. Ils s’assirent côte à côte sur le lit.  

 

- La cour, Ryo ? Tu me fais la cour ?, lui demanda-t-elle, incrédule.  

- Pourquoi pas ?, lui répondit-il embarrassé.  

- Si ça ne te plaît pas, je peux recourir à mes vieilles habitudes.  

- Non, ça me va même si c’est très inattendu., admit-elle.  

 

Il se pencha vers elle et l’embrassa tendrement, arrachant un gémissement à sa compagne. Lorsqu’ils se séparèrent, il la regarda intensément : les lèvres gonflées et entrouvertes, les yeux clos, elle était si belle.  

 

- Comment j’ai fait pour te résister toutes ces années ?, s’interrogea-t-il à voix haute.  

- Je ne sais pas mais embrasse-moi encore. On a du temps à rattraper., lui ordonna-t-elle, doucement.  

 

Il ne se fit pas prier, prenant sa bouche avec avidité. De fil en aiguille, ils se retrouvèrent allongés sur le lit, enlacés, leurs lèvres ne se quittant que pour mieux se retrouver, pour partir à la découverte de l’autre. Les mains glissèrent sous leurs hauts, découvrant ces parcelles de peau jusque là inaccessibles. Lentement, Ryo déboutonna le chemisier de sa partenaire et lui ôta. Il sentit sa gêne et la regarda droit dans les yeux, rassurant.  

 

- Je n’irais pas plus loin. Je veux juste pouvoir te regarder et sentir ta peau contre la mienne. Tu veux arrêter ?  

- Je… non, continue., lui répondit-elle, intimidée.  

- Tu es belle, Kaori. Si belle., murmura-t-il, sentant le désir courir dans ses veines.  

 

Il parsema son cou et sa gorge de baisers, reprenant ses lèvres fiévreusement, laissant ses mains parcourir ce corps aimé et désiré. Il sentit ses doigts agripper son tee-shirt qu’elle fit passer au dessus de sa tête et vit son regard se poser sur lui, regard où le désir et la timidité se mêlaient. Il se rallongea près d’elle sentant leurs deux peaux nues se toucher. Il sentait le tissu de son soutien-gorge le frôler provoquant d’agréables sensations dans tout son corps. Les mains de la jeune femme n’étaient pas en reste et se faisaient plus aventureuses. Au bout d’un moment, le nettoyeur sentit son plus fidèle compagnon faire son apparition et décida de calmer le jeu. Il s’écarta légèrement de sa partenaire, l’observant avec attention, les joues rosies, la respiration saccadée. Elle lui adressa un regard surpris à la limite de la déception.  

 

- Si tu as des doutes, ôte-les toi de la tête. J’ai bel et bien envie de toi., la rassura-t-il, en lui adressant un regard chargé de désir.  

 

Il la vit jeter un coup d’oeil rapide vers son entrejambe, éveillé, et rougir de son audace, ce qui le fit rire.  

 

- Je n’ai pas envie de faire cela ici. Je compte bien te faire crier de plaisir et je ne veux aucune contrainte qui nous empêche de nous exprimer librement., lui dit-il d’une voix sensuelle.  

 

Pour toute réponse, elle roula sur lui et reprit ses lèvres avec avidité. Il passa une main dans ses cheveux, l’autre posée dans son dos, comme pour la garder captive, et répondit à son ardeur avant de la faire basculer sur le dos et de reprendre les commandes de leur étreinte. Il s’écarta d’elle et se redressa quelques minutes plus tard.  

 

- Je vais te laisser, mon ange. Sinon je ne répondrai plus de rien.  

- Dommage., susurra-t-elle.  

- Chaque chose en son temps…, lui murmura-t-il d’une voix pleine de promesses.  

 

Il se pencha, déposa un baiser léger sur ses lèvres puis sortit de la chambre, la laissant seule avec ses pensées et les sensations qui l’étreignaient. Elle était en plein rêve... 

 


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