Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG-13 - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 13 chapitres

Publiée: 02-04-19

Mise à jour: 14-04-19

 

Commentaires: 24 reviews

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Romance

 

Résumé: Alors que la situation dégénère entre nos deux héros, ils se retrouvent dans une situation les obligeant à se rapprocher. Quelles seront les conséquences sur leur partenariat?

 

Disclaimer: Les personnages de "Entre tes bras" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Entre tes bras

 

Chapitre 10 :: chapitre 10

Publiée: 11-04-19 - Mise à jour: 11-04-19

Commentaires: Bonjour, la suite. Il est usant le Jim, n'est-ce pas? Un vrai poil à gratter. Et notre Ryo tout mimi. Ca nous change des non-dits et mesquineries. Merci Kalyane et ShanInXYZ pour vos commentaires toujours plaisants. Bonne lecture^^

 


Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13


 

Chapitre 10  

 

Tirée de son sommeil par une main baladeuse, Kaori grommela d’insatisfaction. Elle voulait encore dormir. Elle était bien, au chaud, entourée des bras de son homme et ne voulait pas ouvrir les yeux. Non, elle ne voulait pas ouvrir les yeux même avec ses lèvres qui déposaient de légers baisers sur sa nuque, puis sur sa joue et elle ne les ouvrit définitivement pas lorsque ses lèvres se posèrent sur les siennes pour l’entraîner dans un baiser passionné où bientôt leurs langues se mêlèrent. Ils se séparèrent, légèrement essoufflés.  

 

- Ouvre les yeux maintenant, ma belle., lui dit une voix chaude.  

- Je ne veux pas. Je veux encore dormir., marmonna-t-elle.  

- Bon, je vais devoir user des grands moyens alors., dit-il taquin.  

 

Elle se demandait quels étaient ces grands moyens quand elle sentit à regrets qu’il s’éloignait d’elle, ouvrant la porte. Elle soupira et se renfonça dans son oreiller quand les draps furent rejetés, deux bras s’emparèrent d’elle et la soulevèrent. Elle poussa un léger cri de surprise et ouvrit les yeux pour voir un Ryo triomphant qui l’emmena jusqu’à la salle de bains où il la déposa. Il l’embrassa légèrement.  

 

- Mission numéro un accomplie. Tu prends ta douche et je prépare le petit déjeuner.  

 

Elle jeta un regard d’appréhension vers la chambre d’amis où Jim dormait.  

 

- Je m’occupe de lui, ne t’inquiète pas. Allez dépêche-toi ou on va définitivement être en retard.  

 

Taquin, il lui donna une tape sur la fesse, qui la fit rougir, puis ferma la porte. Il entendit rapidement le jet d’eau se mettre en route et se dirigea vers la chambre de leur invité. Il le fit se lever sans ménagement et le pria, enfin ce n’était pas comme s’il avait vraiment le choix, de le suivre en bas. Ils déjeunèrent à deux et Kaori les rejoignit un peu après. Etrangement, Jim se contenta d’un bonjour amical mais sans aucune tentative, ce qui déstabilisa quelque peu la jeune femme. Les deux hommes alternèrent ensuite pour se préparer. Soudain, quelqu’un sonna et Kaori alla ouvrir espérant que ce ne soit pas un de leurs amis, parce qu’ils étaient déjà juste au niveau du timing. Elle se retrouva devant un énorme bouquet de roses rouges.  

 

- Kaori Makimura ?, demanda le livreur et elle acquiesça.  

- Tenez Madame, c’est pour vous. Bonne journée.  

 

Il repartit aussi vite qu’il était venu sans qu’elle eut le temps de le remercier. Elle se retourna et partit vers la cuisine pour mettre les fleurs dans un vase et chercher la carte. Elle venait juste de la trouver lorsque Ryo entra dans la pièce. Il fronça les sourcils devant les fleurs.  

 

- C’est de qui ?, demanda-t-il soupçonneux.  

- Je ne sais pas encore., répondit-elle en lui montrant puis lisant la carte.  

- Jim…, murmura-t-elle.  

- Tu veux que je les jette à la poubelle ?, proposa Ryo, à moitié sérieux.  

- Non, il s’excuse.  

- Peut-être une épine en moins dans le pied., murmura-t-il, en la prenant dans ses bras et parsemant sa nuque de baisers.  

- Je t’ai déjà dit que tu étais très sexy aujourd’hui ?, lui chuchota-t-il d’une voix sensuelle.  

- Non., souffla-t-elle les joues rosies sous l’émotion du compliment.  

- Je n’avais jamais vu cette jupe-là sur toi. C’est nouveau ?  

 

Elle se retourna dans ses bras et plongea son regard dans le sien. Elle se sentait tellement mieux depuis qu’il lui avait avoué qu’il l’aimait.  

 

- Nouveau ? Non, je l’ai achetée quand j’étais encore au lycée. Je l’ai retrouvée la semaine dernière en faisant mon sac.  

- Et tu rentres encore dedans ? La plupart des femmes seraient jalouses, tu sais…, dit-il en laissant sa main glisser par la fente de la jupe sur sa cuisse.  

- Elle est très pratique pour le tango, tu sais…, lui expliqua-t-elle d’une voix sensuelle en enroulant sa jambe autour de la sienne et la remontant doucement, laissant sa cuisse apparaître, cuisse qu’il s’empressa de saisir et caresser.  

 

Leurs lèvres se scellèrent en un baiser passionné qu’interrompit l’arrivée de Jim.  

 

- Pratique en effet…, murmura Ryo avant de la lâcher à regrets et de prendre la direction de la sortie.  

- Merci pour les fleurs, Jim. Vous n’auriez pas dû., le remercia Kaori, avec un léger sourire.  

- Je n’ai pas été très correct avec vous et je vous prie de m’en excuser. Je ne sais pas ce qui m’a pris., lui dit-il, penaud.  

- Excuses acceptées. Allez-y, je ferme et j’arrive., lui indiqua Kaori.  

 

Elle ne vit pas le sourire retors de Jim alors qu’il descendait, fier de sa nouvelle entreprise. Il reprit vite son apparence d’homme d’affaires bien sous tout rapport et prit place dans la voiture. Ils arrivèrent au centre en temps et en heure et l’américain se précipita pour ouvrir galamment la porte à la jeune femme. Ryo lui lança un regard suspicieux, trouvant son changement de comportement soudain très suspect. Il s’approcha de Kaori et lui prit la main, ce qui lui valut un tendre sourire qui lui réchauffa le coeur. Il baissa le regard, gêné. Il y avait encore des choses auxquelles il devait s’habituer… Ils se séparèrent pour se changer et se retrouvèrent rapidement.  

 

Ryo écoutait Jim parler à Kaori de son pays, lui vantant les mérites des Etats-Unis, les contrées sauvages, les Grandes Plaines, les parcs nationaux… De son séjour aux Etats-Unis, Ryo ne connaissait que les grandes villes, qui lui offraient ce dont il avait besoin pour satisfaire ses envies, la campagne n’ayant que peu d’attrait à ses yeux. Il observa Kaori écouter et tenta de deviner ses pensées. Il dissimula un sourire : elle écoutait poliment sans grand intérêt. Heureusement Marco arriva bientôt et annonça le début du cours. Kaori laissa Jim entre les mains expertes de Saeko avec soulagement.  

 

- Alors convaincue d’aller faire un petit tour aux States ?, lui demanda Ryo avec un petit sourire ironique.  

- Seulement si tu m’accompagnes et me montres tes Etats-Unis, les endroits où tu as vécus., répondit-elle, un douce lueur dansant dans ses yeux.  

- Si tu acceptes de faire le voyage en cargo, pourquoi pas…, dit-il, une note d’humour dans la voix.  

- Il faudra qu’on prenne de très longues vacances alors… et qu’on trouve des occupations le temps du voyage…  

- Pour ça, j’ai ma petite idée., murmura-t-il avant de prendre ses lèvres dans un baiser passionné.  

 

La musique se fit entendre et ils entamèrent leur danse. Oubliant le reste du monde, ils se plongèrent dans leur bulle toute la journée. A la fin du cours, Marco vint les trouver et les rassura : il ne changerait pas leur couple, il était content de voir leur alchimie de retour. Il manquait juste à leur chorégraphie cet abandon de soi qui leur permettrait de faire exploser le côté sensuel latent dans leur duo, leur apprit-il.  

 

Ils rentrèrent heureux chez eux. Jim leur proposa de commander chez un traiteur pour éviter à son hôtesse la corvée de cuisine. Se voulant conciliants, ils acceptèrent. Ryo les laissa un moment seuls devant passer quelques coups de fil. Kaori partit chercher son aspirateur pour faire un peu de ménage. Quand elle revint, elle observa la scène devant elle, éberluée : Jim s’était changé et portait un luxueux smoking. Mentalement elle fit le calcul du temps que ça lui avait pris et fut admirative de la prouesse technique, mais uniquement de cela. Il s’approcha d’elle avec un air séducteur et mit un genou par terre devant elle sortant un écrin de sa poche. Lorsqu’il l’ouvrit, elle découvrit un diamant énorme. La seule pensée qui lui vint à l’esprit fut : mais à quoi il joue ?.  

 

- Kaori, votre présence illumine ma journée. Votre sourire fait battre mon coeur. Me feriez-vous l’honneur de devenir ma femme ?, lui dit-il, en sortant la bague.  

 

Il lui prit la main et commença à passer le solitaire à l’annulaire de la jeune femme. Quand elle sentit le froid du métal sur sa peau, elle la retira comme brûlée, laissant tomber l’anneau à terre. Jim le ramassa et s’approcha d’elle, se voulant rassurant.  

 

- Voyons ma chérie, je peux vous offrir le monde. Vous pourriez avoir tout ce dont vous rêvez. Tenez, acceptez ce petit présent., poursuivit-il en sortant de sa poche un bracelet également serti de diamants.  

- Je ne veux pas vous épouser, Jim. Je ne vous aime pas., répondit Kaori, d’une voix ferme.  

- Je ne vous demande pas de m’aimer, Kaori. Nous ne nous connaissons pas encore assez pour cela. Devenez ma femme, venez avec moi aux Etats-Unis. Vous êtes tellement belle. Tenez, prenez., lui offrit-il sortant à présent une rivière de diamant.  

- Ne manque plus que les boucles d’oreilles., maugréa-t-elle, extrêmement mal à l’aise.  

- Tenez, elles sont là.  

 

Elle en resta stupéfaite et, pendant quelques instants, son cerveau tourna à vide. Elle ne réagit donc pas quand il approcha et lui passa la bague au doigt. Il en profita pour l’enlacer.  

 

- Dites oui mon amour. Scellons notre promesse par un baiser et une nuit d’amour ensemble., lui susurra-t-il, approchant ses lèvres des siennes, son faciès changeant progressivement.  

 

Soudain, les paroles atteignirent son cerveau et tout s’éclaira. Le mécréant, il lui avait joué la comédie pour coucher avec elle. Il lui avait déballé toute sa richesse pour l’attirer dans son lit, être son premier amant. Comment pouvait-on être aussi manipulateur ? Elle se sentit blessée en tant que femme. Son sang ne fit qu’un tour et une massue apparut dans sa main. Jim prit peur et s’éloigna rapidement mais pas assez vite. Ryo, rentrant dans la pièce au même moment, vit passer devant son nez une massue qui atterrit sur la tête de l’américain.  

 

- Satyre, pervers ! Monsieur pense pouvoir acheter ma vertu avec son sale fric. Je vais te la faire avaler ta bague de fiançailles !, hurla-t-elle en l’enlevant et s’approchant de lui avec un regard meurtrier.  

- Kaori, non., dit Ryo en la retenant par la main.  

 

Elle lui lança un regard noir. Elle était en colère, blessée. Elle voulait lui faire payer l’affront qu’elle avait subi, sentit-il, même s’il ne savait exactement de quoi il retournait. Il la plaqua contre lui, le temps qu’elle se calma. Lorsqu’il sentit sa respiration s’apaiser, il la lâcha doucement et lui demanda des explications qu’elle s’empressa de lui donner. Il darda un regard noir sur le tas informe encore immobilisé sous la massue puis souleva celle-ci et prit Jim par le col, ramassant au passage les bijoux. Il l’emmena dans sa chambre où il le balança sans ménagement sur le lit ainsi que la parure. Il se plaça devant lui et le toisa de son air assassin :  

 

- Pour le temps qu’il vous reste à vivre ici, vous ne sortez plus de votre chambre que pour les cas d’extrême urgence ou quand on vous le dit. Je ne veux plus vous voir tourner autour de MA femme ou je vous tue et fais disparaître votre corps. Compris ?, lui ordonna-t-il d’une voix dure.  

 

Jim acquiesça en se faisant tout petit et Ryo le laissa, fermant la porte. Il redescendit et trouva Kaori faisant le ménage. A son air préoccupé, il préféra la laisser un peu seule pour remettre de l’ordre dans ses idées. Il partit évacuer sa colère au sous-sol en vidant quelques chargeurs. Il remonta en entendant quelqu’un grimper les escaliers. C’était le livreur qui amenait la commande de Jim. Ryo s’en chargea et prépara un plateau qu’il alla amener à leur invité. Celui-ci se tassa à l’entrée du nettoyeur dans sa chambre et soupira de soulagement quand il repartit.  

 

Le duo dîna tranquillement, l’apaisement les ayant enfin gagnés. Une fois la table débarrassée, Ryo emmena Kaori dans leur chambre. Elle se sentait mal à l’aise se demandant ce qui allait se passer. Il mit la musique en fond sonore et l’invita à danser avec lui sur un slow. Elle se lova dans ses bras, heureuse de pouvoir se tenir contre lui. Il posa ses mains dans le bas de son dos, formant un cocon autour de sa belle, et rapidement sentit sa tête reposer doucement sur son torse. Il se sentit apaisé. La tenir contre lui avait un effet lénifiant, effet qu’il n’aurait jamais pensé vivre de toute sa vie. C’était Kaori, son ange miséricordieux qui lui avait accordé une deuxième vie, une porte ouverte vers le bonheur, un futur plein de promesses et d’espoir, qui avait tout supporté venant de lui et qui était prête à sacrifier en partie ses rêves pour pouvoir être avec lui. Il sentit son estomac se nouer à l’idée qu’il était indigne d’elle.  

 

- Je t’aime, Kaori., murmura-t-il à son oreille.  

 

Elle leva les yeux vers lui et l’embrassa tendrement.  

 

- Moi aussi. Je donnerai tout pour toi, mon amour., répondit-elle.  

- Je ne te mérite pas., dit-il en la serrant contre lui pour calmer l’anxiété qui le prenait.  

 

Elle resserra également son étreinte sur lui pour le rassurer. Elle ne voulait pas le voir replonger dans ses sombres pensées et s’éloigner d’elle à nouveau.  

 

- Ryo, regarde-moi., lui demanda-t-elle d’une voix apaisante.  

 

Elle attendit qu’il fut prêt et croisa enfin son regard, le soutenant sans faillir, lui transmettant sa force et sa foi en eux.  

 

- Aime-moi sans me posséder. Montre-moi à quel point tu m’aimes, me désires, à quel point je suis belle à tes yeux, sans que je devienne femme entre tes bras ce soir. Apprends-moi à me sentir belle avant d’être tienne., lui dit-elle d’une voix douce et chaude, où perçaient une pointe de timidité et de peur.  

- Tu es une belle femme qui plus est extrêmement désirable, Kaori., lui répondit-il, cherchant à la rassurer.  

- Montre-le moi. J’ai besoin de le sentir avant de le devenir.  

 

Sa demande l’ébranla et lui mit un coup au coeur, lui renvoyant les années de blessures qu’il lui avait infligées. Si seulement les mots pouvaient effacer tout le mal, il ne se tairait plus, mais les mots n’étaient pas son fort et ne seraient pas suffisants cette fois-ci.  

 

- Tu me fais confiance ?, lui demanda-t-il.  

- Totalement., lui répondit-elle sans réserves.  

 

Il la fixa du regard et retira son tee-shirt. Les joues de la jeune femme s’empourprèrent légèrement et elle fixa son torse, tout en mordillant ses lèvres, réfrénant le désir qui montait en elle. Il était beau. Elle rêvait de poser les mains et les lèvres sur cette peau ferme et légèrement bronzée. Elle le vit s’approcher d’elle et réprima un soupir d’impatience. Il prit son visage en coupe et l’embrassa d’abord tendrement puis laissa la passion les emporter tous deux. Elle sentait ses mains errer sur sa taille et adorait les sensations qui naissaient au creux de ses reins.  

 

Quand il dézippa et fit glisser sa jupe le long de ses jambes, il mêla sa langue à la sienne pour lui faire oublier la gêne qu’elle ne manquerait pas de ressentir. La manœuvre réussit. Il s’éloigna d’elle quelques moments plus tard et la força à se tourner vers le miroir, se positionnant derrière elle. Il passa lentement les mains sur son ventre puis les fit remonter, emmenant dans le même temps son débardeur qu’il fit passer au dessus de sa tête. Instinctivement, Kaori replia les bras autour d’elle pour se protéger de son regard. Il lui prit les mains et les passa dans son dos.  

 

- Que vois-tu dans le miroir ?, lui murmura-t-il.  

- Moi., répondit-elle, d’une voix étranglée.  

- Et comment te décrirais-tu ?  

 

Elle prit quelques instants pour réfléchir, détaillant d’un œil critique sa silhouette.  

 

- Une jeune femme quelconque, avec une poitrine peu épanouie, des formes mal placées, manquant de grâce et de beauté., répondit-elle d’un ton amer.  

- Quel tableau… Je vais te dire ce que je vois. Une jeune femme ravissante, douce et passionnée, beaucoup plus complaisante avec les autres qu’avec elle-même. Un coeur en or. Un regard qui retourne l’âme. Un sourire qui brise les carapaces les plus dures…  

- Ca ne fait pas de moi une belle femme…, rétorqua-t-elle, bien que touchée par ses propos.  

- Ca fait de toi une belle personne. Je vais te faire rencontrer la belle femme que tu es. Tu me fais toujours confiance ?, lui demanda-t-il en lui faisant face.  

- Oui., souffla-t-elle.  

 

Il présenta un bandeau devant ses yeux et elle échangea un regard surpris avec lui. Il lui sourit cherchant à l’encourager. Elle acquiesça et il noua le tissu, la plongeant dans l’obscurité. Elle le sentit se positionner derrière elle, l’attirant contre son torse musclé.  

 

- Je n’ai fait cela avec personne d’autre, Kaori. Tu es la première femme avec qui j’ai envie de prendre le temps. Tu es d’ailleurs la première femme que j’initie réellement., lui apprit-il légèrement intimidé.  

- Tu ne seras pas une femme parmi d’autres, tu ne l’as jamais été et ce, dès le départ. C’est pour cela que je t’ai toujours gardée hors de portée, tu le sais maintenant.  

- Pourquoi le bandeau, Ryo ?, demanda-t-elle, la voix tremblante, tant elle était émue par ces paroles.  

- Je pense que tu seras moins gênée si tu n’as pas à croiser mon regard ni ton regard dans le miroir. Tu l’enlèves quand tu le veux. Je vais te montrer ce que tu m’inspires. Kaori, tu es maître en ma demeure : c’est toi qui détermines quand tu veux arrêter., l’informa-t-il, laissant ses lèvres glisser le long de sa joue, jusque dans son cou, puis sur son épaule.  

 

Elle comprit sa logique et en apprécia la juste analyse. Elle se vida l’esprit de toutes ses appréhensions, inquiétudes et autres tergiversations et laissa place uniquement au ressenti. Ses mains glissèrent contre la peau nue de son ventre pendant que ses lèvres continuaient l’exploration de son épaule et du creux de son cou. Elle frissonnait et sa respiration s’accélérait progressivement. Il poursuivit son exploration laissant sa bouche descendre sur sa gorge et le haut de sa poitrine. La sentant se raidir et s’éloigner un peu, il remonta vers son autre épaule avant de revenir. Après quelques allers-retours, il sentit qu’elle ne s’éloignait plus et son souffle plus accentué lui prouvait que les sensations étaient au rendez-vous. Il remonta lentement jusqu’à ses lèvres et l’embrassa. Là ce fut lui qui fut surpris par la passion qu’elle imprima dans les mouvements de ses lèvres et de sa langue.  

 

Il posa les mains sous ses fesses et la souleva. Elle noua ses jambes autour de lui ainsi que ses bras pour ne pas perdre le contact de sa bouche. Il la sentait tout contre lui et se dit que ce serait très dur de résister à la tentation mais, parce que c’était elle, il y arriverait. Il la déposa sur le lit et s’éloigna d’elle légèrement pour l’observer.  

 

- Tu es tellement belle, Kaori., dit-il d’une voix rauque où perçait le désir.  

 

Ne sachant où il était, elle tendit la main vers sa voix en un appel muet. Il revint près d’elle et posa les lèvres sur son ventre, le parsemant de baisers légers. Il sentait ses muscles se contracter et sa belle frémir à chaque contact. Peu adepte de ce genre de préliminaires, il y trouva cependant beaucoup de plaisir également, conscient du pouvoir qu’il avait sur elle, du plaisir qu’il lui procurait et par la même se procurer… Il intensifia les choses parcourant la peau douce et veloutée de la langue, s’attardant sur son nombril où il l’entendit retenir sa respiration, surprise par l’intensité de ce qu’elle ressentait. Par moments, il effleurait la lisière de ses sous-vêtements, sentant sa gêne affleurer puis doucement régresser.  

 

Il remonta peu à peu, laissant ses doigts glisser entre sa poitrine, pour retrouver ses lèvres chaudes et sensuelles. Sans l’embrasser, il resta en suspens au dessus de ses lèvres, laissant leurs souffles se mêler et les caresser.  

 

- Comment tu te sens ?, demanda-t-il doucement à sa belle.  

- En feu., répondit-elle, le souffle court.  

 

Ca le fit rire et, en punition, elle posa une main derrière sa tête et l’embrassa langoureusement. Elle apprenait vite, la bougresse, et le laissa haletant lorsqu’elle le relâcha enfin.  

 

- Sorcière… Kaori, tu veux qu’on arrête là ?, demanda-t-il soudainement, ne souhaitant pas la brusquer.  

- Je… euh… non..., bafouilla-t-elle, rougissante.  

- N’aie pas honte de tes pulsions. Tu es tellement belle, mon ange., lui dit-il en lui caressant la joue tendrement.  

- J’ai envie que tu continues., murmura-t-elle.  

- Je vais t’enlever le haut, Kaori. Tu es sure de toi ?  

 

Il la vit déglutir puis acquiescer, légèrement tendue.  

 

- Tu ne vas pas me balancer une massue quand je vais te toucher, promis ?, dit-il d’un air légèrement apeuré.  

 

Elle rit doucement et lui promit que non. Il sourit : sa plaisanterie l’avait détendue. Doucement il laissa ses doigts tracer les contours de sa poitrine, restant légers tant qu’il ne la sentit pas se détendre. Puis il s’approcha d’elle et l’embrassa, glissant les doigts dans son dos pour dégrafer le vêtement mais ne l’enleva pas. Il fit glisser les bretelles le long de ses épaules parsemant sa peau de baisers puis doucement descendit vers sa poitrine et fit de même au travers du tissu. Il sentit les doigts de sa belle s’aventurer dans ses cheveux, le caressant tendrement.  

 

Sans qu’il le vit, elle retira le bandeau. Elle avait besoin de le voir, besoin de partager cela avec lui. Elle se sentait tellement bien, ne s’était jamais sentie aussi femme jusqu’alors… Elle le vit, attendrie, rassurée, prendre sur lui pour ne pas aller trop vite, pour écouter son corps et sentit son coeur battre un peu plus vite pour lui. Elle ne sentit pas la larme couler de son œil par la force de l’émotion. Elle aimait cette homme et il le lui rendait tellement bien depuis qu’il avait décidé de se lancer.  

 

Il avait la main poser sur le tissu, caressant légèrement le sommet de sa poitrine, quand soudain le tissu glissa et il fut au contact de sa peau. Il suspendit son geste, ne sachant quoi faire, jusqu’à ce que la main de Kaori guida la sienne et la posa sur son sein, y restant elle-même. Il leva les yeux vers elle et croisa son regard confiant et empli de désir.  

 

- Je n’ai plus peur., murmura-t-elle, un léger sourire aux lèvres.  

- Tu es la seule et unique dans mon coeur depuis longtemps. N’aies aucun doute sur le fait que tu le seras dans mes bras également. J’ai une miss Mokkori à la maison qui surpasse toutes les autres…  

 

Il poursuivit ses caresses encore un moment, les appuyant de plus en plus. Il voyait son amante sous l’emprise du désir se cambrer, l’entendait gémir jusqu’au moment où il la sentit se raidir, puis trembler sous lui. Il croisa son regard enfiévré, surpris et légèrement égaré et caressa ses cheveux tendrement pour la rassurer.  

 

- Bienvenue dans le monde du plaisir charnel, Sugar., lui murmura-t-il avant de l’embrasser tendrement.  

 

Elle murmura un merci fatigué accompagné d’un de ses merveilleux sourires et il la serra contre lui après avoir remonté le drap sur eux. Quand elle fut profondément endormie, il se réfugia sous une douche froide pour calmer le désir qui couvait en lui. Quarante huit heures… dans quarante huit heures, ils seraient seuls et, si elle voulait toujours de lui, il lui montrerait sa manière très personnelle de danser le tango pendant de longues heures, voire journées, voire semaines… Vantard, résonna une petite voix dans sa tête. Il connaissait cette voix mélodieuse, légèrement narquoise, emplie de désir quelques minutes plus tôt, et il sourit, comme l’homme comblé qu’il était... 

 


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