Hojo Fan City

 

 

 

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Rated PG-13 - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 13 chapitres

Publiée: 02-04-19

Mise à jour: 14-04-19

 

Commentaires: 24 reviews

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Romance

 

Résumé: Alors que la situation dégénère entre nos deux héros, ils se retrouvent dans une situation les obligeant à se rapprocher. Quelles seront les conséquences sur leur partenariat?

 

Disclaimer: Les personnages de "Entre tes bras" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Entre tes bras

 

Chapitre 9 :: chapitre 9

Publiée: 10-04-19 - Mise à jour: 10-04-19

Commentaires: Bonjour la suite. Bonne lecture et bonne journée.

 


Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13


 

Chapitre 9  

 

Lorsque Saeko retrouva ses trois camarades, elle nota de suite le froid polaire qui régnait entre eux et soupira. Pendant le cours, Jim se montra charmant avec elle, sans excès, sans perversité, mais, dès qu’il avait le malheur de regarder Kaori, son regard prenait une lueur lubrique et aussitôt Ryo lui lançait un regard noir. Apparemment seul le regard de l’américain parvenait à passer la bulle que ces deux-là avaient créée. Malgré tout cela, l’inspectrice apprécia cette journée à danser dans ces bras. L’homme était un excellent partenaire et elle pouvait user de son corps sans gêne et à loisirs sans attirer les regards lubriques de Ryo.  

 

Le couple de nettoyeurs était arrivé tendu après un échange houleux avec leur invité au petit déjeuner. En représailles de son intrusion nocturne et de son comportement de voyeur, Ryo avait coupé l’eau chaude au moment où il avait été prendre sa douche et son hurlement de stupéfaction les avait bien fait rire. Jim était donc arrivé à table et ne s’était pas privé de leur faire savoir son mécontentement d’être ainsi maltraité. Il avait tenté de pleurer dans le décolleté de Kaori mais le Python 357 qui s’interposa entre lui et sa cible l’en dissuada. Il tenta de rejoindre Kaori sous la douche lui proposant de lui frotter le dos, et ainsi pouvoir revoir ce magnifique corps nu qui l’avait tant fait rêver cette nuit, mais un couteau gentiment agité vers sa ceinture le fit reculer… La douce Kaori avait des arguments de taille…  

 

Le couple eut beaucoup de difficulté à se détendre et se mettre dans l’ambiance voluptueuse du tango. Kaori sentait les bras de Ryo autour d’elle et des images de la veille lui revenaient. Elle se sentait rougir et se demandait comment ça se serait passé si Jim n’était pas intervenu. Ryo avait été si prompt à réagir qu’elle doutait qu’il était vraiment pris dans le moment comme elle l’avait été. Elle réprima un soupir de frustration : après tout, il avait tenu de plus belles femmes qu’elle entre ses bras, plus expérimentées aussi. Elle n’avait tout simplement pas réussi à l’exciter suffisamment. Elle se demandait comment elle pouvait faire pour que lui prenne autant de plaisir qu’elle. Des images pornographiques lui vinrent à l’esprit, la faisant rougir, images qu’elle avait vues lorsqu’elle était malencontreusement tomber sur Ryo visionnant des films érotiques. Elle se cacha dans son épaule pour masquer la honte qu’elle ressentait à ses pensées. Jamais elle ne serait capable de faire… ça.  

 

- Ca va, Kaori ?, lui demanda-t-il, soucieux.  

- Je… je ne sais pas., répondit-elle refusant de lever les yeux vers lui pour qu’il ne lut pas l’anxiété et l’embarras.  

 

Ryo resserra son étreinte sur la jeune femme. Il vit une nouvelle fois l’américain déshabiller du regard sa femme et lui adressa un regard noir. Pourtant, l’observant, il vit qu’il était plus que correct avec Saeko qui généralement déchaînait les foules. Celui-là, s’il n’avait pas comme mission de le protéger, il lui aurait bien refait le portrait. Quelle frustration d’avoir été coupé hier en plein élan ! Et la colère qu’il avait ressentie de savoir que cet homme avait vu Kaori entièrement nue s’abandonner à ses caresses. Il ne préférait pas penser aux fantasmes qu’il faisait la nuit car il l’aurait certainement tué. A cette pensée, sa main se resserra sur les doigts de sa compagne, lui arrachant un léger gémissement de douleur.  

 

- Pardon., murmura-t-il.  

 

Il ressentit la légère pression de sa main sur la sienne en guise de réconfort. Il soupira. Il n’était pas du tout concentré et n’arrivait pas à se laisser aller. Marco vint les voir, visiblement ennuyé.  

 

- Vous deux, ça ne va pas du tout aujourd’hui. Où est votre alchimie des derniers jours ? Vous feriez mieux d’aller prendre l’air et discuter un peu. Le cours finit dans une heure de toute façon. J’espère que vous irez mieux demain ou je vais devoir changer les couples., les prévint-il, soucieux.  

 

A ces mots, bien que discrets, Jim tourna la tête et sourit sournoisement. Kaori et Ryo sortirent dépités. Ils se changèrent et se retrouvèrent dans la cour. Ils devaient attendre leur client. Ryo prit la main de sa chère et tendre et l’emmena en ballade dans le parc qui entourait le lieu du stage. Silencieusement, ils marchèrent pendant un long moment, chacun perdu dans ses pensées. Soudain Ryo s’arrêta et soupira :  

 

- Je suis désolé, Kaori., dit-il à voix basse.  

- Désolé mais de quoi, Ryo ?, demanda-t-elle, inquiète.  

 

Il regrettait leur rapprochement ? Il ne voulait plus d’elle ? Elle sentit son coeur se serrer à cette pensée et des tremblements prendre possession de son corps. Elle lâcha sa main et serra ses bras autour d’elle.  

 

- De ne pas avoir su te protéger hier soir…, lui dit-il en détournant le regard, tellement il se sentait coupable.  

- Me protéger ? Mais de quoi ?  

- De lui. J’aurai dû le sentir avant mais…  

- Mais quoi ?, demanda-t-elle, pleine d’espoir.  

 

Elle avait besoin de l’entendre. Si elle pensait juste, elle avait vraiment besoin de l’entendre. Il la regarda, quelque peu gêné, et, passant une main dans ses cheveux nerveusement, bafouilla :  

 

- Bien, tu sais, j’avais un peu la tête ailleurs.  

- Pourquoi ?  

- Kaori…, soupira-t-il puis, la regardant, remarqua cette lueur d’anxiété dans son regard.  

- Je dois vraiment te le dire ? Te dire que tu me rendais fou de désir ? Que je voulais juste me perdre en toi et que j’étais à quelques secondes de l’être totalement ? Tu doutes encore du pouvoir que tu as sur moi ?  

 

Il vit aux larmes qui perlaient dans ses yeux que c’étaient les mots dont elle avait besoin et que, oui, elle avait douté d’elle. Alors il s’approcha d’elle et la prit dans ses bras.  

 

- Ca fait des années que je rêve de toi, de nous. Tu es la seule que je désire, la seule capable de m’abattre ou de me transcender. Ne doute pas de l’effet que tu m’as fait hier. Tu es belle, Kaori, tu es désirable. Oublie toutes ces années, toutes ces mesquineries que je t’ai balancées, parce que je te jure que je n’en pensais pas un mot. Je ne cherchais qu’à me protéger de ton amour. Je suis désolé de t’avoir fait souffrir et douter de toi.  

- Pourquoi tu voulais te protéger de mes sentiments ?, demanda-t-elle, heureuse de comprendre enfin toutes ces années de non-dits.  

- Pour ne pas te laisser entrer dans ma vie, dans mon monde. Pour ne pas t’exposer plus au danger. J’ai tellement peur de te perdre..., avoua-t-il, la gorge serrée.  

- Ryo, tout le monde nous prend déjà pour un couple. Ca ne changera pas grand-chose., dit-elle ne levant les yeux vers lui.  

- Tu as toujours su me sauver et puis, comme le proverbe le dit, la peur n’évite pas le danger.  

 

Il la regarda caressant tendrement sa joue. Elle se mit sur la pointe des pieds et posa ses lèvres sur les siennes.  

 

- Si tu veux me protéger, apprends-moi enfin à me défendre. Ne me laisse plus me débrouiller et guide-moi. Je ne veux pas tuer. Je veux juste pouvoir nous défendre. Alors remets mon arme en état.  

- Tu es au courant ?, laissa-t-il échapper, surpris qu’elle ait découvert la supercherie.  

- C’est Mick qui me l’a dit. J’ai été vexée mais je ne t’en veux pas. Mais je ne veux plus jouer maintenant Ryo : je veux que l’on puisse s’aimer totalement et librement. Alors laisse-moi apprendre.  

- D’accord. Je t’entraînerai dès la semaine prochaine. Mais on est bien d’accord : je refuse que tu te salisses les mains. Tu ne tires pas pour tuer., lui dit-il, d’une voix tendue.  

- Promis, Ryo. Merci.  

 

Ils restèrent enlacés un moment savourant la chaleur de l’autre. Ryo sentait que tout se mettait en place, que bientôt il n’aurait plus aucune raison de refuser d’assumer son amour pour elle, de refuser de vivre avec elle officiellement comme un vrai couple. Il n’y avait plus qu’un point d’achoppement entre eux.  

 

- Kaori, il faut que tu saches une chose avant que l’on s’engage définitivement l’un envers l’autre.  

- Je t’écoute., dit-elle en relevant les yeux vers lui.  

- Je me doute que tu aimerais avoir des enfants. Je ne peux pas te promettre d’accéder à ce souhait un jour. Et, pour être honnête avec toi, je n’en veux pas.  

 

Il vit son regard s’assombrir de tristesse mais elle continua à le regarder tout de même.  

 

- Je m’en doutais., murmura-t-elle, acceptant sa décision.  

- C’est déjà difficile pour moi de te lier à mon monde définitivement. Je ne me sens pas prêt à mettre en danger un enfant.  

- Je comprends et je l’accepte.  

- Tu es sure parce que je sais que tu aimes les enfants et que tu…  

 

Il inspira : c’était tellement difficile de la mettre en face de la réalité des choses et de briser ses rêves. Mais leur couple était à ce prix et il ne voulait pas partir sur de mauvaises bases.  

 

- Kaori, tu es faite pour être mère. Et c’est quelque chose que je ne pourrai peut-être jamais t’apporter.  

- Je ne vais pas te dire que c’est facile d’abandonner ce pan de ma vie mais à quoi ça sert de m’appesantir si je ne peux pas avoir un enfant de l’homme que j’aime ? C’est toi que j’aime et, si je ne dois pas avoir d’enfant pour vivre avec toi, je ferai avec… euh sans…, se reprit-elle, avec un sourire courageux.  

- Je ne veux pas que tu aies de regrets.  

- J’en aurai si nous ne nous donnons pas une chance., lui affirma-t-elle, sereine.  

 

Il prit son visage en coupe et plongea son regard dans le sien. Une douce lueur dansait dans ses prunelles noisette : il y lisait de la confiance, de la tendresse, de la sérénité et surtout beaucoup d’amour. Cette femme était son univers, son roc. Elle lui offrait le monde et il ne s’en sentait pas digne mais il se jura de tout faire pour la rendre heureuse.  

 

- Je t’aime, Kaori., dit-il, d’une voix sourde, les émotions qui le traversaient mal contenues.  

- Moi aussi Ryo. Je t’aime., répondit-elle, le plus beau sourire qu’il ait vu venant éclairer son visage et c’était lui le responsable.  

 

Il s’en sentit extrêmement fier et se pencha sur elle pour l’embrasser amoureusement. Elle passa les bras autour de son cou pour être encore plus proche de lui. Ils se séparèrent au bout de quelques minutes et restèrent un moment front contre front, souriant, le coeur léger. Ils furent interrompus par l’arrivée de Saeko et Jim.  

 

- On vous cherchait les amoureux. Ca a l’air d’aller mieux vous deux., lança Saeko, l’oeil pétillant de malice.  

- Oui, on avait besoin d’un peu d’intimité., répondit Ryo, lançant un regard noir à Jim qui se sentit rapetisser.  

- Si on passait au Cat’s ?, proposa Ryo d’un ton jovial.  

- On ne rentre pas ?, fit Jim, déçu de ne pas avoir le champ libre pour séduire Kaori.  

- C’est une bonne idée ! Ca me fera plaisir de voir Miki., répondit la rouquine.  

 

Ils se dirigèrent vers les voitures, Saeko les laissant pour rentrer chez elle. Les trois se dirigèrent vers le café et pénétrèrent tranquillement. Une fusée blonde s’élança à moitié dévêtue sur Kaori en s’écriant :  

 

- Ma Kaori chérie ! Viens dans mes bras !  

 

Ryo l’écarta d’un geste preste et Mick atterrit sur Jim, le renversant par terre. Miki et Kaori se mirent à rire face au spectacle des deux américains emmêlés. Mick se releva, prenant un air offusqué.  

 

- Faux frère ! Moi qui pensais qu’on était des potes…  

- Je n’ai plus à me cacher, Mick. Fini les frasques pour moi. Je regarde mais ne touche plus. J’ai tout ce qu’il faut à la maison., dit-il en serrant tendrement Kaori contre lui.  

 

Elle lui lança un regard reconnaissant, puis, se dégageant doucement de ses bras après un léger baiser, partit s’asseoir au bar du café où elle discuta avec Miki tranquillement. Ryo saisit par le col un Jim qui tentait de s’approcher de la jeune femme et dut en faire de même avec son ami et les emmena à l’autre bout du bar.  

 

- Vous deux, vous vous tenez tranquilles si vous ne voulez pas manger de la massue ou avoir votre ration de fer pour la journée. Umi, tu peux jeter un œil sur eux, s’il te plaît ? J’ai deux trois courses à faire., demanda-t-il au tenancier du bar.  

- Sans problème., répondit-il.  

 

Ryo se leva et dirigea vers Kaori. Il posa une main dans son dos pour attirer son attention.  

 

- Kaori, je dois m’absenter deux heures. Tu restes ici, d’accord ?  

- Ok, je surveille Jim. Tu vas où ?, demanda-t-elle par curiosité.  

- Courir les filles., lui répondit-il avec un clin d’oeil et un grand sourire et elle éclata de rire.  

 

Elle le regarda partir et se tourna vers Miki qui l’observait avec des yeux ronds comme des soucoupes.  

 

- Tu le laisses partir sans rien dire ?  

- Oui.  

- Mais il vient de te dire qu’il allait draguer.  

- Je sais mais en fait il ne veut pas me dire où il va.  

- Et ça ne te dérange pas ?, poursuivit-elle toujours étonnée.  

- Miki, tu fais confiance à ton mari ?  

- Bien évidemment., s’offusqua-t-elle : Falcon était un modèle de droiture.  

- Je fais pareil avec mon conjoint., reprit Kaori, un léger sourire aux lèvres.  

 

Elle aimait ce mot et tout ce qu’il représentait. L’expression de Miki se radoucit et elle posa la main sur celle de son amie.  

 

- Tu es heureuse, Kaori ?  

- Oui. Très heureuse. Je n’en demandais pas plus., affirma-t-elle.  

 

Leur conversation fut interrompue par les rires idiots des deux américains. Les deux femmes se tournèrent vers eux et virent Umi, le crâne rouge.  

 

- Qu’est-ce qu’ils se racontent encore ?, soupira la rouquine.  

- Non, c’est pas vrai. Je n’ai jamais pu en voir autant !, s’écria soudain Mick, vexé, en sautant de son tabouret.  

- Et alors elle est comment ?, demanda-t-il, le regard pervers et les doigts frétillants.  

 

Kaori eut soudain un très mauvais pressentiment sur le sujet de la conversation.  

 

- Jim chéri, tu ne serais pas en train de partager ton expérience d’hier soir ?, susurra-t-elle sur un ton doucereux.  

- Nounours, range la porcelaine !, le prévint Miki qui sentait le danger arriver.  

- Je euh non !, bafouilla-t-il, évitant de croiser le regard de la jeune femme.  

- Mick., l’appela-t-elle d’un ton traînant et s’approchant de lui.  

- Vous parliez de quoi ?, murmura-t-elle à son oreille.  

 

Mick ne pouvait détacher les yeux de ce corps que son compatriote avait dit sublime. Il essayait de voir au travers des vêtements pour découvrir les courbes voluptueuses, sentir cette peau veloutée. Il imaginait Kaori se cambrer sous ses coups de reins et n’y tint plus. Il la prit dans ses bras et tenta de l’embrasser tout en glissant ses doigts sous son haut à la recherche de ces trésors cachés.  

 

- Il m’a tout dit : comment Ryo et toi vous vous êtes retrouvés nus, à vous caresser, la répétition façon Dirty Dancing, les endroits qu’il a caressés, comment il t’a déshabillée, comment tu t’es mise à califourchon sur lui et dégrafer ton soutien-gorge…, débita-t-il d’une traite, les yeux luisants de désir.  

 

Tellement obnubilé, il ne fit pas attention à la colère qui monta chez son amie. Il n’eut pas le temps de réagir quand elle l’envoya valser dans le mur, suivi d’une massue qui l’encastra encore plus profondément.  

 

- Ca, c’est tout ce que tu toucheras de moi. Apprécie, c’est cadeau. Quant à vous, Monsieur le PDG, vous allez apprendre à garder vos yeux et vos mains dans vos poches. J’ai une amie, sa femme, précisa-t-elle en désignant Mick.  

- Qui a créé un vaccin anti-pervers. Si vous voulez encore pouvoir procréer, je vous conseille de cesser vos pitreries. Et ça, dit-elle en lui balançant une massue sur la tête.  

- C’est pour avoir gâché mon tête-à-tête hier soir !  

 

Elle s’épousseta les mains et retourna s’asseoir sous le regard ahuri de Miki. Kaori la regarda et haussa les épaules :  

 

- Je pensais que tu étais habituée maintenant.  

- Dirty Dancing, Kaori ?, dit-elle encore stupéfaite.  

 

Kaori sentit ses joues se colorer vivement en comprenant d’où provenait la stupéfaction de son amie. La massue n’y était pour rien, les révélations de Jim sur la scène d’hier soir pour beaucoup.  

 

- A califourchon sur Ryo et tu as dégrafé ton soutien-gorge ?  

- Miki, on a compris…, murmura-t-elle gênée.  

- Je me disais bien que les leçons de danse pouvait t’aider mais pas te décoincer à ce point., s’écria-t-elle heureuse.  

- Je ne sais pas comment je dois le prendre., s’offensa Kaori en mettant le visage dans ses mains, dépitée.  

 

Soudain, la clochette tinta et Kazue entra dans le café.  

 

- Bonjour tout le monde ! Que se passe-t-il ici ?, demanda-t-elle inquiète en voyant Mick et un autre homme sous une massue et Kaori rouge pivoine.  

- Lui a raconté à Mick comment Kaori et Ryo nous ont refait Dirty Dancing version plus déshabillée et explicite..., expliqua Miki en désignant Jim puis pointant Mick qui sortait enfin de sa cachette.  

- Lui a tenté sa chance avec Kaori et Kaori se dévergonde à la vitesse grand V., plaisanta-t-elle.  

 

Kazue regarda tout ce petit monde, attendant la chute de la blague, mais rien ne vint. Elle tourna le regard vers son homme qui le croisa et déglutit.  

 

- Je suis bon pour une deuxième fournée., murmura-t-il et la deuxième fournée ne se fit pas attendre.  

- Et tu dormiras sur le canapé ce soir !, lui dit-elle fâchée, énervée malgré la massue qu’elle venait de lancer.  

 

Jim, qu’Umi avait libéré, se fit tout petit sur son siège. Où avait-il atterri ?…  

 

- Dirty Dancing, Kaori ?, l’interrogea Kazue, se tournant vers elle avec un petit sourire.  

- Tu ne vas pas t’y mettre toi aussi, Kazue !, s’écria la nettoyeuse.  

- Et alors cette première fois, ça s’est bien passé ?, demanda Miki, n’y tenant plus.  

 

Kaori la regarda, effarée. Elle sentait tous les regards se poser sur elle, enfin tous sauf celui d’Umi qui avait tourné la tête de l’autre côté plus que gêné, et, si cela avait été possible, ses joues auraient fondu tant elle avait chaud à l’instant.  

 

- Miki !  

- Allez, raconte., insista l’ex-mercenaire.  

- Miki !  

- Allez, sois sympa. On a attendu tellement longtemps.  

- Il ne s’est rien passé !  

- Comment ça rien passé ?, reprit-elle, cherchant à comprendre.  

- Vous jouez à Dirty Dancing, tu te déshabilles devant lui, vous êtes nus et il ne s’est rien passé ? Tu te fous de moi ou quoi ?, s’énerva-t-elle.  

- Non, ça n’a pas été plus loin parce que Monsieur là-bas jouait les voyeurs de l’autre côté de la porte., grogna Kaori, en pointant leur client.  

- Quel pervers !, s’énerva Kazue en lui lançant un regard mauvais.  

- Donc tu es toujours vierge., constata Miki, sans réfléchir.  

- Miki !, la rabroua Falcon, dont le crâne fumait.  

- Elle est vierge ?, entendirent-elles.  

 

Les trois femmes se tournèrent vers la voix étranglée et virent Jim dont le visage se transformait en un masque de perversité absolue. L’objet de son affection était encore intacte, pure, une terre inexplorée… Il s’imagina être son premier amant, l’éduquer, l’initier au plaisir charnel et son cerveau partit en surchauffe totale, ne lui laissant plus aucun contrôle. Il se jeta sur Kaori qui poussa un cri de frayeur et se retrouva propulsée par terre sous le poids de son assaillant. Elle tentait de se dégager de son étreinte mais on aurait dit que ses forces étaient décuplées. Miki et Kazue s’agrippaient au bonhomme de toutes leurs forces mais n’arrivaient pas non plus à le déloger.  

 

- Mick ! Viens nous aider., hurla Kazue.  

 

Mais le pauvre Mick était lui aussi sous le choc et son esprit vagabonder dans la sphère des premières fois qu’il avait vécues, son esprit lubrique bloquant toute pensée cohérente. Umi, légèrement remis de ses émotions, arriva et souleva le bougre qui s’accrochait à Kaori. Sa force démentielle fit qu’il souleva Kaori en même temps, ne la lâchant pas d’un iota. Ce fut sur ce tableau étrange que Ryo pénétra dans le Cat’s, trouvant sa femme lévitant dans les airs, tentant de se détacher d’un Jim en mode extra pervers, tenu en l’air par Umi, Miki et Kazue tentant de le séparer également de sa prise. En deux enjambées, il s’approcha du groupe, asséna un coup de poing à Jim et rattrapa Kaori qui avait réussi à se défaire de l’emprise de l’américain qui, légèrement sonné, avait relâché légèrement son étreinte.  

 

Il sentit la fureur monter en lui. Il demanda une corde et des menottes aux tenanciers, ligota Jim, très serré, puis, une fois la sécurité assurée, s’enquit de l’état de Kaori. A priori, elle allait bien puisqu’elle assénait ses quatre vérités à une Miki toute repentante. Un juron retentit dans le café et tous virent Kazue tenant un seau à la main faire face à un Mick trempé.  

 

- Je ne suis parti que deux heures. Que s’est-il passé ici ?, demanda-t-il soudain, effaré.  

 

Kaori s’approcha de lui, visiblement fatiguée.  

 

- Viens, on rentre à la maison. Je t’expliquerai.  

 

Ils rentrèrent chez eux, Jim sur l’épaule de Ryo, toujours saucissonné. Il fut jeté sans ménagement sur son lit, bâillonné, recouvert de deux futons solidement harnachés. Ainsi détenu, il ne tarda pas à s’endormir rêvant d’un corps à corps torride avec une certaine demoiselle, encore novice dans les jeux sexuels.  

 

Kaori raconta toute la scène à son cher et tendre qui étouffa l’accès de colère qui le prit : l’indiscret était déjà puni, quant à Mick, il réfléchirait pour savoir si sa punition avait été suffisante... Ils dînèrent tranquillement en tête-à-tête puis se posèrent devant un film. Rapidement Kaori s’endormit sur l’épaule de Ryo et celui-ci la porta jusqu’à leur lit pour profiter d’une bonne nuit de repos dans les bras de la femme qu’il aimait, s’endormant paisiblement fier de ce qu’il avait accompli pendant ses deux heures d’absence et dont il lui parlerait dans quelques jours... 

 


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