Hojo Fan City

 

 

 

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Rated PG-13 - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 13 chapitres

Publiée: 02-04-19

Mise à jour: 14-04-19

 

Commentaires: 24 reviews

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Romance

 

Résumé: Alors que la situation dégénère entre nos deux héros, ils se retrouvent dans une situation les obligeant à se rapprocher. Quelles seront les conséquences sur leur partenariat?

 

Disclaimer: Les personnages de "Entre tes bras" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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C'est le nom du site. HFC = Hojo Fan City.

 

 

   Fanfiction :: Entre tes bras

 

Chapitre 12 :: Chapitre 12

Publiée: 13-04-19 - Mise à jour: 13-04-19

Commentaires: Bonjour, Un nouveau chapitre pour la route. Pour ceux qui voudraient mieux visualiser la chorégrahie évoquée, voici le lien vers la vidéo que j'ai traduite : https://www.youtube.com/watch?v=i3vsiiRK5GU Bonne lecture! Merci pour vos commentaires^^

 


Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13


 

Chapitre 12  

 

L’ambiance au stage était chaleureuse. C’était le dernier jour : tous étaient fatigués par quinze jours d’efforts intensifs mais heureux d’avoir vécu cette expérience. Ils s’étaient installés autour de la piste de danse et regardaient les couples évoluer et présenter leur chorégraphie, tour à tour. Ryo et Kaori devaient passer en derniers, ils avaient donc tout le temps devant eux, assez de temps pour voir les autres danser, assez de temps pour laisser le stress monter… Kaori observait la scène anxieuse. Ils étaient tous doués et tellement beaux, elle ne leur arrivait pas à la cheville. Elle sentait qu’elle oubliait toute la chorégraphie. Plus elle essayait de se remémorer les pas, plus elle les mélangeait. Elle soupira.  

 

Ryo la tenait dans ses bras et sentait le trac monter en elle. Il ne savait comment faire pour l’aider, alors il usa de sa meilleure arme pour lui changer les idées : la distraction. Il posa les mains sur ses épaules et les massa délicatement, puis les laissant glisser, il les posa sur son ventre, la rapprochant de lui. Il la sentit tressaillir quand ses pouces commencèrent à la caresser doucement, frôlant par moments la base de sa poitrine dont il sentait les contours au travers du tissu. Il sentait les battements de son coeur s’accélérer. Il se baissa et posa un baiser léger sur sa tempe, notant au passage la légère couleur rose de ses joues.  

 

Avant qu’il n’ait pu réagir, elle avait tourné le visage et capturait ses lèvres avec passion. Il la laissa approfondir le baiser et la serra contre lui quand elle se retourna pour lui faire face. Elle posa la tête sur son torse cherchant son réconfort, oubliant le stress qui était monté en elle. Ses mains posées dans le bas de son dos lui procuraient mille sensations des plus agréables.  

 

- N’oublie pas. Ce n’est pas qu’une danse. C’est une conversation entre nous. Alors parle-moi de ton amour, de ton désir, de tes rêves et écoute-moi te parler des miens. Oublie le reste., lui murmura-t-il à l’oreille.  

- Promis. J’ai beaucoup de choses à te dire, tu sais., lui dit-elle, en le regardant amoureusement.  

- Je t’écouterai.  

- Ryo, Kaori, c’est à vous., les appela Marco, un léger sourire aux lèvres.  

 

Ils s’avancèrent au milieu de la piste et Ryo fit signe que la musique pouvait être lancée. Les premières notes s’élevèrent dans l’air et Kaori se plaça derrière lui, faisant remonter la main sur son torse, main qu’il recouvrit lentement, entrelaçant brièvement leurs doigts. Elle le contourna ensuite et il l’enserra dans ses bras, la faisant basculer sur le côté doucement. Elle sentait ses mains sur son corps, placées sous sa poitrine qui la tenait souplement mais sans faillir, et s’abandonna totalement dans leur danse. Puis ils firent quelques pas lents, elle tournoyant dans ses bras, sentant ses mains glisser sensuellement sous sa poitrine. Ils s’écartaient l’un de l’autre suffisamment pour pouvoir faire leurs mouvements mais pas plus, revenaient l’un vers l’autre, leurs bouches si proches qu’ils auraient pu s’embrasser, leurs souffles s’entremêlant…  

 

Il la tenait dans ses bras et passa la main sous son bras, la laissant glisser tout du long jusqu’à attraper ses doigts. Il la sentit frémir sous la caresse et leurs regards se croisèrent, emplis de désir. Leurs lèvres se frôlèrent puis ils partirent dans une série de pas rapides, tournoyant, l’agrémentant de petits mouvements qui embellissaient la chorégraphie. Puis il la souleva légèrement, lui fit faire un tour et la reposa, enchaînant leurs pas. Ils virevoltaient, faisaient des aller-retours, marchaient gracieusement, lui la tenant contre lui avant de la faire basculer en arrière dans un mouvement lent. Il la releva doucement, l’attrapant délicatement et referma ses bras sur elle, laissant son souffle caresser sa nuque.  

 

Il était fier d’elle. Il sentait son abandon total dans ses gestes. Elle le laissait la guider, lui rendait son amour dans tous ses mouvements… Il ne s’était jamais senti aussi bien que dans ses bras. Il voyait par moments ses longues jambes, sentait la peau de son dos, douce et chaude, glisser sous ses doigts, la rondeur de ses seins sous ses paumes, son souffle chaud contre ses lèvres ou sa joue et il devait l’avouer : son corps était en émoi. En émoi ? Il en aurait presque ri s’il n’avait eu tant envie d’elle à ce moment.  

 

La cadence ralentit un peu et leurs mouvements se firent plus lents et sensuels. Puis d’un coup, le rythme repartit de plus bel et il la souleva dans les airs, la guida dans un enchaînement de pas que les petites touches d’embellissement rendaient un peu compliqués mais ils ne faillirent pas. Soudain, il la souleva, son dos contre lui, ses jambes repliées en arrière contre ses hanches. Il aurait aimé la garder un peu plus longtemps ainsi mais déjà il la reposait. Ils refirent quelques pas et, après un bref échange de regards, il l’attira vers lui et la fit passer autour de son cou, la fit tournoyer et ne la reposa que pour la faire basculer en arrière dans ses bras, laissant son souffle errer sur sa gorge. Sa confiance le laissait sans voix.  

 

Elle se releva doucement dans ses bras, se sentant légèrement chancelante. Elle n’aurait su dire si cela venait de l’effort ou de l’émotion intense qui envahissait son corps, une espèce d’enivrement comme si elle avait un peu trop bu. Comme un automate, elle déplia la jambe à la verticale et laissa Ryo l’emporter pour finir leur chorégraphie dans un enchaînement de pas rapides, une dernière voltige et il la fit basculer lentement vers le sol, la maintenant fermement dans le dos. La musique s’acheva et ils restèrent ainsi quelques temps à se regarder, essoufflés.  

 

Doucement, il l’aida à se relever et la prit dans ses bras. Elle leva les yeux vers lui, une lueur sauvage y dansant.  

 

- Je t’aime, Ryo., murmura-t-elle contre ses lèvres avant de l’embrasser avec beaucoup de passion.  

 

Ils furent ramenés à la réalité par les applaudissements de l’assistance et se tournèrent vers eux, gênés de les avoir oubliés. Ils les regardaient tous admiratifs. Marco s’approcha d’eux, un grand sourire aux lèvres.  

 

- Je le savais. Il y a quelque chose de fort entre vous deux. Une osmose parfaite, une sensualité que seuls vous deux pouvaient déclencher chez l’autre., dit-il en prenant les mains de Kaori, rougissante.  

- Vous nous avez offert une magnifique chorégraphie qui a fait ressortir tout ce qu’il y a de magique entre vous. Merci beaucoup.  

- Merci Marco., murmura la jeune femme, au bord des larmes.  

- Vous devez vraiment avoir une confiance totale l’un envers l’autre pour avoir réussi tout cela.  

- Pas totale, absolue., avoua Ryo, la voix légèrement enrouée par l’émotion qu’il arrivait difficilement à contenir.  

 

Le regard qu’ils échangèrent confirma la mutualité du sentiment. Le cours se termina là pour le matin et ils partirent déjeuner à quatre. Ryo restait méfiant vis-à-vis de Jim mais celui-ci le fuyait comme la peste et regardait Saeko en coin toutes les cinq secondes. On aurait dit qu’il la craignait elle aussi. A un moment, il observa Kaori qui était restée silencieuse jusque là.  

 

- Ca va, mon ange ?, lui demanda Ryo, un regard chaud la dévisageant.  

- J’ai un peu de mal à redescendre…, avoua-t-elle en baissant les yeux.  

- C’était…  

- Chaud, muy caliente !, acheva Saeko, un sourire amusé aux lèvres.  

- Hyper sensuel, à la limite de l’érotique…, exagéra-t-elle légèrement, voyant Kaori rougir, sa timidité reprenant le dessus.  

- Je le savais, je n’aurais pas dû…  

- Non, tu as bien fait de le faire., assura Saeko, souriante.  

- On a accompli notre mission, partenaire. C’est le principal. Tu as entendu Marco.  

- Oui., admit-elle du bout des lèvres.  

- La question est : est-ce que tu y a pris du plaisir ?, demanda Saeko, tentant d’apaiser son amie.  

 

Kaori se mordit la lèvre, réfrénant son envie de prendre ses jambes à son cou pour se cacher.  

 

- Oui, énormément., avoua-t-elle, regardant Ryo droit dans les yeux.  

 

Elle frémit sous l’intensité de son regard. Elle aurait aimé savoir à quoi il pensait, être seule avec lui et pouvoir s’approcher de lui, se mettre entre ses bras, sentir ses lèvres contre les siennes et plus encore… Elle en voulait tellement plus avec lui. Elle l’aimait tellement que parfois ça la terrifiait. Elle se sentait dépendante de lui comme elle ne l’avait jamais été et elle qui avait toujours prôné vouloir être indépendante s’en fichait et ne voulait pas quitter son emprise. Elle voulait qu’il ait le meilleur même si leurs aspirations ne concordaient pas sur certains points… Elle sentit une larme perler à ses yeux et glisser sur sa joue. Une main se glissa autour d’elle et la dirigea contre son homme. Elle ferma les yeux quand elle posa la tête contre son épaule.  

 

Ryo serra sa belle contre lui et tenta de chasser les doutes qui montaient insidieusement en lui. Il attendait autant qu’il appréhendait la fin du stage. Dans quelques heures, ils raccompagneraient Jim à l’aéroport puis rentreraient chez eux. Et là débuterait leur grand soir. Il posa les yeux sur Kaori, lovée contre lui. Il ressentait encore le flot d’émotions venant d’elle et il savait que le reste de sa journée ne serait pas de tout repos. Si elle voulait toujours de lui, ce soir elle deviendrait sa femme. Nul doute que l’évènement ne la laisserait pas de marbre. Avait-il le droit de lui imposer toutes ces contraintes ? Comment pouvait-il imaginer lui demander tous ces sacrifices qu’elle faisait pour lui ? Il n’était pas digne de son amour, de sa bonté mais, malgré tout, il était incapable de la laisser partir et rejoindre les bras d’un autre. Elle était à lui, elle lui était aussi nécessaire que l’air qu’il respirait. Sans elle, il n’était plus.  

 

Dans un geste apaisant, il caressa tendrement son dos et la sentit se détendre peu à peu. Il resserra son étreinte sur elle, sa présence l’apaisant également. Il devait arrêter de tergiverser : Kaori avait fait son choix et avait été claire. Elle le voulait malgré ses défauts. Chassant ses idées noires, il ne pensa plus qu’à la jeune femme dans ses bras et à leur danse du matin. Qu’elle avait été belle et désirable. Elle avait réussi à se surpasser et chasser les doutes de son esprit. Ils avaient réussi en moins de quinze jours à avancer, trouver un nouvel équilibre entre eux, à surmonter en partie sa timidité. Il espérait qu’elle s’était enfin rendue compte à quel point elle était belle.  

 

- A quoi tu penses ?, lui demanda-t-elle soudain, en levant les yeux vers lui.  

- A la très belle miss mokkori que je tiens dans mes bras., lui répondit-il, en souriant.  

 

Elle lui offrit un splendide sourire en retour. Saeko et Jim se levèrent : le cours reprenait. Comme la semaine précédente, ils finirent sur une après-midi en musique, les couples se faisant et défaisant. Pour adoucir un peu la fin de semaine désastreuse qu’il avait eue, Kaori invita Jim à danser. Il fut très étonné, jeta un regard effrayé vers Ryo et Saeko puis accepta face à l’insistance de la jeune femme.  

 

- Détendez-vous Jim. Je ne vais pas vous manger ni vous frapper si vous restez correct.  

- Et eux ?, demanda-t-il en regardant les deux amis proches d’eux.  

- Pareil, sans geste déplacé, pas de risques.  

- Il m’a menacé de mort vous savez et elle de ses couteaux. Votre beauté est immense mais je tiens encore à ma vie…  

- Vous avez bien raison.  

 

Ryo et Saeko dansaient ensemble non loin, jetant un œil vers l’autre couple. Malgré ses airs froids, Ryo fut surpris de voir Saeko en mode protectrice de Kaori. Il ne se serait pas attendu à cela venant d’elle, quoique Kaori était la petite sœur d’Hideyuki et des liens très forts avaient lié ce dernier à l’inspectrice.  

 

- Tu sembles apaisé, Ryo.  

- Oui. Elle me fait du bien. J’ai cessé d’être en conflit avec moi-même, c’est reposant.  

- Ca se ressent. On pourrait même penser que tu es heureux.  

- Je le suis., admit-il, un regard serein posé sur sa douce.  

- Pour ce soir, vous raccompagnez Jim à l’aéroport ? On suit le programme comme prévu ?  

- Oui, rien n’a changé. J’espère que tout va rouler., lâcha-t-il dans un murmure.  

- Tout va bien se passer, tu verras., le rassura-t-elle.  

 

L’après-midi passa rapidement et bientôt tout le groupe se sépara avec bien du mal quand le stage prit fin. Une fois changés, Jim fit ses adieux à Saeko puis partit en voiture avec les deux nettoyeurs vers l’aéroport de Narita. Il avait déjà fait enregistrer ses bagages par un de ses employés, plus tôt dans la journée, leur avait-il appris. Il remercia Ryo d’une poigne de main que celui-ci lui rendit malgré tout ce qui s’était passé puis se tourna vers Kaori qu’il enlaça rapidement.  

 

- Vous êtes sure de ne pas vouloir accepter ma proposition ?, tenta-t-il une dernière fois, arrachant un soupir exaspéré du beau brun.  

- Non, Jim. Mon coeur est pris et un mariage sans amour ne serait jamais un mariage pour moi., lui répondit-elle doucement.  

 

Elle était sur ses gardes, prête à le voir passer en mode pervers mais rien. Elle le laissa partir après un au revoir et dès qu’il fut proche des portiques pour les départs, les deux nettoyeurs firent demi-tour et s’en allèrent, soulagés d’en avoir fini avec leur mission. Jetant un œil derrière lui et voyant cela, Jim bifurqua, un grand sourire aux lèvres, et se dirigea vers la personne qui l’attendait quelques mètres plus loin.  

 

- Mission accomplie, je pense., dit-il fier de lui, son interlocuteur acquiesçant.  

 

Ils partirent vers la sortie retournant vers Tokyo.  

 

Le duo City Hunter était rentré chez eux, exténué mais soulagé de se retrouver à deux. Kaori se dirigea dans la cuisine et ouvrit le frigo puis les placards. Ryo la regardait faire et noter toute une liste de courses sur une feuille. Quand elle eut fini, elle ramassa ses clefs et se dirigea vers la sortie.  

 

- Kaori, tu fais quoi là ?, lui demanda-t-il suspicieux.  

- Je vais faire les courses. Le frigo est vide. Je veux bien vivre d’amour et d’eau fraîche mais tu ne tiendras pas le rythme.  

- Ah non ? Et pourquoi donc ?  

- L’Etalon de Shinjuku risque d’avoir beaucoup d’énergie à dépenser dans les prochains jours., répondit-elle d’une petite voix, le rouge aux joues.  

 

Il la regarda avec des yeux ronds comme des soucoupes : est-ce que sa chaste et timide Kaori était en train de lui parler de sexe ? Il n’osait y croire mais à l’évidence, c’était le cas, à en juger par les coups d’oeil furtifs qu’elle lui lançait, où il revit la petite lueur sauvage aperçue plus tôt dans la journée mêlée à un peu de peur. Il s’approcha d’elle doucement.  

 

- Bien que ta suggestion me plaise, sache que rien ne te force à le faire., lui dit-il, en lui caressant la joue.  

- Quoi ? Les courses ?, répondit-elle, moqueuse, puis plus sérieusement :  

- Je le sais. Mais j’en ai envie et j’ai confiance en toi. Je veux profiter de l’instant présent.  

 

Elle passa les bras autour de son cou et l’embrassa passionnément. Il répondit avec tout l’amour qu’il ressentait puis doucement lui prit les clefs des mains.  

 

- Pour ce soir, on ira dîner au Cat’s si tu veux bien. Je suis sûr que nos amis seront ravis de nous voir., lui indiqua-t-il.  

- Je peux toujours aller faire les courses…, répondit-elle en tentant de récupérer son bien.  

- Ou aller prendre un bon bain et te pomponner. On va leur en mettre plein la vue. Tu veux bien ?, lui demanda-t-il, légèrement anxieux.  

- Si tu veux. Il faut que je vois ce que j’ai à me mettre.  

- Ne t’inquiète pas de cela. J’ai un petit cadeau qui t’attendra.  

 

Elle le regarda stupéfaite mais heureuse. Il lui sourit, ravi de son effet. Elle reposa la liste de courses sur le meuble de l’entrée et se laissa guider vers la salle de bains. Elle se détendit pendant une bonne heure dans un bain chaud, laissant son esprit vagabonder sur les deux dernières semaines ainsi que la soirée à venir. Elle ne pouvait se cacher qu’elle appréhendait ce qui allait suivre. Après tout, elle n’avait jamais couché avec un homme auparavant, elle ne savait pas à quoi s’attendre. Elle se dit rapidement que c’était faux. Ryo lui avait fait goûter par deux fois cette semaine les prémisses de cet acte et elle avait aimé. C’était fort, intense et déroutant mais tellement beau. Au fond, la seule chose dont elle avait peur, c’était la réputation de Ryo : saurait-elle répondre à ses attentes, lui qui avait déjà connu beaucoup de femmes ? Elle préféra chasser ses pensées et laisser les choses venir d’elles-mêmes.  

 

Ryo était monté entre temps sur le toit et réfléchissait, triturant un objet dans ses mains. Il se demandait comment elle allait réagir. Ne poussait-il pas le bouchon un peu trop loin ? Tout avait déjà été si rapide entre eux… après autant d’années d’hésitation. Il hésita à repousser l’échéance mais finalement s’y refusa. Si elle refusait, il attendrait le temps qu’il lui faudrait. Elle méritait bien cela. Il considéra le tournant irrémédiable qu’allait prendre leur relation ce soir et tout ce que ça impliquait. Il repensa à la question des enfants : bien qu’elle ait accepté, il n’arrivait toujours pas à admettre ce sacrifice, tout comme il n’arrivait pas à accepter de laisser entrer un bébé dans leur vie. Que se passerait-il si elle tombait enceinte par accident ? Arriverait-il à l’accepter malgré tout ? Le quitterait-elle ? La seule chose dont il était sûr était qu’il n’arriverait pas à lui demander d’avorter. Cela signifiait-il que son refus n’était finalement pas si absolu ? Il soupira, ne sachant quoi penser. La question ne se posait pas pour le moment. Il aurait le temps de voir venir…  

 

Il descendit et toqua à la porte de la salle de bains avant d’y passer la tête.  

 

- Il est dix huit heures trente, ma douce. Il va falloir songer à sortir., lui dit-il en souriant, réfrénant l’envie d’approcher et de tenter le diable.  

 

Elle acquiesça et il la laissa. La jeune femme s’enroula dans une serviette et se dirigea vers la chambre. Ryo l’y attendait en préparant ses affaires.  

 

- Je vais me changer dans la chambre d’amis. Tiens, c’est pour toi. J’espère qu’elle t’ira et plaira., lui dit-il en lui tendant une boîte.  

 

Elle la prit émue et le laissa partir après l’avoir légèrement embrassé pour le remercier. Elle ouvrit la boite et souleva le papier de soie. Elle vit tout de suite que la robe venait de chez Eriko, ce qui la fit sourire. C’était une magnifique robe blanche dont les larges bretelles en voile venaient se croiser sur la poitrine. La forme cintrée du buste contrastait avec la jupe de la robe plus évasée. Elle passa des sous-vêtements adaptés et sexy, souhaitant attiser le désir de son homme par la suite, et rien que la pensée lui provoqua une bouffée de chaleur. Puis elle enfila la robe. Les bretelles tombaient sur ses épaules et dévoilaient un joli décolleté, peu profond mais suffisamment suggestif. La robe lui arrivait au dessus de genoux devant et tombait plus bas derrière. Elle s’admira dans le miroir et admit que Ryo avait très bien choisi.  

 

Elle fila dans sa chambre, se précipitant alors que la porte de la salle de bains s’ouvrait. Elle se maquilla légèrement et trouva des escarpins blancs. Quand elle entendit son compagnon sortir de la chambre d’amis et descendre, elle mit la touche finale à sa tenue et le rejoignit. Elle s’arrêta en haut des escaliers pour l’observer et son coeur rata un battement. Il lui avait sorti le grand jeu ce soir. Il était très séduisant dans ce costume noir. Elle descendit à son tour les escaliers, le voyant approcher pour l’accueillir. Il lui prit la main et lui fit un baise-main, qui envoya une décharge électrique dans tout son corps.  

 

- Tu es sublime, Kaori., lui dit-il d’une voix rauque.  

- Merci, c’est la robe. Tu as très bien choisi.  

- J’ai un goût très sûr., répondit-il d’un air faussement arrogant puis l’oeil pétillant :  

- C’est surtout la femme qui la porte qui est très belle.  

- Merci. Tu te défends pas mal non plus. Tu mets tellement peu ton costume alors qu’il te sied si bien., lui assura-t-elle d’une voix admirative.  

 

Ils se dévisagèrent un moment, s’imprégnant de la vision de l’autre, puis Ryo offrit son bras à sa partenaire et l’entraîna à sa suite. Ils prirent la mini jusqu’au Cat’s et firent le trajet en silence. Arrivés sur place, Ryo alla galamment ouvrir la porte à sa compagne, lui offrant la main pour sortir. Elle rougit face à ce traitement peu habituel mais accepta avec joie. Ils s’approchèrent main dans la main du café.  

 

- Tiens, c’est bizarre. Il n’y a aucune lumière., remarqua Kaori, intriguée.  

- C’est vrai. Viens, on va quand même voir.  

- Ils sont peut-être de sortie. On devrait aller dîner ailleurs., dit-elle en refusant d’avancer.  

- Ou Umichou et ma Miki d’amour font des galipettes sur le bar et Miki a préféré éteindre plutôt qu’avoir une crise cardiaque., suggéra Ryo, moqueur.  

- Ryo Saeba !, l’admonesta Kaori, le lâchant.  

- Quoi ? Je veux voir !, dit-il en se dirigeant vers le café.  

- Ryo, non !, lança Kaori en courant derrière lui.  

 

Elle le rattrapa juste devant la porte et l’arrêta.  

 

- Regarde, le panneau fermé n’est pas mis et la porte est ouverte. C’est bizarre !, dit-il en sortant son python, le regard sérieux.  

- Reste derrière moi d’accord.  

- D’accord. Ryo… fais attention., lui demanda-t-elle d’une toute petite voix, recevant un petit sourire rassurant en guise de réponse.  

 

Tous deux pénétrèrent dans le café, faisant tinter la petite cloche. 

 


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