Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prose

 

Auteur: A. Dust

Beta-reader(s): Cristinampm

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 20 chapitres

Publiée: 14-08-20

Mise à jour: 19-11-20

 

Commentaires: 29 reviews

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RomanceHumour

 

Résumé: Une aventure qui prend la suite du mariage de Miki et Falcon. Une petite histoire avec, entre autres : un pagne, un porte-jarretelle, LE Magnum 357, un travail, un XYZ, des méchants, des gentils, des révélations, une miss mokkori, un beau gosse (faut pas que notre Kaori soit en reste non plus), une petite culotte bleue ... Et beaucoup d'autres invités ! Voilà les ingrédients principaux d'une histoire concoctée uniquement pour SE FAIRE PLAISIR !!! Certains passages sont osés. N'ayant pas les accès NC17, c'est compliqué de publier dans cette section? Cependant, cette histoire n'est pas à laisser entre toutes les mains (chapitre 5 et Epilogue plus particulièrement)

 

Disclaimer: Les personnages de "Pagne, Porte-jarretelle et Magnum 357 (avertissement)" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Astuces & Conseils

Je vais bientôt avoir 18 ans. Est-ce que je peux avoir accès à la section NC-17?

 

Non. C'est simple. D'un point de vue légal, vous n'êtes pas majeur tant que vous n'avez pas 18 ans. Ca m'est égal que ça soit dans un jour ou dans une semaine. Ne faites votre dema ...

Pour en lire plus ...

 

 

   Fanfiction :: Pagne, Porte-jarretelle et Magnum 357 *

 

Chapitre 18 :: Famille(s)

Publiée: 12-11-20 - Mise à jour: 07-12-20

Commentaires: Bonjour ! Voici la suite ... J'espère que ça vous plaira !!! A bientôt

 


Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20


 

 

- "Et c'est quoi ÇA ?" avait-il demandé.  

Elle avait alors posé le dossier sur la table et l'avait fait glisser jusqu'à lui.  

- "ÇA. Ça, c'est toi."  

 

Il l'avait dévisagée, surpris. Apparemment, il ne comprenait pas ce qu'elle était en train de lui dire.  

- "Tu m'as fait un état civil ?" lui demanda-t-il au bout de quelques secondes.  

 

Elle lui sourit :  

- "Ahhh, j'aurais pu ... Mais, non." Elle fit une pause avant de poursuivre : "C'est toi. Ton vrai toi. Ta véritable identité."  

 

Ça y est, elle avait enfin lâché le morceau. Elle sentait son cœur battre la chamade, tellement fort qu'elle en avait presque du mal à respirer. Elle avait les mains moites et froides. Tendue, elle attendait avec appréhension la réaction de Ryo, qui, maintenant tardait à venir. Il se contentait de la regarder, de ce même air ahuri, parfaitement immobile. Au bout de quelques secondes, elle osa lui demander :  

- "Ça va ? Ryo ?"  

 

Son regard changea et il lui répondit :  

- "Sugimoto, c'est ça ?"  

 

Elle n'en crut pas ses oreilles :  

- "Comment tu sais ?"  

 

Elle le vit soupirer et se détendre. Il allongea ses jambes sous la table et poussa le dossier vers elle.  

- "Il m'a raconté son histoire à moi aussi. C'est vrai que ça peut paraître troublant et il y a des similitudes ... Mais c'est comme l'affaire du vieux Jingûji, tu t'en rappelles ? Il était tellement persuadé que j'étais son petit-fils disparu ... et je le comprends ... c'est compliqué de faire son deuil quand on n'a aucune certitude, qu'il y a toujours un espoir ..." Il soupira avant d'ajouter : "Et, tu sais combien de crashs d'avions il y a eut en Amérique du Sud ?"  

- "Oui. Entre 1955 et 1970 en tous cas. Le reste, je ne sais pas. On dénombre officiellement quinze accidents et dix-huit vols restent encore portés disparus ... Mais je ne compte pas ceux qui ont disparu au-dessus de l'Océan, puisque ton avion s'est écrasé dans la jungle."  

 

Il la regardait, de plus en plus étonné. Elle était en train de l'impressionner et cette sensation lui donnait presque des ailes.  

- "Je ne me suis pas basée sur l'histoire de Norishigue et de son fils, Ryo. Mais je dois t'avouer que je ne suis pas allée travailler là-bas par hasard ..."  

 

Elle s'assit à la table, juste en face de lui, à sa place habituelle. Elle n'osait pas imaginer à quelle tempête émotionnelle Ryo devait faire face mais, quoi qu'il en soit, il ne laissait rien paraître, comme à son habitude.  

- "Je crois que je vais commencer par le début, ça sera plus simple..." dit-elle avant de boire plusieurs gorgées de café.  

 

Elle avait la bouche sèche, l'impression que sa langue lui collait au palais et elle avait la gorge tellement serrée qu'elle avait l'impression qu'elle ne pourrait plus jamais parler. Elle toussa un peu et commença son récit.  

- "Quand Mary m'a révélé ton passé, j'ai été chamboulée. Tu le sais, je te l'ai dit. Et j'ai pensé que je pouvais faire plus que te donner une simple date d'anniversaire … prise au hasard … Hum, hum, hum. Alors, j'ai commencé à chercher avec les informations qu'elle m'avait données : un accident d'avion, une famille à bord, un voyage en Amérique du Sud ou Centrale. J'ai demandé à Shôko de m'aider, tu te souviens de notre cliente aviatrice ?"  

- "Hahhaha, comment l'oublier celle-ci ...? Elle a quand même atterri dans notre salon ..." glissa Ryo, devenant légèrement vert.  

 

Il devait être en train de repenser à son dernier vol à bord de l'avion de la jeune et jolie pilote. Kaori n'avait jamais su ce qu'il s'était vraiment passé ce jour-là mais Ryo avait mis plusieurs jours à s'en remettre.  

 

Elle reprit son explication, retrouvant peu à peu de l'assurance au fur et à mesure qu'elle avançait. Elle connaissait son sujet par cœur.  

- "Bref, je lui ai demandé de me fournir les copies des archives des plans de vols mais aussi les carnets d'entretien et les immatriculations des appareils sur une période située entre 1955 et 1970, histoire de compter large."  

 

Elle le vit qui essayait de l'interrompre mais elle le stoppa net :  

- "Oui, oui, je sais, je sais, tu as toujours vingt ans mais je suis partie de l’hypothèse tu en avais plus probablement entre trente et quarante. Donc ... J'ai recoupé avec les listings des personnes portées disparues sur tout le territoire. Je n'ai rien trouvé du côté des victimes des accidents impliquant des avions de ligne. Donc, je me suis concentrée sur les avions privés. J'ai cherché les appareils qui n'étaient jamais revenus. Je me suis concentrée sur les aérodromes des grandes villes pour commencer. Parmi ceux-là, j'ai retenu les avions qui appartenaient à des particuliers et non à des sociétés. J'ai retracé les trajets des appareils pour ne conserver que ceux qui partaient pour l'Amérique du Sud et qui n'étaient pas revenu dans le pays. J'ai ensuite vérifié l'identité des propriétaires, cherché ceux qui avait perdu de la famille. Petit à petit, la liste diminuait."  

 

Elle lui montra une liste sous forme de tableau, sur plusieurs feuilles A3. Les colonnes étaient toutes bariolées de couleurs différentes avec des codes, des annotations, des ratures, des points d'interrogations semés un peu partout.  

- "Mais ... c'est un travail énorme, Kaori. Ça a dû te prendre un temps fou ..." lui dit-il d'une voix tellement éraillée qu'elle ne la reconnut pas.  

 

Elle ne put retenir un sourire :  

- "Oui, plutôt. J'ai commencé il y a plus de deux ans maintenant. Mais pendant que tu courrais les filles ou que tu étais de sortie, j'avais de quoi m'occuper."  

 

Elle reprit :  

- J'en ai trouvé deux sur Tokyo, un sur Okinawa et deux à Kagoshima. Ensuite à partir du nom des propriétaires, j'ai cherché ceux qui avait un garçon d'environs ton âge dans les listes de l'Etat Civil. Reika m'a pas mal aidée sur ce coup-là... Je ne lui ai pas dit de quoi il s'agissait bien sûr. Elle pense que je suis sur une affaire d'enfant kidnappé ... J'ai ensuite regardé lesquels étaient encore en vie ... Et puis ... "  

 

Elle tapota le dossier de son doigt pointé.  

- "Voilà, j'ai trouvé. La famille Sugimoto. Et quand j'ai vu cette annonce d'emploi à la SinCo dans le journal, j'ai sauté sur l'occasion. Et quand on m'a demandé, lors de mon entretien d'embauche, de montrer comment je changeais les chaussettes de contention, j'en ai profité pour tirer à Norishigue quelques poils aux jambes ..."  

 

Ryo leva alors des yeux ébahis vers elle, à la fois admiratif et stupéfait :  

- "Tu as fait quoi ? Répète moi ça ?"  

- "Je lui ai subtilisé du matériel biologique en vue d'une analyse ADN." dit-elle en croisant les bras. "Pour la comparaison, je t'ai pris quelques cheveux sur ton peigne. Ensuite, Kazue a fait les analyses."  

 

Ryo faillit l'interrompre à nouveau mais Kaori poursuivit d'une voix rassurante :  

- "Je lui ai dit que c'était pour une affaire. La même que pour Reika. Et le résultat est formel. Norishigue Sugimoto est ton grand-père."  

 

Elle lui tendit la feuille qui avait été pliée en quatre et glissée dans son sac à main quand elle était passée à la Clinique, à peine deux semaines plus tôt. Elle la posa sur la table à côté du dossier.  

 

Ryo tendit lentement la main et saisit délicatement le dossier et le posa devant lui. Il baissa la tête, il était tellement concentré qu'il donnait l'impression d'observer la texture du papier cartonné brun qui servait d'emballage à toutes les informations qu'elle avait trouvées.  

- "Je n'arriverai pas à l'ouvrir. Dis-moi." souffla-t-il.  

- "Tu as été déclaré officiellement mort en 1968 ... Ainsi que ton père et ta mère. Veux tu que je te dise leurs noms ?"  

 

Elle le vit simplement hocher la tête. Elle ne parvenait pas à capter son regard car il gardait la tête baissée, ses yeux dissimulés derrière ses cheveux. Il prononça à voix basse.  

- "Norishirigue m'a parlé de son fils. Il s'appelait Sasuke, c'est ça ?"  

- "Oui. Ils s'appelaient Sasuke Sugimoto et Isoko Sugimoto, née Azuma."  

 

Il resta silencieux un moment puis il demanda, la tête toujours baissée.  

- "Et moi. Comment je m'appelle, moi ?"  

 

Kaori hésita.  

- "Tu es sûr ? Enfin, je veux dire ... Tu ne préfères pas regarder par toi-même ..."  

- "Non. Je veux te l'entendre dire. Je veux l'entendre avec ta voix. S'il-te-plait ..."  

 

Il leva enfin les yeux vers elle. Et pour la première fois, Kaori vit ce qu'elle n'aurait jamais pensé voir un jour. Les yeux brillants d'émotion de Ryo Saeba. Une émotion sincère. Pour une fois, il laissait vraiment ses yeux être les fenêtres de son âme. Elle en frissonna. Elle fit un effort surhumain pour ne pas laisser sa voix flancher mais ne put retenir ses larmes qui coulèrent le long de ses joues. Elle les essuya d'un revers de la main et, enfin, elle prononça doucement :  

- "Rikuo. Tu t'appelles Rikuo Sugimoto. Tu es né le 1er juillet 1954 à 05h36 à la Clinique Sakura d'Okinawa."  

- "Rikuo ?"  

- "Oui. Je suppose que dans la bouche d'un petit garçon de deux ans et demi, Rikuo peut facilement devenir Ryo ... Surtout pour des oreilles étrangères."  

- "Rikuo ... Sugimoto ... Alors voilà. Tout ce qui me manquait tient dans ça ? Dans ce nom ? Rikuo Sugimoto ..." murmura Ryo pensif.  

 

Kaori et Ryo se tinrent silencieux et immobiles pendant un long moment, ne sachant ni quoi faire, ni quoi dire. Et finalement, elle prit délicatement la main de Ryo de l'autre côté de la table, en face d'elle et elle rompit le silence en demandant :  

- "Ça va, Ryo ?"  

 

Il ne lui répondit pas. Elle poursuivit donc :  

- "Je n'aurais peut-être pas dû ... Tu ne préférais peut-être ne pas savoir. Pardon ... C'était maladroit de ma part ..."  

 

Elle commençait à parler de plus en plus vite :  

- "J'aurais dû te demander avant de commencer mes recherches ... Mais je n'étais tellement pas sûre de réussir à trouver quelque chose ... Je ne voulais pas te faire de faux espoirs ... Ou imagine, toute ta famille aurait pu disparaître dans cet accident ... Ou ... Si j'avais découvert qu'ils étaient tous des trafiquants de drogue ..."  

 

Elle s'interrompit : Ryo venait de lever la main devant lui. Il releva la tête, plongeant ses yeux brillants dans les siens.  

- "Non. Tu as bien fait ... C'est ... C'est un cadeau immense. Je ... Je ne sais pas comment ..." Sa voix se brisa et il baissa à nouveau la tête. "Je crois que j'ai juste besoin d'être un peu seul ..."  

 

Kaori se leva doucement. Elle avait l'impression de bouger au ralenti, elle sentait ses jambes cotonneuses et ses mains tremblaient légèrement. Elle se dirigea vers la porte, et le dos tourné, n'ayant plus le courage de regarder Ryo, elle murmura d'une voix cassée par l'émotion :  

- "Juste une dernière chose. Pour une fois, ne pense pas uniquement en professionnel. Pense aussi avec ton cœur. Parce que je sais ce que tu es en train de te dire. Tu te dis que tu ne peux pas reprendre une vie normale. Une vie avec une famille. Mais, c’est ta famille. TA famille. Ta famille de sang. Et, ça, ... ça, ça n'est pas rien ..."  

 

****  

Il resta un moment immobile, suivant mentalement les pas de Kaori dans les escaliers. Il entendit la porte du toit s'ouvrir et se refermer. Elle allait dans leur refuge.  

 

Il tritura longuement son dossier, inspira profondément et l'ouvrit. Elle avait fait un travail énorme. Non seulement elle avait trouvé les fiches d'Etat Civil mais aussi reconstitué un arbre généalogique. Avec tristesse, il constata que sa mère était une orpheline, ses parents ayant été victimes d'une des deux bombes américaines. La famille Sugimoto l'avait recueillie par le biais d'une association, alors qu'elle se trouvait dans un orphelinat.  

 

Kaori avait également trouvé des articles de journaux qui mentionnaient sa famille. On avait commencé à parler des Sugimoto vers la fin années 1950 avec la création et le développement de l'entreprise familiale. Norishigue était un brillant médecin biologiste. Il avait découvert une molécule qui permettait de contrer les effets d'une maladie rare et il avait fondé sa propre entreprise de recherche pharmaceutique. Peu à peu, les succès s'étaient enchaînés. Des photos et des articles de lui et sa femme ... sa grand-mère ... Ayo ... pour l'entrée en bourse de la SinCo. Et puis ... Leurs enfants, Sasuke, Hamayo et leur pupille, Isoko.  

 

D'après la légende d'un des clichés, on voyait Sasuke et Isoko, à leur remise de diplômes. Même si les détails étaient un peu flous, leur échange de sourire et de regard en disait long. Ryo sourit. Ses parents s'aimaient depuis toujours. Il avait certainement été désiré, choyé, aimé. Il s'était imaginé tellement de choses jusqu'à présent ...  

 

Il comprit mieux pourquoi Hamayo l'avait tellement dévisagé tout à l'heure, dans le bureau de Norishigue. Il y avait une certaine ressemblance entre lui et son père : les cheveux indisciplinés, la silhouette, la mâchoire, les yeux ... Par contre, le nez, la bouche et la fossette sur la joue ... C'était Isoko.  

Ma mère.  

Mon père.  

Ma tante.  

Mon grand-père.  

J'ai rencontré mon grand-père et ma tante ... et mon cousin. Nobuaki.  

Il a parlé d'une sœur ... j'ai une cousine aussi.  

J'ai une famille.  

 

Il soupira profondément, regardant encore et encore, les documents qui s'étalaient devant lui. Combien de temps resta-t-il ainsi, immobile, le regard perdu dans ces images, ces noms ?  

Ce nom. Rikuo Sugimoto.  

 

Une famille.  

J'ai une famille.  

Elle a trouvé ma famille.  

Je dois être en train de rêver.  

Incroyable.  

Je ne suis plus seul.  

J'ai une famille.  

Je ne suis plus seul.  

Non, ça fait un moment maintenant que je ne suis plus seul.  

Elle a retrouvé ma vraie famille.  

Je suis quelqu'un.  

J'ai un nom, un prénom.  

J'ai une famille.  

 

***  

Elle était restée un moment accoudée à la rambarde de sécurité qui courait tout autour du toit de leur immeuble, regardant leur quartier se réveiller peu à peu dans la douce chaleur matinale. Elle se surprit à penser : C'est drôle, d'ici, on voit même le toit du building de la SinCo.  

 

Dans quoi les avait-elle embarqués ? Avait-elle fait le bon choix ? Aurait elle dû en parler tout de suite à Ryo ? Avait-elle bien fait de le cacher à Monsieur Sugimoto ? Aurait elle dû leur dire en même temps ? Les présenter pour qu'ils apprennent à se connaître ?  

Maintenant, elle n'était plus très sûre ... Mais c'était trop tard.  

 

Elle avait bien failli tout révéler d'abord à Monsieur Sugimoto, deux semaines auparavant, quand elle s'était présentée à l'accueil de son entreprise, persuadée qu'elle devait lui annoncer la merveilleuse nouvelle, poussée par son impulsivité ... Et puis ... Les choses avaient dérapé.  

 

L'opportunité rêvée s'était présentée et l'avait saisie, l'interprétant comme un signe lui disant d'attendre et elle prendre le temps de réfléchir .... Elle avait été retenue pour être l'assistante de Monsieur Norishigue Sugimoto. Le grand-père paternel de Ryo. Et elle avait finalement opter pour une toute autre solution : apprendre à le connaître  

 

Et puis, ensuite était venue la principale question : comment annoncer ça ?  

Bonjour, on ne se connaît pas, mais surpriiiiise, j'ai retrouvé votre petit-fils disparu depuis plus de trente ans ! Et, au fait, il est tueur à gage, le plus réputé du Japon... ah bah oui si déjà on fait les choses, autant bien les faire ! Et, petit détail en passant, il a passé son enfance dans la jungle, au côté des guérilleros, apprenant à manier les armes et à tuer ...  

 

Et de manière tout à fait imprévue, cette affaire de sauvegarde et de collier lui était tombée dessus. Elle qui voulait tenter de vivre ce que pourrait être une vie sans City Hunter, une vie normale, la vie du vrai Ryo Saeba s'il choisissait la voie de Rikuo Sugimoto...  

 

Alors, oui, bien sûr, les vêtements haute couture, les beaux restaurants, l'appareil photo et les vacances avaient été des motivations mais pas seulement. Elle avait aussi voulu savoir si cette vie-là pouvait lui convenir. Car Ryo allait devoir choisir. Rester ou partir ?  

 

Continuer ou changer de vie ?  

 

Et elle ? Que ferait-elle s'il reprenait la place qui lui revenait de droit ? S'il redevenait Rikuo Sugimoto ?  

 

Elle avait pensé pendant un temps continuer City Hunter. Après tout, c'était aussi l'œuvre de son frère, Hideyuki. Son projet. Son espoir. Sa raison de vivre : aider les autres, ceux qui n'avaient pas d'autre recours. Même pour des prunes ...  

 

Mais, elle devait bien se l'avouer à elle-même, seule, elle n'aurait pas réussi à conclure cette affaire. Elle pourrait toujours faire appel à Mick ou à Umibozu en cas de besoin, elle en était convaincue mais, même avec son maître en pose de piège et maniement des armes lourdes, la complicité et la compréhension mutuelle n'atteignaient pas le même niveau de perfection qu'avec Ryo.  

 

Du coup, elle aurait peut-être une place en tant qu'assistante personnelle ? Pourvu qu'il ne lui demande pas de porter cet ignoble costume d'infirmière ...  

 

Elle entendit la porte du toit s'ouvrir enfin et les pas de Ryo la rejoindre. Elle l’observa, tentant vainement de déchiffrer son visage pendant qu’il s'accoudait à côté d'elle à la balustrade, les yeux perdus dans le vague. Elle attendit que les battements de son cœur reprennent un rythme cohérent avant de demander tout en regardant à nouveau droit devant elle :  

- "Que vas-tu faire ?"  

 

Il murmura :  

- "Comment ça ? Qu'est-ce que je vais faire ?"  

 

 


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