Chapitre 15 :: Et si on jouait...

Publiée: 22-02-08 - Mise à jour: 22-02-08

Commentaires: oulah! Je sais ça fait un bail, mes excuses! je ne vous ai pas oublié, juste que j'avais plus d'inspirations, les études, les soucis, bref... pour rafrichir la mémoire, CH a une fille handicapée, l'union Toepe s'est reconstruite

Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19

« Tu es un crétin, Otto ! »  

Ces mots résonnèrent encore dans sa tête. Il se remplit un verre de wisky qu’il but d’une traite. Pour qui se croyait-elle pour lui parler de la sorte? Il se remplit un autre verre. Quel crétin, il faisait n’empêche, croire qu’elle l’aimait… Encore !  

A une époque, c’était lui qu’elle voulait, mais lui avait agi comme un lâche, une ordure…  

Il se remémora les quelques paroles blessantes qu’il avait tenues à son encontre :  

« Tu te fais des films, Amy ! Toi et moi, ça n’arrivera pas ! »  

« Si tu espères plus que mon amitié, abandonne et sors de ma vie ! Je n’ai jamais eu besoin de toi pour vivre ! »  

Bien sur, il ne lui les avait jamais en face, non bien sur ! Même si c’était par texto, il se rendait compte, que ces mots l’avait éloignée de lui, au fil du temps. Elle avait fini par en aimer un autre, mais n’est-ce pas ce qu’il avait cherché finalement ?  

Amy était amoureuse de Jordan et l’attaque de tout à l’heure n’avait contribué qu’à lui montrer à quel point ils étaient proches, complices et fusionnels, au point de lui en donner des nausées.  

« Pathétique ! »  

Il se servit un autre verre. Il imaginait Jordan lui caresser la joue, il voyait Amy lui sourire tendrement. Il l’entendait aussi lui dire combien elle l’aimait, combien elle avait envie de lui, combien elle était heureuse qu’il l’ait arrachée des griffes de ce crétin d’Otto et surtout combien elle se réjouissait de le voir s’en mordre les doigts aujourd’hui. A cette pensée, le jeune homme eut un rire cynique :  

« Est-ce que j’ai l’air de m’en mordre les doigts ? Non, vous me donnez envie de gerber ! Alors, Amy, dis-moi, il t’a au moins déjà sauté, hein ? »  

Il parlait si fort que Falcon descendit à sa rencontre et lui arracha la bouteille des mains, sans lui laisser les temps de répliquer.  

- Tu es pathétique, Otto !  

- Merci, papa !  

Le jeune s’apprêtait à quitter la pièce, quand la voix de son père l’arrêta :  

- Tu comptes aller où comme ça?  

- Loin !  

- Tu as raison, fuis comme un lâche ! Finalement, Amy n’a pas à avoir de regrets, car Jordan, lui, ne fuit pas ses sentiments !  

- Désolé que tu es un lâche comme fils, je savais que je te faisais honte !  

- Effectivement, tu me fais honte ! Mais qu’est-ce que tu veux que je fasse ? Que je te plaigne ? Si tu l’aimais vraiment, tu agirais au lieu pleurer comme une fille ! Elle t’a aimé, plus qu’aucune femme ne t’aimera jamais, elle a souffert en silence et toi, tu as fait quoi pour la garder ? Rien !!!  

Amy était allongée sur son lit, bercée par les bras de Jordan. Elle s’y sentait bien, apaisée et heureuse. Sa tête reposée sur le torse du jeune homme, elle écoutait les battements réguliers de ce dernier. L’une de ses jambes remonta le long de celles de Jordan, tandis que sa ma main droite commença à s’affairer aux boutons de la chemise masculine.  

- Amy…  

Elle lui intima de se taire en posant son index sur ses lèvres et murmura au creux de son oreille d’une voix chaude et sensuelle :  

- Ne dis rien si tu en as autant envie que moi !  

Elle le regarda dans les yeux. Le jeune homme fut chamboulé par ce qu’il pouvait y lire. Il ouvrit la bouche, mais aucun son ne sortit La chemise du jeune se retrouva lentement la proie des doigts habilles de la jeune femme. Et pour cause, la jeune femme déboutonna un à un les boutons, en embrassant tantôt les lèvres, tantôt chaque centimètre de peau dévoilée.  

Pendant ce temps :  

- Que dis-tu ? La fille de City Hunter ? Une vulgaire infirme ? C’est ça qui vient foutre son nez dans mes affaires ?  

- Oui !  

L’homme éclata alors de rire, à n’en plus pouvoir. Il était venu à l’hôpital pour savoir qui mettait son business en péril. L’un des truands s’était rendu à l’hôpital, après s’être fait corrigé pour avoir voulu prendre du plaisir.  

Le truand se sentit vexé, il n’aimait pas qu’on se foute de sa gueule. Adolescent, il avait toujours été la cible des moqueries de ses camarades et les filles se jouaient de lui. Elles se croyaient supérieures à l’homme, mais pour lui, l’homme devait montrer qu’il était le maître, en les brutalisant, les violant…  

- Je suis sérieux ! Cette garce est la fille de City Hunter ! Si je la croise, je la tue !!!  

- Voilà qui est intéressant ! Ainsi donc, Ryô Seaba a un échec humain comme gosse !  

L’homme réfléchit. Il pouvait faire d’une pierre de coup : son fils persistait à lui tenir tête, il allait s’en débarrasser et tuer la fille de City Hunter permettrait de nuire à son pire ennemi. Petite seconde… A force de filer son fils, il venait de comprendre : Jordan s’est lié d’amitié avec… L’homme sourit machiavéliquement : il allait faire d’une pierre de coup, c’était certain et cette garce allait l’y aider !  

- Tu veux t’amuser avec ? Demanda-t-il soudain au truand  

- Je veux qu’elle souffre, qu’elle me supplie !  

- Alors voilà ce que tu vas faire…  

Otto était allongé sur son lit, les bras derrière la tête et fixait le plafond. Son esprit ne cessait de rassasier les erreurs, les propos qu’il avait accumulé avec Amy. Sa conscience, son cœur avaient décidé de le mettre face à la vérité. Cette vérité qu’on fuit pendant un long moment, mais qui un jour vous revient en pleine figure :  

« Je suis un crétin amoureux de toi, idiote ! »  

Ça y est ! Il admettait enfin ! Il le murmura d’abord pour lui-même et puis il dit d’une voix plus forte :  

- Je t’aime, Amy !  

Il sourit tristement, il débarquait un peu tard, mais n’est pas l’enfant de mercenaires qui veut :  

- la femme c’est comme une terre, il faut la conquérir !  

Ryô de son côté, venait de découvrir un étrange mot dans une enveloppe qui avait été glissé sous la porte d’entrée :  

« Et si on jouait ? Le compte à rebours a commencé… »  

Il ouvrit la porte précipitamment, mais ne vit personne dans le couloir. Il sortit arme à la main, il eut juste le temps de voir une voiture s’éloignait, dans la nuit noire et glaciale. Il aperçut néanmoins un petit garçon à quelques mètres de lui, ce dernier tenait dans ses mains des billets. Ryö se baissa à sa hauteur et l’interpella :  

- Hey, petit, d’où tu as eu cet argent ?  

- Je ne l’ai pas volé, Monsieur ! On me l’a donné pour soigner ma grand-mère !  

Alors que le nettoyeur voulait lui demander qui, le petit s’enfuit apeuré et en larmes. Il se releva, sortit le mot de sa poche et l’observa : les lettres avaient été découpé dans des journaux. Il ragea, il ne savait pas quoi en penser. Il n’eut pas le temps d’approfondir ses réflexions que le cri déchirant de Kaori lui parvint aux oreilles.  

Trois personnes sont menacées, mais aucune d’entre elle ne sait par qui, ni pourquoi. Trois personnes, mais une seule a le pouvoir de tuer les autres par sa perte. 

Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19