Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prose

 

Auteur: lady Gaby

Beta-reader(s): Lexine

Status: En cours

Série: City Hunter

 

Total: 19 chapitres

Publiée: 07-09-04

Mise à jour: 13-03-08

 

Commentaires: 61 reviews

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General

 

Résumé: Ryô et Kaori ont une fille et l'Union Toepe est de retour...

 

Disclaimer: Les personnages de "City Hunter au féminin" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Astuces & Conseils

Qu'est-ce que les ratings veulent dire?

 

La classification des fanfictions repose sur le système américain utilisé pour le cinéma et par simplicité ce système est repris pour le classement des fanfictions. Les classifications les plus courantes sont: - G : pas de violence, pas de situation ou de référence à caractère sexuel (pas de nudité, pas de sexe, pas de drogue, ...) - Tout public - PG: Accord parental souhaitable ...

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   Fanfiction :: City Hunter au féminin

 

Chapitre 18 :: Un amour, une amitié

Publiée: 09-03-08 - Mise à jour: 10-03-08

 


Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19


 

Les yeux cernés de Kazue quittèrent le microscope. Elle mit ses lunettes sur le nez et griffonna des mots sur le cahier qu’elle tenait jusqu’alors sous le bras. Samantha pénétra dans le laboratoire. Elle portait une tenue de sport, la transpiration perlant sur son front. Elle retira ses gants de boxe, prit un pan de la serviette qui était sur ses épaules et épongea son front, avant d’embrasser sa mère sur la joue.  

 

- Tu as l’air exténuée, Maman ! Tu devrais te reposer !  

- Où est ton père ?  

- Toujours à la salle de sport !  

 

Kazue ne dit rien, mais son regard montrait combien elle en avait marre. Le couple qu’elle formait avec Mick n’existait plus que pour les apparences. Doc étant malade actuellement, l’infirmière ou plutôt le médecin devait assurer le suivi des patients et en plus de ça, elle travaillait accessoirement pour la police scientifique de Tokyo.  

Kazue releva discrètement la tête et détailla sa fille au travers ses lunettes. Celle-ci avait un corps musclé, une silhouette longiligne. Elle avait récemment coupé ses longs cheveux blonds, pour coupe courte, sous prétexte que Mick lui ait dit que les cheveux courts étaient plus pratiques, quand on est une femme de terrain. Elle portait un short blanc court, avec un débardeur gris, ainsi que des chaussettes et des baskets.  

Cette dernière envisageait de rentrer dans la police, elle préparait donc activement son concours d’entrée. Samantha était bien entraînée. Et pour cause, Mick en était le professeur.  

Samantha se servit dans le frigo une bouteille d’eau, qu’elle but goulûment. Elle regarda au travers le microscope et demanda :  

 

- Tu as analysé la trouvaille d’Amy et Otto ?  

- Oui !  

- Et ?  

 

Kazue reposa son cahier, retira ses lunettes et se massa lentement les yeux. La journée avait été longue. Elle souffla, avant de commencer son exposé :  

 

- il s’agit substance chimique, j’ignore à quoi elle peut servir concrètement.  

- Ce n’est pas du PCP ?  

- A première vue, je dirai qu’il s’agit d’un médicament pour lutter contre l’accoutumance…  

- Une sorte de substitut contre une drogue dure ?  

 

Kazue acquiesça.  

 

Samantha se fit silencieuse. Portant la bouteille d’eau à ses lèvres, elle sembla réfléchir.  

 

- Dis, Maman ?  

 

Kazue leva la tête intriguée. Samantha continua :  

 

- Si un homme te plait, mais qu’il semblerait que l’une de tes amies ne lui est indifférente, tu ferai quoi ?  

- Ben ça dépend si lui manifeste de l’intérêt pour elle ou pas du tout !  

- Elle est avec quelqu’un !  

- Tu sais Samy, si cet homme te plait vraiment, alors fonce ! Ce n’est pas une impression qui doit t’empêcher de tenter ta chance !  

 

Samantha sourit, confiante.  

 

Plus tard, elle prit son téléphone et appela. La voix chaleureuse de Saori lui répondit :  

 

- Cat’s Eyes, j’écoute !  

- Vous n’êtes pas sensé être fermé ? Demanda entre étonnement et amusement Samantha.  

- Oui, c’est vrai ! Seulement, mon imbécile de frère m’a laissé le café ! mais le téléphone a tellement sonné que c’est devenu un automatisme, désolée !  

 

La main de Samantha se crispa sur le combiné :  

 

- Ah… Fit-elle déçue. Il est sorti ? Demanda-t-elle timidement.  

- Oui !  

- Laisse-moi deviner (sur un ton sarcastique) : il est avec Amy !  

- Exacte ! Soupira Saori.  

 

Samantha s’assit sur la chaise, se passa la main au visage, avant de demander plus pour elle-même :  

 

- A quoi ça rime ?  

- De quoi, tu parles ?  

- Non, rien ! Je pensai à voix haute ! Je vais te laisser, bye !  

 

La jeune femme raccrocha, dépitée. Elle se rendit dans la salle de bain et referma la porte derrière elle. Elle fit couler de l’eau dans baignoire, après avoir mis le bouchon et ajouta de quoi faire mousser. Elle retira ses chaussures, ainsi que ses chaussettes, enleva son débardeur, son short et son boxer. Elle arrêta l’écoulement de l’eau et s’engouffra lentement dans la baignoire, l’eau étant bien chaude, la baignoire remplie.  

 

A l’extérieure de la pièce, le ton sembla monter entre Mick et Kazue.  

 

Samantha qui avait fermé les yeux, imaginant le regard fiévreux de celui qu’elle désirait, imaginant les caresses de ce dernier, ses lèvres sur sa peau. Elle se mordit la lèvre inférieure :  

 

« Il est temps que ça cesse ! »  

 

 

 

 

Otto regardant ses pieds, écoutait Amy lui raconter ses quatre cent coups, il sourit. Elle y mettait tellement de passion qu’il se dit qu’un petit rien devenait une véritable aventure, un émerveillement pour la jeune femme.  

Amy avait cette facilité déconcertante de s’enthousiasmer pour les choses les plus futiles. Elle semblait si innocente, que cela charmait et intimidait Otto ! Il avait beau la connaître, elle restait un mystère pour lui, mystère qu’il n’osait percer. Bizarrement, il se sentait en sécurité à ses côtés et en même temps menacé par ce bout de femme. A bien la regarder, il n’y avait pourtant pas de quoi s’alarmer, elle était sa confidente, pas un monstre.  

Le monde dans lequel ils évoluaient, n’avait pourtant rien de gentil, rien de candide. La mort, la souffrance et la dureté rôdaient autour d’eux. Ils avaient pour parents respectifs des nettoyeurs, reconvertis certes, mais des nettoyeurs quand même. Leur quotidiens étaient donc rythmés entre fusillades, menaces et semblant de vie paisible.  

« Comment faisait-elle pour être si vivante, insouciante ? Et dieu sait que la vie ne lui a fait pas de cadeau… Alors comment fait-elle ? »  

 

Amy s’arrêta en voyant une robe de marié dans la vitrine. Son regard s’illumina devant la beauté de cette robe. Peut-être qu’elle pourrait un jour la porter ? Elle agrippa le bras d’Otto en lui disant :  

 

- Tu as vu comme elle est belle !  

 

Le jeune homme regarda la robe. Pourquoi fallait-il que les femmes se mettent dans des états pareils quand elles croisaient une robe de mariée ? Il soupira. Il devait toutefois reconnaître une chose, la robe était effectivement superbe. Il tenta d’imaginer Amy ainsi vêtue au bras de Jordan. Il grimaça :  

 

- Tu es encore jeune pour te marier !  

- De toute façon, tu sais… Le mariage ce n’est pas pour moi ! C’est vrai quoi, tu as déjà vu une mariée en fauteuil, toi ? Et puis, je n’ai pas envie d’être une charge pour le pauvre fou qui me passera la bague au doigt !  

 

Elle tenta d’en sourire, mais Otto voyait bien que son sourire faux.  

 

- Amy…  

 

Il se baissa à son niveau, planta son regard dans le sien. La jeune femme détourna la tête pour masquer son trouble et ne pas avoir à soutenir le regard du jeune homme. Elle savait que si elle le regardait, il lirait en elle comme un livre ouvert. Elle avait du mal à masquer ses émotions et face à lui, encore plus !  

 

- Le pauvre fou qui te passera la bague au doigt sera l’homme le plus heureux, tu sais pourquoi ? Parce que tu es tout ce qu’un homme peut rêver d’avoir : tu es intelligente, patiente, compréhensive, passionnée, généreuse ! Tu as un foutu caractère, c’est vrai, mais c’est ce que j’apprécie chez toi ! Alors si jamais ce pauvre fou, comme tu dis, te voit comme un fardeau, c’est qu’il ne te méritait pas!  

 

Il vit un sourire apparaître sur le visage de la jeune femme. Il poursuivit :  

 

- Ton pauvre fou, s’il survit à tes massues, à la fureur de ton père et à toi, (Amy éclata de rire) te passera la bague au doigt, parce qu’il se sera rendu compte que sa vie sans toi n’a pas de sens et parce qu’il t’aimera toi, la femme et non toi, l’handicapée en fauteuil !  

 

Amy fut émue par les paroles d’Otto. Elle le prit dans ses bras en guise de remerciement. Les mots étaient inutiles. Il s’écarta légèrement et rajouta :  

 

- Et t’inquiète pas, avant de t’épouser, il faut qu’il passe le test que je lui réserve tout spécialement!  

 

Il se leva, l’air grave.  

 

Le visage d’Otto se fit diabolique, il se frotta les mains, des cornes rouges apparurent sur son front et des flammes dansèrent autour de lui. On pouvait voir une pancarte intitulé « Avant de goûter au paradis d’Amy : RDV chez le diable Otto »  

 

Libellules.  

 

- Crétin ! Sourit tendrement Amy.  

- Vous n’en avez pas marre de me traiter de crétin ? Bouda Otto les bras sur la poitrine.  

- Tu veux peut-être que je te console ? Demanda mi-amusé, mi exaspéré celle-ci.  

 

Leurs regards s’accrochèrent, regard sous lequel Amy rougit, malgré elle.  

 

- Tu es capable de me témoigner plus de douceur, non ? Fit-il avec un sourire de séducteur.  

- De la douceur, tu veux ? Fit-elle le sourire plein de malice, une lueur machiavélique dans ses yeux.  

 

Il recula, apeuré. Il ne connaissait que trop bien ce regard.  

 

- Attends, je la connais ta définition de la douceur et je parle de vraies douceurs féminines, moi !  

 

Amy fit apparaître une massue dans ses mains, elle joua avec en disant :  

 

- Ah, tu veux de la douceur féminine, hein ? Voici la mienne !!!  

 

Elle encastra Otto dans le trottoir.  

 

- Ca m’a manqué ! Lança un Otto défiguré.  

 

Amy lui sourit en lui tendant la main pour l’aider à se relever. Il lui sourit à son tour, avant de saisir fortement la main de la jeune femme qui se cala confortablement dans son fautueil, une fois son ami remit sur pieds.  

 

- Alors Monsieur, on va où ?  

- Au cinéma !  

 

 

Ryô et Jordan venaient d’intercepter les marchandises, mais quelque chose clochait. Ryô fronça les sourcils, il n’aimait pas qu’on se foute de sa gueule. Il se tourna vivement vers Jordan :  

 

- Tu m’expliques ?  

 

Jordan soupira. Quoiqu’il lui dise, il ne le croira pas ! Jordan fit tournoyer son arme avec son index.  

 

- Il a sûrement changé ses plans !  

- Comme ça ?  

 

Que répondre ? Son père était imprévisible, calculateur et sans scrupules. Ses affaires passaient avant tout le reste.  

Jamais, Jordan n’avait obtenu de son père de la reconnaissance, voire de l’amour. Il avait pourtant essayé de le rendre fière de lui en accomplissant les contrats qu’il lui demandait de remplir. Il était arrivé à Jordan de vouloir attirer l’attention de son père. Ainsi lors d’une mission où il s’était disputé auparavant avec ce dernier, Jordan avait été pris d’assauts par les hommes de sécurité du diplomate qu’il devait abattre. Et à cet instant précis, le moment où toutes les armes étaient braquées sur lui, Jordan espéra qu’on lui tire dessus, histoire de voir si son père le pleurerait. Les hommes de sécurité lui tirèrent dessus, mais son père ne pleura pas, loin de là ! Après avoir été dans le coma, lorsqu’il se réveilla, Jordan eut droit à l’humiliation la plus totale : il avait servi de cobaye à Frankenstein.  

Jordan avait longtemps obéi à son père au pied de la lettre jusqu’à ce que la mort de sa mère lui revienne en mémoire, durant son coma. Au début, il avait refusé d’y croire, croyant son père incapable de faire cela, Jordan n’avait été qu’un enfant et sa mère était pour lui ! Non, son père n’avait pas pu, mais le jeune homme déchanta vite : Son père le faisait chanter si Jordan menaçait de quitter l’organisation.  

 

Ryô s’énerva devant le silence de Jordan. Pour lui, ce dernier était trop calme et avait l’air de se foutre de l’enjeu qu’émanait la transaction du PCP sur le sol japonais. Le nettoyeur en vint à soupçonner Jordan de trahison :  

 

- Tu l’as prévenu, n’est-ce pas ?  

 

Jordan n’en crut pas ses oreilles, mais décida de ne pas rentrer dans le jeu du nettoyeur. De plus, son portable vibra, il venait de recevoir un SMS de sa belle, il sourit :  

 

« J’espère que tout va bien avec Papa, je suis en sortie avec Otto, ne t’inquiète pas je ne t’oublie pas ! Reviens-moi vite ! Bisous »  

 

 

Amy qui venait de recevoir l’accusé de réception, sourit et rangea son portable dans sa poche, en voyant Otto arrivait au loin avec pops corn et boisson dans les mains. Il lui tendit la cannette de jus d’orange, avec un sourire aux lèvres:  

 

- Jus d’orange sans bulle pour la dame !  

- Monsieur est trop bon !  

 

Amy se saisit de la cannette. Elle commença à boire, puis elle demanda :  

 

- On va voir quoi ?  

- Bienvenue chez les chtit !  

- Ca me va !  

 

Ils entrèrent dans la salle obscure. A leur grande surprise, la salle était déjà bien remplie. Otto se passa une main dans les cheveux, visiblement gêné :  

 

- Bon… Ben… Détache-toi et je te porte jusqu’aux siéges du bas !  

- Ah… Heu… Mais tu sais je peux marcher si tu me tiens…  

- Ne discute pas !  

 

Il se pencha vers elle, passa une main sous ses genoux, une autre dans son dos, tandis qu’elle passait ses bras autour du cou de son ami. Ils se fixèrent quelques secondes, leurs visages à quelques centimètre l’un de l’autre. Leurs visages étaient si prés qu’ils pouvaient chacun sentir le souffle de l’autre. Il suffirait de peu pour leurs lèvres se touchent.  

Il fut un temps où Amy se serait emballée à un éventuel rapprochement. Combien de fois en avait-elle rêvé ? Combien de fois s’était-elle imaginé ce baiser ? Oui, mais voilà, il n’avait jamais voulu d’elle et elle avait fini par arrêter de l’espérer. Et puis il y a quelques mois en arrière, son regard avait croisé celui de Jordan et son amour pour Otto s’éteignit. Jordan la voyait, la désirait et l’aimer comme une femme. Il ne la fuyait pas, il ne jouait pas, il osait et admettait l’aimer ce qu’Otto ne fera jamais.  

Amy prit soin de détourner le regard, gênée par la proximité. Otto releva le trouble de sa convive, un certain soulagement s’empara de lui à ce moment-là, lorsqu’elle détourna ses yeux des siens. Il la souleva et l’installa sur un siège au premier rang de devant. Il s’installa à ses côtés. Amy lui sourit, elle sentit son portable vibrer :  

 

« Mon cœur, ne t’inquiète pas, je ne t’oublis pas, non plus ! Je me languis de tes bras, de tes lèvres, de ton corps, de toi ! Je t’aime, princesse ! Faîtes pas bêtises tous les deux ! lol Bisous, à très vite ! »  

 

Le regard de la jeune femme s’illumina, un magnifique sourire apparut sur ses lèvres. Son cœur se mit à battre plus vite. Elle se mit à rougir en croisant le regard interrogateur d’Otto :  

 

- Jordan ! Répondit-elle.  

 

Il n’ajouta rien, se cala au fond du siège, mit un semblant d’espace entre lui et elle. Il se contenta de fixer l’écran.  

 

La séance de cinéma se passa dans la bonne humeur, avec des fous rires en perspective. Néanmoins, Amy prenait garde de ne pas trop se rapprocher d’Otto, elle se forçait à contrôler ses propres gestes, pour ne pas ne serait-ce l’effleurer.  

 

A la sortie du ciné, Amy encore morte de rire tenta de parler :  

 

- Chalut biloute hein ??? Imita-t-elle.  

- Cha va ? Imita à son tour Otto.  

- Chi morte de rire !  

- mi ochi !  

 

Ils éclatèrent de rire, tandis que quelques passants s’arrêtèrent sur eux. Amy loin d’être intimidée pointa du doigt un bar Karaoké, qui au passage, avait une rampe d’accès :  

 

- Biloute et chi on allait santer ?  

- Ti veux santer ?  

 

Ils entrèrent dans le bar. Amy eut un coup de cœur pour une chanson La moitié de nous, d’Hélène Ségara en duo avec Bruno Pelletier. Elle supplia Otto du regard qui refusa pendant une dizaine de tentatives. Puis Amy se mit à lui faire du charme, l’effet fut immédiat il capitula, non sans maudire les femmes au passage. Ils prirent tous les deux un micro :  

Au début, ils regardèrent devant eux, le public, visiblement mal à l’aise l’un envers l’autre :  

 

Otto pensa, au début de la chanson : « Je vais la tuer ! ». Puis il commença à chanter, encouragé par le sourire de sa convive. Sourire qu’il lui rendit, lorsque vint son tour.  

Même,  

si tout est gris dehors.  

Même,  

si le passé s'endort.  

Même,  

si tout espoir est mort  

Je t'aimerais encore.  

 

Même,  

si on est plus d'accord.  

Même,  

si on rêvait trop fort.  

Même,  

si on délit nos corps.  

Je t'aime, je t'aimerais encore.  

 

Il se tourna vers elle, plongea ses yeux dans les siens. Il sentit la tension monter en lui :  

 

Sans toi,  

je me perds quelque fois.  

J'ouvre si grand mes bras,  

au néant.  

 

Elle tenta de soutenir son regard, sa main qui tenait le micro trembla instinctivement. Sa voix se fit à peine perceptible :  

 

Sans lui,  

j'ai perdu et appris.  

Laisser des morceaux de vies,  

au néant.  

 

Il se rapprocha d’elle, se saisit de la main libre de la jeune femme qui se raidit à ce contact. Il la serra contre son cœur :  

 

Refrain:  

Même si le temps nous laisses.  

Alors,  

je sais ceux qui nous blessent.  

Encore,  

ce vide qui nous reste,  

à chacun de nos gestes.  

Ce regret qui nous manque.  

C'est la moitié de nous.  

 

Amy retira vivement sa main, recula, avec une certaine incompréhension et fureur dans le regard :  

 

Même  

si le temps décolore  

Même,  

ce qu'on a de plus fort.  

Même,  

qu'on est raison ou tort.  

Je t'aime, je t'aimerais encore.  

 

 

Même,  

en changeant de décors.  

Même,  

si j'avais des remords.  

Je t'aimerais encore.  

 

Il fit un pas vers lui, puis la contourna, avant de lui faire face à nouveau :  

 

Sans toi,  

je me perds quelque fois.  

J'ouvre si grand mes bras,  

au néant.  

 

Elle releva ses reposes-pied d’un simple mouvement de pied, posa ses deux pieds au sol, de sa main libre, elle agrippa l’avant bras de son ami, plongea ses yeux dans les siens. Elle se mit debout lentement, il la saisit par la taille pour la tenir :  

 

Sans lui,  

j'ai perdu et appris.  

Laisser des morceaux de vies,  

au néant.  

 

Elle posa hésitante sa tête sur le torse du jeune homme qui se contracta. Il resserra son étreinte, la sentant vaciller :  

 

Refrain:  

Même si le temps nous laisses.  

Alors,  

je sais ceux qui nous blessent.  

Encore,  

ce vide qui nous reste,  

à chacun, de nos gestes.  

Ce regret qui nous manque.  

C'est la moitié de nous.  

 

La main libre d’Amy quitta le dos du jeune homme pour se poser sur sa joue, avant de descendre le long du bras et de chercher la main de ce dernier dans son dos. Les doigts de la main d’Otto rencontrèrent les doigts tremblants et froids d’Amy.  

 

Ce vide qui nous reste,  

à chacun de nos gestes.  

Ce regret qui nous manque.  

 

Refrain:  

Même si le temps nous laisses.  

Alors,  

je sais ceux qui nous blessent.  

Encore,  

ce vide qui nous reste,  

à chacun, de nos gestes.  

Ceux regrets, qui nous manquent.  

C'est la moitié de nous.  

 

Elle ramena leurs mains au milieu où elle posa sa main sur celle du jeune homme, avant de joindre leurs doigts ensemble.  

 

Même,  

Si l'un de nous s'en sort.  

Même,  

en changeant de décor.  

Même,  

si j'avais des remords.  

Je t'aimerais encore  

 

La salle applaudit, tandis qu’Amy baissa son regard, Otto la fixant si intensément, et se rassit dans son fauteuil. Il avait ce regard si doux, si intense et cette lueur dans ses yeux, Amy se sentit piégée. Otto ne la lâchant pas du regard, un mystérieux sourire aux lèvres, elle n’osa soutenir le sien et préféra s’enfuir:  

 

« Mais quelle idiote, je fais ! Et voilà qu’il va se faire des films, maintenant! »  

 

Pendant ce temps, Ryô qui avait saisi Jordan par le col et l’avait plaqué violemment contre le mur, demanda furieux :  

 

- A quoi tu joues ? Où se cache ton enflure de père ?  

 

Devant le silence du jeune homme, Ryô vit rouge. Il administra une droite. Il montra au jeune homme, les lettres de menace et demanda d’un ton étrangement calme et froid :  

 

- Tu as quelque chose à me dire ? si j’apprends que tu y es mêlé de prés ou de loin, je te tue, clair ? J’aime ma fille et tu conviendras que je ne vois pas votre relation d’un bon oeil, elle est tout pour moi, alors si toi ou ton père lui faites du mal, je t’abats !  

 

Jordan à terre, passa sa manche à son bouche pour essuyer le sang qui couler. Il se releva, posta contre le mur, regarda autour de lui. Son attitude ébranla Ryô qui ne comprenait que le jeune homme puisse encaisser ses coups sans broncher. Quelque part, le nettoyeur se sentit stupide. Le regard de Jordan revint sur Ryô, la lueur dans les yeux du jeune homme percuta le nettoyeur en plein cœur, tout comme ses mots :  

 

- moi aussi, j’aime Amy, je suis fou d’elle, et jamais, au grand jamais, je n’essaierai de la liguer contre vous! Contrairement à vous, qui êtes prêt à tout pour m’éloigner d’elle ! Je comprends vos craintes, mais je ne suis pas mon père ! Bon sang, Ryô, votre fille vous adore et elle est amoureuse de moi, vous voulez vraiment lui demander de choisir ?  

 

Ryô baissa son regard. Jordan avait raison.  

 

Le jeune homme continua :  

 

- Vous ne m’aimez pas c’est votre droit, mais respectez au moins les sentiments de votre fille ! Je ne vous demande pas de m’accueillir les bras ouverts, juste de faire une trêve ! Tout comme vous, je veux la peau de mon père, tout comme vous je veux mettre fin à l’Union Toepe et tout comme vous, je suis prêt à traquer le gibier et à l’exterminer !  

 

Pour la première fois depuis leur rencontre, Ryô adressa un sourire sincère à Jordan. Puis il demanda accusateur malgré lui :  

 

- Vous avez fait mokkori avec ma fille ?  

- Mokkori ? Demanda Jordan les yeux ronds d’incompréhension.  

- Vous avez couché avec elle ? cria-t-il exaspéré.  

 

Jordan tomba à la renverse. Ainsi, Mokkori voulait dire coucher avec quelqu’un. Il soupira. Drôle de famille !  

 

- Tout d’abord, je n’aime pas le « coucher avec elle ! », s’agissant d’Amy je dirai : « faire l’amour avec elle ! », ensuite, ce n’est pas à moi qu’il faut demander, mais comme vous voulez vraiment savoir, non, je n’ai pas fait « mokkori » avec votre fille !  

 

Ryô poussa un soupir de soulagement, ce qui n’échappa pas à Jordan, qui, sourit malgré lui :  

 

- Ce n’est plus une enfant, Monsieur Saeba !  

 

Ryô le regarda comme s’il avait été prit en flagrant délit, mais lui sourit franchement :  

 

- Je comprends mieux pourquoi elle est amoureuse de toi ! Tu es un homme bien Jordan, peu importe ton passé, les crimes que tu as dû commettre sous le chantage de ton père !  

- Merci, ça me touche !  

 

Ryô gratta la joue, mal à l’aise. Il n’aimait pas être sentimental. Il ajouta sous le ton de la plaisanterie :  

 

- Néanmoins, tu ne seras pas épargné pour autant ! Je veux un compte rendu détaillé sur Amy et toi : comment ça a commencé ? Ce que vous avez fait ? Ce que vous avez mangé ? Bref, tout !  

 

Jordan sourit. Ryô lui passa le bras au tour du cou et l’emmena, celui-ci l’ignorant encore, faire le tour des cabarets  

 

 

Otto rejoignit Amy, prés du fleuve. Elle se tenait debout à la rambarde, arrivé prés d’elle, il lui demanda, le regard droit devant lui :  

 

- Pourquoi tu es partie comme une voleuse ?  

- Tu m’as retrouvé, non ? Claqua la voix froide de la jeune femme.  

 

Il soupira. Il regarda les lumières de la ville, avant de dire :  

- C’était une bonne soirée !  

 

Amy tourna la tête en sa direction. Elle sourit timidement, avant de que sa main nne soutienne sa tête :  

 

- tu ne sais pas chanter ! L’accusa-t-elle.  

- toi non plus ! Se défendit ce dernier.  

 

Ils se mirent à rire. Puis Otto la regarda du coin de l’œil :  

 

- Tu as l’air de perturber, perdue… (Elle ne répondit pas) on s’est bien prit au jeu lors de la prestation, tu ne trouves pas ?  

 

Les yeux d’Amy s’agrandirent de surprise. Elle le fuyait du regard volontairement.  

 

Elle n’avait pas joué et c’est cela qui la perturbait. Elle avait été sincère dans ses mots et dans ses gestes, mais lui appelait cela un JEU. Ses mains se blanchirent sous la pression exercée sur la rambarde. Qu’elle était bête, leur relation était purement amicale ! Purement ? Elle réprima une grimace de dégoût. Otto était le roi de l’ambiguïté !  

 

Amy se demanda ce qu’il essayait de se prouver, et, ou, s’il faisait semblant de ne rien comprendre. Encore une fois, il jouait les indifférents. Encore une fois, il parlait plus pour se convaincre lui-même que pour la rassurer, elle ! Elle soupira, son meilleur ami était un lâche ou alors elle interprétait tout de travers ! Bref, rien ne changerait! Elle soupira, agacée.  

 

- Oui, c'est vrai, c’était très convainquant, sensibilité artistique aidant ! Lui répondit-elle enfin, un sourire en coin.  

 

Il y eut un silence. Puis, il lui demanda :  

 

- tu es heureuse avec lui ?  

- Très !  

 

Elle le regarda et lui offrit un sourire qu’il ne lui connaissait pas, sauf quand il s’agit de lui. Il ne savait pas pourquoi, mais cela lui fit un coup.  

 

 

Jordan fut tout à coup, prit d’un vertige… Il serra les dents pour lutter !  

 

Au même moment, Amy s’écroula au sol, tandis qu’Otto la rattrapa in extremis.  

 

 

 


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