Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prose

 

Author: cityxyz

Beta-reader(s): RKever, Macema

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 18 chapters

Published: 27-10-10

Last update: 01-06-12

 

Comments: 45 reviews

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RomanceHumour

 

Summary: Une fiction dans un autre contexte que notre City Hunter, Ryô Saeba est un professeur dans une université où sa chère Kaori est son élève... Très vite un lien secret et étrange se lie entre eux... Êst-ce que leur statut professeur-élève, les empêcheront de faire évoluer et épanouir leurs sentiments ???

 

Disclaimer: Les personnages de "LES MEILLEURES ANNÉES" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Les meilleures années...

 

Chapter 7 :: Quand le coeur se joue de vous...

Published: 02-05-11 - Last update: 17-12-11

 


Chapter: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18


 

- Mais c’est vous qu’elle veut, elles vous veulent toutes !  

 

A ce moment précis s’était passé quelque chose de beau : Ryô avait le cœur qui battait à mettre à genoux l’univers, quant à Kaori, elle sentait le sien devenir le centre de ce dernier. Ces deux cœurs à l’unisson ne pouvaient s’empêcher de se parler, de se comprendre, mais surtout de se chercher. Les yeux de chacun d'eux inspiraient l’amour à cet instant et même le plus grand des poètes n’aurait pu écrire sur feuille blanche la déclaration si aimante de ces deux cœurs battant.  

A cet instant même, la nature rentra dans un silence de cathédrale. Les deux amoureux à ce moment comprirent l’élan de leurs cœurs.  

 

- Ce livre, on pourrait en discuter si vous avez le temps !  

- Hum ? Maintenant ?  

- Oui…  

- D’accord, je vais me changer…  

- J’ai très envie de passer un moment avec vous…  

- Hum… Moi aussi…  

 

Ryô voulu embrasser Kaori : il se rapprocha un court temps de ses lèvres, voulant goûter à ce tout premier baiser qu’elle donnerait. Ce moment était magique, mais Ryô se fit rattraper par l’endroit où il se trouvait, l’université, où il ne pouvait tenter le diable par risque de faire renvoyer Kaori et lui aussi par la même occasion.  

 

- On se rejoint dans la cour près de la bibliothèque…  

- Oui… D’accord…  

 

Sur le chemin des vestiaires, le cœur de Kaori ne se calma pas. Il battait, encore, encore, de plus en plus fort. Ces moments si parfaits qu’elle espérait en compagnie de l'homme qui lui plaisait lui furent plus que délicieux, enfin ce moment arrivait. Le temps s’était arrêté un instant, juste au moment où Monsieur Saeba avait voulu l’embrasser. Elle aurait tant aimé goûter à ses lèvres, elle en avait très envie... Une pulsion presque sans appel la poussa vers lui et s’il retentait quoi que ce soit maintenant, elle comptait bien se laisser emporter…  

 

- Ryô !  

- Lydia… Bonsoir…  

- Ryô ! Tu comptes faire quoi avec cette femme ?  

- Lydia… S’il te plait… Pour une fois que je me sens bien avec une femme…  

- Mais tu ne la connais pas Ryô, tu veux encore avoir des ennuis…  

- Là vraiment je m’en fiche éperdument, elle en vaut largement la peine… Sayuri s’était une erreur de pauvre mec qui veut se la raconter et qui aime le danger, là c’est l’homme qui est en rage de bonheur… Tu comprends…  

- Tu cours à ta perte… Tu sais combien de personnes se sont sacrifiés pour que tu sois un homme bien, que tu aies ce métier que tu désirais tant, ce n’est pas pour le perdre une deuxième fois…  

- Lydia…  

- Non Ryô, ne me demande pas de te soutenir, de plus c’est la petite sœur de ton meilleur ami et également de celle qui t'a permis de rester parmi nous, et toi tu veux encore tout gâcher… Si tu ne veux pas me perdre aussi, abandonne. Se mit à pleurer Lydia…  

- Lydia…  

 

Elle partit effondrée et elle avait de bonnes raisons : Lydia Hisamatsu était la mère adoptive de Ryô. En effet, celui-ci avait trimbalé de famille en famille, mais Lydia Hisamatsu et son mari était la dernière que Ryô avait connue et connaissait toujours bien sûr… Lydia s’était battue pour Ryô, pour qu’il ait une vie agréable. Quand elle l'avait récupéré, Ryô était un adolescent perturbé : il faisait beaucoup de bêtises et se mettait souvent en danger, sans se soucier de sa sécurité et même de sa vie. Il ne s’était jamais senti aimé ou soutenu, les familles d’accueil précédentes ayant trop d’enfants à charge pour pouvoir créer des liens affectifs avec chacun d’entre eux. Tant qu’il avait à manger et un toit chaud, c’était le principal... Mais Ryô désirait à l'époque autre chose… Une autre chose que lui avait enfin apporté Lydia et son mari, le Doc, ainsi que sa rencontre avec Hélène et Hide, à l’université... Deux amis et une famille qui l’avaient bousculé et rendu important à leurs yeux…  

 

Mais Ryô avait déjà perdu une amie : Hélène, sa chère amie, sa confidente, sa donneuse de leçon. Combien de fois lui avait-elle remonté les bretelles pour toutes ses conquêtes, l’amour qu’elle lui portait et qu’il n’avait jamais vu ? Hide, son frère, celui avec qui il délirait sans cesse, celui qui le comprenait et qui le sortait de son trou noir et ses parents qui ne seraient jamais assez remerciés…  

 

Ne voulant pas encore perdre une personne qui lui était chère, Ryô se leva du banc où il avait décidé d’attendre Kaori, et réfléchit un dernier instant. Son cœur se brisa tellement. Il avait du mal à quitter cet ange qui aurait pu le rendre tellement heureux. Il croyait abandonner un enfant, une merveille… Il partit à grandes enjambées de l’université, sans se retourner, en espérant ne pas entendre sa voix le cherchant en criant son nom, les larmes de Kaori l’appelant… Il courut, le cœur en peine. Froid, il avait froid, et ce n’était pas à cause de la neige qui commençait à tomber... Non, son corps, sa tête se gelaient à cause de sa lâcheté, de son acte envers son amour…  

 

Effectivement, Kaori revint, cherchant partout son beau Monsieur Saeba. Son cœur battait de plus en plus fort, de l’angoisse montait en elle et sa respiration s’accéléra. Mais où était-il passé ? Elle qui s’était imaginée milles scénarios de leur tête-à-tête, parlant littérature... Elle qui avait enfin trouvé un homme qui la comprenait et qui avait les mêmes centres d’intérêts… Des larmes commencèrent à rouler sur ses joues, elle le cherchait et cherchait encore. Ses yeux tournaient dans tous les sens et elle aperçut une silhouette au loin, mais ce ne fut seulement que Lydia qui partit tel un fantôme qui venait de convertir un ange… Elle ne sentit même pas la neige qui commençait à entourer doucement ses épaules. Kaori ne pensait qu’à une chose, « Ryô n’est plus là »… Dans un dernier effort, son cœur ne put que la porter au sol, les genoux à terre, soupirant un dernier mot :  

 

- Reviens…  

 

****  

 

Il était déjà plus de huit heures du soir quand Hélène commença vraiment à paniquer. Aucun moyen de la joindre, et si elle avait été chez Hide celui-ci l’aurait prévenue de sa présence. Non, quelque chose avait dû se passer. Dans un élan de nervosité, son taux de panique étant au maximum, Hélène prit un manteau et son écharpe et partit à la recherche de sa petite sœur. Inutile de prévenir Hide pour le moment, elle ne voulait pas qu’il s’inquiète.  

Hélène parcourut les rues de Shinjuku, demandant aux passants du quartier qu’elle connaissait s’ils n’avaient pas aperçu Kaori, mais rien : aucun de ces habitants n’avaient vu leur voisine préférée. Hélène partit donc dans les endroits où Kaori serait susceptible de s’être réfugiée, sa petite sœur ne se trouvait nulle part. Là, elle commença vraiment à se faire le maximum de soucis et commença à pleurer. Sa sœur avait disparu et ses larmes de tristesse tombèrent sur le sol. La neige tombait de plus en plus fort…  

 

Comme si cette femme était partout, Hélène aperçut au loin Lydia et là son esprit eut un éclair de lucidité. Hélène se mit à courir à toutes vitesses vers l’université, dernier endroit auquel elle pensait et où espérait trouver sa chère sœur. Elle courut, courut, demandant pardon au peu de personnes qu’elle bousculait, et lorsqu’elle aperçut le toit imposant de l'établissement, Hélène pria le ciel, même si elle n’était croyante pour rien au monde, pour trouver sa petite sœur adorée.  

 

- Kaori !  

 

Hélène partit en direction de la grande porte, mais celle-ci était fermée. Au moins, pensa-t-elle, si elle était enfermée à l’intérieur, Kaori serait au chaud. Mais elle désespéra en voyant qu'elle refusait de s'ouvrir. Comme si un aimant la poussait vers cette direction, Hélène se dirigea vers la cour. Comme le premier jour de sa rencontre avec ce petit être, Hélène sentit son cœur être bombardé de sensations. Elle était là-bas, cette silhouette dans le froid, presque couchée dans cette neige glaciale. Les larmes de cette grande sœur aimante recommencèrent à tomber de plus belle et elle courut aussi vite qu'elle le pouvait vers ce corps qui devait être gelé par cette neige.  

 

- Kaori…  

 

Hélène enleva son manteau, elle releva sa petite sœur et le lui enfila.  

 

- Kaori, tu m’entends ? Elle lui tapota doucement les joues.  

- Ni…  

- Kaori… C’est moi, Hélène, ta sœur. Ma puce, tu es gelée, vite…  

 

Hélène porta Kaori sur son dos et courut à toute vitesse, tant bien que mal chez le Doc. Quand elle fut arrivée, Hélène était affolée.  

 

- Doc !  

 

Hélène ouvrit la porte en paniquant et même les patients sursautèrent devant cette entrée plus que brutale. Elle ouvrit la porte du médecin sans même se demander si Doc était en consultation. A cet instant plus rien ne comptait à part réchauffer Kaori.  

 

- Doc, j’ai besoin de vous !  

- Mais ? Que ce passe-t-il, je suis en consultation enfin…  

 

Hélène ne voulut rien entendre, elle déposa sa sœur contre le chauffage que Doc avait installé par ce temps glacial. Elle chercha avec acharnement des couvertures dans un placard et en emprunta deux.  

 

- Mais c’est quoi ce raffut chéri ? Les clients sont… Hélène ?  

- Kaori, Kaori, réponds moi ma puce. Je t’en supplie réveille toi…  

 

Doc termina vite fait avec son patient et examina Kaori.  

 

- Mais que s’est-il passé ?  

- Je ne sais pas.  

 

Hélène était à bout de nerfs, le Doc ne comprit qu'à moitié ce que lui dit sa voisine, noyée sous les larmes d’inquiétude.  

 

- Elle n’est pas rentrée, je l’ai cherchée et je l’ai trouvée là, dans la neige…  

- Calme-toi, cela fait combien de temps ?  

- Mais, je ne sais pas…  

- Ca fait plus de deux heures… Répondit Lydia.  

 

Mais Lydia aurait dû s’abstenir de répondre. Hélène passa de la tristesse à la colère : comment savait-elle que cela faisait deux heures que sa sœur geler dehors dans la neige, les yeux rouges et sans aucune force ? Et elle osait répondre, en toute innocence. Hélène se leva d’un bond.  

 

- Comment ça, cela fait deux heures ? Vous saviez qu’elle était là-bas dans le froid et vous ne lui avez pas dit de partir, de bouger, ou même essayé de me prévenir…  

- Ce n’est pas ma faute quand même si votre idiote de sœur est restée bêtement dans la neige…  

- Je !  

- Hélène…  

- Kaori… Tu es réveillée…  

- J’ai froid…  

- Je sais ma puce… Attend, on va rentrer à la maison et je te ferai un bon repas chaud, d’accord…?  

- J’ai froid au cœur…  

- Comment ça…?  

- J’ai froid à la tête…  

- Je ne comprends pas ma chérie…  

- Monsieur Saeba… Il…  

- Kaori ? Kaori ?  

- Ce n’est rien, elle s’est endormie…  

 

Hélène porta sa sœur et décida de partir d’ici. Les simples mots de Kaori suffisaient pour comprendre.  

 

- Mais où vas-tu ?  

- Je rentre, je remmène mon idiote de sœur au chaud chez moi, loin de votre stupide fils…  

- Comment ? S’énerva Lydia.  

 

Hélène s’en alla, lançant un « pardon pour le dérangement » assez froid envers le Doc et ses patients.  

 

- Chérie, mais qu’est-ce qu’il se passe…  

- Rien…  

 

Hélène rentra enfin chez elle et allongea Kaori dans son lit. Elle la changea, lui mit des vêtements chauds et alla lui préparer un bon repas chaud. Quant elle eut fini, elle réveilla sa petite sœur.  

 

- Kaori, Kaori, viens manger…  

- …  

- Courage ma belle, tu as besoin de manger chaud  

- … J’arrive…  

 

Kaori se leva tant bien que mal de son lit et rejoignit sa grande sœur dans le salon.  

 

- Viens, c’est tout chaud, tu vas te régaler…  

- Merci… Mmh… Du curie, ça sent très bon… Tu me gâtes… Dit-elle d’une voix très faible.  

- Mange ma puce, cela te fera le plus grand bien…  

 

Les deux sœurs mangèrent dans le silence, Hélène ne voulait pas importuner sa petite sœur de questions. Le nom qu’elle avait prononcé tout à l’heure suffisait à lui faire comprendre, même si cela n’expliquait pas tout… Après le dîner, Hélène installa Kaori au chaud dans le canapé, pendant qu’elle s’occupait du reste et, une fois terminé, elle alla s’asseoir auprès de sa sœur devant la télé.  

 

- Tu ne me poses pas de questions ?  

- Et bien, tu me connais, je ne suis pas du genre à aller vers les gens. Si tu veux m’expliquer, tu le feras toi-même… Mais, le nom que tu as prononcé tout à l’heure en dit long…  

 

Kaori sauta dans les bras de sa grande sœur et se mit à pleurer toutes les larmes de son corps. Hélène se contenta de la laisser pleurer : cela faisait toujours du bien et elle lui caressa tendrement les cheveux.  

 

- Je ne suis qu’une idiote, c’est ma faute, je me suis… trop faite d’idées… Je me suis laissée trop emporter…  

- Mais non ma chérie, tu n’es pas une idiote, tu es seulement trop amoureuse…  

- Mais comment ? Le coup de foudre… Je n’y crois pas et toi non plus…  

- Non, mais je crois à l’attirance, au désir soudain, à cette pulsion qui vous emporte sans rien vous demander…  

 

Kaori se releva, et elle écouta et regarda sa sœur avec attention.  

 

- Tu crois…  

- J’en suis très convaincue… Raconte-moi ma belle, qu’est-ce qu’il s’est passé ?  

- C’était en sport…  

 

****  

 

FLASH BACK  

 

Une nouvelle matinée avait commencé pour nos trois amies… L’hiver qui arrivait les faisait déprimer selon les dires de Reika…  

 

- Tu en fais une tête ma belle ? Lui demanda Kaori  

- Non mais regarde-moi…  

- Bah, quoi ? Miki se mit à rire.  

- Non mais tu ne vois pas là !  

- Mais quoi ?  

- Mais ça !  

- Bah il est super joli ton manteau. Sourit-elle.  

- Mais justement, cela me déprime, regarde, il va bientôt neiger dehors…  

- Je ne comprends toujours pas ? Tu n’aimes pas l’hiver ?  

- Oui j’ai horreur de ça…  

- Je comprends, il fait froid et ce n’est pas très agréable…  

- Non seulement ça… Mais regarde, il faut se boudiner dans des vêtements immondes… Et je ne te parle pas du sport tout à l’heure, on va transpirer comme pas possible…  

 

Miki et Kaori rigolèrent, Reika faisait vraiment trop attention à son image et surtout à celle qu’elle pourrait donner à Monsieur Saeba.  

 

- Ah, la, la, ma pauvre Reika, tu ne changeras jamais… Ironisa Miki.  

 

Le silence se fit dans la classe : Monsieur Angel venait d'y rentrer.  

 

- Je ne vois pas ce que vous trouvez de plus à Monsieur Saeba que n’a pas Monsieur Angel ? Interrogea Miki.  

- Oui, mais lui, il est déjà marié, alors, tu vois ça craint… Répondit Sayuri.  

- Et alors, Monsieur Saeba est notre professeur, tu te fais autant de mal…  

- Pff…  

- Les filles, puis-je savoir de quoi vous parler et qui est si passionnant que vous ne m’écoutez pas ?  

- De Monsieur Saeba… Répondit Sayuri.  

 

Les filles de la classe ricanèrent.  

 

- Vous êtes très drôle Mademoiselle, mais laissez donc votre professeur tranquille… Vous allez le rendre laid à force d’en parler… N’est-ce pas ce qu’a dit un philosophe ? Ou alors vous vous intéressez seulement à son minois au point d’en oublier vos études…  

 

Un silence se fit dans la classe, ne laissant entendre qu'un petit ricanement qui venait de la part de Kaori. Mick avait cloué le bec à Sayuri ! Il fallait dire aussi que Mick en avait par-dessus la tête de ces cancans qui n'étaient que pour Monsieur Saeba et qui perturbait tous les cours…  

 

- Ça te fait rire toi ?  

- Taisez-vous ! Et toutes compris ! Il fixa Reika et Miki  

 

Le cours fut enfin fini, les filles partirent déjeuner…  

 

- Rho, la, la, il était en pétard ce matin le prof…  

- J’avoue qu'il n’y est pas allé de main morte cette fois-ci. Confessa Miki.  

- Moi j’ai trouvé ça drôle… Ricana Kaori.  

- Oui, on a vu, mais Sayuri était furax, elle n’a rien dit de tout le cours ! Fit encore remarquer Reika  

- Bon aller, console toi, tout à l’heure on a cours avec l’homme de tous vos soucis. Dit Miki  

 

Kaori se mis à penser à Monsieur Saeba. Décidément, il était le sujet de conversation le plus apprécié dans cette université et de ce fait, elle comprenait la réaction un peu soudaine de Monsieur Angel. Les professeurs devaient être vraiment lassés de cette classe où se trouvait l’ancienne relation de Monsieur Saeba, Sayuri, et que celle-ci ne voit toujours que par lui. Par ailleurs, elle se demanda bien ce qui l’attendrait à ce cours de sport.  

 

Quand ce fut l’heure, les jeunes filles allèrent se changer.  

- Oups, j’ai oublié mon sac de sport dans la salle de classe, allez-y, je vous rejoins… S’exclama Kaori  

- D’accord, mais fais vite…  

- Oui. Sourit-elle.  

 

Kaori rentra dans la salle de classe, prit son sac et repartit en chemin, mais elle s’arrêta net au coin du couloir. L’infirmière était là avec Ryô. Elle avait ses bras croisés autour du cou de celui-ci, ses lèvres à deux centimètres de l’homme.  

 

- Tu ne veux pas sortir ce soir, cela fait longtemps…?  

- Désolé mais j’ai beaucoup de travail.  

- Rho, arrête. Qu’est-ce que tu as en ce moment, tu refuses tous mes rendez-vous ?  

- Je n’ai pas la tête à ça, c’est tout… Ryô enleva les bras de l’infirmière qui pendaient toujours autour de son cou et s'en alla.  

- Tu es amoureux ou quoi ?  

- Ne dis pas de bêtise… Je change d’air c’est tout…  

- Comment ça, tu changes d’air ? Ca veut dire quoi ? Que je ne suis plus au goût du jour !  

- C’est ça…  

- Salaud !  

 

L’infirmière, très vexée, s’en alla dans une colère noire, en claquant toutes les portes qui se trouvaient sur son passage. Kaori fut jalouse de ce spectacle mais en même temps ravie : Monsieur Saeba avait enfin rejeté cette sale sangsue. Elle partit alors rejoindre ses amies au vestiaire.  

 

- Au fait, toutes les deux, vous allez être belles-sœurs !  

- Quoi ? Se demandèrent les deux amies.  

- Bah oui, vous n’avez pas vu comment sont ton frère et sa sœur ? Ils sont ensemble ?  

- Je crois bien, mon frère est revenu tout guilleret l’autre jour du rendez-vous qu’il avait eu avec Saeko.  

- C’est bizarre, moi elle ne m’a rien dit…  

 

Kaori fut peinée par ce que venait de dire Reika. Elle la savait proche de sa sœur et elle lui aurait surement confessé son rendez-vous, si celui avait été réussi.  

 

- Peut-être qu’elle n’a pas osé t’en parler !  

- Non, on se dit tout... Mais je pense qu’elle est toujours amoureuse de Ryô, ça a été sérieux entre eux…  

- Tu crois ?  

- J’espère alors que ta sœur ne se moque pas de mon frère…  

- Non mais pour qui la prends-tu, pour une fille facile ?  

- Mais non… Enfin…  

- Comment ça enfin… Pff, tu me déçois Kaori…  

- Reika, attend…  

 

Reika s’en alla furax, Sayuri qui avait tout entendu, compta bien profiter de la situation.  

 

- Allez viens, ça va lui passer…  

 

Ryô fit l’appel et annonça le programme du jour.  

 

- Monsieur Saeba, on sera quand en salle ? Parce que là, il caille !  

- Allez, mesdemoiselles, avec vos tempéraments de feu vous ne devriez pas avoir froid…  

- On va faire quoi aujourd’hui ?  

- Du lancer de javelot…  

- Bof ! Ca consiste en quoi ?  

- T’es vraiment blonde Erika ! Lui Lança Alicia.  

- Quoi !  

- Le javelot est ceci Erika. Vous allez vous entrainer et ensuite nous ferons un petit concours de lancer…  

- On va gagner quoi ? Demanda Reika.  

- Le droit d’être présente la semaine prochaine, pour faire toutes vos heures !  

- Rho la, la, vous n’êtes pas drôle…  

- C’est ça de changer de fréquentation… Elle pointa du regard Kaori. Reika la regarda à son tour et se dit que Sayuri avait peut-être pour une fois raison.  

- Bon, aller, mettez-vous par deux s’il vous plait…  

- Hum…  

 

Miki était partagée entre ses deux amies.  

 

- Tu viens Miki, c’est bon, ton choix est fait…  

- Je suis désolé Kaori…  

- C’est rien…  

- Allez, dépêchez-vous !  

- Tu veux te mettre avec moi ? Lui demanda gentiment Quentin.  

- Hum, oui, pourquoi pas !  

Quentin et Kaori s’entrainèrent ensemble. Quentin était très tactile avec Kaori, il lui apprenait vraiment bien à manier le javelot et ce comportement plus que futile agaçait nerveusement Ryô qui, d’ailleurs stoppa net l’entrainement.  

 

- Bon c’est fini ! On va passer au petit concours maintenant !  

- Monsieur, vous venez nous aider à manier le javelot aussi bien que le fait Quentin avec Kaori. Rigola Sayuri.  

- Sayuri, tu commences à m’agacer. Si tu fais encore une réflexion…  

- Quoi, tu vas me virer…?  

- Ne joue pas à ce jeu ! Tu feras des tours de terrain si tu continues !  

- Comme tu voudras mon chou…  

- Bon ça suffit… On se met au travail…  

 

Les équipes s’affrontèrent donc au javelot et les deux dernières à rester en course furent celles de Sayuri / Kasumi et Miki / Reika.  

 

- Monsieur !  

- Oui ?  

- Les filles et moi, on veut un enjeu….  

- Génial, vous voulez gagner des poupées Barbie !  

- Ah, ah, non mais un baiser de vous serait plus excitant. Reika était déchainée  

- Demandez plutôt à votre seul homme de la classe, Quentin, je te laisse se plaisir…  

- Mais nous on veut que ce soit vous…  

- C’est hors de question !  

- Pourquoi, tu m’as déjà embrassée, ça ne t'as pas déplu apparemment !  

- Ça suffit !  

- D’accord, mais seulement si Kaori participe…  

- Quoi ? Mais non…  

- Quoi, tu as la trouille, sale coincée…? Sayuri lança son javelot, mais à une courte longueur, exprès pour laisser de la marge à Kaori  

- …  

- Quoi tu as perdu ta langue…?  

- Quelle froussarde tu fais, vraiment. Lui lança à son tour Reika. Et pour une fois complice de Sayuri, elle aussi fit un petit lancer. Après tout l’enjeu était nul, il ne s’agissait que de Quentin, même si lui aurait peut-être préféré le contraire.  

- A toi Miki…  

 

Miki ne lança guère mieux son javelot alors que Kasumi était juste à côté.  

 

- Alors, tu te lances…  

- Je n’ai jamais dit que j’acceptais de participer…  

- Tu es vraiment une fille ennuyante…  

- …  

- Quoi, tu n’as plus de répondant… Tu ne sais que ricaner aux réflexions des autres…  

- Répondre aux personnes stupides ne fait que les rendre intelligentes, et je dois avouer que je préfère te voir en fille banale et méprisante.  

- Sale petite pimbêche… Tu te crois maligne…  

- Arrête Sayuri… Lui dit calmement Kasumi…  

- Tais-toi, toi, tu ne sers à rien…  

- Joue !  

- Non !  

- T'as peur de quoi, d’embrasser un type que tu n’aimes pas, grandit ma veille…  

- Je te plains vraiment Sayuri, tu n’as vraiment aucun principe, ni même de valeur, tu es triste…  

- La ferme ! Pff des valeurs, des principes, c’est pour les faibles. Moi au moins, j’ai déjà embrassé un homme…  

- Arrête, tu ne sais même pas de quoi tu parles…  

- Bon, les filles ça suffit…  

- Tu n’es qu’une sainte nitouche !  

 

Kaori prit très mal cette insulte venant de Sayuri. Elle partit à toutes enjambées, en pleurs, loin des regards et des rires moqueurs de ses camarades de classe. Ryô, blessé pour elle, voulu la suivre, mais le bras de Sayuri l’arrêta net.  

 

- Tu ne vas pas suivre cette fille sans intérêt !  

- C’est toi qui es sans intérêt. Tu ne sers qu’à blesser et rabaisser les gens. C’est ça qui est sans intérêt…  

- Salaud ! Tu reviendras, j’en suis sûr, tu es comme moi !  

 

Sayuri partit, elle aussi furieuse.  

 

- Attendez ! Kaori !  

 

Il la rattrapa par le bras.  

 

- Non laissez-moi… Elle a raison…  

- Je me fiche de ses raisons, vous êtes quelqu’un de bien et çà la dérange…  

- Non elle m’en veut parce que… parce que…  

- Parce que je vous apprécie…  

 

A ces mots, le cœur de Kaori bondit mais elle ne voulut croire ce qu’elle venait d’entendre. Le sale mot de Sayuri revenait dans ses oreilles : elle ne serait jamais faite pour Monsieur Saeba. Il vit la peine dans ses yeux, et son cœur fondit en entendant ce que celui de cette jeune fille pouvait ressentir.  

 

- Mais c’est vous qu’elle veut, elles vous veulent toutes !  

 

FIN DU FLASHBACK  

 

****  

 

- Je comprends et ensuite ?  

- Il s’est passé un moment fort, très fort, comme si un écrivain contait une histoire… Puis, il m’a dit qu’il voulait qu’on parle tous les deux, du livre qu’on avait lu… Mais, il est parti…  

 

Les larmes recommençaient à tomber : cette garce avait vraiment touché Kaori et sa petite sœur devait beaucoup attendre de ce tête à tête. Kaori pleura, Hélène alla la coucher dans son lit. Elle resta auprès d’elle jusqu’à ce que la fatigue de sa peine la gagne, puis le sommeil.  

 

Dans une ville où d’habitude régnait vie et rire, Hélène vit d’un regard noir les larmes d’une femme amoureuse qui tentaient de courir jusqu’à cet homme dans son cœur... Ce même homme qui pour oublier cet amour impossible, s’envoyait en l’air avec une femme de passage.  

 

 


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