Chapter 10 :: Avoir le temps de rêver…

Published: 19-08-11 - Last update: 17-12-11

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Reika et Sayuri s’étaient déguisées en deux vieilles grands-mères.  

- Ah, ah, non mais, ce que tu peux être bête… T’es vraiment trop sensible, à tel point que tu t’es fait rouler dans la farine…  

- Je ne vois pas ce qu’il y a de drôle, vous êtes vraiment que deux sales garces…  

- Ah, ah, mais, tu peux remercier ta collaboratrice, qui est une très bonne actrice, elle aussi…  

- Quoi…  

Kaori se retourna, dégoûtée. Elle se leva en colère.  

- Alors, tout ce que tu m’as dit, c’était, c’était du bidon…  

- Ecoute Kaori…  

- Non, je vous hais toutes, comment est-ce qu’on peut être aussi, aussi, conne, et plaisanter avec les sentiments des gens… Pousse-toi…  

Kaori s’en alla, énervée et déçue. Miki tenta de la retenir.  

- Attend, Kaori, je te jure que je ne savais pas…  

- Laisse-moi partir…  

Kaori quitta le café à toute allure.  

- Ah, ah, c’était bien joué en tout cas Sayuri, chapeau !  

- Je te félicite aussi, bonne revanche… Sam, fait pas la tête, tu t’es très bien débrouillée, jusqu’au bout elle y a crue… Qu’elle ringarde, bon, allez, nous on se casse Sam, tu viens…  

- Oui… Kasumi ne disait pas un mot.  

- A demain, sale garce…  

- Ah, ah, a demain sale conne… Ah, ah…  

Kasumi et Sayuri s’en allèrent.  

- Alors, leur dispute, leur bagarre, c’était du bidon…  

- Ouais…  

- C’est toi qui as organisé ça ? Demanda Miki énervée…  

- Rho ça va, si on peut plus plaisanter…  

- Ca c’était tout sauf de la plaisanterie, tu t’amuses avec le vécu et les sentiments des gens, qu’est-ce qu’il peut bien te faire rire dans tout ça ?  

- Kaori est vraiment trop popote, c’est un très bon jouet…  

- Mais enfin, Reika, qu’est-ce qu’il te prend, je ne te reconnais même pas… Qu’est-ce qu’il y a ? Pourquoi, tu as changé d’un coup ? Qu’est-ce qui se passe… Dit moi au lieu de t’en prendre à tout le monde, et devoir te rabaisser au niveau de Sayuri…  

- Rien, laisse tomber, toi aussi tu es une sale ringarde… Ciao…  

- Reika… Reika…  

- Bonsoir…  

- Ah, bonsoir chéri…  

- Quelque chose ne va pas ?  

- C’est mon amie Reika, je ne la reconnais plus, je crois qu’elle se laisse emporter par son chagrin…  

- C’est bien possible, tu sais, parfois l’amour conduit aux pires sacrifices, aux preuves d’amour insensées, mais aussi, à une folie pure…  

- J’ai bien peur que tu es raison… Comment je peux faire ?  

- Il n’y a que le temps qui peut la raisonner…  

- Oui, mais en attendant, j’ai peur qu’elle fasse des bêtises…  

- Il faut que tu la surveilles…  

- Oui, mais, vu sa fréquentation, la raisonner va être plus compliqué…  

- …  

Hélène préparait le diner, quand quelqu’un frappa à sa porte.  

- Qui ca peut être ? Ah, tu as oublié tes clefs je parie, ah… Euh…  

- Tu vas me dire, que tu m’avais prévenu…  

- Kaori…  

Kaori sauta dans les bras de sa sœur en pleurant à chaude larmes… Décidément le sort s’acharnait sur elle, son histoire latente avec Ryô, son amitié qui s’était fini avec Reika et maintenant, Kasumi qui se moquait complètement d’elle… Kaori était à bout…  

- Viens, ma chérie et raconte-moi…  

Kaori et Hélène s’assirent dans le canapé, elle posa sa tête sur les genoux de sa grande sœur et celle-ci lui caressait les cheveux avec beaucoup de tendresse. Kaori passa une heure à pleurer, à parler, cela lui fit beaucoup de bien…  

- Ma pauvre chérie, tu es beaucoup trop gentille…  

- Je suis surtout idiote, je donne ma confiance à n’importe qui, je suis naïve, je pense que tout le monde est gentil mais, en faite, les temps ont bien changés…  

- Ah, ah, si tu dis ça à ton âge, tu n’as pas fini d’en voir, crois moi…  

- J’en ai assez… Je vais changer d’école si ça continue…  

- Si tu pars, elles auront gagné Kaori…  

- Justement ce n’est pas un jeu et j’en ai assez…  

- Tu sais, tu n’es pas allé dans cette université pour te faire de simple amis, moi, je voulais que tu vives les meilleures années de toute ta vie… Tu étais proches de Hide, tu vivais, ici, avec moi, avant que tu partes pour ta vie d’adulte… Les années lycée, université, sont les années qu’on regrette toujours le plus et je veux vraiment que tu te fasses de bons souvenirs, et je suis certaine qu’il n’est pas trop tard…  

- Tu crois ?  

- J’en suis certaine, la vie n’est facile pour personne ma chérie et la vie n’est pas un long fleuve tranquille… Il faut des embûches pour apprendre, la vie ne viendra jamais à toi, c’est à toi d’aller vers elle… Le destin n’existe pas, notre vie est faite de nos choix et de nos erreurs…  

- Ouah, tu parles bien et c’est vrai ce que tu dis… Dis moi toi, tu devais être très attentive en cour de philosophie… Dit-elle avec ironie.  

- Moi, sans plus… Dit-elle un peu rougissante et prise sur le fait…  

- Merci… Hélène…  

- Je t’en prie…  

Hélène et Kaori se firent une soirée fille… Elles regardèrent un film à l’eau de rose, grignotant du chocolat, elles se firent les ongles et papotèrent des derniers scandales people.  

- Bon, il est dix heures et demi, je vais aller me coucher… Demain, j’ai cour quand même…  

- Oui, c’est vrai et moi j’ai plein de boulot qui m’attend demain…  

- Oui mais, après c’est le week-end…  

- Ah, le week-end, que voudras-tu que l’on fasse ?  

- Je ne sais pas encore… On y réfléchira demain soir…  

- D’accord, ça marche ! Bonne nuit ma belle…  

- Bonne nuit…  

Le lendemain matin Kaori se leva en pleine forme, les paroles de sa sœur, l’avais énormément aidé à réfléchir et elle était plus motivé que jamais.  

- Bonjour !  

- Bonjour ma chérie, tu as l’air pleine forme dit donc !  

- Oui, ça va beaucoup mieux, tes conseils m’ont été d’un énorme soutien… Je te remercie beaucoup…  

- Je t’en prie, ça sert à ça une grande sœur… Dit-elle suivi d’un clin d’œil. Au fait, vu les circonstances, comptes-tu toujours faire ton activité du vendredi après-midi ?  

- Non, j’abandonne… Je prétendrais simplement, que je n’ai pas besoin de ces cours de kiné finalement… De toute façon c’était une idée stupide…  

- Ne dit pas ça, parfois on réagit sur le coup, parce qu’on est blessé ou sur les nerfs…  

- Mouai… Bon, il faut que je file, à ce soir...  

- Bonne journée Kaori !  

- Merci !  

Kaori arriva à l’université plus décidé que jamais, il valait mieux être seul que mal accompagné et Kaori ne penserait qu’à ses cours et à Monsieur Saeba… Soudain, elle rougit, comment ça Monsieur Saeba. Et oui, Kaori était vraiment tombée amoureuse de cet homme, son professeur, quand elle y pensait, son cœur battait la chamade mais, une pointe de tristesse se dessinait aussi. Son amour serait probablement jamais qu’un rêve…  

Kaori partit en direction de sa classe, quand Hinata l’interpella.  

- Bonjour Kaori…  

- Bonjour Hinata, tu vas bien ?  

- Oui merci… Dit moi tu aurais croisé Monsieur Saeba par hasard, je le cherche ?  

- Non, je ne l’ai pas encore vu…  

- Ah…  

- Je peux t’aider à le trouver si tu veux ?  

- Oui, c’est gentil…  

Kaori et Hinata cherchèrent Monsieur Saeba. Quand soudain, à l’angle d’un couloir, ils se rentrèrent dedans.  

- Oups, désolé mesdemoiselles…  

- Non, ce n’est rien… Dit Kaori.  

Le cœur de Ryô se bouscula, il avait percuté contre son torse, la douce et gentille Kaori, son cœur fondu, le parfum de son élève l’avait envahit.  

- Monsieur ? Monsieur ? L’appela Hinata…  

- Euh oui…  

- Hum, je voudrais vous demandez quelque chose ?  

- Oui, je vous écoute ?  

- Je vous laisse, à tout à l’heure Hinata !  

- Oui et merci…  

Ryô la regarda s’en aller…  

- Je voudrais… Euh monsieur !  

- Oui, ah, ah, pardon, excuse moi je rêvais… Que puis-je pour toi ?  

- Hum, j’ai quelque chose de très délicat à vous demander… Annonça Hinata triste et embarrassée  

- Je t’écoute… Lui sourit confiant Ryô.  

- Comme vous le savez mes notes en philosophie ne sont pas très bonnes, dans les autres matières, ce n’est pas très réjouissant, mon père, selon ses dires, voudrait que j’améliore mes notes dans votre matière, pour que je puisse l’année prochaine rentré dans une école de psychologie…  

- Je comprends…  

Sayuri au coin du couloir écoutait curieusement, ce qu’Hinata et son Ryô pouvaient bien se raconter.  

- Si mes notes ne s’améliorent pas à la fin de ce premier trimestre, mon père me fera quitter l’école… Hinata ne pu continuer, les larmes de tristesse avaient emporté sa voix.  

- Hinata, calme-toi…  

Mais Hinata pleurait de plus en plus. Ryô décida donc de la prendre contre lui, il savait les difficultés d’Hinata, opposant père et fille.  

- Tu voudrais que je te donne des cours en plus ?  

- Oui…  

- « Qu’elle sale petite garce, elle a osé aller dans ses bras… Et puis, comment ça des cours en plus, aller chez lui, ma veille, il en est hors de question… Je vais te passer l’envie d’aller chez lui, t’en fais pas, ton cas est fini ma grande, ah,ah… »  

- Je pense que cela pourrait se faire, mais seulement le jeudi soir… Pour le reste vos camarades devront vous aider…  

- Vous acceptez ?  

- Oui… Lui sourit-il…  

- Merci, merci Monsieur…  

- Allons, allons, c’est normal, je suis prof et mon devoir est d’aider mes élèves…  

- Oui…  

- Bon, je passerai te voir en fin d’après-midi, afin de convenir de l’heure d’accord ?  

- Oui… Merci infiniment Monsieur…  

- Allez file en classe…  

Hinata rejoignit ses camarades.  

- Je te remercie pour tout à l’heure Kaori !  

- Mais, je t’en pris, ce n’était rien !  

Kasumi entra en classe, elle n’osait pas affronter le regard de Kaori.  

- Ah ma chérie, viens t’asseoir près de moi… Lui dit Sayuri revenue en classe un peu plus tôt qu’Hinata…  

D’ailleurs, quand Hinata, passa devant Sayuri pour aller à sa place, celle-ci lui fit un croche patte.  

- Aie… Hinata tomba par terre.  

Toute la classe rigola.  

- Tu es complètement folle ma pauvre Sayuri ! Dit Aline qui aida Hinata à se relever…  

- « Tiens, elle, elle va me servir » Je ne défendrais pas ta soit disant copine si j’étais toi…  

- Comment ça ?  

- Mademoiselle pleurnicheuse, peureuse, en raconte beaucoup, quand le courage lui manque…  

- Je ne comprends rien, à ce que tu dis…  

- Ta copine nous à révéler ton secret ma grande !  

- Tu racontes des bêtises !  

- Ah oui, alors, comment je saurai que tu caches quelque chose…  

Soudain, Aline regarda Hinata et eu un énorme doute.  

- On se verra après la classe si tu veux… Et tu verras !  

- D’accord…  

Aline ne parla pas à Hinata de tout le cours, d’ailleurs, seule amie qui l’aidait en classe, Hinata avait eu beaucoup de mal et ces camarades se moquèrent d’elle.  

- « Ils sont vraiment tous nul de rire d’elle comme ça » Pensa Kaori…  

- Hinata, tu es en dernière année littéraire et tu ne sais toujours pas placer une phrase en anglais, il faut que tu réagisses… Dit Saeko  

- Oui Madame… Dit Hinata les larmes aux yeux.  

Le vendredi se termina enfin, les élèves rentrèrent enfin chez eux. Ryô annonça à Hinata qu’il serait disponible les jeudis soirs, à partir de sept heures. Sayuri était restée ainsi que ces copines et Aline.  

- Je ne permettrais pas que cette sainte ni touche aille chez notre prof, elle se prend pour qui, comment on fait nous ? Hein !  

- Sur ce coup tu n’as pas tord… Dit Reika  

- Et toi, Aline, tu es prête à lui faire entendre raison…  

- Oui…  

- Ne t’en fais pas, moi je ne dirais rien à personne, si tu acceptes bien sur de nous aider ?  

- Oui… Aline était folle de rage, Hinata avait bien dénoncé le secret d’Aline, puisqu’ elle seule savait.  

- Sayuri, tu comptes faire quoi ? Demanda Kasumi  

- Je compte lui régler son compte pourquoi ?  

- Tu ne devrais pas faire ça, à quoi cela va te servir ?  

- Je te trouve bien bizarre, depuis, que tu as fréquenté cette pétasse de Kaori… Si tu ne veux pas rester, libre à toi…  

- Bien !  

- Avant de partir, donne-moi mon fric…  

- Quoi ?  

- Si tu ne m’aides plus, alors, tu me rends le fric que tes parents me doivent !  

- Sayuri… Prononça tristement Kasumi…  

- Plus les intérêts de retard bien sûr…  

- Comme tu veux…  

- Bien, je vous remercie énormément Monsieur…  

- Je t’en prie… C’est normal… Rentre vite maintenant et fait attention…  

- Oui… Au revoir Monsieur, à Lundi…  

Ryô se dirigea vers le parking, prit sa moto et rentra chez lui, fier de pouvoir aider l’une de ses élèves. Une fois que Sayuri fut sur que Ryô était parti, elle se dirigea avec ses harpies vers Hinata.  

- Bonsoir pleurnicheuse…  

- Sayuri…  

- Je peux savoir ce que tu comptes faire avec Monsieur Saeba, tu es trop vierge pour t’envoyer en l’air avec lui… Ah, ah…  

- Mais, non, ce, ce, n’est pas du tout ça…  

Sayuri la gifla deux fois.  

- Arrête de bégayer quand tu parles et en plus tu oses me mentir… Attend, tu vas voir ce qui va t’arriver…  

- Oh non, qu’elle idiote… J’ai oublié mes clefs dans mon casier… Pff, faut que j’y retourne, Hélène ne sera pas à la maison avant huit heures. Bon… C’est partit…  

Kaori repartit vers l’université. Elle rentra, alla dans son casier, fouilla et eu le bonheur de trouver ses clefs. Elle partit sur le chemin du retour quand, du coin de l’œil, elle vu quelqu’un allongé dans la neige froide. Image qui lui rappelait de mauvais souvenir.  

- Eh, tout vas bien ? Oh, Hinata ! Relève-toi ! Que t’arrive-t-il ?  

- Sa… Sa…  

- Viens, je te ramène chez toi…  

- Non ! Cria de ses dernières forces Hinata avant de s’évanouir.  

Kaori ramena Hinata chez elle. Elle l’allongea dans le canapé, la couvrit d’une chaude couverture et alla lui préparer une boisson chaude. Une heure plus tard, Hinata se réveilla.  

- … Où suis-je !  

- Chez moi !  

- Ah !  

- N’est pas peur Hinata, c’est moi, Kaori…  

- Kaori… Hinata se mit à pleurer. Pardonne-moi pour ce dérangement… Hinata se leva comme pour s’en aller…  

- Attend Hinata !  

- Aie…  

Hinata percuta Hélène qui venait d’ouvrir la porte.  

- Désolé… Mada…  

- Et, mais tu vas où toi comme ça… Qu’est-ce… Qu’est-ce qui t’es arrivée ma chérie… Demanda Hélène, apeurée des blessures d’Hinata.  

- Je ne veux pas vous importuner…  

Hélène l’empêcha de partir.  

- Tu comptes allez où comme ça ? Viens, on va te soigner…  

Kaori partit chercher la trousse de secours et sa sœur soigna les égratignures d’Hinata. La pauvre était bien amochée.  

- Comment tu t’es fait ça Hinata ? Demanda doucement Kaori…  

- C’est, c’est Sayuri…  

- Sayuri ?  

- CETTE FOIS-CI JE LA TUE POUR DE BON !!!!  

Hélène se leva tel le diable. Kaori lui courra après et la retenue par la taille, encore.  

- NON, RIEN NI PERSONNE NE POURRA M’EN EMPECHER !!! KAORI LACHE MOI !!!  

- Mais, enfin, calme toi, ne rentre pas dans son jeu…  

- NON JE VAIS LUI EXPLOSER SA GUEULE A CETTE POUFIASSE, NON MAIS POUR QUI ELLE SE PREND CETTE SALE LIMACE DEGOUTANTE !!! ATTEND QUE JE LA COINCE CETTE MÉGÈRE, ELLE VA VOIR CE QUE C’EST UNE VRAIE FEMME !!!  

- Calme-toi Hélène, cela ne sert à rien de t’énerver… Crois-moi, un jour Sayuri paiera pour sa méchanceté gratuite…  

- RRRRR ! Je la haie cette garce, Si je pouvais l’avoir entre mes mains… (Grand silence) J’EN FERAI DE LA PATEE POUR CHAT !!!!  

Hinata rigola, la crise de nerf de cette femme la faisait beaucoup rire.  

- Hinata ça va ? Demanda Kaori…  

- Oui, oui, c’est juste ta grande sœur qui me fait rire…  

- C’est vrai que c’est un drôle de numéro…  

- Pff… Hélène s’assit dans le canapé.  

- Dit moi Hinata, tu sais pourquoi elle t’a infligé ce supplice ?  

- Oui… Enfin, je pense savoir, d’après ce qu’elle m’a dit. Elle ne veut pas que j’aille chez Monsieur Saeba travailler… Et puis, je ne sais pas ce qu’elle a raconté à Aline mais, elle pense que j’ai livré son secret… Et du coup, elle m’en veut…  

- Cette fille est vraiment forte pour avoir des gens à sa botte… Répondit Hélène  

- Ne te laisse pas faire Hinata, lundi parle à Aline et si elle ne te croit pas tant pis pour elle… Quant à Sayuri, je te conseille d’en parler à Monsieur Saeba, il fera sûrement quelque chose…  

- Oui… Hinata se mit à pleurer.  

- Aller Hinata, ça va s’arranger…  

- Non, si je rentre dans cet état comme ça, mon père va m’incendier…  

- Il doit s’inquiéter à cette heure-ci, je vais l’appeler, prétextant que tu passes le week-end à la maison pour travailler…  

- Non, non, je ne veux pas vous déranger… Hinata s’affola…  

- Tu ne nous dérange absolument pas… Reste ce week-end, cela fera une compagnie à Kaori…  

- Accepte, ma sœur travaille demain, alors, je serais toute seule, ta compagnie me serait très agréable Hinata…  

- Bon…  

- On veut un gros oui !!! Demanda Kaori ironiquement.  

- Oui… Merci…  

- Bon, j’appelle ton père, pendant ce temps Kaori, va nous chercher des repas chinois, pas de cuisine, ni vaisselle ce soir…  

- Ah, ça c’est une bonne idée…  

- Attend, je viens avec toi, je vais t’aider…  

- Ca marche ! A tout à l’heure…  

Hinata et Kaori allèrent chez le traiteur chinois en bas du quartier.  

- Bonsoir…  

- Bonsoir Kaori ! Comment vas-tu ?  

- Bien, bien, merci…  

- Qu’est-ce que je te sers ma belle ?  

- On va prendre un peu de tout, tu sais comment nous sommes gourmande…  

- Ah, ah… Oui, ça je sais, bon, alors, des beignets de crevette je suppose, pour ta sœur…  

- Oh oui !  

- Des nems, au bœuf, du riz, des frites, des nouilles… Un peu de salade pour le régime…  

Les filles rigolèrent.  

- Avec ça !  

- Ca sera déjà pas mal, mets nous trois part de tarte à la noix de coco et trois boissons allégées…  

- Ca roule ! Ca fera six mille cinq cent dix neuf yen s’il te plait !  

- Tiens ! Et garde la monnaie !  

- Merci ma biche, tenez trois chocolat chaud offert…  

- Non, il ne faut pas Louis !  

- Mais, si cela me fais plaisir mes princesses…  

- Dans ce cas, merci Louis, à la prochaine…  

- Il est très gentil ce Monsieur…  

- Oui, c’était un ami de mes parents…  

- De tes parents ?  

- Oui, Louis était très proche de mon père apparemment et il nous apportait souvent des nouilles chaudes et de la soupe l’hiver… Quand mon père est décédé, mon frère n’avait pas trop les moyens, alors, gentiment, il venait nous offrir de sa cuisine…  

- C’est vraiment généreux, ça fait plaisir de voir qu’il y a des gens honnêtes et gentils…  

- Oui, cela fait chaud au cœur…  

- Kaori ?  

- Oui…  

- Non, rien…  

- C’est nous !  

- Tiens…  

- Qu’est-ce que s’est ?  

- Ma part bien sûr, enfin le début, je te rembourserais le reste lundi…  

- Ah, ah… Tu plaisantes, on te l’offre ce repas…  

- Non, tu es folle… Je ne peux pas accepter…  

- Mais, si, tu peux accepter, cela nous fait énormément plaisir…  

- Et puis Louis paye son chocolat, alors, c’est impoli de refuser !  

- Il est gentil… Aller à table les girls !  

Hinata versa des larmes…  

- Merci… Merci énormément…  

- C’est un plaisir… Aller viens… Dit Hélène…  

- Bon, moi, je vais me coucher, demain je travaille, bonne nuit les filles…  

- Bonne nuit… Tu as l’air fatigué Hinata, tu veux aller te reposer ?  

- Oui, je veux bien… Ne t’en fais pas pour le canapé, je vais me débrouiller !  

- Qu’est ce que tu racontes, tu vas dormir dans ma chambre, j’ai un grand lit…  

- Hum… Mais ça me gène…  

- Ah, ah, ne soit pas si timide… Tu ne me dérangeras pas, crois-moi…  

- …  

Hinata et Kaori se glissèrent dans le lit bien chaud et douillé, cette journée les avaient écrasé toutes les deux…  

Hinata trouva la chambre de Kaori vraiment magnifique. Le papier blanc et rose pâle donnaient un air femme et encore petite fille… Des meubles de couleur bois ravisés cette chambre, un grand lit blanc prenait toute l’attention de la pièce. Une table de nuit accrochée au mur donné l’importance d’une chambre, réveil, lumière, photos et quelques posters affirmaient les passions de Kaori.  

- Tu es fan du groupe Blast ?  

- Oui, cela ne me ressemble pas mais, ils font de très belle chanson…  

- Oui, c’est vrai...  

- Tu écoutes quoi comme musique ?  

- Moi, hum, un peu de tout…  

- Il n’y a pas un genre que tu préfères ?  

- Non…  

- …  

- Kaori ? Je peux te poser une question !  

- Bien sûr !  

- Tout à l’heure tu as dit « mes parents »… Et hum…  

- Tu voudrais savoir pourquoi ? Tout simplement que Hélène est plus ma sœur de cœur que de sang, elle m’a élevé avec mon frère… Hum, lui aussi n’est pas mon frère de sang mais, mon frère adoptif…  

- Ah bon ?  

- Oui mais, ils ne savent pas que je le sais…  

- Tu n’as pas connu tes véritables parents ?  

- Non… Je ne sais même pas ce qu’il sait passé… Je n’ose pas leur demander, j’ai peur de leur faire de la peine…  

- Moi aussi… Mon père n’a jamais voulu me dire la cause du décès de ma mère…  

- Tu as perdu ta mère ?  

- Oui, j’étais toute petite mais, je me souviens que mon père et moi nous étions très proche à cette époque… Depuis sa mort, il est froid et autoritaire… Il m’interdit tout et suit les vieux enseignements de notre famille…  

- Je vois ! Au faite, tu n’as pas trop mal ?  

- Non ça va… Je pense que d’ici dimanche tout sera parti…  

- Vraiment quelle garce cette Sayuri… Elle use de tous les moyens, tout ça pour impressionner Ryô…  

- Oui, mais elle à tout faux…  

- Comment elle a fait pour savoir en plus, pour manipuler Aline, son secret est si lourd que ça ?!  

- Et bien, disons que c’est le genre de chose qu’on évite de crier sur tous les toits, bien que pour ma part, il n’y a pas à en avoir honte… Mais, je peux jurer que je n’ai jamais rien dit à personne et surtout pas à Sayuri, elle aurait pu me tabasser à mort, jamais elle n’aurait su cela de moi  

- C’est exactement ce qu’il faut que tu dises à Aline…  

- Si j’en ai l’occasion…  

- Elle te croira c’est sûr…  

- Pas forcément, c’est vrai que j’étais la seule à savoir, je me demande comment cette sale garce s’est démêlée pour savoir cela, surtout qu’Aline est très discrète…  

- Oh, tu sais, je crois Sayuri capable de tout pour arriver à ses fins…  

- Oui…  

- Bon, je te souhaite une bonne nuit Hinata…  

- Merci, toi aussi…  

- A demain…  

Les deux jeunes filles s’en allèrent aux pays des rêves… Pendant ce temps, Hélène discutait avec son mari au téléphone, lui racontant ses péripéties de la semaine.  

- Décidemment ma chérie, tu n’as pas le temps de t’ennuyer…  

- Tu me manques beaucoup mon amour, cela dit c’est vrai qu’ils nous arrivent plein d’aventure et elles sont loin d’être finies…  

- Ta petite sœur est toujours accro à son professeur ?  

- Ne m’en parle pas, la pauvre doit énormément souffrir et moi, comme une idiote je la soutiens…  

- Mais non, c’est normal que tu la soutiennes, elle est jeune, laisse leur donc le temps de rêver encore un peu à ses deux petites fées, qui doivent dormir paisiblement…  

- Oui… Tu as raison…  

- Je te laisse ma chérie, j’ai une grosse réunion demain, il faut que j’aille songer à ma jolie femme…  

- Je travaille également demain et j’ai hâte de te retrouver dans nos rêves les plus fous…  

- Je t’aime chérie, prends soin de toi…  

- Toi aussi chéri… Je t’aime…  

Hélène s’allongea dans son lit et pensa à la douce voix de son mari venant de raccrocher, quelles sages paroles, toujours celle du réconfort… Il l’avait tant soutenu et aidé… Il était son ange…  

- « Vivement noël, qu’on se retrouve mon amour… »  

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