Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prose

 

Author: cityxyz

Beta-reader(s): RKever, Macema

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 18 chapters

Published: 27-10-10

Last update: 01-06-12

 

Comments: 45 reviews

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RomanceHumour

 

Summary: Une fiction dans un autre contexte que notre City Hunter, Ryô Saeba est un professeur dans une université où sa chère Kaori est son élève... Très vite un lien secret et étrange se lie entre eux... Êst-ce que leur statut professeur-élève, les empêcheront de faire évoluer et épanouir leurs sentiments ???

 

Disclaimer: Les personnages de "LES MEILLEURES ANNÉES" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Les meilleures années...

 

Chapter 16 :: Je suis Kaori Makimura…

Published: 02-01-12 - Last update: 02-01-12

 


Chapter: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18


 

 

Un nouveau lundi fit face à Shinjuku. Hélène entendait sa petite sœur de cœur se préparer. Elle chantonnait dans la salle de bain, son samedi après-midi, même si Ryô n’avait pas assumé son geste, la jeune fille se remotiva en pensant au statut de Monsieur Saeba, il voulait l’embrasser, c’était un grand pas et puis Kaori se rassura en se disant, que les hommes étaient souvent lâches, son moral était donc au beau fixe.  

 

Ce n’était pas le cas de sa sœur de cœur, elle avait l’air morose, presque avachi sur leur canapé, elle ne cessait de chiffonner dans sa main, ce bout de papier. Kaori commençait, de moins en moins, à croire à la cliente qui divorce. Elle savait Hélène sensible, mais pas à ce point. Elle lui cachait quelque chose et espérait seulement que ce ne soit pas trop grave.  

 

Kaori s’approcha de sa sœur, elle était pâle et avait les yeux rouges. Elle posa délicatement sa main sur l’une de ses épaules et se pencha sur elle.  

 

- Hélène ça va ?  

- Oh… Kaori, oui, oui ça va, tu es prête ?  

- Oui et toi ? Tu ne vas pas travailler ?  

- Si, si, j’ai mon premier rendez-vous à dix heures, j’ai le temps…  

- Hélène ?  

- Oui…  

- Tout va bien ? Santé, avec Jimmy ?  

- Oui, tout va bien, ne t’inquiète pas… Files en cours, tu vas être en retard sinon…  

- D’accord…  

 

*****  

 

Arrivée à l’école, Kaori se dirigea vers sa classe. Son amie Hinata l’attendait, confortablement installée sur les genoux de son fiancé. Elle sourit à cette image, ils étaient vraiment mignon tous les deux, elle n’osait pas les déranger, mais son amie l’interpela, la voyant hésitante à les rejoindre.  

 

- Bonjour… Je ne veux pas vous déranger… Rougit-elle  

- Tu ne nous déranges pas, ne dis pas de bêtise, installe toi… Proposa gentiment Nicolas  

- Merci…  

- Ca ne va pas Kaori ? Demanda Hinata intriguée  

- Pas tellement…  

- C’est… Monsieur Saeba… Dit-elle tout bas  

- Non, de ce côté ça va… Sourit-elle timidement. C’est ma sœur, elle a reçu une lettre samedi et depuis, elle est bouleversée…  

- Tu ne sais pas de qui elle est ?  

- Non, elle m’a dit que c’était une cliente, mais je n’y crois absolument pas…  

- Tu sais, ce n’est peut-être pas grand-chose, un client qui ne veut pas payer, des retards dans son travail, la fatigue… Répondit Nicolas…  

- Peut être…  

- Ne t’en fais pas, si c’était vraiment grave, elle t’en aurait parlé, c’est peut-être trop personnelle… Continua ce dernier  

- Sans doute… Merci…  

- Ah, allez, c’est peut-être rien ma grande…  

- Oui… Bon et vous alors, cet emménagement ?  

- Bien, Nicolas, a été formidable, mon père n’a même pas su quoi répondre…  

- J’ai pris les affaires d’Hinata, sous les cris abominable de sa gouvernante, j’ai dis ces quatre vérités à son père et je me suis tiré !  

- Et bien…  

- Mon père ne risque pas de s’en remettre mais bon !  

- Tes parents non rien dit en voyant débarquer Hinata chez toi ?  

- Non, je vis tout seul, je n’ai pas connu mes parents, ils sont décédés quand j’avais à peine deux mois…  

- Oh, je suis tellement désolée…  

- Et, c’est rien, tu ne pouvais pas deviner… Sourit affectueusement le jeune homme. J’ai vécu chez mon parrain et quand j’ai eu vingt et un an, j’ai pris mon indépendance… Sourit-il fièrement  

- Financièrement, ça va ?  

- Oui, t’inquiète…  

- De toute façon, il est hors de question qu’il prenne tout en charge, j’ai de l’argent et je compte bien l’aider…  

- Oui bah, contente toi d’être en bonne santé et près de moi et après on verra… Dit-il l’air coquin  

- Oui… Rougit-elle, acquérant un doux baiser de son petit-ami.  

 

Kaori les trouvait adorable, ils formaient un joli couple. Elle les enviait, combien elle aurait aimé goûter à son premier baiser avec Monsieur Saeba. En tout cas, elle était très heureuse pour eux, ses deux amis le méritaient. Elle sourit à cette parfaite image, quand Sayuri vint rompre ce moment de bonheur.  

 

- J’espère qu’elle ne pue pas trop de la bouche Nicolas !! Pesta Sayuri.  

- Pourquoi tu as des problèmes avec ça toi ? Répliqua le jeune homme.  

- Pauvre débile…  

- Je suis bien d’accord avec toi…  

 

Si les répliques très mesquines de Sayuri coulaient comme de l’eau pour Nicolas, Hinata fut vexée par cette remarque.  

 

- Ne fais pas attention à ce qu’elle dit, elle cherche à t’atteindre, ne lui fait pas voir qu’elle a gagné… Lui conseilla Kaori  

- Elle a raison, cette pauvre fille n’a tellement rien d’intéressant chez elle, qu’elle percute les autres…  

 

Les deux jeunes filles rirent à la réplique du jeune homme. Hinata descendit des genoux de son amant et regagna sa place à l’arrivée de son professeur. Le cours se passa dans le calme et la bonne humeur. Cependant, les élèves trouvèrent leur professeur étrange, surtout Sayuri, il avait l’air gêné, troublé, surtout quand Kaori posait des questions, ou qu’elle intervenait en cours. La jeune femme était verte de rage, elle soupçonnait son ancien amant et son ennemie de se fréquenter. Il fallait qu’elle surveille de plus près et une idée formidable lui vint à l’esprit. En sortant de cours Sayuri alla dans un coin parler à Kasumi.  

 

- Je meurs de faim… Répliqua le jeune homme.  

- Zut, j’ai dû perdre mon porte-monnaie dans la salle… Confessa Hinata  

- Allez-y, gardez moi une place, je vais voir… Proposa Kaori  

- Tu es sûre ?  

- Oui, ou ton homme va mourir de faim… Sourit-elle  

- D’accord, merci, à tout de suite…  

 

Kaori retourna en classe afin de trouver le portefeuille de son amie. Monsieur Saeba était toujours là, plongé dans un livre. La jeune fille ne put s’empêcher de rougir, elle le trouvait beau concentré ainsi, ses yeux voyageait dans l’imaginaire, son sourire et sa tête reposaient sur sa main, montrant la joie que lui procurait la lecture de ce livre. Au début, il n’entendit pas son élève, c’est quant elle bougea la chaise de son amie que Ryô sortit de ses songes.  

 

- Kaori ?  

- Désolée, je ne voulais pas vous déranger…  

- Non, non pas du tout… Vous avez perdu quelque chose ? Dit-il en s’approchant assez vite de la jeune femme.  

- Hum… Hinata a égaré son portefeuille…  

- Oh… Oui, je l’ai trouvé… Je ne savais pas à qui il était ! Tiens…  

- Merci…  

 

Kaori tourna les talons quand Ryô s’interposa entre elle et la porte.  

 

- Kaori…  

- Oui…  

- Hum… Je suis désolé, pour… Pour samedi… Parce que si, si…  

 

Ryô fut comme hypnotisé par les yeux noisette de son élève, il approcha dangereusement ses lèvres de celles de son élève, il mourait d’envie de goûter cette bouche pure et sucrée, de découvrir la sensation de bien-être, qu’il ressentait à chaque moment qu’il était proche de cet ange.  

 

- Je t’aurais embra…  

- Ryô tu ! Retentit la voix de Saeko, qui venait d’ouvrir la porte. Oh…  

- Merci pour le porte-monnaie Monsieur… A mercredi…  

 

Kaori prit la poudre d’escampette. Saeko regarda Ryô d’une drôle de façon, l’air curieuse et assez furieuse.  

 

- Quoi ?  

- Je peux savoir ce que tu faisais enfermer dans ta classe, tout seul, avec Kaori, non, non, avec Mademoiselle Makimura ?  

- Rien, Hinata avait égaré son portefeuille, je l’ai retrouvé et lui ai rendu…  

- Celui d’Hinata ? Mais, c’est Kaori qui était avec toi…  

- J’n’en sais rien, elle est venue à sa place… Dit-il en quittant la classe agacé par les questions de son amie.  

- Ryô, Ryô !!  

- Quoi ?  

- J’ai remarqué ton manège avec Kaori…  

- Mon quoi ?  

- Tu lui fais les yeux doux…  

- Saeko, tu te fais des idées, Kaori est mon élève, c’est tout…  

- Je te trouve bien proche d’elle…  

- Ah oui ? C’est la petite sœur de mon meilleur ami, je ne vois pas en quoi je suis plus proche que ça !  

- Ryô, c’est pour toi que je dis ça…  

- Saeko, je suis grand et je sais ce que je fais !  

 

Vexé, il s’éloigna lorsqu’il tomba nez à nez avec Marylou.  

 

- Alors Ryô, tu as nouveau faible pour une élève ?  

- Je…  

- Tu sais que tu risques ta place, si jamais tu as une relation même amicale avec une de tes élèves…  

- Oui, mais…  

- De plus cette élève sera aussi renvoyée ! Alors écoute ton ancienne amante et fais gaffe à tes jolies fesses…  

 

Ryô fut refroidit, elles se doutaient toutes de quelque chose. Il ne voulait en rien créer des problèmes à Kaori. Il s’appuya contre le mur du couloir et se laissa glisser le long de celui-ci. Ce n’était pas un caprice fantasque d’adolescent, comme avec Sayuri. Il était réellement sous le charme de Kaori, elle était différente des autres femmes, simple, gentille, généreuse, belle, pétillante, tellement de qualité réunit en une seule femme. Il mit sa tête entre ses mains de désespoir, se résignant à oublier cet ange.  

 

* * * * * * *  

 

- Tu veux que je fasse quoi ?  

- Je veux que tu deviennes amie, amie avec Kaori, je soupçonne quelque chose entre elle et Ryô et je veux savoir quoi… Sourit-elle diaboliquement  

- Non, Sayuri, je ne veux pas recommencer, de toute façon Kaori se doutera de quelque chose, après le coup de la dernière fois…  

- Kasumi, tu vas m’obéir… Sinon, je renfloue ta dette et à l’approche de noël, ça serait dommage…  

- Sayuri…  

- De plus, je sais que c’est toi qui as dit à Ryô où se trouvait Kaori à la boite…  

- Ce que tu faisais été immonde Sayuri, n’as-tu donc pas de cœur !  

- Silence idiote, je me fous d’avoir du cœur, ce que je veux c’est obtenir ce que je désire et tu vas faire ce que je te dis !! Sinon ta dette est triplée vu !!  

 

Kasumi était au bord des larmes, elle n’en pouvait plus des actes de pression de Sayuri, tout ça parce que ses parents devaient de l’argent au sien.  

 

- D’accord, je ferais, je ferais ce que tu veux…  

- Bien et si tu fais précisément tout ce que je veux, alors je parlerais à mon père pour qu’il te fasse une petite ristourne… Dit-elle ricanant, laissant son amie dans ses pensées.  

 

Quentin regarda sa sœur s’éloigner et Kasumi restait planté, à pleurer et déprimer du mauvais sors qui la poursuivait. Le jeune homme eu pitié. De la pitié, ce mot, il l’ignorait depuis sa naissance, mais le coup de poing de son professeur été comme un signe stop. Il était parti penaud à la fête de sa sœur, la laissant dans son calvaire. Il s’approcha de Kasumi et déposa une main sur son épaule. La jeune fille sursauta.  

 

- Laisse-moi… Dit-elle rejetant sa main et s’éloignant.  

 

Quentin la regarda s’éloigner, se demandant si ces conneries étaient bien raisonnables.  

 

* * * * * * *  

 

- Tiens Hinata !  

- Merci beaucoup… Répondit son amie en vérifiant son contenu.  

- Ca va Kaori ? Demanda Nicolas  

- Oui… Hum…  

 

Kaori s’approcha de ses amis et chuchota.  

 

- Je crois que Monsieur Saeba allait m’embrasser…  

- Quoi ?  

- Chut !! Seulement, Mademoiselle Nogami est arrivée et…  

- Tu devrais faire gaffe avec ça, tu peux risquer ta place…  

- Je sais, seulement, c’est comme un aimant, je suis attirée par lui, comme si on se connaissait depuis longtemps…  

- Tu es amoureuse quoi ? Sourit le jeune homme  

- Oui… Rougit-elle timidement  

- Kaori, surtout ne fais pas de faux pas, aussi bien pour toi que pour lui, même si tu sais que tu pourras compter sur moi… Sourit tendrement son amie  

- Merci…  

 

La fin de journée tomba enfin et les élèves étaient ravis de retourner chez eux.  

 

- Je n’en peux plus vivement les vacances… Dit Mick en baillant.  

- Tu es aussi fatigué que nos élèves ! Ria Saeko.  

- Oui… Kazue et moi on passe des heures sur les préparatifs du mariage, je n’en peux plus…  

- Ah, comme c’est mignon… Se moqua Ryô.  

- Tu rigoleras moins quand tu y passeras ! Répliqua Mick.  

- Ryô, se marier ? Ce n’est pas pour demain ! Eclata de rire Hide.  

 

Son ricanement devint sourd quand il aperçut la silhouette de sa sœur de cœur, appuyée sur sa voiture les yeux perdus sur le goudron enneigé.  

 

- Hélène ?  

- Ah, Hide !  

- Tout va bien ?  

- Oui… Hum, ça te dirais qu’on aille prendre un café tous les deux…  

- Euh… Oui…  

 

Les deux jeunes gens s’en allèrent sous le regard intrigué de leurs amis et de leur petite sœur de cœur qui regarda la voiture s’éloigner dubitative. Hélène ne dis rien pendant le trajet, pourtant plusieurs fois Hide la questionna, mais il resta sans réponse. La jeune fille se gara et prirent un café au Cat’s Eyes.  

 

- Hélène, tu m’inquiètes, tu n’as pas dit un mot tout le long du trajet…  

- Hide, j’ai reçu une lettre de, de Sayuri Tachiki…  

- Sayuri Tachiki ? Tachiki, ce nom me dit quelque chose… Hum… Oh…  

 

Hide devint pâle tout d’un coup.  

 

- Je… Mais…  

- Cette lettre était destinée à Kaori, je l’ai ouverte et lu, je sais, je n’aurais pas dû mais, je voulais savoir…  

 

Hélène sortit la lettre de son sac. Elle la donna à Hide et celui-ci la lu avec beaucoup d’émotion.  

 

- Je me doutais bien que ce moment arriverait un jour…  

- Hide, je suis désolée… Ca ne me regarde pas tellement, seulement ça…  

 

Hide prit la main de sa sœur de cœur dans la sienne.  

 

- Ne dis pas de bêtise, tu m’as aidé à élever Kaori, tu nous as soutenu dans les moments les plus difficiles, tu aurais pu très bien nous laisser à notre sors… Tu es aussi un membre de notre famille…  

- Tu es adorable…  

- …  

- Tu comptes en parler à Kaori ?  

- Il le faut bien, cette femme semble vouloir la rencontrer…  

- Je suis désolée…  

- Je m’y attendais un peu… Il fallait bien que ce jour arrive…  

 

Hide et Hélène discutèrent des heures sur la façon d’aborder le sujet avec Kaori. Allait-elle bien le prendre ? Il allait lui briser le cœur. Les deux gens sortirent du café.  

 

- Je vais te raccompagner…  

- Non, je vais rentrer à pied, ne t’en fais pas…  

- Tu es sûr que c’est une bonne idée que je sois là ?  

- Oui, je viendrais vendredi soir chez toi…  

- Vous ne deviez pas partir en week-end avec Saeko ?  

- Si… Mais, j’imagine déjà sa réaction, de la distance ne seras pas un mal pour qu’elle digère cette nouvelle…  

- Bien…  

 

Hélène enlaça affectueusement son frère de cœur et le regarda s’éloigner penaud.  

 

* * * * * *  

 

Toute la semaine, Kaori eu de sérieux doutes. Hélène était gênée envers elle, osant à peine lui parler et la regarder. Hide était triste, il n’était pas concentré dans ses propres cours, il ne regardait pratiquement pas Kaori, ne lui parlait pas. La jeune femme avait un très mauvais pressentiment. De plus, Kasumi qui ne cessait de la harceler pour qu’elle lui pardonne sa trahison. Et le plus triste, c’était que Ryô avait prit d’énormes distance avec elle. Il ne la regardait plus, lui répondait de façon nonchalant et son regard était froid et vide.  

 

Vendredi soir arriva, trop vite aux yeux de certain et enfin pour quelques uns.  

 

- Hide, tu dines avec nous ? Se réjouit Kaori  

- Oui… Sourit-il difficilement.  

- C’est génial…  

 

Arrivé à l’appartement Hélène avait préparé un repas très copieux. Etrangement, l’ambiance était plutôt joviale, comme lorsqu’ils vivaient ensemble et que Hélène venait parfois diner avec eux. Quand le désert fut terminé, Hélène et Hide échangèrent un regard plutôt triste. Kaori le remarqua vite et rentra dans une colère.  

 

- Ca suffit tous les deux !!! Vous êtes bizarre, vous me cachait quelque chose et cela me rend inquiète et triste alors dites moi ce qu’il ne va pas !! Dit-elle en se levant.  

- Kaori, calme-toi et assit toi… Dit Hélène calmement.  

- Mais, qu’est-ce qu’il y a ? Demanda tristement la jeune fille.  

 

Hélène donna un regard courageux à Hide afin de le pousser à se lancer.  

 

- Kaori… Il faut que je te parle de quelque chose…  

- Tu vas bien au moins ? Vous n’avez pas une mauvaise santé ?  

- Non, non, Kaori, on va très bien… Rassura Hide prenant les deux mains douces de sa petite sœur entre les siennes.  

- …  

- Kaori, tu sais à quel point je t’aime et que nos liens sont incasables… Je suis ton grand-frère quoi qu’il arrive… Papa, nous aimait très fort, tous les deux, à un point que tu ne peux même pas imaginer…  

 

Kaori pleura à se souvenir, son père était décédé lors d’une affaire de police, cet homme bon et généreux lui manquait chaque jour un peu plus.  

 

- Seulement, un lien infime, nous sépare… Un lien qui n’a aucune importance, l’amour que nous avons est indestructible… Mais, le lien qui nous sépare Kaori… C’est… C’est…  

- …  

- C’est celui du sang…  

- Quoi ?  

- Nous, nous n’avons pas… Hum… Nous ne sommes pas frère et sœur, de sang…  

- Comment ça… Je ne comprends pas, qu’est-ce que tu racontes Hide, nous sommes frère et sœur… Nous avons le même nom et on se ressemble !  

- Kaori… Petite, tu as été adop…  

- Non, non, non, Hide, arrêtes…  

- Ta sœur biologique t’a envoyé une lettre… Dit-il en lui tendant celle-ci. Elle veut te rencon…  

- Non !!! Le coupa-t-elle, en frappant violement la main de Hide qui fit tomber la lettre par terre. Non !!! Je suis ta sœur Hide !!!  

- Kaori… Je n’ai pas le droit de te privé de la vérité…  

- Arrête !!! Arrête !!!  

 

Kaori était envahit par des larmes de douleur, elle ne voulait pas entendre cette vérité, qu’elle soupçonnait secrètement.  

 

- Je suis Kaori Makimura et c’est tout !!!  

- Oui, ma chérie, cela ne change rien, cependant…  

- Cependant rien !  

- Kaori, calme-toi !  

- Tu savais ??? Tu le savais toi ??? Cria-t-elle de désespoir à Hélène  

 

Kaori ne savait plus sur quel pied danser. Trop de sentiments se bousculaient dans sa tête, elle était triste, dégoutée, elle sentait le sol s’ouvrir sous ses pieds. Pourquoi aujourd’hui, elle qui ne voulait en rien faire face à cette terrible vérité.  

 

- Kaori… Soupira son frère  

- Non, laisse-moi !!  

 

La jeune femme se sentait abandonnée, elle partit en courant et quitta l’appartement effondrée.  

 

- Kaori !  

- Hide, laisse-là, elle a besoin d’être seule…  

 

Hide s’effondra sur sa chaise et posa sa tête entre ses deux mains, afin de cacher ses larmes.  

 

* * * * * * *  

 

Dans un appartement où une lumière d’ambiance se faisait présente, un jeune couple profitait du moment d’être enfin à deux. Dans un lit bien chaud, Nicolas serrait fort Hinata dans ses bras. Il lui caressait ses long cheveux brun et lui confessait tout le bien qu’il ressentait.  

 

- Tu es d’une beauté sans fin Hinata…  

- Hum ? Merci… Rougit-elle fortement.  

- Tu es aussi une amante hors du commun… Susurra le jeune homme dans l’oreille de celle-ci.  

- …  

 

Hinata ne trouvait plus de mot à ce compliment, elle qui pensait être maladroite à ce propos, elle aimait tellement Nicolas.  

 

- C’est parce que tu donnes l’inspiration… Dit-elle de ses deux yeux pétillant.  

- Mmh… C’est le plus beau compliment qu’un homme puisse recevoir…  

- Ah ?  

 

Nicolas se positionna sur son amante et l’embrassa fougueusement et caressa son corps avec amour. Il passa la main sur les bleus qui ornait le corps de sa douce. A chaque fois qu’il les touchait, des frissons le traversait et sa main tremblée. Il la regarda profondément, comment pouvait-on faire du mal à une fille aussi douce et angélique ?  

 

- Hinata…  

- Oui…  

- Je te jure, que je ne te ferais jamais de mal et que tu ne souffriras plus jamais mon ange…  

 

Hinata versa des larmes de joie mais aussi de soulagement face à cette belle promesse.  

 

- Je t’aime… Murmura la jeune fille  

- Moi aussi, mon ange… Je t’aime…  

 

Hinata et Nicolas, s’embrassèrent à perdre haleine et ils savourèrent cette nuit étoilée ou la neige perlait.  

 

* * * * * * *  

 

Un peu plus loin, un jeune homme perdu dans ses sentiments, fit rentrer une jeune fille chez lui. Celle-ci ne tarda pas avant de conquérir ses lèvres.  

 

- Merci pour le diner Ryô…  

- Je t’en pris...  

- Tu sais depuis combien de temps j’attends ton appel…  

- Oui, désolé…  

- Tu as dû t’amuser comme un fou avant ça…  

- Aruma…  

- Je sais, Ryô Saeba, le beau et ténébreux coureur de jupon… Tomberas-tu seulement un jour amoureux ?  

- Hum… Je ne sais pas…  

- En attendant… Dit-elle en s’agrippant à son cou. Si tu me montrais de quoi est capable l’étalon de Shinjuku…  

- Où as-tu entendu ce surnom ?  

- Les femmes ça parlent…  

 

Aruma captura les lèvres de Ryô, elle attendait ce moment avec impatience et déboutonna la chemise de son amant qu’elle dirigea vers le canapé.  

 

- Fais-moi l’amour Ryô…  

 

Le jeune homme captura les lèvres de la jeune femme et enleva avec envie son chemisier.  

 

* * * * * *  

 

Kaori vagabondait dans les rues enneigées, les larmes perlant toujours et encore plus sur ses joues. Elle ne savait plus quoi penser, elle était triste et voulait être consolée de ce mauvais rêve. Elle était tellement déprimée, que la jeune fille ne pensait qu’à une seule personne pour la réconforter, Ryô.  

 

* * * * * *  

 

Les deux jeunes gens étaient à moitié nus. Aruma était très excitée mais c’était loin d’être le cas pour Ryô, ses gestes étaient douteux, il se retenait et ses pensées n’allaient que dans une seule direction, Kaori. C’était pour oublier le visage, le sourire de son élève, son cœur battant à la chamade que le jeune homme voulait sortir avec une femme pour effacer de son cœur et de sa tête cet ange. Mais, il avait un sentiment de trahison, comme si il la trompait. N’était-ce pas elle qu’il désirait depuis pas mal de jour ? A cette pensée, le jeune homme quitta précipitamment les lèvres de son amante.  

 

- Ryô, ça va ?  

- Oui… Hum, non, je ne crois pas que ce soit une bonne idée…  

- Pardon ?  

- Je ne peux pas faire l’amour avec toi, désolé…  

- Ryô, si tu as une panne ça ne me dérange pas, je peux être très persuasive…  

- Ce n’est pas ça, je…  

 

Ryô s’arrêta en entendant frapper à sa porte. Il mit son pantalon, enfila sa chemise et parti ouvrir, Aruma enfila elle aussi son chemisier.  

 

- Oui ?  

 

Le cœur de Ryô rata un battement, son ange se présentait devant lui.  

 

- Je…  

 

Kaori rougit, Ryô avait le torse à l’air et son pantalon à moitié fermé, mais sa rougeur se transforma vite en déception quand elle aperçu à l’angle de la porte, une jeune femme à moitié nue. S’en était trop pour le cœur de Kaori, qui fut la faille qui le brisa en deux.  

 

- Désolée d’avoir dérangée…  

- Non, Kaori, Kaori !!!  

 

Le jeune homme lui courut après dans les escaliers, et lui agrippa le bras.  

 

- Kaori attend !!  

- Non, désolée, je ne voulais pas te déranger…  

- Tu ne me dérange absolument pas, c’est un malentendu…  

 

Ryô entendit claquer les talons d’Aruma dans les escaliers en bois.  

 

- Ryô, c’est moi ou cette fille ?  

- Tu peux t’en aller, je ne te retiens pas… Claqua t-il froidement  

- Pff… Pauvre con, va te faire foutre ! Depuis le temps que je t’attends !  

- Je suis désolé…  

- Ne dis pas ça, tu me sauve…  

 

Ryô se tut, il vit les larmes abondantes de Kaori sur ses joues.  

 

- Kaori ?  

- Je suis malheureuse…  

- Viens, rentrons…  

 

Ryô installa Kaori sur son canapé.  

 

- Que se passe t-il ?  

- Hide, Hide n’est pas mon frère…  

- Hein ?  

- Il a reçu une lettre de ma soi-disant sœur… Hide n’est pas mon frère…  

 

Kaori éclata en sanglot et Ryô ne put s’empêcher de la prendre dans ses bras.  

 

- Pleure, pleure, si cela peut te soulager…  

 

La jeune femme exécuta les conseils de son professeur et pleura à chaude larme dans ses bras. Ce n’est qu’au bout d’une vingtaine de minutes que les larmes de Kaori cessèrent. Sa tête était posée sur les genoux de Monsieur Saeba et elle ne disait rien.  

 

- Kaori, ça va mieux...  

- Oui…  

 

Elle releva sa tête et s’aperçu que Ryô était toujours torse nu et rougit de plus belle.  

 

- Quelque chose ne va pas ?  

- Votre, votre chemise…  

- Ma ? Oups… Hum, désolé…  

 

Le professeur observa son élève. Ses vêtements étaient trempés par la neige qui tombait, elle avait dû marcher longtemps pour être mouillée ainsi.  

 

- Tu devrais aller dans la salle de bain te sécher, je vais t’apporter des vêtements de rechange…  

- D’accord… Merci…  

 

Kaori se sécha dans la salle de bain et enfila le pantalon de pyjama et le teeshirt que Ryô avait soigneusement posé. Elle espérait que ce ne soit pas des vêtements de ses anciennes maîtresses. Une fois prête, elle regagna le salon, où une odeur délicieuse s’élevait dans les aires.  

 

- Je nous ai fais du chocolat… Sourit Ryô  

- Oh, merci…  

 

Kaori s’installa aux côtés de son professeur, son dos était confortablement calé dans le coin du canapé et elle remonta ses jambes afin d’être aisément installée.  

 

- Mmh… Ca fait du bien…  

- J’en suis ravi… Dis-moi, tu as envi de me parler de ce qui te ronge ?  

- Hide, m’a enfin avoué que nous n’étions pas liés par le sang…  

- Tu as dis « enfin » ? Tu le savais ?  

- Oui… A la mort de notre père, j’étais effondrée et pour me sentir moins seule, souvent, j’allais dormir dans son lit… J’avais toujours la naïve pensée qu’il reviendrait peut-être se glissait dans les draps et me chanter ma berceuse… Avoua-t-elle en laissant des larmes salées s’installer sur sa joue.  

- …  

- Et puis, une nuit, j’ai fais un cauchemar, je me suis levée pour attraper un vêtement de mon papa… J’ai tiré sur un maillot au hasard… Cependant, ce tee-shirt a fait tomber une boite, un coffret à bijou…  

 

Kaori montra son annulaire de la main droite à Ryô. Il avait déjà remarqué que la jeune femme portait cet anneau chaque jour.  

 

- Mon père avait laissé un mot à Hide, « le jour de ses dix-huit ans, donne lui cette bague et dis lui qu’elle vient d’un père qui l’a aimé autant que moi »…  

- …  

- J’ai su… J’ai su que le père et le frère que je chérissais plus que tout, n’était en réalité qu’une famille adoptive…  

- …  

- Seulement, peu m’importait, mon père et Hide étaient les deux seules personnes à m’avoir élevés et surtout à m’aimer plus que leur propre vie…  

 

Kaori recommença à pleurer et Ryô s’approcha d’elle et la pris tendrement dans ses bras.  

 

- Kaori, tu es une jeune femme exceptionnelle, aimée et chérie par des personnes qui t’aiment, alors peut importe les liens du sang, l’amour n’a pas de gêne, ni d’ADN, c’est juste un sentiment qui s’épanouie et grandit au fil du temps…  

 

Ces paroles douces et censées lui réchauffèrent le cœur. Monsieur Saeba était un homme d’exception, quelle chance elle avait d’être blottit dans ses bras. Se laissant emporter par cette chaleur Kaori huma son parfum, il était délicat et virile. Soudain, l’image de cette femme à moitié nue sur le canapé de Ryô la refroidit et elle se détacha de ses bras, laissant des regrets à son professeur.  

 

- Je…  

 

Ryô était hypnotisé par ces yeux humides. Il était si près du corps de cette femme qui hantait ses esprits. Le jeune homme avait un regard fiévreux, rempli de désirs non assouvis. Il attrapa la tasse que tenait son élève et la posa sur le table base. Toujours de son regard brûlant, approcha tout doucement ses lèvres de sa tentatrice.  

 

Il savoura les battements de son cœur qui faisait un marathon, jamais son rythme cardiaque n’avait été aussi fort. Kaori était rouge et son cœur battait peut-être aussi fort que celui de son professeur. Ryô s’approchait doucement, entrouvrant légèrement ses lèvres.  

 

Il posa sa main sur la joue de son élève, ferma les yeux et embrassa délicatement la jeune fille. Leurs lèvres rentrèrent dans une danse tendre, savourant ce baiser au goût du péché. Leurs cœurs valsaient, des papillons dans le ventre firent leur entrée et très vite, gourmand de ce baiser, Ryô parti à la rencontre de la langue de son ange. Celle-ci, à son contact, ressentit des chatouilles et mit fin au baiser.  

 

- Pardon… Rougit-elle  

- Kaori…  

 

Mais sa phrase resta en suspens en entendant le portable de son élève briser cet instant magique. Le rose aux joues, la jeune femme se leva pour décrocher.  

 

- Allô…  

- Kaori, ta sœur vient de m’appeler, elle semblait inquiète, je lui ai dit que tu étais chez moi, enfin, chez Nicolas…  

- Oh… Tu es un amour Hinata, merci… Dit-elle soulagée  

- Je t’en pris, mais, où es-tu ?  

- Ne t’en fais pas, je, je suis… Hum… Je suis chez une cousine…  

- Tu me promets ?  

- Oui, oui, je vais bien, ne t’en fais pas…  

- Très bien… Je ne vais pas te déranger plus longtemps…  

- Merci ma puce, à lundi…  

- Oui…  

 

Kaori raccrocha. Elle se retourna et Ryô lui fit face.  

 

- Je… Rougit Kaori  

- Tes lèvres ont le goût du paradis…  

- …  

 

N’y tenant plus, le professeur captura savoureusement les lèvres de cette déesse, plus rien ne lui importait à l’instant, il oublia très vite que Kaori était son élève, tout ce qu’il désirait en cet instant c’était de ressentir constamment ce bien-être, sentant l’angoisse s’emparer de son corps et l’envie envahir tous ses sens. Leurs lèvres dansèrent encore, plus fougueusement, avec une envie grandissante. Ryô guida Kaori sur le canapé et l’allongea.  

 

Il se positionna à califourchon sur elle. Il tenta à nouveau de goûter à sa langue, il poussa avec délicatesse les dents de la jeune fille et put rentrer dans une danse folle avec sa langue, contact qui le rendit fou. Ses mains allèrent à la rencontre de la peau de la jeune femme.  

 

Il caressa son ventre, un peu sa poitrine, ses hanches, ce contact le rendait fou, fou d’amour. Kaori, elle, était au paradis, quelle délicieuse sensation que d’embrasser et d’être touchée par l’homme que l’on aime. Ryô, à bout de souffle, détacha ses lèvres de son amante.  

 

Il la regarda profondément, il n’était plus Ryô, elle n’était plus Kaori, c’était un homme désirant la femme de son cœur.  

 

- J’ai envie de toi Kaori…  

 

La jeune fille rougit, elle était troublée. Heureuse mais troublée. Les deux amants allaient-ils aller au bout de leur envie ? Est-ce que le statut élève n’allait pas subitement arrêter Ryô ? Et qui était cette femme, sortant telle une furie de son appartement ? Elle ne voulait pas être une conquête portant le nom de fantasme dans le cœur de Ryô. Pourtant, le jeune homme était bien loin de toutes ses pensées.  

 

Ryô et Kaori allaient-ils connaitre leur première nuit d’amour ?  

 

 

 


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