Chapter 19 :: Une nuit pour tout oublier

Published: 23-01-11 - Last update: 25-04-11

Comments: Bonjour tout le monde. Avant tout je tiens à vous souhaiter une très bonne année 2011, qu'elle vous apporte bonheur, santé et prospérité. Voilà qui est fait ! Comme promis me revoilà pour cette nouvelle année. Cette petite coupure m'a fait le plus grand bien. Je dois tout de même avouer que la reprise est difficile mais je reprends ma fic là où je l'avais laissée avec nos deux héros. J'espère que cette suite vous plaira, c'est la fameuse nuit mokkori que j'avais promis! lol Un grand merci pour vos coms et aussi pour vos mails de soutien qui m'ont fait super plaisir. Bisous et bon dimanche. A bientôt !

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_On est le premier janvier 19XX, lui apprit Ryo un peu surpris par la réaction de sa partenaire.  

En entendant cela, Kaori se figea en suspendant ses bras en l'air qui subitement devinrent extrêmement lourds. Telles des chapes de plombs, elle les laissa retomber le long de son corps.  

_Im....impossible ! prononça-t-elle d'une faible voix tremblante en prenant appui sur le mur réalisant l'ampleur de ce que cette vérité signifiait pour eux et pour elle.  

_Tu disais ?  

_Rien..... je me parlais à moi même, parvint-elle à lui répondre d'une voix blanche en baissant la tête.  

Kaori était incapable de réfléchir calmement, tout se mélangeait dans sa tête. Elle ferma les yeux un court instant, un instant pour se reprendre, un instant pour soupirer de désespoir et d'incrédulité. C'était impossible ! Elle s'était couchée la veille, elle se souvenait s'être glissée dans le lit de Ryo et surtout que celui-ci lui avait énuméré le mode d'emploi à suivre pour réussir la parfaite visite nocturne.  

Une semaine venait de s'écouler et elle n'en avait aucun souvenir. Rien . Pourquoi ? Comment ? Elle avait tout misé sur cette semaine, cette dernière semaine pour n'être qu'avec lui, avec Ryo. Et là, il ne lui restait plus que quelques heures et le désespoir chevillé au coeur. Elle posa son regard sur le réveil dont le tic tac la tira de ses pensées la ramenant à la réalité du moment. Tic, tac, tic tac.... le temps s'écoulait et elle n'avait plus aucune emprise sur rien. Elle regagna le lit et se laissa tomber de tout son poids avant de se rallonger à bout de force. Elle se sentait vidée de toute énergie, cette réalité venait de l'achever. La tête lui tournait et elle avait l'impression de suffoquer. Elle vit une nouvelle fois Ryo se pencher sur elle. Il avait passé ses bras de chaque côté de sa tête et plongea son regard dans le sien.  

_Merci Sugar pour mon cadeau. Je l'aime beaucoup !  

_Ton cadeau..... répéta Kaori d'une petite voix en plongeant son regard dans le sien, ne comprenant pas à quoi il faisait allusion.  

_Les crosses en ivoire de mon arme avec ces ailes d'anges sculptées.  

_Ah......ton cadeau......finit-elle par dire telle une révélation.  

Il est vrai qu'il avait été convenu que les hommes leur offrent un cadeau pour le 24 au soir, et elles autres à leur tout, le soir du 31 décembre offriraient un présent aux hommes.  

_Je suis heureuse qu'il te plaise, rajouta Kaori avant de détourner son regard ne pouvant d'avantage lui faire face sans dévoiler son trouble.  

_Ces ailes me font penser à toi. Je t'aurai tout le temps avec moi ! finit-il par dire en prenant une de ses mains dans la sienne et en la posant sur son coeur.  

Les battements effrénés du coeur de Ryo ramenèrent Kaori à la réalité. Elle plongea alors son regard dans le sien et elle lui sourit timidement le rouges aux joues. Ce simple geste de sa main sur son coeur était pour la jeune femme qu'elle était plein de signification mais surtout tellement intime. Elle avait l"impression que les yeux de Ryo la dévoraient, perçants et fiévreux, si bien qu'elle détourna une nouvelle fois le regard. Les mots qu'il venait d'avoir la comblèrent. Elle n'était capable que de ça face à ce regard brillant de gratitude et de tendresse. Elle leva alors son bras et posa sa main sur sa joue qu'elle caressa de sa paume sans le quitter du regard. Lentement elle fit glisser le bout de ses doigts sur le contour de son visage afin de graver à tout jamais ces traits en elle. Sa main glissa sur sa joue jusqu'à gagner ses lèvres qu'elle caressa subrepticement du bout des doigts. Au contact de ses doigts sur ces lèvres, elle ne put s'empêcher de repenser à ce baiser qu'elle lui avait donné et qu'ils avaient par la suite partagé. Machinalement sa main retomba et se posa délicatement sur ses propres lèvres qu'elle caressa comme pour retrouver le parfum, le goût de ce baiser partagé. Elle repensa à cet instant éphémère qui l'avait comblée au delà de l'inimaginable. Certainement son plus beau souvenir partagé avec Ryo. Aucun des deux n'avaient été gênés par cet élan de tendresse et cela malgré la présence de leurs amis. Tendresse qui avait mu en un sentiment bien plus fort, bien plus profond : en de l'amour. Leurs regards ne cessaient de se croiser, de se chercher, de s'interroger.  

Quelques heures c'était tout ce qui lui restait, c'est tout ce qui leur restait et de cela elle en avait pleinement conscience. Elle était heureuse de savoir qu'elle allait partir la première. C'était le seul point positive de tout cela, car elle pourrait au moins lui dire adieu, profiter pleinement de ces dernières heures avec lui. Elle savait mieux que personne qu'elle ne pourrait pas vivre sans lui à ses côtés. Son coeur se serra à cette pensée et une larme se mit à perler au coin de son oeil et à couler le long de sa tempe.  

Elle savait qu'elle allait le perdre dès que cette nuit serait passée et que la douleur et la solitude allaient le dévorer de l'intérieur en s'accroissant au fil du temps. A cet instant, elle se détesta de la souffrance qu'elle allait lui infliger mais quitte à choisir elle préférait que ce soit lui qui survive. Elle ne voulait penser et regarder que cette étincelle qui brillait d'un feu ardent dans ces prunelles noires qui la dévoraient du regard. Un long silence s'était installé entre eux deux, bercés par le rythme lent et régulier de leurs respirations. Ils se regardaient l'un l'autre sans prononcer la moindre parole, à cet instant les mots auraient été futiles.  

Le regard de Kaori exprimait une certaine surprise, enveloppé d'appréhension alors que celui de Ryo exprimait une certaine hésitation. L'hésitation d'un débutant, certainement du débutant qu'il était là face à elle. Avec Kaori tout avait le goût d'une première fois. Le regard de Kaori se troubla alors face à autant d'intensité, si bien qu'elle détourna une énième fois légèrement le regard, un regard hésitant mais plein d'intensité tout en se mordant la lèvre.  

Que faire ? Poursuivre sur cette lancée ou bien faire machine arrière et se retrancher derrière une boutade. Ryo n'en avait vraiment pas envie. Non, il ne voulait plus qu'elle lui échappe. Il voulait la posséder, il voulait qu'elle lui appartienne. Il la sentit frémir sous lui, alors que son corps ne touchait nullement le sien. C'était comme une sorte d'onde qui venait de l'altérer. Son regard voilé d'émotions et de tristesse l'attira irrémédiablement. Il ne voulait plus lutter, aucun des deux ne le voulait plus. Ils voulaient juste se laisser aller et profiter de ce que chacun pouvait et allait offrir à l'autre. Il avait si longtemps résisté qu'il lui sembla tellement facile de succomber et ce fut ce qu'il fit. Il combla la distance en se penchant sur elle et en prenant appui sur ses coudes afin de l'observer longuement, tendrement avec cet air dans les yeux, mi-songeur, mi admiratif. Il sentit son coeur se gonfler d'amour et le submerger tellement il était comme hypnotisé par ce regard noisette reflet de toute sa candeur et de toute son innocence. De ses lèvres, il caressa les lèvres de cette femme qu'il avait si longtemps désirée sans jamais avoir osé la toucher, jusqu'en s'interdisant tout contact physique avec elle.  

Ryo ne voulait plus réfléchir. Kaori ne voulait plus réfléchir. Kaori avait vu son visage se rapprocher du sien. Ses paupières n'avaient pas vacillé, son regard n'avait pas fait place à la surprise car elle avait préféré fermer les yeux savourant ce doux baiser. Le souffle de Ryo s'invita dans la bouche de Kaori et vis versa. Chacun put goûter avec envie et délectation à cette moitié de l'autre que chacun avait si longtemps désiré. Un baiser, d'abord aérien, une sensation furtive d'une extrême lenteur mais qui vous marque, doux et tendre pour devenir suave, d'une texture moelleuse qui vous emporte au delà de la volupté partagée pour enfin se laisser gagner par la fougue rendant cette déferlante de délicatesse encore plus.....plus.......! De l'amour.... ! Ni plus, ni moins.....! L'amour à l'état pur.....L'amour ....le vrai amour, le véritable amour ! Le seul et l'unique ! Dévastateur ! Ce baiser c'était ce qu'il signifiait, ce qu'ils partageaient, cet amour si longtemps réprimé.  

La langue avide de Ryo vint alors caresser les lèvres frémissantes de Kaori avant qu'elle ne laisse échapper un soupir de plaisir. Ryo pressa alors de nouveau ses lèvres sur les siennes afin d'approfondir ce baiser passionné. Cachés dans la pénombre de cette chambre, tous deux se firent l'effet de deux voleurs, sans oser allumer la lampe de chevet, ou encore ouvrir les volets, sans même oser se parler, de peur de prendre le risque de briser la magie qui opérait sur l'instant.  

Lentement, Ryo glissa sa main sous le fin tissu de son pyjama et il se mit à lui caresser le ventre du bout des doigts dessinant d'éphémères arabesques qui eurent pour effet de lui faire retenir sa respiration tout en se mordant la lèvre inférieure pour s'empêcher de gémir mais surtout de se cambrer légèrement faisant basculer sa tête vers l'arrière. Ryo releva alors la tête afin de l'observer et ce qu'il vit le lui arracha un sourire. Elle avait les yeux fermés. Sa langue ne cessait de caresser ses lèvres humides et gonflées qu'elle martyrisait de ses dents pour ne pas gémir signe évident qu'elle se retenait pour ne pas complètement succomber au désir, pour ne pas complètement lui succomber. Il la caressa lentement, parcourant sa peau de ses lèvres brûlantes. Kaori malgré le bouleversement qui s'opérait en elle était parfaitement consciente que cela plus jamais elle ne le revivrait. Le visage et les lèvres de Ryo se trouvèrent à hauteur de son ventre nu. Volontairement, il posa un baiser sur son nombril et promena sa langue tout autour de celui-ci la faisant se cambrer à l'extrême.  

Avec douceur, ses mains gagnèrent ses hanches et avec une extrême lenteur il fit glisser le bas de son pyjama le long de ses jambes fuselées avant de l'envoyer valser aux pieds du lit. Il se releva et finit de lui ôter son haut avant d'attarder son regard sur chaque parties de son corps. De toute son existence Ryo n'avait jamais rien vu d'aussi beau, ni d'aussi effrayant. D'aussi beau car elle était la perfection faite femme, elle représentait le désir et la tentation dans toute sa splendeur et d'aussi effrayant car il devait le reconnaître il avait peur. Il avait espéré cet instant depuis plus de 6 ans, le jour où il avait posé les yeux sur la magnifique jeune femme qu'elle était devenue et à présent la peur le gagnait car c'était différent de toutes ses autres fois. Cette fois ci c'était vrai, les sentiments primaient sur tout le reste. Il était dans le même état que Kaori, il avait lui aussi peur, mais il savait que le seul souvenir de la caresse de sa peau pourrait faire vivre le pauvre malheureux qu'il était plus de cent ans.. 6 ans d'abstinence le concernant, 6 ans de refoulement, 6 ans de manque...... Il ne voulait plus attendre, ne serait ce même une seconde. Il voulait juste l'aimer, s'abandonner totalement et entièrement à elle, se livrer à elle corps et âme.  

_A ton tour maintenant ! Déshabille-moi !  

Kaori ouvrit alors les yeux. Elle vit Ryo s'allonger sur elle sans pour autant l'écraser et la faire basculer sur le lit afin de se retrouver lui allongé sur le lit et elle à califourchon sur lui. Là, elle put sentir son désir venir caresser son intimité ce qui fit naître de vives rougeurs sur ses joues. Il prit tendrement ses mains sans la quitter du regard et les porta sur son t-shirt qu'il l'incita à relever. Kaori s'exécuta lentement non sans fuir le regard ardent de Ryo qui la troublait terriblement. Ryo l'attira alors à lui et goûta une nouvelle fois à ces lèvres. Il ne montra aucun signe d' impatience. Kaori répondait au contact de ces lèvres et de ces mains par de doux gémissements qui lui arrachèrent un sourire. Il la caressa et baisa chaque centimètres de sa peau comme s'il avait voulu la mémoriser à jamais. Il posa ses mains sur son dos et parcourut cette ligne exquise qui marquait sa colonne vertébrale. Lentement, il l'étendit sur le lit et la recouvrit de son corps jusqu'à ce que Kaori sente chaque pore de sa peau la brûler tout comme lui d 'ailleurs. Sentir ces deux rondeurs s'écraser tout contre son large torse comme deux pièces manquantes d'un même puzzle lui fit réaliser qu'il était enfin à sa place tout contre elle, tout comme Kaori.  

Kaori avait conscience de sa maladresse, mais feignant de ne pas s'en apercevoir Ryo anticipait chacun de ses mouvements et guidait ses mains sur son corps sans hâte, ni pudeur. Elle se laissa faire, elle l'autorisa à la savourer avec une patience infinie et une tendresse qui lui permit d'oublier comment elle en était arrivée là, ce qui l'avait fait succomber. Ils étaient heureux pris tous deux dans ce tourbillon, dans ce sillage du plaisir à la fois effrayant et grisant. Les cris de Kaori mêlés aux gémissements de Ryo emplirent la chambre jusqu'à s'éteindre dans l'unisson de leur vertige. Kaori avait conscience de vivre un rêve et qu'à un moment il lui faudrait se réveiller, mais à cet instant cela n'avait plus aucune importance. Elle vivait son plus beau rêve. Rien n'était plus vrai, plus tangible que la présence de Ryo tout contre elle.  

Plus tard, lorsque Ryo se retrouva sans souffle, il appuya sa tête tout contre sa poitrine alors que Kaori lui caressa tendrement les cheveux, longuement, silencieusement, jusqu'à ce que tous deux s'endorment dans les bras de l'autre sans que rien n'aie été dit. Ryo résista longtemps au sommeil savourant la chaleur de ce corps et en pensant que si dieu, la mort ou une autre quelconque entité venait à sa rencontre, il la recevrait en paix. Il ne lui avait certes pas clairement dit qu'il l'aimait au travers de mots, il avait fait mieux que cela, il le lui avait démontré, il le lui avait prouvé à maintes reprises.  

Lorsque ses paupières se soulevèrent, Ryo remarqua tout d'abord la douce rondeur sur laquelle sa tête reposait. Il n'avait pas bougé d'un centimètre. Il referma les yeux et savoura durant quelques minutes la respiration profonde, sereine et douce de Kaori qui lentement faisait soulever sa poitrine, et là, il esquissa un doux sourire. Si l'enfer pouvait avoir un arrière petit goût de cet instant, car il était certain que le paradis lui fermerait ses portes, alors il serait comblé. Ayant peur de l'écraser, il se releva et se redressa pour regarder ce corps si parfait qu'il avait possédé et aimé à plusieurs reprises avant de reposer son regard sur son visage endormi. Les larmes qu'elle avait versé et qu'il avait mis sur le compte de la joie, avaient dessiné deux sillons claires sur ses joues, il passa délicatement les doigts dessus comme pour les effacer. Il avait peur de la réveiller. Il désirait à cet instant simplement rester auprès d'elle, tout contre elle, continuer à rester lover ainsi. Amoureusement. Jalousement. Comme si durant cet instant rare et précieux elle n'était qu'à lui. Elle était à lui, tout comme lui n'appartenait qu'à elle. Tendrement il la ramena tout contre lui en lui enserrant la taille et ce fut en s'enivrant de son visage que le sommeil le gagna.  

Enfouie sous les couvertures, Kaori tenta de se replier sur elle même, mais elle fut stoppée par un poids qui reposait de tout son long sur elle. Elle avait voulu se réchauffer, tenter de recréer cette bulle artificielle de douceur et de chaleur qui l'avait entièrement gagnée plus tôt. Elle rouvrit alors les yeux et vit que Ryo se tenait tout contre elle, il l'enlaçait. Elle réalisa alors qu'elle ne l'avait pas rêvé, que cette bulle n'avait rien d'artificielle, qu'elle était bien Ryo et que toute cette chaleur émanait de lui. Il n'y avait aucune comparaison possible entre tout de qu'elle avait connu avant et cet instant, ce moment présent. Elle et Ryo dans ce grand lit, sa main dans la sienne. Ryo avait beau se trouver à côté d'elle, tout contre elle, elle avait encore du mal a réaliser ce qui venait de se passer. Plus elle le regardait et plus elle se demandait si tout ça était vrai. Plus elle repensait à tout ce qui venait de se passer au cours de ces derniers jours et plus elle perdait le fil de ses pensées car tout là ramenait là, à cet instant précis, à ce moment là de lui et elle blottis dans ce grand lit. Kaori se sentait fatiguée, mais elle ne voulait pas s'endormir, elle voulait encore contempler son doux visage endormi pour le peu de temps qu'il lui restait. Elle ne voulait pas gâcher le peu de temps qu'il lui restait à dormir non, elle voulait s'épuiser à ne regarder que Lui. A chaque fois qu'elle se sentait happée par le sommeil, qu'elle se sentait basculer vers le pays des songes, oui à chaque fois, le visage de Ryo lui apparaissait et tout ce qui s'en suivait défilait devant ses yeux tel le film de sa vie, de sa fin de vie. Certainement la meilleure partie.  

_Je suis amoureuse de toi Ryo Saeba ! murmura celle-ci à voix basse tout en lui caressant la joue.  

Amoureuse ! Oui, elle était amoureuse de lui ! Elle, Kaori Makimura était éperdument amoureuse de Lui, Ryo Saeba. Elle avait répété plusieurs fois le mot avant d'oser le formuler pour de bon mais surtout à haute voix. Amoureuse. En le réalisant Kaori se mit à rougir. Oui tout ça n'est pas une illusion, elle en est certaine. Elle l'avait toujours su mais le dire et se l'entendre le dire donnait une dimension tout autre à la chose. Les milliers de papillons dans son ventre en étaient la preuve. Ce qu'elle ressentait à cet instant n'avait rien à voir avec tout ce qu'elle avait pu connaître dans le passé. Malgré le bonheur ressentit, son coeur se serra à la pensée de ce qui l'attendait. Kaori s'interdit alors d'y penser préférant laisser la sensation s'estomper progressivement avant de craquer.  

_Ryo..... prononça alors Kaori.......Ryo..........Ryo....... répéta celle-ci pour la troisième fois. Elle réalisa alors que son prénom avait un effet apaisant sur elle, il calmait l'anxiété de ce temps qui s'écoulait bien trop vite. Oui, elle prononçait son prénom et son malaise et sa peur disparaissaient. Une fois encore elle invoqua son prénom, Ryo, et elle se mit à sourire.  

_Ryo...... comme un soupir langoureux, elle le lui chuchota à son oreille. Le prénom de son unique amour lui courait sur la langue.  

Plus elle prononçait son prénom, plus elle pensait à lui et plus elle sentait son corps s'échauffer et se tendre. Kaori éprouva une sensation étrange l'envahir. Lentement elle se tourna et posa son visage sur son oreiller afin d'en étouffer un gémissement. Cette sensation, elle la connaissait pour l'avoir déjà expérimentée avec Ryo. Mais cette fois c'était différent, plus subtile, plus délicat, plus doux, plus enivrant, plus bouleversant, plus......  

Là , elle avait pleinement conscience de son désir, de son désir de femme, elle avait reconnu ses sentiments. Il ne lui restait plus qu'à les lui exprimer clairement, mais en aurait-elle le temps ? Elle avait envie d'être de nouveau tout contre lui, dans ses bras, de le sentir en elle. Elle voulait encore ressentir sa douceur, sa chaleur, ses lèvres sur les siennes, envie que ses mains enserrent sa taille et la parcourent entièrement. Elle voulait le sentir tout contre elle, elle voulait le sentir en elle, elle avait envie de......de faire l'amour avec lui. Une nouvelle fois. Une dernière fois.  

Face à ce constat, Kaori rougit. Devant le cours de ses pensées, elle enfouit de nouveau son visage dans son oreiller afin d'étouffer un gloussement qui mourut sur les lèvres de Ryo qui la ramena à lui. Ils étaient vraiment sur la même longueur d'onde. Un seul regard suffit, aucun mot ne fut échangé. Ce fut juste passion et amour, fougue et volupté, caresses et baisers jusqu'à ce que le sommeil ne les gagne complètement.  

Durant leurs ébats, ils n'avaient appartenu qu'à eux-mêmes et à personnes d'autres.  

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