Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prosa

 

Autori: Lifetree , Tamia62

Beta-reader(s): Mopsime, Tamia62, Lifetree

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 22 capitoli

Pubblicato: 13-10-06

Ultimo aggiornamento: 16-03-07

 

Commenti: 279 reviews

» Scrivere una review

 

RomanceHumour

 

Riassunto: Un nouveau contrat pour le moins surprenant amène Ryô au Baiser du Dragon, le club de striptease le plus en vogue de la ville...

 

Disclaimer: Les personnages de "Séduis-moi" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo. Les quelques chansons qui apparaitront appartiennent également à leurs auteurs

 

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   Fanfiction :: Séduis-moi

 

Capitolo 6 :: The show must go on ...

Pubblicato: 17-11-06 - Ultimo aggiornamento: 17-11-06

Commenti: Bien, alors voilà la maj hebdomadaire. Normalement, c'était au tour de life de majer et de mettre son petit commentaire mais, comme certains le savent, ma petite life est actuellement au soleil, quelque part sur une île au large des côtes africaines... La veinarde... Bref, donc, je maj pour elle et me permets faire une tite remarque. Le nombre des reviews a bien diminué et le chap 5 n'a pas eu beaucoup de succès. Je peux comprendre que vous espériez peut-être une autre tournure de la fic. Mais, à bien y réfléchir, on ne peut pas toujours faire en sorte que les choses coulent de sources. Il faut parfois certains évènements pour arriver à d'autres. Alors, j'espère que ce chapitre 6 vous apportera plus de satisfaction. Il s'agit du premier passage de Ryô sur scène. Mais ne vous attendez pas à un show à la holiwoodienne. Par contre, attendez-vous à des autres chapitres chauds... Bonne lecture.

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22


 

Auteur : life  

 

La lumière diminua, plongeant la salle dans le noir. Les conversations s'estompèrent d'elles-mêmes au fur et à mesure que le public se rendait compte que le spectacle était sur le point de commencer. Après quelques secondes le silence régna. Un représentant du Baiser monta sur scène et souhaita la bienvenue aux clients. Il continua ensuite sur le programme de la soirée, annonçant les débuts de la future star de la scène : Bagheera, la Panthère Noire.  

 

En coulisse, Ryo était nerveux. Très nerveux. Il avait du mal à déglutir et frottait constamment ses mains moites contre ses collants qui représentaient la couleur noire de la panthère. Du moins, il l’espérait. Et maintenant que l'instant crucial était arrivé, il ne se sentait pas du tout prêt à monter sur scène. Et s'il oubliait sa chorégraphie ? Ou qu'il perdait l'équilibre et ruinait le spectacle ? Ou qu'un projecteur l'éblouissait et qu'il juge mal une distance et s'écrase dans le public ? Un seul faux pas et Sung ne lui pardonnerait jamais l'affront et le préjudice que subirait le Baiser du Dragon. Lancerait-il les créanciers à ses trousses ? Comment expliquerait-il tout ça à Kaori ? Comment lui avouer qu'il était endetté pour une somme bien plus grande qu'ils ne pourraient jamais payer ? Ses jambes flageolaient et la transpiration noya son front. Si sa partenaire apprenait ça, il signait son arrêt de mort. Ce n'est pas avec une massue qu'elle se vengerait, mais avec ses mains nues ou alors son bazooka. Un frisson de terreur parcourut son corps. Kaori avec son bazooka c'était comme un bébé avec une bombe nucléaire : impossible de s'en sortir vivant (ndt : mdr !). Même pour un nettoyeur comme lui. Peut-être n'était-il pas trop tard pour quitter le pays et disparaître de la surface du globe ? (ndt : faut assumer tes conneries mon vieux mdr) Soudain cette idée lui parut bien attrayante. Lentement il commença à reculer, prenant ses précautions pour ne pas attirer l'attention des techniciens et danseurs autour de lui, jusqu'à ce qu'il se retrouve à l'entrée des loges. Personne ne l'avait vu. Personne ne l'observait. Il se retourna précipitamment mais avant qu'il puisse ouvrir la porte insonorisée, celle-ci s'ouvrit et Vlad entra, un énorme sourire aux lèvres. Ryo vit tous ses espoirs s’envoler malgré les efforts de Corbeau et Libellule pour les attraper au lasso. (ndt : mdr ! Ah les braves bestioles lol toujours prêtes à rendre service…)  

 

« Ah ! Ryo ! Tu es là, c'est formidable. Si tu savais quelle chance tu as, Ryonichou. J'ai parlé de toi et de ta prestation de ce soir à plusieurs de mes amis. Ils étaient très enthousiastes aussi je les ai invités à venir à ta première représentation. Et figure-toi que Igor Ivgonovitch (ndt : mais où vas-tu chercher des noms pareils ? mdr) t'a préparé une surprise ! »  

 

« Qu-Qui ? » bégaya Ryo qui essayait d'être nonchalant comme s'il n'avait pas juste essayé de prendre la fuite.  

 

« Mais enfin Ryonichou ! Igor Ivgonovitch ! C'est un des jeunes stylistes les plus connus du moment ! Ses créations s’arrachent dans le monde entier. Vraiment, tu as un manque de culture qui est impardonnable ! » s'écria Vlad en levant les mains et les yeux vers le ciel. « Enfin, passons, on en discutera plus tard. Je venais juste te donner ceci » continua-t-il en tendant un petit paquet à Ryo.  

 

« Qu'est-ce que c'est ? » demanda Ryo surpris et quelque peu méfiant des « cadeaux » de Vlad.  

 

« C'est une surprise ! » rigola Vlad. « Ouvre et regarde. »  

 

Ryo prit le paquet et défit la cordelette qui le maintenait fermé. Il écarta les plis et regarda curieusement le contenu. Ca semblait être un morceau de tissu de couleur noire. Il l'attrapa et le déplia. Il se rendit alors compte qu'il s'agissait d'un masque de velours représentant les traits complets d'un félin avec des moustaches. Pour être plus précis, c'était les traits d'une panthère noire.  

 

« Donne, je vais t'aider à le mettre » proposa Vlad en prenant le masque avant même que Ryo ne puisse réagir. Il entraîna ensuite son élève vers un coin un peu plus sombre pour qu’on ne puisse voir le visage de Ryo. Ce dernier sentit son cœur s’emballer de panique au contact des mains de Vlad et il espérait de tout cœur que son prof les garde pour lui. Ce n’était pas le moment de le stresser, il le faisait déjà très bien lui-même ! Vlad, se tenant pour une fois tranquille, glissa le masque sur le visage de la future star. Ensuite il tira de sa poche un miroir qu'il tendit à Ryo. « Tiens, admire-toi » ajouta Vlad en lui faisant un clin d’œil admiratif.  

 

Ryo prit le miroir sans savoir à quoi s'attendre. Mais quand il vit son reflet, il en fut stupéfait. Il n'arrivait pas à croire qu'un bête morceau de tissu pouvait changer son apparence à ce point-là. Il avait été content du masque qu’il avait réussi à bricoler lui-même, mais maintenant qu'il voyait l'effet du cadeau de l'ami de Vlad, il se demandait comment il aurait pu monter sur scène avec cette piètre imitation d'un félin ! (ndl : un enfant aurait fait mieux, Ryo !) Ce qu'il portait à présent était ce qu'un morceau de verre était comparé à un diamant ! A première vue il n'y avait pas grande différence. (ndl : va prendre des cours chez Eriko, tu reconnaîtras mieux la valeur des tissus ) Pourtant le tissu épousait tellement parfaitement son visage qu'on aurait dit qu'il s'agissait d'une seconde peau. Son premier réflexe avait été de paniquer à l'idée qu'on puisse reconnaître ses traits, mais en s'observant un peu plus attentivement il devait admettre qu'il avait du mal à se reconnaître lui-même. C'était vraiment étonnant ! De plus le velours avait une qualité qu'il n'avait pas immédiatement remarquée. Effectivement il n'était pas noir, mais plutôt d'un noir bleu marine qui changeait de couleur suivant la lumière qui tombait dessus, comme la fourrure d'une vraie panthère pouvait le faire. Ryo était sans voix. Jamais il n'aurait cru pouvoir ressembler autant à une panthère humaine. Il se retourna vers Vlad et essaya d'articuler quelque chose mais sans succès.  

 

« Ce n'est pas moi que tu dois remercier, mais Igor. C'est lui qui a pensé à te faire cette surprise. De plus, figure-toi qu'il s'est proposé pour te faire ta garde robe et tes costumes ! Tu te rends compte ?! Le plus talentueux des élèves d'Eri Kitahara propose de s'occuper de toi ! C'est fantastique non ? » jubila Vlad en frappant dans ses mains de plaisir. Ryo se sentit blanchir sous son masque : avait-il bien entendu ? Eri Kitahara ? Le styliste qui voulait créer ses costumes était un élève d’Eriko ?… Et s’il tombait sur cette folle ? Comment expliquerait-il sa présence auprès de cet Igor ?… Mais il n'eut pas l'opportunité de répondre à Vlad ni à ses propres interrogations que le metteur en scène cria son nom en annonçant que le spectacle commençait dans quelques secondes. « Oh mon Dieu, qu'est-ce que je fais ! Vite, vite ! Tu ne veux pas rater ton entrée ! Allez, dépêche-toi mon chou ! Moi je vais rejoindre à toute vitesse ma place et je t'encouragerais de tout cœur. Courage Ryonichou ! » Et Vlad disparut à nouveau par la porte, la refermant derrière lui.  

 

Sans même s'en rendre compte, Ryo fit demi-tour et se dirigea à nouveau vers la scène oubliant qu'il était supposé prendre la fuite. Il n'était toujours pas remis de son propre reflet dans le miroir. Ce n'est que quand un employé le lui enleva des mains, qu'il se rendit compte où il était. Mais avant que la panique ne s'empara à nouveau de lui, on le propulsa sur scène en direction de sa place. Tremblant sur ses jambes, il se positionna et attendit, son cœur battant à 100 à l'heure. De sa place, à quelque distance de lui, Zaza lui fit un clin d’œil suggestif et lui souffla un baiser. Il ferma les yeux et gémit dans sa gorge : le jour où il aurait son propre spectacle ne pouvait pas venir assez tôt !  

 

Derrière le rideau, le présentateur venait de terminer son speech et se retirait. Ryo vit les lumières à nouveau se tamiser et le silence s'installa encore une fois dans toute la salle. Il sentait que le public était curieux et prêtait encore plus attention à la scène que les fois où il était venu en tant que spectateur. Il prit une profonde inspiration, la relâcha lentement, et se prépara à faire son début au milieu des projecteurs et des paillettes de la gloire. Tant que ce ne sont pas les paillettes du désastre… pria-t-il mentalement au même moment où le rideau se levait.  

 

Des coulisses retentirent des cris sauvages accompagnés d’un roulement de tamtams. Lentement un projecteur s’alluma, imitant le soleil levant, et éclaira le décor de la scène. A l’arrière, des cases. Devant, des fougères et des plantes. Les poteaux de danse avaient été transformés pour ressembler à des palmiers. Le spectateur n’eut aucune difficulté à reconnaître le cliché d’un paysage africain. Les tamtams continuaient leurs rythmes cadencés et les danseuses sortirent des cases comme éveillées de leur sommeil. Sensuellement elles s’étirèrent et se positionnèrent lentement. Soudain le rythme changea et s’accéléra devenant de plus en plus effréné jusqu’à ce que tout d’un coup il se coupa en même temps que la lumière s’éteignit encore une fois. Dans le public, Vlad ressentit la surprise des gens autour de lui. Inconsciemment leurs pouls s’étaient accélérés en même temps que les instruments de musique, et l’arrêt soudain combiné à l’obscurité les laissa essoufflés et interrogateurs sur ce qui se passait. Vlad cacha son amusement derrière sa main pour ne pas offenser ses compagnons de table. Cette mise en scène était une idée de Ryo. Il devait reconnaître que pour un débutant, Ryo avait un superbe sens du dramatique.  

 

Avant que la panique ne puisse gagner les clients, la lumière se ralluma éclairant de mille feux la scène où à présent se tenait Zaza, la meneuse du Baiser du Dragon. Des exclamations de surprise et d’admiration accueillirent son entrée sur scène. Elle était magnifiquement vêtue d’un petit top léopard et d’un pagne assorti qui épousaient son corps à la perfection et ne cachaient rien de ses formes. Mais ce qui faisait l’admiration du public, c’était les décorations qui ornaient son corps. Des plumes, des peintures tribales, des bracelets. Bien loin d’être effrayants ou repoussants, tous ces ornements augmentaient sa sensualité et sa grâce et de nombreux gémissements de désir échappèrent des lèvres des hommes présents. Les premières notes de musique résonnèrent dans le Baiser et un silence d’anticipation engloba la pièce.  

 

(PS des auteurs : Africa de Rose Laurens, si vous avez la chanson quelque part, mettez-la en arrière fond, ça aidera à vous mettre dans le bain ^^ )  

 

Je suis amoureuse d'une terre sauvage,  

Un sorcier vaudou m'a peint le visage,  

Son gris-gris me suit au son des tam-tams  

Parfum de magie sur ma peau blanche de femme  

 

Zaza et ses danseuses entamèrent leur danse. Elle était beaucoup plus cadencée et rapide que ce que les clients avaient l’habitude de voir, mais en revanche elles accentuaient fortement le roulement des hanches et des épaules, et du coup leurs seins se balançaient bien plus qu’auparavant et ce au plus grand plaisir de ces messieurs. Enfin, de presque tous ces messieurs. A la table de Vlad et de ses amis, ils attendaient tous impatiemment l’entrée en scène de Bagheera. Vlad devait tout de même admettre que la « petite » ne se débrouillait pas si mal. Pas mal du tout même. Il avait bien sûr assisté à quelques séances d’entraînement, mais là… Cette manière si sensuelle qu’avait Kimiko de bouger… De glisser ses doigts dans ses cheveux et de faire voler ceux-ci dans tous les sens… De plus, elle arrivait à observer le public si intensément, avec tant d’attention, qu’on ne pouvait qu’être captivé…  

 

Africa  

J'ai envie de danser comme toi  

De m'offrir à ta loi  

Africa  

De bouger à me faire mal de toi  

Et d'obéir à ta voix  

Africa  

 

Alors que le refrain résonnait et que les premiers applaudissements et sifflements se faisaient entendre dans la salle, Bagheera montra le bout de son nez. Littéralement. Tel la panthère dont il avait adopté l’image, il était caché dans les feuilles d’un « palmier » tête en bas et pieds en haut, et était resté immobile pendant la première strophe de la chanson. A présent il se laissait glisser de quelques centimètres le long du poteau de sorte que sa tête dépasse. Il s’immobilisa à nouveau, tournant la tête d’un côté puis de l’autre, analysant la situation avant de glisser un peu plus jusqu’au milieu du poteau. Entre temps la chanson qu’il avait choisie avec Zaza entamait le second couplet.  

 

Je danse pieds nus sous un soleil rouge  

Les dieux à genoux ont le cœur qui bouge  

Le feu de mon corps devient un rebelle  

Le cri des gourous a déchiré le ciel  

 

Ryo était accroché au poteau et tremblait légèrement de tout son corps des efforts qu’il devait faire pour rester immobile. Il s’était positionné de manière à avoir la tête à l’horizontal et de pouvoir regarder en direction de sa partenaire. Celle-ci s’était éloignée du groupe et se dirigeait sensuellement dans sa direction. Ryo la vit rouler des hanches et des épaules, ses mains cachées dans ses cheveux, alors que son joli petit derrière se balançait dans tous les sens. Le pauvre nettoyeur n’eut aucune difficulté à prétendre être hypnotisée par la belle. Elle était vraiment envoûtante dans ce costume ! Autre chose que pendant les répétitions. Si seulement… Oubliant un instant qu’il était sur scène, il s’imagina Kaori à la place de Zaza. Kaori… en jupe courte lui arrivant mi-cuisses… en top avec un décolleté quasi indécent… les cheveux rebelles et en batailles emplumés… son collier raz du cou en coquillage augmentant la sensualité des courbes de son visage et de sa gorge… les lignes et les points de peintures accentuant son corps svelte musclé à souhait… L’image qui se forma devant ses yeux était tellement irrésistible, qu’il en lâcha presque le poteau pour se jeter sur sa partenaire de scène. Ce n’est que quand ses yeux croisèrent les siens qu’il revint à lui. Elle était déjà devant lui et tendait la main pour le caresser. Le refrain se répéta au même moment que sa main se déposa après un moment d’hésitation, comme si cette panthère l’effrayait, sur sa tête entre ses deux « oreilles ». Elle le gratta derrière l’oreille avant de descendre vers sa gorge et de le flatter. Zaza, après s’être humectée les lèvres, fit une pirouette en arrière et se posta face au public, poitrine en avant. Au même instant Bagheera décrocha ses pieds du poteau et fit une acrobatie qui le fit atterrir en style et avec grâce sur ses pieds juste derrière la jeune femme.  

 

Dangereuse et sensuelle, sous ta pluie sucrée  

Panthère ou gazelle je me suis couchée  

Au creux de tes griffes je suis revenue  

A l'ombre des cases je ferai ma tribu  

 

Bagheera referma ses bras sur la jeune femme et l’attira à lui, dos contre torse. Zaza ferma un instant les yeux, comme si elle se sentait à l’abri et protégée, et posa la tête contre son épaule. La Panthère leva la main et effleura son visage du bout d’une « griffe » avant de la retirer précipitamment. Soudain la jeune femme se mit sur la pointe des pieds et pivota sur elle-même. Bagheera la relâcha un peu et la renversa, tête en arrière, tout en la tenant par la taille, donnant au public une vue imprenable sur ses seins, ce que les hommes remercièrent avec des sifflements, des applaudissements et des cries rauques de désir. Plus vite que l’éclair, ils revinrent l’un vers l’autre et Zaza pivota à nouveau sur elle-même pour faire face au public. Bagheera lui attrapa les mains et les leva au-dessus de la tête de la jeune femme. Il fit ensuite glisser ses mains lentement et sensuellement le long de ses bras, de ses épaules, de son corps, de ses jambes. Ryo, qui se prit à rêver qu’il serrait contre lui Kaori, n’arriva pas à réprimer sa réaction masculine devant un corps aussi parfait que celui de Zaza. Il n’avait jamais ressentit ça pendant les répétitions, mais il n’était pas insensible au charisme et à la sensualité qui émanaient de la jeune femme. A genoux devant elle il releva la tête et la contempla. Le visage de Kaori se superposa à celui de Kimiko et il se perdit encore une fois dans son fantasme. Il s’enroula autour des pieds de la jeune star d’un geste souple, comme un félin apprivoisé, et frotta sensuellement sa tête contre ses jambes, se retenant de justesse de ronronner comme un chat.  

 

Africa  

J'ai envie de danser comme toi  

Et d'obéir à ta loi  

Africa !  

 

Zaza se baissa un peu. Elle glissa la main sous le menton de Bagheera et du doigt l’invita à se lever. Se dépliant aussi sensuellement que les félins peuvent le faire, il fit glisser son corps le long du sien, ses mains la caressant également. Ces dernières continuèrent leur montée, entraînant avec elles les mains de la danseuse et les levant au-dessus de sa tête. Ryo garda les mains prisonnières d’une main, tandis qu’il faisait glisser son bras autour de la taille de Zaza, la collant contre lui. Il avança son visage à côté de son oreille et lui donna un léger coup de tête. La danseuse se retourna, libérant ses mains, et les fit glisser autour du cou de la « bête ». Bagheera entoura sa taille de ses bras. Puis d’un soudain mouvement du buste, il fit pivoter Zaza par dessus sa cuisse et plongea son regard dans le sien au moment même où les derniers mots de la chanson s’élevèrent.  

 

Africa !  

 

La salle fut immédiatement plongée dans le noir le plus complet. Mais ceci n’effraya pas la clientèle. Au contraire celle-ci se déchaîna et exprima sa joie avec tant d’enthousiasme que les murs du Baiser en tremblèrent. Sur scène, Ryo relâcha Zaza qui l’observait d’un regard prédateur. Elle n’eut pas le temps d’ouvrir la bouche que l’éclairage les illumina encore une fois. Elle attrapa la main de Bagheera et ensemble ils firent un pas en avant et firent une révérence au public. Les applaudissements redoublèrent et plusieurs dizaines d’hommes se ruèrent vers la scène, mais le service de sécurité veillait et les arrêta. Faisant une seconde révérence, ils firent quelques pas en arrière et le rideau retomba, les cachant de la salle. Le présentateur annonça la suite du programme de la soirée africaine organisée par le Baiser du Dragon. Etant obligé de quitter la scène pour le prochain acte, Zaza entraîna Bagheera vers les coulisses. Encore sous l’émotion, Ryo se laissa entraîner.  

 

« Ouf ! » soupira-t-il en s’adossant contre un mur. « C’est fini… Je ne pensais pas que je survivrais… Je suis mort de fatigue » termina-t-il en s’étirant, ne se rendant pas compte que Zaza l’avait manœuvré dans un coin sombre et éloigné du couloir, le positionnant entre elle et un mur.  

 

« Je n’en suis pas si sûr » murmura Zaza en s’avançant et en caressant l’intimité de Ryo. « Tu me sembles bien vivant, Bagheera. » Ryo sursauta, pestant et se traitant d’idiot pour avoir baisser sa garde juste parce que Vlad n’était pas là, mais ne put reculer pour éviter la jeune femme. « Si je te fais une telle impression sur scène, qu’est-ce que ce sera si je te fais une séance privée » lui souffla-t-elle à l’oreille en haletant.  

 

Ryo ne savait plus ce qu’il devait faire. Dos au mur, il lui était impossible de prendre la fuite sans renverser la jeune femme et lui marcher dessus (ndt : moi je ne trouve pas que ça soit une si mauvaise idée que cela ! Qu’il la piétine ! mdr). Il pria pour un miracle et vite, car si elle continuait à le caresser de cette façon, ses pulsions masculines prendraient le dessus sur sa raison et il ne résisterait pas bien longtemps ! Comme si le Ciel était à l’écoute, la porte de derrière s’ouvrit avec fracas et Vlad, comme guidé par un radar, accourut à grandes enjambées.  

 

« Mon chouuuuuuuuuu !!! » s’écria-t-il en voyant Ryo. « Tu étais magnifique Baghi-chou (ndt : mdrrr)!! Tout simplement splendide ! Tu m’as tenu en haleine pendant toute ta performance !! » Réalisant tout d’un coup qui se collait à son élève comme une seconde peau, Vlad se tourna vers Zaza et lui fit un baise main. « Vous aussi ma chère, vous avez été magnifique ! Comme si ces barbares en rut ne vous l’avaient pas fait comprendre » ajouta-t-il avec un clin d’œil. « Je ne voulais pas vous interrompre, je m’en excuse » continua Vlad d’une voix mielleuse qui disait tout le contraire « mais je venais chercher ma petite panthère pour la présenter à quelques uns de mes amis. Mais permettez-moi, Mademoiselle, de venir vous parler un de ces jours. J’ai une offre à vous faire et je pense qu’elle vous intéressera… » termina Vlad en attrapant Ryo par le bras et en l’entraînant derrière lui.  

 

Une fois dans le couloir, Vlad ne relâcha pas le nettoyeur, et celui-ci ne protesta pas. Après quelques instants, ce dernier prit une grande inspiration et fit quelque chose qu’il n’aurait jamais cru faire. « Merci Vlad… Merci de m’avoir sauver… » balbutia Ryo gêné et honteux d’avoir dû être secouru par Vlad !  

 

L’homme le regarda par dessus son épaule et lui fit un clin d’œil. « Je prends toujours soin de mes conquêtes » répondit-il en lui lançant un baiser de la main. « Tu ne croyais quand même pas que j’allais renoncer à toi aussi facilement ! »  

 

Une grosse libellule apparut soudainement. Tout d’un coup, Ryo ne savait plus trop bien s’il était autant en « sécurité » que ça avec Vlad dans les parages ! Toutefois il n’eut pas le temps de protester ou de se dégager de l’emprise de son professeur. Ils venaient d’arriver devant sa loge et Vlad ouvrit la porte. Ryo fut soufflé par un énorme cri qui hurlait « BRAVO » qui s’éleva au même moment. Se relevant il vit que sa loge était envahie par une demi-douzaine d’hommes et femmes qui tenaient tous une coupe de champagne et l’avait levée en son honneur.  

 

« Allez, entre mon chou » invita Vlad en se retournant et lui faisant signe de le précéder. « Voici les amis dont je t’ai parlé tout à l’heure. Ils tenaient absolument à te féliciter et à te parler. Allez, ne fais pas le timide Baghi-chou ! »  

 

Ryo le regardait avec de grands yeux. Vlad était devenu fou ou quoi ! Il lui avait juré qu’il n’aurait jamais à rencontrer la presse, spectateurs, ou autres ! Et voilà qu’il invitait des gens dans sa loge. Et si l’un d’entre eux le reconnaissait ? Et si son masque tombait et que son vrai visage était mis à nu à la vue de tout le monde ? Non ! D’aucune façon mettrait-il les pieds dans sa loge tant que ces gens y étaient !!  

 

« Ne t’en fais pas » murmura Vlad en se penchant un peu en avant que pour seul Ryo puisse l’entendre. « Ils ont promis de respecter ton anonymat. Aucun d’eux n’essayera de savoir qui tu es. Tu peux leur confiance, je te le garantis. »  

 

Ryo observa longuement son professeur. Il n’avait vu Vlad aussi sérieux qu’à deux ou trois reprises. Et puis il devait bien admettre que malgré tous ses défauts, Vlad était quelqu’un de bien, d’honnête et qui tenait toujours ses promesses. Si seulement il pouvait promettre de me laisser tranquille ! Mais là je demande la rédemption de toute l’Humanité je crois… Ca serait trop beau… Aussi acquiesça-t-il légèrement, déglutit-il tant bien que possible, et entra dans la pièce.  

 

Quelques heures plus tard Ryo se réfugia dans la kitchenette qui se trouvait à côté de la pièce principale de sa loge. Les amis de Vlad étaient tous très sympathique mais quelque peu étouffants. Il avait fait la connaissance du fameux Igor qui lui avait fait son masque, de Zack, un étudiant en art plastique qui voulait absolument peindre le portrait d’un « si bel homme », de Gregory, un autre danseur étoile qui allait donner une représentation dans quelques jours, de Kono, un ancien élève de Vlad qui était aujourd’hui professeur pour les futurs rats de l’opéra, et de Jessica. Jessica le mettait plus mal à l’aise que le reste du groupe combiné. Elle était journaliste.  

 

« Et alors ? On prend la fuite ? » demanda cette dernière en entrant à son tour dans la petite cuisine. « J’aurais cru qu’une panthère serait plus courageuse » taquina-t-elle en levant sa coupe de champagne et en l’invitant à partager la blague.  

 

« Ah, euh, non, bien sûr que non » répondit Ryo en attrapant une bouteille sur le comptoir. « Je venais me ravitailler » mentit-il en levant la bouteille. « Je vous sers ? »  

 

La jeune femme sourit et tendit son verre. « Je n’ai pas eu l’occasion de te le dire de vive voix, avec tout ses requins qui te tournaient autour, mais j’ai beaucoup, mais alors énormément aimé ton show de ce soir » continua-t-elle en lui faisant un clin d’œil. Sous son masque Ryo se sentit rougir. Il n’avait pas l’habitude de recevoir des compliments, et encore moins de les recevoir d’une belle femme. « Mais une chose m’intrigue. Comment se fait-il que tu sois relégué au second rôle ? Pourquoi ne t’a-t-on pas donné un show rien que pour toi ? Tu remplirais la salle en moins de deux ! »  

 

« C’est que… » hésita Ryo. « Eh bien en fait je ne fais que débuter dans le show biz. Tout ce que je peux dire c’est que ce n’est pas mon métier » avoua-t-il d’une petite voix. Ryo ne savait pas pourquoi mais au moment où la femme était entrée dans la cuisine, son instinct lui avait soufflé de lui faire confiance, qu’elle allait lui être très utile. Et comme il avait pour habitude d’écouter son instinct, il avait osé faire ce petit aveu. « Je t’en serais reconnaissant si tu gardais ça pour toi » termina-t-il. « J’ai déjà assez honte de m’être mis dans cette situation ».  

 

« Honte ? Honte ?!! Mais quelle honte Bagheera ?! On dirait que tu es né sur la scène tellement elle te va bien ! C’est bien que Vlad nous a dit que c’était ta première performance sinon je ne l’aurais jamais pensé ! Bagheera, tu es une vedette de la scène ! Bien plus que cette « Zaza » ! » s’emporta Jessica en tapant du doigt sur le torse de Ryo pour accentuer ses propos. « Ecoute moi bien Bagheera ! Ta place n’est pas au second rang ! Bat-toi bon sang ! Je connais pas ton vrai visage, mais ce que je peux voir du reste m’indique que tu es Apollon réincarné ! Sais-tu combien de femmes se rueraient dans ce club pour te voir sur scène ? Eh bien je vais te le dire ! Tu pourrais donner trois représentations par soir qu’il y en aurait encore toujours à la porte à attendre de pouvoir entrer dans ce club ! Et je sais de quoi je parle. Je suis journaliste chez Women Today, le plus grand magasine féminin du Japon, et crois-moi quand je dis qu’il y a autant de femmes qui se débauchent dans les clubs de chippendales que d’hommes dans les cabarets. Je ne sais pas quel est le pétrin qui t’a amené à monter sur scène, mais remercie ta bonne étoile ! Tu peux faire fortune ! Un an, deux maxi, et tu pourras te frotter aux stars d’Hollywood ! Tu te rends compte ?! Hollywood ! La crème de la crème ! » continua-t-elle avec véhémence, ses yeux reflétant sa conviction.  

 

Mais Ryo n’écoutait plus que d’une oreille. Un mot de tout ce qu’elle venait de lui dire résonnait dans sa tête. « Fortune ». S’il pouvait être millionnaire en un an ou deux, il devrait être capable de rembourser Sung en à peine quelques mois si pas quelques semaines. Fini sa double vie de Bagheera ! Fini les mensonges vis-à-vis de Kaori ! Il pourrait reprendre sa vie de nettoyeur et se la couler douce et pépère tous les jours au lieu de devoir répéter à mort jusqu’à ce qu’il s’écroule. Il allait enfin pouvoir courir derrières les femmes sans plus aucun soucis ! Oui, voilà la solution !  

 

« - Hmm, intéressant tout ça » répondit-il en plongeant son regard charmant et hypnotique dans celui de la jeune femme. « Et comment me conseillerais-tu de m’y prendre ? » ronronna-t-il en se rapprochant d’elle.  

 

 


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