Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prosa

 

Autori: Lifetree , Tamia62

Beta-reader(s): Mopsime, Tamia62, Lifetree

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 22 capitoli

Pubblicato: 13-10-06

Ultimo aggiornamento: 16-03-07

 

Commenti: 279 reviews

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RomanceHumour

 

Riassunto: Un nouveau contrat pour le moins surprenant amène Ryô au Baiser du Dragon, le club de striptease le plus en vogue de la ville...

 

Disclaimer: Les personnages de "Séduis-moi" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo. Les quelques chansons qui apparaitront appartiennent également à leurs auteurs

 

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   Fanfiction :: Séduis-moi

 

Capitolo 8 :: He's too sexy and the other is not...

Pubblicato: 01-12-06 - Ultimo aggiornamento: 01-12-06

Commenti: Bon et bien voilà le chapitre que vous attendiez tous : à savoir un Ryô tout seul sur scène ! Alors, je dois bien avouer que ce chapitre n'est pas entièrement de mon cru. En effet, j'ai eu beaucoup de mal avec la scène de danse c'est donc life qui en est pratiquement l'auteur. Il n'y a pas grand chose de mes écrits qui a subsisté ! C'est en cela qu'il est génial d'avoir un co-auteur ! Quand on sèche, l'autre sait prendre le relais ! Donc, régalez-vous, n'hésitez pas à écouter la chanson que nous avons choisi pour ce chapitre tout en imaginant notre cher étalon à l'oeuvre ! A noter qu'il s'y passe aussi autre chose de plus comique... A vendredi prochain ! Et encore merci de nous lire et de nous laisser vos impressions !

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22


 

Auteur: tamia  

 

Kaori se tenait petite dans son fauteuil rouge et luxueux. Elle faisait tout ce qu’elle pouvait pour passer inaperçue. Elle se félicitait de la place qu’elles avaient obtenue : sur le côté, dans l’ombre, bien à l’abris des regards indiscrets. Pourtant, elle se sentait très mal à l’aise. Et surtout, elle n’en revenait pas de l’ambiance qu’il y avait ici. La clientèle masculine se mêlait à la clientèle féminine étant donné que les spectacles pour hommes et femmes s’alternaient. La salle était plongée dans une semi-pénombre agréable illuminée par-ci par-là par quelques spots de couleur bien dosée ainsi que de petites lampes posées sur les tables. Seule la scène était totalement éclairée et décorée avec soin et savoir faire. Ce soir, il lui semblait que c’était un show spécial VIP ou quelque chose comme ça ! Il n’y avait que des hommes en costume trois pièces et des femmes en robe haute couture. Elle ne pouvait pas nier que ce club était vraiment très classe. Par contre, tout ce luxe contrastait violemment avec les clients et clientes qui étaient complètement déchaînés et agissaient de façon tout à fait exubérante. Même ses amies, même Eriko qui d’ordinaire se tenait tellement tranquille, semblaient être branchées sur du 100 000 volts ! Kaori se massa les tempes en soupirant. Mais bon sang, qu’est-ce qu’elle faisait là ? Pourquoi avait-elle accepté de les suivre ? Ce style d’endroit n’était vraiment pas fait pour elle ! Et elle ne se sentait vraiment pas le cœur à cela ! Comment avait-elle pu se laisser embarquer dans cette galère ?… Pourquoi avoir accepté ? Et son esprit s’envola pour se repasser les évènements de la veille au soir…  

 

 

Flash back  

 

Ca faisait des heures qu’elle tournait en rond dans l’appartement. Elle était seule comme toujours depuis quelques mois. Ryô n’était pas là. Et pour cause : désormais, elle savait parfaitement où il se trouvait. Elle se sentait tellement mal rien que d’y penser, rien que d’imaginer ce qui pouvait bien se passer là-bas, dans cette maison et avec… LUI… Elle sentit un frisson lui traverser le corps. Il fallait qu’elle sorte d’ici sinon elle allait devenir dingue. Elle DEVAIT se changer les idées, et vite ! Elle enfila sa veste et prit la direction du Cat’s…  

 

Elle poussa la porte du café. Dès qu’elle vit le visage accueillant et souriant de son amie, une folle envie de fondre en larmes lui tenailla l’estomac. Mais elle ne pouvait pas. Si elle faisait cela, Miki lui poserait des tas de questions et elle finirait par craquer et tout lui avouer mais elle ne pouvait pas. C’était bien trop humiliant et surtout, si le milieu venait à apprendre que Ryô, donc City Hunter, était gay, elle n’osait songer à ce qui risquait de se produire. Et elle ne voulait pas qu’il lui arrive malheur. Malgré tout ce qui s’était passé ces derniers mois, elle l’aimait, de tout son cœur, de toute son âme. Elle l’aimait au point de rêver de lui tous les soirs et de se faire des films pendant la journée quand elle avait l’esprit qui vagabondait. Elle savait que c’était peine perdue et elle se réprimandait sévèrement, mais en vain. Son subconscient n’arrêtait pas de la tourmenter. Elle ne pouvait rien y faire semblait-il. Rien, sauf s’assurer que la vie que Ryo menait à présent resterait secrète. Et si le prix à payer était de tout garder pour elle, de se taire, de parfois mentir, et de porter cet effroyable poids sur ses épaules, bien frêles depuis plusieurs semaines, elle tiendrait bon. Mais c’était si dur…  

 

Miki lui lança un merveilleux sourire, cachant ainsi les quelques remords que leur plan suscitait en elle. Mais dès qu’elle aperçut le regard brillant de larmes contenues son sang ne fit qu’un tour. Elle en avait plus qu’assez de voir Kaori dans cet état ! C’était trop ! Au diable Ryô Saeba ! Kazue avait raison ! Il était plus que temps de lui ouvrir les portes du monde et de la forcer à chercher ailleurs ce que son idiot de partenaire n’était pas capable de lui offrir ! Aussi, se lança t-elle.  

« _Bonsoir ma chérie. Assieds-toi. Tu en as bien là une triste mine ! Qu’est-ce que cet imbécile à encore fait pour te mettre dans un état pareil, hein, s’énerva t-elle.  

_Miki, s’il te plait, je n’ai pas envie d’en parler, implora Kaori.  

_Et bien ça tombe mal parce que moi, j’ai envie d’en parler ! Kaori, tu crois peut-être que je ne me suis rendue compte de rien ? Je ne suis pas aveugle ! Les autres non plus d’ailleurs ! Ca fait des mois que tu es triste, maussade ! Et depuis quelques temps, c’est encore pire ! Tu ne souris plus, tu ne ris plus ! Et cette lueur dans tes yeux ne te quitte plus ! Regarde-toi, tu es l’ombre de toi-même ! Combien de temps vas-tu encore accepter tout ce qu’il te fait subir ? Ecoute, je ne veux pas savoir ce qu’il a encore fait pour te mettre dans un tel état de tristesse parce que, franchement, j’en ai plus qu’assez !  

_Miki, tu ne sais pas de quoi tu parles, répondit-elle d’une toute petite voix.  

_Ce que tu crois ! »  

Kaori tressaillit et paniqua. Miki était au courant ? Comment ? Quand ? Qui ? Et qu’est ce qu’elle savait ? Tout ? Pourquoi ne lui avait-elle rien dit ?  

Miki remarqua que son amie était mal à l’aise, mais elle savait qu’il fallait qu’elle persiste, aussi inspira-t-elle pour se calmer et elle enchaîna.  

« _Kaori, tu es ma meilleure amie. Lorsque je suis arrivée et que je luttais seule pour avoir Falcon, tu m’as tout de suite aidée et tu m’as donnée ton amitié. J’ai trouvé en toi une précieuse alliée et depuis, rien n’a changé. J’ai voulu te renvoyer l’ascenseur et j’ai fait tout ce qui était en mon pouvoir pour te soutenir et t’empêcher de baisser les bras en ce qui concernait Ryô parce que j’étais persuadée qu’il finirait par avouer ses sentiments. Et aussi sans doute, quelque part, je souhaitais que tu persistes autant que moi. Mais, après toutes ces années, je crois que j’ai commis une grande erreur. Ryô n’est pas Falcon. Il aurait mieux valu que je t’aide à le laisser tomber et à te trouver un petit ami digne de ce nom et qui aurait su prendre soin de toi ! »  

Kaori ouvrit de grands yeux de stupéfaction quand elle entendit ces paroles. Mentalement elle soupira de soulagement. Non, Miki n’était pas au courant pour Ryô. Mais où voulait-elle en venir au juste ?  

« _Qu’est-ce que tu veux dire ?  

_Que Ryô ne changera jamais et qu’il ne te mérite pas ! Je crois qu’il est sérieusement temps que tu passes à autre chose ma chérie. Oublie-le ! Ouvre-toi et regarde autour de toi ! Il y a des tas d’hommes sur cette planète qui valent la peine qu’on s’y arrête ! Il y a forcément un homme qui t’attends quelque part et qui te cherche désespérément !  

_Miki, ce n’est pas aussi simple. Et puisque nous en sommes aux confidences, sache que j’ai très bien compris que je n’avais plus rien à espérer, dit-elle dans un souffle. »  

S’entendre prononcer ces mots lui fit tellement mal car, par ces paroles, elle admettait que c’était fini. Peut-être que maintenant elle cesserait de rêver de lui ? Elle venait non seulement de se l’avouer, mais aussi de l’avouer à Miki. Elle se sentait anéantie et vide. Ce n’était pas facile de voir s’envoler un espoir vieux de dix ans. Elle ne réalisa qu’elle pleurait que lorsque les larmes s’écrasèrent sur le comptoir. Aussitôt, Miki fit le tour du bar et la prit dans ses bras.  

« _Ca fait tellement mal Miki. Je me suis accrochée à un fol espoir pour finalement découvrir que c’était vain. Mais je n’arrive pas à me faire une raison. Je devrais, surtout après avoir vu ce que j’ai vu, lâcha t-elle malgré elle, mais je n’y parviens pas. Comment ? Miki, comment faire pour détruire ce sentiment qui étreint mon cœur depuis des années ? Comment tuer l’amour que j’ai pour lui ? Je ne sais pas comment faire… Je me sens si seule, si perdue. Oh Miki… »  

Les pleurs redoublèrent tandis que Kaori se rabrouait mentalement de sa faiblesse, d’avoir quand même craquée… Miki quant à elle se demanda alors ce qu’elle avait bien pu voir. Un affreux doute la prit. Elle l’avait probablement surpris avec une autre femme dans une position plus que compromettante ! Elle ne voyait que cela qui ait pu la mettre dans un tel état. Et elle se doutait bien aussi que Ryô n’avait nullement montré de remords, s’il n’avait pas carrément ordonné à Kaori de se mêler de ses propres affaires. Malgré sa curiosité, elle ne posa pas de question sachant que ça lui ferait trop mal d’y répondre. Et ça fit également mal à Miki car elle réalisa, elle aussi, que son espoir d’un jour les réconcilier était inutile…  

« _Chut, allons, je suis là, ça va aller, la consola t-elle en lui caressant le dos.  

_Non, ça ne pourra jamais plus aller. Aucun homme ne pourra jamais le remplacer, je le sais. Honnêtement, y a t-il un autre homme sur terre qui aurait pu te faire oublier Falcon ? »  

Miki inspira mais décida d’être honnête comme le lui demandait son amie.  

« _Non, personne n’aurait pu le remplacer. Mais si j’avais échoué dans ma tentative, j’aurais tenté de refaire ma vie ailleurs, pas immédiatement je l’avoue, mais avec le temps et avec un autre même si je savais parfaitement qu’une part de moi aimerait toujours Falcon. Et ça doit être pareil pour toi. Même si tu aimeras toute ta vie Ryô, tu ne dois plus la gâcher. Tu es encore jeune, tu as encore du temps pour ranger au fond de toi cet amour et trouver quelqu’un qui saura te faire oublier, au moins en partie, tes sentiments pour lui. »  

Elle s’écarta d’elle et s’empara de la perche qu’elle venait de créer.  

« _Kaori, laisse-moi te faire une suggestion. Commence par regarder les hommes qui passent près de toi. Pose-toi une simple question : si je n’aimais pas Ryô, est-ce que ce gars me plairait ? Susciterait-il mon intérêt ? Avance pas après pas. Et quand tu finiras par ressentir de l’attirance pour un autre que lui, alors là, tu sauras que tu as gagné ton combat. Et je vais t’y aider ! D’ailleurs, nous commençons dès demain soir ! J’ai entendu parler d’une boîte de strip-tease où se produit un vrai Dieu ! Allons prendre du bon temps ! Et comme ça, tu verras si ce gars te fait de l’effet ! Si ce n’est pas le cas, là, nous aurons un sérieux problème, fit-elle en riant. Et si nous demandions à Kazue et Eriko de venir avec nous ? Oui, oui, fit-elle enthousiaste, on va faire cela ! »  

Et sans crier gare, elle se jeta sur le téléphone pour appeler leurs amies  

« _Mais, attends, répondit Kaori, je ne veux pas aller dans une boîte de strip-tease ! Je ne m’appelle pas Ryô pour aller m’extasier devant un homme à poil ! (Ndt : Ryô ne s’extasie que devant des FEMMES à poil mdr NDL : remarque, maintenant qu’elle le croit gay, tout est possible…)  

_Ne discute pas ! Je ne te laisse pas le choix ! A partir d’aujourd’hui, c’est plan drague pour toi ! Et adieu Ryô Saeba ! »  

 

Les yeux de Kaori papillonnèrent tandis qu’une libellule passait devant elle. Avoir laissé sortir toute sa peine et trouver le réconfort après de son amie lui avait fait un bien fou mais, maintenant, elle déchantait. Le plan de Miki ne la tentait pas. Elle ne se sentait pas prête. Pourtant, lasse de son chagrin, elle se tut donnant ainsi à la mercenaire son accord tacite…  

 

Fin du flash back  

 

 

Et voilà comment elle s’était retrouvée dans cette épopée ! Mais qu’est-ce qui lui avait prise ce jour là d’aller voir Miki ? Elle aurait mieux fait de rester chez elle, au moins elle n’aurait pas été mêlée à cette aventure plus qu’humiliante d’un défilé de chair humaine ! Les shows s’étaient succédés et maintenant, les femmes hurlaient au loup car le prochain tour était celui de Bagheera, la fameuse Panthère Noire !  

« Quel nom ridicule ! Encore un qui se prend pour le roi de la jungle, pensa t-elle amèrement. Et il a probablement le comportement et l’intelligence qui vont avec. Tout dans le corps et rien dans la tête. »  

 

C’est alors que toutes les lumières du club s’éteignirent. Ce changement soudain d’ambiance non annoncé eut un effet radical sur la meute surexcitée ! Un silence lourd d’anticipation remplaça instantanément les cris. Tout le monde restait en haleine et trépidait d’impatience. Et, dans l’obscurité, une voix s’éleva.  

« _Mesdames, et oui Messieurs, les prochaines minutes ne seront consacrées à qu’à nos charmantes dames et demoiselles ici présentes ! J’ai le plaisir de vous présenter, en exclusivité, car vous ne le trouverez qu’au Baiser du Dragon et nulle part ailleurs. Faites donc un accueil triomphal à celui qui bercera vos rêves cette nuit. Voici, pour le plaisir de vos yeux, l’unique et l’inoubliable Bagheera ! »  

 

Des sifflets retentirent parmi les clientes tandis qu’une musique s’élevait crescendo. Des projecteurs s’allumèrent et tel les lumières d’Hollywood se mirent à tournoyer un peu partout sur la scène avant de s’immobiliser. Tout au fond de celle-ci se tenaient des jeunes femmes vêtues de sous-vêtements sexy et très suggestifs : porte jarretelles, guêpières et autres dessous plus qu’attrayants ainsi que d’un chapeau haut de forme blanc. Au son de la musique, les demoiselles s’avancèrent une à une, roulant des hanches et des épaules pour bien faire ressortir leurs attributs, avant d’arriver au devant de la scène où elles prirent des poses identiques à celles des mannequins défilant pour Christian Dior. Les hommes exprimèrent leur joie car, finalement, ils en avaient aussi pour leurs yeux ! Les jeunes femmes firent quelques tours sur elles-mêmes, l’une lançant un baiser à un homme au passage, l’autre faisant un clin d’œil coquin par-dessus son épaule, une autre encore caressant de façon très suggestive son torse et son ventre. Quelques instants plus tard, après avoir « salué » le public, elles se regroupèrent au fond de la scène et prirent des poses séductrices au même moment que la musique s’arrêtait et que la lumière s’éteignait brusquement. Des sifflements et des applaudissements retentirent dans la salle, demandant encore plus de spectacle ainsi que la venue de la star de la soirée. Quelques notes de musique très connue, annonçant le début du show, s’élevèrent dans la salle pour être remplacées par des paroles sensuelles.  

 

(NDT : nous vous conseillons d'écouter la chanson tout en lisant : I'm too sexy de Right Said Fred)  

 

I'm too sexy for my love, too sexy for my love  

Love's going to leave me  

 

Une lumière kaléidoscopique envahit Le Baiser éclairant aléatoirement la scène avant que les faisceaux se rencontrent au fond de la scène où se tenait à présent, entre les femmes presque dénudées, Bagheera, la célèbre Panthère Noire. Il était habillé d’un jeans saillant, d’une chemise haute couture légèrement ouverte au col pour laisser entrevoir une poitrine musclée et d’un chapeau d’un blanc éclatant qui lui recouvrait la moitié du visage, cachant ainsi ses traits de Panthère. Tandis qu’une main tenait négligemment une veste écrue par-dessus son épaule, l’autre était enfouie dans la poche de son jeans. Les jeunes femmes étaient collées contre lui, l’une pendant à son cou, des deux autres à ses bras tandis que les deux dernières étaient assises à ses pieds, toutes le regardant comme s’il n’y avait que lui sur Terre.  

 

A leur table, les filles restèrent bouches bées… Même dans leurs rêves les plus fous elles n’avaient jamais imaginé voir un homme comme lui ! Quel charisme ! Quelle présence ! Et il n’avait encore rien fait ! Kaori ressentit comme un frisson lui traverser l’échine de part en part. Sans même en avoir conscience, elle en oublia tous ses préjugés et lâcha un petit soupir d’étonnement. Il n’avait pas encore bougé et pourtant elle se sentait attirée par lui comme les abeilles par le miel. Tout comme l’attraction terrestre, elle ne pouvait y échapper. Malgré son visage entièrement caché par ce masque d’une pure beauté, quelque chose se brisa en elle. Son souffle s’accéléra, ses mains se crispèrent sur les bras du fauteuil et son cœur s’emballa pour battre la chamade. Un coup d’œil de côté lui montra que ses amies se trouvaient dans le même état qu’elle… Ou presque…  

 

A peine deux secondes s’étaient écoulées depuis le début de la chanson. Soudain Bagheera se lança dans sa prestation. Il amorça un pas et tout en se déhanchant, suivit par les femmes qui jouaient les gardes du corps, et atteignit le devant de la scène aménagée pour l’occasion comme une passerelle de défilé de mode.  

 

I'm too sexy for my shirt, too sexy for my shirt  

So sexy it hurts  

And I'm too sexy for Milan, too sexy for Milan  

New York and Japan  

And I'm too sexy for your party, too sexy for your party  

No way I'm disco dancing  

 

Jetant d’un large geste sa veste derrière lui, Bagheera entraîna une fille avec lui et tout en la faisant tournoyer, elle posa les mains sur ses épaules. La prestation suivait en fait les paroles de la chanson et la chemise était effectivement bien de trop sur le corps de cet apollon. Tout en dansant, la fille faisait glisser ses mains le long du torse de Bagheera, tantôt essayant de les faire disparaître sous la chemise, puis essayant de défaire les boutons. Mais la Panthère ne lui en laissa pas le temps. D’un pas chassé-croisé il tournoya en arrière et quand il fit à nouveau face au public le devant de la chemise était ouverte (ndl : merci à l’inventeur des boutons pressions LOL) Lentement et sensuellement, il la fit descendre de ses épaules carrées. D’abord dénudant une épaule, il fit un demi-tour tout en dénudant l’autre épaule, exposant à la foule excitée son dos superbement musclé. La chemise drapée contre ses hanches, le torse penché en avant, il fit descendre celle-ci le long de ses bras de quelques coups de bassin. Ne tenant plus que par un poignet à l’apollon, Bagheera se retourna à nouveau en faisant virevolter la chemise au dessus de sa tête deux ou trois fois avant de la lâcher pour qu’elle termine sa course dans le public. Ce fut à laquelle serait la plus rapide pour s’emparer de cette chemise…  

 

I'm a model, you know what I mean  

And I do my little turn on the catwalk  

Yeah, on the catwalk, on the catwalk, yeah  

I do my little turn on the catwalk  

 

Sans attendre pour voir qui avait été l’heureuse gagnante, Bagheera fit un salto arrière, se retournant à moitié en plein vol, pour faire quelques pas en direction du fond de la scène, se déhanchant tel un mannequin comme le suggérait le refrain, avant de faire volte-face et de revenir vers le devant de la scène pour la suite du spectacle.  

 

Dans la salle, la température avait dépassé tous les records jamais notés dans le Guinness. C’était pire qu’un sauna ! Mais personne n’y faisait attention, tous les regards étaient rivés sur la scène et le dieu qui y dansait. Chaque mouvement de ce dernier était accueilli par des cris hystériques et des hurlements que le monde n’avait plus entendus depuis le dernier concert des Beattles. Maintenant qu’il était torse nu, les filles pouvaient admirer la parfaite plastique de ce corps viril à souhait. Elles ignoraient comment mais chaque muscle était parfaitement visible, malgré la distance qui les séparait de Bagheera, et il s’agissait de muscles qui feraient pâlir de jalousie Rambo ! Et contrairement à ce dernier, il n’y avait pas la moindre petite cicatrice, pas la moindre petite entaille pour venir défigurer le torse de cet envoyé du paradis (NDL : merci aux peintures de camouflage et les peaux synthétiques hein Ryo LOL ). Dieu que cet homme était superbe. Dans son fauteuil Kaori se sentait devenir toute chose. Elle avait chaud mais tout son corps frissonnait. Si elle suivait ses pulsions elle se mettrait debout et essayerait de se frayer un chemin jusqu’à la scène pour se jeter dans les bras de cet homme. Elle se sentait attirée comme par un aimant. Mais, étrangement, cette attirance lui fit peur. Elle avait l’impression de connaître ce corps, d’un connaître chaque courbe, chaque crevasse et chaque plis bien qu’elle ne connaissait absolument pas le propriétaire. C’était comme si elle avait un déjà-vu. Cependant elle n’eut pas l’occasion d’analyser plus avant ce sentiment, la musique venait d’entamer le couplet suivant de la chanson.  

 

I'm too sexy for my car, too sexy for my car  

Too sexy by far  

And I'm too sexy for my hat  

Too sexy for my hat, what d'you think about that  

 

Une autre fille en porte jarretelle s’approcha et se colla contre lui. Elle fit glisser ses mains sur son cou avant d’essayer de lui subtiliser son chapeau, mais agile comme le félin dont il portait le nom, il lança le chapeau en l’air et, profitant de la surprise de la jeune femme, glissa sa tête au travers de l’espace de ses bras pour revenir debout un pas plus loin. Au même instant qu’il se relevait, son chapeau retomba pile sur sa tête, un peu de travers, lui donnant un petit air de canaille. Il se calla sur ses jambes et posa une main sur le dit chapeau, l’ôta, le remit pour finalement le faire rouler le long de son bras et le rattraper de la main. Deux des danseuses prirent position derrière lui, et quand il fit encore une fois rouler son chapeau le long de ses bras et de sa nuque, elles l’imitèrent mais en décalé, donnant l’impression aux gens de voir Kali, la divinité indienne aux six bras. Cette fois cependant, au lieu d’attraper le chapeau de la main, un petit coup de poignet l’envoya voler à travers la salle où il atterrit, comme par miracle, sur la table des quatre amies, juste devant Kaori. Machinalement, elle s’en saisit et le tourna entre ses doigts. Une délicieuse senteur boisée monta à ses narines actionnant un mécanisme qui ne se déclenchait d’ordinaire qu’en présence de Ryô : le désir…  

 

I'm a model, you know what I mean  

And I do my little turn on the catwalk  

Yeah, on the catwalk, on the catwalk, yeah  

I shake my little tush on the catwalk  

 

I'm too sexy for my,  

too sexy for my,  

too sexy for my  

 

'Cause I'm a model, you know what I mean  

And I do my little turn on the catwalk  

Yeah, on the catwalk, yeah, on the catwalk, yeah  

I shake my little tush on the catwalk  

 

Les couplets qui suivirent furent consacrés au spectacle proprement parlé. Bagheera dansait tour à tour avec ses compagnes mais dans une sensualité très exacerbée. Il se collait contre elles, s’enroulant tel un chat autour de leurs pieds, les caressant de ses mains, de ses joues, de son corps tout entier. Tout était fait pour suggérer les prémices d’une fusion des corps mettant ainsi à feu et à sang la salle. Le désir était palpable. Femmes et hommes se déchaînaient en imaginant partager une folle nuit d’amour soit avec une de ces filles soit avec Bagheera. Qui pouvait résister à la tentation que suscitaient des corps pareils ? Et il était sûr et certain que des bêtes de scènes comme eux ne devaient pas seulement l’être sur scène ! A cet instant là plus d’un homme et plus d’une femme étaient prêt à vendre leurs âmes pour une nuit pareille. (NDL : moi aussiiiiiii T_T ) Sur scène les mains de Bagheera se promenaient tantôt sur les corps de ses compagnes, explorant chaque courbe dans le moindre détail, tantôt sur son propre corps où il traçait chaque muscle de son torse du doigt avant de descendre et de caresser son bassin et son intimité caché par son jeans. Ses mouvements étaient tellement souples que par moment on aurait pu croire qu’il n’avait plus de squelette. Son corps tout entier pleurait la sensualité. Les filles n’en revenaient pas, elles étaient hypnotisées. Il dansait comme un dieu. Ses fesses, ses épaules, ses bras… Son corps tout entier lui servait de cavalier… Se retournant vers son public il s’étala de toute sa longueur sur le devant de la scène, invitant les mains de ses demoiselles à parcourir son corps du bout des doigts. D’un mouvement souple et élégant il se releva avec la grâce d’un félin et il entama une série de pas de danse plus sophistiqués qui l’obligea à utiliser tout son corps. On aurait dit un gymnaste. Les cris résonnèrent à nouveau dans la salle…  

 

I'm too sexy for my cat, too sexy for my cat  

Poor pussy, poor pussy cat  

I'm too sexy for my love, too sexy for my love  

Love's going to leave me  

 

Kaori était comme subjuguée. C’était comme si elle n’était plus maître de ses émotions. Comment était-ce possible de ressentir autant de choses pour un parfait inconnu dont elle ne voyait même pas le visage ? Mais même sans cela, l’attirance était telle que ça l’effrayait. Elle avait les yeux rivés sur son torse nu tandis que ses doigts frôlaient incessamment le chapeau qui se trouvait sur ses cuisses. Il ne lui restait plus que son jeans qui moulait si bien ses fesses rebondies et fermes. Elle le voyait danser, remuer son corps, bander ses muscles et jouer de ses mains comme si sa vie en dépendait. Il avait cela dans le sang et ça le rendait captivant. Il se positionna alors devant le public, au bord de la scène et se tourna offrant ainsi une vie imprenable sur son postérieur. Il plaqua alors sa main droite sur sa fesse droite et juste après, sa main gauche sur sa fesse gauche. Là, il tourna la tête vers la gauche, pour regarder son public par dessus son épaule tandis que son bassin tanguait d’un côté puis de l’autre. Son regard se fixa quelque part du côté de leur table et elle eut la sensation qu’il ne regardait qu’elle. Kaori ne lâcha plus, à partir de ce moment, ses yeux sans fond. Lentement, il plia les genoux afin de se pencher en avant faisant ainsi plonger vers l’arrière son derrière. Ses mains montaient et descendaient le long de ses fesses. L’hystérie gagna la foule qui se pressa vers l’avant, écrasant les malheureux devant eux. Cet homme était décidément trop sex dans ses mouvements qui ressemblaient plus à des caresses. Et il se retourna prestement pour faire face aux gens. Ses mains repassèrent devant et il caressa sensuellement ses cuisses, ses hanches et sa braguette. Puis, d’un mouvement plus vif que l’œil, il tira sur son jeans qui céda, dévoilant un boxer sexy et moulant à souhait qui ressemblait à s’y méprendre à son masque de panthère... Il fit virevolter son jeans d’une main tel un lasso, tout son corps accompagnant le mouvement, avant de lâcher le jeans qui comme la chemise et le chapeau, vola dans le public où une courte bataille se déroula. N’arrêtant pas le mouvement il continua de remuer la totalité de son corps, se servant de ses mains comme si c’était celles d’amantes, afin de bien faire prendre conscience à ses admiratrices des avantages de son corps. D’un dernier chassé-croisé il se présenta face au public, un pied légèrement en avant et de côté, le bras droit le long du corps et le gauche posé sur sa hanche comme un mannequin posant pour la dernière photo.  

 

And I'm too sexy for this song  

 

Les jeunes femmes entourèrent une dernière fois Bagheera, un spot blanc les éclaira et la musique se tut brusquement. Des sifflets admiratifs, de joie et d’excitation retentirent mêlés à des applaudissements qui firent trembler les cadres aux murs. A leur table les filles étaient dans un état second. Même Kaori s’était finalement laissée emporter par le spectacle et tenait toujours dans ses mains le chapeau du danseur. Son souffle était toujours court et saccadé bien qu’il reprenait lentement la normale maintenant que le spectacle était fini. Durant quelques minutes elle s’était oubliée et avait agi comme des dizaines d’autres femmes. Durant ces quelques minutes, elle avait totalement oublié Ryô et sa douloureuse découverte.  

 

 

Mais, soudain, ce déchaînement fut interrompu par un cri de dégoût semblant émaner du devant de la scène. Tout le monde dirigea son regard vers cette source de protestation. Bagheera baissa le regard et, à travers la découpe parfaite de son masque de panthère, reconnut l’instigateur de ce dérangement intempestif ! « Non mais c’est pas vrai !! Qu’est-ce qu’il fait là, paniqua Ryô. Est-ce qu’il aurait su que c’était moi Bagheera ? Non ? C’est impossible ! Personne ne le sait ! Mais, s’il me reconnaît ? Qu’est-ce qui va se passer ? Je le connais, il se fera un plaisir, juste pour m’humilier, de le hurler sur tous les toits ! Merde ! Et s’il le dit à Kaori ?… Non, non… Il ne faut pas… » Un frisson parcourut le corps de Ryo.  

 

« _Bouuuh, cafouilla une voix rocailleuse ! Et ça se prétend stri… string teaser ! Mais c’est du n’impor… porte quoi ! Lais… laisse la place à un homme, un vrai ! Et zais t’montrer, moi, c’qu’il faut faire !! »  

 

Une mini libellule tomba sur la tête de Bagheera. Rien qu’au son de sa voix, il comprit que l’homme était ivre mort… Sa panique retomba aussi vite qu’elle était venue. Dans son état, il ne se rendrait compte de rien et serait incapable de retrouver un éléphant dans un couloir. Ryô vit alors deux mains s’accrocher sur le rebord de la scène et leur propriétaire tenta de grimper sur la passerelle. Vu l’état dans lequel l’homme se trouvait c’était loin d’être de manière élégante ! Si ce n’était pas son pied qui refusait de rester sur la scène, c’était sa main ou son genou. Finalement, après quelques secondes d’efforts et une dizaine de tentatives, il parvint à son but mais s’étala à plat ventre aux pieds de la Panthère Noire. L’homme, toujours sur le ventre, se leva sans grâce en titubant et en manquant de s’étaler à nouveau quand il se fit un croche-pied à lui même. Une fois debout, le contraste entre son costume impeccable et son attitude fut frappante ! De suite, Ryo remarqua ses yeux luisants et la rougeur de ses joues. Un sourire se dessina sur les lèvres de Bagheera. Ce type, tiré à quatre épingles, était à deux doigts de tomber dans un coma éthylique ! Du coin de l’œil, Bagheera vit les gardes de la sécurité sortir des coulisses afin de le virer mais un geste de la main de la star suffit à stopper leur progression. Il porta à nouveau son attention sur le gêneur. Son costume écru, veste croisée, coupe sur mesure mettait en valeur ses larges épaules et aurait dû ajouter une pointe de charme à ce blond aux yeux bleus. Mais, malheureusement, son ivresse gâchait tout ! Titubant, il se planta devant Bagheera.  

« _Pou… pousse-toi d’là ! Laisse fai… faire le pro… pro… profezzionnel ! »  

Une folle envie d’éclater de rire prit Ryô au ventre ! Mais, finalement, il décida de le laisser faire. L’idée de tourner en ridicule son vieil ami le réjouissait au plus haut point. Il recula de quelques pas en entraînant les femmes avec lui puis, se détachant d’elles, fit une légère révérence et un geste de la main pour l’inviter à prendre place :  

« _Please, be my guest. DJ ! Music! »  

Entendant clairement la voix de Bagheera et son accent californien, toute la salle, y compris Mick et les filles, pensa qu’il était américain. (NDL : je ne savais pas que les spectacles de stripteaseurs t’intéressaient Mick… Va-tu suivre les pas de Ryo ? Ou as-tu une autre raison d’être là, hmm ?)  

 

Obéissant, le DJ relança la musique. La chanson était déjà au milieu du premier couplet quand Mick se mit finalement à bouger à son rythme. Mais voilà, son manque d’équilibre lui rendait la tâche plus que difficile ! Il titubait et les mouvements de ses épaules et de ses hanches ne ressemblaient à rien ! Il ressemblait à un pantin dont la moitié des fils ne marchaient plus. Les sifflements commencèrent à fuser dans la salle. Quelques minutes auparavant, Bagheera avait offert un vrai spectacle avec des mouvements tantôt lents, tantôt rapides, tantôt caressants et sensuels. Mais ce blondinet, lui, c’était autre chose ! La clientèle assistait plutôt à la danse de Crag, le robot du Capitaine Flam ou de Nono, le petit robot cadeau d’Ulysse pour Telemac son fils !! Mais le plus drôle, c’est que la pauvre Mick, tellement concentré dans sa prestation, ne s’apercevait pas du tout qu’il se tapait la honte !!  

 

Et puis, à travers les sifflements, des rires s’élevèrent. Et oui, Bagheera, du fond de la scène, s’amusait à imiter la danse de ce gêneur venu soit disant lui apprendre comment danser ! Les partenaires de scène de Bagheera étaient littéralement écroulées de rire ! Elles se tenaient le ventre tellement c’était hilarant ! Et l’imitation de la panthère ne faisait qu’accentuer le ridicule de l’homme. En plein milieu d’un refrain Mick commença à ôter ses vêtements. D’abord la veste, dont il arracha un bouton sans même s’en rendre compte, qui tomba non loin de lui. Dessous, un gilet apparu qu’il enleva également pour laisser voir une chemise haute couture et une cravate assortie. Il faillit s’étrangler en tirant sur sa cravate et se mit à tousser. Et derrière lui, Bagheera poursuivait son imitation jusque dans les moindres détails. La salle se déchaînait du spectacle ! Personne ne regretta d’être venu justement ce soir ! Les clients en avaient pour leur argent ! Des femmes sublimes, un strip-teaseur du tonnerre et maintenant un spectacle comique !!  

 

Finalement, après quelques secondes de bataille, la cravate tomba. Tout en remuant du derrière, il essaya de déboutonner sa chemise mais sans succès. Enervé, il attrapa les pans et tira le tissu par-dessus sa tête ébouriffant au passage ses cheveux. Quand sa tête réapparut, il ressemblait à un mohican ! Continuant comme si de rien n’était, il fit glisser la chemise le long de ses épaules mais trébucha vers la droite. Il ne s’étala pas par miracle. Et d’un mouvement sec, il voulut ôter la chemise. Mais voilà, ce strip-teaseur de pacotille avait oublié les boutons de ses manches ! La chemise resta donc coincée sur ses poignets ! Un nouvel éclat de rire fusa ! Avec bien du mal et l’aide de ses pieds, il parvint à se débarrasser de la chemise. Ryô n’en pouvait plus ! Il ne se souvenait pas de la dernière fois où il avait autant ri ! Mick était sans aucun doute venu pour défier et défendre sa condition de mâle dominant de Shinjuku mais il se tournait en ridicule ! La chanson était presque arrivée à sa fin et il avait encore la moitié de ses fringues à enlever. Soudainement, il envoya au loin ses chaussures. Et vint le moment crucial : faire descendre le pantalon le long de ses jambes. Il fit descendre sa braguette et commença à lentement faire glisser son pantalon qui tomba sur ses chevilles en rouleau grotesque. Et là, stupéfaction totale ! Sans la musique on aurait pu entendre une mouche voler dans la salle. C’était comme si le temps s’était arrêté dès que tous les yeux se posèrent sur le sous-vêtement de l’apprenti strip-teaseur. Soudain se fut la débandade ! Les rires envahirent le Baiser tandis que les femmes hurlaient à la honte ! Et oui, Mick arborait fièrement un caleçon blanc avec des coeurs et de grosses lèvres rouges et une inscription qui valait tous les commentaire du monde : « I love Mum » ! Et une voix venue de la scène même rompit quelque peu l’hilarité du moment. Et cette voix appartenait à une des partenaires de Bagheera.  

« _I love Mum !!!! Voilà bien ce qui peut tuer la virilité d’un homme !! »  

Mick, bien évidemment, entendit cette remarque plus que déplacée.  

« _Com… comment osez-vous pré… prétendre que je ne suis pas vi… firil ?!! Je suis un mo… modèle de fille…ri…lité ! Et ma… ma… ma… mère peut aussi en té…té…témoigner ! »  

Et pour appuyer ses dires, il attrapa le bas de son pantalon afin de le retirer. Mais voilà, son autre pied se prit dans l’autre jambe et il s’étala une fois de plus sur le ventre. Ceci eut bien sûr pour effet de tuer définitivement sa condition d’homme viril ! Excédé, il s’assit sur la scène pour enlever ce dernier vêtement sans beaucoup de grâce. Et lorsqu’il se releva, ce fut encore pire pour lui ! Il était à présent en caleçon dédié à sa « mômam » et en chaussettes. Mais là n’était pas le pire car, en plus des chaussettes, on pouvait observer de magnifiques... fixe-chaussettes !! Une abomination pour la vue... Ryô n’y tint plus! Alors voilà ce que la pauvre Kazue avait comme vision tous les soirs ? Un Mick en caleçon « viril » et en fixe-chaussettes à la Lord anglais ?... Et puis, un flash de lumière ébloui un instant le pauvre Mick qui, sous l’impact de cette lumière, se retrouva sur les fesses...  

 

De l’autre côté de la scène, quatre jeunes femmes étaient restées scotchées sur leur siège ! Trois d’entre elles, une fois la surprise passée, tentaient tant bien que mal de ne pas rire par solidarité pour la dernière qui, elle, ne riait pas du tout. Au contraire, une colère sourde et noire montait progressivement dans ses veines... Et ses amies la sentirent. Cela ne présageait rien de bon... Il fallait bien avouer que là, il avait vraiment dépassé les bornes... Comment avait-il osé faire une chose pareille ?... Et c’est à ce moment qu’elles virent un flash : il venait d’être pris en photo...  

 

Bagheera, reprenant peu à peu son calme, décida qu’il avait suffisamment fait souffrir son ami. Il s’approcha lentement et sensuellement de lui, s’agenouilla pour être à sa hauteur et, les yeux dans les yeux, lui dit:  

« _You see, I’m the only sexy one here ! You’re not ! Men, throw him out ! » (Tu vois, je suis le seul et unique à être sexy ici ! Et toi, tu ne l’es pas ! Jetez-le dehors !)  

Les hommes de la sécurité rassemblèrent ses affaires et, l’attrapant sous les aisselles, le tirèrent avec force. Mick hurlait au loup et insultait dans sa langue natale les videurs ainsi que Bagheera. Le prenant pour un américain, il lui lança quelques phrases bien cinglantes mais qui n’eurent pour effet que de faire rire la Panthère. Arrivés à la porte, ils le jetèrent sans ménagement avant de lui balancer ses fringues sur la tête. Il reçut, pour finir, une de ses chaussures sur son front. Il cria sa douleur. Les regards des passants se posèrent sur lui. Une jeune fille voyant cet homme à moitié nu hurla au pervers et à l’exhibitionniste ! Mick rassembla alors ses vêtements en quatrième vitesse, les mis sous son bras et se sauva en zigzagant de gauche à droite, clamant haut et fort l’injustice du monde.  

 

Dans la salle, le calme était plus ou moins revenu. Mais, en observant un peu mieux, certains purent voir une table de quatre femmes où trois d’entre elles tentaient d’empêcher la dernière, munie d’une énorme massue, de quitter la boîte...  

 

 


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