Capitolo 5 :: La veillée funèbre

Pubblicato: 25-01-08 - Ultimo aggiornamento: 25-01-08

Commenti: Pour vous qui m'avez lut et ou avez encore la force de me lire. Pour cristina ( désolé pour le retard), pour Stella pour son n'anniversaireeeeuhhhh !!! Pour ma Koregane, ma grifter, ma sainte, ma Tic et sa comparse Tac lol ! Je vous nemeeeuhhhh et vous kissouille ben fort !!!

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Voilà donc chose faite.  

Kaori Makimura avait été enterrée comme elle le désirait.  

Enfin plus ou moins, car son fils qui s’était occupé de tout, ignorait qu’en réalité le cercueil de la défunte était vide.  

Elle avait bien avant sa mort tout prévu.  

Son corps ne devait pas reposer dans un ‘pays d’adoption’ les Usa, mais dans sa ville natale à Tokyo.  

A l’heure actuelle tous ignorent cet état de fait et donnent une réception en l’honneur de la défunte.  

Chez elle, dans ce qui était encore sa maison il y a encore quelques jours, ses enfants, sa famille recevaient une cinquantaine de personnes proches venues dirent au revoir à cette femme d’exception.  

« Femme d’exception. » C’était là la phrase qui revenait souvent depuis deux heures.  

Sirka était l’hôtesse de maison et son époux Luis s’occupait avec attention de leurs filles espérant ainsi faciliter la tâche de sa femme.  

Tetsuya lui était au côté de sa jeune sœur et se désespérait de ne voir personne de sa connaissance.  

Tous ceux qui étaient présents, étaient des collègues, ou d’anciens collègues de sa mère qu’il n’avait jamais vus et dont en fait il ne connaissait même pas le nom ou l’existence.  

Sa mère était ainsi. Personne d’autre qu’elle n’avait une telle capacité à séparer sa vie privée et sa vie professionnelle.  

Toutefois, il espérait voir apparaître des réponses, c’est-ce qu’il désirait plus que tout, car malgré la confession de sa défunte mère, il pensait qu’encore bien plus de secrets et de mensonges sur sa vie à elle subsistaient.  

Et ça le mettait dans une rage folle.  

Alors qu’il ne faisait rien d'autre que se concentrer sur sa colère, il vit une personne, la personne qu’il attendait ardemment  

‘Elle, elle devait tout savoir, elle, elle lui dirait tout’ Pensa-t-il.  

« Bonjour chère tante. » Déclara Sirka d’un ton triste et monocorde tout en serrant dans ses bras celle qu’elle appelait sa tante.  

« Bonjour Sirka, bonjour Tetsuya, navrée de vous voir en de tels circonstances. »  

Testuya ne répondit rien et envoya à sa tante un regard mauvais, tante qui pensa à tort en connaître la raison.  

« Je sais, je sais, je n’ai aucune excuse pour ne pas être venue tout à l’heure à son enterrement.  

Mais comprenez-moi, elle ‘est’, était mon amie depuis 35 ans.  

Je ne me voyais pas lui dire au revoir comme ça.  

Je pense avoir besoin de temps.  

Ils avancèrent dans le salon afin d’accompagner leur tante auprès des autres invités, mais Tetsuya semblait au bord de la crise de nerf.  

« Si tu le dis… » Déclara ironiquement Tetsuya. Sa sœur lui envoya un coup de coude dans les côtes dont il se rappellerait. Elle n’aimait pas quand il se comportait ainsi.  

« Pardonne mon frère tante Eriko, c’est lui qui a découvert maman… » Elle étouffa le restant de sa phrase dans sa gorge, elle n’admettait pas la mort de sa mère, il était bien trop tôt.  

« Ne t’inquiète pas, je te comprends très bien. Mais dites-moi les enfants (Nda : elle à plus de 50 ans je vous rappelle ^^) à part ça comment allez-vous ?  

Je sais que c’est dur pour vous, néanmoins votre mère n’aurait pas voulu que vous soyez tristes. »  

La pauvre Eriko venait d’en dire trop et Tetsuya saisit l’occasion presque immédiatement.  

« Es-tu bien sûre de ça Eriko ? » Es-tu si donc sûre de l’avoir connue aussi bien ?!  

Eriko vit alors dans son regard quelque chose, un feu, ce même feu qui brûlait dans le regard de Ryô et elle comprit qu’il savait sûrement quelque chose. Elle prit donc les devants.  

« Sirka, j’ai l’impression que ton frère veut me parler, si tu allais donner ça à tes filles de ma part ? » Dit-elle tout en tendant un sac noir cartonné rempli à coup sur de dizaine de petits nounours, le genre qu’elle affectionnait tant.  

« Bon bah je vous laisse alors. » Décréta une Sirka perplexe.  

« Tetsuya… Que sais-tu ? »  

Tout de go, Eriko était aussi franche et coupante qu’une guillotine.  

« Allons dans le jardin, je te dirai alors comment j’ai que appris que ma mère a été un jour une nettoyeuse et mon père un tueur ! »  

Tout dans la franchise… Les choses s’annonçaient difficile entre eux deux.  

Elle attrapa le bras de son neveu et avec sa démarche hésitante, elle dirigea le fils de Kaori vers certaines réponses.  

Un jardin fleuri, une balançoire vieillie par le temps et un banc, Eriko choisit de se poser sur le banc pendant que Tetsuya fermait les portes vitrées de la maison afin que personne ne vienne les rejoindre ou les déranger dans le jardin.  

Alors qu’il était presque dos à Eriko, celle-ci commença son histoire.  

« Ton père n’était pas un tueur !!! »  

A croire que cette vérité démangeait sa bouche depuis quelques minutes.  

« Enfin il ne l’était plus depuis que ta mère avait fait son entrée dans sa vie. Alors ne parle plus de lui en ces termes !! »  

Quel ton impérieux employait cette femme de 50 ans.  

Si sûre d’elle, si inflexible : un vrai roc !  

Tetsuya se rasséréna. Ce n’était pas en l’agressant qu’il obtiendrait des réponses de sa part.  

« Explique-moi ma tante ! Dis m’en plus… S’il te plaît. »  

« Ah je ne sais pas si. Si ta mère ne t’en a pas dit plus peut-être dois-je respecter son silence. »  

« Elle ne m’a rien dit. Quand je l’ai trouvée, elle venait de terminer ce qu’elle décrit comme étant son testament. Elle expliquait juste que notre père est mort, qu’il était un nettoyeur, mais également ‘la mort’, et surtout qu’elle était sa partenaire.  

Eriko elle n’a pas eu le temps ou la volonté nécessaire pour finir cette foutue lettre.  

Je veux savoir ! C’est mon droit !!! »  

« Ah tu es bien comme ton père, toujours toi d’abord… »  

« Non c’est faux !!! » S’offusqua-t-il. « Je veux protéger Sirka et sa famille, c’est tout. »  

« Hum tu ne lui as rien dit n’est-ce pas ?! Tu n’as pas parlé à ta sœur de ce testament ?! Avoue »  

« Non, c’est vrai. Je veux d’abord savoir, je veux tout savoir pour… »  

Tetsuya n’eut pas l’occasion de finir sa phrase.  

« Comme ton père… Quoique tu en dises, tu es comme ton père. » Répéta-t-elle tout en faisant taper sa canne sur le sol.  

Un ange passa laissant ces deux-là dans leurs pensées et leurs souvenirs.  

« Hum si tu tiens tant à savoir et bien tu vas savoir, mais pour ça tu vas devoir me suivre. »  

« Te suivre ? Où ça ? »  

« Avant que je te réponde sache que c’est ça ou rien ! Et pensesà une chose, n’oublie pas ce que je vais te dire, peut-être que ça t’apportera plus que tu ne le penses.’  

« Je t’écoute et j’accepte de te suivre. »  

Savait-il seulement ce qu’il venait de dire ? J’en doute fort tout comme en doute Eriko.  

« Retiens donc ça. Une personne qui veut être protégée le demande ! Et fais tes bagages tu pars demain soir avec moi pour Tokyo, la ville natale de ta mère. Tu vas connaître Shinjuku et voir l’autre famille que ta mère a quitté il y a 35 ans. »  

Bien que les yeux de Tetsuya se firent rond comme des billes, il n’objecta pas et raccompagna Eriko auprès des autres invités.  

Tous deux ne parlèrent plus de ce que Kaori avait caché, mais de ce qu’elle avait vécu avec ses enfants.  

Puis Sirka se mêla à eux petit à petit.  

« Je vois que vous avez enterré la hache de guerre. » Déclara-t-elle.  

« Oui en effet, c’est fait. Ton frère est surtout perturbé par la disparition de votre mère. Cependant ça va s’arranger tu vas voir. Et je vais l’y aider. Je l’emmène demain soir en voyage avec moi. J’aurai plus que sûrement besoin de ses compétences en matière de sécurité.  

Mon prochain défilé est particulier. Un inspecteur de police avec ses facultés, son nom, et aussi le fait qu’il soit Américain et Japonais sera d’une grande aide. »  

« Son nom ??! »  

« Oui son nom, votre nom si je puis dire. Votre mère vous avait parlé de votre défunt oncle qui nous a quitté bien avant votre naissance. Sachez que sa ‘fiancée’ était et est toujours dans la police. Elle ne s’est jamais mariée et à veiller à ce que votre nom soit toujours prononcé avec respect.  

Les jumeaux (NDA : après tout ils sont jumeaux^^) Restèrent circonspects devant cette nouvelle.  

Sirka fut celle qui osa poser la question.  

« Euh je serais curieuse de savoir comment elle a fait ?! »  

« Sache Sirka qu’on ne contredit pas le préfet de police de Tokyo. C’est préférable, elle a des colères fulgurantes. » Déclara Eriko en riant et surtout en se remémorant certains souvenirs.  

« Maman ne nous l’avait jamais dit. »  

« Normal, Saeko et ta mère n’était plus en contact depuis35 ans et elles ignoraient respectivement ce qu’elles étaient devenus. »  

Eriko se rendit compte à ce moment-là qu’elle en avait trop dit devant Sirka.  

La fille de Kaori n’était pas idiote, elle allait comprendre qu’Eriko était encore en contact avec des personnes faisant parti du passé de Kaori  

Par chance, une diversion s’offrit à elle en la présence de Tara.  

Amie d’enfance et collègue de Tetsuya.  

« Ah Tara !!!!!!!!!! » Hurla presque Eriko.  

Toute l’assemblée se retourna durant cette cinquantenaire qui osait se réjouir de la présence d’une nouvelle invitée à la veillée funèbre.  

Mais Eriko Kitahara se moquait bien de ce qu’on pouvait penser d’elle et il en avait toujours été ainsi. Seul ses œuvres lui importaient.  

Tara une jeune femme magnifique, la taille mannequin, les cheveux roux longs et ondulés montrait tout autant sa nature volcanique qu’elle ne cachait sa douceur éternelle.  

Bien évidemment la jeune femme quelque peu gênée par cette marque d’attention se dirigea les joues empourprées vers ses amis et hôtes.  

Une fois les politesses d’usage accomplies, la pauvre jeune femme lança un regard désespéré à son ami d’enfance.  

« Tetsuya, Sirka, vous m’excuserez, je n’ai pas pu être présente à l’enterrement tout à l’heure, le travail vous comprenez j’espère. »  

Sirka la rassura mais Tetsuya la taquina sous l’œil inquiet d’Eriko.  

« Pas de problème Tara. Tu trouveras bien un moyen de te faire pardonner à mon retour. »  

« Ton retour ?! »  

Il n’eut pas le temps de répondre qu’il sentit la main, totalement fortuite évidemment, de Eriko venir à la rencontre de sa nuque.  

« Ta mère n’apprécait déjà pas tes remarques envers Tara de son vivant, alors le jour de ses funérailles, je doute qu’elle les apprécie plus. »  

Il grimaça mais aquiesca et répondit à Tara en bredouillant ce qui agaça sa sœur.  

«  Ce que mon frère tente de dire, c’est qu’il part demain avec tante Eriko au Japon se changer les idées et travailler. »  

Tara poussa un profond soupir.  

« Oh je vois. Moi qui allais justement te... euh vous proposer la maison de campagne de ma famille pour vous ressourcer. »  

« Comme c’est adorable à toi Tara ! Déclara Eriko.  

«  Tu es vraiment trop aimable avec ce grand dadais. »  

« Eriko… » Grogna Tetsuya.  

« Bien bien je me tais. Mais rassure-toi je te ramènerai ton Tetsuya entier ! »  

Elle devint rouge pivoine en un instant. Sirka la connaissant vint à son secours en reprenant la conversation.  

« De toute manière, ma famille et moi avons trop à faire avec les formalités administratives pour partir. Mais c’est gentil de ta part Tara. »  

La réception prit fin peu après ces dernières paroles, et Tara souhaitant bon voyage à Eriko ainsi qu’a Tara avec un pincement de cœur.  

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