Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG - Prosa

 

Autore: Fauve

Status: In corso

Serie: City Hunter

 

Total: 11 capitoli

Pubblicato: 01-06-07

Ultimo aggiornamento: 01-01-14

 

Commenti: 53 reviews

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DrameRomance

 

Riassunto: Alors qu'il est bien trop tard, la famille de Kaori va ouvrir les portes sur un passé qu'elle leur à caché !

 

Disclaimer: Les personnages de "Alors qu'il est trop tard" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Alors qu'il est trop tard

 

Capitolo 8 :: Chapitre 8-Leçon 2 : comprendre le passé (2/2)

Pubblicato: 29-03-10 - Ultimo aggiornamento: 29-03-10

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11


 

 

 

 

Tetsuya dormait à poings fermés, les bras croisés derrières la nuque et son arme saillante qui reposait sur son ventre comme si elle attendait son heure pour servir à nouveau.  

 

Chacune des femmes choisit si l’on peut dire ainsi de s’ignorer. Elles n’avaient décidément plus rien à se dire. Le temps n’avait ni guéri la blessure, ni endormi les mémoires. Non il n'avait rien cicatrisé.  

 

Reïka restait près de son bar tout en jetant un regard perdu par delà la ville qui s'étendait à perte de vue, ville qui avait continué d'avancer sans son héros, ne se stagnant pas à un moment passé de sa vie comme elle.  

 

Saeko avait choisi de vérifier et de nettoyer son arme à feu tout en laissant entrevoir des couteaux affûtés calés tout contre sa cuisse vestige d'un temps passé, un peu comme le souvenir d’une vie qui n’était presque plus. Elle ne les avait presque pas utilisés depuis........ depuis tellement longtemps. Elle n'en avait quasiment l'usage qu'avec une seule personne, oui une seule personne, c'était pour lui comme une sorte de rappel à l'ordre.  

 

Eriko, elle s’était préparée un thé dans la cuisine désespérément vide de sa pseudo hôtesse, qui avait manqué à tous ses devoirs, en même temps il fallait reconnaître pour sa défense qu'elle ne les attendait pas. Elle n'avait rien mangé depuis la veille au soir et son estomac le lui rappelait sans cesse. Elle alla rejoindre Saeko qui était installée à la table du salon avec sa tasse de thé dans les mains, mais aucune des deux ne pipa mots.  

 

La seule personne présente dans la pièce qui unissait ces trois femmes était Tetsuya. Il était le lien qui les réunissait en ce lieu. Un lien du passé, qui vivait cet instant présent pour tenter de mieux appréhender son futur. Oui il n'y avait que Tetsuya pour les rattacher à ce passé funeste, tout le reste n'était plus, tout le reste était mort. Un seul et même lien pour trois destinées opposées.  

 

Ainsi donc toutes les trois attendirent que celui-ci se réveille.  

 

Au bout de deux heures Reïka se mit à hurler, elle n’en pouvait plus ,elle n'en pouvait plus de ce silence pesant et oppressant, elle n'en pouvait plus de cette tension, elle n'en pouvait plus de ces regards en coin, tout ce qu'elle voulait c'était être seule. Ne le supportant plus, elle se leva subitement, attirant les regards des deux femmes sur elle.  

 

« Bon y’en a marre ! Il va se réveiller quand le morveux ? Eriko fait quelque chose pour me débarrasser de lui ou ça va vraiment mal aller ! la menaça celle-ci en la toisant du regard.  

 

« Tu n’es pas obligée de m’aboyer dessus, je te signale que je ne suis pas sourde! Et pour répondre à ce que tu sais déjà, il est le portrait de son père alors il peut continuer encore longtemps comme cela. Donc si tu veux le mettre dehors, fais le toi-même Reïka, moi je m’en contre fiche. Je ne suis pas pressée ! lui répondit alors Eriko en lui offrant un petit sourire.  

 

« Fichez lui la paix ! s'exclama Saeko en rangeant son arme dans son holster. Il se réveillera quand il le voudra et c’est tout ! N’est ce pas Tetsuya ?! »  

 

'' Effectivement TANTE Saeko, je me réveillerai quand je le voudrai ! affirma celui-ci sans bouger d'un pouce, ni frémir d'une paupière. ''  

 

'' Oh espèce d’emmerdeur, tu faisais semblant de dormir ?!s'indigna Reika qui l'avait mauvaise. Dans quel but ? Hein .....Me torturer un peu plus ? Fiche moi le camp d’ici… leur hurla celle-ci en levant le bras et en le tendant en direction de la porte. ''  

 

'' Personnellement je suis parfaitement bien installé moi dans le canapé ! '' Lança celui-ci en ouvrant les yeux et en relevant un peu la tête. Certes l’odeur de vinasse n’est pas super mais j’ai vu pire, déclara Tetsuya tout en posant ses yeux sur Reïka ou plus précisément sur sa cicatrice qu'il ne lâcha pas du regard avant de reprendre sa place initiale et de refermer les yeux campant ainsi sur ses positions pour montrer à Reika qu'il n'était pas prêt de partir.  

 

'' Comment oses-tu m’insulter chez moi… Y’en a ras le bol, si je dois te tuer pour avoir la paix et bien je n’hésiterai pas… '' dit-elle d'une voix un brin tremblante.  

 

Et ses gestes ou plutôt son regard indiqua qu’elle était prête à le faire. Mais Saeko qui avait anticipé ses mouvements l'intercepta avant même qu'elle ne le mette en joug.  

 

'' Petite sœur, oublie cette idée, vu ton état tu le raterais ! '' Lança Saeko d'une voix pleine de sarcasme qui irrita encore plus Reïka.  

 

'' En prime tu lui as piqués ses balles quand elle avait le dos tourné… Alors elle ne risque franchement pas de me faire mal lança Tetsuya d'une voix moqueuse. ''  

 

Tetsuya n’avait pas changé de position ni même ouvert les yeux. L’intéressée cette fois ci entra dans une colère noire. Que l’on s’incruste chez elle, que l’on ravive de vieux souvenirs douloureux pouvaient encore passer, mais ce qui par dessus tout la mettait hors d'elle c'était qu'on l'ignore, qu'on parle en sa présence sans se soucier d'elle un peu comme si elle avait été invisible. Pour Reika ce n’était pas tolérable, c’était même insultant et une fille NOGAMI ne pouvait laisser faire ça.  

 

Elle s’approcha d'un de ses ennemis, en l'occurrence Saeko qui n’eut pas le temps de réagir trop prise à converser avec Tetsuya. Celle-ci avait sous estimé l’état de sa sœur qui lui sauta dessus comme pour tenter de l’étrangler mais celui-ci l’ayant vue venir en moins de deux secondes renversa la situation.  

 

Ils étaient tous à présent debout, même Tetsyua qui tentait de lui maintenir les mains de force dans le dos. Saeko approcha alors sa bouche de l'oreille de sa soeur et y susurra les mots suivants.  

 

« Maintenant que tu as essayé de me tuer et que tu as si lamentablement échoué, si on passait aux choses sérieuses et que tu parlais... »  

 

Mais Reïka ne parla pas, son visage resta comme figé, semblable à du marbre. Sa sœur elle comprit ce qui venait de se passer et vint en quelque sorte à son secours. Elle se recula alors et posa son regard le sien tandis qu’elle faisait lâcher prise à Tetsuya d’un frôlement de main. Elle glissa sa main droite sur sa joue tandis que sa main gauche se glissa dans celle de sa sœur. Reïka émit un soupir et surtout entrouvrit la bouche suffisamment comme pour laisser parler son âme pour elle.  

 

Tetsuya comme sa tante ne comprenait rien à ce qui se passait. Les sœurs NOGAMI allèrent s’asseoir mécaniquement l’aînée des sœurs entraînant la cadette derrière elle. Elle ouvrit la bouche puis la referma pour à nouveau la ré-ouvrir alors que sa voix se noua dans sa gorge. Car jusqu’à présent personne n’avait osé rompre le silence environnant. Tetsuya les dévisagea l'une comme l'autre à la recherche d'une réponse à ce qui était entrain de se passer.  

 

« Tes paroles Tetsuya… Tes paroles..... c'est de qui a provoqué cette crise de catatonie. Parfois certaines phrases lui rappellent ce qui s’est passé le jour où ton père est mort et elle reste dans cet état, dans son monde. »  

 

« Soit ! Et qu’ai-je dit de si particulier ?! »  

 

« Ça concerne ton père c’est tout…. lança Saeko un brin agacée  

 

« Ah non !...... alors je là ne marche pas… s'énerva Erika qui coupa Saeko. Arrête tes manigances Saeko, tu as suffisamment joué à ça avec Ryô… Ne tente pas de le manipuler… Répond à sa question… Il a le droit de savoir c’était son père… Et en d’autres temps sa mère t’aurait déjà écartelée alors répond lui. »  

 

Son visage s’obscurcit subitement à l'évocation du souvenir de Kaori.  

 

« Je ne … »  

 

« Cesse d’être évasive et dit ce que tu sais, mon ‘neveu’ ne t’en demande pas plus. »  

 

« Ça devrait être à ma sœur de vous raconter ça et pas à moi… » Répondit celle-ci en se détournant.  

 

Voyant qu'il allait enfin avoir ce pour quoi il était venu, Tetsuya se réinstalla sur la canapé et attendit. Il y eut comme un silence pesant de vérité, c’était effectivement à Reïka d’expliquer à tous comment Ryô SAEBA était mort, mais celle-ci n’était apparemment pas en état. Quelques instants auparavant et d’une manière on ne peut plus discrète et avec le moins de mouvement possible, elle se recroquevilla sur le sol. Son visage toujours figé comme celui de la mort montrait qu’il faudrait beaucoup de patience pour obtenir quoi que ce soit d'elle.  

 

En tout cas Saeko prit son courage à deux mains et expira profondément. Elle se leva et se dirigea vers une petite table tout près de la porte d’entrée. Dessus se trouvait son sac à mains duquel elle sortit un paquet de cigarette, qu’elle entama bien vite.  

 

« Pfff… 5 ans que je n’avais pas touché une cigarette… Il n’y a bien qu’un Saeba pour me mettre dans cet état de nervosité et d’agacement… Et bien soit Tetsuya tu vas savoir ce que je sais, mais c’est surtout ce que l’on m’a raconté alors la vérité c’est peut être une autre histoire. »  

 

Elle prit une profonde inspiration avant de reprendre.  

 

« Ta mère a quitté ton père du jour au lendemain en lui laissant une petite note … »  

 

 

« Je sais … lança Tetsuya avant de citer mots pour mots ce que cette note contenait: JE NE SERAI PAS CELLE QUI T’APPORTERA LA MORT - JE T’AIME AU DELA DE TOUT -PARDONNE-MOI »  

 

« Ben moi je n’ai jamais su ce qu’il y avait dedans… »  

 

« Saekoooooo !!! »  

 

Ce cri provenait de la grande styliste… Elle connaissait bien cette femme et qu’elle commence d’ors et déjà à le manipuler pour savoir ce que son neveu connaissait de son père ne lui plaisait guère.  

 

« D’accord, d’accord… Désolée Eriko déformation professionnelle. » Tenta celle-ci pour sa défense.  

 

« Je dirais plutôt défaut personnel… Maintenant s’il te plaît reprend ton récit et correctement. »  

 

L’ambiance de nouveau était à couper aux couteaux mais Saeko obtempéra.  

 

« Ce que je sais donc… Est que ta mère a quitté ton père un beau matin alors qu’il était parti en mission à ma demande. D’ailleurs même dans sa tombe il doit encore m’en vouloir… Enfin Bref… Il lui a fallu un très long moment pour le sortir de sa bouteille presque deux ans, oui 2 ans plus tard il avait enfin cuvé… Le fait est que peut être il voulait la retrouver l' aider à s’en sortir… Mais très vite il s’est rendu compte que ta mère avait trop appris de lui… Il ne la retrouva pas et à ma connaissance il n’eut jamais de ses nouvelles. »  

 

 

Tetsuya encaissait les informations mais toujours égal à lui même présenta un visage impassible toujours assis sur le canapé du salon. Il s’y était réinstallé pour être dans de meilleurs dispositions pour écouter ce que la vie de ses parents avait été. Il avait fini par fermer les yeux écoutant le récit ou plutôt tentait de visualiser ce que lui racontait la narratrice.  

 

« Trois ans plus tard il a abandonné ses recherches… Ce fut le dernier parmi nous tous à abandonner… Miki je m’en souviens encore lui en a tellement voulu de ne pas avoir été là quand elle avait accouché de ta soeur… Enfin… Un jour ton père a cédé à Reïka… Il l’a prise comme partenaire et a repris le travail et la bouteille aussi mais un peu moins. Sans elle il était un fantôme… Ils sont restés longtemps partenaire mais Reïka voulait plus… Vois-tu elle a toujours eu ce que m’on peut appeler des sentiments pour lui, et ce depuis de nombreuses années. Elle tentait de le mettre dans son lit. »  

 

« C’est un mot très faible Saeko…très faible » reprit Eriko.  

 

« Hum… Donc au bout de 5 ans ma sœur devint la partenaire de ton père à la condition que celle-ci ne prononce jamais le prénom de Kaori ni qu’elle s’octroie ses appartements. Mais le reste de leur relation est inconnu de moi… Par contre je connais les derniers faits… Elle a été faite prisonnière par un ancien membre de l’UNION TEOPE. Ryô a eu toutes les peines du monde à la retrouver sans encombre… Il a réussi à la sauver… Mais il y aura laissé la vie. »  

 

Reïka était toujours recroquevillée sur elle même, elle s'était mise à trembler au récit de sa soeur la replongeant dans la période la plus difficile de sa vie. Alors qu'elle écoutait les mots s'élever dans les airs, des larmes se mirent à couler le long de ses joues, larmes de regrets, larmes de douleurs, larmes de culpabilités..... elle n'aurait su le dire. Elle n'avait aucun mal à revoir la scène se dérouler devant ses yeux, elle avait l'impression d'y être encore tellement ses souvenirs étaient vivaces.  

 

 

*******************  

 

Flash back  

 

Nous sommes 10 ans plus tôt, sur un entrepôt désaffecté du port de Tokyo.  

 

 

Un couteau, une lame affûtée reposait sous une gorge blanche qui était secouée de spasmes. Un homme prêt à tout pour obtenir sa revanche, une revanche trop longtemps attendue. Mais cet homme sur qui reposait cette revanche n'était pas n'importe quel homme, il s'agissait du grand City Hunter, la légende des bas fonds de Shinjuku. Mais Ryo Saeba n'était plus le même homme du temps de sa splendeur, c'était devenu un homme métamorphosé par le temps, par les regrets et par le désespoir .  

 

Ryô SAEBA a la crinière poivre et sel tremblait, il semblait avoir peur mais en regardant de plus près on pouvait noter qu’il transpirait à grosses gouttes et que son visage d'ange avait disparu laissant derrière lui des traits marqués et tirés par le temps et l'alcool. La vérité c'est que ces tremblements n'étaient pas dus à la peur ressentie face à son adversaire, non la vérité est qu'il était en manque, en manque d’alcool et son organisme le lui faisait savoir.  

 

 

« Bordel, il fallait que ça arrive maintenant…» Lâcha celui-ci en regardant sa main trembler alors qu'il serra le poing pour en garder la maîtrise. Un peu de Whisky serait le bien venu… se dit-il.  

 

Ryô rodait comme un animal blessé, arme au poing prêt à tout faire pour s'en sortir et voila qu’il sentait l’ennemi tout proche. Son instinct légendaire se faisait sentir mais il était peut être déjà trop tard.  

 

Derrière lui un homme se tenait prêt à l’abattre. Ryo l’avait senti et maintenant il entendait le déclic de son arme. Il avait eu juste le temps de se baisser pour éviter le premier tir que d’autres le suivirent à une vitesse folle. Son adversaire n’est pas seul il était venu accompagné et à la vitesse à laquelle les balles fusaient ils étaient au moins deux.  

 

Des coups de feu furent alors échangés de part et d'autre. Le bâtiment était d’ors et déjà imprégné de poudre et la chaleur environnante n’aidait en rien l’ange de la mort à lutter. Au contraire entre le tremblement de ses mains qui avaient perdu de leur agilité et la moiteur de celles-ci, il n'était pas à son avantage.  

 

Il se mit alors à courir encore et toujours arme au poing et finit par se cacher derrière quelques caisses en bois. Il tenta de reprendre le contrôle de son corps et de son esprit. Il savait parfaitement qu’il n’avait plus 20 ans et qu’à courir de cette manière et dans son état, il allait d'une s'essouffler et de deux se faire repérer. Oui a ce rythme il allait finir plus tôt que prévu en enfer. Mais il ne pouvait pas se le permettre, il avait encore une chose à faire avant.  

 

Alors qu’il pensait à une stratégie, il entendit une voix familière s'élever dans les airs.  

 

 

« Ryô, rends- toi et peut être que je réussirai à faire qu’il t’épargne… »  

 

Cette voix il ne la connaissait que trop bien et d‘un coup il comprit nettement mieux certaines choses et surtout la situation dans laquelle il s'était retrouvé embarqué.  

 

« Reïka… j’aurai du m’en douter… fit-il agacé en serrant la mâchoire de colère. »  

 

La jeune femme semblait attendre une réponse de son ancien amant mais au vu du silence qui régnait, elle craqua.  

 

« Toujours cette fierté mal placée Ryô hein… Toujours ce même mutisme… C’est étonnant de voir que rien n’a changé après tant d’années… »  

 

Elle n’obtint toujours aucune réponse et choisit alors d'enfoncer le clou.  

 

« Mais suis-je bête, si deux choses ont changé: tu n’es plus le numéro un et surtout elle n’est plus là… »  

 

En entendant cela, Ryo sentit la colère s'écouler dans ses veines. Il serra son arme dans son poing avec une telle force que ses jointures en devinrent blanches.  

 

Elle n’avait pas le droit de se servir de Kaori pas maintenant. Non elle n'avait vraiment pas le droit ragea celui-ci alors que son coeur cognait à grands coups dans sa poitrine.  

 

Il prit sur lui, il sortit de sa cachette et fit feu ou plutôt fit quelques ricochets sur les poutres en métal avec ses balles, histoire de pouvoirs localiser ceux qu’il allait tuer dans peu de temps et elle n’y échapperait pas.  

 

En moins d’une minute, il l’avait localisée et pareil pour son ennemi.  

 

Le faucheur se tenait derrière elle, il l’avait désarmée et maintenant il l’empoignait de toutes ses forces et faisait glisser avec une certaine délectation son couteau sur sa jugulaire.  

 

Elle murmura un petit "pourquoi" pendant que Ryô les tenaient en joug et jaugeait de la situation et surtout de la marche à suivre pour la suite.  

 

Il regarda Saeba et se mit à rire, un rire diabolique qui résonna sur les parois du hangar .  

 

« Peut être par ce que tu es une femme, une femme amoureuse quoi qu’elle en dise de l’homme qu’elle est sensé vouloir tuer… ou peut être parce que tu lui as promis que s’il se rendait je le garderai en vie… » Hurla-t-il de rage.  

 

Elle se mit à pleurer regrettant d’entendre ces mots, regrettant de ne pas avoir compris dès le départ qu’elle n’était pas Kaori et qu’on ne pouvait pas sauver quelqu’un qui s’était déjà noyé et qui ne voulait pas être sauvé. Qu'avait-elle cru ? Que elle, Reïka et non Kaori parviendrait à le sauver, à le hisser hors des ténèbres dans lesquelles il s'était volontairement laissé emporter et emprisonner.  

 

« Alors tu pleures maintenant… Tu regrettes hein.... mais tu avais fait ton choix en me rejoignant, en trahissant l’homme que tu aimes… C’est un peu facile ma jolie... »  

 

Ryô baissa quelque peu son arme il ne pouvait pas la tuer, c’était en quelque sorte sa faute, les choses n’auraient pas pu être différentes, il l’avait presque poussée dans les bras de son ennemi à force de la haïr de ne pas être la femme qu’il aimait. Son ennemi ça par contre c’était autre chose, alors il attendit encore et encore le moment adéquat.  

 

« Vas-t’en Ryô… C’est ma faute, laisse-moi ici et fuit .... Lui cria celle-ci honteuse le visage ravagé par les larmes. »  

 

« Qu'est ce qu'elle avait cru? Oui qu'est ce qu'elle avait cru ? »  

 

« Je ne suis pas ce genre d’homme Reïka tu devrais le savoir… finit par lui répondre Ryo d'une voix vraiment très calme. »  

 

« Vous n’êtes que deux menteurs !!!!!!!! Quand à toi ma jolie pour avoir promis quelque chose à ma place tu vas en payer le prix… »  

 

Il fit glisser son arme sur la joue de Reïka et l’y planta. Elle hurla de toute son âme.  

 

Au même moment Ryô fit feu, pris de rage il ne rata pas sa cible, une balle en pleine tête mais celui-ci non plus ne l’avait pas raté, il avait reçu une balle en plein cœur. Un seule balle, mais une balle qui lui fut fatale.  

 

Son ennemi avait fait exprès de détourner son attention sur Reïka pour mieux l’abattre et c’était chose faite.  

 

Reïka tomba au sol, en sang, en pleurs et en état de choc. Elle regarda l’homme qu’elle aimait s'écrouler sur le sol devant elle et soupirer un dernier mot avant de sombrer. Ce dernier n'était pas pour elle, il était pour une autre, ce dernier mot c'était :  

 

Sugar…  

 

Alors que son sang déjà se répandait sur le sol crasseux et froid de ce hangar.  

 

Reïka était parvenue à ramper jusqu'à lui, oubliant sa propre douleur physique, accroupie à ses côtés, n'osant le toucher. Elle avait alors laissé éclater sa peine.  

 

10 mn plus tard Miki et Mick arrivèrent et constatèrent les faits.  

 

Il était mort !  

 

Elle était blessée !  

 

Ils en conclurent ce qui avait toujours été, elle avait été faite prisonnière tout comme Kaori et une fois de plus il était venue la libérée comme bien des fois de par le passé, à une différence près, cette fois et il était mort en venant la sauver, elle, une autre.  

 

Ils n’avaient rien vu d’autre et elle ne les avait jamais contredit, elle avait trop honte.  

 

Ainsi donc la vraie fin de Ryô Saeba ne fut connue que d’elle ou du moins c’est ce qu’elle croyait car au même moment aux Etats-Unis Kaori Makimura recevait son futur gendre à dîner et assistait à sa demande en bonne et due forme.  

 

Elle était aux anges mais aussi un peu envieuse de sa magnifique fille âgée de 18 ans, qu'elle ne cessait de couver de son regard. Elle avait eu elle ce que Ryô ne lui avait jamais donné.  

 

Son fils était également présent et bien qu’objectant qu’il était trop tôt pour eux de se marier, il était d’accord. Une pseudo gué-guerre éclata entre la sœur et le frère sur un accord qu’elle ne lui demandait pas. Kaori les laissa régler leurs comptes sourire aux lèvres comme ils le faisaient toujours et fila chercher le dessert.  

 

A peine ressortie de la cuisine les bras chargés d’un gâteau gigantesque, celle-ci eut une drôle d’impression. Un très léger souffle vint caresser son visage et là elle crut entendre une voix, non un soupir prononcé, une sorte de dernier souffle, un surnom d’un autre temps… ‘Sugar’  

 

Elle lâcha son plat et fit un malaise ne laissant à personne le temps de réagir.  

 

 

Fin du Flash back  

 

*******************  

 

« Voilà Tetsuya, tu sais ce que nous savons tous… Maintenant fiche le camp… » Lança Saeko en regardant l'état déplorable dans lequel se retrouvait sa soeur. Elle donnait l'impression de se tenir sur le fil du rasoir, un peu entre la vie et la mort et elle pouvait chanceler d'un instant à l'autre d'un côté ou bien de l'autre.  

 

« Saeko !!!!!!!! S'indigna Eriko du ton employé par celle-ci. »  

 

« Je parlerai à ton neveu comme cela me chante. Regarde ma sœur et son état… Il voulait la vérité il l'a eue, alors qu’il s’en aille maintenant… »  

 

Tetsuya jaugea les deux femmes qui se défiaient du regard tout en serrant du poing. Il jugea qu'il en avait suffisamment entendu pour aujourd’hui.  

 

Il se leva totalement stoïque et s’avança vers la porte de l’appartement.  

 

Laisse tante Eriko, c’est bon je crois qu’effectivement j’en ai assez entendu pour aujourd'hui. »  

 

Il tourna légèrement la tête comme pour constater les dégâts en posant un regard presque désolé sur Reïka. Il s’excusa d'un signe de la tête puis sortit.  

 

 

 

 

 


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