Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Sayaka1537

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 11 capitoli

Pubblicato: 17-05-08

Ultimo aggiornamento: 03-10-11

 

Commenti: 32 reviews

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DrameAction

 

Riassunto: Une des versions que j'imagine de leur première rencontre, sachant que je n'ai pas encore lu la version originale : Comment Kaori recevrait-elle Ryô si elle n'avait pas eu l'occasion de voir l'homme derrière le nom et restait "encombrée" des préjugés des gens de la société "normale" ? Venu des difficultés d'une amie à comprendre la personnalité de Ryô Saeba, derrière l'image qu'il projette... ;) (Ex one-shot qui s'est allongé en plusieurs chapitres ^^)

 

Disclaimer: Les personnages de "Humpf... City Hunter... Ryô Saeba ?" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Humpf... City Hunter... Ryô Saeba ?

 

Capitolo 5 :: Deux aimants qui s'attirent...

Pubblicato: 12-07-08 - Ultimo aggiornamento: 12-07-08

Commenti: Hello tout le monde ! :-) Je suis désolée d'avoir mis si longtemps à poster ce chapitre... La vérité c'est que je ne savais plus quoi en penser : C'est ainsi que je voulais l'écrire à la base, je me suis régalée à l'écrire et puis une fois terminé je ne savais plus rien. Une minute j'adorais la minute suivante plus rien n'allait et j'étais prête à tout réécrire. J'ai donc laissé passer un peu de temps mais je n'arrivais pas à me résoudre à poster avec tous ces retournements de veste. Au final, RKever a eu la gentillesse de me relire et elle dit avoir beaucoup aimé donc... ^^ Je venais de le relire aussi et finalement il me plaisait donc j'espère que ce sera aussi votre cas. ^^ Quand je dis chapitre, en réalité c'est deux chapitres. J'ai écrit tout sans faire attention au nombre de pages et je me suis soudain retrouvée avec en fait deux chapitres sur les bras. ^^ Mais comme leur "vraie" discussion se trouvait dans le deuxième je me suis dit que là franchement ce serait vraiment salaud de ma part alors à la place je fais ce qui j'espère pour vous (et moi aussi d'ailleurs ^^;)) est un cadeau : Je vous donne les deux. :-) De toute façon ils s'enchaînent si bien que ça pourrait être les deux parties du même et puis j'espère me faire pardonner mon infini retard... ^^ ;) Bonne lecture et j'espère que vous aimerez ! J'ai vraiment hâte de savoir ce que vous en pensez sur ce coup-là, à mon avis soit vous aimez soit vous détestez, donc une p'tite review serait bienvenue à la fin... ;)

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11


 

« Hey, Tayuki ! Laisse-moi donc m’amuser un peu, moi aussi ! Après tout ne suis-je pas l’invité d’honneur de ta ravissante petite fête ? »  

 

Cette voix… Kaori sentit des frissons lui descendre le long de la colonne vertébrale. Les mots lancés avec nonchalance pouvaient bien paraître légers, le ton ironique et furieux démentait l’air enjoué de la phrase. L’homme qui les avaient prononcés n’était pas du côté de Tayuki, c’était évident. Et c’était peut-être son salut…  

 

Oubliant de se lever et de courir, elle ne put s’empêcher de lever les yeux, comme tout les autres autour d’elle. Il leur fallut à tous quelques secondes pour localiser l’homme en question, perché là-haut sur son toit.  

 

« Que… » marmonna un Tayuki éberlué. Puis… « Je croyais que vous aviez vérifié tous les immeubles ?! Qu’est-ce ce connard fout là ?! »  

« Oh, Tayuki, vraiment tu me fais de la peine. Tu ne sais même pas qui je suis ? » tança Ryô alors que les hommes de Tayuki levaient leurs armes pour le viser.  

« J’ignore pour qui tu te prends, connard, mais si tu n’as pas déguerpi dans les trois secondes chrono tu…  

« Trois secondes ? Hum, voyons voir ce que je peux t’accorder… » Ryô fit mine de réfléchir, l’index posé sur le menton. « Nan, décidément il m’en faudra tout de même un peu plus pour me débarrasser de tous ces charmants garçons ! » Et d’un large geste du bras il embrassa les hommes de main de Tayuki massés sous lui.  

« Tuez-le moi ! » hurla celui-ci, excagacé par le manège du nettoyeur et ses persiflages.  

 

Mais avant même qu’il n’ait commencé sa phrase, Ryô avait vu qu’il allait craquer et s’était rapidement baissé, saisissant un long filin terminé par une petite ancre qu’il lança d’un mouvement sûr, allant l’accrocher à la rambarde de l’immeuble d’en face. Et lorsque Tayuki en arriva au mot « moi », Ryô avait grimpé sur sa propre rambarde d’un saut net et propre avant de tout simplement s’élancer dans le vide, suspendu à son filin par le milieu du corps (NB : Bah oui faut changer les chargeurs ! ^^).  

 

Kaori quant à elle n’avait pas attendu tout ce temps pour réagir. Bien plus efficace que l’on aurait pu le croire, elle s’était relevée d’un bond et avait commencé à courir dès l’instant où Ryô s’était baissé, sachant qu’alors l’attention ne serait plus braquée sur elle. Ce qui arrangeait bien Ryô, car ainsi elle ne se trouvait plus dans son champ de tir…  

 

Mêlant les déplacements par bonds latéraux et la descente en rappel, le nettoyeur parvenait à bouger suffisamment pour que ses ennemis n’arrivent pas à le toucher. De cette manière il pouvait se permettre d’en affronter un si grand nombre à la fois dans un espace aussi réduit sans trop de problèmes, sa propre visée étant sûre même lorsqu’il était en mouvement (Je fais référence à l’épisode de l’anime où il touche le nettoyeur européen en chute libre avant d’atterrir dans une piscine mais je ne sais pas si ça y est dans le manga…).  

 

Ainsi, lorsque Ryô arriva au pied de l’immeuble, dans la rue, il ne restait plus que Tayuki debout. La situation aurait pu se compliquer pour Ryô si les hommes qu’il avait tous désarmés avaient eu la présence d’esprit de ramasser leurs armes, même s’ils les avaient tenues de l’autre main cela aurait fait beaucoup à nouveau… Mais, comme Maki et lui l’avaient espéré, tous le regardaient avec crainte et un respect nouvellement trouvé. Ils avaient compris. Leur chef par contre semblait plus long à la détente…  

 

« Qui… Qui est-tu ? » balbutia-t-il, blanc de rage.  

« Oh, tu n’as toujours pas saisi ? » s’amusa Ryô. Mais ses yeux démentaient le rire de sa voix.  

« Monsieur, c’est… C’est lui… « City Hunter » » gémit un des hommes à terre, rentrant la tête dans les épaules lorsque Ryô posa son regard sur lui.  

« On… On ne peut pas gagner contre… Contre cet homme… Monsieur, on devrait se retirer… » murmura le plus doucement possible l’un des deux « seconds » de Tayuki. Mais bien évidemment Ryô l’entendit…  

« Toi, tu as une intelligence au-dessus de la moyenne pour ce monde. Tu vivras pet’ plus vieux que prévu finalement… » prononça le nettoyeur d’un sourire…carnassier. L’homme de main blanchit et ferma la bouche, n’osant plus dire une parole.  

 

Ryô se tourna alors une nouvelle fois vers Tayuki, le regard impénétrable. Attendant. Leurs regards se croisèrent et ne se lâchèrent plus, tout dans leurs attitudes annonçant le duel. Les autres personnes présentes le sentirent et, prudentes, commencèrent à battre en retraite. Bientôt, il n’y eut plus qu’eux deux dans la ruelle. Ryô s’en fichait, les autres n’étaient que des sous-fifres comme on pouvait en trouver treize à la douzaine dans le milieu, celui qu’il voulait c’était Tayuki.  

 

* * * * *  

 

Dissimulée dans une porte cochère, Kaori observait toute la scène depuis le début. Elle avait vu l’homme se jouer des balles en étant sans cesse en mouvement, le même mouvement qui ne semblait pas le gêner lui pour quoi que ce soit au monde. Elle entendit les cris de douleur et se tourna vers les hommes qui l’avaient retenue en otage encore une minute auparavant, les voyant lâcher leurs armes les uns après les autres et se tenir d’une main leur autre main, ensanglantée. Elle comprit alors que non seulement il parvenait à éviter les balles sans avoir la moindre éraflure, mais en plus il visait lui-même suffisamment bien pour les blesser si précisément…  

 

Pétrifiée, elle se mordit la lèvre, pensant qu’il valait mieux pour elle rester cachée. Après tout, elle n’avait aucune idée de la raison qui avait poussé cet homme à intervenir, à priori en sa faveur mais qui savait ? Il était là, sur le toit, mais d’abord que faisait-il sur ce toit ?! Et qui se promenait dans la rue avec un flingue et un filon de nylon sur lui ?! Et la réponse vint brusquement à Kaori : Il était des leur.  

 

C’était si évident, un mec lambda aurait appelé les flics, il n’aurait pas risqué ainsi sa vie sachant qu’il se ferait tuer. Un mec lambda n’aurait pas de flingue et pas de nylon. Et surtout un mec lambda ne tirerait pas comme…comme ça.  

 

Lorsqu’il arriva au sol, il n’y avait plus personne pour lui tenir tête, seul Tayuki restait debout. Kaori se demanda toutefois vaguement pourquoi personne ne saisissait son arme d’une autre main par exemple. L’effet de surprise ou bien encore s’y mettre à plusieurs…  

Mais ils levaient tous vers lui des regards… Il y avait une lueur étrange dans leurs regards, c’était à la fois de la peur, de la terreur même, et une sorte…de respect ou d’admiration jalouse.  

 

En tout cas, plus personne ne faisait le moindre mouvement dans la ruelle, Kaori pensa qu’il ne manquait plus que le classique courant d’air, histoire de faire voler les chevelures et bingo ! Elle se croirait dans un film. Et ce n’était même pas une plaisanterie. Kaori avait l’impression d’être dans un autre monde en cet instant et elle eut presque envie de se pincer pour vérifier qu’elle ne rêvait pas mais, se remémorant les gifles de Tayuki, se dit qu’elle pouvait s’en abstenir : Elle serait déjà réveillée depuis bien longtemps si cela avait été le cas…  

 

C’est à cet instant qu’elle entendit Tayuki lui demander qui il était. ‘Très bien.’ Pensa-t-elle. ‘Bonne première question. J’approuve. Comme ça je vais savoir aussi…’ Mais la réponse de Ryô, moqueuse, ne lui apprit rien, jusqu’à ce que…  

 

« Monsieur, c’est… C’est lui… « City Hunter » »  

 

CITY HUNTER ???!!!  

 

* * * * *  

 

Au commissariat de Shinjuku, Saeko ne tenait plus en place. Elle était censée s’occuper des formalités vis-à-vis de la saisie de drogue de la veille qui s’était heureusement déroulée sans aucune anicroche au final mais elle ne pouvait pas se concentrer. Elle était beaucoup trop anxieuse de savoir ce qui se passait avec Kaori, là-bas et non ici.  

 

Quelle stupidité d’être coincée ici ! Et s’ils avaient le moindre problème ? Saeko se sentait coupable, car c’était pour elle qu’ils avaient élaboré sur le « plan de base ». Et elle savait que Kaori risquait de prendre un mauvais coup dans la tourmente au passage.  

Oh ! Elle n’avait rien demandé, non ça pour une fois elle n’avait rien demandé. Mais si tout fonctionnait comme prévu, c’était tout de même elle qui récolterait les lauriers au passage…  

 

Alors d’accord, Kaori accepterait Ryô aussi mais si jamais elle découvrait la vérité ? Comment prendrait-elle la nouvelle ?  

 

Saeko en était presque à se ronger les ongles, elle se leva et commença à marcher de long en large dans son bureau. Elle n’avait pas pu dire non à Maki, l’occasion était trop belle de se débarrasser de Tayuki, mais quand même… Elle n’avait pas dit oui ni demandé, mais s’il arrivait quelque chose ne serait-elle pas en partie responsable de n’avoir pas dit non, tout simplement ?  

 

C’est alors que son ordinateur reçut enfin les documents qu’elle attendait si anxieusement alors que Saeko se précipitait dessus et les ouvrait instantanément, retenant sa respiration. Ce que contenaient les dossiers dut lui plaire, puisqu’elle souffla un « Bravo Maki… » avant de se rasseoir en vitesse pour bosser dessus. C’était son temps qui était désormais compté. Jusque là tout allait bien, à elle de respecter son propre timing…  

 

* * * * *  

 

Kaori entendit à peine la suite de la conversation, tentant toujours de comprendre cette nouvelle information édifiante : « City Hunter » ! « City Hunter », c’était LUI ! L’homme qu’elle haïssait sans le connaître ou l’avoir jamais rencontré, l’homme qui travaillait en tandem avec son frère, l’homme pour qui elle avait bien failli se faire tuer, c’était lui ! Et il venait de lui sauver la vie. Directement ou pas, volontairement ou pas, mais dans tous les cas il venait de lui sauver la vie…  

 

Il se tenait face à face avec Tayuki dans cette ruelle, lui tournant le dos. Et sans savoir pourquoi, elle fut rassurée qu’il soit entre elle et Tayuki. Que qui que ce soit soit entre elle et Tayuki… Elle avait suffisamment vu du personnage pour savoir qu’elle ne voulait plus jamais le rencontrer de nouveau. Que ce soit lui ou quelqu'un d’autre… (Mais bien sûr Kaori, on te croit tout à fait… (Soupir désespéré) ^^)  

 

De dos, elle étudia le nettoyeur. Il fallait lui reconnaître au-moins qu’il était particulièrement bien bâti… Son regard détailla ses épaules et son dos, notant que sa position, debout jambes écartées, bien stables, était concentrée sans être crispée. Certes, il était complètement dans son affrontement avec Tayuki et sans doute était-il si immergé dans sa concentration qu’il l’avait même oubliée, mais il ne semblait pas stressé outre mesure. Tendu mais pas contracté.  

 

Kaori se dit à cet instant que peut-être elle avait eu tort de vouloir tout risquer pour ne pas mêler Maki et Saeko à cette histoire. Des deux hommes qu’elle avait en face d’elle, ce n’était pas Tayuki qui paraissait le plus sûr de lui…  

 

* * * * *  

 

Ryô et Tayuki se guettaient toujours mais, contrairement à ce que pensait Kaori, le nettoyeur était très conscient de la présence de Kaori derrière lui. Comment aurait-il pu louper l’aura qu’elle dégageait ? Après tout ce qui s’était passé et se passait encore elle irradiait l’angoisse et, franchement, comment aurait-il pu en être autrement ? Il savait en fait très exactement où elle se trouvait et à vrai dire il était même en train de penser qu’il faudrait qu’il fasse attention qu’une balle ne ricoche pas dans sa direction car là ce serait vraiment le must après tout ce qu’ils avaient fait !!!  

 

Mais pour le moment, il ne devait pas se laisser envahir par le prénom « Kaori ». Trop personnel. Trop connu et trop sensible. C’était un simple duel de plus, point barre.  

 

Lorsqu’un homme se répète en boucle une litanie silencieuse, c’est signe qu’il n’en est absolument pas convaincu. Et Ryô le savait. Il avait eu toutes les peines du monde à se maîtriser, alors qu’il était sur le toit à regarder Tayuki gifler Kaori plus bas. Dieu ! Il ne demandait rien de mieux que lui placer une balle entre les deux yeux à ce… Ce… Il n’avait même pas de mots assez forts pour désigner cela. Ryô méprisait particulièrement les hommes qui frappait des enfants ou des femmes et plus généralement plus faible qu’eux.  

 

En conséquence, Tayuki cumulait vraiment sur la question.  

 

* * * * *  

 

‘Mais qu’est-ce qu’ils fabriquent ? Que font-ils ? Ils se regardent simplement en chien de faïence, qu’est-ce qu’ils ont dans le crâne ces deux-là ?!’  

 

Si Saeko voulait se ronger les ongles, Kaori elle se rongeait les sangs à observer ces deux hommes devant elle : Instinctivement, sans même y penser, elle souhaitait du plus profond de son âme que Ryô s’en sorte. Elle ne cherchait pas à savoir pourquoi, c’était encore beaucoup trop tôt pour les « pourquoi » et l’analyse des sentiments, elle était trop prise dans l’action. Il était l’incarnation de tout ce qu’elle haïssait mais dont aussi au fond elle avait peur, et en même temps il lui avait sauvé la vie…  

 

Tout cela était bien trop mélangé, pour le moment tout ce qu’elle désirait c’est que cette attente qui n’en finissait plus se termine enfin, ses nerfs n’allaient plus tenir très longtemps, elle commençait à avoir un besoin urgent de hurler de toute la force de ses poumons, rien que pour briser cette tension dans l’air qu’il devenait difficile de soutenir…  

 

* * * * *  

 

Ryô ne quittait pas Tayuki des yeux, ne quittait pas son regard des yeux, cherchant l’étincelle qui lui dirait quand il s’apprêterait à tirer. Et il la vit, brusquement.  

 

Prévoyant le mouvement de son adversaire, il dégaina sa propre arme et visa là où il savait que serait sa main. Tayuki lâcha son arme, pendant une seconde surpris que Ryô l’ait épargné, mais se reprit rapidement et se jeta sur le côté, roulant sur lui même et récupérant son arme de l’autre main. Ryô tira de nouveau mais Tayuki avait saisi son arme de la main gauche, plus ambidextre que ne l’étaient ses hommes apparemment, et Ryô dut bouger au dernier moment, déviant son tir.  

 

Dansant une bien étrange salsa avec les balles qui restaient dans le chargeur, il se rapprochait au fur et à mesure d’un Tayuki toujours allongé au sol, à plat ventre, attendant qu’il vide son chargeur. Et quand ce fut fait, il se tint au-dessus de lui, abaissant le canon de son Magnum sur l’homme à ses pied.  

 

Il ne dit rien et tous deux se contentèrent de se défier à nouveau du regard. ‘Trop orgueilleux pour demander pitié…’ pensa Ryô. Dégoûté, il se contenta de l’assommer d’un violent coup de crosse en plein sur la tempe. Se redressant lentement, il ne put s’empêcher de penser : ‘Maintenant, les choses sérieuses commencent… Kaori.’  

 

Il ne se retourna pas tout de suite, la sentant s’approcher très lentement dans son dos et ne voulant pas lui faire peur. Pas besoin d’être psychiatre pour deviner l’état de nerfs dans lequel la pauvre devait se trouver !!! Surtout que maintenant elle savait qui il était. Alors ? Ce n’était plus lui qui avait la main cette fois, ce n’était plus une « simple » histoire de duel que l’on peut régler d’une balle, ce n’était plus le binaire « un meurt l’autre vit »… Ryô allait devoir jouer en même temps léger et serré…  

 

Essayant de rendre sa voix la plus chaleureuse qu’il le put, il prononça doucement :  

« Tu peux approcher, je ne te ferai rien. »  

 

* * * * *  

 

Les mouvements des deux hommes furent trop rapides pour que Kaori les perçoive sans y être habituée : Tout ce qu’elle comprit c’est qu’un instant il s’épiaient et que l’instant d’après les deux tenaient une arme à la main, l’une des deux encore fumante. Et puis, avant même que son cerveau n’enregistre réellement l’image sous ses yeux, l’homme… Tayuki ?...plongea et recommença à tirer. Le contraste était saisissant entre l’immobilité silencieuse de tout à l’heure et la fusillade actuelle…  

 

La jeune fille se mordit la lèvre pour ne pas crier, le bruit sifflant des balles venant titiller ses nerfs qui n’étaient déjà que trop à vif. Elle vit le nettoyeur bouger avec une souplesse et une rapidité qui la stupéfièrent, elle n’avait jamais vu personne bouger ainsi. Encore une fois, il arriva devant Tayuki sans la moindre blessure. Kaori ne comprenait même pas comment c’était possible, cet homme était…incroyable. La manière dont il passait à travers n’importe quoi était juste…incroyable. Juste incroyable. Au sens premier du terme.  

 

Et soudain, il se tenait au-dessus de son ennemi à terre. Son ennemi désarmé. Et là, Kaori retint sa respiration.  

 

Que comptait-il faire ? C’était le moment ou jamais de voir qui avait eu raison, la veille au soir. Ryô Saeba était-il vraiment le justicier que son frère et Saeko décrivait ou une caricature de tueur sanguinaire ?  

 

Incapable de faire quoi que soit ou d’émettre le moindre son, elle resta cachée, son corps tendu vers les deux hommes. De tout son être elle désirait que le nettoyeur l’épargne. Là encore, elle ne cherchait pas trop les « pourquoi ». Elle n’allait pas creuser plus loin que la seule aversion de voir commettre un meurtre de sang-froid sous ses yeux. Plus une exécution qu’un meurtre d’ailleurs. En réalité, bien enfoui au fond, elle espérait que cet homme qui lui avait sauvé la vie était plus que ce qu’elle l’avait accusé d’être.  

 

Quelque part, une part d’elle avait envie de croire que Maki avait raison, en partie parce que c’était plus facile à accepter vis-à-vis de son frère mais aussi et surtout parce que Kaori avait foi en l’être humain. En ce qui concernait Ryô elle ne lui avait même pas laissé la moindre chance, trop formatée sur ce plan par la bonne conscience de la société, mais maintenant tout avait changé : Il venait de lui sauver la vie et ce n’est pas quelque chose que l’on oublie. Finalement, peut-être avait-elle envie d’avoir tort, sans se l’avouer…  

 

Et c’est alors que Ryô assomma son adversaire d’un coup de crosse…qu’il n’avait guère semblé retenir. Malgré elle, Kaori sentit un sourire tirailler les coins de ses lèvres à cette vision qui dénotait les sentiments du nettoyeur. Bon, et maintenant ? Savait-il même qu’elle était là ? Allait-il penser qu’elle s’était enfuie ? Qu’allait-elle faire ? Qu’avait-elle envie de faire au fond ? C’était « City Hunter »… L’opportunité de le rencontrer en chair et en os…  

Cette idée ne lui serait même pas venue à l’esprit une heure plus tôt, mais à présent… Ne se devait-elle pas d’au-moins le remercier ? Ceci dit, qu’il se soit occupé de Tayuki ne signifiait pas forcément qu’il la traiterait humainement…  

 

Avalant sa salive, Kaori rassembla tout son courage et fit un pas en avant, sortant de l’ombre. S’il se retournait, elle était en plein dans son champ de vision. Mais pour l’instant il était toujours penché sur Tayuki, vérifiant qu’il était bien refroidi pour un bon moment. Doucement, Kaori s’approcha encore d’un pas, toute hésitante mais comme irrésistiblement attirée. Il y avait de la peur en elle, une angoisse de survie qui cognait contre ses tempes, lui intimant de tourner les talons et de s’enfuir en courant. Mais il y avait aussi, plus forte que la peur, une grande curiosité pour cet homme qui semblait si contradictoire. Rien n’allait avec ce qu’elle imaginait, tout ça n’avait pas de sens… Et il lui avait bel et bien sauvé la vie, et il n’avait pas tué Tayuki, et il ne la cherchait pas aussitôt pour lui faire du mal… Alors…  

 

Alors elle avança d’un autre pas.  

 

Devant elle, il s’était finalement tout à fait redressé et brusquement il lui parla, sans se retourner vers elle : « Tu peux approcher, je ne te ferai rien. »  

La voix était chaude et rassurante, réconfortante. Rien à voir avec celle qu’il avait utilisée pour lancer sa première phrase à Tayuki, qui avait été cordiale, mais d’une cordialité mortellement ironique. Et elle disait bien mortellement ironique. Ici, c’était vraiment…l’accueillir de façon sociable.  

 

Elle stoppa son avancée, oscillant presque sur place, tiraillée entre différents instincts. Pourtant, elle s’entendit lui répondre : « Vous m’avez sauvé la vie…Monsieur. »  

Ne pas abattre toutes ses cartes d’un coup. Après tout, elle n’était pas censée savoir qui était « City Hunter » et lui ne devait même pas être au courant de son existence… Le terrain était très loin d’être assez sûr pour qu’elle se fasse reconnaître.  

 

* * * * *  

 

De sa fenêtre, Hideyuki vit deux des personnes les plus chères à son cœur s’approcher lentement l’une de l’autre, jusqu’à finalement se rencontrer lorsque Ryô parla. Soupirant, il sut que l’avenir se jouait dans l’instant… 

 


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