Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Sayaka1537

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 11 capitoli

Pubblicato: 17-05-08

Ultimo aggiornamento: 03-10-11

 

Commenti: 32 reviews

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DrameAction

 

Riassunto: Une des versions que j'imagine de leur première rencontre, sachant que je n'ai pas encore lu la version originale : Comment Kaori recevrait-elle Ryô si elle n'avait pas eu l'occasion de voir l'homme derrière le nom et restait "encombrée" des préjugés des gens de la société "normale" ? Venu des difficultés d'une amie à comprendre la personnalité de Ryô Saeba, derrière l'image qu'il projette... ;) (Ex one-shot qui s'est allongé en plusieurs chapitres ^^)

 

Disclaimer: Les personnages de "Humpf... City Hunter... Ryô Saeba ?" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Humpf... City Hunter... Ryô Saeba ?

 

Capitolo 6 :: ...et se rencontrent enfin ! (^^)

Pubblicato: 12-07-08 - Ultimo aggiornamento: 12-07-08

Commenti: ;)

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11


 

« Vous m’avez sauvé la vie… Monsieur. »  

 

Ryô sourit sans pouvoir s’en empêcher. « Monsieur »… Elle devait avoir entendu le nom dont ces hommes l’avaient qualifié, elle ne pouvait pas ne pas l’avoir entendu, le silence de la ruelle avait été bien trop épais lorsque ce nom avait résonné. Elle savait pertinemment bien ce que ce nom pouvait signifier. Enfin, non, peut-être pas tant que ça, mais en tout cas elle le connaissait. Et pourtant elle lui donnait du « Monsieur »… Il devait lui accorder un sacré sang-froid et une grande maitrise de ses nerfs… Il se retourna doucement sans rien dire vers elle, notant toutes ses émotions mélangées dans son regard.  

 

« Je… Enfin, je voulais vous dire que je… Euh… Merci. » Kaori en avait eu marre de balbutier, cherchant des mots qui ne pourraient jamais être appropriés, alors elle avait décidé de clore la situation d’un simple « Merci » qui en dirait plus que tous les mots du monde mis bout à bout…  

 

Ryô lui offrit un vrai sourire, répondant simplement :  

« Vous n’avez pas à me remercier…Melle. » D’un geste du pouce par-dessus son épaule il indiqua l’homme inconscient derrière lui, avant d’ajouter : « Vous n’êtes pas la première que cette petite ordure…importune. Je suis juste heureux de savoir que grâce à moi vous serez la dernière. »  

 

Au début Kaori avait voulu demander « Comment le connaissez-vous ? » mais quand Ryô parvint à la fin de sa phrase les premiers mots qui passèrent ses lèvres avant même qu’elle ne le réalise furent : « La dernière ? Grâce à vous ? Que voulez- dire ?! Vous n’allez tout de même pas tuer cet homme, n’est-ce pas ?! » Une sorte de panique vint souligner sa voix, Kaori ne pouvant garder sous contrôle trois sentiments : Le dégoût et le regret envers celui qu’elle avait cru différent de sa première image, et la culpabilité d’être le prétexte à sa mort.  

 

« Non, je ne vais pas le tuer. » répondit très doucement Ryô, qui avait compris à son regard tout ce qui se jouait en elle. « Il ne mérite même pas que vous ou moi le touchions. Non, mais par contre je vais m’assurer qu’il pourrisse en taule jusqu’à la fin de ses jours. »  

« Et comment allez-vous réussir ça ? » s’écria Kaori avant d’y penser. Se mordant la lèvre, elle se maudit intérieurement : Elle n’aurait pas du poser cette question, après tout elle ne devrait même pas savoir qui il était ! Pour ce qu’elle était censée en connaître sur lui, il aurait très bien pu être flic !!! Ok, il y avait Saeko, mais la véritable question était : Comment allez-vous vous débrouillez pour ne pas apparaître dans l’histoire ? Et puis cela posait une autre question, à son propre sujet…  

« Ne vous inquiétez pas pour ça. » fit un Ryô imperturbable qui avait pourtant parfaitement compris le réel sens de la question. « J’ai de bons contacts, efficaces. Je vous donne ma parole que ce type-là ne vous ennuiera plus. Et je sais que nous venons de nous rencontrer mais…  

« Je vous crois. »  

 

Kaori poussa un petit cri de surprise parfaitement audible juste après son interruption, se demandant d’où ces trois mots étaient sortis. Qu’est-ce qu’il lui avait pris de dire une telle chose ?! Elle devait moins bien gérer le stress que ce qu’elle pensait… Mais quand même… Ces trois tout petits mots… Elle les pensait. Profondément.  

 

Pour être exacte, à la fois bizarrement et très logiquement, sa tête n’y croyait pas mais tout le reste en elle oui. L’homme en face d’elle avait juste quelque chose en lui qui vous apaisait, il dégageait une aura certaine et pas seulement parce qu’il était indéniablement le plus bel homme sur lequel elle ait jamais posé les yeux !!! Non, il y avait autre chose… C’était plus profond, plus abstrait, plus essentiel que cela… (« Essentiel » au sens « Essence « de quelqu'un ^^)  

 

Quelque chose qui faisait que malgré tout ce que pouvait lui crier son cerveau comme signaux d’alarme… Elle avait terriblement envie de lui faire confiance. C’était juste un sentiment de calme autorité, une assurance naturelle, un charisme inné…  

 

Il n’avait rien de ce qu’elle imaginait et surtout… Son regard n’était en rien tel qu’elle l’avait vu dans son esprit. Son regard l’attirait en une hypnose théoriquement inconsciente et Kaori se retrouvait brusquement fascinée par ce regard, sans même savoir à quel moment elle s’était même intéressée aux yeux de celui qui était censé être son pire ennemi et lui avoir « volé » son frère…  

 

Quant au nettoyeur, il avait été pris d’une folle envie de rire lorsqu’il avait entendit son petit cri horrifié en entendant ce qu’elle avait elle-même dit. Le rire qui montait en lui était à la fois amusé, soulagé et ravi car cette réaction démontrait que quoi qu’elle puisse en penser il ne lui était pas si viscéralement antipathique que cela… S’autorisant un simple sourire, il répondit d’une voix légère :  

« Vous me croyez ? Oh, je vous en remercie, je suis très touché… » Il faillit ajouter un clin d’œil au ton taquin mais décida au dernier moment que ce serait véritablement pousser le bouchon un peu loin.  

 

Il vit qu’il ne l’avait que d’autant plus embarrassée et le léger rosé qui vint colorer ses joues ne fit que renforcer chez lui le besoin d’éclater de rire, l’amusant au plus haut point.  

 

« Je… Vous, vous allez avoir besoin de moi sans doute ? »  

« Non, ne vous en faites pas. » Ryô avait dit ces mots dans une intention rassurante, mais il la vit instantanément se crisper. Etonné que le « je n’aurai pas besoin de vous » inconsciemment sous-entendu la dérange à ce point, il s’empressa de rajouter : « Excusez-moi, je ne voulais pas que ça sonne ainsi. Tout ce que je voulais dire c’est que je n’aurai pas à vous obliger à témoigner, ne craignez rien. Comme je disais vous n’êtes pas la première que ce salaud a menacé alors avec en plus le flagrant délit… »  

 

Kaori aurait voulu dire « Mais vous ne pourrez pas témoigner alors comment…? » mais elle ne pouvait pas lui apprendre qui elle était. Sans savoir pourquoi, elle n’en avait juste pas du tout envie. Il lui semblait qu’elle en découvrirait bien plus sur lui s’il l’ignorait, il ne ressentirait pas le besoin de porter un masque adouci devant elle de cette manière… Et elle voulait connaître le vrai Ryô Saeba.  

 

Hey ! Quand cette envie stupide lui était-elle venue ? Et puis d’abord pourquoi avait-elle réagi ainsi quand il lui avait dit qu’il n’aurait pas besoin de son témoignage et donc, indirectement, d’elle ? Elle aurait du sauter de joie ! … Non ?  

 

Se forçant à ravaler ses questions trop précises, elle lâcha simplement :  

« Ah… D’accord alors. », redevenant aussitôt silencieuse mais ne pouvant s’empêcher de l’observer des pieds à la tête, de le jauger. Ryô sentit qu’elle ne reprendrait pas la conversation d’elle-même, alors il prit l’initiative :  

« Mais vous, est-ce que ça va ? Il ne vous a pas ménagée… »  

« Comment le savez-vous ?! »  

 

Oups, mauvaise idée Kaori… Ton un peu trop accusateur… Ryô le sentit et décida que c’était le moment de s’expliquer… Enfin, si l’on pouvait appeler mentir « s’expliquer »…  

 

« Oh, je passais lorsque j’ai entendu un cri et des bruits bizarres alors je me suis approché. Apparemment ils avaient vérifié les immeubles mais ils n’avaient pas pris la précaution de poster des sentinelles. Alors j’en ai profité et je me suis faufilé dans un immeuble pour avoir l’avantage et de la hauteur et de la surprise. »  

 

En vérité, Ryô n’avait aucune idée de si oui ou non Tayuki avait posté des sentinelles, vu qu’il était là avant. Mais connaissant Tayuki, ce n’était probablement pas un mensonge… Quant au reste… Si Ryô mentait il y avait une raison : Hide et lui avait décidé de tenter au maximum de tenir Kaori éloignée de leur monde, même à présent. Alors évidemment, si Kaori l’avait affronté de front en l’accusant d’être « City Hunter » il lui aurait parlé. Carrément. Mais Maki était persuadé qu’elle ne le ferait pas, qu’elle ne se ferait pas reconnaître. Et apparemment, il avait eu raison… Alors Ryô jouait sur le même registre. Elle ne savait pas qui il était, il ne savait pas qui elle était. De toute façon il ne se reverrait probablement jamais, mais au-moins cela lui ferait du bien de savoir qu’elle ne serait plus contre lui. Ainsi il ne serait pas celui qui l’attirerait à sa perte…  

 

« Et vous avez toujours un filin de nylon sur vous ? » La voix de Kaori le ramena à la réalité. Ryô lui lança un regard rapide, percevant le ton de sa voix : Amusé et plein de défi. Elle débutait une conversation à double sens pensant être la seule à voir les deux côtés des cartes sans savoir que Ryô aussi pouvait jouer à ce niveau-là… Quelle drôle de conversation en perspective…  

 

« A vrai dire, non. Mais je l’ai trouvé abandonné sur le sol dans l’immeuble en grimpant et c’est ce qui m’a donné l’idée du rappel. A la base, je voulais simplement utiliser la protection des fenêtres. Il a du rester là depuis l’arrêt des travaux de réaménagement… Et avant que vous ne me le demandiez, » continua-t-il sur sa lancée, « j’ai par contre toujours une arme sur moi. J’en ai besoin pour mon métier. »  

« Flic ? » glissa Kaori d’une voix pleine de sous-entendu en levant un sourcil.  

« C’est une manière de voir. » lui répondit Ryô sur le même ton. Et ce qu’il vit en réponse à cette petite phrase le stupéfia : Kaori souriait. Mais d’un vrai et franc sourire. Un resplendissant sourire. Très doucement, presqu’en un murmura, elle chuchota :  

« En effet, c’est une manière de voir. Ce sera la mienne. »  

 

Ryô eut l’impression que son cœur explosait dans sa poitrine à ces mots. « Ce sera la mienne »… Oh ! Tout ce qui était contenu dans ces mots !!! La tête un peu légère, comme pris d’un tournis, il eut soudain envie de la prendre dans ses bras et de la serrer tout contre lui, pour lui répéter des « merci »s sans fin au creux de l’oreille. Elle ne saurait jamais tout ce que signifiait pour lui ce qu’elle venait de dire… Jamais elle ne pourrait l’imaginer. Et de toute façon, même si elle l’avait pu, il n’aurait plus l’occasion de le lui dire. Et en cet instant, il le regretta avec une telle force qu’il faillit briser toute promesse tacite faite à son partenaire de ne pas ouvrir la porte sur une relation si Kaori ne l’ouvrait pas. Se maitrisant avec beaucoup de difficulté, Ryô tâcha de reprendre suffisamment ses esprits pour sortir une réponse cohérente, lâchant finalement :  

« Ravi de l’entendre, vous venez de faire un heureux. »  

 

Après sa « déclaration » que la jeune femme croyait voilée, Kaori avait planté son regard dans celui de Ryô, l’affrontant de plein pied. Elle avait vu les émotions qui s’y entrechoquèrent à ses mots, mais lorsqu’il lui répondit son regard n’était plus aussi agité et c’est elle qui se sentit bouleversée. « Vous venez de faire un heureux »… Oh mon dieu ! Il n’y avait pas trente-six milles explications à cette phrase : Il savait ! Il avait parfaitement compris le sens de sa phrase précédente et il lui répondait de la même manière ! Oh non, c’était pas possible, mais dans quelle situation s’était-elle encore fourrée ?!  

 

Et puis… Quelle hypocrisie dans tout cela. Puisque tous deux savaient qui était leur interlocuteur, ne devrait-elle pas être honnête ? A ce point dans la conversation il était devenu évident qu’il ne lui ferait aucun mal et même mieux, qu’il n’était absolument pas celui qu’elle avait dépeint plus tôt à son frère. C’est Maki qui avait eu raison : Ryô, pas Saeba.  

L’homme en face d’elle possédait beaucoup plus de choses que la moyenne de la population, pas moins. Le physique, le charme, le charisme, cette aura indéfinissable qu’elle ne parvenait pas à nommer, un regard qui semblait vous sonder l’âme, des capacités hors du commun et au vu de sa façon de lui faire passer des messages à travers ses mots de l’intelligence et de la finesse… Pas mal pour un tueur sans foi ni loi !!!  

 

Mais s’il savait, pourquoi ne lui avait-il rien dit ? Pourquoi ne pas lui laisser voir d’entrée de jeu qu’il savait qu’elle était la sœur de Maki ?  

 

Maki ! Mais oui ! C’était Maki la clé de tout cela ! Maki qui lui avait caché pendant deux ans son association avec cet homme, Maki qui lui avait probablement raconté leur dispute de la veille, Maki qui s’était sans doute arrangé avec lui… Car l’idée première de Kaori, comme quoi la piégée avait été elle, revenait à présent, s’imposant telle une évidence indiscutable. Il pouvait bien donner toutes les explications qu’il voulait, tout ça était BEAUCOUP trop facile. Bien trop arrangeant. Alors pourquoi ? Pourquoi cette mascarade, encore après l’action ?  

 

Kaori réfléchissait à toute allure, cherchant la raison, et la seule qui lui vint à l’esprit fut que son frère, une fois encore, voulait la protéger. Pendant une seconde cette idée la mit dans une rage folle, mais elle se radoucit aussitôt en repensant à ce qui venait de se produire. Peut-être que son frère n’avait pas aussi tort que ça après tout… Si depuis deux ans il y avait toujours eu des mecs comme Tayuki pour l’avoir dans leur visée… C’était probablement Ryô et Hide qui l’avaient protégée…sans qu’elle le sache. Elle se mordit la lèvre en repensant à combien elle avait pu être injuste envers lui auparavant, saisie d’une brutale envie de se jeter sur lui pour lui demander pardon de l’avoir jugé sans savoir… Mais était-ce vraiment la bonne solution ?  

 

Après tout, en disant « ce sera la mienne » elle lui avait offert une occasion probablement inespérée de se découvrir et il n’avait pas bougé. C’était sans doute qu’il ne le désirait pas. Peut-être que Maki l’avait obligé… Mais non, il avait dit qu’il était « heureux »…  

 

C’était l’inverse.  

 

C’était Maki qui ne voulait pas. C’était la seule explication ayant du sens. Alors ? Passerait-elle par-dessus son frère ? Franchement la tentation était forte alors que Kaori se tenait debout face à face avec le nettoyeur, l’un et l’autre se dévisageant, inconscient de ce qui les entourait si ce n’est à l’instinct en ce qui concernait Ryô. Pourtant, la jeune femme sentait encore les restes des salutations de Tayuki, qui lui avaient fait enfin comprendre le côté surprotecteur de son frère…et peut-être même du nettoyeur, qui savait ? Ce monde n’était pas le sien, elle appartenait aux études et à ses amis, pas au monde d’hommes comme Tayuki ou même Ryô.  

 

Et quelque part elle en éprouva presque du regret. Si ce monde qu’elle méprisait tant jusqu’à aujourd’hui contenait des personnalités comme ce Ryô Saeba, elle aurait aimé y entrer plus avant. Mais elle devait penser aux conséquences, ce qui n’était pas évident en cet instant à vrai dire… Elle ne pouvait pas rentrer dans ce monde, du moins pas encore. Et surtout pas complètement.  

 

Mais après tout, elle pouvait s’arranger pour faire savoir que la situation entre son frère, Ryô et elle serait désormais calme ? Qu’il vienne chez eux et que chacun fasse comme si rien ne s’était passé ? Comme si elle n’était qu’une inconnue de plus qu’il avait sauvée et déjà oubliée et qu’elle ne le reconnaissait pas ? Absolument pas crédible, mais c’était visiblement ce que ces deux imbéciles avaient en tête… Alors bien sûr, pas tout de suite, pas demain matin huit heures… Mais dans quelques mois, quand tout ceci se serait tassé, pourquoi pas ? Cela donnerait à toute l’aventure une once de vernis de réalité… Pas difficile de savoir que Ryô et Hide la suivraient, maintenant il allait s’agir de faire comprendre à son vis-à-vis que c’était elle qui allait les suivre…  

 

« Il est dommage que cet « heureux » doive disparaître, mais je suis certaine que nous nous reverrons un jour ? Peut-être bien sans le savoir n’est-ce-pas ? » lança alors brusquement Kaori, rompant le moment qui s’était créé entre eux. Le sourire qu’elle arborait en disant ses mots était lourd de sens et contrairement à Ryô plus tôt la jeune fille n’hésita pas à l’appuyer d’un clin d’œil. Ryô eut à son tour un sourire en réponse, un sourire absolument magnifique : Chaleureux et confiant. Voire presque charmeur à y bien regarder…  

 

« Je vois que vous avez tout compris Melle. Mes félicitations, rien de tout cela n’était facile à gérer mais je dois dire que vous vous en sortez remarquablement bien. Votre sang-froid devant Tayuki était surprenant, surtout pour quelqu'un de votre âge. »  

« J’ai pensé à des gens importants pour moi, je savais que je ne pouvais tout simplement pas les mettre en danger pour sauver ma propre vie. »  

« Des gens importants pour vous ? »  

« Oh oui, vous n’avez pas du entendre cette partie, ils cherchaient un homme que je n’étais pas prête à donner. Et en cet instant je ne suis que d’autant plus sûre que je ne le trahirai jamais. » Kaori s’avançait un peu beaucoup, mais elle savait que « peut-être flic » en face d’elle ne lui demanderait pas l’identité de l’homme en question…  

 

Le sourire de Ryô se transforma en un sourire en coin, amusé et un peu « diable » sur les bords, alors qu’il lui répondait seulement :  

« Je suis certain que cet homme apprécie cette…loyauté…à sa juste valeur. »  

 

Quelques secondes de silence où les deux plongèrent encore quelques instants supplémentaires dans leurs regards respectifs, comme si jamais ils ne pourraient s’imbiber assez de la vue devant eux, puis soudain tous deux se détournèrent au même moment.  

 

« Vous devriez y aller, vous ne risquez pas d’être en retard ? » demande Ryô du ton le plus innocent qu’il put prendre. Kaori eut envie de rire et sa voix tremblait un peu quand elle répondit :  

« Vous savez, honnêtement je crois que ce n’est même plus la peine de se dépêcher à ce niveau-là… »  

« Mouais, vous avez sans doute raison… » marmonna Ryô en jetant un coup d’œil à sa montre. « Ecoutez, je suis navré pour tout ça et…  

« Ne le soyez pas. » coupa Kaori. « Et au passage, si jamais quelque chose comme ça devait se reproduire… Oh, pas avec moi bien sûr, mais la prochaine fois je veux dire… Ok ? » Ryô hocha doucement la tête pour montrer qu’il avait parfaitement compris. « Bon eh bien cette prochaine fois-là, vous ne serez pas non plus navré, nous sommes bien d'accord ? Ni aucune des suivantes. Rien de tout cela n’était de votre faute, c’est compris ? C’est celle de cet idiot là par terre… » fit-elle, un mépris infini débordant de sa voix, désignant Tayuki d’un signe de tête.  

 

Ryô sourit devant la force avec laquelle elle avait déclamé sa mini-tirade, ce qui arracha un petit rire à Kaori lorsqu’elle réalisa pourquoi le nettoyeur souriait ainsi. Bientôt, les deux éclataient de rire en même temps, aidés par leur redescente d’adrénaline. Kaori réalisa à cet instant qu’elle se sentait à l’aise avec cet homme qu’elle ne connaissait réellement que depuis trente minutes, une heure au plus, qu’elle se sentait tout simplement bien avec lui. Il y avait entre eux le début d’une complicité solide, déjà… C’était un peu effrayant quand on y pensait. Impressionnant en tout cas. Mais la jeune fille réalisait aussi en même temps que cela ne la dérangeait pas le moins du monde, au contraire : ça lui plaisait beaucoup.  

 

Alors que leur fou rire commun se calmait, Ryô indiqua du doigt la tempe de Kaori et réussit à former un « Vous devriez tout de même faire vérifier ça, vous aurez probablement un magnifique cocard si vous ne faites rien. »  

« Ne vous inquiétez pas, mon frère est paraît-il très doué pour les premiers soins, c’est le moment ou jamais de le mettre à l’épreuve. Et puis comme ça, je n’aurai pas de questions… » termina-t-elle, tâchant de mettre une nouvelle fois le plus de sens possible dans sa voix. Jusqu’à ce soir elle était tranquille, ça ne devrait pas trop se voir. Et pour demain pour une fois elle mettrait du fond de teint. Personne n’en saurait rien, elle n’aurait pas à se justifier au lycée. Une nouvelle fois, Ryô inclina légèrement la tête pour montrer qu’il avait compris, avant de lui dire doucement :  

« Cette fois vous devriez réellement filer, ils doivent vous chercher partout. »  

« Bah, ils s’en remettront, je vais très bien moi en tout cas ! » rit la jeune fille en allant ramasser son sac.  

 

Ryô pensa qu’il y avait là encore un sens, un message qui disait « je ne suis pas traumatisée alors ne vous en faites pas pour moi ». Un sourire particulier se fit jour sur son visage alors qu’il observait Kaori récupérer ses affaires : Un sourire où il y avait de l’admiration et quelque chose comme de la tendresse sans l’être tout à fait. Elle l’intriguait et l’attirait, ça il n’y avait aucun doute. Ryô soupira : De toutes les filles sur terre, il fallait que la plus intéressante qu’il ait jamais rencontrée soit la sœur de son partenaire !!! Génial, vraiment…  

 

En attendant, l’intéressée revenait déjà, lentement, comme pour délayer encore davantage le moment de se séparer. Ryô sut en la voyant qu’il allait devoir l’aider un peu…  

« Allez allez, plus vite que ça ! J’espère que vous n’aviez pas de contrôle ou quoi que ce soit parce que sinon…  

« LE CONTRÔLE D’ANGLAIS !!! » hurla brusquement Kaori. « C’est pas vrai, je l’avais complètement oublié celui-là !!! »  

« Il est… » Ryô vérifia d’un coup d’œil sa montre avant même que Kaori n’ait pensé à le faire, sans pouvoir empêcher un sourire de se former sur ses lèvres. « Il est presque neuf heures. »  

 

Une heure… Son premier cours était censé être à huit heures. Cela faisait une heure qu’elle se trouvait dans cette ruelle… Combien sa vie entière pouvait avoir changé en une heure… Une tout petite heure avait plus bouleversé sa vie que n’importe quel événement depuis sa naissance… (A sa connaissance à ce moment du moins… ^^ (Je ne suis pas sûre d’à partir de quand Kaori la sait, je crois qu’au Lycée elle est déjà au courant qu’elle a été adoptée non ? Mais je ne suis pas sûre de quand alors je laisse comme ça pour le moment… ;) ))  

 

« Il était quand votre contrôle ? » La voix du nettoyeur la ramena brutalement sur terre et c’est automatiquement qu’elle lui répondit :  

« Maintenant. Enfin, à neuf heures. »  

« Bah alors, qu’est-ce que vous attendez, courrez ! Vous pouvez encore y arriver en presque dix minutes ! »  

« Mais, je… Je… »  

 

La vérité était que Kaori n’avait aucune envie de partir, elle savait qu’il faudrait qu’un peu d’eau passe sous les ponts avant qu’elle revoie cet homme et elle n’avait pas très envie de le quitter déjà. Il l’intriguait et l’attirait sans qu’elle n’ait aucun contrôle sur ce fait, il était en lui-même un mystère et elle aurait voulu avoir plus de temps pour comprendre l’énigme que représentait désormais pour elle Ryô Saeba. Cet homme était complexe et si différent de tous les autres, elle voulait le connaître. Eh oui, cette fois c’était dit : Elle avait bel et bien envie de le connaître. Et elle était persuadée qu’il l’avait compris.  

 

Et c’est cette dernière pensée qui lui donna l’impulsion pour se mettre à courir vers son lycée. S’il avait compris, elle saurait attendre. Elle saurait attendre qu’avec Maki ils décident qu’il pouvait faire son entrée officielle dans sa vie, comme si cet instant-là ne s’était jamais produit. La seule chose qui lui restait à faire désormais, c’était dire à Maki qu’elle avait réfléchi et que finalement elle comprenait pourquoi il faisait ce métier. Ceci dit, il restait une question…  

 

Se retournant légèrement, Kaori cria un « Merci pour tout !!! » dans le vent avant de partir à pleine vitesse. Mais elle n’alla pas loin. La rue tournait de nouveau un peu plus loin et elle se cacha à l’angle. Puisqu’elle avait eu raison, que tout cela avait été arrangé, pourquoi avaient-il attendu si longtemps ? Ryô était une chose, et encore, Kaori sentait qu’il n’était pas le genre d’hommes à accepter de rester passifs, mais surtout Maki ? Pourquoi avoir laissé filer les choses ? Peut-être que ça ne servirait à rien, peut-être qu’elle n’en apprendrait rien, mais comme elle ne pouvait pas leur poser la question directement… 

 


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