Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Sayaka1537

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 11 capitoli

Pubblicato: 17-05-08

Ultimo aggiornamento: 03-10-11

 

Commenti: 32 reviews

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DrameAction

 

Riassunto: Une des versions que j'imagine de leur première rencontre, sachant que je n'ai pas encore lu la version originale : Comment Kaori recevrait-elle Ryô si elle n'avait pas eu l'occasion de voir l'homme derrière le nom et restait "encombrée" des préjugés des gens de la société "normale" ? Venu des difficultés d'une amie à comprendre la personnalité de Ryô Saeba, derrière l'image qu'il projette... ;) (Ex one-shot qui s'est allongé en plusieurs chapitres ^^)

 

Disclaimer: Les personnages de "Humpf... City Hunter... Ryô Saeba ?" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Humpf... City Hunter... Ryô Saeba ?

 

Capitolo 7 :: Véritable éclaircie ou répit éphémère ?

Pubblicato: 06-09-11 - Ultimo aggiornamento: 13-09-11

Commenti: Hello tout le monde ! :-D Pour ceux qui avaient commencé à lire cette fic il y a deux ans (?!) et/ou qui se rappellent de moi je sais bien que ça fait un peu long et que la réapparition est un brin brutale... Mes excuses pour avoir laissé cette fic en plan de cette manière, cela m’avait toujours donné un goût amer d’inachevé et étant également lectrice je sais que cela peut-être frustrant. :-/ Toutefois si je pourrai ainsi poster régulièrement je reprends les cours à la fac dans quelques jours et je n’écrirai pas de fic pendant l’année, je ne reviens donc pas sur HFC de façon régulière, pas pour le moment en tout cas. En effet je n’ai pas eu mon concours de Médecine (pour des raisons extérieures au niveau mais peu importe, je n’avais qu’à mieux gérer) et je me suis réorientée en Droit. C’est sans regret, ni d’être allée en Médecine car ces deux années m’ont beaucoup apporté ni de ne pas avoir eu le concours : Je suis bien dans mes basques, j’adore ce que je fais et j’ai rencontré des gens formidables ! :-D Le Droit concilie Scientifique et Littéraire, je n'avais donc plus le même manque viscéral de Littéraire et n'avais au final plus écrit depuis deux ans mais j’ai retrouvé par hasard récemment des chapitres de cette fic non postés et après avoir pas mal hésité (et avoir été un brin poussée par Elsa et CHatsuko que je remercie pour leurs avis :-D) je me suis finalement décidée à la reprendre. Je suis fière de l'avoir (enfin) finie et j'y ai pris beaucoup de plaisir, j'espère un jour terminer mon autre fic inachevée de la même façon. ^^ Ce chapitre-ci est un qui était écrit il y a deux ans, ce qui sera le cas jusqu'à une partie du 9. Je me demande si le passage se voit d'ailleurs... ^^ Bonne lecture, bonne journée et très bon courage pour la Rentrée si ce n'est pas déjà fait ! ;-)

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11


 

Un bruit de pas précipités dans le couloir fut l’unique avertissement que le Préfet de Police de Tôkyô reçut avant qu’une tornade fasse irruption dans son bureau : Sa fille, dans un état avancé d’excitation qu’il n’avait pas eu l’occasion de voir depuis longtemps, pas même pour la grosse saisie de drogue de la veille.  

 

Que se passait-il donc pour la mettre dans un tel état ??? Sentant son intérêt piqué et sa propre excitation monter en lui (Yeah, je sais, mais vraiment le jeu de mots était pas manquable même si c’était facile… XD), il n’en conserva pas moins son ton bourru habituel pour tonner sur l’intruse : « Saeko !!! Depuis quand est-ce que tu te permets d’entrer dans mon bureau de cette façon ???!!! Je devrais…  

« Tayuki, Monsieur. »  

 

Le père de Saeko tiqua devant le « Monsieur » amusé de sa fille et ouvrait déjà la bouche pour lui réapprendre les bonnes manières qu’il avait de toute évidence échoué à lui inculquer lorsque son esprit intégra soudain le nom de « Tayuki »…  

 

« Que… Tayuki ? Encore ? Tu m’en as déjà rebattu les oreilles récemment et je t’ai déjà dit que nous n’avions pas de quoi lui faire subir un interrogatoire, pour lequel je te signale qu’il faudrait déjà parvenir à le trouver et à le ramener en un seul morceau, encore moins l’arrêter. Il serait dehors avant que tu lui ais fait dire quoi que ce soit, alors que…  

« Je sais tout cela ! » s’écria Saeko, qui n’en pouvait plus de ronger son frein en attendant la fin de la tirade de son père qui avait toutes les chances d’être longue… Autant lui couper l’herbe sous le pied dès maintenant, elle n’avait pas le temps pour cela. Tout ce qu’il lui fallait, c’était l’accord du Préfet de Police pour mener à bien une arrestation lourde de conséquences…  

 

« Mais Papa, justement la situation a changé ! Aujourd’hui j’ai des preuves suffisantes pour l’arrêter et alors nous…  

« Des preuves ? Quelles preuves ? Si tu me reparles encore de cette femme et de son restaurant… »  

« Elle s’appelle Miyato. » lança Saeko d’un ton sec et agacé. « Et cette femme comme tu dis a beaucoup de cran d’accepter de témoigner ainsi. »  

« Peut-être, mais sans aucune preuve matérielle tu sais aussi bien que moi que nous ne pouvons rien prouver ! »  

« Et si j’avais des preuves matérielles ? »  

« Maintenant ? Alors que tu ne les avais pas il y a quelques jours ?! »  

« Regarde ça. »  

 

Et Saeko jeta sur le bureau devant son père un paquet de photos que le Préfet saisit d’une main méfiante…avant de relever un regard stupéfait sur sa fille.  

 

« Saeko, comment… Où as-tu eu ces photos ? »  

« Par Miyato bien sûr, qui d’autre ? »  

« Ne me mens pas ! » gronda dangereusement le Préfet. « Si elle avait eu de telles photos en sa possession, elle les aurait données lors du premier round. Pourquoi attendre ? »  

« Elle ne les avait pas. Elle ignorait que ces photos avaient été prises. »  

« Comment les a-t-elle eues dans ce cas ? »  

« On les lui a fait parvenir. Sans doute un témoin de la scène qui ne veut pas se mouiller mais qui veut quand même aider…indirectement. »  

 

Saeko soutint sans broncher le regard de son père, la jaugeant avec attention. Elle savait la partie extrêmement risquée, mais entre les photos et le témoignage elle était persuadée qu’elle pouvait arriver à faire suffisamment peur à Tayuki pour qu’il…  

 

« Qu’as-tu donc tramé dans mon dos, Saeko ? »  

« Mais rien, je…  

« Tu as pris cette histoire particulièrement à cœur et tu n’as jamais supporté qu’un criminel te mette en échec et passe au travers des mailles du filet. Alors si jamais il y a un lièvre à soulever quelque part, nous…  

« Il n’y a rien à soulever et s’il y avait ils ne le prouveront pas. »  

 

Le père et la fille s’affrontèrent quelques secondes du regard en silence, avant que le Préfet ne laisse finalement tomber dans un souffle :  

« Tu joues un jeu très dangereux, Saeko. Si jamais tu n’as pas couvert tes arrières ça retombera sur tout le commissariat et personne ne sera avancé. Et c’est sans dire qu’il y a une limite à ce que l’on peut faire pour avoir quelqu'un. »  

« Je n’ai pas commis quoi que ce soit d’horrible. Par contre, il est possible que j’ai mis un orteil sur la ligne de la légalité, mais ils auront le même problème que nous : Le prouver. »  

« Et s’ils y arrivent ? »  

« Ils ne le feront pas. Et de toute façon la question ne se posera pas : Nous savons tous les deux très bien que Tayuki n’est que du menu fretin. Ce n’est pas lui en lui-même que je veux. Tout ce dont j’ai besoin, c’est d’assez de biscuit pour exercer sur lui une pression suffisante pour qu’il craque. Il me faut juste un tout petit peu de temps et ils n’arriveront à rien pendant ce simple temps-là. »  

« Et après ? »  

« Après ils auront des ennuis plus urgents à couvrir. »  

 

Un silence, puis…  

 

« Tu réalises ce que tu me demandes de couvrir ? Ce serait n’importe qui d’autre je l’aurais déjà…  

« …sans doute passé par la fenêtre, je sais. Mais je ne te demande pas de couvrir quoi que ce soit, après tout je n’ai rien dit. Tu n’es pas au courant et j’ai beau être ta fille j’ai une réputation de faire cavalier seul, ça te protègera si jamais ça dégénère. Quant au commissariat, je suis prête à démissionner si besoin est. »  

« Tu risquerais ta carrière, tu sacrifierais tout pour cette affaire ? Mais enfin pourquoi ? »  

« Pour Miyato. Je refuse que ce qu’elle a subi reste impuni. Et ce que ce salaud peut nous apprendre n’est qu’un bonus de plus ! Ecoute, tout ce qu’il me faut c’est ton accord pour une arrestation. Le reste c’est mon problème, je m’en charge. »  

« Parce qu’en plus tu sais où il est ?! Et comment comptes-tu le ramener ?! »  

« Je m’en charge, je te dis. Mais il me faut ton aval pour la suite officielle. »  

« Je n’aime pas ça du tout, Saeko, ton micmac est…  

« …nauséabond vu de l’extérieur. Mais si ça marche, ce sera dix fois mieux que la prise d’hier. »  

 

C’était la deuxième fois que Saeko interrompait son père et le fait qu’il ne le relève même pas dénotait la tension qui régnait dans l’air. Le Préfet savait qu’ils ne pouvaient pas continuer à discutailler ainsi sans jamais se répondre réellement, il fallait qu’il prenne une décision, qu’il lui donne son aval une bonne fois pour toutes ou alors qu’il la retienne. Enfin, qu’il essaye… Saeko était assez entêtée pour faire les choses à sa manière lorsque l’on prétendait l’empêcher de réaliser à bien un quelconque projet. Et n’était-elle pas d’ailleurs en train d’en offrir une preuve flagrante ?  

 

Visiblement, elle avait débordé de ses fonctions : Elle s’investissait trop dans cette affaire et elle était probablement allée trop loin pour faire tomber Tayuki. Mais elle s’investissait trop dans toutes ses affaires et il avait une suspicion insistante que ce n’était pas la première fois qu’elle n’était pas tout à fait dans la légalité la plus parfaite pour résoudre une affaire. Avait toujours eue d’ailleurs. Ils n’en avaient jamais parlé puisqu’il n’y avait jamais eu de problèmes et de toute façon ce n’était pas comme si elle venait l’avertir avant de plonger…excepté cette fois. Parce qu’aujourd’hui, de cette arrestation beaucoup découlait, et il lui fallait son accord. Elle s’était adressée au Préfet, pas au père, tout en jouant sur sa relation avec le second dans le même temps. Les deux étaient tiraillés entre différents instincts et envies, hésitants sur la voie à suivre et tâchant de discerner ce qu’il adviendrait de chacune des possibilités…  

 

« Alors ? »  

 

Relevant le regard, il découvrit Saeko toujours plantée devant lui, attendant son verdict. Elle ne pouvait se passer de son appui et tous deux en étaient conscients.  

 

« D’accord. »  

 

* * * * *  

 

L’attente est toujours pire que l’action en elle-même. Si jamais il avait ignoré cette réalité, l’instant présent la lui aurait rudement apprise…  

 

De sa fenêtre, Hideyuki observait Ryô et Kaori en contrebas, absolument statufié. Il n’aurait pu remuer un muscle si l’on avait pointé une arme sur lui en lui ordonnant de remuer de là. Il les dévorait du regard et c’était comme si perdre le contact visuel risquait d’entraîner une catastrophe. Laquelle ? Il n’en avait bien sûr pas la moindre idée, mais un désastre à tout le moins.  

 

Une partie de lui pourtant aurait aimé en cet instant enserrer sa sœur, la retenir tout contre lui et ne plus jamais la laisser s’échapper après l’épreuve qui venait de lui être imposée, mais il ne pouvait tout simplement pas accepter de ne plus les avoir dans son champ de vision pour le moment présent. Son être tout entier se révoltait à la simple idée de ne plus voir par lui-même qu’ils étaient tous deux sains et saufs et que le plan s’était déroulé sans une anicroche. Enfin, jusqu’ici… Et puis, c’était également oublier les coups que sa sœur avait reçus.  

 

Grimaçant, il se demanda une fois encore si le prix qu’avait payé Kaori dans cette tragi-comédie n’avait pas été trop élevé. Si elle s’était impliquée par choix personnel, la donne aurait été différente. Mais dans ces conditions… Ryô considérait l’idée toute entière comme inutilement dangereuse et ce surtout pour quelqu'un qu’il ne croyait pas valoir tant d’efforts : Lui-même. Quant à Saeko, jamais la policière ne lui aurait demandé ce « service ». Pas cette fois. Mais vraiment, l’occasion était si inespérée et le timing si parfait…  

 

Malgré tout, Hideyuki ne se sentait pas à l’aise et ne parvenait pas à trouver en lui la moindre trace de l’élation qu’il aurait du ressentir à présent. Le méchant était à terre, au sens propre du terme, Kaori avait été un peu malmenée mais elle allait bien et Ryô n’avait pas une égratignure sur lui. Tous les autres, les hommes de main de Tayuki, avait déserté la ruelle depuis longtemps. Il n’y avait plus de danger. Plus de danger physique en tout cas… Alors pourquoi se sentait-il toujours aussi mal à l’aise ?  

 

Hideyuki pouvait bien se suggestionner lui-même autant qu’il le voulait, il savait pertinemment que la manière dont il s’y était prise n’était pas très…élégante envers la jeune fille. Etre présentée comme appât hors de son contrôle ou même de sa connaissance, être l’agneau qui attire le loup pour que le lion accoure à sa défense tandis que le renard, dissimulé non loin, en profite pour conserver une trace de la scène…  

 

Ce serait courageux si Kaori l’avait choisi. Lorsque le choix n’appartenait qu’à Hideyuki, cela devenait une trahison. Et l’intéressé n’était pas sûr de savoir si son mal-être venait d’avantage de ce qu’il réalisait ce fait ou bien de sa peur que sa petite sœur ne la lui pardonne jamais si elle venait à l’apprendre un jour. Quelques que soient toutes les « bonnes raisons » qu’il pourrait lui soumettre comme défense…  

 

* * * * *  

 

Debout dans cette ruelle, fixant des yeux la silhouette de Kaori qui disparaissait au coin, Ryô pensa vaguement que son attitude était ridicule. Il était davantage habitué à ce que ce soit les femmes qui le regarde s’éloigner que l’inverse. Et s’il avait pu lui arriver au cours de sa vie de retrouver plusieurs fois le même lit, voire la même femme, il ne s’attardait jamais très longtemps dans leurs vies…  

 

De toute façon, il n’aurait fait qu’apporter des ennuis à tout le monde s’il s’était attaché à une ou plusieurs de ces femmes. Il savait que leurs clients n’étaient pas toujours très respectueux envers elle et encore il restait poli. Ou même, sur un plan plus mineur mais qui restait important à la longue, qu’ils n’étaient pas très souvent des amants extraordinaires. Ce que l’homme recherche change avec le client, mais rarement la femme y trouve également son compte. Dans tous les sens du terme d’ailleurs…  

 

Ryô était une exception et il le savait. Certes il avait une colère en lui à évacuer, d’accord il n’offrait ni amour ni promesses et bien sûr qu’il était le plus souvent saoul. Mais il n’empêche… Même ainsi, il les respectait. Sa colère, c’est sur d’autres qu’il l’exprimait et s’il manquait sans doute de tendresse il n’était jamais ni violent ni humiliant. Pas le plus courant. Alors rester, s’attacher ? Risquer de faire éclore des sentiments sinon amoureux, du moins d’estime, d’amitié ? Jamais. Les racines prendraient trop facilement dans un terreau si favorable.  

 

Aussi aujourd’hui, se retrouver toujours au même endroit, alors même que Kaori était déjà loin, le frappait comme illogique et puéril. Elle était la sœur de Maki et il ne la reverrait pas de longtemps et de toute façon il devait bien avoir sept ou huit ans de plus qu’elle. Il se sentait attiré vers elle par un instinct de protection, rien de plus. Serrant la mâchoire, Ryô se répéta cette phrase sur un ton déterminé plusieurs fois, tâchant de s’en convaincre. Tâchant d’oublier qu’il avait grandi selon les règles de la survie du plus fort, certainement pas de la protection des plus faibles, qu’il ne s’était pas senti attiré de cette façon-là par toutes les femmes qu’il avait pu protéger ces dernières années, encore moins les hommes, et qu’aucune n’avait éveillé en lui ce sentiment de perdre quelque chose de précieux lorsqu’elles…lorsqu’il avait tourné les « talons ».  

 

La voix de Maki résonnant dans son dos le ramena brutalement à la réalité, interrompant le fil de ses pensées. Le nettoyeur remercia silencieusement son ami pour son intervention, la direction que prenait ses pensées commençant à devenir un peu trop dangereuse à son goût…  

 

« Ryô ? ça y est, j’ai tout transféré à Saeko, elle devrait être en train de batailler avec son père en ce moment. » Sa seule réponse fut un hochement de tête, avant que Ryô ne se retourne vers lui et n’aborde le sujet qui intéressait réellement Maki :  

« En ce qui concerne Kaori, tout s’est parfaitement déroulé, exactement comme nous l’avions prévu. Et apparemment, elle a très bien compris tes intentions, aussi je pense que tu vas avoir droit à une discussion…amusante ce soir quand elle rentrera de ses cours. »  

« Amusante ? Comment ça, « amusante » ? » demanda l’ex-policier en réponse, fronçant les sourcils sans comprendre.  

« Tu verras bien mon vieux, si je fais tout le boulot pour toi avant, où est l’amusant de la chose ? » lâcha un Ryô mort de rire devant l’expression inquiète qui commençait à envahir le visage de son ami.  

« Ryô ! Enfin, je croyais que tu venais de dire que tout s’était bien passé ! » Cette fois, le nettoyeur redevint sérieux et rassura immédiatement un frère que la panique commençait à visiblement envahir :  

« Mais non, rassure-toi, tout va bien je te dis. C’est juste que… Ta sœur ne manque pas de finesse et notre conversation « sur le fil » était très…enrichissante. Je pense qu’elle ne va pas se gêner pour t’acculer dans un ou deux recoins difficiles ce soir et j’aimerais presqu’être là pour le voir, tiens… »  

« RYÔ ! »  

 

* * * * *  

 

Saeko jura pour la énième fois en très peu de temps lorsqu’elle s’aperçut qu’elle n’avait aucun endroit disponible où se garer. Elle avait évité de prendre une voiture de police pour ne pas attirer l’attention sur elle et son futur passager, toute l’affaire reposant sur leur vitesse et leur discrétion, mais vraiment par moments elle aurait presque souhaité pouvoir lancer un gyrophare alors qu’elle était rageusement bloquée dans la circulation tôkyôïte. Et pourtant elle n’avait jamais aimé se déplacer avec tant d’apparat, trouvant le concept ridicule : C’était aussi efficace que la chasse du chat à qui l’on a attaché une clochette autour du cou pour qu’il n’attrape rien justement…  

 

Soupirant, la policière décida d’employer les grands moyens, elle n’avait pas le temps d’aller se garer loin pour revenir à pied…en admettant qu’elle trouve une place déjà. Elle engagea donc légèrement sa voiture dans la ruelle, en diagonale et en travers du trottoir. Attrapant ses clefs et sortant de la voiture, elle pria pour qu’un inspecteur de police ne passe pas dans le coin justement à ce moment-là, mais avec un peu de chance…  

 

S’avançant dans la ruelle, elle put entendre des bribes de la conversation de Ryô et Maki, et ce qu’elle réussit à en comprendre lui tira un sourire amusé : Ces deux-là n’arrêteraient jamais de se titiller l’un l’autre et s’ils en devenaient parfois fatigants les chamailleries incessantes étaient aussi le signe d’une excellente relation entre eux, indispensable pour des partenaires.  

 

Tournant l’angle droit de la ruelle qui avait nargué Kaori un peu plus tôt, elle découvrit Ryô tout sourire devant un Maki qui semblait profondément agacé par la dernière idiotie que le nettoyeur avait du trouver bon de lui sortir… Son sourire s’élargissant, elle les interpella pour les rappeler à l’ordre, notant au passage derrière eux, visiblement toujours complètement dans les vappes, Tayuki étalé sur le sol. Il offrait un spectacle assez misérable, ainsi vautré sur le sol sans aucune dignité, et pourtant le sourire de Saeko n’en brilla que d’avantage…  

 

Reportant son attention sur les deux hommes qui se tenaient à présents devant elle, Maki s’étant retourné dans sa direction, elle ouvrit la discussion en allant droit au but :  

« J’ai l’autorisation du Préfet pour conduire l’arrestation du sieur Tayuki. » leur annonca-t-elle sur un ton de grande satisfaction personnelle, voyant le même sentiment se refléter chez ses vis-à-vis. « Je le ramène. »  

« Pas trop d’ennuis avec le Préfet ? » demanda Hideyuki alors que Saeko les dépassait pour s’approcher de Tayuki.  

« Oh, il a bien fait un peu le difficile, juste ce qu’il fallait pour que sa conscience morale de Préfet de père soit en paix, mais au final il a cédé plus facilement que je ne l’aurais cru. » répondit distraitement Saeko par-dessus son épaule, poussant légèrement du bout d’un de ses talon-aiguilles l’homme inconscient à ses pieds. Tayuki n’émit pas même un grognement. Un sourire en coin aux lèvres, la manipulatrice se retourna vers ses compagnons pour émettre un innocent « Vous m’aidez ? » …  

 

Ryô et Hideyuki s’entreregardèrent, s’émulant l’un l’autre sur qui allait avoir le plaisir de se charger de transposer Tayuki. Aucune des trois personnes présentes n’avait l’intention de lui rendre le voyage confortable, aussi court qu’il dusse être, et si l’intéressé se réveillait en chemin ce n’en était que mieux.  

« Faut-il que je vous fasse tirer à la courte paille ? » La voix mi-rieuse mi-sérieuse de Saeko vint interrompre leur compétition silencieuse, rompant leur contact visuel lorsqu’ils se tournèrent de nouveau vers elle et le toujours très assommé Tayuki.  

 

Il y eut un très court instant de flottement entre eux, avant que Ryô ne reprenne la parole :  

« Allez, je te le laisse Maki. Après tout, j’ai déjà eu l’occasion d’en profiter lors du « duel » avec lui, » ajouta-t-il en faisant exprès d’imprimer un accent moqueur au mot « duel », « je peux bien te laisser la fin du travail. »  

« C’est ça, dis tout de suite que je nettoie derrière toi… » maugréa Hideyuki, qui alla néanmoins s’emparer du corps inerte de Tayuki sans contester cette partie de l’idée.  

« Eh bien, comment dire, je ne voudrais pas te blesser, mais en l’occurrence, j’ai déjà fait tout le boulot… » Riant doucement devant le regard noir que lui lança son ami tandis qu’il se baissait pour ramasser leur camarade par terre, il continua :  

« Mais je reconnais que je dois te donner des points pour le numéro de cirque de tout à l’heure. Ça alors c’était du spectacle !!! »  

« Numéro de cirque ? Mais de quoi tu parles Ryô ? » intervint Saeko, se réinvitant dans la conversation des deux compères.  

« Je suis sûr que Maki va se f aire un plaisir de t’expliquer, n’est-ce pas vieux ? » lança malicieusement Ryô, tout sourire devant l’ancien policier qui bientôt lui montrait les dents. Saeko lui lança un coup d’œil étonné, arquant un sourcil en signe interrogateur, mais il se contenta de hausser les épaules et de se détourner.  

 

« Saeko, tu es bien certaine que tout ceci va fonctionner ? » lâcha-t-il très bas, préférant changer de sujet alors qu’il commençait à s’éloigner vers la voiture de la policière.  

« Mais quel rabat-joie… » maugréa Ryô dans la barbe proverbiale, mais se contentant d’offrir un sourire trop éclatant pour être sincère à Saeko lorsque ce fut vers lui qu’elle tourna son regard et sourcil interrogateurs. Ce petit épisode représentait un chantage pour charrier Maki beaucoup trop parfait pour qu’il y renonce de si tôt !!!  

 

Haussant les épaules à son tour pour une toute autre raison, Saeko emboita le pas à Maki tout en lui répondant :  

« Tout va très bien se passer. Ne t’en fais pas pour ta sœur, elle ne sera pas inquiétée. Les photos que tu as prises sont exactement ce qu’il me fallait, je vais pouvoir m’en servir sans qu’il y ait de risques que Kaori soit mêlée à quoi que ce soit. »  

« Et s’ils découvrent que les photos ont été trafiquées ? »  

« Primo, elles ne l’ont pas été à ce point-là, encore une fois tes photos sont très bien prises. Secondo, ne sous-estime pas mes compétences informatiques. Et tertio, fais-en de même avec mes compétences en matière d’interrogatoire : Ce type aura craqué et vendra père et mère avant qu’ils aient eu le temps de trouver une porte de sortie. Et alors là, ce sera la Bérézina. »  

 

Hideyuki hocha pensivement la tête, ne pouvant s’empêcher d’avoir hâte que toute cette histoire soit terminée. Mais alors qu’ils allaient tourner l’angle droit de la rue qu’ils avaient atteints tout en parlant, ils s’aperçurent alors brusquement que Ryô n’était pas avec eux. Il ne les avait pas suivis et se tenait au même endroit que précédemment, sauf que cette fois il fixait l’autre bout de la ruelle, à l’endroit où elle faisait un nouvel angle droit un peu plus loin.  

 

« Ryô ? Qu’est-ce que tu attends ? Il faut que je ramène cet homme avant que la nouvelle se répande tous azimuts et qu’on le fasse ressortir sans que je puisse en tirer quoi que ce soit ! »  

Mais le nettoyeur ne se retourna même pas vers eux alors que Saeko l’apostrophait, apparemment concentré sur quelque chose. Saeko et Hideyuki n’avait pourtant aucune idée de ce qui pouvait avoir capté ainsi l’attention de leur ami, ni l’un l’autre ne ressentant le moindre danger aux alentours…  

 

« Ryô ? » questionna prudemment Hideyuki à voix basse.  

« Partez tous les deux, il faut que je vérifie quelque chose. » La voix de Ryô était brève et ne laissait pas de place à la discussion, Saeko et Hide n’ayant guère d’autre choix que de le regarder s’élancer et partir en courant dans la direction opposée. Il eut vite disparut de leur champ de vision, les abandonnant à leur incompréhension totale de ce qui venait de se passer, Saeko ne pouvant plus que s’écrier :  

« Mais quelle mouche l’a donc piqué si soudainement ?! » 

 


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