Capitolo 5 :: Une courte nuit

Pubblicato: 13-02-09 - Ultimo aggiornamento: 13-02-09

Commenti: Coucou!! Après quelques temps voici la suite!! Alors Kaori rejoint-elle Ryô, ou celui-ci descend-il??? la réponse ci-dessous. Merci pour toutes vos reviews, c'est très gentil! J'espère juste rester à la hauteur de vos espérances!! merci à ma beta pour sa correction et ses bons conseils bonne lecture et gros bisous!!

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Kaori passait une nuit exécrable. Elle n’arrêtait pas de se réveiller à cause du froid.  

Elle maudit son partenaire intérieurement de ne lui avoir laissé qu’une nuisette.  

Malgré la fatigue, cette idée percuta enfin son cerveau. Elle s’assit d’un coup sur le sofa et se mit à chercher le mot que les jumelles lui avaient laissé.  

Elle le trouva par terre et le relut à la lumière de la lune. Il était bien écrit: « D’ailleurs il t’a laissé ton nouveau pyjama sur ton lit ».  

Ce n’était pas possible. Kaori rougit. Jamais Ryô ne lui aurait fait un tel cadeau. Il devait y avoir une erreur.  

Perplexe, Kaori se leva, s’emmitoufla dans sa couverture et se dirigea vers l’escalier. Aux pieds des marches elle leva la tête et regarda vers l’étage en direction de la chambre de son partenaire. Elle finit par monter et s’arrêta, indécise devant la chambre de Ryô. Elle inspira fort pour prendre son courage à deux mains et ouvrit la porte. Elle fit trois pas et stoppa. Elle se mit à fixer la forme allongée qui n’était éclairée que par les rayons de la lune. Elle s’approcha un peu plus et put découvrir une touffe de cheveux sombres qui dépassait de dessous la couette.  

Avait-il vraiment laissé ça pour elle? Et si oui pourquoi? Voulait-il faire avancer les choses entre eux?  

Trop de questions se bousculaient en elle. Elle secoua la tête et fit encore quelques pas. A ce moment Ryô se retourna dans le lit, lui faisant alors face. Elle vit son visage qui était serein. Elle le trouvait très beau quand il n’arborait pas sa tête de pervers. Elle pourrait rester des heures à le regarder. Mais l’expression sereine sur le visage de Ryô s’effaça et sa bouche s’élargit en un gigantesque rictus et de la bave se mit à couler le long de son menton.  

La jeune femme grimaça en voyant ça et décida qu’il valait mieux qu’elle redescende se coucher avant de perdre son sang-froid et de lui envoyer une massue.  

Une fois la porte de la chambre de Ryô refermée ce dernier ouvrit les yeux et se mit à contempler le plafond. Il avait sentit sa partenaire entrer mais il ne savait pas pourquoi. En l’entendant s’approcher petit à petit il avait fait semblant de rêver de belles filles pour la faire fuir, ce qui n’avait pas loupé.  

Il fronça les sourcils en se rendant soudain compte qu’elle n’était pas retournée dans sa chambre mais qu’elle était allée au salon. Il laissa s’écouler un long moment puis voyant qu’elle ne remontait toujours pas il se décida à descendre. Un rapide coup d’œil à son réveil lui apprit qu’il était 5h15 du matin. Il était un peu tôt pour qu’elle prépare le petit-déjeuner. Peut-être que dormir avec les jumelles avait été difficile.  

- Bah, la pauvre, ce sont des gamines, elle n’avait rien à se mettre sous la dent. (Nda : ça se sont tes pensées idiot !!)  

Il descendit donc au salon et la vit allongée sur le canapé, recouverte d’une seule couverture qui ne lui tenait visiblement pas très chaud puisqu’elle frissonnait.  

- Mais quelle sotte! C’est pas vrai ça! Pourquoi est-ce qu’elle dort là au lieu d’être dans son lit?  

Il se gratta la tête ne comprenant rien à la situation puis haussa les épaules. Un bruit lui fit relever la tête vers l’étage. Il aperçut alors les jumelles qui chuchotaient en haut de l’escalier.  

Afin de ne pas réveiller sa partenaire il remonta les marches pour rejoindre les deux sœurs.  

- Je peux savoir ce qui se passe?  

- Ah Ryô…. Et bien, rien du tout.  

- Mouais, j’sais pas pourquoi mais je vous crois pas trop. Qu’est-ce que vous faites debout à cette heure-ci? Et pourquoi Kaori dort-elle en bas??  

- Heu, bin c’est qu’on est des lève-tôt! lui répondit Hitomi.  

- Oui, très tôt même, renchérit Mitsuko.  

Ryô les regarda avec un air suspicieux. Elles ne semblaient pas à l’aise du tout, comme si elles avaient été prises en flagrant délit. Voyant qu’il se doutait de quelque chose Hitomi s’empressa de lui poser une question.  

- Mais nous on croyait que Kaori dormait avec toi! Vous vous êtes disputés ou quoi?  

- Quoi?  

Ryô fit une grimace de dégoût.  

- Moi et ce travelo? Cette chose sans forme?? Vous rigolez! Plutôt mourir que de la toucher!  

Il s’aperçut que les filles ne le regardaient plus mais observaient plutôt un point derrière lui.  

Il n’eut pas besoin de se retourner pour deviner ce qu’elles regardaient. Il venait de sentir comme un souffle chaud et il n’y avait pas besoin d’être Einstein pour comprendre qu’il s’agissait du souffle de Kaori. Apparemment la jeune femme s’était réveillée et venait d’entendre sa dernière phrase. Sa déduction fut confirmée quand il vit les yeux des jumelles s’agrandir de stupeur puis leurs corps se mouvoir sur le côté, comme pour éviter un objet.  

Il leva les yeux au ciel, le visage se décomposant quand il aperçut l’ombre d’une massue qui s’agrandissait au-dessus de sa tête. Il n’eut pas le temps de crier qu’il était déjà encastré dans le sol.  

- Tiens de la part du travelo!! Espèce de sale type!  

Kaori était rouge de colère. Son sommeil avait été léger et elle avait quand même perçu les chuchotements provenant de l’étage. Intriguée elle s’était levée et avait ainsi entendu ce que son partenaire avait dit à son sujet. Furieuse, elle avait sortie sa massue pour le punir.  

Les jumelles, elles, s’étaient rapprochées l’une de l’autre par peur de recevoir la même punition. Elles regardaient Kaori avec frayeur, se tenant par la main, et elles tremblèrent quand le regard de cette dernière se tourna vers elles.  

- Bon, puisque vous êtes levées je vais en profiter pour récupérer mon lit, leur dit-elle d’une voix froide.  

Puis se tournant vers Ryô qui se dégageait lentement de dessous la massue:  

- Et toi je sais pas ce qui t’as pris de m’offrir un truc pareil mais la prochaine fois tu pourras te le garder ton cadeau!  

Et elle passa devant la loque et s’en alla dans sa chambre dont elle claqua la porte violemment.  

Ryô releva la tête vers sa partenaire et l’aperçut dans sa mini nuisette. Ce fut le choc de trop pour lui. Il tomba à la renverse, du sang giclant de son nez. Les filles poussèrent un petit cri en voyant le sang s’étaler sur le mur. Elles se penchèrent sur lui, effrayées.  

- Ryô, tu vas bien?  

- Moui, oui, balbutia-t-il.  

- Tu en es sûr? lui demanda Hitomi pas rassurée du tout.  

- Ouais.  

Elles l’aidèrent à se redresser tandis qu’il pressait son doigt sur sa narine pour arrêter le flot de sang. Il se pencha tout à coup vers elles, louchant :  

- Qu’est ce qu’elle a voulu dire par « cadeau »? Et elle la sort d’où cette tenue?  

- Heu….  

Les filles se lancèrent un coup d’œil. Ca n’était pas prévu ça. Il fallait qu’elles détournent la situation.  

- Pourquoi tu saignes comme ça?  

- Qu’est-ce qu’il t’arrive?  

- T’es malade?  

- C’est à cause de Kaori?  

- Elle a frappé trop fort?  

- Pourquoi tu te laisses faire?  

- Elle te fait peur?  

- Elle te fait chanter?  

- C’est pour ça que tu dis rien?  

Toutes ces questions lui firent tourner la tête.  

- La ferme!!!!!! Vous m’embrouillez! Bon je vais me nettoyer!  

Et d’un pas lent il alla à la salle de bain. Les filles poussèrent un soupir de soulagement. Elles l’avaient échappé belle.  

- Bon, le coup de la nuisette n’a pas vraiment marché, marmonna Hitomi.  

- Non. Mais Yuka nous avait prévenues que ça n’allait pas être facile.  

- Bah, on a plus d’un tour dans notre sac.  

- Oui mais on fait quoi maintenant ? Kaori est retournée dans sa chambre et Ryô est bien réveillé et il soupçonne quelque chose, demanda Mitsuko.  

Hitomi se gratta, signe d’une profonde réflexion.  

- Attend voir. Je propose que pour l’instant on n’attende le petit-déjeuner, puis on avisera selon la situation.  

- D’accord. Mais franchement elle fait trop peur Kaori quand elle est énervée !  

- Oui, j’ai cru qu’elle allait nous frapper nous aussi.  

- Non, en temps normal elle est sympathique, elle nous fera rien, assura Mitsuko.  

- Espérons-le. Bon, on fait quoi du coup? J’ai encore sommeil moi, dit sa sœur en baillant.  

- On a qu’à prendre le lit de Ryô, peut-être qu’il ira voir Kaori dans ce cas-là!  

- Mouais, pas sûr. Bah c’est pas grave, allons-y quand même.  

Et les deux filles allèrent se coucher dans le lit de Ryô.  

Ce dernier était encore dans la salle de bain à se nettoyer. Il marmonnait tout seul dans sa barbe.  

- C’est quoi ce bordel, nom de Dieu? Elles ressemblent vraiment à leurs sœurs. Je suis sûr qu’elles manigancent des choses et je découvrirais ce que c’est, foi de Ryô Saeba ! Je ne suis pas le nettoyeur numéro 1 pour rien! Je leur ferais cracher ce qu’elles cachent.  

Il partait dans un délire total, s’imaginant les torturer pour tenter d’oublier la vision de sa partenaire en petite nuisette. Mais impossible, son esprit pervers revenait dessus.  

- Ahhh, s’énerva-t-il, reposant violemment sa serviette. Elle veut ma mort ou quoi? On n’a pas idée de se trimballer comme ça. A cause d’elle j’ai pété une durite. Heureusement qu’elle m’a pas vu.  

Il savait que si ça avait été le cas elle se serait précipitée sur lui, soudainement inquiète et il aurait sûrement fait une crise cardiaque la sentant aussi proche dans une telle tenue. C’est en grommelant qu’il remonta dans sa chambre. Qu’elle ne fut pas sa surprise quand il vit deux petites têtes brunes dépasser de dessous sa couette !  

Maintenant elles squattaient son lit! Mais ce n’était pas possible ça! Il commençait vraiment à s’énerver. Il respira un bon coup pour se calmer puis s’approcha tout doucement du lit.  

Il tira d’un coup sec sur la couette, mettant à découvert les deux jumelles qui s’étaient blotties l’une contre l’autre. Surprises, elles poussèrent un cri. En moins de deux une Kaori furibonde fit irruption dans la pièce, défonçant la porte au passage. Elle ouvrit grand la bouche face à la scène devant elle: Ryô se tenait devant son lit, sa couette à la main, en caleçon, et dans le lit les deux sœurs Nogami s’étaient recroquevillées sur elles-mêmes. Le sang de la jeune femme ne fit qu’un tour et ses narines frémirent:  

- Espèce de gros porc! Maintenant tu t’en prends à des gamines ?  

- Mais que….  

Ryô comprit qu’elle venait de se méprendre et vu son état elle n’allait pas l’écouter. Il tenta néanmoins de s’expliquer, en pure perte.  

- C’est… c’est pas ce que tu cois Kaori.  

- Ah vraiment?? Espèce d’obsédé, en arriver là! Tu me dégoûtes! Tiens, prend-toi la massue du châtiment divin!  

Et Kaori lui balança une énorme massue qui éjecta le nettoyeur à travers la fenêtre. Un grand splam se fit entendre quand Ryô percuta les poubelles. Les jumelles ne s’étaient pas lâchées, effrayées par ce terrifiant spectacle. Kaori se calma.  

- Je n’aurais jamais imaginé qu’il puisse s’en prendre à d’aussi jeunes filles. Va falloir que je vous protège. Venez, ne restez pas ici, c’est l’antre du démon.  

Les filles se levèrent, pas totalement convaincues par ce dialogue et suivirent Kaori qui les ramena dans sa chambre à elle. Elles avaient plutôt l’impression de suivre le démon.  

- Bon, j’espère qu’on va enfin pouvoir un peu dormir maintenant.  

Elle laissa son lit aux filles et se coucha sur son canapé-lit, enfin au chaud et au calme.  

Quant à Ryô il se remettait doucement de sa chute.  

- Pff, quand elle s’énerve elle réfléchit plus. J’en ai marre de cette folle furieuse, pesta-t-il en remontant l’escalier.  

Il hésita avant de retourner dans sa chambre, mais il constata que Kaori et les filles n’y étaient plus. Il s’arrêta sur le seuil de la porte en voyant le trou béant dans le mur causé par la massue. Il lui était impossible de se recoucher à cause du courant d’air. Il baissa la tête d’un air las, les épaules voûtées.  

- Je suis maudit, c’est pas possible.  

Et il redescendit au salon s’allonger sur le canapé.  

Quelques heures plus tard Kaori fut réveillée par les rayons du soleil. Elle s’habilla puis alla préparer le petit-déjeuner. En passant dans le salon elle aperçut Ryô qui dormait encore. Elle ne fit aucun bruit et se rendit dans la cuisine.  

Quelques minutes plus tard elle y fut rejointe par les jumelles.  

- Vous voulez bien réveiller l’autre pervers s’il vous plait? leur demanda la jeune femme.  

- Bien sûr!  

Voyant que Kaori ne leur prêtait aucune attention, elles se saisirent d’une bouteille d’eau et se rendirent au salon. Elles se postèrent près du nettoyeur, enlevèrent le bouchon et déversèrent son contenu sur le pauvre homme qui se retrouva trempé.  

Il sursauta en sentant le liquide sur lui et hurla d’un coup. Sa partenaire surgit une poêle à la main.  

- Qu’est-ce qui se passe ? cria-t-elle inquiète.  

- Ces deux imbéciles m’ont aspergé d’eau, grogna son partenaire.  

- Heu, on n’a pas fait exprès.  

- Oui, j’ai voulu boire mais Hitomi a trébuché et m’a donnée un coup de coude.  

- C’est pas de ma faute, j’ai trébuché sur des chaussures !  

- Ah bin bravo, tu pouvais pas faire gaffe où tu mettais tes pompes ?? Alala.  

- Ouais, ça va, c’est moi la victime et je me fais engueuler, se plaigna Ryô  

Il se leva en rouspétant, le T-shirt et le visage mouillés. Devant sa tête de petit garçon tout triste Kaori se mit à sourire.  

- Va à la salle de bain, je t’amène du linge propre.  

Il la regarda, surpris puis finit par lui obéir. Une fois seules, les jumelles se concertèrent.  

- Bon, va falloir trouver autre chose.  

- Je propose qu’on demande à Yuka tout à l’heure.  

- Tu crois qu’on va la voir ?  

- Tu as bien vu comment hier elle s’intéressait à ce couple ? Si tu veux mon avis, la connaissant elle a dû trouver un moyen pour rester chez eux.  

- Les pauvres, les plaignit Mitsuko.  

- Mais au moins elle va pouvoir nous donner une petite idée sur la marche à suivre. Vu ce que nous a dit Kaori tout à l’heure elle ne va plus nous laisser seules dans la chambre.  

- Heureusement que tu as eu l’idée de la bouteille d’eau, dit Mitsuko. Au moins ils se rapprochent un tout petit peu.  

- Ah ça c’est à cause de papa. Tu ne te rappelles pas ??  

- Ah si, maintenant que tu le dis. Quand il avait vu maman mouillée il lui avait sauté dessus et on les avait pas vu de tout l’après-midi. Dommage que Ryô ne fasse pas pareil.  

Elles secouèrent la tête de dépit.  

- Bon va falloir faire gaffe. Kaori ne doit rien découvrir.  

- Hum hum. Chut, ils reviennent.  

En effet les deux nettoyeurs revenaient. Ils prirent le petit déjeuner tous ensemble.  

Pendant que Kaori faisait la vaisselle les filles s’approchèrent de Ryô et lui déclarèrent d’un ton espiègle :  

- Alors Kaori t’as bien essuyé ?  

- Pardon ? Il crut s’étouffer en entendant ça.  

- Bah, quand vous êtes allés à la salle de bain tout à l’heure !!  

- Non mais ça va pas la tête ! Vous avez vraiment des idées tordues pour des gamines de votre âge !  

- Bah, vous êtes pas ensemble ?  

Ryô crut défaillir. Il tomba même de son siège.  

- Arrêtez de dire des horreurs !!  

- Mais pourquoi tu nies comme ça ?  

- C’est louche tout ça ! déclara Hitomi.  

- Surtout que Kaori a mis cette nuisette pour toi !  

- Hein ?  

Il fit les gros yeux.  

- Bin oui, on l’a vu la sortir et l’admirer en prononçant ton nom et puis  

elle a quelques uns de ses sous-vêtements à elles dans ton tiroir  

donc vous êtes bien ensemble, pas besoin de le cacher.  

Ryô avait suivit la tirade des filles comme on suit un match de tennis, portant son regard de droite à gauche, n’en croyant pas ses oreilles. Il voulut parler mais sa partenaire arriva à ce moment là pour leur dire de se préparer car ils allaient au Cat’s Eye. Les sœurs en profitèrent pour filer, évitant les questions de Ryô. Elles se sourirent, elles avaient réussi à semer le doute dans son esprit.  

A suivre…..  

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