Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: usakisa

Status: In corso

Serie: City Hunter

 

Total: 11 capitoli

Pubblicato: 10-01-09

Ultimo aggiornamento: 07-05-09

 

Commenti: 143 reviews

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GeneralHumour

 

Riassunto: Quand City Hunter se voit confier la garde de deux jumelles pas sages du tout, qui vont chambouler leur quotidien

 

Disclaimer: Les personnages de "Les Jumelles terribles" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

Some pieces of advices to authors

 

- Check the grammar and spelling of your stories. - Read your story at least once. - Try to write chapters of at least 2 pages and of a maximum of 6-7 pages. - Try to update your story regularly.

 

 

   Fanfiction :: Les Jumelles terribles

 

Capitolo 9 :: Kaori s'énerve

Pubblicato: 19-03-09 - Ultimo aggiornamento: 14-05-20

Commenti: Salut tout le monde!!!! Voici enfin le chpaitre 9, qui est prêt depuis le début de la semaine! J'hésitais à vous le poster, mais bon, le voici quand même^^ Merci à Nad, et à vous qui me laissez des reviews! ça me fait toujours extrêment plaisir de voir que ça vous plait.merci de prendre le temps de me lire et de me laisser vos impressions!!! Je vous laisse à votre lecture! Voici la correction de Ryô!! Gros poutoux à toutes^^

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11


 

- Ryô… tu es un homme mort !  

 

La sentence avait claqué dans l’air. A cet instant précis Ryô sut que la pire des punitions qu’il n’avait jamais reçu allait lui tomber dessus. Il n’avait jamais vu Kaori dans cet état là : son teint était devenu livide, les jointures de ses mains étaient blanches tellement elle serrait fort l’ensemble et la boîte, elle respirait bruyamment par le nez. Une tension terrible s’abattu dans la pièce.  

 

- Kaori, tenta le nettoyeur.  

- La ferme, siffla la jeune femme.  

 

Il lui obéit. Ce n’était pas très conseillé de tenter de raisonner sa partenaire. Même s’il essayait elle ne l’écouterait pas, elle s’était faite ses propres conclusions et pas les bonnes, encore une fois. La tension dans la cuisine grandit encore et encore, jusqu’à devenir réellement oppressante.  

Kaori n’avait toujours pas bougé d’un pouce. Elle se tenait raide comme un piquet, plissant les yeux jusqu’à ne plus être que deux fentes. Elle pinça des lèvres si fort qu’elles disparurent en une ligne. Ses cheveux courts se dressèrent sur son crâne. Un nuage opaque l’entoura, s’intensifiant à chaque nouvelle inspiration, jusqu’à entièrement envahir la cuisine. Ryô fit un pas en arrière tout en se ratatinant sur lui-même. Son teint devenait blafard en même temps qu’il assistait à la métamorphose de sa partenaire. C’était la première fois qu’elle se transformait ainsi. Elle semblait grandir, le dominer de toute sa masse. Un silence de mort régnait dans la cuisine. Il fut rompu par le bruit du carton de la boîte qui se plia sous la pression exercée par la main de Kaori. Ce bruit fit déglutir Ryô qui s’imaginait très bien à la place de cette pauvre petite boîte.  

Finalement Kaori ouvrit la bouche :  

 

- Tu comptais faire quoi avec ça ? L’utiliser avec une des filles de tes cabarets ? Tu comptais la ramener ici peut être ?  

 

La voix était glaciale, dénuée de toute expression humaine et chaleureuse. Le nettoyeur eut l’impression de parler avec un robot ou le diable en personne. Il n’osait même plus respirer.  

 

- Tu as osé acheter des pré…pré…préservatifs !!!!! Et devant des gamines en plus !!! Et cet ensemble ?  

- Je t’en prie Kaori, écoute-moi.  

 

Ryô se jeta à genoux devant sa partenaire, les mains jointes en une prière muette, pleurant presque, lui jetant un regard de cocker triste.  

 

- Je te jure que je ne sais pas d’où ça vient, c’est pas moi qui ait acheté ça, tu dois me croire Kaori ! La supplia-t-il d’un ton geignard.  

- STOP !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Tout ça prouve une chose Ryô.  

 

Il la regarda, surpris, ne comprenant pas.  

 

- Oui, ça prouve que tu as une maîtresse, espèce de salopard !!!! Tu vas me le payer !!!  

- Mais non, il n’y a personne…..  

- CREVE POURRITURE !!!!!!  

 

Et la punition tomba. Un bélier de 1 000 000 de tonnes puissance 100 apparut comme par magie, retenu au plafond par une solide chaîne. La jeune femme propulsa son arme contre son partenaire qui avait les yeux qui lui sortaient des orbites. Il n’eut même pas le temps de pousser un cri qu’il était percuté de plein fouet par l’arme démoniaque qui le propulsa contre la façade de la cuisine, l’explosant au passage. La force déployée par Kaori était telle que Ryô ne finit pas sa course dans les poubelles en bas de son immeuble, comme il en avait l’habitude, non, il traversa la rue et atterrit dans le salon de son voisin d’en face, Mick Angel.  

Ce dernier crut à une attaque et laissa tomber sa tasse de café en voyant son ami bouler chez lui par la fenêtre.  

Ryô se releva tant bien que mal, de la poussière et des débris de mur collés sur lui.  

Mick se ressaisit et s’approcha de son ami japonais :  

 

- Ryô, ça…ça va ???  

- Ah…heu… Mick, ouais, ça va et toi ?  

 

Ryô vit que son pote le regardait avec de grands yeux étonnés. Il se releva tant bien que mal, s’épousseta et se dirigea vers la sortie. Mick secoua la tête et se pinça comme pour vérifier qu’il ne rêvait pas. Le trou béant dans l’immeuble d’en face lui confirmait qu’il était bel et bien réveillé.  

 

- Ryô, attends, tu peux m’expliquer ?  

- Y a rien à expliquer, Kaori s’est énervée, c’est tout.  

- C’est tout ? Non mais tu te fous de moi là ? Quand Kaori s’énerve elle sort sa massue et jusqu’à aujourd’hui aucune de ses massues ne t’avaient fait voler jusqu’ici. C’est qu’elle doit être réellement en pétard.  

- Heu, oui, on peut dire ça.  

- Qu’est-ce que t’as encore fait comme connerie ?  

- Comment ça ce que j’ai fait ? Pourquoi c’est toujours ma faute ?  

 

Mick lui lança un regard.  

 

- Ouais, bon ok, d’habitude j’y suis pour quelque chose. Mais je te jure que pour une fois j’ai rien fait.  

- T’en es sûr ?  

- Mais oui, bon sang ! Tout ça c’est la faute de ces sales pestes.  

- Qui ?  

 

Ryô se rappela que Mick n’était pas au courant de sa nouvelle « mission ». Il le mit à la page des derniers événements et lui raconta comment les jumelles lui faisaient vivre un véritable enfer, ce qui fit bien se marrer le beau blond.  

 

- Ca me fait pas rire moi, grogna Ryô, mécontent.  

- Dé…désolé, mais franchement te faire avoir par des mioches de 8 ans, c’est trop tordant.  

- C’est pas drôle, tu m’entends ? S’énerva Ryô.  

- Ok, ok, et bien dans ce cas là tu n’as qu’à leur rendre la monnaie de leur pièce.  

 

Le nettoyeur interrogea son ami du regard. Mais ce dernier n’eut pas le temps de répondre. Ses yeux bleus avaient déviés vers la porte d’entrée. Ryô suivit son regard et sursauta. De la fumée envahissait l’appartement, passant par la fente en bas de la porte.  

 

- Mick, dis-moi juste qu’il y a le feu dans ton immeuble.  

- Ryô, je suis désolé mais…non……  

 

Les deux hommes reculèrent instinctivement vers la cuisine mais dans leur tentative de fuite à reculons ils butèrent contre le sofa et s’affalèrent dessus. Ils ne quittaient pas des yeux la porte dont la poignée s’abaissa et qui tourna sur ses gonds, lentement. La peur avait envahi la pièce. Ils blêmirent et ne purent laisser échapper qu’un couinement devant la vision qui venait d’apparaître sur le seuil.  

 

- Hiiiiiii !!!  

 

Satan en personne se tenait devant eux. La fumée qui l’accompagnait les empêchait de bien distinguer ses traits mais ils apercevaient quand même ses yeux d’un rouge sanguinaire, qui luisaient horriblement. Mick eut même l’impression d’entrevoir sa queue derrière mais il se rendit compte qu’il avait tout faux quand ce qu’il avait pris pour le prolongement du diable se révéla n’être que le manche d’une massue. Il sentit les ongles de Ryô s’enfoncer dans sa peau quand ce dernier l’empoigna fortement. Il comprenait très bien la peur de son ami. Le diable fit un pas dans la pièce puis un autre. Il se déplaçait lentement, transformant l’air en souffle chaud. Les deux hommes se ramassaient sur eux-mêmes, priant de toutes leurs forces pour disparaître. Eux qui n’avaient pas peur d’affronter les truands de la pire espèce, qui côtoyaient la mort si souvent de par leur métier se tenaient maintenant par la main et se retenaient pour ne pas se faire pipi dessus de frayeur. Puis une voix d'outre-tombe s'éleva dans la pièce:  

 

- Ryô, je n’en ai pas encore fini avec toi. Tu vas payer cet affront.  

 

Des flammes s’élevèrent derrière l'être surréaliste, plongeant subitement l’appartement de l’américain dans les méandres de l’enfer.  

Dans la rue les gens changeaient de trottoir quand ils arrivaient au niveau du bâtiment, effrayés par la foudre et les éclairs qui retentissaient juste au-dessus. Dans l’immeuble de briques rouges deux petites filles se tenaient sur le balcon de l’avant dernier étage, fixant avec des jumelles la scène qui se déroulait en face d’elles. Elles grimacèrent.  

 

- Hitomi, je crois que là on a fait une bourde.  

- Je pense aussi. Mais je n’aurais jamais imaginé que Kaori puisse s’énerver ainsi pour une malheureuse boîte de préservatifs. Nos sœurs nous ont dit qu’elle était jalouse mais surtout timide. Elles auraient pu préciser que cette jalousie se manifestait aussi violement.  

- Oui, on a l’air fin maintenant. Nous qui voulions les rapprocher, on vient au contraire de les séparer.  

- Aie aie, qu’est ce qu’on va faire maintenant ?  

- Je ne sais pas du tout Hitomi. Et puis Ryô ne va plus vouloir nous adresser la parole.  

- Adieu notre récompense.  

 

Elles poussèrent un soupir à fendre l’âme. Elles devaient à tout prix trouver une échappatoire et réconcilier les deux nettoyeurs. Il en allait de leur honneur de Nogami. Elles réfléchissaient au moyen quand elles virent les éclairs diminuer en intensité, puis un nuage noir sortir de l’immeuble d’en face. Elles ne purent s’empêcher de frémir en voyant cette chose traverser la route et se diriger vers elles, traînant à sa suite quelque chose qui avait l’air d’une forme humaine. Elles retournèrent au salon et se rassirent, faisant comme si de rien n’était.  

La porte finit par s’ouvrir sur une Kaori qui redevenait petit à petit elle-même. Les filles s’enfoncèrent un peu plus dans le sofa par réflexe en voyant la jeune femme laisser tomber à terre un Ryô à moitié mort. Son visage n’était plus qu’une masse informe de bosses et de sang. Ses habits étaient déchirés comme s’il s’était battu avec une horde de loups. Son corps émis un spasme quand il toucha le plancher du salon puis ne bougea plus. Ignorant totalement la loque à ses pieds Kaori alla à la cuisine pour préparer le dîner. Ses épaules s’affaissèrent quand elle vit le trou géant dans le mur qui laissait passer les courants d’air. Elle même n’en revenait pas. Elle décida d’en faire fi et se mit à ses fourneaux qui eurent le don de finir de l’apaiser.  

Dans le salon les jumelles s’étaient redressées et contemplaient la chose humaine qui traînait au milieu de la pièce. Mitsuko s’approcha tout doucement du nettoyeur et lui tapota gentiment l’épaule tout en l’appelant.  

 

- Ryô, hé Ryô, réveille-toi.  

- Gnarff, répondit ce dernier.  

 

Avec l’aide de sa sœur elle le fit se retourner sur le dos. Elles eurent un mouvement de recul en voyant de près son visage. Il avait perdu toute sa splendeur. Il ne restait plus que de la chair à pâté. Malgré tout il parvint à grommeler quelque chose :  

 

- C’est votre faute.  

 

Elles échangèrent un regard, mal à l’aise. Jamais elles n’avaient voulu qu’une chose pareille n’arrive. Elles l’aidèrent à se remettre debout et l’accompagnèrent à la salle de bain. Ryô se laissait faire, il n’avait même plus la force de se débattre contre deux petites filles. Elles le firent s’asseoir sur le carrelage, contre la baignoire. Pendant qu’Hitomi épongeait les traces de sang sur son visage, Mitsuko cherchait la boîte de premiers secours. Elle la trouva en haut du placard et commença à soigner le nettoyeur. Elle jeta un coup d’œil à sa sœur qui hocha la tête. Hitomi se leva alors et rejoignit Kaori à la cuisine. Les filles s’étaient mises d’accord sur l’histoire à raconter pour réconcilier les deux partenaires.  

Hitomi s’approcha de la jeune femme qui cuisinait.  

 

- Heu, Kaori.  

 

Elle sursauta quand Kaori se retourna, un couteau à la main.  

 

- Ah, Hitomi, excuse-moi, je ne t’avais pas entendue.  

- C’est…c’est pas grave, bafouilla la petite fille.  

- Tu voulais quelque chose ?  

- Heu, oui. En fait je voulais te parler de ce qui s’est passé tout à l’heure avec Ryô.  

- Pourquoi ? Demanda Kaori sur un ton froid, plissant les yeux.  

- Et bien, je crois qu’il y eu un malentendu.  

- …………………  

- Voilà, j’ai cru comprendre que le problème venait d’une boîte que tu avais trouvée dans le sac.  

- Oui.  

- Et bien je suis quasiment sûre que tu t’es trompée.  

 

Kaori ne répondit pas. Elle détailla l’enfant, la suspectant de mentir pour couvrir son partenaire. Hitomi se mit à danser d’un pied sur l’autre. Ca allait être dur de convaincre la nettoyeuse, elle allait devoir faire preuve de beaucoup de persuasion.  

 

- Heu… oui, en fait quand on faisait la queue à la caisse il n’y avait que nos produits, je peux te l’assurer. Et Ryô n’a pas pu placer cette boîte sur le tapis roulant puisqu’il se trouvait devant nous. Et c’est nous qui l’avons aidé à mettre les courses dans les sacs. Il n’a rien fait.  

- Vraiment ? Mais ça n’explique pas comment ces affaires-là ont atterrit ici. C’est gentil de vouloir prendre sa défense mais je peux t’assurer que le bougre a plus d’un tour dans son sac, quand il veut quelque chose il arrive à l’obtenir par tous les moyens.  

- Mais…  

- Je dois finir de cuisiner, coupa Kaori.  

 

Hitomi ne l’entendit pas comme ça. C’était leur faute si City Hunter en était arrivé là. Elle n’allait pas abandonner. Elle se rapprocha de la nettoyeuse et tira sur sa manche.  

 

- Quoi ?  

- Désolée d’insister, mais je ne trouve pas juste que tu punisses Ryô pour quelque chose qu’il n’a pas fait. Nous étions deux paires d’yeux et on peut t’assurer que Ryô s’est bien comporté. Et avec Mitsuko on en a reparlé et on s’est souvenu que derrière nous il y avait un couple d’amoureux. Cette boîte devait leur appartenir et a du glisser parmi nos propres produits. C’est la seule explication plausible.  

 

La petite avait débité sa tirade d’un seul trait. Elle reprit son souffle et observa Kaori qui ne l’avait pas quitté des yeux.  

 

- Tu en es sûre ? Murmura-t-elle.  

- Oui.  

- Mais cela n’explique pas la présence de l’ensemble.  

- Ah, ça, oh, excuses-nous, c’est moi et ma sœur qui l’avons choisit, comme on voulait te faire un petit cadeau pour te remercier de nous héberger. Et c’est vrai que nous n’avons pas été très inspirées, alors on s’est dit qu’on allait te prendre un joli ensemble. Nous avons même demandé de l’aide à Ryô. Mais il nous a fait promettre de ne rien te dire pour ça.  

- Vraiment ?  

 

La jeune femme était des plus surprises. Avec la nuisette cela faisait le second cadeau qu’il lui offrait en deux jours. C’est alors que la surprise fit place à l’effarement. Si Hitomi disait vrai, alors elle avait faillit tuer son partenaire pour rien. Pour une fois il n’avait vraiment rien fait et elle ne l’avait pas écouté. Elle ne lui avait même pas laissé le bénéfice du doute. Kaori se sentit très mal tout à coup.  

 

- Tu sais, lui dit la fillette, ma sœur essaie de le soigner mais elle n’est pas très douée pour ce genre de chose, peut être que tu devrais le faire toi-même ?  

- Mais…mais… jamais Ryô ne voudra, pas après ce qu’il vient de se passer !  

- Je suis certaine que si, allez viens !  

 

Et Hitomi poussa la jeune femme jusqu’à la salle de bain. Cette dernière s’arrêta à la porte en voyant Ryô assis par terre, Mitsuko tentant de le soigner du mieux qu’elle le pouvait. Quand il vit Kaori, Ryô eut un mouvement de recul. Il croyait qu’elle revenait pour l’achever cette fois-ci. Mitsuko se releva, tendit un flacon et un coton à la jeune femme et quitta la pièce. Elle et sa sœur retournèrent au salon d’où elles passèrent un coup de fil. Puis elles fermèrent la porte de la cuisine, pour ne pas que le courant d’air s’infiltre partout dans l’appartement.  

 

Pendant ce temps les deux partenaires étaient restés seuls dans la salle de bain. Kaori était toujours debout. Elle hésitait à s’approcher de Ryô, elle culpabilisait. Ce dernier s’en rendit compte en la voyant regarder par terre, un de ses pieds faisant des ronds sur le carrelage.  

Elle prit une bouffée d’air et se jeta à l’eau.  

 

- Ryô…  

 

Sa voix avait retrouvé son timbre doux, l’inquiétude transparaissait même. Il la regarda étonné par ce changement de comportement.  

 

- Hitomi m’a racontée ce qu’elle avait vu et tu n’y es pour rien pour la boîte. Je suis désolée de m’être emportée, murmura-t-elle d’une toute petite voix. Je suis vraiment désolée de ne pas t’avoir cru.  

 

Ryô en resta bouche bée. C’était tellement rare de voir sa partenaire s’excuser pour l’avoir démoli. Elle s’approcha doucement de lui et s’agenouilla. Son teint pâlit quand elle constata les dégâts qu’elle avait occasionnés sur l’homme. Elle tendit une main tremblante et continua ce que Mitsuko avait déjà commencé, à savoir désinfecter les plaies. Elle s’y appliqua et mit toute la tendresse dont elle pouvait faire preuve dans ses gestes. Ryô n’avait toujours pas prononcé un mot. En même temps ouvrir la bouche lui faisait un mal de chien. Il se contenta de regarder son diablotin de partenaire le soigner avec les yeux emplis de tristesse. Il comprit qu’elle s’en voulait réellement de lui avoir fait autant de mal. C’est fou comme elle pouvait être paradoxale : un ange de bonté qui l’instant d’après pouvait se transformer en un véritable diable, et vice-versa. Elle avait presque fini. Le visage de Ryô reprenait petit à petit sa forme habituelle. Quand elle eut terminé elle reboucha la bouteille et voulu se relever. Elle évitait de croiser le regard de Ryô. Ce dernier la saisit par le poignet et par ce simple geste la força gentiment à le regarder. Il lui sourit alors pour la rassurer sur son état.  

 

- Tu n’y es pas allée de main morte dis-moi, lâcha-t-il.  

 

Elle ne sut que répondre. Elle voulut encore s’excuser mais il ne lui en laissa pas le temps.  

 

- On aurait vraiment dit le diable. Et puis je ne crois pas que Kazue va être très heureuse en voyant l’état de son appartement.  

- Oh mon Dieu, c’est vrai…  

 

Kaori porta sa main à sa bouche. Elle avait du transformer l’appartement de ses amis en véritable chantier. Sauf qu’elle ne se souvenait pas de grand chose. C’était comme si elle avait été en transe. C’était terrible, elle ne savait plus où se mettre. Elle était tellement gênée qu’au moment de ranger le flacon de désinfectant dans le placard elle le laissa échapper. Il se renversa sur le sol, déversant le produit sur les pieds de la nettoyeuse.  

 

- Non, gémit-elle.  

 

Sa maladresse fit sourire Ryô. Il l’observa nettoyer les dégâts. Alors qu’elle allait sortir de la pièce il la rappela.  

 

- Kaori !  

- Oui ?  

- Tu veux bien m’aider à me lever s’il te plait ? Je n’ai pas encore récupéré toutes mes forces.  

 

Elle le regarda, mal à l’aise. Elle hésita deux secondes puis se rapprocha de son partenaire qui lui tendait la main. Elle se pencha sur lui, passa son bras par dessus son épaule à elle et l’aida à se remettre debout. Cela ne fut pas aisé, Ryô n’étant pas tout à fait un poids plume. Elle y parvint néanmoins mais Ryô pencha dangereusement vers elle. Son visage se retrouva enfoui dans la chevelure de la jeune femme qui se mit à rougir. Elle se figea. Ryô en profita pour humer l’odeur de sa partenaire, son état lui permettant ce geste sans avoir à s'expliquer. Ils restèrent dans cette position une minute ou deux. La sonnerie de la porte d’entrée les ramena sur terre. Ryô se redressa et fit un pas devant lui. La jeune femme se « réveilla » et accompagna son partenaire jusqu’au salon. Ils découvrirent les jumelles à la porte : Hitomi avec un paquet dans les mains et Mitsuko en train de payer un livreur. Ce dernier prit son argent et s’en alla. Quand la porte fut refermée Mitsuko prit la parole et leur dit qu’elles avaient prit la liberté de commander à manger car ce n’était pas facile pour Kaori de cuisiner dans une pièce toute ouverte. Et puis elle pourrait ainsi se reposer un peu.  

Kaori ne répondit rien. Sa culpabilité avait augmenté d’un cran à l’évocation de l’énorme trou qu’elle avait fait dans la cuisine. Elle aida son partenaire à s’asseoir sur le sofa puis prit elle même place à côté de lui, les jumelles en face d’eux. Ils commencèrent à manger dans un silence pesant. Hitomi se décida à le briser et la tension dans la pièce chuta. Les quatre personnes se détendirent et la suite de la soirée se déroula dans une ambiance un peu plus chaleureuse.  

Pourtant Ryô n’était pas en reste. Il n’avait pas oublié les paroles de son ami américain et durant tout le repas il imagina comment il allait se venger des jumelles et aussi de sa partenaire car pour une fois il n’avait pas mérité un tel châtiment.  

Une lueur mesquine apparut dans son regard quand enfin il su comment se venger.  

 

Pendant ce temps de l’autre côté de la rue :  

La belle infirmière était rentrée de son travail avec dans l’idée de passer une soirée en amoureux. Elle avait vite déchanté en découvrant l’état de son appartement : une tornade semblait y être passée. Elle avait écouté le récit de son fiancé et avait maudit les deux nettoyeurs d’en face. Au lieu d’une soirée pleine de câlins les deux amoureux la passeraient à réarranger leur salon.  

 

 

A suivre…… 

 


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