Capitolo 11 :: La vengeance de Ryô

Pubblicato: 07-05-09 - Ultimo aggiornamento: 14-05-20

Commenti: Bonjour tout le monde!! Me voilà avec un nouveau chapitre tout frais. Tout d'abord je voulais remercier toutes celles qui m'ont laissé une review pour le chap précédent, mais aussi pour mon OS. Je suis très contente qu'il vous ait plu^^, surtout que je n'étais pas sûre de moi. Alors pour Jumelles, voici la vengeance de Ryô. J'espère vraiment que cette suite va vous plaire. Merci à celles qui continuent de me lire!!! et merci à ma beta.

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Kaori s’était figée en entendant l’intitulé du « jeu ». Elle ne devait pas concevoir la même définition de ce mot que les jumelles. En tout cas il était hors de question pour elle de faire ça. C’était contre ses croyances.  

- Kaori, ça ne va pas ? « S'inquiéta » Mick en la voyant pâlir.  

- Si, si ça va. Je suis désolée mais je ne vais pas pouvoir jouer avec vous les filles. Je suis épuisée.  

- Non !!! Tu nous as promis que tu jouerais avec nous. C’est pas juste !  

- Ecoutez…  

- Tu n’es qu’une menteuse, la coupa Mitsuko.  

- Bien sûr que non, s’écria Kaori.  

- Si c’est vrai. Tu fais comme nos sœurs et nos parents. Ils nous promettent à chaque fois qu’ils joueront avec nous.  

- Et puis ils trouvent toujours un prétexte. Vous les adultes vous êtes tous les mêmes ! Viens Hitomi, on va jouer que toutes les deux, comme d’habitude.  

La petite fille saisit la manche de sa sœur et se précipita hors de la pièce en courant.  

- Mais…  

Le visage de Kaori exprima soudain de la tristesse. Elle n’avait eu aucune envie de les peiner mais elle ne voulait vraiment pas jouer à ce jeu.  

- Qu’est-ce qu'il y a Kaori, ne me dis pas que tu crois à ce genre de chose ? Lui demanda Mick.  

- Bien sûr que si ! Et je peux t’assurer que tout cela est bien réel. Ce ne sont pas des choses à prendre à la légère.  

Mick était des plus étonnés. La jeune femme le surprendrait toujours.  

- Mais elles ont vraiment l’air triste tu sais. Tu ne veux pas faire un effort pour elles ?  

- Mick ! Cria Kaori indignée.  

Il put lire dans son regard un mélange de colère et d’appréhension.  

- Voyons ma chère Kaori, tu me fais confiance non ?  

- Ou… oui, murmura la jeune femme qui ne comprenait pas où son ami voulait en venir.  

- Si je te promets que tout ira bien, que je reste avec toi et que rien ne va arriver, tu veux bien faire cet effort pour ces petites ? Elles veulent s'amuser, c'est tout.  

- Heu…  

Kaori n’en revenait pas. Pourquoi lui demandait-il de faire ça ?  

- Allons Kaori et puis ça sera une façon ludique pour toi d’exorciser tes démons. Allez ma belle, va chercher les petites.  

Et Mick poussa la jeune femme vers les escaliers. Elle se dirigea vers sa chambre devant laquelle elle s’arrêta. Elle prit une profonde inspiration avant de se jeter à l’eau.  

Les deux sœurs s’étaient réfugiées dans la chambre de la nettoyeuse. Elles étaient réellement déçues.  

Depuis toutes petites elles s’étaient toujours retrouvées à faire les choses seules toutes les deux. Leurs grandes sœurs avaient déjà quitté la maison familiale et Yuka était plongée dans son propre univers imaginaire. Quant à leurs parents, oui ils s’occupaient d’elles mais leur père était souvent accaparé par sa fonction de préfet de police et leur mère était elle aussi prise par son travail.  

Elles étaient leurs propres compagnons de jeux et c’était tellement rare qu’elles trouvent une autre personne pour jouer avec elles, qu’elles avaient été ravies quand Ryô leur avait suggéré ce jeu à faire avec sa partenaire. Surtout qu’elles appréciaient énormément Kaori car elle était loin de ressembler à Reika ou Saeko. Mais la réaction de la jeune femme les peinait. Elles auraient tellement voulu passer un moment agréable avec elle, surtout qu’elles savaient pertinemment que par la suite elles risquaient de ne pas être aussi proches avec la nettoyeuse.  

Mais voilà, elles s’étaient encore faites des illusions.  

Pourtant Ryô leur avait bien dit explicitement que sa partenaire adorerait jouer avec elles et il leur avait même dit quel était son jeu préféré.  

Flash Back  

Les filles étaient toujours en pleine conversation quand elles virent revenir Ryô. Elles le regardèrent s’approcher d’elles avec appréhension.  

- Alors, vous préparez un nouveau coup tordu ? Leur demanda-t-il.  

- De quoi tu parles ? Répondirent-elles à l’unisson.  

Il avait comprit qu’elles tramaient quelque chose, elles le savaient rien qu’à voir son regard.  

- Laissez tomber. Bon je vais sortir. Mais comme Kaori à l’air de s’ennuyer, si vous lui proposiez un jeu ?  

- Un jeu ?  

Les filles le regardèrent à la dérobée. Elles eurent l’impression qu’il tramait quelque chose.  

- Bin oui, un jeu. C’est pas ce vous aimez faire vous les gosses de 8 ans ?  

- Si bien sûr, s’exclamèrent-elles.  

- Bon et alors ? Ca lui plairait de jouer avec vous, elle adore les enfants.  

Hitomi et Mitsuko crurent percevoir une note de tendresse dans la voix du nettoyeur. Mais elles n’en étaient pas sûres.  

- Et je sais exactement ce qui lui ferait plaisir.  

- Ah oui ?? Demandèrent les filles, ravies à l’idée de passer un moment en tête à tête avec Kaori.  

- Oui. Voyez-vous, elle adore tout ce qui touche au paranormal, en particulier aux esprits et aux fantômes. Je sais qu'elle aimerait beaucoup tenter une séance de spiritisme.  

- Vraiment ?  

Les filles restèrent stupéfaites devant cette annonce. Elles n’auraient jamais imaginé que Kaori puisse croire à ce genre de choses. Leurs parents leur avaient toujours répété que les fantômes n’existaient pas même si cela ne les empêchait pas de respecter les morts et les ancêtres.  

- Oui, je vous assure. Demandez lui de jouer avec vous, mais surtout ne lui dites pas que c’est moi qui vous ai conseillé ce jeu. Elle n’aime pas trop que je divulgue ses petits secrets. Mais ne vous en faites pas, les fantômes n’existent pas, vous n’avez rien à craindre.  

- On le sait ça ! C’est juste une invention de la part des grandes personnes pour que les enfants soient sages.  

- C’est comme pour le père Noël, renchérit Hitomi.  

- On est pas si bêtes que ça tu sais.  

Ryô haussa les épaules. Il le savait bien qu’elles n’étaient pas stupides. C’est ce moment que choisit Kaori pour arriver.  

- Bon je vous les laisse les filles. Amusez-vous bien.  

Fin du Flash Back  

Toc toc.  

Les filles se tournèrent vers la porte qui s’ouvrit doucement, laissant apparaître une Kaori toute gênée.  

En voyant la jeune femme entrer elles lui tournèrent le dos. La nettoyeuse se tritura les doigts un moment avant de se décider à s’avancer vers les jumelles.  

- Les filles…  

- Tu veux quoi ? La coupèrent-elles sèchement.  

- Je suis venue m’excuser.  

A croire que c’était une soirée spéciale « Je suis désolée » pour Kaori.  

- Oui, je ne voulais pas vous faire de peine vous savez. C’est que je suis vraiment fatiguée.  

- Alors pourquoi tu nous as dit oui ? Fallait nous le dire tout de suite et on se serait pas embêtée à tout mettre en place.  

- C’est vrai, vous avez raison.  

Elle se sentait de plus en plus mal à l’aise et restait surprise que des enfants s'intéressent à ceci comme à un jeu.  

- Bon écoutez, puisque tout est prêt, pourquoi ne pas le faire quand même ce jeu ?  

- C’est vrai ???  

- Bin oui. Vous avez tellement l’air de vouloir y jouer. Allez, venez, on va "s’amuser".  

Kaori s’étrangla à moitié en prononçant « amuser ». Mais bon, elle devait faire comme si tout allait bien se passer et cela pour les filles. Elle se leva et se dirigea vers la porte. Elle s’arrêta sur le seuil en constatant que les jumelles ne la suivaient pas.  

- Vous ne venez pas ? Demanda-t-elle.  

- Si, mais…  

Et contre toute attente les petites se jetèrent dans les bras de la jeune femme. Cette dernière resta complètement interdite face à cette réaction qu’elle ne comprenait pas.  

- Merci Kaori, tu es vraiment une dame très gentille, murmura Hitomi, ce qui eut pour effet de faire rougir la jeune femme.  

- Mais…heu… mais non tu sais…  

Elle ne savait plus quoi dire. Extrêmement gênée elle se dégagea doucement de l’étreinte des filles et descendit au salon où Mick les attendait.  

Quand ils furent tous réunis, les filles donnèrent les directives à suivre.  

- Alors il faut s’asseoir dans le cercle, autour de la chandelle.  

Ils obéirent et se retrouvèrent assis en tailleur, Hitomi et Mitsuko côte à côte, Mick et Kaori en face d’elles. Kaori était un peu sur le côté par rapport à la fenêtre, tandis que Mick lui faisait face. Ainsi ils se faisaient face les uns aux autres.  

- Maintenant il faut qu’on se tienne la main. Le cercle ne doit pas être rompu, à aucun moment.  

Kaori leva ses deux bras, avec quelques tremblements et saisit les mains de Mick et de Mitsuko. Alors que la petite allait commencer le rituel, l’américain perçut un mouvement sur le balcon. Il se retint pour ne pas sourire et écouta d’une oreille distraite l’incantation.  

Toi qui vécut hier,  

Je t’appelle d’esprit à esprit,  

Reviens de l’ombre ou de la lumière,  

Et manifeste-toi ici.  

Le silence s’ensuivit.  

On entendait juste la respiration un peu sifflante de Kaori qui se contrôlait pour ne pas quitter la pièce en courant. Rien ne se passa.  

Deux minutes s’écoulèrent et Kaori s’autorisa enfin à respirer normalement. Si rien n’arrivait, cela voulait dire que l’incantation n’avait pas fonctionné.  

Soudain un bruit sourd se fit entendre sur le carreau de la vitre.  

Kaori sursauta fort. Tous les regards convergèrent vers l’origine du bruit mais ils ne virent rien. Puis la fenêtre s’ouvrit en grand, laissant entrer le vent qui vint balayer la bougie.  

Ils se retrouvèrent tous les quatre dans la pénombre. Personne ne bougea. Et tout à coup… une ombre s’infiltra dans la pièce. Kaori lâcha les mains qu’elle tenait et poussa un cri strident tout en se jetant dans les bras de Mick. Les jumelles crièrent elles aussi, trop surprises par cette vision et d’un bond elles se levèrent et se cachèrent derrière l’américain.  

L’ombre s’approcha de quelques pas puis disparut comme elle était venue.  

- Mi…. Mi….. Mick, balbutia Kaori avec d’énormes difficultés. C’é… c’était quoi ?  

- Heu…. J’avoue que je ne sais pas ma belle.  

L’américain se sentit happer par le col de sa chemise. Il se retrouva face au visage de Kaori qui était aussi blanche qu’un cachet d’aspirine.  

- Tu m’avais promis que rien n’arriverait !  

- Ka… Ka… ori…. Tu m’étrangles !  

En effet la nettoyeuse était en train de serrer la cravate du beau blond et ce dernier bleuissait à vue d’œil. Elle relâcha son étreinte mais ne recula pas pour autant.  

- Tu l’as vu comme moi ? Cette ombre !  

- Oui, je l’ai vu.  

- Alors ?? Je croyais que cette séance n’aurait aucune conséquence ?! Je savais que je n’aurais pas dû t’écouter !  

La voix de la nettoyeuse montait crescendo dans les aigues. Elle commençait à paniquer. Les choses ne s’arrangèrent pas lorsqu’elle sentit comme une main glacée lui effleurer la nuque.  

- Ahhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh !!!! Hurla-t-elle tout en se serrant encore plus contre Mick, qui se mit à sourire bêtement face à ce contact inattendu.  

Son sourire se transforma en une grimace quand il sentit deux paires de bras s’agripper à ses jambes. Un coup d’œil vers le sol lui fit constater que les jumelles s’étaient accrochées à lui comme deux huitres sur un rocher. Il leva les yeux au ciel, dépité par ces comportements. Il aperçut alors l’ombre qui était entrée dans la pièce. Cette dernière lui fit un léger signe de main, lui faisant comprendre que son rôle s’arrêtait là. Mick dut alors s’éloigner de Kaori avec regret. Il faut dire que sentir la poitrine de la jeune femme contre son torse l’avait grisé. Mais sa mission touchait à sa fin. Il était temps pour lui de rejoindre son infirmière qui devait s’impatienter de l’autre côté de la rue.  

Kaori ne comprit pas son geste. Elle le regarda avec de grands yeux étonnés. Mick lui sourit d’une manière qui se voulait rassurante mais le plan était claire : il devait convaincre la jeune femme de faire cette séance de spiritisme et ensuite quitter les lieux afin de laisser le champ libre à Ryô. Un bruit se fit entendre derrière la porte du salon. Tous les regards convergèrent dans sa direction et les bras se resserrèrent autour du corps de l’américain, l’étouffant à moitié.  

- Attendez, je vais aller voir ce que c’est.  

- Non, Mick attend, n’y va pas ! Reste avec nous !  

- S’il vous plait, ne nous laissez pas toutes seules, l’implora les jumelles.  

- Allons, ne soyez pas stupide, je vais juste regarder et je reviens.  

Il réussit tant bien que mal à se défaire de l’étreinte des trois personnes terrorisées.  

Il se dirigea vers la porte, l’ouvrit et sortit dans le couloir afin de vérifier la provenance du bruit.  

Il s’écria :  

- Ce n’est rien, juste une ampoule qui a grillé. Je vais voir s’il n’y en pas de rechange au sous-sol, je reviens.  

- Nooooon !! Hurla Kaori. S’il te plait Mick, reste, ne nous laisses pas seules !  

- Voyons Kaori, rien ne peut vous arriver. Je suis de retour dans cinq minutes.  

Et le nettoyeur repoussa la porte derrière lui sans la fermer complètement avant d’aller vers les escaliers qu’il descendit rapidement. Une fois hors de l’immeuble, il s’arrêta quelques secondes afin de contempler les fenêtres éteintes. Maintenant c’était au tour de son acolyte de jouer. Mick espérait seulement que l’idée que lui-même avait eut pourrait se réaliser. Car ainsi les enjeux différeraient et cela changerait la donne.  

Il traversa la rue, sourire en coin et rentra retrouver sa belle qui l’attendait. Finalement il l’aurait peut être sa nuit mokkorienne.  

Dans le salon les trois filles n’en menaient pas large depuis le départ de l’américain. Au bout de dix minutes qui leur parurent une éternité, Kaori prit sur elle. Elle inspira une grande bouffée d’oxygène et fit quelques pas en direction de la porte. Alors qu’elle avançait sa main pour l’ouvrir en grand cette dernière se referma brutalement, faisant faire un bond de deux mètres à la nettoyeuse.  

- Ce n’est que le vent Kaori, se murmura-t-elle à elle-même afin de reprendre du courage.  

Elle tendit sa main une nouvelle fois vers la poignée et tenta de l’abaisser. Contre toute attente rien ne se passa. Elle réitéra son geste, mais toujours rien. La jeune femme commença alors à paniquer s’acharnant sur la poignée comme une forcenée, sans aucun résultat.  

Les jumelles regardaient Kaori faire, sans bouger. Un mauvais pressentiment les prit quand elles remarquèrent que la nettoyeuse s’était immobilisée.  

En effet cette dernière venait de ressentir une quatrième présence dans la pièce. Lentement Kaori fit volte face, effrayée de découvrir une chose qui ne devrait pas exister.  

C’est alors qu’elle l’aperçut : une ombre gigantesque surplombait les deux petites filles qui n’avaient rien remarqué.  

La scène qui s’ensuivit lui sembla se dérouler au ralentit : l’ombre parut s’agrandir, se déployer au dessus des têtes des petites, les enveloppant dans les ténèbres. Deux griffes s’abattirent avec force sur leurs frêles épaules. Le cri de Kaori se mélangea à celui des sœurs qui hurlèrent comme jamais, les cheveux se dressant sur leur crâne. Elles étaient comme figées.  

Kaori ne sut jamais réellement comment les choses se passèrent. Tout ce qui arriva après cette vision lui sembla n’être qu’un tableau flou enfoui dans les coins les plus reculés de sa mémoire. La seule chose dont elle fut certaine c’est qu’elle se retrouva, elle ne sait comment, dans sa chambre avec les jumelles.  

Elles étaient toutes les trois agenouillées au milieu de la pièce, se serrant fort les unes contres les autres, les yeux rivés sur la poignée de porte qui se mit à bouger. De l’autre côté quelqu’un ou quelque chose tentait de pénétrer dans la pièce. Inconsciemment les filles se serrèrent encore plus fort. Kaori tourna la tête de gauche à droite à la recherche d’un objet qui pourrait lui servir pour se défendre. Son regard tomba alors sur la photo d’elle et de Ryô. Elle eut comme un déclic.  

Elle était la partenaire de City Hunter, elle ne devait pas avoir peur. Son rôle était de protéger les filles, elle devait se montrer digne de Ryô. C’est donc résolue, mais toujours effrayée qu’elle se mit à réfléchir à un moyen de faire sortir les filles de sa chambre. Son cerveau se mit en ébullition et elle eut une idée. Elle n’avait qu’à les faire passer par le passage secret du plafond qui reliait sa chambre à celle de son partenaire. Elle devait faire vite. En quelques mots elle expliqua son idée aux filles qui approuvèrent ce plan. Puis tout en gardant un œil sur la porte elle découvrit le passage et fit monter Mitsuko. Soudain, les secousses sur la porte redoublèrent. Paniquée, Kaori fit monter à son tour Hitomi.  

Tandis qu’elle prenait appui sur la table de chevet afin de grimper à son tour la porte s’ouvrit en grand.  

Kaori poussa un cri strident en sentant soudain une main l’agripper à la cheville. Elle se mit à donner de grands coups dans le vide avec son autre pied, tout en secouant sa jambe prisonnière. Ses efforts furent récompensés quand elle sentit une masse sous son pied libre. Un grognement lui confirma qu’elle avait touché juste. Elle redoubla d’effort, se débattit plus fort encore et enfin elle sentit la pression autour de sa cheville disparaître.  

Sans même jeter un coup d’œil en arrière elle monta puis se dépêcha de parcourir le tunnel qui la mena à la chambre de Ryô. Elle se laissa glisser au sol le plus rapidement possible, mais dans sa chute se réceptionna mal. Elle gémit en sentant une douleur parcourir son pied droit.  

Elle venait de se fouler la cheville !  

Comprenant qu’elle ne pourrait pas aller bien loin elle lança aux jumelles :  

- Vite, vous devez quitter l’immeuble et allez chercher du secours.  

- Mais et toi ? Balbutia Hitomi.  

- Je me suis fait mal, mais c’est pas grave ! Allez, vous devez faire vite avant que cette chose ne vienne ici !  

Voyant que les petites ne réagissaient toujours pas, elle leur pinça le bras afin de les ramener à la réalité.  

- Vite ! Dépêchez vous !!!  

Les filles ne se firent pas prier deux fois. Malgré leur peur pour la jeune femme elles détalèrent à la vitesse grand V. Jamais elles n’avaient couru aussi vite. Elles descendirent les escaliers en sautant les marches puis se précipitèrent dans la rue. Elles s’arrêtèrent pour reprendre leur souffle et lever la tête vers l’immeuble de briques rouges. Elles ne savaient pas qui appeler. Et le Cat’s était un peu loin.  

Tandis qu’elles cherchaient de l’aide Mitsuko aperçut l’enseigne de Mick ANGEL Détective en face d’elles. Saisissant sa sœur par la manche elle se précipita vers cette agence en priant pour que les personnes soient présentes.  

Quelle ne fut pas leur surprise quand elles reconnurent la personne qui leur ouvrit la porte.  

- VOUS !!! S’écrièrent-elles.  

Mick, qui ronchonnait un instant auparavant resta scotché en reconnaissant les jumelles.  

Il ne s’attendait pas à les voir devant lui.  

- On croyait que vous étiez encore dans l’immeuble ?  

- Heu, et bien, j’ai remis le courant et comme j’ai croisé Ryô, je me suis dit que je pouvais rentrer chez moi.  

- Ryô est rentré ? Mais on ne l’a pas vu ! S’exclamèrent-elles.  

- Heu, et bien, enfin…  

Mick comprit qu’il venait de faire une boulette. Il venait d’être pris de court par les filles et s’il ne faisait pas gaffe il allait faire capoter le plan de Ryô.  

- Disons que je l’ai aperçu qui arrivait, pourquoi ? Il s’est passé quelque chose ? Et Kaori, où est-elle ?  

- Il s’est passé un truc affreux, commença Hitomi.  

- Je crois bien qu’elle est en grand danger !  

- Il faut aller la sauver tout de suite !!  

En même temps qu’elles racontaient le récit de leurs aventures, les jumelles tiraient Mick chacune par un bras pour qu’il les suive. Celui-ci faisait absolument tout pour ralentir la cadence. Soudain il stoppa net lorsque les filles mentionnèrent le fait que Kaori était coincée dans la chambre de Ryô. Tout compte fait, cela s’annonçait bien mieux que prévu.  

Il parvint alors à convaincre les filles de rester chez lui, que Kaori ne risquait plus rien avec Ryô dans les parages.  

C’était donc à moitié rassurées que les filles acceptèrent l’invitation.  

Mick dû par ailleurs trouver une excuse pour Kazue, qui une fois encore vit sa soirée en amoureux s’envoler.  

Pendant ce temps, Kaori était toujours coincée dans la chambre de Ryô. Elle espérait fort que les filles reviendraient rapidement avec du renfort. Elle maudit intérieurement Mick qui l’avait forcée à accepter de faire cette satanée séance de spiritisme.  

Elle s’immobilisa en entendant du bruit provenant du couloir. Elle rampa derrière le lit pour se cacher, paniquée. Elle se recroquevilla sur elle-même en entendant la porte de la chambre de Ryô s’ouvrir lentement. Un léger bruit lui fit comprendre que la chose qui la poursuivait s’approchait doucement d’elle.  

Son sang se glaça. Terrorisée au plus au point, Kaori se saisit de la première chose qui lui tomba sous la main, une batte de base-ball qui trainait sur le sol. Et quand elle sentit la présence arriver à sa hauteur, elle se redressa sur ses genoux et se mit à frapper de toutes ses forces, les yeux fermés afin de ne pas perdre le peu de courage que l’adrénaline due à cette situation lui conférait.  

Un gémissement lui fit rouvrir les yeux et devant la vision qui s’offrait à elle, Kaori stoppa son geste.  

- R… Ryô ??? 

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