Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 17 chapitres

Publiée: 14-02-19

Mise à jour: 06-03-19

 

Commentaires: 29 reviews

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RomanceDrame

 

Résumé: NC-17 Ryo et Kaori doivent accomplir une nouvelle mission pour Saeko, aux conséquences imprévues...

 

Disclaimer: Les personnages de "Dans le brouillard" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Astuces & Conseils

Qu'est-ce qu'une fanfiction NC-17 ?

 

Un fanfiction NC-17 est interdite aux moins de 18 ans. La violence est autorisée, et les scènes d'amour peuvent être descriptives. Le contenu peut être considéré comme strictement réservé à un public adulte. La façon de percevoir ce genre de choses reste subjective, donc certains seront plus vite choqués que d'autres. Nous essayons de respecter certaines limi ...

Pour en lire plus ...

 

 

   Fanfiction :: Dans le brouillard

 

Chapitre 6 :: chapitre 6

Publiée: 20-02-19 - Mise à jour: 20-02-19

Commentaires: Bonjour, nouveau chapitre en ligne. Avertissement: le chapitre est dur et le classement NC-17 vaut pour lui. Bonne lecture et merci pour vos commentaires.^^

 


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Chapitre 6  

 

La nuit était tombée sur Tokyo et la clinique. Les nuages avaient recouvert la ville et il était impossible de voir la moindre étoile dans le ciel. Kaori était adossée au rebord de la fenêtre cherchant une petite lumière, comme un signe dans l’adversité. Ryo dormait paisiblement depuis quelques minutes mais cela faisait suite à un nombre conséquent de cauchemars qui l’avaient assailli pendant toute l’après-midi, laissant peu de temps à son corps pour se reposer. Elle-même se sentait épuisée. Elle avait l’impression d’avoir passé des jours déjà à la clinique alors qu’ils n’étaient là que depuis le matin. Elle observa son compagnon : il était épuisé, le visage marqué par des cernes. Elle s’approcha de lui et caressa son front du bout des doigts.  

 

Elle aimait cet homme plus que sa propre vie. Elle aurait tout donné pour prendre sa douleur et traverser cette épreuve à sa place, même si elle savait que, d’eux deux, il était celui qui avait le plus de chances de pouvoir en sortir. Il fallait qu’il s’en sorte : sa vie n’aurait plus aucun sens sans lui, il lui avait dit qu’il voulait tout révéler à leurs amis et même se marier et fonder une famille.  

 

- Je t’aime Ryo. Bats-toi, pour moi, pour nous, pour ce bébé qu’on doit avoir., soupira-t-elle contre son oreille.  

 

Elle s’assit à côté de lui et prit sa main dans la sienne. Elle était un peu plus chaude qu’avant et elle prit cela comme un bon signe. Ereintée, elle s’allongea à ses côtés, posant une main sur son coeur, rassurée de le sentir battre fort et régulier. C’était l’un des bons côtés de leur relation : ne plus passer ses nuits seule. Elle appréciait de pouvoir profiter d’un sommeil réparateur à l’abri des bras de son homme, même si cela s’accompagnait souvent d’une séance de sport en chambre au préalable, se dit-elle en souriant, mais elle ne s’en plaindrait pas. Elle s’endormit contre lui rapidement.  

 

Elle fut tirée du sommeil par des mains baladeuses et des lèvres qui parcouraient son cou. En ouvrant les yeux, elle tomba dans un abysse d’onyx chaud et langoureux quelques secondes avant que lesdites lèvres vinrent capturer les siennes dans un baiser passionné. Il la déshabilla en un clin d’oeil. Il n’était pas l’étalon de Shinjuku pour rien. Un peu surprise, elle sentit les doigts de son partenaire faire monter rapidement son désir avant de venir s’unir à elle sans attendre. Leur étreinte n’avait rien d’habituel. Elle ne ressentait pas le partage, la communion qu’ils vivaient normalement. Ca ressortait plus de l’assouvissement d’une pulsion. Malgré tout, il l’emmena loin dans les sentiers du plaisir. Tout aussi brutalement, il s’écarta d’elle et se leva, se promenant nu dans la pièce, cherchant visiblement quelque chose. Elle se leva et se rhabilla, se sentant particulièrement vulnérable ainsi dévêtue.  

 

- Ryo ?, l’interpella-t-elle.  

 

Il fouillait partout dans les placards, la salle de bains attenante à la chambre, même elle.  

 

- Que cherches-tu ?  

 

- Mes cigarettes. Je veux une cigarette., dit-il affairé.  

 

Elle le vit passer les mains nerveusement dans sa tignasse, se masser la nuque, darder un regard hagard sur ce qui l’entourait, cherchant l’objet convoité.  

 

- Tu ne peux pas fumer, Ryo. Pas avec la poussière de drogue que tu as inspirée., hasarda-t-elle.  

 

- Arrête tes conneries ! Donne-moi une clope ! Elles sont où mes affaires d’abord ?, commença-t-il à s’énerver.  

 

- Ils étaient imprégnés de drogue. On a dû tout brûler.  

 

Il lui lança un regard noir et, en deux enjambées, fut à côté d’elle. Elle pouvait lire la colère dans ses yeux et elle frémit sous son intensité.  

 

- Comment ça brûler ? De quel droit ? Mes fringues, Kaori !  

 

- C’était la seule solution, Ryo.  

 

- La belle excuse. T’as encore trouvé un moyen de régenter ma vie ! Ca ne te suffisait plus de me taper dessus avec tes massues ! Maintenant tu brûles mes habits ! C’est quoi la prochaine étape ? Tu te fais engrosser ?, lui lança-t-il hargneux.  

 

Elle recula sous le choc. C’était lui qui avait parlé d’avoir un enfant, pas elle. Est-ce qu’il le voulait vraiment ou voulait-il juste lui réchauffer le coeur en se disant qu’il serait mort de toute façon ? Elle ne sentit pas les larmes jaillir de ses yeux tellement elle avait mal à ce moment-là. Elle ne savait plus dire si c’était lui ou la drogue qui avait parlé et ça faisait mal… Ryo l’observait et brusquement son regard changea radicalement.  

 

- Pardon, Kao. Je t’en prie, pardonne-moi…, murmura-t-il en s’approchant d’elle.  

 

Il la prit dans ses bras et la serra contre lui. Elle était complètement apathique et ce n’est que lorsqu’elle le sentit glisser contre elle qu’elle sortit de sa léthargie. Il se retrouva à genoux face à elle et avait posé la tête contre son ventre. Son corps tremblait et ce fut lorsqu’elle ressentit l’humidité au travers de son tee shirt qu’elle se rendit compte qu’il pleurait. Elle posa les deux mains sur sa tête dans un geste d’apaisement.  

 

- Je ne voulais pas, Kaori. Je ne voulais pas te blesser. Je ne sais pas ce qu’il m’ a pris. Te balancer de tels horreurs.  

 

- Ca va, Ryo. Ce n’est pas grave., dit-elle d’un ton rassurant, essayant de surmonter elle-même ses propres doutes.  

 

- Et toi, si tu es là quelque part, accroche-toi. J’ai hâte de te connaître., dit-il en soulevant le tee-shirt de la jeune femme avant de déposer un baiser sur son ventre.  

 

Bon sang, se dit Kaori, il n’y avait qu’un Ryo Saeba pour vous faire vivre les montagnes russes sur un terrain plat… Malgré tout, elle se tint pour dit de ne plus prendre au pied de la lettre tout ce qu’il lui dirait tant que la période de sevrage ne serait pas finie. Elle en souffrirait certainement moins par la suite. Ryo était toujours lové contre le ventre de sa belle. Il se sentait en sécurité, apaisé, entouré d’une bulle de douceur et de chaleur. Il ne se souvenait pas avoir vécu une aussi agréable sensation de sérénité depuis… depuis toujours en fait. C’était comme si Kaori savait instinctivement ce qui était bon pour lui, ce qui lui ferait du bien. Il sentait son âme et son coeur en sécurité avec elle… Son corps lui n’était apaisé que lorsqu’il fusionnait avec elle. A cette pensée, ses yeux se voilèrent de désir et il commença à tracer des sillons de feu avec sa langue sur l’abdomen de la jeune femme.  

 

- Ryo, non… Tu dois te reposer…, murmura Kaori, tentant de lutter contre le désir qui montait en elle.  

 

Il se releva pour lui faire face. Il planta son regard de braise dans le sien, envoyant des millions de frissons le long de son corps.  

 

- Je n’ai pas besoin de repos. J’ai besoin que tu m’apaises., susurra-t-il à son oreille avant d’en mordiller le lobe.  

 

Sans lui laisser le temps de répondre, il la déshabilla et la fit s’asseoir sur le bord du lit. Il bâcla les préliminaires, trop impatient de ressentir cet apaisement qu’il recherchait, et s’unit à elle sans attendre dans une étreinte sauvage. Lorsqu’il eut fini, il la laissa seule sans un mot ni un regard et partit prendre une douche. Kaori ne relâcha son souffle que lorsqu’elle entendit l’eau couler. Elle se sentait mal, comme si elle n’avait été qu’un objet, comme si elle avait été une de ses conquêtes d’une nuit, une femme avec qui on assouvit un fantasme plus ou moins dégradant, une pulsion, un instinct… Elle comprenait enfin ce qu’il voulait dire quand il lui disait qu’avant elle, il n’avait jamais fait l’amour. Il avait beaucoup couché, mais pas fait l’amour. Il venait de coucher avec elle et elle en était blessée.  

 

Elle se reprit vite quand elle entendit qu’il revenait. Elle le vit se diriger vers le lit et s’allonger, lui tournant le dos. Elle se rhabilla, à nouveau, et, se sentant soudain oppressée, lui dit qu’elle sortait quelques minutes prendre l’air. Il l’ignora. Une fois dehors, elle respira l’air frais et tenta de remettre de l’ordre dans ses idées. Il fallait qu’elle fasse abstraction de ce qu’il se passait actuellement. Elle devait être forte pour eux deux. Quand Ryo reviendrait dans son état normal, ils repartiraient sur de bonnes bases. Il ne fallait pas que les évènements actuels les séparent. Comment faire ? Kaori regarda le reflet de l’étang qui brillait quand, par chance, les nuages laissèrent passer un rayon de lune. Elle joua du bout du pied avec le sable, traçant des lignes, et se dit que c’était sa solution. Elle devait rester placide et imperméable : elle ne laisserait pas les paroles et les gestes de Ryo la toucher tout comme l’eau filtre au travers du sable.  

 

Soudain, elle entendit des pas derrière elle et se retourna. Le Professeur venait vers elle. Son allure était normale et son aura calme : tout allait bien pour Ryo.  

 

- Il est tard Professeur. Vous ne dormez pas ?, demanda-t-elle pour engager la conversation.  

 

- Non, c’est vrai. Toi non plus d’ailleurs.  

 

- Non, j’avais besoin de prendre l’air., expliqua-t-elle, évasivement.  

 

- Comment tu vas, Kaori ?, demanda-t-il avec sollicitude.  

 

- Je sais que c’est Ryo qui est drogué mais toi tu subis de plein fouet les effets de son sevrage en quittant à peine son chevet quelques minutes par ci par là. Alors je te le redemande : comment vas-tu ?  

 

- C’est dur. Lui qui est tellement calme d’habitude, tellement maître de lui, le voir changer d’attitude de manière aussi erratique, c’est terrifiant. Il peut être charmant à un moment et dur la seconde suivante. Il s’énerve, s’excuse, se fâche… Je ne sais plus sur quel pied danser...  

 

- Je peux comprendre. Pense à te ménager. Il va encore avoir besoin de toi.  

 

A ces mots, les images de leurs derniers ébats revinrent en mémoire à Kaori et elle remercia la nuit d’être aussi sombre pour cacher la couleur de ses joues. Le professeur ne savait pas pour eux deux.  

 

- Il a réclamé de la drogue ?  

 

- Non, une cigarette. Je lui ai dit qu’il ne pouvait pas, ça l’a fâché puis il est passé à autre chose.  

 

- Il arrive que les drogués en période de sevrage se tourne vers une autre forme d’addiction. Préviens-moi si tu te doutes de quelque chose.  

 

- D’accord, Professeur., dit-elle.  

 

- Tu devrais aller te reposer. Il dormait quand je suis sorti.  

 

La jeune femme acquiesça et resta encore un peu dehors avant de retourner dans la clinique. A peine eut-elle mis les pieds dedans qu’elle entendit les cris angoissés de Ryo.  

 

- Où est-elle ? Où est Kaori ?  

 

- Calme-toi, Ryo. Elle va arriver., entendit-elle Kazue lui répondre.  

 

- Je veux la voir ! J’ai besoin d’elle ! Elle est partie ?  

 

- Non, juste sortie quelques minutes Ryo. Je l’ai croisée dans le jardin. Elle va arriver. Patiente mon garçon., répondit le Professeur d’une voix calme et rassurante.  

 

- Laissez-moi sortir. Il faut que j’aille la retrouver. Elle est peut-être en danger. Kaori !, hurla-t-il.  

 

Le désespoir qu’elle perçut dans sa voix, son angoisse qui rendait l’atmosphère pesante la chamboulèrent et elle se précipita vers lui. Il la prit dans ses bras et la serra contre lui à l’étouffer. Elle sentait son coeur battre la chamade dans sa poitrine, signe qu’il avait vraiment eu peur à son sujet.  

 

- Je suis là, Ryo. Ne t’inquiète pas. Je te l’ai dit : je reviendrai toujours.  

 

- Je sais, mais quand je ne t’ai pas vue dans la chambre, j’ai paniqué., admit-il d’une toute petite voix.  

 

Il l’entraîna dans la chambre et l’emmena sur le lit. Elle se tendit légèrement à l’idée de devoir à nouveau subir ses assauts et, le sentant, il la lâcha.  

 

- Je veux juste dormir en te serrant contre moi., lui expliqua-t-il d’une voix triste.  

 

Son coeur fondit à cet aveu. Elle avait beau être secouée par ces précédents gestes, elle n’en restait pas moins profondément amoureuse de cet homme. Elle balaya tous ces doutes et s’allongea contre lui. Il l’enlaça, la serrant plus fort, et ils s’endormirent dans les bras l’un de l’autre paisiblement.  

 

Brusquement, elle se réveilla en sentant un poids sur elle et elle vit sur elle Ryo qui la regardait durement. Elle sentit monter la peur en elle se demandant ce qu’il allait lui faire, lorsqu’elle le sentit venir en elle. Encore. Les larmes coulèrent sur son visage mais lui la fixait conquérant.  

 

- Arrête, s’il te plaît…, gémit-elle.  

 

Il l’ignora continuant ses mouvements à l’intérieur de son corps. Ce corps qui n’avait pas été suffisamment préparé et qui subissait ses assauts à la limite de la douleur. Une fois satisfait, il se retira aussi brutalement qu’il l’avait réveillée. Elle se tourna et serra les jambes comme pour contenir la douleur qu’il lui avait infligée. Les mots du Professeur lui revinrent : « Il arrive que les drogués en période de sevrage se tourne vers une autre forme d’addiction. ». Alors c’était ça sa nouvelle addiction, c’était le sexe. Allait-elle devoir se méfier et protéger les autres femmes de la clinique ? Ou alors même dans son état, serait-elle son unique proie ? Ce mot la fit tiquer. Ce n’était pas l’essence de leur relation.  

 

- Pourquoi tu me fais ça, Ryo ?, pleura-t-elle doucement.  

 

Elle sentit son bras se poser sur elle et l’enlacer tendrement.  

 

- J’ai tellement mal… murmura-t-il.  

 

Elle tourna le visage vers lui et vit ses yeux. Leur lueur vacillante la bouleversa. Elle se tourna dans ses bras et l’embrassa pour apaiser sa douleur.  

 

- Tu veux que j’appelle le Professeur pour qu’il te donne un anti-douleur ?  

 

- Non, pas de médicament. Je ne veux pas devenir dépendant d’une autre substance chimique. Serre-moi fort, Kao.  

 

Elle le regarda droit dans les yeux pour voir si elle risquait de tomber à nouveau dans un traquenard mais ne vit que son regard lucide et chaud, celui qu’elle connaissait et qui la réconfortait. Elle se rapprocha de lui, posant la tête de son homme dans son cou, sentant son souffle chaud contre elle. Elle lui caressa longuement les cheveux jusqu’à ce qu’elle le sente s’endormir. Là seulement elle s’autorisa à dormir aussi. Il était trois heures du matin… Mais il n’était pas dit qu’elle dormirait beaucoup cette nuit-là. Elle fut réveillée par Ryo plus ou moins sauvagement à quatre reprises…  

 

Vers sept heures du matin, Kazue pénétra dans la chambre de Ryo pour voir comment il se portait. Elle lâcha son stéthoscope de surprise lorsqu’elle les trouva tous les deux en plein acte. Ce qui la choqua, plus que le fait de les surprendre, fut le regard bestial que Ryo lui lança : il n’était pas gêné, ni vexé qu’elle les vit, contrairement à Kaori qui détourna son regard noyé de larmes, mais il l’observait des pieds à la tête comme pour juger si elle valait le coup… Kaori lui prit la joue et ramena son attention vers elle.  

 

- Ne t’inquiète pas beauté : toi seule m’intéresse., lui assura-t-il, d’une voix rauque.  

 

Kazue ressortit de la pièce, bouleversée. Elle resta plusieurs minutes adossée à la porte tentant de reprendre le dessus sur ses émotions. Ils avaient tous espéré depuis tout ce temps un rapprochement entre les deux nettoyeurs, mais pas comme ça… Elle repensa à la tristesse qu’elle avait vue dans le regard de son amie et en frissonna. Elle vit Mick et Umi approcher. Son fiancé vint la voir, inquiet face à sa pâleur.  

 

- Que se passe-t-il, ma belle ?  

 

- Rien, Mick. Je… je ne peux pas en parler.  

 

- Mais Kazue…  

 

- Non, Mick. Ce n’est pas mon rôle. Et n’entrez pas dans cette chambre !, leur enjoignit-elle.  

 

Face à l’interdit et à l’imagination fertile nourrie par le fait de savoir ses deux amis à l’intérieur, Mick posa la main sur la poignet, se disant que ça devait être intéressant pour qu’elle leur dise de ne pas rentrer. Umi l’empêcha d’appuyer et l’entraîna au loin.  

 

- Mais Umi-chou, allez. Je veux aller voir ma douce Kaori…, geignit-il en essayant de se défaire de l’emprise du géant.  

 

- Si tu veux toujours avoir une amie, je te déconseille d’entrer., lui répondit Falcon.  

 

- Pourquoi Umi ?, demanda-t-il en ayant recouvré son sérieux face à la voix grave.  

 

- Parce que je sens une aura brouillée et une ternie. Je doute que ce qu’il se passe à l’intérieur de cette pièce doive être connue de tous…  

 

Mick regarda en direction de la chambre et baissa les yeux. Il voulait aider ses amis mais a priori pour cela, il devait les laisser. Il se sentait impuissant, inutile. Quelques minutes plus tard, Kaori sortit de la pièce. Les voyant, elle les rejoignit. Face à son air hagard et épuisé, Mick se retint de lui poser des questions. Il la prit dans ses bras et la serra fort contre lui. Puis elle embrassa Falcon.  

 

- Vous êtes là. C’est gentil d’être revenus.  

 

- De rien. Miki va venir un peu plus tard. Elle devait recevoir une livraison.  

 

- Falcon, dis-lui de ne pas venir, s’il te plaît. La situation est... compliquée., dit-elle en détournant le regard des deux hommes.  

 

Falcon acquiesça et partit téléphoner à sa femme. Celle-ci n’était pas d’accord et voulait absolument venir alors Kaori la prit au téléphone et le lui dit en personne, lui demandant de ne pas poser de question et lui faire confiance. Elle accepta déçue de ne pouvoir être à leurs côtés. La nettoyeuse leur proposa d’aller voir Ryo dans sa chambre pendant qu’elle parlait au Professeur. Elle intercepta Kazue qui allait rentrer et l’emmena dans une pièce isolée. Lorsqu’elle ferma la porte, elle s’appuya dessus et ferma les yeux, mentalement et physiquement épuisée.  

 

- Kaori, ça va ?, lui demanda l’infirmière avec sollicitude.  

 

- Non. Mais je ferais avec… Kazue, je ne veux plus que tu ailles dans sa chambre jusqu’à ce que le sevrage soit terminé. Dis au Professeur de ne plus laisser entrer de personnel féminin.  

 

- Est-ce qu’il t’a… violée ?, demanda-t-elle en ayant du mal à prononcer le dernier mot.  

 

Kaori laissa quelques larmes s’échapper et soupira.  

 

- Non, ne t’inquiète pas. Il n’a pas été tendre mais il ne m’a pas violée… Je ne veux pas que les autres le sachent. Dis-le au Professeur. C’est le seul moyen qu’il ait trouvé pour lutter contre la douleur. Il ne veut pas de médicament. J’espère juste que ça va vite se terminer…  

 

- Oh Kaori…, souffla Kazue en la prenant dans ses bras.  

 

- Ca va aller. J’y retourne.  

 

Elle se dégagea de son étreinte et retourna dans la chambre de Ryo. Elle inspira un grand coup avant d’entrer. Tous les trois étaient en grande conversation, enfin surtout Ryo et Mick qui se lançaient des vacheries à tout bout de champ, Umibozu arbitrant… Lorsqu’elle entra, elle sentit le regard lourd de Ryo se poser sur elle et frémit. Elle alla s’asseoir sur la chaise à côté du lit, ignorant son appel muet. De rage, devant leurs amis médusés, il se leva et la força à venir à côté de lui sur le lit et passa un bras possessif autour d’elle. Il tourna son visage vers lui et l’embrassa fougueusement.  

 

- Arrête, Ryo. S’il te plaît., murmura-t-elle, implorante, gênée d’être ainsi traitée en public.  

 

- Quoi, je ne peux plus honorer ma maîtresse ?…, susurra-t-il, d’un ton doucereux en glissant la main sur son entrejambe.  

 

Elle tenta de le repousser mais il approfondit sa caresse. Mick toussa pour se rappeler à son bon souvenir.  

 

- Ryo, je pense que Kaori a été assez claire…  

 

- Qu’y a-t-il, Angel ? Tu n’as pas envie de voir un magnifique spectacle ?  

 

La jeune rouquine détourna les yeux. Il n’était plus lui encore une fois. C’était à nouveau quelque chose d’autre qui avait pris sa place. Elle le sentait à son aura troublée comme si un brouillard épais l’entourait.  

 

- Ca suffit, Ryo ! Tu ne peux pas parler comme ça de Kaori !, s’énerva l’américain.  

 

- Qu’est-ce qui te dérange que j’en parle ou que je me la fasse ?, lança Ryo, d’un air narquois.  

 

Kaori se tourna vers lui et le gifla impulsivement. Il prit son poignet et le serra jusqu’à ce qu’il entende son gémissement de douleur. Mick chercha à intervenir mais Kaori le stoppa, implorante.  

 

- Lâche-la, Ryo. Tu lui fais mal., demanda Mick tentant de garder son calme.  

 

- Ryo, s’il te plaît, lâche-moi., supplia Kaori en le regardant dans les yeux, essayant de le retrouver.  

 

Ryo la regarda mauvais. Il plongea le regard dans son décolleté et commença à la caresser, puis la forçant à s’allonger sur lui, lui fit prendre conscience de son désir. Elle comprit et se résigna.  

 

- Vous feriez mieux de vous en aller. C’est gentil d’être passé…, dit-elle d’une voix basse et triste.  

 

Mick s’approcha d’elle, soucieux de sa sécurité.  

 

- Viens avec nous, Kaori.  

 

- Non, Mick, ma place est ici., murmura-t-elle.  

 

- Mais on ne va pas te laisser toute seule…  

 

- Ca ira. Je vous préviendrai quand il sera visitable.  

 

Elle les poussa vers la sortie. Umi qui n’avait pas dit un mot depuis son entrée posa son regard aveugle sur elle et, sans se tourner, lança à Ryo.  

 

- Si tu fais du mal à la petite, je te tuerai de mes propres mains. Compris Saeba ?  

 

Il n’attendit pas de réponse et sortit. Kaori ferma la porte à clef et se dirigea vers le lit de son homme, abandonnant les armes à ses pieds et le laissant prendre totalement contrôle de son corps. 

 


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