Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 17 chapitres

Publiée: 14-02-19

Mise à jour: 06-03-19

 

Commentaires: 29 reviews

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RomanceDrame

 

Résumé: NC-17 Ryo et Kaori doivent accomplir une nouvelle mission pour Saeko, aux conséquences imprévues...

 

Disclaimer: Les personnages de "Dans le brouillard" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Dans le brouillard

 

Chapitre 15 :: Chapitre 15

Publiée: 04-03-19 - Mise à jour: 04-03-19

Commentaires: Bonjour, nouveau chapitre en ligne. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 15  

 

Frigorifié et trempé, Ryo retrouva avec gratitude la chambre où dormait sa femme. Le jour n’allait pas tarder à se lever et, après une nuit passée à traquer les membres du Phénix, il n’aspirait qu’à deux choses : retrouver la chaleur de ses bras et dormir. Il fila sous la douche pour se réchauffer et défaire l’odeur de poudre et de sueur qui l’entourait. Lorsqu’il sortit de la salle de bains, il croisa Kazue qui venait examiner Kaori.  

 

- Comment va-t-elle ?, demanda-t-il soucieux.  

- La fièvre a un peu baissé mais reste élevée. Son corps manque de force pour combattre et, avec sa grossesse, on ne peut pas lui donner de médicaments plus forts., l’informa l’infirmière, anxieuse.  

 

Ryo regarda Kaori, toujours aussi surpris et inquiet de sa pâleur. Cela faisait dix jours qu’ils étaient rentrés maintenant. Alors que lui avait été déclaré officiellement guéri de son addiction au bout de deux jours, l’état de la jeune femme s’était dégradé. La fièvre avait pris possession de son corps. Les petites coupures sur le haut de son corps s’étaient infectées et, par manque de soin, l’infection s’était propagée. Suite à ses excursions dans la nature déchaînée, elle avait également contracté une bronchite. Elle était faible, dormait beaucoup mais mal. Ryo se sentait coupable puisque c’était lui qui lui avait infligée ses blessures, qui l’avait amenée à sortir par ce temps exécrable. Il s’en voulait aussi de ne pas pouvoir rester tout le temps à ses côtés : la nuit, il avait repris possession de son quartier et traquer en même temps les membres de l’organisation Phénix. Il devait sécuriser les lieux pour elle et leur enfant.  

 

A son habitude, il s’allongea à côté d’elle, déposa un baiser sur son front et s’endormit quelques heures à ses côtés. Il fut réveillé par une quinte de toux de Kaori. Il se redressa et la soutint, voyant les larmes de douleur arrachées par les spasmes de ses bronches couler sur ses joues. Il la garda dans ses bras lorsqu’elle se laissa aller, tentant de retrouver une respiration normale. Il sentait sa maigreur sous ses doigts et ça le mit en colère, tellement il se sentait impuissant. Le Professeur arriva peu après et l’examina. L’auscultation terminée, il s’assit sur le lit.  

 

- Kaori, je ne vais pas y aller par quatre chemins. Ton état me préoccupe beaucoup. Tu as perdu plus de cinq kilos depuis que tu es arrivée, tu ne t’alimentes presque plus…  

- Ca ne passe pas., murmura-t-elle épuisée.  

- Je sais mais il va falloir que tu te forces. Tu vas mettre ta grossesse en danger. Si tu ne remanges pas d’ici demain, je te mets une sonde. Ca sera très désagréable mais ce sera notre dernier recours., lui dit-il d’une voix ferme et intransigeante.  

- Doc…, intervint Ryo, contrarié de voir sa femme blessée par le ton du médecin.  

- Ryo, je n’ai pas le choix si vous tenez à avoir ce bébé. Sinon, on met un terme à la grossesse de suite et je sors la grosse artillerie pour combattre la maladie., acheva-t-il en ignorant les regards furieux du jeune homme.  

 

Kaori se mit à pleurer, incapable de contenir son angoisse alors qu’elle était à bout de forces. Ryo lui prit la main pour tenter de l’apaiser. Le Professeur posa la main sur celle libre de la jeune femme.  

 

- Kaori, je sais que je suis dur avec toi. Je fais ce que je peux en tant que médecin, mais tu dois faire ce qui est nécessaire en tant que mère. Ce bébé n’est pas né mais tu es sa mère, il a besoin de toi, que tu prennes soin de toi et donc de lui. Ryo prend soin de votre sécurité pour après. Ne le laisse pas faire tout cela en vain. Je sais que tu es fatiguée mais ça ira mieux quand tu auras repris des forces. D’accord ?, demanda-t-il d’une voix plus douce.  

 

Elle acquiesça, tentant de se calmer et de reprendre le dessus. Il disait vrai : Ryo partait tous les soirs depuis une semaine pour rendre à nouveau Shinjuku sûr pour eux et ses habitants, pour chasser le Phénix de leur ville, de leur pays. Elle avait peur pour lui mais il avait repris le cours de sa vie. Elle devait en faire autant, se montrer digne de lui.  

 

- Je vais faire le maximum…, murmura-t-elle en se rallongeant, la fatigue prenant le pas sur le reste.  

 

Le Professeur se leva et quitta la chambre en faisant signe à Ryo de le suivre. Il l’emmena jusqu’à son bureau et s’assit, ôtant ses lunettes pour masser l’arête du nez et évacuer la fatigue de ces derniers jours.  

 

- Ryo, j’ai des choses à te dire qui ne vont pas te plaire., commença-t-il d’une voix tendue.  

- C’est la santé de Kaori ?, demanda le jeune homme inquiet.  

- Indirectement. J’ai reçu un appel d’une de mes infirmières hier soir. Elle était paniquée : elle a été accostée par des hommes qui l’ont forcée via son fils à leur donner des informations sur vous deux. Elle leur a dit pour la grossesse de Kaori.  

- Où est-elle ?, demanda Ryo d’une voix dure, ne supportant l’idée que l’on puisse faire du mal à quelqu’un de la clinique et encore moins pour prendre des informations sur son ange.  

- Ils ont été retrouvés morts ce matin., soupira le Professeur, la voix brisée.  

 

Ryo resta silencieux. Il bouillait de colère. Il fallait vraiment qu’il se débarrassa de ces parasites, qu’il les envoya en enfer avant qu’ils ne firent du mal à plus de monde.  

 

- Pour toi, la clinique est toujours sécurisée ?  

- Oui. Elle ne connaissait rien du dispositif. Elle était toujours de jour.  

- Alors c’est l’endroit le plus sûr pour Kaori et, si tu es d’accord, tant qu’on le pourra, tu la garderas ici.  

- Ca me va. Que vas-tu faire, Babyface ?  

- Mon travail. Je vais profiter de la journée pour aider Kao et, après, je risque de m’absenter plusieurs jours. Si elle est ici et sur les rails, je pourrai me concentrer sur ce que j’ai à faire. Je demanderai à Miki ou Eriko de venir s’il le faut. J’ai des coups de fil à passer. Je peux utiliser ton téléphone.  

- Vas-y. Je retourne à mes recherches., dit-il en sortant de la pièce.  

 

Ryo passa plus d’une heure au téléphone avec Saeko, Mick et Umi. Il recoupa les informations reçues de ses indics durant la nuit avec ce que ses amis avaient à lui apprendre. Il en avait assez pour monter son plan d’attaque et se préparer. Il rejoignit sa femme après cela. Elle était réveillée. Elle avait le regard rivé sur le plafond, songeuse. Lorsqu’il entra, elle posa ses yeux noisette sur lui. Il s’assit dans le lit à ses côtés, l’enlaçant et lui apportant sa chaleur.  

 

- Il faut que tu te remettes, Kao. J’ai besoin de toi.  

- Je vais faire de mon mieux. Je te le promets., dit-elle en plongeant son regard dans le sien.  

 

Ce qu’elle y lut lui vrilla l’estomac. Elle sentit un grand froid l’envahir et la peur enserrer son coeur.  

 

- Quand pars-tu ?  

- Demain., lui répondit-il, à peine surpris qu’elle ait compris sans un mot de sa part.  

- Fais attention à toi. Je ne veux pas élever notre enfant toute seule.  

- Je te le promets si tu me promets de faire ce qu’il faut pour te remettre d’aplomb.  

- Promis. Quand tu reviendras, je serais apte à rentrer à la maison.  

- Alors je te promets que je serai là le moment venu. N’oublie pas que tu es forte, mon ange. Je sais que les deux derniers mois ont été durs et que tu es fatiguée mais tu es forte, assez forte pour surmonter tout cela. Sinon, je ne serai pas ici en ce moment même.  

- Je veux que tout cela se finisse, Ryo., murmura-t-elle.  

- Moi aussi., répondit-il en se souvenant des informations que lui avait remontées le Professeur.  

 

Lorsque l’heure du repas arriva, Ryo vit sa femme se forcer à manger. Même si elle jouait bien la comédie, il voyait bien que le coeur n’y était pas. Mais elle mangea un peu plus que les derniers jours et c’était déjà ça de pris. Il lui sourit et la reprit dans ses bras quand elle étouffa un bâillement.  

 

- J’ai mal au ventre, Ryo. Dis-moi pourquoi on fait tout ça déjà…, demanda-t-elle en fermant les yeux.  

- Pour notre bébé., lui dit-il en souriant, nullement inquiet pour elle.  

 

Elle acquiesça avant de s’endormir contre son épaule. Soudain, on frappa à la porte et Mick passa la tête.  

 

- Je peux venir réveiller la belle au bois dormant comme le fait le prince charmant ?, demanda-t-il, la bouche en coeur.  

- Essaye seulement de la réveiller et je te massacre., rétorqua Ryo, à moitié sérieux.  

- Ok. Bon alors tu me dois une faveur.  

- Pourquoi ?  

- Tu sais, Umi et moi, nous avons bossé pour toi pendant deux semaines…  

- Oui. Que veux-tu ?, répondit le nettoyeur, méfiant.  

- Que tu m’emmènes en balade avec toi.  

 

Mick soutint le regard de Ryo. Ce dernier ne savait plus quoi penser : il était reconnaissant envers son ami pour l’aide qu’il voulait lui apporter, mais, en même temps, il ne voulait pas le mettre dans une situation périlleuse. Mick avait Kazue. L’organisation Phénix était son problème.  

 

- Tu ne crois tout de même pas que tu vas t’amuser sans nous. Ne sois pas surpris : tu croyais qu’Umi allait aussi attendre sagement. On manque d’exercice en ce moment.  

- Vous avez Kazue et Miki. Vous avez des personnes qui tiennent à vous. C’est un trop grand risque.  

- Et toi alors ? Tu n’as pas une femme à protéger ? Ecoute, on est une famille. Il y a des moments pour agir en solo et d’autres pour s’appuyer sur tous.  

- Mick…  

 

Ryo fut interrompu car on toquait à nouveau à la porte. Umi et Miki arrivèrent suivis de Kazue.  

 

- Saeko arrive aussi. Ca pose un souci ?, demanda Miki voyant le monde dans la pièce.  

- Non. Plus on est de fous…, plaisanta-t-il, voyant l’inspectrice entrer.  

- Ryo, tiens. Ce sont les informations que tu m’as demandées ce matin.  

 

Ryo prit le dossier, remerciant Saeko. Kaori se réveilla à ce moment-là.  

 

- Bonjour tout le monde., murmura-t-elle, encore ensommeillée.  

- Bonjour, ma Kaori chérie !, hurla Mick, en se jetant sur le lit.  

- Minute, mon coco., dit-elle, pointant le magnum de Ryo sur sa tête.  

 

Les deux hommes la regardèrent éberlués, Mick se demandant pourquoi elle n’avait pas sorti une massue et Ryo comment elle avait fait pour sortir son magnum aussi vite sans qu’il put réagir. Elle lui adressa un clin d’oeil.  

 

- Je m’adapte à la situation., dit-elle en posant une main sur son ventre.  

- C’est pas vrai !, hurla Miki, folle de joie.  

- Quoi ?, fit Mick, surpris par le hurlement de Miki.  

- Elle est enceinte !, affirma l’ex-mercenaire, extatique en pointant du doigt vers Kaori.  

 

Mick la regarda, puis Kaori, puis Ryo, puis Kaori, puis Ryo, puis Kaori, puis Ryo, puis Kaori, puis Ryo, puis Kazue qui lui avait pris le visage entre les mains pour le tourner vers elle, stoppant son va et vient.  

 

- Ca va, Mick ?, demanda-t-elle, un sourire aux lèvres.  

- Tu buggues ?  

- J’ai eu une hallucination auditive., dit-il à voix basse.  

- Mick., l’interpella Ryo, le sourire aux lèvres.  

 

L’intéressé se retourna vers son ami de longue date. Ryo le regardait avec une lueur spéciale dans les yeux. Mick sentit cette chaleur qui entourait l’homme, une chaleur uniquement due à l’amour qui inondait son coeur.  

 

- Je vais être père, Mick., l’informa Ryo, un sourire heureux aux lèvres.  

- C’est pas vrai. Tu nous auras vraiment fait la totale !, dit-il, heureux pour eux deux, puis il redevint sérieux.  

- Raison supplémentaire : tu ne pars pas seul demain. Tu as deux raisons pour rentrer en vie de cette mission et on sera là pour s’en assurer. N’est-ce pas, Umi !  

- Oui. Tu ne t’amuseras pas tout seul.  

- Accepte, Ryo. S’il te plaît, accepte pour moi, pour nous trois. Ca me rassurera de te savoir couvert., l’implora Kaori.  

 

Ryo regarda ses amis puis sa femme et capitula. Il acquiesça.  

 

- Je vais fermer le café et je viendrai tenir compagnie à Kaori pendant que vous serez partis. Ainsi, tu pourras te concentrer sur ce que tu as à faire., indiqua Miki à Ryo qui la remercia, reconnaissant de lui enlever le sentiment de culpabilité lié au fait de laisser sa femme seule.  

 

- Alors rendez-vous demain matin à huit heures au Cat’s. Je passe la nuit avec ma femme et on commence l’opération demain matin., les informa Ryo.  

- Saeko, sache que vous aurez beaucoup de boulot, voire même de service après-vente…  

- Ryo ?, l’interpella Kaori, inquiète de la lueur assassine qui dansait dans ses yeux.  

- Tout va bien, mon ange. Mais après ce qu’ils ont fait, ne me demande pas d’être clément avec eux., répondit-il, le visage fermé, refusant de lui dire que leur enfant était peut-être aussi en danger…  

- Très bien…, murmura-t-elle, anxieuse.  

 

Elle sentit la fatigue lui piquer les yeux et reposa la tête sur son épaule, tombant endormie presque aussitôt. Leurs amis les laissèrent profiter de la journée qui leur restait. Ryo profita de la présence de sa femme dans ses bras même si elle dormait. Il emmagasinait la chaleur, le bien-être qu’il ressentait en la tenant. Il en aurait besoin. Lorsqu’elle se réveilla, ils discutèrent de tout et de rien, en évitant de parler de l’organisation Phénix.  

 

Le lendemain matin, Ryo quitta Kaori, la réveillant au dernier moment pour l’embrasser et lui dire au revoir. Elle se força à lui sourire et ne pas pleurer : il avait besoin qu’elle soit forte et elle le serait. Elle lui renouvela sa promesse d’être capable de rentrer quand il reviendrait. Il lui sourit et la quitta, le coeur lourd. Il croisa Miki en partant. Elle l’enlaça, lui souhaitant bonne chance.  

 

Lorsqu’il arriva au Cat’s Eye, Mick et Falcon l’attendaient. Il leur exposa le plan. Ils notèrent, à peine surpris, que c’était bel et bien un plan de destruction complète de l’organisation qui était prévu. Ryo n’avait pas prévu de laisser de survivants et voulait remonter aussi haut que possible pour leur faire passer l’envie de recommencer ou de rester sur le sol japonais.  

 

- Ryo, on peut savoir ce qui justifie une telle violence ?, demanda Mick.  

 

Personnellement, ayant expérimenté la poussière d’ange, cette seule explication lui suffirait mais il sentait, tout comme Umibozu, qu’il y avait autre chose derrière cette fureur meurtrière. Ryo les dévisagea tous les deux et, reconnaissant de la confiance qu’ils lui accordaient, décida de tout leur avouer.  

 

- Ce n’est pas seulement le fait qu’ils m’aient drogué à nouveau et qu’à cause de cela, j’ai failli tuer la femme que j’aime. Maintenant, ils savent que Kaori est tombée enceinte alors que j’étais sous l’emprise de la drogue. Le bruit circule qu’ils la cherchent pour expérimenter sur notre enfant et, les connaissant, ils se ficheront bien de les préserver. Je ne les laisserai pas tuer ma femme et notre enfant. Si ça vous gêne, je ne vous en voudrai pas de vous écarter de cette mission., dit-il sans aucun défi dans la voix.  

- Ils ne toucheront pas à un seul de leurs cheveux., affirma Mick.  

- Oui, ils n’approcheront pas de la petite., grogna Umibozu.  

- Elle est au courant, Ryo ?, demanda Mick.  

- Non, je ne lui ai pas dit. Elle est déjà à bout. J’ai voulu la préserver un peu., avoua Ryo à voix basse, n’appréciant pas de l’avoir écartée sur ce coup-là.  

 

Tous les trois se mirent en route. Ryo avait prévu de faire sauter tous leurs entrepôts connus en même temps le lendemain dans la nuit. Chacun partit avec son lot de lieux à piéger. Rendez-vous était pris le soir au même endroit pour peaufiner la phase deux.  

 

La phase deux consistait à informer les cibles que leur proie serait présente demain soir à un certain endroit pour faire le maximum de dégâts. Ce fut la raison pour laquelle les trois hommes firent le tour de leurs indics durant la nuit pour qu’ils diffusèrent l’information que le duo City hunter serait présent à l’entrepôt sur le port le lendemain soir à minuit pour leur dernière mission conjointe avant plusieurs mois. C’était un coup de bluff risqué mais à tenter.  

 

La dernière phase du plan fut mise en œuvre en deuxième partie de nuit. Ryo avait été informé que le lendemain soir, arriveraient au port deux bateaux contenant la drogue et des armes. Les bateaux devaient arriver le lendemain après-midi à la limite des eaux territoriales japonaises où ils stopperaient leur progression jusque dix huit heures où ils finiraient leurs courses jusqu’à être amarrés dans le port pendant la soirée. Ils partirent piéger les bateaux également pour qu’ils restent bloqués à quai et que les hommes ne puissent en sortir. Leurs expériences leur permirent de faire une approche furtive pour mener à bien la phase trois. Ils rentrèrent au petit matin et allèrent dormir un moment. Les dernières vingt quatre heures avaient été longues.  

 

La journée passa rapidement et, le moment venu, après s’être assurés que Saeko était prête de son côté, ils se rendirent sur le port. Ils épièrent l’entrepôt ciblé et virent, satisfaits, que leur plan avait fonctionné. A minuit, ils entendirent les alarmes de leur montre sonner et suivirent une série d’explosions en différents endroits de la ville. Les bateaux qui avaient accosté explosèrent aussi au niveau de la salle des machines, l’inondant totalement, et en divers endroits et notamment l’échelle permettant de descendre du bateau. Lorsque l’entrepôt explosa devant eux, les trois hommes se préparèrent à tirer à vue, mais aucun homme ne sortit. Ils attendirent l’arrivée des pompiers et de la police et, lorsque ceux-ci intervinrent sans riposte, ils partirent.  

 

Plus tard dans la nuit, Saeko appela Ryo. Malgré la fatigue, celui-ci ne dormait pas, soucieux du résultat de l’opération. Il avait d’ailleurs prévu d’attendre quelques jours de connaître les retombées avant de prendre le risque de retourner voir Kaori.  

 

- Je t’écoute.  

- Tous les entrepôts ont été ravagés par le feu, il n’y a aucun survivant. Pour les bateaux, les hommes sont vivants : il s’agit principalement de marins étrangers dont la plupart ne savaient même pas ce qu’ils transportaient… On a récupéré la marchandise. Elle va être inventoriée demain matin puis immédiatement détruite sous la supervision et surveillance de policiers et magistrats. On ne veut pas risquer de la voir réapparaître dans la rue., l’informa l’inspectrice.  

- Alors mission réussie pour moi.  

- Pour moi aussi, Ryo. Cette saloperie est hors circuit, le réseau complètement détruit. Ils reviendront peut-être, ou pas, mais on avisera plus tard.  

- J’espère qu’ils ne reviendront pas. Je ne veux plus avoir à faire un tel carnage. J’avais plusieurs raisons que j’estimais suffisantes mais…  

- Tu vas avoir un enfant et tu veux une vie meilleure pour lui., acheva-t-elle.  

- Oui., soupira-t-il.  

 

Ils finirent leur conversation puis Saeko le laissa. Ryo réussit à s’endormir tant bien que mal. Il attendit une semaine complète avant de retourner voir Kaori. Ses indics ne lui remontèrent aucune information sur l’organisation Phénix qui avait disparu des radars après les évènements de la semaine précédente. Les retombées avaient été multiples pour Ryo : il avait totalement repris sa place de gardien de Shinjuku. Les petits malins qui avaient tenté leur chance en son absence s’étaient enfuis les jours suivants. La vie avait repris son cours. Ils pouvaient rentrer chez eux.  

 

Quand Ryo arriva à la clinique, il était nerveux. Il avait peur de la réaction de sa moitié, qu’elle l’ait trouvé excessif par rapport à ce qui s’était passé. Il entra dans sa chambre prêt à recevoir la sentence de son ange. Lorsqu’elle le vit entrer, Kaori ressentit une bouffée de joie et de chaleur envahir son corps. Elle était soulagée de le voir enfin devant elle et n’aspirait qu’à retrouver la chaleur de ses bras. Elle ne comprenait pas pourquoi il restait scotché à la porte, la regardant comme s’il s’attendait à être réprimandé.  

 

- Ryo..., l’interpella-t-elle doucement en tendant la main.  

 

Le nettoyeur aurait presque pleuré à cette invitation et cette douceur. Il la rejoignit et l’étreignit avec force. Il enfouit son visage dans son cou cherchant le réconfort auquel il avait aspiré depuis une semaine.  

 

- Tu m’as manqué, Ryo. Plus d’une semaine sans nouvelles, c’est dur., souffla Kaori en l’embrassant.  

- J’ai fait des choses moches, Kao., dit-il en baissant les yeux, honteux.  

- Pourquoi tu les as faites ?, demanda-t-elle sans aucune trace de jugement dans la voix.  

- Ils menaçaient notre enfant, toi aussi. Je ne pouvais pas les laisser faire.  

 

Elle lui caressa la joue et le tira à elle. Il s’assit et la prit dans ses bras. Elle prit sa main et la posa sur son ventre, légèrement arrondi. D’abord surpris, il caressa cette légère bosse avec amour.  

 

- Ces hommes-là ne se seraient pas posés autant de questions, Ryo. Tu nous as protégés. Garde cela en tête. Tu as protégé ta famille et des milliers de gens. C’est ce qui compte.  

 

Ces paroles balayèrent ses doutes. Elle l’avait absout de ses péchés. Elle l’aimait et ils allaient avoir un enfant. La vie primait. Il retrouva le sourire et déposa un léger baiser dans ses cheveux pour la remercier. Sa main toujours posée sur son ventre, il la regarda. Elle était en bien meilleure forme. Elle avait repris des couleurs, était moins fatiguée.  

 

- Comment tu te sens, mon ange?  

- Mieux. Je ne tousse plus. J’ai encore un traitement pour quelques jours pour éviter la rechute et j’ai repris un peu de poids.  

- Tu penses pouvoir rentrer ?  

- J’espère mais le Professeur reste évasif sur le sujet. Ca m’énerve., dit-elle en affichant un air contrarié.  

 

Il rit un peu se doutant qu’avec le caractère de sa « douce », le Professeur avait dû en voir. Il se leva du lit sous le regard interrogateur de la jeune femme.  

 

- Je vais voir si je peux abréger tes souffrances., dit-il en l’embrassant.  

- Ok, fais de ton mieux…  

 

Il croisa le Professeur et, après une brève discussion, il put ramener sa femme chez eux. Après tout, le médecin n’attendait que le feu vert de son protégé pour la libérer.  

 

- Te sens-tu assez en forme pour aller faire un peu de shopping ?, demanda-t-il en souriant.  

- De quoi as-tu besoin ?, rétorqua-t-elle curieuse.  

- Moi, rien. Mais je connais quelqu’un qui bientôt ne rentrera plus dans ses vêtements habituels., lui dit-il en lui faisant un clin d’oeil.  

- C’est vrai. Ca commence déjà., dit-elle en lui montrant son jean qui tenait avec une ceinture, bouton et fermeture éclair non fermés, rougissante.  

- Tu n’as pas à avoir honte, Kao. On va te trouver des vêtements confortables.  

 

Heureux de se retrouver, libres de se balader en sécurité dans la ville qu’ils aimaient tant, ils profitèrent de leur après-midi comme un couple normal. 

 


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