Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 17 chapitres

Publiée: 14-02-19

Mise à jour: 06-03-19

 

Commentaires: 29 reviews

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RomanceDrame

 

Résumé: NC-17 Ryo et Kaori doivent accomplir une nouvelle mission pour Saeko, aux conséquences imprévues...

 

Disclaimer: Les personnages de "Dans le brouillard" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Astuces & Conseils

Comment faire un jeu dont vous êtes le héros?

 

Il y a un lien tutorial qui peut vous aider. Tutorial

 

 

   Fanfiction :: Dans le brouillard

 

Chapitre 8 :: chapitre 8

Publiée: 25-02-19 - Mise à jour: 25-02-19

Commentaires: Bonjour, nouveau chapitre en ligne. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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chapitre 8  

 

A l’extérieur de la chambre, Mick et Umibozu consolaient leurs moitiés. Le professeur, brisé par l’évènement, s’était réfugié dans son bureau. Saeko, elle, était adossée à la porte de la chambre, laissant libre cours aux larmes. Elle se sentait coupable de ce qui s’était passé. C’était elle qui l’avait entraîné dans cette sombre histoire. Par sa faute, il était mort et Kaori allait rester seule. Après Hideyuki, perdre Ryo était plus que difficile. Elle entendit la voix de Kaori s’élever dans la pièce, sans comprendre ce qu’elle disait. Elle se retourna et vit la jeune femme frapper Ryo. Elle tapa sur la porte attirant l’attention des autres mais pas celle de la jeune femme. Elle la vit s’effondrer sur le corps du nettoyeur en pleurs. Son coeur se porta vers elle et elle appuya sur la poignée en vain.  

 

- Kaori…, murmura-t-elle, la voix brisée.  

 

Miki pleurait dans les bras de son mari. Elle ne comprenait pas la volonté de son amie d’affronter cela toute seule. Ils étaient là pour elle. Ils avaient besoin de la soutenir autant que de pleurer leur ami. Les mots que Kaori avait eus avant de s’enfermer, son refus d’expliquer ce qu’il s’était passé lui avaient donné un sentiment d’exclusion. Elle ne pouvait supporter cela. Kaori était toujours là pour eux et elle ne les laissait pas être là pour elle. Pourquoi ? Qu’y avait-il ? Que s’était-il passé ?  

 

- Que s’est-il passé bon sang ? Est-ce que l’un de vous sait quelque chose ?  

 

Saeko détourna le regard, ne voulant pas divulguer le secret de leur relation. Kazue pleura de plus belle. Elle savait ce que Ryo avait fait à Kaori et elle ne voulait pas se souvenir de cet homme là, de la bête qui s’était servie de son amie pour satisfaire ses pulsions sexuelles. Elle voulait se souvenir de l’homme qui l’exaspérait à lui sauter dessus, du pitre qui la faisait rire malgré tout, de l’homme dont elle savait qu’il se serait démené pour la sauver si cela avait été nécessaire. Elle voulait se rappeler de l’homme droit et juste qu’il était, l’homme qui l’avait sauvée, le meilleur ami de son compagnon.  

 

- Moi, je veux juste oublier les dernières heures et me souvenir du Ryo qui me sautait dessus, de celui qui m’a sauvée.  

 

Mick la serra contre lui, embrassant ses cheveux. Il se sentait coupable. C’était lui qui avait réveillé les souvenirs de son ami et il ne pouvait s’empêcher de se demander si ce n’était pas cela qui avait déclenché l’attaque cardiaque. Il n’avait pas reconnu l’homme qu’il avait vu ces derniers jours. Il ne parlait pas des fois où il était sous l’emprise de la drogue ou du sevrage mais les deux fois où il avait été lucide. Cet homme là, sérieux et grave, se doutait que quelque chose se tramait, assez pour ne plus laisser le masque du pitre. Cet homme-là avait fait peur à l’américain parce que Ryo était fort et solide et le savoir conscient de la possibilité de sa propre mort lui avait fait comprendre la gravité de la situation et que finalement ils étaient peu de chose sur Terre. Il pensa aussi à Kaori qui allait rester seule avec ses regrets et avec le poids de ce qui s’était passé entre eux ces derniers jours. Avoir passé autant de temps à attendre d’être aimée par un homme et avoir été traitée de la sorte, c’était vraiment une injustice flagrante, surtout pour quelqu’un d’aussi gentil et attentionné.  

 

- Si seulement il avait su lui ouvrir son coeur, ils auraient été tellement heureux ensemble.  

 

Umibozu regarda Mick et son coeur saigna. Ryo et lui avaient été ennemis, s’étaient mutuellement blessés, puis aidés, sauvés même. Ils avaient appris à se respecter puis à s’apprécier même, au-delà des pitreries du nettoyeur japonais. Il savait que la frénésie avec laquelle Ryo se faisait passer pour un guignol, un casanova à deux sous n’était qu’un moyen de tenir le masque sous lequel cacher ses blessures les plus douloureuses, celles dont on ne parvient pas ou peu à guérir, un rempart pour ne laisser quiconque entrer dans ce monde sombre et froid qui était le sien. Il avait réussi là où lui Umibozu avait échoué en laissant Miki prendre la place qu’elle estimait lui revenir, place qui lui revenait de droit mais qu’il se garderait bien d’affirmer à haute voix. Ryo avait réussi à garder Kaori hors de portée mais il n’avait pas pu rester totalement hors d’atteinte : ce petit bout de femme avait réussi à le rendre humain, lui redonnant une âme et l’envie de vivre, au-delà du simple instinct de survie. Il l’aimait même s’il ne voulait pas la laisser approcher. Et finalement aujourd’hui peut-être que ça aiderait la petite à aller de l’avant. La nouvelle était incroyable et il avait du mal à la digérer. Son ennemi du passé, son ami d’aujourd’hui, le nettoyeur n°1 du Japon, peut-être du monde, n’était plus.  

 

- Je le pensais invincible. Finalement on ne saura jamais lequel de nous deux était le meilleur.  

 

Le professeur était seul dans son bureau. Malgré son métier et sa proximité avec la mort, il ne put contenir ses larmes. Aujourd’hui, il ne pleurait pas un patient ou même un ami. C’était son fils qu’il pleurait. Il le connaissait depuis tellement de temps, l’ayant soigné déjà tout jeune sur les champs de bataille en Amérique Centrale. Il l’avait fait sortir de la poussière d’ange des années de cela et il s’était persuadé qu’il réussirait à l’en sortir une deuxième fois bien qu’il ait vu de lui même la composition beaucoup plus problématique de cette nouvelle substance. Mais il avait échoué. Cet homme était mort après être passé par des phases sombres. Il laissait derrière lui cette bande d’amis, sa famille comme il l’avait déjà appelée, une jeune femme qu’il avait profondément aimée sans oser la toucher… jusqu’à ces deux derniers jours…  

 

- Pardon, mon garçon. J’aurais voulu faire plus.  

 

Dans la chambre, Kaori venait de s’effondrer sur le corps de Ryo. Les larmes ne voulaient plus s’arrêter de couler. Elle était effondrée. Un vide immense s’était installé dans son coeur. Soudain, elle entendit un bruit et elle se figea. Un deuxième bruit suivit. Non, était-ce possible ? Le bruit devint plus régulier et fort, elle sentit sa tête être soulevée sans avoir bougé de là où elle était. Elle posa la main sur le torse de son homme. Elle fut prise d’un fou-rire nerveux en sentant le coeur de Ryo battre, sa poitrine se soulever au rythme de sa respiration, faible d’abord puis de plus en plus forte. Les larmes, de bonheur cette fois, revinrent. Elle se souleva et l’embrassa sur la bouche.  

 

- Je te jure que tu n’as plus intérêt à me faire des frayeurs pareilles, Ryo Saeba., chuchota-t-elle contre son oreille.  

 

Le regardant à nouveau, elle croisa ses prunelles grises encore hagardes. Elle caressa sa joue tendrement. Le coeur gonflé de joie, elle avait peine à croire qu’il était revenu d’entre les morts. Il avait bataillé dur et il avait gagné cette bataille, la guerre peut-être, elle l’espérait. Il avait assez souffert. Il avait mérité de se reposer, de profiter de la vie, d’être heureux… Elle ferait le nécessaire pour que ses vœux se réalisent.  

 

- Je t’aime, Ryo. Merci d’être revenu., lui dit-elle en l’embrassant.  

 

- Kaori…, l’appela-t-il d’une voix rocailleuse.  

 

Elle leva les yeux vers lui et plongea dans son regard : elle y lut l’amour, la culpabilité, la honte, la tristesse.  

 

- Je suis désolé.  

 

- Chut… Oublie tout cela. Tu es là, c’est tout ce qui m’importe. Le reste, on aura le temps d’en parler plus tard, si tu y tiens. Tu n’as rien à te faire pardonner.  

 

- Fatigué…, murmura Ryo, ses yeux se fermant.  

 

- Dors mon amour. Je préviens les autres et je reviens de suite. Je ne te quitte plus.  

 

Elle déposa un baiser léger sur ses lèvres et le vit s’endormir. Elle remonta le drap sur lui pour qu’il n’ait pas froid et, après un dernier regard, se dirigea vers la porte qu’elle déverrouilla. Saeko qui avait tapé sur la porte quelques minutes auparavant – qui lui avaient paru des heures d’ailleurs – vit arriver Kaori pleurant... mais souriant, un regard soulagé et radieux. Elle se demanda si la petite sœur de Maki n’avait pas perdu la raison suite à cette tragédie. Aussi quand Kaori ouvrit la porte, elle la prit par les épaules et l’attira vers elle. Elle la serra dans ses bras, prête à la soutenir quand elle réaliserait.  

 

- Il est vivant., souffla Kaori, d’une voix émue.  

 

Et ce fut Kaori qui rattrapa Saeko choquée. Quatre paires d’yeux se tournèrent vers elles, surpris de l’attitude de l’inspectrice, et Kaori répéta plus fort pour que tous le sachent :  

 

- Il est vivant. Ryo est vivant, il s’est réveillé.  

 

- Quoi ?!, hurlèrent trois voix alors que Kazue pénétrait en courant dans la chambre.  

 

Ryo avait les yeux fermés mais, lorsqu’elle prit son poignet, Kazue sentit son pouls battre fortement et régulièrement. Des larmes coulèrent alors qu’elle écoutait avec un stéthoscope sa respiration et son coeur battre. Il était bel et bien vivant. Kaori revint à ses côtés et prit la main de son compagnon dans la sienne. Les autres l’avaient suivie et, quand Kazue confirma l’état de leur ami, ils se mirent qui à rire, qui à pleurer, tant l’émotion était forte.  

 

- Je vais prévenir le Professeur., dit Kazue, partant en courant.  

 

Moins d’une minute après, il pénétrait dans la pièce suivi de l’infirmière. Pour être sûr, - non pas qu’il douta des compétences de Kazue, mais, après tout, c’était lui qui avait constaté la mort de Ryo, l’absence de battement de coeur, de respiration- il l’ausculta et entendit le battement de coeur de son protégé. Il était heureux mais perdu… Comment était-ce possible ?  

 

- Je… je ne comprends pas ce qui s’est passé., dit-il, se grattant la tête.  

 

- Je pense savoir., intervint Saeko en regardant Kaori.  

 

- Elle l’a frappé à plusieurs reprises sur la poitrine., expliqua-t-elle en souriant face à une Kaori rougissante.  

 

- Je… je ne sais pas ce qui m’est passé par la tête., avoua la rouquine.  

 

- Peu importe, tu l’as certainement sauvé., admit le médecin.  

 

- Quand je pense qu’il s’est pris des massues sur la tête pendant des années, ce qui aurait pu le tuer, et qu’un petit coup de rien du tout l’a sauvé., plaisanta Mick, soulagé.  

 

- Mick, tu penses vraiment qu’une femme capable de soulever une massue d’un million de tonnes est capable de donner un petit coup de rien du tout pour sauver l’homme qu’elle aime ?, demanda Umi, rouge d’évoquer ainsi les sentiments de Kaori.  

 

Tous rirent sauf Kaori quelque peu gênée de la situation… Le Professeur les fit tous sortir à l’exception de Kaori qui refusa de partir. Il accepta que la femme qui avait sauvé son patient resta à son chevet. Avant de partir, Saeko prit Kaori dans ses bras :  

 

- Vous aurez plus qu’un an, Kaori. J’espère que vous aurez encore de belles années devant vous.  

 

- Merci, Saeko. Moi aussi., murmura-t-elle en la relâchant.  

 

Au moment où elle s’éloignait, Kaori pensa à quelque chose.  

 

- Saeko, je…  

 

- Oui, Kaori., dit-elle en se retournant.  

 

- Tu penses qu’il te serait possible de faire quelque chose pour lui donner une existence légale ?, demanda Kaori en jetant un regard furtif vers Ryo qui dormait.  

 

- Je dois bien avoir un ou deux services à me faire retourner aux bons endroits. C’est ce qu’il voudrait ?  

 

- Je pense que, si l’opportunité se présentait, il pourrait te le demander. Je veux juste m’assurer au préalable que c’est possible., expliqua Kaori, soutenant le regard de Saeko.  

 

- Je ferai en sorte que ça arrive… si l’opportunité se présentait et qu’il me le demandait. Et sans rien attendre en retour…, lâcha-t-elle avec un clin d’oeil et elle partit.  

 

Kaori s’assit à côté du lit dans un fauteuil et veilla son homme, regardant sa poitrine se soulever à un rythme régulier. Elle se sentait anesthésiée. La surcharge émotionnelle des dernières minutes, des derniers jours, l’avait vidée. Elle ne savait plus ce qui prédominait dans son coeur : le soulagement, l’amour, le bonheur, l’angoisse… Elle se contentait donc de le regarder dormir sans penser à rien. Il était là, c’était le principal. Au bout de quelques minutes, épuisée, elle tomba dans un sommeil profond.  

 

Elle fut réveillée quelques heures plus tard alors que le Professeur pénétra dans la chambre. Ryo, bien qu’encore visiblement fatigué, se réveilla également. Le médecin l’ausculta, lui fit une prise de sang et ressortit. Elle se rapprocha alors de lui et s’assit sur le lit. Elle caressa sa joue du bout des doigts.  

 

- Comment te sens-tu ?  

 

- J’ai connu pire… J’ai mal à la poitrine.  

 

Kaori jeta un œil à son torse et vit une large ecchymose le recouvrir. Elle rougit violemment à l’idée qu’elle avait pu causer cela.  

 

- Ca doit être moi. Je me suis un peu laissée emporter dans la douleur., murmura-t-elle, les larmes aux yeux.  

 

- Il n’y avait qu’une furie pour me sortir des bras de la mort…, plaisanta-t-il, en souriant, un regard aimant l’enveloppant.  

 

- Je t’ai blessé. Je suis désolée., s’excusa-t-elle.  

 

- Kao, tu m’as sauvé. Tu as entendu le doc ? Il avait abandonné conformément à mes directives. Tu m’as sauvé la vie. Si tu crois que je vais me plaindre d’être blessé au lieu de mort…, lui dit-il en lui prenant la main et la serrant.  

 

Elle échangea un long regard avec lui. Elle revit toute la scène, entendant encore la voix de Saeko lui annoncer les attaques cardiaques, le Professeur qu’il était mort, son angoisse, la sensation de son coeur qui se brisait de chagrin, le vide abyssal, le froid qui l’avait envahi. Elle détourna le regard pour qu’il ne lut pas tout cela dans ses yeux et réprima un haut-le-coeur. Ryo la prit délicatement par le menton et tourna son visage vers lui. Il fondit en voyant ses yeux tourmentés. Ayant besoin d’elle autant qu’elle de lui, il la fit se lever et l’invita à le rejoindre sous la couverture. Elle ne se fit pas prier et se glissa à ses côtés. Pour l’un comme pour l’autre, sentir la chaleur de l’être aimé gagner son propre corps était un signe indéniable qu’ils étaient en vie. Kaori posa délicatement sa main sur le coeur de son homme, trouvant du réconfort et de l’apaisement à sentir l’organe vibrer sous sa paume. Ryo avait passé ses doigts dans ses cheveux et les caressait tendrement, y posant son nez humant l’odeur du shampooing qu’elle utilisait.  

 

- Pouvoir te tenir dans mes bras, au-delà de pouvoir te faire l’amour, est la plus belle chose qu’il m’ait été donnée de vivre. Tu n’imagines pas le bien que cela me fait…, lui avoua-t-il, d’une voix tendre et chaude.  

 

- Le sentiment d’être en sécurité, dans une bulle de chaleur, de réconfort et surtout d’amour ? Savoir que la personne qui te tient t’aime par dessus et malgré tout ?, demanda-t-elle, en le regardant acquiescer.  

 

- Je le sais aussi. C’est ce que je ressens quand je suis dans tes bras, Ryo. Je n’ai jamais aussi bien dormi que depuis que je dors dans tes bras. Même en plein hiver, je n’ai jamais aussi chaud que dans tes bras.  

 

- Depuis que tu m’as ouvert les tiens, je suis enfin entier. Depuis que je te connais, le cadenas de mon coeur était ouvert, mais ce sont tes bras qui ont fait tomber les chaînes qui l’entouraient. Tu es mon coeur, mon âme et ma raison, Kaori. N’oublie jamais cela, mon ange.  

 

- Promis. Et toi, n’oublie pas que tu es ma maison. Si tu n’es plus là, je ne suis plus rien, je n’ai plus de chez moi. Tu détiens les clés de ma vie, Ryo. Alors ne t’avise pas de me quitter.  

 

Ils s’embrassèrent tendrement et se serrèrent l’un contre l’autre, rassurés, bercés par la chaleur et les mots de l’autre. On frappa à la porte. Kaori voulut se lever et se rasseoir sur le fauteuil mais Ryo l’en empêcha, invitant la personne à entrer. Voyant leurs amis pénétrer dans la pièce, Kaori rougit violemment alors que Ryo ne cacha pas la main qui la tenait par l’épaule, la resserrant au contraire contre lui. Tous les regardaient avec un grand sourire aux lèvres mais aucun n’osa entamer la conversation.  

 

- Bonjour tout le monde., lança Ryo avec un grand sourire.  

 

- Bonjour vous deux. Y a une petite place pour moi à côté de ma Kaori chérie ?, lança Mick, goguenard en s’approchant du lit.  

 

- Ah non ! Le lit est déjà bien trop petit pour deux, alors pour trois…, répondit Ryo, sans se démonter.  

 

- C’est pas grave, mon pote. Laisse moi ta place. Je dois saluer ma Kaori d’amour comme il se doit !, dit-il en prenant son air de pervers.  

 

Ryo lui lança un regard d’avertissement à défaut de pouvoir lui coller son magnum sur le front.  

 

- Pas touche à MA femme, Mick ! Tout comme je ne toucherai plus à TA femme., lui apprit-il.  

 

L’américain s’approcha tout de même de Kaori et déposa un léger baiser sur sa joue avant de s’écarter. Ryo qui le surveillait se détendit.  

 

- Il était temps que tu te décides, vieux frère ! Ce n’est pas raisonnable de laisser dépérir une jeune femme aussi adorable.  

 

Il reprit place auprès de sa belle et l’enlaça heureux. Miki poussa un cri de joie et se rua sur son amie. Elle était tellement heureuse pour elle, pour eux deux.  

 

- Comment s’est arrivé ? Qu’est-ce qu’il a dit ? Depuis quand ?  

 

- Hep hep hep, Miki, du calme, respire…, la taquina Kaori, les yeux pétillant de malice et de bonheur.  

 

Elle était tellement heureuse de pouvoir partager cela avec leurs amis dorénavant, de pouvoir sentir les mains de Ryo sur elle sans avoir à se cacher ou chercher d’explication ou sortir de massue… Elle se concentra un instant sur lui et ne ressentit aucune gêne, mais bien de la tendresse pour elle et la satisfaction, à défaut de meilleur mot, de vivre enfin leur amour au grand jour…  

 

- Allez, vas-y, raconte… On meurt d’envie de tout savoir…  

 

- Tout, peut-être pas…, pipa Saeko, un léger sourire aux lèvres en faisant un clin d’oeil à Ryo.  

 

- Avoue que tu regrettes de ne pas avoir payé tes dettes, lui retourna-t-il, narquois, en ayant compris son allusion au fait qu’elle les avait surpris tous les deux.  

 

Kaori piqua un fard en entendant ces mots : elle avait très bien compris de quoi il retournait… Miki la secoua par l’épaule, histoire de se rappeler à son bon souvenir. La nettoyeuse se tourna vers elle, non sans avoir jeté un regard aux autres. Tous attendaient avec impatience de connaître les détails du début de leur histoire.  

 

- Pour faire simple, on est rentré, il m’a prise dans ses bras et embrassé. Voilà., expliqua-t-elle en souriant.  

 

Elle jeta un œil à Ryo qui la regardait, l’oeil pétillant, l’air de dire « tu ne vas pas t’en tirer à si bon compte mais bien tenté ! ». Miki la regarda éberluée :  

 

- On a attendu des années et tu crois que je vais me contenter de cela ?, s’enquit-elle, sévère.  

 

- Moi, ce qui m’intrigue, c’est le « on est rentré ». Parce que depuis depuis quoi deux trois jours que Ryo est ici, tu es la seule à être rentrée., indiqua Mick, intrigué.  

 

- Et qui dit que ça dure depuis peu ?, interrogea Kaori à son tour avec un grand sourire.  

 

Tous, sauf Saeko qui était au courant, les regardèrent ébahis tour à tour. Ryo souriait comme le chat qui a mangé le canari parce qu’il fallait l’avouer, elle les avait bien eus. Mick les regardait tour à tour la bouche ouverte, Kazue était surprise et fixait Mick comme s’il avait pu lui donner la clef de l’histoire, Miki ne savait plus quoi dire ou faire et Umi… était égal à lui-même.  

 

- J’en connais une qui va être verte de jalousie., glissa Saeko en pensant à sa sœur.  

 

- Ca fait combien de temps vous deux ?, finit par demander Mick, sortant de sa stupeur.  

 

- Notre couple a le même âge que le mariage de ces deux-là., l’informa Ryo en désignant Miki et Umi.  

 

- Et vous nous avez caché ça ? J’en reviens pas ! T’es ma meilleure amie et tu venais toujours me parler de Ryo et du fait qu’il ne faisait rien., s’écria Miki, fâchée.  

 

- Non, Miki. Ca faisait plus d’un an que je n’avais pas entendu cette rengaine., nia Umi, qui n’avait pas fait attention sur le coup mais maintenant ce fait parlait pour lui seul.  

 

- Donc, vous n’en êtes pas qu’au stade bisou caresse ? C’est déjà allé beaucoup plus loin., statua Mick.  

 

Ryo lui sourit puis lui lança un regard d’avertissement lorsque son visage se transforma en un masque de chagrin.  

 

- Ma Kaori… ma pauvre Kaori…, gémit-il en s’approchant d’elle.  

 

Les habitudes avaient la vie dure… Kazue rattrapa son homme par le col et le tint en place à ses côtés. Kaori était rouge pivoine parce qu’il y avait des moments de sa vie privée qui étaient... privés. Elle n’avait pas vraiment envie de parler de ses ébats amoureux avec ses amis.  

 

- T’inquiète pas, elle n’avait pas l’air de s’en plaindre., laissa échapper Saeko, mettant une main sur sa bouche réalisant ce qu’elle venait de dire.  

 

Ryo poussa un grognement de mécontentement, Kaori enfonça son visage cramoisi dans l’épaule de son homme et tous les autres regardèrent l’inspectrice interloqués.  

 

- Tu vas me le payer cher, ça, Saeko !, gronda Ryo en fixant l’inspectrice gênée.  

 

- T’es au courant depuis quand ?, demanda Miki, un peu jalouse.  

 

- Une quinzaine de jours, quand cette affaire a commencé…  

 

- Et qu’elle a déboulé chez nous sans prévenir… encore !, s’énerva Ryo.  

 

Miki se calma : elle n’avait pas été écartée au profit de Saeko… Kaori posa une main sur son torse. Elle sentait son coeur battre rapidement et prit peur.  

 

- Calme-toi, s’il te plaît… Ryo, calme-toi.  

 

Il la regarda, vit ses yeux apeurés, et s’apaisa. Il déposa un baiser dans ses cheveux et la serra contre lui.  

 

- On ferait mieux de les laisser un peu. Ryo est encore fatigué., intervint Kazue et elle les fit tous sortir.  

 

Elle revint prendre sa tension qui était correcte et les quitta en leur disant avec un grand sourire :  

 

- Je suis heureuse pour vous. Et ils le sont aussi, ne vous inquiétez pas.  

 

- Merci, Kazue., murmura Ryo dont les yeux se fermaient déjà.  

 

Il resserra sa prise lorsque sa compagne tenta de se lever et s’endormit en sentant sa tête se poser sur son épaule, heureux, apaisé, confiant en l’avenir... 

 


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