Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 17 chapitres

Publiée: 14-02-19

Mise à jour: 06-03-19

 

Commentaires: 29 reviews

» Ecrire une review

 

RomanceDrame

 

Résumé: NC-17 Ryo et Kaori doivent accomplir une nouvelle mission pour Saeko, aux conséquences imprévues...

 

Disclaimer: Les personnages de "Dans le brouillard" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Astuces & Conseils

Comment faire pour mettre une image dans une fanfiction?

 

C’est simple. Pour illustrer votre texte, il suffit de m’envoyer les images en question et de me dire où elles devraient se situer dans le texte. Je m’occupe du reste. Il faut vous connecter et utiliser le même email que celui que vous m’avez donné en vous inscrivant.

 

 

   Fanfiction :: Dans le brouillard

 

Chapitre 14 :: Chapitre 14

Publiée: 03-03-19 - Mise à jour: 03-03-19

Commentaires: Bonjour, la suite de l'histoire. En réponse au commentaire de Kalyane: oui la fic est déjà entièrement rédigée. C'est la 5e que j'ai écrite. actuellement j'écris et publie la 14e. Mon rythme de publication sur HFC est quasi le même que sur l'autre site où je publie : à peu près 6 chapitres par semaine. Ne me demandez pas de publier l'ensemble de la fic en une fois, je ne le ferais pas : caprice d'auteur mais aussi expérience de lectrice ; à raison d'un chapitre par jour, vous avez le temps d'être légèrement frustré et de laisser votre imagination jouer. C'est aussi cela le plaisir de la lecture à mon sens. Pour ceux qui ne veulent attendre, un petite recherche s'imposera. ,) Merci encore des retours que vous me faites, qui sont un réel plaisir. Bonne lecture et merci pour vos reviews^^

 


Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17


 

Chapitre 14  

 

- De… de quoi tu parles ?, bégaya-t-elle, les jambes flageolantes.  

 

Il ne quittait pas son regard. Elle se sentait complètement prise au piège et, en même temps, ne voulait pas s’en défaire. Pouvait-elle y croire ? Elle avait l’impression qu’il était revenu, qu’il était là devant elle et, soudain, alors que c’était tout ce qu’elle avait espéré, son cerveau ne voulait plus fonctionner. Elle porta les yeux aux alentours se raccrochant à tout ce qui était réel et immuable et son regard accrocha l’arbre. Il avait entaillé l’écorce ajoutant un plus entre les deux initiales.  

 

- Du fait qu’on se connaît depuis longtemps, Sara. C’est moi que tu cherches., ajouta-t-il, en souriant.  

 

Elle se dégagea de son étreinte, déçue qu’il ne se fut pas souvenu d’elle, Kaori. Elle s’éloigna un peu de lui pour reprendre le dessus. Elle alla s’appuyer sur l’arbre et descendit la fermeture de sa parka. Elle avait des bouffées de chaleur avec toutes ces émotions.  

 

- De quoi tu te souviens exactement ?, demanda-t-elle d’une petite voix.  

- Ce n’est pas encore très clair, mais je sais que tu fais partie de ma vie, que ma vie est ici au Japon. Tout doucement, tout reprend place dans ma tête et je ne suis pas loin d’avoir reconstruit tout ce puzzle., ajouta-t-il.  

 

Elle sentit son regard se poser sur elle et la détailler de la tête aux pieds. Ryo s’approcha et glissa ses mains sous la parka pour la prendre par les hanches. Il avait bien jugé : la jeune femme était divinement proportionnée sous cette parka et, malgré les couches de vêtements, il devinait les courbes voluptueuses de sa poitrine et rêvait d’y poser les mains. Il sentait le désir monter en lui comme une boule de lave. Indépendamment de sa volonté, ses doigts glissèrent jusqu’à la glissière du gilet qu’elle portait et la descendit. Il porta ses lèvres sur la peau fine de son cou y déposant de légers baisers.  

 

Kaori n’osait plus bouger depuis qu’il s’était approché d’elle. Elle ne savait décider s’il fallait ou non le laisser faire et décida de se laisser porter par le moment. Elle ferma les yeux savourant les sensations qu’il faisait naître en elle. Elle ne rêvait plus que d’être à lui, de revivre tous ces moments de passion, de tendresse qu’ils avaient eus avant. Elle sentit ses lèvres remonter le long de son cou puis tracer un chemin jusqu’à ses lèvres. Il se fit doux lorsqu’il posa les lèvres sur les siennes et elle se rendit compte à quel point ce simple contact lui avait manqué. Elle répondit avec amour à son baiser et instinctivement noua les bras autour de son cou pour ne pas le perdre. Lorsqu’elle glissa les mains dans ses cheveux, elle l’entendit gémir et il approfondit leur baiser. Elle sentait son désir monter tout comme le sien.  

 

Ryo était perdu dans ses sensations et, malgré l’excitation et l’émotion qu’il ressentait, quelque chose le laissait mal à l’aise. Les sensations qu’il ressentait étaient les bonnes mais il avait le sentiment de tromper quelqu’un. Il ouvrit les yeux et regarda Sara, ses joues rosies par l’émotion, les lèvres gonflées par leurs baisers. Il laissa son regard errer sur son corps et soudain se figea. Kaori sentit la tension dans l’air et rouvrit les yeux. Elle le vit porter le doigt à son cou et suivre le tracé : elle avait oublié qu’elle portait encore les marques de son attaque. Les ecchymoses s’estompaient mais étaient encore visibles. Elle porta la main à son cou pour les cacher mais il bloqua son geste.  

 

Elle lut toute la culpabilité sur son visage, la colère contre lui-même qui montait. Il s’éloigna d’elle par peur de ces émotions violentes qui se bousculaient dans sa tête. La douleur qui étreignait son coeur était abominable. Comment avait-il pu faire cela ? Comment avait-il osé porter atteinte à sa vie ? Il était monstrueux. Il ne la méritait pas.  

 

- Tu te rends compte de ce que je t’ai fait ?, lui demanda-t-il d’une voix dure et blessée.  

- Ce n’était pas toi, Ryo. C’est la drogue qui t’a fait faire cela., répondit-elle d’une voix douce.  

- Drogue ou non, j’aurais pu te tuer.  

- Ce n’est pas arrivé. Ryo, il faut que tu te pardonnes cela., dit Kaori en s’approchant de lui et elle défit son pendentif.  

 

Elle lui fit face et prit son poignet. Il voulut retirer sa main mais elle resserra sa poigne. Elle assembla les deux morceaux.  

 

- Ryo, toi et moi, nous ne formons qu’un. C’est ce que tu m’as dit lorsque tu m’as offert ce pendentif. Tu t’en souviens ?  

- Non, je ne me souviens pas.  

- Je ne suis rien sans toi. Ce que tu as fait aurait pu me coûter la vie, je le sais. Mais ce n’est pas arrivé et je te l’ai dit à ce moment-là et je te le redis maintenant : je te pardonne, Ryo., lui dit-elle en mettant la main sur sa joue.  

 

Il la dévisagea surpris et, comme si un barrage avait sauté, tout lui revint en mémoire. Pas seulement des bribes comme ce matin, mais la totalité : ces années de guérilla, ces années aux Etats-Unis, Maki et… Il prit sa main et y déposa un baiser puis l’entraîna vers l’arbre. Elle le suivit sans opposition et ne dit rien lorsqu’il l’adossa contre le tronc. Elle avait noté un nouveau changement chez lui et ne savait à quoi s’attendre. Elle le regarda, interrogative, lorsqu’il sortit son canif. Il soutint son regard, surpris qu’elle ne fut pas inquiète, émerveillé par la confiance qu’elle avait en lui, et s’attaqua à l’arbre. Lorsqu’il eut fini, il rangea son canif et la regarda.  

 

- La femme que j’ai devant moi est sexy en diable mais celle que j’aime est simplement sublime, alors pourquoi la cacher sous cette perruque ?, lui demanda-t-il en retirant la perruque de la jeune femme.  

- Retire tes lentilles, Kaori. Je préfère tes yeux au naturel., ajouta-t-il en souriant.  

 

La jeune femme porta la main devant sa bouche, tentant de contenir l’émotion qui l’avait envahie. Elle ne put réprimer les sanglots qui l’agitèrent de longues minutes. Ryo la prit dans ses bras et la berça tendrement. Que c’était bon de la sentir contre lui, retrouver ses sensations perdues, se sentir à nouveau complet… Il sentait qu’elle était à bout, exténuée et que l’angoisse, qui lui avait permis de tenir jusque là, tombée avait laissé la place à un soulagement qui ne lui permettait plus de garder son self control. Après tout ce qu’elle avait fait pour lui, il voulait tout faire pour lui venir en aide à son tour.  

 

- Calme-toi, Kao., murmura-t-il à son oreille.  

 

Elle le regarda, n’osant y croire. Elle était tellement soulagée de le retrouver. Elle prit son visage entre ses main et l’embrassa. Ses lèvres étaient salées à cause des larmes qu’elle avait versées. Il s’éloigna un instant et essuya ses yeux, puis il reprit ses lèvres. Il la sentit progressivement se calmer. Elle posa la tête sur son épaule, profitant de sa chaleur. Elle sentait son aura tout autour d’elle et avait enfin le sentiment d’avoir retrouvé sa place.  

 

- Tu es enfin là, je n’arrive pas à y croire., l’entendit-il murmurer.  

- Je suis là, Kaori. Mais tu n’aurais pas dû prendre tous ces risques.  

- Pour toi, je ferai l’impossible Ryo. On va pouvoir rentrer à la maison., soupira-t-elle.  

 

Ryo s’écarta d’elle, le visage fermé. Rentrer, ce n’était pas l’envie qui lui manquait mais il ne pouvait pas à nouveau risquer sa vie. Il n’était pas sûr que cette drogue avait fini de faire effet. S’il recommençait, elle ne s’en sortirait peut-être pas et ça il ne pouvait le risquer.  

 

- Non, je ne rentre pas., lui dit-il sombrement.  

- Mais pourquoi ?, lui demanda-t-elle en s’écartant de lui.  

- Je ne peux pas risquer ta vie une nouvelle fois., répondit-il en lui caressant la joue.  

- Ryo, le Professeur a trouvé l’antidote. Il faut juste qu’on rentre pour te soigner.  

 

Il la dévisagea sans y croire. Etait-ce possible ? Est-ce que ce cauchemar pouvait prendre fin ? Il ne lut aucune duplicité dans son regard. C’était vrai. Il voyait enfin le bout du tunnel… Ils allaient pouvoir reprendre le cours de leur vie.  

 

- Alors on rentre. Mais avant dis-moi : tu as fait le test ou non ?, lui demanda-t-il, se souvenant de ce qu’elle lui avait dit le jour du mariage.  

- Non, on devait le faire tous les deux., souffla-t-elle.  

- Alors on ne saura pas s’il y a quelque chose à ajouter…, dit-il, le regard rieur.  

- A ajouter à quoi ?  

- A ça., répondit-il en indiquant l’arbre derrière elle.  

 

Kaori se retourna et regarda l’arbre. Elle s’approcha et regarda les lettres qu’il avait ajoutées à côté des siennes : K M. Elle prit son canif et rajouter un S à la suite.  

 

- Là c’est complet., dit-elle.  

- Tu viens. Je vais récupérer mes affaires et on part d’ici.  

- Avec plaisir.  

 

Ils partirent tous les deux à la grotte et il remit l’endroit en ordre. Puis ils regagnèrent la lisière de la forêt. Ryo lui indiqua l’endroit où elle pourrait le retrouver un peu plus loin. Il ne voulait pas risquer qu’on le vit et ils avaient convenu qu’elle commencerait la route sans lui le récupérant un kilomètre plus loin sur la route. Leur plan se déroula sans accroc. Ils convinrent de passer la nuit à l’hôtel, la journée étant très avancée. Kaori le fit entrer par la porte dérobée qu’elle avait déjà empruntée. Ils se retrouvèrent tous deux dans la chambre, légèrement intimidés.  

 

- Va prendre une douche, Kaori. Ca te fera du bien.  

- Mais toi, tu en as plus besoin que moi…, dit-elle soucieuse.  

- Justement, j’en aurai pour plus longtemps que toi. Il faudra que je me rase en plus., ajouta-t-il en caressant sa barbe.  

- Oh oui… Ca te donne un genre mais j’avoue te préférer sans.  

- Ah oui ? Tu n’aimes pas le côté Robinson Crusoe ?  

 

Il vint près d’elle et frotta son visage contre sa joue. Elle rit et s’écarta de lui. Elle se réfugia dans la salle de bains et fila sous la douche, se dépêchant pour lui laisser la place. Elle sortit en serviette de bains. Elle sentit le regard appréciateur de son mari sur sa silhouette et rougit légèrement. Il se leva et vint près d’elle. Il tira doucement sur le tissu qui tomba par terre.  

 

- J’ai besoin de me rafraîchir la mémoire., susurra-t-il à son oreille en laissant ses doigts errer légèrement sur son corps.  

- Tu as besoin de te rafraîchir tout court…, plaisanta-t-elle en le poussant vers la salle de bains.  

- Tiens. Je… j’avais ramené quelques affaires pour toi de la maison.  

- Prévoyante, comme toujours., murmura-t-il, reconnaissant.  

- Repose-toi pendant ce temps-là. Tu as l’air exténué, Sugar.  

 

Il disparut dans la salle de bains et bientôt elle entendit le jet d’eau couler. Elle s’habilla et s’allongea. Elle s’endormit sans s’en rendre compte quelques minutes plus tard. Ryo resta longtemps sous la douche, appréciant cette sensation de bien-être. Il prit le temps de se savonner, souhaitant à tout prix laver toute la saleté qu’il avait sur lui, sachant qu’une grande partie était surtout psychologique et que ça lui prendrait du temps de se sentir réellement propre. Il sortit de la douche et se mit au lavabo. Il essuya le miroir du revers de la main. Le visage qui lui fit face lui était inconnu. Il prit un ciseau et commença par couper sa barbe. Il avait oublié à quel point elle poussait vite. Puis il prit la mousse à raser et en mit. Il se fit l’effet d’un père Noël et se souvint de la fois où il l’avait joué pour les orphelins. Il fit disparaître cette barbe maudite et retrouva son apparence. Il acheva son retour à la normale en se brossant les dents. Il se sentit étonnamment bien après tout cela.  

 

Il sortit de là une heure plus tard. Il remarqua que Kaori s’était endormie et alla s’allonger près d’elle, se collant à elle pour sentir sa chaleur contre lui. Elle se réveilla à son contact et se tourna vers lui. Elle toucha sa joue, appréciant sa douceur, puis elle posa ses lèvres sur les siennes. Il répondit à son baiser et rapidement la passion prit le dessus. Une heure plus tard, ils reposaient dans les bras l’un de l’autre profitant de la présence de l’autre, de sa chaleur.  

 

- J’ai cru que ça n’arriverait plus., murmura Kaori, la gorge serrée.  

- Pourtant, c’est toi l’éternelle optimiste, mon ange.  

- Oui, mais j’avoue que j’ai réellement eu peur de ne pas y arriver.  

 

Il la serra plus fort contre lui, souhaitant lui communiquer sa force. Elle enfonça son nez dans son cou, s’imprégnant de son odeur.  

 

- Heureusement, tu y es arrivée. Tu devrais dormir maintenant. Il est tard.  

- On part tôt demain matin, je sais., dit-elle en fermant les yeux.  

 

Elle sentit son baiser dans ses cheveux et s’endormit d’un sommeil paisible. Quelques temps après, il la suivit dans les bras de Morphée.  

 

En pleine nuit, un bip sonore les réveilla. Kaori ouvrit les yeux, ensommeillée. Ryo était déjà debout et cherchait ce qui produisait ce son. Lorsqu’elle réalisa, son coeur s’emballa et elle pâlit. Elle se leva et trouva le récepteur. Elle ne pouvait y croire.  

 

- Kao, qu’est-ce que c’est ?, demanda Ryo.  

- C’est l’émetteur que j’ai placé sur leur voiture…  

- Quelle voiture ?  

- Il y a quelques jours, deux hommes du Phénix étaient ici. Je les ai faits partir mais avant j’avais placé un émetteur sur leur voiture. L’émetteur est de retour…  

- Kaori, dépêche-toi de t’habiller. On s’en va.  

 

Elle acquiesça et rassembla ses affaires après avoir enfilé un jean et un pull. Ils sortirent par la porte à l’arrière de l’hôtel. Ils prirent la voiture et s’en allèrent discrètement. Kaori veillait le récepteur pour voir s’ils étaient suivis. Ce n’était pas le cas.  

 

- Laisse le récepteur sur le tableau de bord et dors encore un peu.  

- Mais toi, tu dois être fatigué aussi.  

- Non, ça va. Ne t’inquiète pas. Dors.  

 

Elle lui sourit reconnaissante. Elle était épuisée comme si elle avait passé plusieurs nuits blanches d’affilée. Elle s’endormit sans tarder. Deux heures plus tard, il arriva à la clinique du Professeur. Kaori dormait encore. Il la prit dans ses bras et l’emmena à l’intérieur. Il la déposa sur un lit dans une chambre libre, s’installant à ses côtés pour finir la nuit. Il n’y avait pas d’urgence, il ne servait donc à rien de réveiller le Professeur.  

 

Ce fut ce dernier qui les trouva endormis le lendemain matin. Il avait vu la voiture sur le parking en sortant pour sa balade matinale et s’était précipité à l’intérieur pour les trouver s’attendant au pire, certainement pas à les trouver calmement endormis. Ryo se réveilla quand il entra et lui fit signe de ne pas faire de bruit. Il se leva et le rejoignit. Le professeur l’emmena dans son bureau et lui injecta l’antidote après l’avoir examiné.  

 

- Ca fait plaisir de te voir, Ryo., finit-il par lui dire.  

- Moi aussi, Professeur. Tu es sûr que ton antidote va fonctionner sans effets secondaires ?  

- Tu veux me vexer ? Oui, il va fonctionner. On fera une prise de sang d’ici deux jours pour vérifier si la molécule est encore présente.  

- D’accord. Comment te sens-tu sinon ?  

- Bien. Pour moi, ça a surtout été une promenade dans la nature, agrémentée de souvenirs plus ou moins joyeux. Je suis plus inquiet pour Kaori.  

 

Le Professeur opina mais ne dit rien.  

 

- Tu l’examineras quand elle se réveillera ?  

- Si elle le souhaite. Je ne peux pas la forcer.  

- Je la persuaderai si elle ne le souhaite pas., lui dit Ryo.  

- Bien. Rejoins-la. Elle a plus besoin de toi que moi. Préviens-moi quand elle se réveillera.  

- Je n’y manquerai pas.  

- Ryo, veux-tu que je prévienne les autres de ton retour ?, le questionna le Professeur.  

 

Il acquiesça et le laissa, rejoignant sa femme. Elle dormait encore à poings fermés. Elle était légèrement agitée mais, dès qu’il s’allongea à côté d’elle, elle se calma. Elle ne se réveilla que deux heures après. Elle se rendit soudain compte qu’elle était dans un lit à la clinique. Un bras autour de sa taille la rassura. Elle se tourna et vit deux prunelles couleur nuit l’observer, une lueur réconfortante brillant au fond d’elles.  

 

- Comment te sens-tu ?, demanda Ryo.  

- Fatiguée et nauséeuse., répondit-elle, posant sa tête sur son épaule.  

- Le professeur voudrait t’examiner. Tu veux bien ?  

- Toi d’abord. C’est toi qui es le plus en danger., dit-elle, soucieuse.  

- C’est déjà fait. Je l’ai vu pendant que tu dormais. Il m’a injecté l’antidote.  

 

Elle sourit soulagée d’entendre cette nouvelle. Elle avait du mal à garder les yeux ouverts et finalement se rendormit. Quand il sentit sa tête peser un peu plus sur son épaule, il la regarda et la trouva endormie. Il remonta la couverture sur elle. Quelques minutes plus tard, le Professeur toqua et entra. Il s’approcha du lit et vit la jeune femme. Il afficha un air préoccupé quelques instants.  

 

- Tu as de la visite, Babyface. Tu veux que je les fasse entrer ou je leur dis de patienter ?  

- Non, laisse-les entrer mais dis-leur de ne pas faire trop de bruit, s’il te plaît., murmura Ryo.  

 

Il se redressa dans le lit, soutenant la tête de Kaori qu’il reposa sur son ventre doucement. Faire patienter la famille qui les avait attendus plus longtemps serait vraiment injuste de sa part. Il les vit arriver, sourire aux lèvres pour tous, larmes aux yeux pour certaines. Mick s’approcha du lit et le prit dans ses bras.  

 

- Content de te voir, vieux frère., murmura-t-il, cachant son émotion.  

- Moi aussi, Mick. Alors les filles, j’ai même pas le droit à un petit câlin en ce jour mémorable., plaisanta-t-il en regardant Miki, Reika, Kasumi, Kazue et Saeko.  

 

Elle s’approchèrent et l’embrassèrent, chastement, chacune leur tour. Miki, inquiète, caressa la tête de Kaori.  

 

- Comment va-t-elle ?  

- Elle est épuisée. Ca ira mieux quand elle aura rattrapé son quota de sommeil., la rassura-t-il.  

- Et toi ?  

- Je vais bien, Miki. Merci. Ben alors mon Umi, tu fais ta timide ?, taquina-t-il Umibozu.  

 

Celui-ci grogna et approcha, lui serrant la main.  

 

- Je suis heureux de revoir la petite.  

- Moi aussi Umi, je suis content de te voir…, répondit-il, moqueur.  

- Tu nous as fait une sacrée frayeur, Ryo. Tu nous devras plein de service en retour parce qu’on a fait le maximum pour garder Shinjuku., plaisanta Mick.  

- Mais tu devras vite faire ta réapparition si tu veux garder ta place., souligna Umibozu.  

- Une réputation est longue à bâtir mais rapide à défaire., affirma Ryo, amer.  

 

Umibozu acquiesça. Décidément, rien ne leur serait jamais facile.  

 

- Saeko, des nouvelles de l’organisation Phénix ?  

- Non. On a des rumeurs qui circulent mais on n’arrive pas à les localiser.  

- Ils étaient proches de là où j’étais. Kaori a réussi à les faire déloger une fois mais ils y sont revenus la nuit dernière.  

- Et tu étais où ? Parce qu’elle a refusé de nous le dire après s’être sauvée comme une voleuse par la fenêtre de sa chambre., s’indigna l’américain.  

- Dans une forêt du Mont Fuji. J’étais perdu dans mon passé, je me croyais revenu à la guérilla., soupira Ryo en regardant Kaori dormir.  

- Allez tout le monde dehors maintenant. Ces jeunes gens ont besoin de repos., fit le Professeur en entant dans la pièce.  

 

Tous sortirent. Kaori se réveilla une heure plus tard. La tête lui tournait et elle ne se sentait pas très bien.  

 

- Ryo…, gémit-elle, d’une voix faible.  

- Kao, je suis là.  

- Je ne me sens pas bien. Appelle le Professeur.  

- Je reviens.  

 

Il sortit et revint peu après, le Professeur sur les talons. Il s’approcha d’elle et la regarda. Elle était livide, visiblement déshydratée. Il commença l’examen et envoya Ryo chercher Kazue. Lorsque l’infirmière arriva, il lui donna ses instructions et elle posa les perfusions qu’il lui demandait.  

 

- Qu’est-ce qu’elle a, Doc ?, demanda Ryo inquiet.  

- Une infection, je pense, et elle est déshydratée. Kaori, tu m’entends., l’appela-t-il et elle acquiesça.  

- Es-tu prête à entendre ce que j’avais à te dire avant que tu te sauves ?  

- Oui., murmura-t-elle, les larmes aux yeux, tellement elle était anxieuse.  

- Au dernier examen, tu étais enceinte. Je voudrais te faire un nouvel examen et une écho pour voir si ta grossesse est toujours en cours.  

 

Ryo s’approcha d’elle et lui prit la main pour lui donner la force dont elle avait besoin. Le professeur ausculta Kaori et Kazue ramena l’échographe. Kaori le regardait préparer l’appareil, tentant de calmer les tremblements qui la gagnaient, les battements effrénés de son coeur et de vaincre le sentiment d’étouffement qui la gagnait.  

 

- Kaori, calme-toi. Ne stresse pas comme ça, mon ange. Tu sais, il paraît que ces petites choses sont très résistantes., dit-il pour essayer de la détendre et l’apaiser.  

- Ryo a raison, Kaori. On pense toujours que les fœtus sont fragiles mais pas tant que ça au final. Et c’est maintenant que tu risques de lui faire le plus de mal., insista le Professeur.  

- Tu entends. Alors respire et calme-toi, mon ange.  

 

Elle plongea son regard dans le sien et, peu à peu, reprit contrôle de ses émotions. Les tremblements cessèrent. Le Professeur lui sourit bienveillant.  

 

- C’est mieux. On y va ?  

- Oui., murmura-t-elle.  

- Je te préviens : je vais être silencieux un moment et c’est normal.  

 

Elle acquiesça et le laissa pratiquer son examen. Elle tenait la main de Ryo et il la caressait de son pouce. Tous deux attendaient impatiemment le verdict du Professeur. Ryo était anxieux : il savait que, si le verdict était négatif, il se sentirait responsable parce que ce serait de sa faute si elle avait accompli ce périple et qu’elle s’était mis dans des états pas possibles et peut-être que c’était une conséquence du geste horrible qu’il avait eu envers elle. Il ne voulait pas la voir désespérée. Elle serra sa main, le ramenant à la réalité. Elle lui sourit, tentant de l’apaiser, comme il l’avait fait avec elle peu avant.  

 

- Ca y est. Regardez les amoureux. C’est votre progéniture.  

- Il… il va bien ?  

- Oui. Il est là où il devrait être et écoutez-moi cela., dit-il en branchant le haut-parleur.  

 

Le bruit régulier emplit la pièce et leur coeur de bonheur. C’était merveilleux.  

 

- On va avoir un bébé, Ryo. Un bébé. Je n’arrive pas à y croire.  

- Doc, il a quel âge ce bébé ?, demanda Ryo, tendu.  

- Six semaines., répondit le Professeur en soutenant son regard.  

- Donc j’étais sous l’emprise de la drogue., dit-il en repensant à ce qu’il avait fait vivre à sa femme à cette époque.  

- Est-ce qu’il pourrait subir des conséquences de cette… exposition ?, interrogea le futur père.  

 

Il entendit le léger gémissement de Kaori à cette idée et resserra sa main. Le Professeur réfléchit un moment.  

 

- Je ne pense pas. Ta contribution est, je pense, trop minime en terme d’exposition même si elle est essentielle., finit-il en voyant le froncement de sourcils de son ami.  

- Mais je ne peux néanmoins pas écarter tout risque., avança-t-il prudent.  

- Si vous trouvez cela trop risqué, on peut envisager une interruption de la grossesse…  

- Non, c’est hors de question !, s’écria Kaori, choquée.  

- Non, on n’en arrivera pas là, Doc., confirma Ryo en posant une main sur l’épaule de sa compagne.  

- Très bien. Je vais vous laisser seuls. Dès que j’aurais le résultat des examens, je viendrai adapter le traitement pour l’infection. En attendant, repose-toi, Kaori.  

 

Elle acquiesça. Ryo s’installa près d’elle et la prit dans ses bras. Ils restèrent pensifs un long moment jusqu’à ce que Kaori rit doucement.  

 

- Tu as réussi, Ryo., dit-elle en le regardant avec un regard lumineux de bonheur.  

- Réussi quoi ?  

- Tu souhaitais trois choses si tu survivais. Tu les as eues toutes les trois.  

- Oui, c’est vrai. Et tu verras, tout ira bien, mon ange.  

 

Elle acquiesça et, la fatigue la gagnant, elle s’endormit dans ses bras. 

 


Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17


 

 

 

 

 

   Angelus City © 2001/2005

 

Angelus City || City Hunter || City Hunter Media City || Cat's Eye || Family Compo || Komorebi no moto de