Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG-13 - Prose

 

Auteur: Elane

Beta-reader(s): A. Dust

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 14 chapitres

Publiée: 14-08-20

Mise à jour: 14-11-20

 

Commentaires: 24 reviews

» Ecrire une review

 

General

 

Résumé: Une âme égarée. Une âme brisée. Deux âmes séparées, inexorablement attirées... Certains passages peuvent être violents et heurter certaines sensibilités.

 

Disclaimer: Les personnages de "Promesse tenue" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Astuces & Conseils

Qu'est-ce qu'un Beta Reader?

 

Un Beta Reader est une personne qui accepte de lire et corriger les fics des auteurs. Il suffit de choisir un beta reader et de contacter la personne par email pour qu'elle corrige votre travail. N'oubliez pas d'indiquer le nom de votre beta reader quand vous posterez votre fic sur HFC. Merci.

 

 

   Fanfiction :: Promesse tenue

 

Chapitre 8 :: Chapitre 8

Publiée: 03-10-20 - Mise à jour: 03-10-20

Commentaires: Bonsoir, voici la suite de l'histoire. J'espère que vous aimerez. Merci beaucoup pour vos reviews. Bonne lecture

 


Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14


 

23 mai. Tokyo  

 

La sonnerie du téléphone résonnait pour la troisième fois consécutive dans l'appartement vide. On n'entendait aucun autre son, les fenêtres étaient fermées et le vent ne faisait plus tourner le mobile au-dessus du berceau de la chambre de leur enfant. Le nounours avait toujours son étiquette accrochée à l'oreille et la gigoteuse était joliment posée au fond du lit à barreaux.  

 

La sonnerie du téléphone retentit pour la quatrième fois. Sur la table du salon, une photo encadrée trônait à côté d’un verre de whisky vide : une échographie. La vitre du cadre était maculée de traces de gouttes d’eau salée séchée. On entendait petit à petit des bruits sourds qui remontaient du cinquième étage en dessous. Des coups de feu retentissaient, étouffés par l'isolation phonique qui recouvrait les murs, rompant le silence assourdissant qui régnait dans l'immeuble.  

 

La sonnerie retentit pour la cinquième fois.  

 

Une autre détonation résonna après cinq secondes de répit.  

Cinq secondes encore puis une pression sur la gâchette.  

Son bras portait un bracelet lesté de deux kilos. C’était le quatrième chargeur qu'il vidait ainsi, son bras était congestionné. Il tremblait.  

Ryo jeta violemment l'arme sur le comptoir du stand de tir, le regard fixé sur la cible qui arrivait sur lui. Il connaissait déjà le résultat. Son bras avait flanché à nouveau, faisant dévier la balle de sa cible. La même erreur qu’il y a trois ans, celle qui lui avait coûté la vie de la femme qu'il aimait et de l'enfant qu’ils allaient avoir.  

 

Il arracha la cible et froissa rageusement le papier avant d'en accrocher un nouveau.  

 

Il chargea une nouvelle fois son magnum et se remit en position pendant que la cible repartait vers le fond de la salle. Le téléphone sonnait pour la sixième fois. Il recommença à tirer.  

 

Chaque balle, chaque détonation faisait apparaître des images de sa vie devant ses yeux. Des flashs, aussi fugaces que douloureux. Il ne pleurait pas, il ne pleurait plus. C'était tout son être qui transpirait sa tristesse. Ici, il n'avait pas à se cacher, personne à rassurer.  

 

Cette fois, il tirait pour se décharger de toute cette rage et cette colère accumulées et le rythme de ses coups de feu était dicté par le cri qui naissait au plus profond de lui. La fréquence des tirs et des flashs accélérait au fur et à mesure que ce cri montait de ses tripes à sa gorge, inexorablement.  

 

Une détonation, le visage de Kaori qui lui souriait.  

Une détonation, la douceur de sa main sur son visage.  

Une détonation, sa main sur le ventre de sa compagne qui s'arrondissait.  

Une détonation, son émerveillement et sa terreur face à cette vie qui grandissait en elle.  

Une détonation, le son du battement de son cœur pendant l'échographie chez Doc.  

Une détonation, la voix de Kaori qui lui disait les mots qu'il aimait tant :  

 

Je t'aime.  

 

Il sortit toute sa douleur contenue, dans un cri libératoire. Le cri d'un cœur qui saignait, un cœur qui souffrait, le cou tendu par le désespoir.  

 

- KAORIIIIIIIIII !!!  

 

Il pressa le canon de son arme contre sa tempe. Il appuya sur la détente.  

 

Clic.  

 

Après un long moment, il soupira en baissant sa main, rangeant mécaniquement son magnum dans son holster. Les six balles du chargeur avaient été tirées, il le savait, automatiquement, il avait compté. C’était un geste désespéré pour faire sortir l’envie qu’il avait d’en finir. Pour sortir les pensées qui l’avaient hantées toute la nuit et que l’alcool n’avait pas réussi à apaiser, les amplifiant même davantage. C’était un geste libérateur, sans conséquences, pour symboliquement tuer sa douleur …  

 

Pour le reste de la journée.  

 

Le téléphone sonna à nouveau, il l’entendait vaguement au loin. Il se débarrassa du bracelet lesté puis remonta les cinq étages sans se presser.  

 

Ça faisait sept fois que quelqu’un l’appelait ce matin. S'il n'arrivait pas à temps, il rappellera encore. Il arriva au salon au moment où retentissait la dernière sonnerie, replongeant l'appartement dans le silence.  

 

Le nettoyeur s'approcha de la table du salon, butant contre la bouteille de whisky qui trainait par terre et qui roula sur le sol. Il se pencha pour saisir le cadre sur la table basse. Il passa tendrement les doigts sur le profil qu'on devinait sur la photo. Ses yeux se brouillèrent et une larme coula à nouveau sur sa joue.  

 

Il releva les yeux quand le téléphone retentit à nouveau. Il soupira, il n’avait pas envie… Il n’avait plus envie… Pourquoi continuer ? Ils n’étaient plus là, Kaori, son enfant ... Il n’avait pas su les protéger, pourquoi continuer à faire semblant ?  

 

Pour ta promesse…  

 

- Foutue promesse à la con…  

 

Il décrocha le téléphone. Son interlocuteur ne lui laissa pas le temps de dire quoi que ce soit :  

 

- Putain Ryo ! Ça fait vingt fois que j'appelle !  

- Huit… ça fait huit fois, répondit-il d'une voix lasse. Qu'est-ce que tu veux ?  

- Viens au Cat's, tout de suite, c'est urgent…  

 

Il raccrocha, reposa tendrement le cadre de l'échographie sur la table basse du salon, revêtit sa traditionnelle veste bleue et sortit. Il remit son masque impassible, muselant à nouveau sa douleur pour la cacher au reste du monde. Égoïstement, c'était tout ce qu'il lui restait d'eux. La douleur et la culpabilité, c'est ce qui les maintenait près de lui, toujours aussi vivaces dans ses souvenirs.  

 

Doc lui aurait sans doute dit qu'il était en plein deuil pathologique, depuis trois ans, qu'il refusait de les laisser partir et qu'il se torturait. Il aurait eu parfaitement raison. Mais les laisser partir signifiait tellement de choses.  

 

Ils avaient été un espoir pour lui, une lumière au bout du tunnel. Il avait lutté pourtant, quand Kaori avait déboulé dans sa vie, comme une tornade rousse qui avait balayé toutes ses certitudes à une vitesse déconcertante. Elle lui avait donné le vertige tant les sentiments qui s’étaient éveillés en lui avaient été forts, comme un torrent qui érodait la montagne.  

 

Il l'avait rencontrée dans la douleur : il mourait de douleur et il avait perdu beaucoup de sang. Elle l'avait regardé de ses grands yeux noisette, innocents, purs, pétillants et pleins d'amour de son prochain. Elle incarnait tout ce pour quoi il se battait, tout ce pour quoi il voulait nettoyer cette ville. Ses yeux qui le regardaient lui avait donné envie de vivre, de vivre vraiment parce qu'au final, il avait la preuve que l'humanité n'était pas aussi pourrie qu'il aurait pu le penser.  

 

Elle lui avait redonné espoir. Et maintenant elle avait disparu, le plongeant dans les ténèbres à nouveau.  

 

Ses pas l’avaient mené devant la vitrine du Cat’s et il voyait à travers la vitre son rendez-vous qui était déjà là. Il prit son air insouciant, pour n’inquiéter personne et entra dans le café, faisant tinter la cloche de bienvenue. Le son clair n’avait pas encore fini de résonner, qu’il volait déjà dans les airs en direction de la jolie barmaid.  

 

- Miki-chaaaaan !!!!! Tu es plus belle de jour en jour !!!!  

 

Il s’interrompit quand une chaise du bar atterrit violemment sur sa tête, déformant le pied du tabouret…  

 

- Tête de poulpe… J’étais pourtant persuadé que tu étais sorti… fit-il en se frottant la tête.  

- Et je suis revenu juste à temps pour t’avancer ton siège… Mais on t’attend à la table là-bas.  

 

Ryo tourna la tête nonchalamment vers les personnes attablées plus loin : deux femmes, toutes deux très belles. L’une d’elle secouait la tête d’un air désespéré en se pinçant l’arête du nez. Il l’entendit murmurer à son invitée :  

 

- Ne vous inquiétez pas, on ne dirait pas comme ça, mais c’est le meilleur. Il a juste tendance à… se laisser aller sur certains points… fit-elle.  

- Peut-être que ça irait mieux sur lesdits points si tu voulais bien me payer de temps en temps, Saeko…, glissa Ryo qui s’était approché doucement, reprenant son air sérieux.  

 

L’inspectrice éluda la remarque d’un revers de main et continua :  

 

- Ryo, je te présente Megumi. Elle est infirmière à Takamatsu et aurait soigné quelqu’un en rapport avec une famille de Yakusa… Depuis que cette personne a disparue, elle est menacée. Parce qu’elle en sait trop. J’ai donc…  

- Hmmm…. Non…  

- Non quoi ? firent les deux jeunes femmes en choeur.  

- Tu me connais Saeko, répondit le garde du corps en la menaçant du doigt. Tu sais très bien que je ne peux pas accepter de protéger une infirmière si elle ne porte pas son uniforme…  

 

Toutes deux tombèrent à la renverse alors que Ryo tournait son visage vers la jeune infirmière, arborant une expression des plus libidineuses tout en se penchant en avant pour lorgner le peu de décolleté que la jeune femme portait. Celle-ci lui envoya son sac en pleine figure, en hurlant.  

 

Saeko se soutenait la tête de la main. Elle avait beau être habituée aux remarques de son ami, elle n’en revenait jamais qu’il soit capable de déblatérer de telles âneries de façon aussi sérieuse, pour finalement les faire toutes tomber dans ses bras.  

 

Elle soupira, réalisant l’énormité qu’elle allait lui annoncer. Elle prit une grande inspiration et se lança, le regardant nerveusement :  

 

- Ryo, tu devrais t’asseoir, c’est impor…..  

 

Le nettoyeur s’assit sans se faire prier et interrompit son amie en serrant les deux jeunes femmes contre lui :  

 

- Tu as raison, c’est beaucoup mieux comme ça, fit-il en rapprochant les deux femmes de lui.  

- Ryo, c’est vraiment important, lui dit-elle.  

- Mais je t’écoute, je t’écoute…, répondit-il vaguement en enfonçant sa tête dans la poitrine de la jeune infirmière.  

 

Saeko n’en pouvait plus. Il s’évertuait à faire le clown, à ne pas vouloir l’écouter. Lui en voulait-il de l’avoir harcelé ce matin ? Lui faisait-il payer son insistance ?  

 

- Ryo, s'il-te-plait ... tenta-t-elle.  

 

Elle savait au fond d’elle-même que Ryo surjouait son insouciance. Elle n’arrivait pas à l’interrompre, elle se doutait que son annonce aller le faire sombrer à nouveau. Elle lançait des regards désespérés autour d’elle surtout à Falcon et à Miki. Les tenanciers du bar, tellement habitués à ce genre de scène, ne faisaient même pas attention : Miki servait les rares clients et son mari essuyait encore les verres.  

 

- Ryo ... Je suis sérieuse, là ...  

 

Elle se tortillait sur la banquette, croisant et décroisant les jambes, se rongeant les ongles et triturant sans cesse ses cheveux, qui ne voulaient décidemment pas rester derrière son oreille. Elle jeta un regard à Ryo : il faisait toujours les yeux doux à Megumi.  

 

- Ryooo! Tu m'écou...  

 

Quand elle l’entendit proposer à l’infirmière d’aller tirer un coup, elle sortit de ses gonds et hurla, tapant des deux poings sur la table, debout :  

 

- ELLE EST VIVANTE, RYO…  

 

Celui-ci se releva, reprenant un visage sérieux, posant un regard dur sur elle. Le silence dans le café était total. Megumi se figea, son sac à la main en guise de bouclier, Miki avait lâché son plateau, Umibozu avait arrêté d’essuyer la vaisselle, les rares conversations dans le café avaient cessé. Tous tendaient l’oreille et regardait la scène.  

 

- Quoi ?, dit-il d’un ton sec, le regard sombre, la dominant de toute sa hauteur.  

 

Elle frissonna.  

 

- Kaori est vivante., répéta-t-elle d'une voix qu'elle tentait de ne surtout pas faire vaciller.  

 

Ryo était abasourdi, il n’osait y croire, il devait avoir mal entendu.  

 

- Ryo ?  

- Ne dis pas de conneries Saeko !!! Tu étais là !!! Tu l’as vue comme je l’ai vu, s’énerva-t-il.  

 

Il sentait les barrières autour de son cœur s’ouvrir inexorablement, libérant toute la douleur qu’il s’efforçait, au prix d’efforts surhumains, à garder muselée à l’intérieur. Il avait suffi d’une phrase pour tout fissurer.  

 

- Oui, je l’ai vue, et ça me hante depuis trois ans, Ryo. Mais elle est vivante, je suis formelle !!!! lui apprit-elle en sortant une capture d’écran d’une caméra de surveillance. Elle est réapparue dans un hôpital de Takamatsu il y a six jours, elle est amnésique et elle est recherchée par la famille Fukuhara…  

 

Ryo se saisit du papier et observa la photo. Il resta muet de longues minutes. Figé. Il avait l’impression qu’un trou béant s’ouvrait sous lui et ce fut comme s’il avait pris une douche froide.  

 

Vivante ?  

 

Combien de fois, il avait rêvé d’entendre ces mots ?  

 

- Ryo ?  

- C’est impossible Saeko. C’est quelqu’un qui lui ressemble, mais ce n’est pas elle, elle n’avait pas les cheveux longs, dit-il, refusant l’espoir qui toquait à sa porte.  

- Ca fait trois ans, Ryo, ses cheveux ont poussé mais c’est elle. Elle a des cicatrices de plaies par balles à la tempe et… au ventre. C’est elle, il n’y a pas de doute, Megumi l’a confirmé.  

 

Il regarda l’infirmière qui acquiesça, puis reporta son attention sur la photo et l’observa encore. La capture d’écran était pixelisée, mais la jeune femme regardait la caméra, et ce visage… Il le connaissait par cœur pour l’avoir si souvent observée dormir.  

 

Elle était vivante…  

 

L’information faisait son chemin petit à petit dans son esprit. Et cela ne signifiait qu’une chose : il les avait vraiment abandonnés. Il sentait une colère immense déferler sur lui alors qu’il regardait cette photo. Une colère dirigée contre lui, contre Saeko. Il reposa la photo sur la table et l’encadra de ses mains, la tête baissée, personne ne pouvait deviner ce à quoi il pensait. Il tentait de maitriser cette vague de rage qu’il sentait gonfler en lui, en vain. Ses mains se crispaient et soudain, les jeunes femmes sursautèrent alors qu’il balayait la table d’un revers de main, faisant tomber les tasses au sol, maculant le carrelage du liquide noir. Il tremblait de rage, leur tournant le dos :  

 

- La famille Fukuhara…, souffla-t-il, la voix sourde de colère.  

- Le rapport de police avait conclu qu’ils étaient morts dans l’explosion de l’entrepôt… Il avait été falsifié. Je n’avais pas poussé la vérification assez loin à l’époque, je suis désolée Ryo…  

- Et tu avais eu ta promotion après tout… n’est-ce pas Saeko ? siffla-t-il avec hargne, déversant sa colère sur elle.  

 

Elle se releva d’un bond et le gifla de toutes ses forces.  

 

- Moi aussi j’étais anéantie, Ryo. Elle était comme ma sœur…, dit-elle en serrant les poings.  

 

Ryo savait qu’il avait été trop loin mais il ne s’excusa pas, il avait besoin de sortir sa rancœur. Il avait besoin d’un défouloir, c’était Saeko qui endossait ce rôle aujourd’hui.  

 

- Et tu me fourres une infirmière quelconque dans les pattes alors que tu m’annonces ça ?? ILS ONT DETRUIT MA VIE, SAEKO !! hurla-t-il, incapable de se retenir davantage, faisant sursauter à nouveau les deux femmes.  

- Ce n’est pas n’importe quelle infirmière, idiot ! C’est celle qui s’est occupée de Kaori quand elle était dans cet hôpital !!! lui répondit-elle.  

 

Ryo se tut, mais fixa tour à tour Saeko et Megumi d’un regard à la fois plein de haine, de colère, d’incompréhension et ... d’espoir. Il n’avait pas envie de s’occuper de sa protection. Une seule chose importait maintenant, il devait retrouver Kaori, la femme qu’il aimait, et leur enfant. Ses poings n’étaient toujours pas desserrés.  

 

Megumi se leva, les yeux écarquillés, la main sur la bouche. Elle n’avait pas quitté le nettoyeur des yeux depuis qu’il s’était approché d'elles. Depuis qu’il avait saisi la photo de la caméra de surveillance. Elle avait vu la réaction qu’il avait eue quand Saeko lui avait appris que Kaori, puisque c’était son nom, était vivante. Elle avait vu ce qu’il s’évertuait à cacher et elle réalisa devant qui elle se trouvait :  

 

- C’est vous !!! s'écria-t-elle en se levant.  

 

Megumi était bouleversée. Elle avait les larmes aux yeux, sous le coup de l’émotion qu’avait suscité sa prise de conscience. Elle avait pu mesurer l’amour que Kaori portait à Ryo, malgré son amnésie, alors qu’elle était sur son lit d’hôpital. Elle pouvait maintenant prendre conscience à quel point elle l‘avait sous-estimé alors que cet homme se trouvait devant elle.  

 

- Elle ne se rappelle pas de votre visage. Mais elle s’est rappelé de vos yeux. Elle s’est rappelé de votre odeur, elle disait que vous sentiez la poudre, le tabac froid et la rose. Je ne reconnais que le tabac et la rose. Elle se rappelle des sentiments qu’elle avait ... qu'elle a ... pour vous…  

 

Elle s‘approcha de lui, le saisit au col de sa veste pour appuyer ses propos et retenir ses larmes. Pour qu’il se réveille et qu’il les croit, elle ajouta, d’une toute petite voix :  

 

- Elle ne connait plus son nom, elle ne se rappelle pas de ce qui lui est arrivé, ni pourquoi ça lui est arrivé. Mais elle se rappelle de VOUS… 

 


Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14


 

 

 

 

 

   Angelus City © 2001/2005

 

Angelus City || City Hunter || City Hunter Media City || Cat's Eye || Family Compo || Komorebi no moto de