Chapitre 5 :: Les tentations de Ryô et les malheurs de Kaori

Publiée: 17-01-06 - Mise à jour: 27-01-06

Commentaires: Bonjour. Pour celles qui suivent, je suis vraiment désolée, j'avais dit un chapitre par semaine et je n'ai pas pu le faire la semaine dernière. J'espère que personne ne m'en veut vraiment. (ça m'étonnerait vraiment que beaucoup d'entre vous ne puisse pas survivre sans cette fic ^^) Pour ceux qui suivent "Noel" aussi, la suite arrive demain. Mais revenons-en à nos courses. J’ai essayé, comme le titre de la fic l’indique de faire une enquête ordinaire, toute simple et basé surtout sur l’action (ça change, hein, pour moi) Pour ce chapitre, tout le monde connaît assez bien Ryô pour savoir dans quel rayon il se sent au paradis…. Kaori n'en a pas fini de souffrir avec lui .

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Devant elle, un grand bac de promotions était présenté. Il était rempli de petites culottes et de soutiens gorge en nombre incalculable. Et, parmi ceux-ci nageant comme Bacchus dans une piscine de vin, Ryô plongeait et savourait l'instant. Ses yeux exorbités courraient de tous les cotés, n'arrivant pas à croire à son bonheur et ne sachant plus à quel "seins" se vouer. Sur sa tête, un soutien gorge en dentelle rouge trônait, tel un diadème.  

Chaque fois qu'il émergeait de sa plongée, il répétait bêtement :  

« - Dieu a exaucé ma première prière! »  

Après deux trois longueurs, il se mit sur le dos et commença à faire la planche. Ce fut à ce moment là qu’il aperçu le visage de Kaori.  

« - Tu as vu, le nombre et la diversité des dessous qu’il y a ? Pourquoi toi tu as toujours les mêmes ? Comment veux-tu attraper un homme si tu portes toujours les mêmes sous vêtements blancs ? »  

L’insulte piqua au vif la jeune femme. Instinctivement, comme si elle se trouvait soudainement dévêtue et observée par Ryô, elle plaqua ses mains sur sa poitrine !  

« - Comment sais-tu que mes dessous sont blancs ? Je t’ai pourtant interdit de fouiller dans mes tiroirs ! Tu n’es qu’un sale vicieux !»  

Mais il ne l’écoutait plus. Un "spécimen" intéressant s’était perdu entre ses doigts. Le bonnet était impressionnant, même pour un spécialiste comme Ryô.  

« - Oh regarde moi ça ! Incroyable ! J’aimerais bien savoir ce que ça donne sur une femme ? Dis Kaori tu ne veux pas l’essayer ? Mais, suis-je bête ! Tu n’as aucune forme à cet endroit ! Ça serait gâcher cette magnifique petite chose. »  

Complètement hors d’elle, Kaori sortit sa plus grosse massue prénommée pour l'occasion "Châtiment Céleste Revendiqué", mais ne rencontra que des soutiens gorges qui volèrent dans tous les sens quand le bac explosa sous l’impact. Ryô s’était éclipsé et venait de sauter sur une pauvre cliente qui se trouvait devant les collants.  

« - Mademoiselle, j’ai besoin de votre avis ! Je suis sûr que ce soutien gorge vous irait à ravir ! Voulez-vous l’essayer ? D’ailleurs je vais venir avec vous ! » Il attrapa une paire de porte jarretelles spécial nuit de noces… « Avec ça, ça fera un ensemble complet… que je me ferait une joie de vous enlever rapidement. »  

Il poussait déjà la malheureuse femme vers les cabines d’essayage. Cette dernière, interdite devant une telle proposition, n’avait pas réagit et subissait déjà les mains baladeuses de Ryô, sans même penser à protester.  

Quand elle reprit un peu ses sens, elle tourna la tête vers son ravisseur et hurla de terreur. Non pas à cause de la tête déformée de lubricité qu’arborait Ryô, mais à cause de la folle furieuse qui chargeait le couple, tel un rhinocéros au paroxysme de sa colère. La pauvre femme décrocha un coup de genou à Ryô qui, toujours ignorant du danger qui fonçait droit sur lui, se courba en deux sous la douleur et lâcha sa prisonnière. Elle en profita pour se jeter sur le coté et put ainsi assister à la collision et au vol plané de l’homme qui s’envola par dessus les rayons et disparu de sa vue. Seul un gros boum, lui fit comprendre qu’il avait atterri.  

A sa place, maintenant, se trouvait une jeune femme, rouge de colère, qui reprenait bruyamment son souffle.  

Regardant les porte-jarretelles, entre deux respirations saccadées, cette dernière maugréa :  

« - Evidemment que je ne porte jamais ça ! Qui a toujours dit qu’il fallait que je porte des habits pratiques pour réagir rapidement ? » Elle mit le nez dessus et s’écarta rapidement  

« - Arghhh mais c’est que ça gratte en plus ! Faut être maso pour porter un truc comme ça sans obligation… »  

Puis, étrangement son regard se fit lointain :  

« - Même si je portais ce genre de sous vêtement, j’imagine qu’il ne réagirait pas… Il n’a pas tort quand il dit que je ne suis pas féminine… Mais à quoi cela servirait-il si, de toute façon, il ne me voit pas comme une femme. »  

La jeune femme toujours à terre fut surprise par le regard triste et la mélancolie qui émanait de Kaori. Elle eut une brusque envie de la prendre dans ses bras, et ce malgré la démonstration de force à laquelle elle avait assistée quelques minutes auparavant. Mais avant qu’elle n’ait pu esquissé un geste dans la direction de Kaori, celle-ci releva la tête à l’appel bruyant de son partenaire :  

« - Kaori, viens vite par ici ! C’est purement incroyable. »  

Ni une, ni deux, la partenaire de City Hunter piqua un sprint et se retrouva dans le rayon où Ryô s’était écrasé.  

« - Regarde ! Tous ces produits de beauté ! Je ne savais pas qu’il y en avait autant ! »  

Il avança plus en avant dans le rayon et stoppa net devant les crèmes de jour :  

« - Crèmes anti rides, crèmes anti veillesse, crème de jour, crème aux vitamines E, masque aux protéines de soja… »  

Les larmes aux yeux, il se retourna vers Kaori et lui prit les deux mains.  

« - Ma pauvre, si j’avais su. Pourquoi ne m’as-tu jamais rien dit ? »  

Ne comprenant pas, la jeune femme resta sans voix. Ryô pu ainsi continuer, accentuant sa pression sur les mains de Kaori.  

« - Quel calvaire tu as du vivre ! Et moi qui ne voyais rien ! Si tu me l’avais dit ! J’aurais fait un effort. Je me serais sacrifié ! Pour toi ! Pour ton futur bonheur ! »  

Mais à quoi donc faisait-il allusion ? Mal à l’aise, Kaori regardait de gauche à droite, essayant de fuir le visage complètement catastrophé de Ryô. Elle ne comprenait rien et ne savait pas du tout comment réagir. Son futur bonheur ? Est-ce qu’il avait compris ? Mais pourquoi là ? Qu’est ce qui avait pu lui apporter une révélation dans cet endroit là ? Elle sentit qu'elle devenait écarlate..mais pas de colère cette fois-ci.  

Évidemment, son partenaire ne tarda pas à la détromper :  

« - Autant de crèmes qui auraient pu te faire paraître belle ! Je comprends pourquoi tu es si près de nos sous ! Ça doit te coûter cher en produits de beauté ! Et tu n’as pas assez ! Ne t’inquiètes pas, je me tuerais au travail pour que tu puisses t’acheter la gamme complète. »  

Abasourdie, la jeune femme en tomba, alors qu’un corbeau passait entre eux. Tout à sa réflexion, Ryô ne s’en aperçu même pas.  

« - Mais peut-être as-tu déjà tout essayé ? Et il n’y a eu aucun résultat. Ça n’a servi à rien ! Reste toujours l’opération. Mais que suis-je bête ! L’opération tu l’as déjà faite puisque tu passes pour une fille. »  

Il ressentit toute la colère de Kaori quand il fut écrasé sous la massue de 500 tonnes "100% naturelle, bien portante et sans défaut".  

« - Imbécile ! » Siffla-t-elle entre ces dents. « C’est bon, tu as gagné. Les insultes c’est fini pour moi, va donc jouer dans ton bac à soutien gorge ! Je vais faire les courses et je reviendrais te prendre quand j’aurais fini ! Mais ne te plains si il n’y a pas ton yaourt préféré ou ton café adoré ! »  

Elle avait déjà disparu quand Ryô se releva et lui courut après en criant :  

« - Attends Kaori ! Tu vas faire exprès de choisir la mauvaise marque ! Je viens avec toi !  

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