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Chapitre 8 :: Ce qui devait arriver arriva Publiée: 15-05-06 - Mise à jour: 15-05-06 Commentaires: je sais, cela fait longtemps.... très peut-être.. c'est d'autant plus idiot que la fic est terminée depuis belle lurette... Le résumé est simple : Ryô et Kaori au supermarché... mais jusqu'à maitenant c'était plus les situations qui faisaient le "charme" de cette petite histoire sans prétention... n'oublions pas qu'il y a aussi une enquête... et donc des "méchants qui veulent faire bobos"... ^^ bref, je ne sais si vous aurez le courage de continuer à lire... mais c'est dommage de ne pas mettre fin à une histoire...
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« - Bon on a fini ? » Ryô arrivait lentement mais sûrement à son point d’impatience maximal. Il avait fait tout son possible pour rester calme, mais maintenant s’il ne sortait pas dans les quelques minutes qui suivaient de ce magasin il risquait de devenir fou et de faire un malheur.
Kaori consulta une dernière fois sa liste.
« - Je crois qu’on a tout ! » répondit-elle triomphalement. Elle aussi commençait vraiment à ne plus supporter les annonces promotionnelles qui étaient répétées sans cesse entre deux chansons qu’elle adorait mais qu’elle ne supportait pas d’entendre dans de telles circonstances. En outre, aucun accident ne s’était produit. La mission pour laquelle ils avaient été engagés était accomplie. Ils avaient fait leur part du travail. Même si Ryô l’ignorait.
Pour l’un comme pour l’autre, le calvaire touchait à sa fin.
La montagne de courses qui s’entassait dans leur chariot montrait bien que le but était de ne pas revenir dans ce magasin avant la prochaine famine.
« - Tout rentrera dans la mini ? » se demanda Kaori perplexe.
« - Oh oui, sans problème. Umi y rentre bien. Par contre, je suis plus curieux de savoir comment TU vas faire pour monter tout ça dans l’appartement ? »
« - JE vais charger le mulet… »
« - Qui te dit que je vais accepter ? »
« - Il faut bien que tu manges, non ? » répondit innocemment Kaori en essayant de papillonner des yeux.. sans aucun effet d’ailleurs.
« - Rhumpf… j’ai vraiment hérité d’une drôle de partenaire ! Oser faire du chantage à la nourriture !»
« On utilise toujours les arguments qui portent ! »
Ils se dirigèrent vers les caisses, soulagés à la perspective d’en avoir fini, quand un bruit strident provenant des hauts parleurs leur firent se boucher les oreilles.
Le son disparut aussi subitement qu’il était apparu, remplacé par une forte voix masculine.
« - Hum, Mesdames et Messieurs…. Crak….crak… Suite à un –hum- changement de…. Crak… nous… crak…. Regret… crek….rhous….. mais imbécile! Veux-tu me régler cet appareil correctement ? ! »
« - Oui patron…. Voilà c’est fait… »
« - Bon, reprenons… rhum, rhum….Mesdames et messieurs, suite à un subi changement de direction, le magasin se voit dans l’obligation de vous demander de ne pas essayer de sortir. Nous regrettons ce contretemps. Toute personne qui s’approchera trop des portes de sortie risquera un "regrettable incident" …. »
Ryô regarda Kaori et s'exclama :.
« - C’est pas vrai ! »
Il ragea :
« - …A ton avis, quelle était la probabilité pour que… ? Tu crois que c’est nous qui portons la poisse ? Non mais quel manque de chance ! Pour une fois que nous sommes en congés et qu’on n’était des clients normaux ! (NDA : hum, hum…normaux ???) »
Enfin, il soupira
« - Une prise d’otage … »
Puis il s'aperçut que Kaori n'avait encore rien dit.
Mal à l'aise, la jeune femme s'exprima enfin.
« - Heu…. Ryô, il y a un détail minuscule que tu ignores… »
Il la regarda intensément. Elle baissa la tête et lui avoua rapidement la situation.
Ryô explosa :
« - Un homme pour client ! Vraiment ! Tu n’as pas honte ! »
« - Si je t’avais prévenu, tu n’aurais pas accepté ! Et en plus j’aurais du faire les courses toute seule ! Or c’est toi qui as tout mangé ! »
Sur ce point particulier elle n'avait pas tort. Ryo le savait. Ce n'est pas qu'il avait honte d'avoir englouti tout leur appartement. Si on lui avait demandé il aurait dit qu'un "étalon comme lui avait besoin d'autant d'énergie pour être à la hauteur de ses exploits". Mais, ce dont il n'était pas fier, et il espérait que Kaori l'ignorerait longtemps, c'était d'avoir avalé même les boissons chocolatés pour maigrir qu'ils avaient un jour reçu en cadeau surprise.....
Il préférait donc s'éloigner de ce sujet périlleux.
« - Bon, ok.. on discutera de tout ça, plus tard. Je m’échine à travailler ma réputation et elle ne sert à rien ! Logiquement personne n'aurait du tenter quoi que ce soit pendant que j'étais là ! Tu crois que la police arrivera à s’en charger ? Faut vraiment qu’on intervienne ? »
Kaori hocha vigoureusement de la tête.
« - Oui, il faut vraiment qu’on intervienne. » Elle semblait décidée.
« - Kaori, il s’agit d’une prise d’otages. Dans un super marché. A ton avis, on a affaire à quoi ? Au terroriste prêt à tout ? Ou un cinglé en colère car son paquet de pâtes pesait 199g au lieu de 200 ? Tu crois pas que nous faire intervenir est un tantinet disproportionné ? »
Avant qu’elle n’ait pu répondre, le bruit sinistre d’une mitraillette se répercuta sur les tôles en acier du plafond.
Muni de cette nouvelle information, Ryô soupira
« - Ok, un cinglé armé….C’est bon. On y va. Kaori tu es prête ? »
Un coup d’œil à sa partenaire lui montra que oui.
Très sérieux, il la regarda dans les yeux et lui ordonna :
« - Ok, il y a 6 sorties de ce magasin entre les portes et les entrepôts. Donc au minimum une personne par portes..ensuite il faut penser à la façon de réunir les clients dans un même endroit..donc…hum…8 hommes..plus Laurel et Hardy au centre de contrôle… soit 16 hommes. Oui, c'est bien le nombre que je sens. Toi tu vas par là et tu t’occupes des hommes, mais je vais dans l’autre sens et je m’occupe des femmes. Je t’envoie les hommes et tu m’envoies les femmes. C’est bien compris ? Attention c’est très important. ». La jeune femme acquiesça. « Rendez-vous ici dans une heure. Non, plutôt deux. »
Ils commencèrent à s’éloigner l’un de l’autre dans les directions contraires.
Peu à peu, plus Ryô s’écartait de Kaori, plus son visage, au départ si sérieux et concentré, se liquéfiait en une grimace concupiscente et baveuse. Incapable de se maîtriser, ses mains commençaient à palper dans le vide des courbes féminines virtuelles.
« - Kaori est partie de l’autre côté… Je suis libre… »
Anticipant une véritable orgie avec toutes les femmes qu’il allait rencontrer, il émettait déjà de drôles de bruits. Complètement perdu dans son imagination libidineuse, il ne fit pas attention à l’aura furieuse qui le dépassa et se planta devant lui. Il fonça droit sur elle et s’arrêta juste à temps avant la collision.
« - Arghhhhh ! Kaori tu m’as fait peur ! Y a-t-il quelque chose que tu n’as pas compris ? »
Il essaya bien de se recomposer rapidement le regard du professionnel, mais sentit qu’il était trop tard. En effet, sa partenaire avait le visage des mauvais jours. Les mains sur les hanches elle le dévisageait avec colère et mépris.
« - Oui je n’ai pas compris si tu me prenais pour une imbécile en règle générale ou seulement de temps à autre. »
« - Pardon ? »
« - C’est quoi cette stratégie stupide de séparer les femmes des hommes et de te les envoyer ? Explique moi en quoi cela nous aidera à contrer les preneurs d’otages ? Et je t’assure que ton explication a plutôt intérêt à être bonne ! »
Ryô se jeta à ses genoux.
« - Tu as raison, grande prêtresse ! Je t’ai mentie ! Je ne suis qu’une larve !
Il ponctuait chacune de ses phrases en s’inclinant profondément devant elle, tel un yakusa se présentant devant son maître, les genoux replié sous son ventre, le front touchant la terre.
La pauvre Kaori oscillait entre l’envie de l’aplatir complètement sur le sol pour oser lui faire une telle comédie et le désir de disparaître devant l’embarras d’avoir Ryô ainsi à ses pieds.
Une nouvelle rafale de mitraillette lui permit de ne pas avoir à se décider.
Ryô se releva prestement et lui attrapa le bras.
« - Kaori essaye de regrouper le plus de monde et évite surtout que certains se prennent pour des héros. Toi non plus, ne te mets pas trop en avant. Calme les esprits et surtout évite toute forme de provocation. »
« - Et toi ? »
Il lui fit un clin d’œil.
« - Une prise d’otages ne peut pas réussir si les otages partent. »
« - Tu vas t’occuper des sorties ? Comment sais-tu où elles se trouvent ? »
« - Tu me prends pour un idiot. C’est le b.a.- ba. Toujours s’avoir où se situent les sorties quand on entre dans un bâtiment. »
Kaori rougit légèrement. Elle, elle n’avait pas repéré toutes les sorties possibles.
Il lui fit une pichenette sur la tête.
« - Allons, ne soit pas embarrassée. Je m’occupe de ça. »
Il commença à s’éloigner d’elle, mais elle le retint par le bras et commença, rouge de confusion.
« - Ryô… fait atten… et les caméras ? » interrogea-t-elle brusquement quand l’idée lui vint à l’esprit.
« - Les caméras ne balayent pas l’ensemble des surfaces. Il y a toujours des zones d'ombres…des endroits non couverts… Ne t’inquiètes pas pour moi, je serai un fantôme entre les rayons… »
« - Je m’inquiète pas pour toi ! » mentit-elle. « Mais, cela ne va pas alerter… et surtout rendre nerveux les autres si leurs collègues disparaissent un par un… »
« - Guerre Psychologique ! Ils seront inquiets mais ne pourront sans doute pas abandonner leur poste ! Mais, une fois la voie libre, il faudra faire vite. C’est pour ça que, de ton coté, tu dois réunir les gens mais discrètement… Tu seras sans doute dans la ligne des preneurs d’otages…puisqu’ils te verront, toi ! »
« - Très bien ! »
« - A tout à l’heure, partenaire ! »
Ryô s’engagea dans une allée.
Kaori le regarda disparaître, puis, tourna résolument les talons dans la direction opposée. Il lui avait donné une mission. Certes, elle s’était aperçu qu’il n’y avait pas énormément de clients cet après midi, mais les réunir pourrait prendre du temps… il y avait tellement de rayons. Pas question de perdre une seconde.
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