Chapitre 9 :: Séquence entre gens du milieu

Publiée: 21-06-06 - Mise à jour: 21-06-06

Commentaires: Ok, je préfère prévenir (encore une fois) cette fic est un peu loufoque... même dans ses parties sérieuses (celle qui commence avec ce chapitre). Je n'ai jamais été très douée pour décrire l'action..mais j'ai fait de mon mieux.Disons que c'est une "mise en jambe" Mes "méchants" sont caricaturaux et mes moyens pour les mettre hors d'état de nuire adaptés des bagarres stupides de Ryô... (vous ne pourrez pas dire que vous n'avez pas été prévenus)... mais bon j'avais envie d'une fic moins sérieuse. Il s'agit d'une tentative, et on ne réussit pas toujours du premier coup. Bien sûr cela ne vaut pas les fics qui sont écrites actuellement... Mais une fic commencée doit finir, non ? Je vous rappelle : Kaori, Ryô, un supermarché et une prise d'otages. Bonne journée à tous.

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Ryô n'avait pas, à proprement parler, de plan. Cependant, il connaissait la disposition des lieux et savait exactement ce que lui aurait fait avec le nombre de mercenaires présents à sa disposition.  

Dans un certain sens, il se demandait s'il devait éprouver de l'admiration pour ces preneurs d'otages si peu nombreux qui s'attaquaient à un centre commercial ou, au contraire, s'indigner d'une telle stupidité et d'un tel manque de réalisme.  

Toujours est-il qu'il arriva rapidement au premier portail qui menait vers le hangar de stockage qu'il avait choisi de "réouvrir". Sa stratégie était simple, il n’ouvrirait que deux portes. D'une part pour ne pas trop attirer l'attention et, d'autre part parce qu'il ne souhaitait pas risquer sa chance trop de fois. Deux ouvertures permettaient d'avoir une sortie de secours, juste au cas où.  

Il se faufila silencieusement entre les immenses étagères de fer qui croulaient sous les produits en attente, évitant de rester dans l’axe principal. Il arriva rapidement en vue de la porte de l'entrepôt.  

Comme il s'y attendait, une seule sentinelle bien que lourdement armée était de guet. Cela ne l’inquiéta donc pas outre mesure, contrairement aux portes qui étaient reliées à des charges explosives. Ça, il ne l’avait pas prévu. A vue de nez, il y en avait assez pour faire sauter tout le bâtiment. Un vieux stock volés quelque part sans doute.  

Une partie de la chance était tout de même de son coté. Le garde, persuadé d’être totalement en sécurité, s’était lourdement appuyé contre le mur. Sa mitraillette reposait sur son ventre, le cran de sécurité verrouillé.  

Ryô regarda autour de lui et vérifia l’angle des caméras. Une était dirigée vers l’homme en faction et couvrait environ la moitié des énormes portes. La seconde fixait le long corridor qui arrivait depuis le magasin. Heureusement, le nettoyeur avait flairé le risque et était donc arrivé en traversant les rayonnages.  

Le plus délicat était ainsi de mettre hors d'état de nuire le garde, sans que la caméra s'en rende compte et détecte Ryô, sinon la cavalerie arriverait. Avisant autour de lui, Ryô s'aperçut qu'il était dans l'entrepôt des jouets. Des caisses de toutes tailles contenaient des jouets pour les 7 à 77 ans. Il garda son sang froid quand, tout en effectuant un tour d'horizon panoramique, il distingua certaines poupées grandeur nature au corps plus adulte et refait qu'il était possible d'espérer. Enfin, il trouva ce qu'il cherchait sans le savoir. A quelques mètres au dessus de lui se trouvaient les confettis et les sarbacanes de fêtes. L’idée jaillit. Pas facilement réalisable... mais il n'était pas City Hunter pour rien… Et pour une fois, il devrait utiliser son arme sans tuer. Une flaque de sang au pied de la sentinelle aurait fort risqué d'alerter ses petits camarades… même chose si cette dernière tombait. Il fallait faire preuve de plus de…subtilité et d'adresse.  

En silence, il attrapa un kit de "La fête sans souci"-mélange hétéroclite de tout ce qui peut-être nécessaire à une telle manifestation. Il y subtilisa une sarbacane et quelques uns des projectiles. Encore trop gros à son goût, il les émietta et les malaxa pour qu'il ne lui reste que de minuscules petites boules de couleurs, presque invisibles mais assez denses pour attirer l'attention si on les projetait avec force sur quelqu'un.  

Précis, il n'en utilisa qu'une. L'impact fit sursauter l'homme qui porta la main à sa tempe, surpris de sentir quelque chose. Il passa la main dans ses cheveux, s'ébouriffa puis regarda avec attention par terre. Ne découvrant absolument rien, il haussa les épaules et s'affaissa de nouveau contre le mur. Mieux encore, il fit un petit signe à la caméra et s'exclama tout en regardant directement le viseur.  

« - Il ne se passe absolument rien ici. Les bestioles me dévorent… Si vous me voyez piquer du nez ne vous inquiétez pas ! Cette porte est plus solidement fermée que Fort Knox. En plus, aucun client n’a les tripes nécessaires pour venir nous affronter… Ils ne savent même pas où se trouvent les sorties… et puis j’ai l’oreille fine. Réveillez moi quand il y aura enfin de l'action ! »  

Ryô était effaré par la stupidité et le manque de professionnalisme de cet homme. Il était tout simplement en train d’informer ses chefs qu’il allait piquer un roupillon ! Et vu le ton qu’il employait cela ne dérangerait personne.  

Ryô secoua la tête. Incroyable ! Mais où donc étaient les bandits, les méchants, les vrais de vrais ? Et, surtout, les mercenaires qui ne prenaient pas leur travail par-dessus la jambe ? Ryô soupira : tout se perdait.  

Enfin, cette situation l’arrangeait.  

Il attendit de longues minutes que le garde se repositionne contre le mur, bien stable, les bras ballants et l’air endormi. Il relevait de temps en temps la tête et faisait un petit signe à la caméra.  

Ryô eut tout le temps d’ajuster son tir. Sa balle ne fit qu’effleurer la tempe et se logea proprement dans le mur  

L’homme esquissa un geste qu’il n’eut pas le temps de terminer. La balle l’avait juste frôlé mais assez fortement pour l’assommer. D’un point de vue extérieur, il avait donné l’impression de bouger pour faire fuir un moucheron puis avait abandonné, convaincu de l’inutilité de son geste.  

Ryô sourit. Le garde n’avait pratiquement pas changé de position. Restait à savoir combien de temps il avait devant lui avant que l’on s’inquiète du parfait immobilisme de la sentinelle. Mais City Hunter n’allait pas attendre sans rien faire. Il effectua un large détour pour se retrouver près des portes mais hors champ des caméras.  

Il étudia quelques instants le mécanisme qui amorçait la bombe. Le déclencheur était de bonne facture… mais pas assez pour quelqu’un comme lui. En quelques manipulations, il la désamorça.  

Une voie de libérée !  

Silencieusement, il repartit comme il était venu et se dirigea vers la seconde sortie.  

Mais là, contrairement au premier homme, la sentinelle effectuait consciencieusement sa ronde et les caméras balayaient une large surface. Impossible de réitérer le même stratagème. Cela aurait été trop facile de toute façon.  

Il se lança dans une grande réflexion. Comment s’y prendre ? Et ensuite, une fois ce problème réglé, comment faire sortir tout le monde sans être détecté par les gugusses dans le centre de contrôle ? Il faudrait trouver une bonne diversion. Il préféra rejeter pour l’instant ces réflexions. Une chose à la fois ! Déjà se débarrasser sans attirer l’attention de ce garde.  

Il était en train d’établir minutieusement son plan quand…  

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