Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG-13 - Prose

 

Auteur: TOKRA

Beta-reader(s): Paty

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 27 chapitres

Publiée: 04-06-09

Mise à jour: 29-01-10

 

Commentaires: 220 reviews

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GeneralRomance

 

Résumé: Les souvenirs sont comme les fantômes. Ils sont là, tout près de nous mais quand on croit les saisir, ils s'évanouissent... (Ryô Saeba... Goodbye my sweetheart)

 

Disclaimer: Les personnages de "L'amour au delà du souvenir" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: L'amour au delà du souvenir

 

Chapitre 2 :: Rêve prémonitoire ?

Publiée: 10-06-09 - Mise à jour: 10-06-09

Commentaires: Coucou !! Merci à Mokorette, Lyly, Fankaori, Hélènaick, Thalia, 1grisou, Kaoori62, Cristina, Nanou, Tennad et Paty d'avoir laissé une review pour le chapitre précédent ! Merci à ma béta pour son travail. Bonne lecture à tous !

 


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Le soir arriva et Ryo rentra de bonne heure à l'appartement, il avait décidé de ne pas sortir cette nuit dans le cas où Kaori ferait à nouveau un cauchemar. Il ne fut pas vraiment étonné quand il constata qu'elle avait préparé le repas. La cuisine pour elle était parfois pour elle une sorte de défouloir, et bien qu'il disait toujours le contraire, il adorait quand c'était elle qui cuisinait. Elle avait un véritable talent pour tout ce qui était du domaine culinaire. Et il aimait se délecter de tous les plats qu'elle lui préparait, surtout quand elle cuisinait les mets qu'il préférait. Vraiment, il ne la méritait pas, il était toujours en train de la rabaisser et de la critiquer mais elle s'occupait quand même de lui et il se sentait comme un coq en pâte avec elle. Elle le choyait, faisait tout pour lui plaire et lui qu'est-ce qu'il faisait pour elle ? Rien ! Au contraire, il était abject, dédaigneux et surtout ne la remerciait jamais pour tout ce qu'elle faisait pour lui.  

 

C'est pourquoi il ne comprenait pas pourquoi elle était toujours auprès de lui. Qu'est-ce qui la poussait à rester auprès d'une personne aussi abjecte que lui? Il était bourré de défauts, il le savait. Mais il avait parfois envie de penser que Kaori n'y prêtait aucune attention. Comment un ange comme elle, pouvait-elle supporter tout ce qu'il lui faisait endurer? Au fond de lui il savait pourquoi, mais il n'osait pas se l'avouer, car il ne se sentait pas prêt à l'affronter. D'ailleurs, le serait-il un jour? Il n'en savait rien...  

 

Ne voulant rien changer à son comportement pour ne pas mettre la puce à l'oreille de sa partenaire, il s'installa négligemment à la table, laissant la jeune femme s'occuper de tout. Quand ils eurent soupé Kaori s'assit dans le canapé pour regarder la télé et à sa grande surprise, Ryo s'installa à ses côtés.  

 

- Tu ne sors pas ce soir ? demanda-t-elle, plus qu'étonnée du comportement du nettoyeur, s'asseyant tout à côté d'elle.  

 

- J'ai pas envie, je suis crevé..., répondit Ryo d'un ton épuisé.  

 

Kaori se contenta de cette réponse, et fut heureuse de pouvoir passer la soirée avec son partenaire. Elle se sentait rassurée par sa seule présence, et fut d'un coup beaucoup plus détendue, sachant que s'il était là, il pourrait veiller sur elle.  

 

Kaori, tellement étonnée par le comportement de Ryo, ne changea pas de chaîne, laissant celle qu'il y avait à l'écran. Ils regardèrent un film, mais ni l'un ni l'autre n'aurait été capable de dire de quoi il parlait, surtout Kaori car quelques minutes seulement après le début du film, Ryo sentit la tête de sa partenaire se poser sur son épaule, il comprit alors qu'elle s'était assoupie. Alors une main sur sa taille, il la rapprocha de lui afin qu'elle soit mieux installée, et rassuré sur le fait que sa Kaori se soit assoupie tranquillement, il s'endormit à son tour.  

 

Mais le sommeil de Kaori ne fut pas de tout repos, bien au contraire !  

 

Elle voyait Ryo sur le port, marchant dans sa direction. L'homme qui la maintenait en otage, s'adressa à son partenaire.  

 

- Saeba, pile à l'heure.  

 

- Je suis là maintenant alors lâchez la!, répondit alors son partenaire d'un ton qui n'admettait aucun compromis.  

 

- Ryo pourquoi es-tu venu? Va-t-en, il va te tuer!, criait-elle.  

 

Mais Ryo resta insensible aux suppliques de Kaori et s'adressa à l'individu face à lui.  

 

- C'est moi que tu voulais alors laisses la partir.  

 

Tout en parlant Ryo s'approchait de l'homme qui retenait Kaori en otage. Kaori se débattit encore plus, il ne fallait pas que son rêve se reproduise. L'homme énervé la repoussa et elle alla s'effondrer au sol. Ryo lui se battait au corps à corps avec son adversaire. Quand soudain, un coup de feu retentit.  

 

L'un des deux hommes bougea, mais ce n'était pas Ryo. Le truand se leva, en repoussant avec dédain le corps de son adversaire. Puis sans un regard en direction de la jeune femme, il s'éloigna.  

 

Kaori cria le nom de son partenaire, mais Ryo ne répondait pas. Alors elle se précipita sur lui. Elle le retourna et vit ses yeux ouverts vidés de toute vie.  

 

- Nooooooonnn !!!!!!!!!!!!!!!!!!!  

 

 

 

Ryo fut réveillé par le cri de sa partenaire,et très vite, il comprit que Kaori venait de faire un nouveau cauchemar. Il essaya de la réveiller, en la secouant doucement par les épaules, mais elle se débattit, alors il la plaqua sur le canapé en la recouvrant de son corps, pour éviter qu'elle ne se fasse mal. Puis il murmura des mots sans suite à son oreille afin qu'elle se calme.  

 

Peu à peu, elle reprit ses esprits, et il se détacha un peu d'elle tout en la maintenant encore par les épaules. Il sentit alors les mains de sa partenaire, glissant sur son dos, et l'incitant à se coller à elle. Alors doucement il se rapprocha d'elle, en faisant attention à me pas l'écraser sous son poids. C'est pourquoi il posa ses mains de chaque côté du corps de sa partenaire afin de prendre appui. Puis soudain l'étreinte de Kaori se fit plus forte, elle se colla encore plus à son partenaire. Ryo entendait les sanglots de la jeune femme, qui la tête collée dans le cou de l'homme, répétait sans cesse les mêmes mots :  

 

- Ryo tu es vivant. Tu es vivant !  

 

- Oui, je suis là, Sugar. Ce n'était qu'un cauchemar..., lui chuchota le nettoyeur à l'oreille.  

 

- Ryo ! Pourquoi je fais toujours ce même cauchemar ? Tu viens me sauver et tu meurs ! Je ne veux pas que tu me quittes Ryo !  

 

- Ce n'est qu'un rêve Kaori ! Je suis là !  

 

Kaori reprit peu à peu conscience avec la réalité, et ses sanglots disparurent. Son partenaire avait raison ! Ce n'était qu'un rêve, alors pourquoi se mettait-elle dans des états pareils ? Ryo était bien là avec elle ! Il était vivant ! Elle sentait bien son corps chaud sous ses doigts !  

 

Tout à coup, elle réalisa la position dans laquelle ils se trouvaient. Elle, allongée sur le canapé, recouverte par le corps de son partenaire, en train de caresser le dos musclé de Ryo. Gênée par la situation, brusquement elle le repoussa, essayant de masquer à son partenaire ses joues rougies par les gestes qu'elle avait eu à l'encontre de Ryo. Elle essaya de simuler une colère afin de ne pas avoir de commentaires désobligeants de la part de ce dernier. Alors elle se mit à feindre une fureur qu'elle était bien loin de ressentir :  

 

- Qu'est-ce que tu faisais pendant que je dormais ! Tu n'essayais pas de profiter de la situation quand même ?  

 

Ryo trouva que sa partenaire avait trouvé une excellente excuse pour lui permettre de lui changer les esprits ! Au moins pendant qu'elle s'énervait sur lui, elle ne pensait plus à son cauchemar ! Alors simulant un dégoût envers celle qui lui faisait face, il s'écria :  

 

- Profiter de la situation ! Mais de quoi parles-tu ? Je préférais cent fois tenir dans mes bras une superbe Miss Mokkori plutôt qu'un travelo dans ton genre !  

 

En disant ces propos, Ryo savait très bien à quoi il s'attendait, et d'ailleurs il n'eut pas à attendre très longtemps car sa partenaire explosa.  

 

- Tu sais ce qu'il te dit le travelo !, hurla t-elle en brandissant une massue.  

 

Et Ryo se retrouva encastré dans le sol tandis que Kaori montait dans sa chambre où une fois sa colère retombée, elle trouva rapidement le sommeil. Mais malheureusement pour elle, elle fut bientôt prise à nouveau dans un cauchemar.  

 

Ryo vint encore une fois la consoler, et il ne quitta pas le lit de sa douce de toute la nuit, la serrant tout contre lui.  

 

 

 

Une semaine passa, et chaque nuit Kaori faisait le même cauchemar. Bien qu'il ne soit pas tout à fait identique, à chaque fois, la fin était toujours la même : Ryo mourrait et elle ne pouvait rien faire pour l'éviter !  

 

Ryo à chaque fois, venait dans la chambre de sa partenaire et finissait sa nuit dans le lit de Kaori. Il se levait chaque matin avant qu'elle ne se réveille et il retournait dans son lit, attendant qu'elle vienne le voir pour lui dire que le petit déjeuné était prêt. Même s'il ne le montrait pas, le nettoyeur se faisait du souci pour sa partenaire, car même à la mort de Makimura, elle n'avait pas été dans cet état. Elle dormait si mal, qu'elle ressemblait presqu'à un zombi dans la journée. Il n'entendait plus son rire cristallin qui lui donnait tant de baume au cœur. Non, il lisait une immense tristesse dans les yeux de sa partenaire, et il ne savait pas comment faire pour redonner de la gaieté à la jeune femme.  

 

Et il n'était pas le seul à se sentir impuissant face au comportement de Kaori. En effet, tous leurs amis se faisaient du soucis pour elle. Ils étaient tous au courant pour les cauchemars, mais évitaient de lui en parler. Ses traits tirés inquiétaient particulièrement Miki. La barmaid s'inquiétait pour son amie ; jamais, elle ne l'avait vu comme cela !  

 

Pour lui changer les idées, elle proposa à Kaori un après midi entre filles, car elle savait qu'il n'avait rien de tel qu'une sortie shopping pour se détendre. Kaori accepta sans aucune conviction, mais pour son amie, ce fut déjà une demi victoire car elle espérait que la jeune femme retrouve sa joie de vivre en se changeant les idées.  

 

Après que Miki leur ait téléphoné, Kazue et Eriko se joignirent à elles et elles partirent toutes les quatre faire les boutiques. Kaori se détendit peu à peu. Ses amies furent soulagées de constater que la nettoyeuse semblait aller mieux. L'après-midi était bien avancé quand elles se rendirent dans un salon de thé pour se reposer un peu avant de continuer leur folle après-midi shopping. Elles passèrent toutes leur commande, et commencèrent à discuter de tout et de rien. A un moment, Kaori voulut se rendre aux toilettes. Eriko qui ne voulait pas la laisser seule l'accompagna.  

 

Miki et Kazue se mirent alors à discuter de Kaori.  

 

- Kaori m'inquiète, elle est très préoccupée par ses cauchemars..., commença Kazue.  

 

- Tu sais bien que sa plus grande crainte, c'est de perdre Ryo !, lui répondit Miki.  

 

Kazue hocha la tête, comprenant que la barmaid avait raison. Rapidement, elles passèrent alors à un autre sujet de discussion. Et elles parlèrent encore durant quelques minutes, et trouvèrent que Kaori et Eriko étaient bien longues à revenir, alors elles se rendirent aux toilettes pour savoir ce qu'il en retournait et virent Eriko inconsciente au sol. Il n'y avait aucune trace de Kaori dans la pièce.  

 

Kazue et Miki se précipitèrent sur la styliste. L'infirmière imbiba son mouchoir d'eau et en frotta son visage. Eriko reprit peu à peu conscience. Miki s'empressa de lui demander :  

 

- Eriko, où est Kaori ?  

 

- Il y avait des hommes..... ils ont sauté sur nous quand nous sommes entrés ici...... Ils m'ont frappé....... Je n'ai rien pu faire pour protéger Kaori......Pourquoi ?..... Pourquoi ils l'ont enlevé ?  

 

La jeune styliste semblait être encore sous le choc. Elle avait du mal à s'exprimer. Miki ne perdit pas son sang froid. Elle prit tout de suite la directive des opérations :  

 

- Kazue, tu restes avec elle, et quand elle va mieux, vous vous rendez au Cat's. Moi je vais prévenir Ryo de ce qu'il s'est passé.  

 

Sortant des toilettes, Miki se dirigea vers le personnel pour leur demander s'ils avaient vu quelque chose. Mais malheureusement pour elle ce ne fut pas le cas. Alors ne perdant pas une minute, elle se précipita à l'appartement où par chance, Ryo se trouvait.  

 

Le nettoyeur sentit tout de suite que quelque chose n'allait pas, mais fidèle à son habitude, il ne put s'empêcher de faire le joli cœur :  

 

- Qu'est-ce qui se passe Miki ? Pourquoi viens tu me voir ? Je sais ! Tu as enfin cessé de lutter pour succomber enfin à mon charme irrésistible.  

 

Mais tellement choquée par ce qui venait de se passer dans le salon de thé, Miki ne releva même pas la phrase de l'homme. Elle ne savait pas comment annoncer à son ami ce qu'il venait de se passer. Alors elle décida de se jeter à l'eau sans aucun détour et de but en blanc, elle s'écria :  

 

- Ryo, c'est affreux !......... Kaori vient d'être enlevée !........... Je suis désolée........, mais on a rien pu faire pour empêcher que ça se produise !  

 

A l'évocation du nom de sa partenaire, Ryo reprit rapidement son sérieux. Son cœur battait la chamade, mais il ne laissa rien paraître. Il garda avec difficultés son sang-froid quand il s'adressa à la barmaid :  

 

- Calme-toi, Miki et dis-moi ce qu'il s'est passé exactement.  

 

Miki fut heureuse de constater qu'une fois encore Ryo restait le maître de la situation. Alors déjà à moitié soulagée de savoir que Ryo avait plutôt bien pris l'enlèvement de sa partenaire, elle lui raconta clairement ce qui s'était passé :  

 

- On était dans un salon de thé et Kaori a voulu aller aux toilettes, Eriko l'a accompagnée et comme elles ne revenaient pas, nous sommes allées les rejoindre. C'est à ce moment là qu'on a vu Eriko évanouie, et qu'il n'y avait aucune trace de Kaori. Quand elle a reprit connaissance, elle nous a dit que des hommes les avaient agressé, et qu'elle n'avait rien pu faire pour protéger Kaori.  

 

Ryo resta stoïque, comme si la nouvelle ne le touchait pas. D'un air totalement détaché, il déclara :  

 

- Bien ! Va prévenir Mick et Falcon ! Moi je reste là dans le cas où ils appellent !  

 

Et Miki partit tout courant en laissant Ryo seul dans l'appartement.  

 

Une fois que la barmaid fut hors de portée de vue, Ryo laissa tomber son masque froid. Il porta sa main à la poche et en sortit un paquet de cigarettes. Il s'empressa de d'allumer une cigarette. Il savait que sa partenaire n'aimait pas quand il fumait dans l'appartement, mais là il ne voulait pas se rendre sur le toit et risquer de manquer l'appel des kidnappeurs de Kaori.  

 

Après avoir pris quelques bouffées, il écrasa rageusement le mégot dans un cendrier, avant d'arriver au constat que le rêve de Kaori était en train de se produire. Elle avait été enlevée ! Il imaginait bien la peur que sa partenaire devait ressentir à cet instant. Et lui était impuissant, il ne pouvait rien faire pour la sauver, il n'avait aucun indice, aucune piste. Il ne pouvait plus faire qu'une seule chose : attendre le coup de fil des ravisseurs de Kaori.  

 

Il n'eut pas à attendre longtemps car à peine une demi heure après le départ de Miki, le téléphone retentit dans l'appartement. Ryo se retint de décrocher dès la première sonnerie. Il renfrogna son frein et attendit les mains crispées que le téléphone sonne trois fois encore avant de décrocher enfin.  

 

- Saeba, j'écoute., dit-il d'une voix détachée.  

 

- Saeba, on a ta petite copine avec nous.  

 

Rapidement Ryo évalua la situation, la voix qu'il avait au bout du fil, lui était totalement inconnue. Donc il avait compris tout de suite à quel genre de type il avait à faire. Alors il arriverait peut être à le berner, et qu'il relâcherait Kaori. Alors d'une voix neutre, il s'exclama :  

 

- Je ne vois pas de qui vous parlez ? Je n'ai pas de copine !  

 

Mais contrairement à ce que Ryo avait cru, l'homme ne se laissa pas démonter, et il poursuivit :  

 

- Je vais te la décrire, ta mémoire va peut-être revenir. Une superbe brune auburn, aux cheveux courts, et diablement sexy.  

 

- Non, je ne vois toujours pas ! Passez-la moi, j'arriverais peut-être à reconnaître sa voix.  

 

Ryo entendit du bruit, et comprit qu'il était parti chercher sa partenaire. Un amateur, cet homme était vraiment un amateur et ça l'arrangeait bien. L'affaire allait certainement se terminer rapidement et sans aucun souci.  

 

- Vas-y, parle ! dit l'homme à son otage d'un ton plus qu'agressif.  

 

- M. Saeba, j'ai peur ! Ces messieurs m'ont enlevé ! Je ne sais pas pourquoi !  

 

Ryo comprit que Kaori faisait tout pour tromper ses ravisseurs, alors il entra dans son jeu.  

 

- Mademoiselle Makimura c'est vous ?, demanda Ryo en feignant la surprise.  

 

- Oui, M.Saeba ! Je ne comprend pas, pourquoi ils me veulent du mal. Je...  

 

- Bon, ça suffit!, la coupa le bandit. Alors Saeba ? Tu as reconnu qui était cette charmante personne ?  

 

- Oui, c'est ma femme de ménage!, improvisa le nettoyeur. Je ne comprend pas ce que vous voulez faire avec elle, car à part faire le ménage, elle n'est pas douée pour autre chose.  

 

- Arrête Saeba!, répondit le kidnappeur d'un ton énervé. Je sais que c'est ta partenaire ! Alors un conseil si tu veux la revoir vivante, viens ce soir sur le port ! Je t'attendrais sur les docks à 20 heures, dans le hangar 6. Viens seul, si tu veux revoir ta petite copine vivante !  

 

- Bien, je viendrais, mais si jamais vous touchez à un seul de ses cheveux vous êtes un homme mort ! Ben oui ! Moi je tiens à garder mon appartement propre et une bonne femme de ménage, ce n'est pas facile à trouver !  

 

Et Ryo raccrocha avant de permettre au ravisseur de sa partenaire de lui répondre. Tout de suite après, il téléphona au Cat's pour expliquer la situation. La bande arriva peu de temps après à l'appartement. Ils s'installèrent tous dans le salon. Kazue et Eriko se rendirent dans la cuisine pour faire du café. Il y avait dans la pièce un silence pesant, que Mick fut le premier à rompre :  

 

- Dis-nous tout Ryo ! Tu sais pourquoi Kaori a été enlevée ?  

 

- Non, il ne m'a rien dit. Je sais juste qu'il faut que j'aille seul au port, à 20h ce soir.  

 

- Mais dis moi, tu n'as pas reconnu sa voix ?, demanda Mick surpris de la désinvolture de son ami.  

 

- Non ! C'est certainement un jeune truand qui croit pouvoir prendre ma place en me défiant. La routine quoi !  

 

- Ryo, cette histoire ne me dis rien qui vaille !, intervint Miki.  

 

- Je ne vois pas ce qui te perturbe, ce n'est pas la première fois que ce genre de situation se produit!?, répondit le nettoyeur d'un ton blasé.  

 

- Oui, c'est vrai !, confirma la barmaid. Mais rappelle-toi les rêves de Kaori ! Elle a dit qu'elle se faisait enlever et que tu devais te rendre sur le port. Cette histoire sent le piège à plein nez ! On va t'accompagner !  

 

- Non, j'irais seul ! affirma Ryo d'une voix tranchante. Si cette affaire est un piège, raison de plus pour ne pas mettre vos vies en danger ! Si les rêves de Kaori sont prémonitoires, j'ai un avantage sur mes adversaires, car je sais qu'il faudra que je fasse beaucoup plus attention à moi ! Et puis,...... je ne peux pas mourir comme cela ! Saeko me doit encore trop de coups, et penses à toutes ces belles Miss Mokkori qui seraient trop tristes de perdre leur bel étalon !  

 

- Ryo tu es vraiment irrécupérable!, répondit Miki totalement dépitée par la réponse du nettoyeur.  

 

Mais Ryo ne répondit rien, et sans un mot, il quitta la pièce. Mick se doutait où il était parti : le seul endroit où il n'aimait pas être dérangé.  

 

Effectivement, il était monté sur le toit, il avait allumé une cigarette et il était plongé dans ses pensées.  

 

« Une fois de plus mon ange, tu as été enlevé ! Ça devient trop dangereux de te garder auprès de moi ! Dès que je t'ai récupéré, tu sortiras de ma vie. Je ne veux pas te perdre Kaori ! Je préfère te savoir loin de moi mais loin de tout danger !.... »  

 

Il finit sa cigarette et écrasa négligemment le mégot au sol. Quand il descendit enfin dans le salon, tout le monde avait disparu. Il se rendit donc au sous-sol où il tira durant de longues heures pour éviter de penser à Kaori, mais il n'y arrivait pas.  

 

Peu de temps avant vingt heures, Ryo prit sa voiture et se rendit au lieu du rendez-vous. Tout était exactement comme dans le rêve de Kaori, à la différence près qu'il devait entrer dans un hangar et non rester sur le port. Mais chaque rêve de sa partenaire avait une variante et il pensa que ce n'était qu'une variante de plus.  

 

Il arriva devant le bâtiment, et il en passa rapidement la porte. A l'intérieur se trouvait un homme qui tenait Kaori en otage, il la maintenait tout contre lui et une arme était pointée sur la jeune femme. Le nettoyeur fixa sa partenaire et comme à chaque fois, il n'y avait pas besoin de mots entre eux. Un regard, elle le rassura sur ses conditions de détention, mais cela ne fit pas baisser la colère du nettoyeur. Il regarda alors en direction du kidnappeur et s'exclama d'une voix froide :  

 

- Je suis là, lâchez-la maintenant !  

 

- Saeba, pile à l'heure !, ricana le ravisseur.  

 

- Ryo pourquoi es-tu venu ? Va-t-en ! Il va te tuer !, sanglota Kaori.  

 

La jeune femme se débattait, des larmes coulaient sur ses joues du fait de son impuissance. Son cauchemar était en train de se réaliser ! Elle était prise en otage et Ryo allait se faire tuer comme dans chacun de ses rêves.  

 

Ryo voyait la détresse de sa partenaire, il savait pourquoi elle réagissait aussi violemment : elle avait peur pour lui. Lui aussi n'était pas aussi tranquille que d'habitude, mais il ne le montra pas.  

 

- C'est moi que tu voulais alors laisse-la partir!, dit-il calmement.  

 

Mais ne laissant pas à son kidnappeur le temps de répondre, Kaori, ne voulait pas que son rêve se reproduise, se débattit et mordit méchamment son agresseur qui sous l'effet de la douleur, la relâcha. Avant que l'homme n'ait pu faire un seul geste, elle se dirigea vers Ryo en courant.  

 

Ryo voulait tirer en direction du truand, mais Kaori l'attrapa par la main, lui demandant de la suivre. Il ne fallait pas que l'homme ait l'occasion de tirer sur Ryo. Il fallait l'éloigner le plus loin possible de cet endroit.  

 

Le nettoyeur comprenait ce que sa partenaire voulait faire, il n'était pas un adepte de la fuite, mais pour une fois, il ne voulait pas forcer le destin, alors il suivit docilement Kaori vers la sortie. Mais la porte était verrouillée, ne leur permettant pas de s'enfuir. Alors tenant toujours Ryo par la main, Kaori grimpa les escaliers pour trouver une autre issue de sortie, mais quand ils furent en haut des escaliers, un homme se dressa devant eux, il avait une grenade dans les mains. Un sourire mesquin se dessinant sur ses lèvres, l'individu d'un coup lança l'arme dans leur direction.  

 

- Kaori, attention !, cria le nettoyeur.  

 

Ryo protégea sa partenaire de son corps, et la plaqua contre la rampe de l'escalier, qui céda sous la pression. Ils chutèrent alors lourdement et Ryo fut le premier au sol en voulant protéger Kaori. Tandis que bizarrement la grenade n'explosa pas.  

 

L'homme resté en haut les regarda, puis d'un rire glacial il ajouta :  

 

- Adieu City Hunter !  

 

Sur de savoir que Ryo ne s'en était pas sorti, sans même vérifier l'état de santé du nettoyeur, l'homme, accompagné de son complice, quitta les lieux.  

 

Kaori reprit peu à peu conscience. Encore un peu étourdie de sa lourde chute, elle réalisa peu à peu qu'elle était allongée sur son partenaire. Elle se releva rapidement, et s'exclama :  

 

- On a eu de la chance Ryo, quelle chute ! Mais il ne faut pas rester là, il peut revenir d'un instant à l'autre !  

 

Mais Ryo ne répondait pas. Il restait immobile sur le sol, les yeux clos.  

 

- Ryo ?, murmura Kaori paniquée. Ryo ! Réponds-moi !  

 

Elle vit alors du sang couler le long de la tête de son partenaire toujours inconscient. La mare de sang devenait de plus en plus grande. Soudain réalisant ce qui se passait Kaori poussa un hurlement déchirant, et une plainte raisonna dans le hangar :  

 

- Non ! Ryo ! Ne me laisse pas !  

 

 

 

 

 

 


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