Chapitre 20 :: Une nuit ensemble ?

Publiée: 04-11-09 - Mise à jour: 04-11-09

Commentaires: Coucou !! Merci à Nodino fantomette, Kaori62, Marty, Tenshi, Grifter, Somomo, Tennad, Kithawke et Nanou d'avoir laissé une review pour le chapitre précédent. Merci à ma béta Paty pour ses corrections ! Bonne lecture à tous !

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Kaori resta immobile ne disant pas un mot. Elle avait du mal à réaliser ce que Ryo venait de lui dire. Il voulait que lui et elle.... A cette pensée elle se mit à rougir. Elle reprit rapidement ses esprits, mais pas vraiment la parole. Elle se mit à bégayer :  

- Ryo... je.... tu.... nous.... je ne peux pas....tu....  

Ryo ne comprenait pas la réaction de sa partenaire. Elle semblait très perturbée par ce qu'il venait de dire, et il ne voyait pas pourquoi. Alors il lui demanda :  

- Qu'est-ce que tu as Kaori ? Ma demande te perturbe ? Je voulais juste que tu ne fasses pas de cauchemars cette nuit. Après tout, ce n'est pas la première fois que nous dormirons ensemble. Mais si ça te dérange, tu peux me le dire tu sais !  

D'une toute petite voix, Kaori murmura :  

- Tu veux juste dormir avec moi ?  

- Oui comme deux amis partageant le même lit ! Alors qu'est-ce que tu en penses Kaori ?  

- D'accord. répondit avec soulagement la jeune femme.  

Kaori se rendit dans sa chambre pour préparer ses affaires pour la nuit. Pendant ce temps Ryo avait pris la direction de la salle de bain pour prendre une douche.  

Tout en préparant ses affaires, Kaori était dans ses pensées, ayant du mal à réaliser ce qui allait se passer. Comme pour se convaincre elle-même qu'elle ne rêvait pas, elle dit à voix haute :  

- Je vais passer la nuit dans la chambre de Ryo ! Dans le lit de Ryo ! Je vais dormir avec Ryo !  

Elle se mit à rougir prenant conscience qu'elle allait partager le lit de son partenaire cette nuit. Et pour la première fois, ils seraient tous les deux réveillés quand ils se glisseraient sous les draps. Elle chassa rapidement cette idée de sa tête pour se concentrer sur la tenue qu'elle allait bien pouvoir passer, car elle savait qu'elle n'avait rien à craindre de Ryo, il était devenu un véritable gentleman.  

Elle ouvrit son armoire et vit au fond de cette dernière, une nuisette qu'Eriko lui avait offerte. Elle la prit dans sa main, la douceur de la soie glissant sur ses doigts, mais elle secoua la tête et reposa rapidement le vêtement comme s'il la brûlait. Elle prit alors l'un de ses pyjamas puis, le vêtement dans ses mains, elle attendit sagement que son partenaire ait fini de se laver.  

Ryo prenait sa douche en repensant à sa demande. Comment allait-il pouvoir lutter contre l'envie de la prendre dans ses bras cette nuit ? Plus les jours passaient, et moins il arrivait à se retenir. Il se demandait comment il avait pu rester sept ans auprès d'elle sans jamais rien tenter. Il devait vraiment être aveugle autrefois. Et même si au plus profond de lui, il espérait retrouver la mémoire, il ne souhaitait pas redevenir comme il était avant. Le portrait que ses amis avaient brossé de lui ne lui plaisait pas, en particulier concernant ses rapports avec Kaori.  

Il repensa alors au trouble que Kaori avait eu quand il lui avait proposé de dormir avec lui. Avait-elle cru qu'il lui proposait plus qu'un simple partage de matelas ? Pensait-elle qu'il lui proposait qu'ils fassent l'amour ? A la simple évocations de leurs deux corps fusionnant, la libido de Ryo refit surface, et il s'empressa de faire couler de l'eau froide, se maudissant sur les pensées qu'il venait d'avoir.  

Quand il eut fini de prendre sa douche et qu'il eut reprit ses esprits, Ryo frappa à la porte de la chambre de sa partenaire lui disant que la douche était libre et qu'elle pouvait y aller à son tour.  

Kaori se rendit dans la salle de bain, pris rapidement sa douche finie, elle enfila son pyjama. Puis elle se dirigea vers la chambre de Ryo. Elle frappa à la porte, n'osant pas rentrer directement. Ryo lui répondit qu'elle pouvait entrer, alors la jeune femme ouvrit la porte.  

Il était là, allongé dans son lit, la regardant fixement. Intimidée, Kaori resta sur le pas de la porte. Il lui lança alors un sourire, en guise d'encouragement, qui la fit fondre. Alors doucement, elle s'approcha du lit sans quitter le regard encourageant de son partenaire.  

Quand elle fut non loin du lit, il lui dit :  

- Tu as une préférence pour le côté du lit où tu veux dormir ?  

- Non, ça n'a aucune importance ! lui répondit-elle.  

Il se poussa alors sur la droite laissant tout le côté gauche du lit à sa partenaire. Kaori s'allongea en faisant bien attention de ne pas toucher Ryo.  

Ils restaient immobiles l'un à côté de l'autre dans le grand lit. Ils entendaient chacun la respiration de l'autre, mais ne se regardaient pas. Kaori se retenait pour ne pas se blottir contre le corps de son partenaire. Elle avait pris l'habitude de se coller à lui quand elle faisait ses cauchemars et là, chaleur de son corps lui manquait. Il fallait qu'elle réagisse avant qu'elle ne fasse quelque chose qu'elle n'avait pas le droit de faire. Alors elle dit à Ryo :  

- Bonne nuit partenaire !  

- Bonne nuit Kaori, lui répondit-il doucement.  

Et comme pour ne pas être tentée de se lover dans les bras de son partenaire, elle lui tourna le dos, et finalement trouva rapidement le sommeil.  

Ryo, lui, au contraire n'arrivait pas à s'endormir. D'ailleurs comment aurait-il pu le faire avec cette tentation endormie à ses côtés qui lui tournait le dos.  

Comme si la jeune femme l'avait entendu, brusquement, elle s'était retournée lui faisant face. Il vit alors son visage : même endormie elle était magnifique. Il fit alors glisser sa main sur la joue de l'endormie, jouant un peu avec une mèche rebelle qui s'y trouvait. Kaori soupira et un instant, il crut qu'elle était réveillée alors il ôta rapidement sa main. Mais il ne s'attendait pas à une telle réaction de la jeune femme. Quand il avait retiré sa main, Kaori s'était mise à soupirer. Puis soudain sa voix raisonna dans la chambre :  

-Ryo....  

Elle venait de prononcer son nom avec tant de passion que Ryo en frissonna. Il fallait qu'il fasse quelque chose, qu'il bouge pour ne pas sauter sur la jeune femme comme un sauvage. Mais il n'eut pas le temps de faire un geste que sa partenaire s'était collé à lui, sa tête à quelques centimètres de la sienne. La torture de Ryo était encore plus forte. Elle était si près. Il lui suffisait de faire un petit mouvement de la tête pour y parvenir.  

Il repoussa cette idée. Il n'avait pas le droit de profiter de son sommeil pour l'embrasser. Mais bien vite, il repensa à la fois où c'était elle qui en avait profité et qui l'avait embrassé un matin alors qu'elle croyait qu'il dormait. Alors ses dernières résolutions tombèrent et se penchant sur Kaori, il captura ses lèvres pour un doux et long baiser. Même endormie, Kaori répondait au baiser de son partenaire, et à bout de souffle, il s'éloigna d'elle. Elle se blottit encore plus contre Ryo qui l'enlaça.  

Ryo se sentait plus serein, il savait qu'il ne tarderait pas à trouver le sommeil. Déposant un baiser dans la chevelure de la jeune femme il murmura :  

- Bonne nuit mon ange !  

Tendrement enlacé à sa partenaire, Ryo s'endormit rapidement.  

Le lendemain, quand Kaori se réveilla, elle s'aperçut tout de suite qu'elle était dans les bras de Ryo. Elle ne chercha pas à bouger. Elle était si bien. Elle savait qu'elle pourrait rester des heures ainsi sans remuer le petit doigt.  

Soudain, elle sentit la main de Ryo glisser le long de ses reins. Et elle réalisa une chose à laquelle elle n'avait pas prêté attention avant : la main de Ryo s'était faufilée sous son pyjama et était directement en contact avec sa peau. Elle ressentit des frissons provoqués par les caresses que Ryo lui prodiguait. Elle s'apprêtait à se mettre en colère contre lui, lui disant qu'il profitait de son sommeil pour en profiter pour la toucher, mais elle constata rapidement qu'il dormait encore.  

Il faisait ces gestes de manière inconsciente alors sa colère retomba rapidement. Doucement pour ne pas le réveiller, elle se détacha de la douceur de ses bras, et jetant un regard attendri sur le dormeur, elle quitta la pièce sur la pointe des pieds.  

Dans la cuisine, elle repensa au fait que cette nuit, elle n'avait fait aucun cauchemar, et qu'elle avait passé une excellente nuit. La meilleure solution pour que ses cauchemars ne la hante plus, serait-elle qu'ils passent toutes leurs nuit ensemble dans le même lit ? Brusquement, elle rougit d'avoir eu de telles pensées et se mit à préparer le petit déjeuner.  

Elle fut interrompue dans sa tâche, par un coup de fil de Mick, qui lui dit que Falcon et Miki allaient organiser une petite fête au Cat's le soir même. Que Kazue s'était proposée pour donner un coup de main à Miki, afin de faciliter les préparatifs, et que Ryo et elle n'avaient qu'à venir à 19 heures au café. Après avoir raccroché, Kaori retourna à la préparation du petit déjeuner.  

Quelques minutes plus tard, Ryo se leva et ils partagèrent le petit déjeuner en silence. Arrivés à la fin du repas, pendant qu'elle débarrassait la table, Kaori se mit soudainement à parler :  

- Mick a appelé quand tu dormais encore..... Falcon et Miki organisent une fête pour Saeko ce soir au Cat's ! Ils n'ont pas besoin de nous pour organiser la soirée, on a la journée de libre.  

- Bien, alors dans ce cas, allons chercher le cadeau de Saeko ! Tu as une idée de ce que tu veux qu'on lui paye ?  

- Non ! Aucune ! Et toi ?  

- Vu que je ne connais pas trop ses goûts, je pense que ce n'est pas à moi de choisir son cadeau ! En temps ordinaire, c'était quoi le genre de cadeaux que j'offrais ?  

Kaori était bien gênée. Elle ne savait pas quoi répondre; les strings qu'il offrait parfois pouvaient-il être considérés comme des cadeaux ? Pas vraiment ! Aussi elle répondit ce qui était la vérité :  

- En réalité, tu ne faisais jamais de cadeaux.  

- Je ne faisais jamais de cadeaux ? Même pas à toi ? répondit un Ryo plus que surpris.  

- Non jamais...... Bon si tu es prêt, on va y aller !!! conclut rapidement la jeune femme, pressée d'en finir rapidement avec cette discussion.  

- D'accord, alors en route !  

Ils quittèrent l'appartement, en laissant la voiture au garage. Ryo voulait profiter du beau temps pour marcher un peu, et en plus car ce serait plus facile pour trouver un cadeau en faisant du lèche-vitrine.  

Ils se promenaient côte à côte dans la rue, quand Ryo aperçut le regard des hommes fixés sur sa partenaire et ça ne lui plut pas du tout. Il faut dire que comme il faisait beau, Kaori avait revêtu une courte robe qui faisait se dévoiler ses jambes à chaque pas qu'elle faisait. Il se retint pour ne pas prendre la jeune femme par la taille pour bien faire comprendre aux hommes qui reluquaient sa partenaire, qu'elle n'était pas disponible, et qu'ils n'avaient pas intérêt de l'aborder.  

Ryo secoua la tête à cause de l'absurdité de ses pensées. Qu'est-ce qu'il lui prenait ? Kaori et lui n'étaient pas un couple ! Il n'avait aucun droit sur elle, et n'importe quel homme avait le droit de tenter sa chance auprès d'elle. Après tout, tout ce qu'ils avaient fait c'était s'embrasser. Et puis Kaori lui avait fait bien comprendre qu'elle ne désirait pas avoir une relation avec lui, alors pourquoi se comportait-il comme si Kaori était à lui ?  

Kaori se rendit bien vite compte que Ryo était soucieux. Il semblait être ailleurs. Elle était véritablement inquiète et elle lui toucha le bras pour qu'il réagisse. Il se tourna vers elle, et elle comprit que quelque chose l'ennuyait vraiment. Quand soudain elle paniqua et s'il était malade et que pour ne pas l'inquiéter, il ne lui avait rien dit ! Si le diagnostic du Doc était mauvais et que Ryo lui avait menti concernant son état de santé pour ne pas l'inquiéter ! Il fallait qu'elle en ait le cœur net, alors elle lui demanda :  

- Tu ne te sens pas bien Ryo ? Si tu veux, on rentre à la maison ! Tant pis pour le cadeau de Saeko ! Elle comprendra !  

- Non ça va ! la rassura le nettoyeur. Je vais bien !  

- Tu es sûr ? répondit la jeune femme qui doutait de la réponse de son partenaire.  

Ryo ne savait pas quoi répondre et d'ailleurs même s'il avait su, il n'aurait pas eu le temps de le faire, car Kaori s'était approchée de lui et avait posé une main sur son front, tout en affirmant :  

- Non ! Tu n'as pas de fièvre !  

Ryo ne put résister plus longtemps. Voir la bouche de Kaori si près de la sienne, ajouté au fait que les hommes n'arrêtaient pas de la regarder, le poussa à faire un geste en direction de sa partenaire, et rapidement avant qu'elle n'ait pu faire un mouvement, il l'embrassa.  

Kaori le repoussa brusquement, et s'écria :  

- Ryo ! Tu m'avais promis !  

Oui, c'était vrai qu'il lui avait fait la promesse de ne plus l'embrasser sans son accord, mais la tentation avait été trop forte. Encore tout retournée par ce baiser qu'il avait pu donner à Kaori, il lui répondit :  

- Excuses-moi Kaori ! Je ne le referais plus. Mais c'est ta faute aussi !  

- Quoi ma faute ? demanda la jeune femme qui n'y comprenait rien aux propos de son partenaire.  

- Si tu ne t'étais pas approchée aussi près de moi, je n'aurais pas été tenté de t'embrasser ! Il faut que tu saches qu'aucun homme à ma place n'aurait pu se retenir non plus, avec la façon dont tu viens de te coller à moi.  

- Je..... je......., bégaya Kaori toute rougissante.  

Kaori ne comprenait pas ce qui l'avait poussé à se coller à lui, ce n'était pourtant pas dans ses habitudes de se comporter comme cela. Pourquoi avait-elle fait une chose pareille ?  

- Bon et si on y allait ! Ce n'est pas en restant au milieu de la rue que nous allons trouver un cadeau pour Saeko ! s'exclama Ryo, espérant que Kaori réagisse et sorte de sa torpeur.  

Ryo commença à avancer mais il vit rapidement que Kaori ne le suivait pas, alors il se saisit de sa main et entrelaça ses doigts à ceux de la jeune femme, et la força à avancer. Kaori fut surprise de la réaction de son partenaire, mais elle ne chercha pas à ôter sa main de celle de Ryo. Et c'est main dans la main qu'ils continuèrent la recherche du cadeau pour Saeko.  

Après avoir tourné pendant de longues heures dans les rues, ils avaient toujours fait chou blanc. Ryo proposa qu'il aillent manger un morceau car il était déjà tard. Ils trouvèrent rapidement un petit restaurant à la hauteur de leurs moyens, et dont la carte était assez alléchante.  

Ils prirent chacun un plat différent et picorèrent chacun dans l'assiette de l'autre. Ils ne prêtaient pas attention aux autres personnes présentes dans la pièce qui, elles, au contraire les regardaient. Ryo et Kaori ne s'en rendaient pas compte mais ils offraient l'image d'un couple fusionnel, et de nombreuses femmes présentes dans la salle auraient voulu que leur compagnon se comporte comme Ryo.  

Les deux nettoyeurs finirent rapidement leur repas et reprirent leur recherche de cadeau. L'après-midi s'écoula et leurs recherches étaient toujours infructueuses, quand soudain Kaori s'écria :  

- Et pourquoi ne pas aller chez Eriko !? Je suis sûre que l'on va trouver notre bonheur chez elle !  

- Eriko, je la connais ? demanda Ryo à qui ce nom ne disait rien.  

- Oui, c'est une de mes amies, elle est styliste. Allez viens !!!  

Et cette fois ci c'est Kaori qui attrapa la main de Ryo, et qui enlaça ses doigts aux siens. Ils se dirigèrent vers la boutique d'Eriko qui n'était pas loin de l'endroit où ils se trouvaient.  

Arrivés devant la porte, Kaori lâcha la main de son partenaire et ils entrèrent tous les deux dans le magasin.  

La jeune styliste fut enchantée de voir son amie. Ça faisait plusieurs semaines qu'elles n'avaient eu aucun contact. Eriko était partie plusieurs mois à l'étranger, pour trouver de nouveaux contrats et elle avait été tellement surbookée qu'elle n'avait pu téléphoner que quelques fois à son amie et chaque fois qu'elle appelait, le téléphone sonnait dans le vide. Mais elle ne s'était pas inquiétée de ne pas avoir de nouvelles de Kaori, car ce n'était pas la première fois qu'elles restaient plusieurs mois sans aucun contact, vu leurs métiers respectifs très prenants. A son retour, il y a quelques jours, Eriko avait enchaîné sur sa nouvelle collection et vu le temps que ça lui prenait, elle n'avait pas vraiment eu l'occasion de téléphoner à son amie. Alors quand Kaori franchit la porte, elle fut aux anges. Elles allaient pouvoir papoter, pendant qu'elle travaillerait à sa nouvelle collection.  

Mais Eriko déchanta vite quand elle vit que Ryo accompagnait Kaori. Il allait encore mettre le foutoir dans son magasin, courir après les clientes et les vendeuses, et Kaori allait le poursuivre avec sa massue. Sa boutique n'allait pas y survivre ! Elle se demandait pourquoi Kaori l'avait emmené, alors qu'elle savait qu'il ne se tiendrait jamais tranquille avec toutes les femmes présentes. Mais Eriko n'y comprit plus rien quand bizarrement Ryo resta calmement aux cotés de Kaori.  

Kaori s'approcha de son amie, Ryo toujours sur ses talons, puis elle enlaça la jeune femme en s'écriant :  

- Eriko, je suis si contente ! Tu es rentrée quand ?  

- Une petite semaine.  

Puis Kaori recula, et Ryo tendit la main à Eriko. Cette dernière fut étonnée du comportement du nettoyeur et le fut encore plus lorsqu'il lui dit :  

- Enchanté de faire votre connaissance !  

Un peu sonnée, car elle ne comprenait plus rien, Eriko serra la main de Ryo, puis elle se tourna vers son amie, lui demandant :  

- Alors Kaori, dis-moi ce qui t'amène ici !  

- J'ai besoin d'un cadeau pour Saeko. Tu n'aurais pas une idée ?  

- Attends, je vais te montrer ce que j'ai.  

Une fois que les deux jeunes femmes s'éloignèrent un peu du nettoyeur, Eriko voulut satisfaire sa curiosité et demanda à son amie :  

- Mais qu'est-ce qui lui arrive à ton partenaire ?  

- Il a perdu la mémoire ! Il ne se rappelle plus de rien !  

- Et son comportement, tu ne le trouves pas bizarre ? insista la styliste.  

- Non, il a le même depuis son réveil, mais ne t'en fais pas, tu vas vite t'y faire !  

Elles continuèrent à papoter alors que Ryo restait en retrait, regardant les deux jeunes femmes chercher après le cadeau idéal pour Saeko. Il bougea un peu la tête pour regarder dans la boutique quand soudain son regard s'immobilisa. Il sembla hypnotisé par la vision qu'il avait devant les yeux. Pris par sa contemplation, il n'entendit pas sa partenaire approcher, et il sursauta quand elle lui adressa la parole :  

- Regarde Ryo ! Je crois que j'ai trouvé le cadeau idéal pour Saeko ! Dis, tu m'écoutes Ryo ? Ryo ?  

- Excuse-moi, j'étais ailleurs ! répondit le nettoyeur qui venait de réaliser que sa partenaire était à ses côtés.  

- Alors qu'est-ce que tu en penses ?  

- Je pense quoi de quoi ? demanda Ryo qui n'avait pas compris la question de Kaori.  

- Ben du cadeau pour Saeko ! répondit Kaori en tendant à son partenaire le présent sur lequel elle avait porté son choix.  

- Oui, c'est très bien ! Je pense que Saeko en sera contente !Mais dis-moi Kaori tu as une robe pour ce soir ?  

- Pourquoi me demandes-tu cela ? demanda la nettoyeuse étonnée.  

- Regarde cette robe ! Je suis sûre qu'elle t'irait à merveille ! Passes-là pour voir !  

Kaori regarda la robe en question et fut surprise du choix de Ryo. Elle ne s'imaginait même pas dans une telle tenue. Comment Ryo pouvait-il penser une robe pareille pourrait lui aller ?  

- Ryo, je ne peux pas ! Eriko a certainement créé cette robe pour une cliente ! Et puis elle ne m'ira pas du tout, je.....  

- Ryo a raison ! Kaori, essaie cette robe ! la coupa Eriko qui venait d'arriver derrière Kaori.  

Voyant qu'elle n'avait plus le choix, vu qu'ils étaient à deux contre elle, Kaori se saisit de la robe et alla s'enfermer dans une cabine d'essayage. Rapidement et sans aucune conviction, elle enfila le vêtement. Elle se regarda dans la glace et stupéfaite, elle resta bouche bée quand elle se vit.  

Elle était sur le point de se changer, quand quelqu'un tira brusquement le rideau de la cabine.  

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