Chapitre 17 :: Une journée pas si reposante que cela

Publiée: 12-10-09 - Mise à jour: 12-10-09

Commentaires: Coucou !! Merci à Nodino, Saoria, Didinebis, Kithawke, M.K., Fankaori, Thenshi, Kaori62, Tennad, et Indiana d'avoir laissé une review pour le chapitre précédent ! Merci à Paty pour ses corrections. Bonne lecture à tous !

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Ryo posa un regard attendri sur la belle endormie, qui se trouvait à ses côtés dans le canapé. Finalement la jeune femme était tombée dans un sommeil paisible, mais il ne pouvait pas la laisser dans cette position plus qu'inconfortable. Alors doucement, il la repoussa et il se leva. Il la prit délicatement dans ses bras, passant une main sous ses genoux et l'autre autour de sa taille, puis il la porta jusqu'à sa chambre. Il sourit avec tendresse quand il entendit la jeune femme soupirer, puis quand elle passa un bras autour de son cou, se resserrant encore plus contre lui. Elle chercha alors une position plus confortable et nicha sa tête dans le cou de son partenaire. Alors elle poussa un soupir de bien être et ne bougea plus d'un centimètre.  

Avec difficulté, car il faisait attention à ne pas la réveiller, Ryo réussit à ouvrir la porte de la chambre de Kaori et s'approcha du lit pour la déposer dessus. Il voulut se relever, mais la jeune femme l'en empêcha, en le tirant vers elle. Le nettoyeur fut tellement surpris par le geste de Kaori, qu'il perdit l'équilibre et se retrouva allongé sur le corps de sa partenaire. Il voulut se dégager des bras de Kaori, mais il ne s'en sentit pas la force et le courage. Sentir ce corps aux formes si féminines sous le sien lui fit perdre tous ses moyens. Comment avait-il pu la prendre durant tous ces jours pour un homme, alors qu'elle n'en avait pas du tout l'allure.  

Il se décala légèrement pour ne pas l'écraser par son poids et se mit sur le côté, entraînant Kaori dans son mouvement. Elle avait toujours sa tête blottie dans son cou. Il pouvait sentir son souffle chaud contre sa peau et il n'osait pas faire le moindre geste par peur de la réveiller.  

Kaori, par contre, ne se gênait pas pour remuer. Elle fit glisser une de ses mains, le long du bras de Ryo, puis la dirigea vers le dos de son partenaire, qu'elle commença à caresser lentement. Le cœur de Ryo se mit à battre de façon désordonné face aux attentions involontaires de la jeune femme, et quand elle prononça son prénom de façon sensuelle, Ryo la repoussa brusquement pour ne pas céder à la tentation et s'allongea le dos posé sur le lit.  

Ce mouvement eut pour effet de réveiller Kaori, qui regarda Ryo, les yeux encore embués de sommeil. Elle fut surprise de se trouver dans son lit et de le voir allongé à côté d'elle. Ryo ne bougeait pas et n'osait pas prononcer un mot. Voyant que la jeune femme faisait comme lui, il s'assit sur le lit, prêt à se lever pour quitter la pièce, mais une main posée sur son bras l'en empêcha. Il tourna son regard surpris en direction de Kaori qui lui dit :  

- Reste ! Je ne veux pas dormir seule ! J'ai trop peur de faire un cauchemar !  

Ryo fut surpris de la requête de la jeune femme et resta muet et immobile dans le lit, mais Kaori se méprit sur son silence. Elle lui dit d'une voix peinée :  

- Oublie ce que je viens de te dire ! Tu peux retourner dans ta chambre, je suis une grande fille, je peux dormir toute seule ! Bonne nuit Ryo !  

Elle se coucha alors sur le côté, tournant le dos au nettoyeur. Elle sentit le matelas bouger, et se dit que Ryo allait retourner dans sa chambre. Mais au lieu de se lever, son partenaire s'allongea à ses côtés.  

Allongé aux côtés de sa partenaire, Ryo pensa qu'il fallait profiter du moment pour mettre les choses au clair entre eux, alors il lui dit :  

- Kaori ! Excuses-moi pour tout à l'heure. Je ne sais pas ce qui m'a pris ! Je te promets que je ne me comporterais plus de cette façon avec toi !  

Mais il avait eu tellement de comportements bizarres depuis le début de la soirée que Kaori ne savait pas de quoi il parlait. Elle le regarda, étonnée de ses excuses et lui demanda :  

- Mais de quoi parles-tu Ryo ?  

Son regard croisant toujours celui de sa partenaire, il lui répondit :  

- Je n'aurais jamais dû t'embrasser, même si j'en mourrais d'envie ! J'aurais du te demander ta permission avant de le faire et non pas te sauter dessus comme je l'ai fait ! Je ne voudrais pas qu'il y ait un malaise entre nous à cause de cela, Kaori !  

Le baiser ! C'est donc pour le baiser qu'ils avaient échangé qu'il voulait se faire pardonner ! Mais pourquoi demandait-il pardon ? Cet instant avait été si merveilleux qu'elle ne comprenait pas qu'il veuille s'excuser. Peut-être maintenant qu'il avait eu le temps de réfléchir, il regrettait son geste. C'était la solution la plus probable. Elle ne voulut pas lui montrer sa peine, alors d'un ton détaché elle lui dit :  

- Bien ! Alors faisons comme s'il ne s'était rien passé ! Après tout ce n'était qu'un baiser ! Inutile que nous nous fâchions pour si peu !  

Si peu ! C'est comme cela qu'elle parlait de leur baiser ?, pensa Ryo.  

Se pourrait-il qu'elle n'avait pas menti et qu'elle n'avait rien ressenti quand ils s'étaient embrassés. Il ne pourrait jamais faire comme si rien ne s'était passé. En tout cas, ce baiser l'avait bouleversé et il aurait bien voulu faire avancer les choses entre eux, mais ce n'était pas le cas de Kaori. Elle ne voulait pas être autre chose que sa partenaire, c'était son souhait à elle et il le respecterait.  

Si peu ? Mais ce baiser était au contraire tant pour elle !, pensa Kaori.  

Jamais elle n'aurait cru pouvoir échanger un tel baiser avec Ryo. Il avait été si intense, si passionné ! Kaori aurait voulu qu'il ne cesse jamais. Mais elle n'avait pas le droit d'inciter Ryo à faire avancer les choses entre eux, car elle savait que jamais il ne lui pardonnerait son comportement le jour où il recouvrerait la mémoire.  

Ils restaient allongés côte à côte faisant bien attention à ne pas toucher l'autre, et chacun dans leurs pensées, ils finirent pas s'endormir.  

Le lendemain, quand Kaori se réveilla, elle entendit comme un réveil au niveau de son oreille. Mais elle se rendit rapidement compte que ce n'était pas un réveil mais le cœur de Ryo qui battait régulièrement.  

Durant la nuit, elle s'était réfugiée contre Ryo et ce dernier l'enlaçait. Elle réussit difficilement à lui faire relâcher son étreinte, et à force de bouger, elle se retrouva à quelques centimètres de sa bouche. Elle était attirée par ces lèvres qu'elle avait pu goûter la veille, et elle se retenait pour ne pas en savourer une nouvelle fois leur saveur délicate.  

Elle voulait bouger, mais son corps restait immobile. Elle n'arrivait pas à quitter du regard cette bouche qui semblait l'appeler. C'est alors qu'elle repensa à une phrase : la meilleure façon de résister à la tentation, c'est d'y céder. Alors elle approcha sa bouche encore plus près de celle de son partenaire.  

Sa raison lui disait de s'enfuir en courant, mais son corps et son cœur lui dirent de profiter du sommeil de son partenaire, pour goûter encore à la texture si douce de ses lèvres. Alors elle fit ce que son cœur dictait de faire, et elle embrassa Ryo. Son baiser fut tendre et délicat. Elle ne voulait pas que Ryo se rende compte de ce qu'elle faisait. Et avant de vouloir approfondir le baiser, elle ôta ses lèvres de celles de son partenaire et s'enfuit rapidement de la chambre de peur qu'il ne se réveille.  

A peine la porte de la chambre fut-elle refermée, deux prunelles sombres s'ouvrirent et leur propriétaire posa ses doigts sur ses lèvres et se mit à les caresser.  

- Menteuse ! Pourquoi as-tu dit que tu n'avais rien ressenti hier ? Etre réveillé par un baiser de toi, belle Kaori, je ne pouvais pas rêver mieux pour commencer la journée !, s'exclama un Ryo songeur.  

Et toujours rêveur, il laissa passer quelques minutes avant de se lever pour descendre préparer le petit déjeuner. Quand il se trouva sur le palier, il entendit la douche couler et imagina Kaori nue sous la douche, ce qui fit réagir immédiatement son fidèle compagnon. Cela ne fut pas du tout au goût de Ryo et le lui fit savoir :  

- Couché toi ! On t'a pas sonné !  

Ryo était exaspéré. Comment cette partie de son anatomie pouvait-elle réagir comme cela au quart de tour, uniquement par de simples pensées? Il fallait qu'il en parle au médecin, la prochaine fois qu'il le verrait.  

Ryo était en train de préparer le petit déjeuner quand Kaori le rejoignit dans la cuisine. Ryo prit sur lui et fit comme si rien ne s'était passé la veille, d'un ton enjoué, il lui dit :  

- Si on allait quand même au Cat's ce matin !  

- Tu veux t'entraîner ?, demanda la jeune femme surprise de la phrase de son partenaire.  

- Non ! Mais comme cela, je pourrais discuter un peu avec Falcon et peut être avec Mick, s'il est là. J'aime bien parler avec eux. Et pour une fois, on aura le temps de le faire, vu qu'on ne s'entraîne pas.  

Kaori trouva les raisons de Ryo tout à fait plausibles et finalement l'idée de son partenaire ne lui déplaisait pas, alors elle lui répondit :  

- D'accord, on y va ! Si ça peut te faire plaisir, moi ça me va et j'en profiterai pour parler un peu avec Miki.  

Le programme de leur matinée étant réglé, ils prirent tranquillement leur petit déjeuner, parlant de la pluie et du beau temps et surtout en évitant de parler de choses trop intimes. Et sans s'être concertés, aucun des deux n'aborda le sujet du baiser qu'ils avaient échangé. Leur repas terminé, ils firent en silence la vaisselle et ils se rendirent à pieds au Cat's.  

Comme d'habitude, à cette heure de la journée, il n'y avait pas beaucoup de clients. Miki était toujours derrière son comptoir, tandis que Falcon essuyait inlassablement une assiette qui, à force d'être astiquée, était aussi brillante que son crâne.  

Mais Kaori avait toujours autant de mal à se faire au nouveau Ryo. Elle avait donc préventivement sorti sa massue, prête à l'assommer. Mais au lieu de sauter sur Miki, une fois la porte ouverte, il s'assit tranquillement devant comptoir en saluant Falcon et Miki. Kaori rangea alors son arme de prédilection et s'installa sur le tabouret voisin du sien. Miki toujours aussi curieuse interrogea ses amis sur leur présence dans le café, vu qu'ils avaient décrété qu'aujourd'hui serait un jour de repos dans leur entraînement. La barmaid se pencha sur le comptoir et demanda aux deux nettoyeurs :  

- Qu'est-ce que vous faites de beau aujourd'hui ?  

- On était venu ici pour discuter avec vous. Ça changera un peu de l'entraînement. Pour le reste de la journée, on a encore rien planifié.  

Mais Miki avait noté un changement de comportement entre les deux partenaires. Il s'était passé quelque chose entre eux, elle en mettrait sa main à couper. Il fallait qu'elle trouve un moyen de se retrouver seule avec Kaori pour pouvoir lui tirer les vers du nez. Elle trouva rapidement une idée et demanda à son amie :  

- Dis-moi Kaori ! Ça te dirait de venir faire des courses avec moi ?  

Kaori était hésitante; ça lui aurait beaucoup plu de faire des courses avec son amie car ça faisait de nombreuses semaines qu'elle n'avait pas eu l'occasion de le faire. Mais depuis qu'il avait été dans le coma, Kaori avait beaucoup de difficultés à laisser Ryo seul. Elle avait toujours peur que quelque chose lui arrive si elle venait à s'absenter. Ce dernier se rendit tout de suite compte des craintes de la jeune femme et il s'empressa de la rassurer :  

- Ne t'inquiète pas Kaori ! Tu peux partir sans craintes ! Il ne m'arrivera rien ! Falcon est avec moi !  

Plus que les paroles de son partenaire, c'est son regard qui la convint de s'éloigner quelques heures de lui. Presque rassurée, elle lui répondit :  

- Fais attention quand même ! Je....  

Sentant qu'elle n'allait pas tarder à changer d'avis, elle s'empressa de se tourner en direction de son amie, et lui dit :  

- Allons-y Miki ! Les boutiques nous attendent !  

Mais à peine elles eurent quitté le Cat's Eye, que Kaori commença à regretter sa décision. En effet, elles n'avaient pas encore fait cent mètres que Miki bombarda la nettoyeuse de questions dont la première qui était plus que directe :  

- Qu'est-ce qui s'est passé cette nuit entre Ryo et toi ?  

Repensant à l'échange qu'il y avait eu entre elle et son partenaire la nuit précédente, Kaori se mit à rougir. Essayant de cacher sa gêne à son amie, elle lui demanda innocemment :  

- De quoi parles tu ?  

Mais malheureusement pour la jeune femme, ses rougeurs n'échappèrent pas au regard de lynx de son amie qui poursuivit :  

- Ne fais pas l'innocente Kaori ! Tu as bien vu comment Ryo te couve du regard ! On dirait qu'il n'a envie que d'une chose.... et tu sais bien de quoi je parle ! Ne me dit pas que vous l'avez fait ?!  

Kaori se tassa encore plus sur elle-même. Décidément, elle ne parvenait pas à cacher quoique ce soit à Miki. Sachant à quoi elle faisait allusion, elle s'empressa de lui répondre :  

- Non ! Il ne s'est rien passé entre Ryo et moi !  

- Ne me raconte pas de bêtises ! Alors dis-moi quoi !  

Kaori, connaissant son amie, savait qu'elle ne lâcherait pas le morceau. Alors elle lui avoua dans un souffle :  

- Ryo m'a embrassé !  

La barmaid exulta :  

- Quoi !!! Il l'a fait !!! Il t'a embrassé !!! Et après ? Qu'est-ce qui s'est passé ?  

- Rien ! Je l'ai repoussé lui disant qu'il ne fallait pas !, murmura la jeune femme.  

Mais Miki fut sceptique, et elle le fit savoir à la nettoyeuse :  

- Et il n'a pas insisté ? Ça m'étonne de Ryo !  

Calmement, Kaori lui répondit :  

- Tu sais Miki, depuis que Ryo a perdu la mémoire, ce n'est plus de tout le même homme ... Oh!! Regarde cette robe ! Elle est magnifique !  

Miki, comprenant qu'elle n'en serait pas plus, cessa ses questions et elles parlèrent de tout et de rien durant leur virée dans les boutiques.  

Après avoir écumé de nombreux magasins sans avoir trouver leur bonheur, elles décidèrent qu'il était grand temps de rentrer et elles prirent le chemin de retour.  

Sur la route qui les menaient au Cat's, elles croisèrent Mick. Il semblait dépité et les deux jeunes femmes furent fortement surprises de ne pas devoir le repousser. Il ne tenta même pas de les séduire. Inquiètes, elles s'approchèrent de lui et Kaori lui demanda :  

- Qu'est-ce qui se passe Mick ?  

- C'est impossible ! Il ne peut pas avoir plus de succès que moi ! Pas lui !  

Kaori comprit immédiatement de qui il s'agissait, et en fureur, elle franchit les derniers mètres qui la séparait du café. Brusquement, elle ouvrit la porte et resta scotchée devant le spectacle qui se dessinait devant les yeux.  

Ryo était installé à une table et de nombreuses filles étaient à ses côtés. Elles se faisaient pressantes et bizarrement Ryo ne semblait pas à l'aise parmi toutes ces femmes qui étaient pourtant superbes.  

Quand Ryo la vit, il comprit qu'il était sauvé. Kaori allait pouvoir l'aider à se débarrasser de ces sangsues qui étaient agglutinées autour de lui. D'ailleurs, il ne comprenait pas ce qu'elles lui voulaient. Alors qu'il était tranquillement installé au bar, en train de boire un café et parlant avec Falcon, ces filles étaient entrées dans le café, s'étaient approchées de lui et avaient commencé à le draguer. Il leur fit bien comprendre qu'il n'était pas intéressé, mais les jeunes femmes au lieu de partir, se firent de plus en plus pressantes.  

Quand Mick fit son apparition, il crut qu'il allait enfin se débarrasser de toutes ces filles. Mais plusieurs d'entre elles dirent à Mick qu'il n'avait aucune classe et qu'il ferait bien de prendre exemple sur le beau brun s'il voulait avoir la chance qu'une fille veuille bien de lui. Aussi quand sa partenaire franchit le seuil du Cat's Eye, il se dit qu'il allait être sauvé. Mais Kaori ne semblait pas vouloir bouger, alors Ryo voulut prendre les choses en main pour la faire réagir et il s'écria :  

- Kaori ! Tu en as mis du temps !  

Kaori prit quelques secondes pour réagir avant de comprendre que Ryo lui parlait. Et elle comprit que Ryo lui demandait son aide. Alors elle s'approcha de lui, pour essayer de faire fuir les jeunes femmes, mais ces dernières ne semblaient pas accepter d'avoir une rivale. L'une d'elle dit même à Kaori :  

- Minute toi ! On était là avant toi, alors tu attendras ton tour !  

Ryo se sentait plus fort depuis l'arrivée de sa partenaire, et pour se dépêtrer le plus rapidement possible des sangsues qui l'entouraient, il dit :  

- Désolé les filles, mais elle est avec moi ! Je vous avais bien dit que je n'étais pas libre ! N'est-ce pas ma caille en sucre ?  

Ryo se fraya un chemin entre les filles, parvint jusqu'à Kaori et la prit par la taille.  

Ma caille en sucre ! Jamais Kaori n'avait entendu de surnom aussi stupide ! Alors elle voulut se venger, se collant à Ryo pour bien montrer aux filles qu'il lui appartenait. D'un ton roucoulant, elle lui répondit :  

- Oui, mon canari des îles !  

Les regards des deux nettoyeurs se croisèrent, Kaori lut de la reconnaissance dans le regard de son partenaire. Mais rapidement, ils constatèrent que les jeunes femmes ne semblaient pas vouloir quitter le café pour autant. Alors Ryo comprit qu'il n'y avait qu'une seule chose à faire. Regardant les jeunes femmes, qui visiblement ne croyaient pas le fait qu'il soit avec Kaori, il s'exclama :  

- Bon les filles, il faut que j'y aille ! Ma femme et moi, on a des choses à faire ! Ce fut un plaisir de faire votre connaissance ! Et à une prochaine fois peut-être !.... Falcon à plus tard ! Tiens salut Miki ! A la prochaine !  

Sans attendre aucune réponse, c'est enlacés que Ryo et Kaori quittèrent le Cat's. A peine le café fut hors de vue, Kaori se défit de l'étreinte de Ryo et se mit à une distance respectable de lui. Le nettoyeur en fut un peu peiné, mais il savait que la jeune femme avait ses raisons, alors il n'insista pas et ils continuèrent de marcher côte à côte.  

Kaori voulut faire une petite mise au point avec son partenaire, car certaines choses qui s'étaient produites ne lui avait pas plus. D'un ton plutôt en colère, elle lui dit :  

- Ryo ! Si tu tiens à la vie, ne m'appelle plus comme ça !  

- Comment ?, demanda Ryo qui n'avait rien compris.  

- Ma petite caille en sucre ! Je n'ai jamais entendu de surnom aussi stupide ! Tant que tu y es pourquoi pas ma petite libellule !  

Malgré la colère de la jeune femme, le nettoyeur ne résista pas au plaisir de la taquiner. Alors d'un ton tout à fait sérieux, il affirma :  

- Pourtant je trouve que « ma caille en sucre », ça te va très bien !  

Le regard furibond de Kaori lui fit tout de suite comprendre qu'elle n'avait pas apprécié la plaisanterie. Aussi, rapidement il ajouta :  

- Mais je tiens à la vie ! Alors je ne t'appellerais plus comme cela..... mon ange.  

Ryo fut surpris, car la surnommer mon ange lui semblait tout naturel. Il n'avait même pas réfléchi. Les mots étaient sortis tous seul de sa bouche comme si pour lui ils étaient habituels. En plus le « Mon ange » lui allait parfaitement, car c'est ce qu'elle était pour lui.... un ange.  

Mon ange. C'était la première fois que Ryo lui donnait ce surnom, et au contraire de « ma caille en sucre », ce surnom la fit frissonner. Elle ne savait pas pourquoi mais le ton rauque que la voix de Ryo avait eu en prononçant ces deux mots l'avait totalement bouleversé.  

Mais tous deux n'eurent pas le loisir de penser plus longuement car, soudain, les deux nettoyeurs sentirent qu'on les suivait. En bons professionnels, ils se dirigèrent vers une vitrine et dans le reflet, ils virent le groupe de femmes qui avait été autour de Ryo au café quelques minutes plus tôt. Visiblement, elles n'avaient pas cru à l'histoire que Ryo et Kaori leur avaient joué.  

Les deux partenaires se regardèrent et sans dire un seul mot, ils comprirent qu'il n'y avait plus qu'une solution. Alors doucement, Ryo prit la main de Kaori dans la sienne et ils continuèrent à se promener comme si de rien était.  

Mais au bout d'un quart d'heure, les jeunes femmes n'avaient toujours pas lâché prise. Ryo se dirigea alors vers le parc non loin d'eux, puis voyant un banc à l'ombre sous un arbre, il fit signe à Kaori de s'asseoir dessus. Installés sur le banc, Ryo tenait toujours la main de cette dernière dans la sienne, et négligemment il commença à jouer avec.  

La jeune femme avait les joues qui devenaient rouges. Elle aurait bien retiré précipitamment sa main mais elle savait que ce n'était pas en agissant comme cela que les demoiselles bougeraient.  

Doucement, Ryo porta la main de Kaori à ses lèvres et posa dans la paume de celle-ci un long baiser langoureux. Kaori ne put s'empêcher de frissonner et Ryo était ravi de l'effet qu'il avait sur elle. Les groupies, elles, n'avaient toujours pas bougé. Ryo pensa qu'il était temps de mettre en place, une stratégie radicale afin qu'elles leur fichent enfin la paix.  

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