Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG-13 - Prose

 

Auteur: TOKRA

Beta-reader(s): Paty

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 27 chapitres

Publiée: 04-06-09

Mise à jour: 29-01-10

 

Commentaires: 220 reviews

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GeneralRomance

 

Résumé: Les souvenirs sont comme les fantômes. Ils sont là, tout près de nous mais quand on croit les saisir, ils s'évanouissent... (Ryô Saeba... Goodbye my sweetheart)

 

Disclaimer: Les personnages de "L'amour au delà du souvenir" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: L'amour au delà du souvenir

 

Chapitre 13 :: Discussion entre partenaires

Publiée: 07-09-09 - Mise à jour: 07-09-09

Commentaires: Coucou !! Merci à Kaori62, Didinebis, Tennad, Samira, Saoria, Helenaick, et mon golden doggy Indiana d'avoir laissé une review pour le chapitre précédent ! Merci à ma béta Paty !!! Je voulais également la féliciter de son travail pour la création d'un nouveau forum sur City Hunter (www.xyzledernierrecours.forumactif.net), et la remercier de sa confiance pour m'en avoir confié la co-administration. Bonne lecture à tous !

 


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Kaori s'était réfugiée sur le toit de l'immeuble. C'est à ce moment qu'elle réalisa que la pluie avait cessé de tomber. Elle était heureuse que Ryo soit de retour. Il était sain et sauf à l'opposé de Mick qui était bien amoché. Elle ne comprenait pas la raison qui l'avait poussé à gifler violemment son partenaire, au lieu de se blottir dans ses bras, mais elle l'avait fait et ne pouvait plus revenir en arrière même si elle regrettait son geste.  

 

 

 

Ryo s'était lancé à la poursuite de Kaori. Il l'avait perdu de vue, mais il savait, plutôt il sentait qu'elle n'était pas sortie en ville. Alors il n'y avait que deux endroits possibles où la chercher, le sous-sol ou le toit. Sans trop savoir pourquoi, c'est vers ce dernier qu'il se dirigea en premier et comprit très vite qu'il avait eu raison. La silhouette de Kaori se découpait dans la nuit. Elle avait revêtu des vêtements féminins d'une coupe qui dessinait bien ses formes. Comment avait-il pu la prendre pour un homme alors qu'elle respirait la féminité dans tout son être. Doucement, il s'approcha d'elle et pour ne pas l'effrayer, il resta silencieux, sans bouger d'un pouce.  

 

Kaori avait tout de suite senti la présence de Ryo, mais elle ne se sentait pas la force de lui faire face. Il allait sûrement lui demander des explications sur son geste. Pourquoi l'avait-elle giflé ? Même elle, elle n'arrivait pas à expliquer son geste. Alors comment pouvait-elle l'expliquer à une autre personne ?  

 

Mais Ryo ne semblait pas lui demander des explications. Il restait là debout non loin d'elle, sans dire un mot. Au bout d'un moment n'y tenant plus elle se tourna dans sa direction.  

 

- Ryo, je...  

 

- Pardonne-moi Kaori..., la coupa Ryo.  

 

La jeune femme fut très surprise; ça faisait très longtemps qu'elle n'avait pas entendu de tels mots dans la bouche de son partenaire, surtout qu'elle ne savait pas pourquoi il lui demandait pardon. C'était elle qui lui avait menti, pas le contraire ! Qui sait comment elle aurait réagi si c'était lui qui s'était comporté comme cela avec elle ? Aussi elle lui demanda :  

 

- De quoi veux-tu que je te pardonne ?  

 

Le regard grave, Ryo fixait la ville. Il avait peur de la réaction de la jeune femme et n'osait pas la regarder en face. Il n'était pas vraiment fier de ce qu'il avait fait à Kaori et espérait de tout coeur qu'elle soit compréhensive envers lui. Aussi il lui répondit :  

 

- Je veux que tu me pardonnes mon comportement de tout à l'heure. Je n'aurais jamais du te parler sur ce ton ! Ça ne se reproduira plus, je te le promets. La prochaine fois, je vous demanderai des explications avant d'avoir des conclusions hâtives ! Je sais que j'ai été plutôt méchant avec toi tout à l'heure, et que c'est sous l'effet de la colère que j'ai prononcé ces mots cruels, mais sache que je ne pense pas ce que j'ai dit ! Enfin si je le pensais au départ mais....  

 

Kaori comprenant que son partenaire était encore un peu perdu par tout ce qu'il avait appris ce soir, le stoppa dans ses explications embrouillées en lui répondant :  

 

- Laisse tomber Ryo... Je comprends tout à fait ta réaction. Mais sache que ce n'est pas de gaieté de coeur que je t'ai menti !  

 

- Je te crois Kaori !  

 

Brusquement ils se turent restant immobiles non loin l'un de l'autre. C'est Kaori la première qui rompit le silence, qui était devenu pesant, en murmurant :  

 

- Ryo tu ne sais pas à quel point j'ai eu peur pour toi ! Tu étais là, seul, dans les rues d'une ville que tu ne connaissais pas ! Sans arme pour te défendre !  

 

Ryo, au son de la voix de la jeune femme, sentit qu'elle s'était vraiment fait du souci pour lui. Même s'il l'avait déjà fait, il voulait une nouvelle fois lui demander pardon. Aussi d'un ton assez hésitant, il se lança :  

 

- Kaori je...  

 

Mais une fois de plus, la nettoyeuse ne laissa pas son partenaire terminer sa phrase. D'une voix nouée, elle s'écria :  

 

- Ne refais plus jamais ça ! Tu m'entends ? Plus jamais !  

 

- Mais Kaori ! Je n'étais pas en danger !, tenta de la rassurer Ryo.  

 

La jeune femme se retourna brusquement sur son partenaire, soutenant le regard de ce dernier.  

 

- Pas en danger ? Pas en danger ? Ryo Saeba, tu n'es qu'un imbécile ! Comment peux-tu dire que tu n'étais pas en danger !  

 

Kaori s'était approchée de Ryo et se mit à tambouriner violemment son torse, tout en n'arrêtant pas de parler :  

 

- Ryo tu ne sais rien ! Tu ignores qui tu es ! Tu aurais pu te faire tuer ! Tu aurais pu mourir Ryo ! Tu n'es qu'un imbécile ! Un idiot !  

 

Au fur et à mesure qu'elle parlait, Ryo sentait la force de ses poings mollir sur son torse. Quand soudain Kaori éclata en sanglots et posa sa tête contre le corps du nettoyeur, serrant son tee-shirt avec ses mains.  

 

- Ne me refais plus jamais ça Ryo ! Je ne veux pas te perdre ! Tu es la seule famille qu'il me reste !  

 

Ryo eut comme un choc. Il était sa seule famille. Il ne pouvait quand même pas être le frère de Kaori ! Pourtant s'il se souvenait bien, on lui avait dit qu'il n'avait plus de famille. Alors pourquoi Kaori lui disait qu'il était un membre de sa famille ? Etait-il un parent proche ou éloigné de sa partenaire ?  

 

Mais pour l'instant, savoir n'était pas le plus important, les explications viendraient plus tard, il le savait. Tout ce qu'il lui importait à ce moment-là, c'était sa partenaire pleurant collée contre lui. Alors il enlaça la jeune femme et se mit à la consoler pour qu'elle sèche ses larmes. Il fit délicatement courir ses mains le long du dos de Kaori tout en murmurant :  

 

- Calme-toi Kaori ! Tout va bien ! Il ne va rien m'arriver ! Je suis là ! Avec toi !  

 

Kaori se sentait bien dans la chaleur des bras de Ryo. Elle repensa à la dernière fois où il l'avait serré dans ses bras : c'était peu avant qu'il ne perde la mémoire. C'est à l'époque où elle faisait ses cauchemars qui, heureusement, ne s'étaient pas réalisés. Elle ne savait pas comment elle aurait réagi si son partenaire n'avait plus été de ce monde. A cette pensée, elle se colla encore plus à son partenaire.  

 

Les minutes passèrent et les sanglots se tarirent peu à peu. Kaori ne chercha pas à bouger pour autant. Elle était si bien dans les bras de son partenaire qu'elle y serait restée des journées entières. Elle entendait les battements du coeur de Ryo. Jamais, elle ne l'avait senti battre aussi vite et aussi fort. Elle ressentait la chaleur des mains de Ryo qui caressaient son dos. Cette douce caresse la fit frissonner, mais Ryo se méprit sur les raisons de ce frisson, et doucement se penchant sur elle. Il lui dit :  

 

- Il vaut mieux que l'on rentre ! Tu as froid, et je ne veux pas que tu tombes malade !  

 

Il desserra alors à regrets son étreinte et il baissa son regard sur le visage de Kaori. La jeune femme, elle, avait levé ses yeux sur lui, et leurs regards s'étaient croisés. Ryo était littéralement captivé par les yeux noisettes qui le regardaient. D'une main délicate, il essuya les larmes qui se trouvaient sur les joues de la jeune femme, tout en gardant son regard rivé à celui de sa partenaire.  

 

Kaori, elle, était hypnotisée par des prunelles d'un noir profond. Elle ne parvenait pas à détacher son regard de celui du ténébreux. Doucement leurs lèvres se rapprochèrent jusqu'à n'être plus qu'à quelques centimètres.  

 

Quand soudain, un grand bruit suivi d'un hurlement les firent sursauter, et leurs bouches s'éloignèrent l'une de l'autre. Kaori réalisa ce qu'ils allaient faire, et brusquement, pour que cela ne se produise pas, elle se défit de l'étreinte de Ryo et mit un peu de distance entre eux.  

 

Le nettoyeur aussi avait réalisé ce qui venait de se passer. Il avait failli embrasser Kaori ! Pourtant il savait bien qu'il n'avait pas le droit vu que Mick lui avait dit que Kaori aimait quelqu'un. Alors pourquoi avait-il fait ce geste ? Quelle pulsion avait-il bien pu avoir pour vouloir embrasser Kaori alors qu'elle en aimait un autre ? Ne comprenant pas son geste, il murmura :  

 

- Qu'est-ce qui s'est passé ?  

 

Mais Kaori se méprit sur le sens de la question et elle lui répondit :  

 

- C'est Mick ! Il n'y a aucun doute là-dessus ! Il a encore du faire quelque chose qui ne fallait pas et Kazue l'a puni pour cela !  

 

Ryo observa Kaori. Sans savoir pourquoi, il repensa au moment où il l'avait surprise dans la salle de bain. Cet instant où il avait pu admirer les formes parfaites de la jeune femme.  

 

Et si au lieu de s'enfuir, il était resté et s'était approché d'elle ? Et si au lieu de fuir il avait... Rien qu'à cette pensée, il frissonna et cette fois-ci, ce fut Kaori qui ne comprit pas la véritable raison de ces frissons et elle dit à Ryo :  

 

- Viens on rentre ! Tu es trempé ! Si tu restes comme cela tu vas tomber malade !  

 

A cet instant seulement Ryo se rendit compte que ses vêtements étaient mouillés. Sa partenaire avait raison ! Il devait retourner à l'appartement pour se changer. Sans dire un mot, il acquiesça et ils prirent la direction de la porte du toit.  

 

Ils descendirent sans prononcer une seule parole, jusqu'à l'appartement. Arrivés en bas, ils virent qu'il n'y avait plus personne... Tous leurs amis étaient partis. Kaori se doutait que c'était pour qu'elle et Ryo puissent discuter tranquillement.  

 

Rapidement, Ryo remarqua que le canapé avait rendu l'âme. Il regarda Kaori d'un air étonné car il ne comprenait pas ce qui s'était passé et ne savait pas ce qui avait pu mettre leur canapé dans cet état. La nettoyeuse eu un petit air amusé quand elle vit l'ampleur des dégâts. Devant l'étonnement de son partenaire, elle lui dit un seul mot, un nom, comme s'il suffisait comme explication :  

 

- Kazue !  

 

Ryo attendait une suite d'explication qui ne venait pas et se dit qu'il devrait attendre encore un peu pour savoir ce qui s'était exactement passé.  

 

Ryo comprit rapidement que Kaori ne lui dirait la suite qu'il attendait, que pour elle rien qu'avec ce simple prénom, il devait comprendre ce qui s'était passé.  

 

Voyant que son partenaire ne bougeait pas d'un centimètre, Kaori lui demanda :  

 

- Ryo, tu vas prendre ta douche ?  

 

- Vas-y d'abord ! Je peux attendre un peu !  

 

- C'est déjà fait ! Je l'ai prise pendant que monsieur jouait les touristes dans la ville !  

 

- Pourtant tu es trempée Kaori ! Regarde ton tee-shirt !  

 

En disant ces propos, Ryo se mit à rougir car le tee-shirt mouillé de la jeune femme moulait parfaitement ses formes et était légèrement devenu transparent sous l'effet de l'eau. Le nettoyeur déglutit face aux formes parfaites qu'il avait devant les yeux, et ne put en détacher son regard.  

 

Kaori vit une étrange lueur dans les yeux de son partenaire et en fut surprise car elle n'en connaissait pas la raison. Soudain, baissant son regard sur le vêtement incriminé, Kaori se rendit compte que humide comme il était, il ne cachait pas grand chose, et brusquement elle se retourna. Terriblement gênée, elle dit à Ryo :  

 

- Ce n'est rien ! C'est juste quand nous étions sur le toit ! Mais toi Ryo tu es trempé ! Dépêche-toi avant d'être malade ! Et puis je te ferais remarquer que tu es en train d'inonder le salon ! Allez, file avant que....  

 

La jeune femme se tut, n'ayant pas vraiment d'arguments pour le forcer à quitter la pièce. Aussi Ryo lui demanda :  

 

- Avant que quoi ?  

 

- Rien ! Dépêche-toi, d'y aller ! Pendant ce temps je vais te préparer à manger, tu dois avoir faim !  

 

Ryo, comprenant qu'il n'aurait pas d'explication, fila à la douche. Pendant ce temps, après avoir changé de vêtements, Kaori prépara le souper pour deux. La soupe que Kazue lui avait donné tout à l'heure était bien loin, et elle aussi avait faim.  

 

Elle avait à peine fini de mettre le couvert que Ryo avait fait son retour. Il s'installa à table et ils mangèrent en silence, les explications pouvaient bien attendre la fin du repas. Leurs assiettes à peine vidées, toujours en silence, Kaori débarrassa la table et commença à laver la vaisselle. Elle fut surprise quand elle vit son partenaire prendre un torchon pour l'essuyer. Il la regarda et lui sourit en lui disant :  

 

- A deux, ça ira plus vite !  

 

Kaori ne répondit rien mais lui fit un magnifique sourire que Ryo prit comme un remerciement et c'est ce que c'était. Après leur tâche rapidement accomplie, la jeune femme voulut faire du café mais son partenaire la poussa doucement hors de la cuisine en lui disant :  

 

- Laisse ! Je m'en occupe ! Je veux pouvoir me débrouiller seul ! Repose-toi un peu. Je viendrais te rejoindre au salon !  

 

Kaori resta derrière la porte de la cuisine que Ryo avait refermé derrière lui, écoutant les portes des placards claquer. Elle se retenait pour ne pas aller le rejoindre pour l'aider car elle avait le sentiment que Ryo prendrait mal son intervention. Alors au lieu de céder à la tentation de retourner dans la pièce, elle se dirigea vers le salon.  

 

Arrivée à destination, elle vit à nouveau le canapé qui était hors d'usage. Alors sachant que Ryo n'allait pas tarder, elle prit les coussins et essaya d'arranger un endroit confortable pour qu'ils puissent prendre tranquillement leur café.  

 

Ryo arriva peu de temps après qu'elle eut finit d'installer leur petit coin. Il avait mis sur un plateau des tasses ainsi que du lait, du sucre et quelques biscuits. Il le posa sur la table et s'assit à côté de Kaori sur les coussins. Il ne savait pas par quoi commencer: il avait tant de questions à poser à sa partenaire. Alors il préféra ne pas commencer tout de suite et amorça avec une discussion anodine :  

 

- Je crois qu'il va falloir acheter un nouveau canapé !  

 

- Tu ne crois pas que c'est nous qui allons payer ! Mick va s'en charger ! Il a plutôt intérêt vu que c'est à cause de lui qu'il est dans cet état !  

 

- Comment sais-tu que c'est la faute de Mick ?  

 

- Et bien c'est simple : Mick a du dire quelque chose à Kazue qui ne lui a pas plu alors, elle s'est vengée sur lui en lui lançant une massue. Et malheureusement pour nous il devait être sur notre canapé, d'où l'état actuel de ce dernier.  

 

Ryo se mit à rire.  

 

- Nous avons décidément de drôles d'amis !.... Mais dis-moi Kaori, tu m'as dit tout à l'heure, quand nous étions sur le toit, que j'étais la seule famille qu'il te restait ! Quel est exactement notre lien de parenté ?, demanda Ryo, qui ne pouvait plus attendre de connaître enfin la vérité.  

 

Kaori but une gorgée de café et soupira, et le regard dans le vague, elle répondit à son partenaire :  

 

- Tu n'es pas à proprement dit de ma famille, mais pour moi, c'est tout comme ! Toi aussi, tu penses la même chose car un jour tu m'as dit « Je n'ai pas de famille, mais si j'avais cette chance, je voudrais que ça soit toi ma famille Kaori ! ». Et je vais te dire aussi, en réalité Hideyuki, n'était pas non plus mon véritable frère. Son père m'a adopté quand j'étais un bébé.  

 

- Et j'étais au courant ?, questionna Ryo  

 

- Oui, je pense. Même si tu ne me l'as jamais dis, je suis sûr qu'Hideyuki t'a parlé de cette histoire !  

 

Ces quelques bribes du passé de sa partenaire donnèrent à Ryo l'envie de connaître tout de suite de nouvelles choses concernant sa vie avant son amnésie. Alors il dit à Kaori :  

 

- Raconte-moi, tout ! Notre travail, notre vie, je veux me souvenir de tout ce qui s'est passé dans ma vie.  

 

Alors, ne tenant pas compte des recommandations du doc, Kaori lui raconta une bonne partie des affaires qu'ils avaient faites ensemble. Mais aussi elle lui parla de son enfance à lui, enfin des moments dont elle avait entendu parlé. Elle lui dit aussi qu'il avait peur des avions depuis qu'il s'était écrasé dans la jungle en Amérique du Sud. Elle lui parla aussi de son père adoptif Kaibara qu'il avait été obligé de tuer, et de la poussière d'ange. Mais elle ne lui parla pas du baiser qu'ils avaient échangé à travers la vitre, de ces moments trop intimes qu'il y avait eu entre eux deux. Elle ne se sentait pas le courage de répondre à d'éventuelles questions de la part de son partenaire.  

 

Ryo écoutait religieusement la jeune femme. Malgré le fait qu'il n'avait plus aucun souvenir, il savait maintenant de quoi son passé était fait. Il se demanda pourquoi, une jeune femme comme Kaori restait à ses côtés et surtout pourquoi, elle ne parlait pas de son côté pervers. Mick lui avait-il menti à se sujet ? Il n'y tint plus et quand elle eut finit son récit, il le demanda à Kaori :  

 

- Dis-moi, Saeko et Mick m'ont dit que mon comportement était différent. En quoi exactement j'ai changé ?  

 

Kaori qui avait décidé de jouer cartes sur table avec son partenaire, lui répondit sans hésiter un seul instant :  

 

- Et bien, avant ta perte de mémoire, tu sautais sur toutes les femmes jeunes et jolies que tu croisais, tu les draguais, disons pour résumer que tu te comportais exactement comme Mick. Tes amies étaient tes premières « victimes ».  

 

Ryo fut rassuré que ses amis ne lui avait pas menti sur tout, et que dans leurs propos il y avait eu quand même une part de vérité. Mais réellement, il ne se reconnaissait pas dans le portrait de lui que Kaori venait de faire. Aussi il lui posa une nouvelle question :  

 

- J'avais vraiment ce comportement ? Crois-moi, je suis désolé Kaori ! Pardonne-moi !  

 

Kaori n'y comprenait rien. Pourquoi son partenaire lui demandait pardon alors qu'il n'avait rien fait ? Il n'y avait qu'une façon de savoir : lui demander la raison. C'est ce qu'elle fit.  

 

- De quoi veux-tu que je te pardonne Ryo ?  

 

- Et bien c'est simple ! J'ai du plus d'une fois avoir ce comportement avec toi, et je voulais te demander pardon pour cela !  

 

Kaori avait du mal à comprendre. Ryo insinuait qu'il se comportait avec elle comme avec les autres femmes. Jamais elle n'aurait cru entendre ces mots dans la bouche de son partenaire, mais elle s'empressa de le détromper :  

 

- Tu n'as pas à t'excuser Ryo ! Jamais tu ne t'es comporté comme cela avec moi !  

 

Ryo se demandait pourquoi Kaori disait cela. Elle venait de dire qu'il sautait sur toutes les jolies filles et Kaori était plus que jolie, elle était magnifique ! Jamais il ne comprendrait comment il avait pu la prendre pour un homme, tant ses courbes étaient féminines à souhait. Il y avait également ses traits fins et délicats qui ne ressemblaient à rien à ceux d'un homme. S'il ne s'était pas comporté comme cela avec elle dans le passé c'est qu'il devait y avoir une raison, et il voulait la connaître, alors il demanda à sa partenaire :  

 

- Attends Kaori ! Tu viens de me dire que je sautais sur toutes les jolies filles que je croisais. Alors pourquoi je ne me serais pas comporté comme cela avec toi ?  

 

Kaori, toujours dans une optique de franchise, se leva et se dirigea vers la fenêtre. Elle tourna le dos à Ryo et lui dit d'un air triste :  

 

- Tu n'as jamais eu ce comportement avec moi, car tu ne m'as jamais vu comme une femme ! Pour toi je suis un garçon manqué, un travelo, ton petit frère..... C'est pour cela que tu m'as prise pour un homme quand tu m'as vu à la clinique car c'est ce que je suis pour toi. Un pote, un frère, un homme, mais certainement pas une femme.  

 

- Kaori je suis désolé.  

 

- Tu n'as pas à être désolé, vu que c'est la vérité. Je ne suis pas féminine pour deux sous. C'est le travail qui veut ça. Jamais je ne pourrais être une coéquipière efficace si je me promenais en talons aiguilles !... Bon si on allait se coucher ? Une rude journée nous attend demain !, conclut rapidement Kaori faisant comprendre à Ryo que la discussion était close pour le moment.  

 

- Tu as raison Kaori ! Alors, bonsoir !, répondit Ryo qui avait très bien compris qu'il n'aurait plus de réponses à ses questions de la part de sa partenaire pour l'instant.  

 

 

 

Après avoir pris congé de Kaori, Ryo se dirigea vers sa chambre. Il prit l'arme qu'il avait posé sur son lit et la mit sur une chaise. Il se déshabilla et uniquement vêtu de son boxer, il se coucha.  

 

La tête sur l'oreiller, il repensa alors à ce qu'avait dit Kaori du fait qu'il la considérait comme un homme et non pas comme une femme. Soudain les paroles de Mick revinrent dans son esprit. Il avait dit que Kaori était amoureuse d'un homme, et que cet homme la traitait de travelo. C'était impossible ! Kaori ne pouvait pas être amoureuse de lui ! C'était trop beau pour être vrai ! En plus si c'était le cas, pourquoi n'étaient-ils pas en couple ? Il fallait qu'il demande à Mick, mais cette question pouvait bien attendre le lendemain. Il ne se voyait pas sonner chez son ami à cette heure de la nuit, juste pour lui poser une question qui n'était pas vitale, même si elle avait beaucoup d'importance pour lui.  

 

Puis il décida d'essayer de dormir car la journée avait été riche en rebondissements et celle de demain n'allait certainement pas être de tout repos. Il s'assoupit rapidement, mais sa nuit fut de courte durée. Alors qu'il faisait un rêve plutôt agréable, il entendit un hurlement.  

 

Il se réveilla tout de suite et il entendit un nouveau cri résonner dans l'appartement.  

 

- Kaori !, s'exclama t-il.  

 

Il se leva brusquement, saisit son arme et courut jusqu'à la chambre de sa partenaire et resta figé par le spectacle qu'il avait devant les yeux.  

 

 

 

 


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