Chapitre 9 :: Premier entraînement

Publiée: 29-07-09 - Mise à jour: 29-07-09

Commentaires: Coucou !! Merci à Kaori62, Kithawke, Beautiful Strangeran, Thalia, Nanou, Stella, Didinebis, Namiko, Makimura et FanKaori d'avoir laissé une review pour le chapitre précédent ! Merci à ma béta Paty pour son travail ! Bonne lecture à tous !

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Ryo regardait Kaori qui était visiblement gênée de voir cet objet entre ses mains. Mais le nettoyeur ne lâcha pas le morceau. Il voulait avoir le fin mot de l'histoire.  

- Alors Kaori ! J'attends tes explications !  

Kaori regardait fixement l'objet en question, se demandant comment il avait atterri entre les mains de Ryo. Mais le plus étonnant, c'était le comportement de son partenaire, qui n'avait pas pris son air de pervers. Pourtant il avait entre les doigts la bretelles d'un de ses soutiens-gorge. Et négligemment il faisait balancer le dessous féminin devant les yeux de la jeune femme.  

Comment allait-elle pouvoir justifier le fait de posséder un tel objet ? Elle n'allait quand même pas lui dire qu'elle était un travelo ! Elle commença à essayer de répondre à la question de son partenaire :  

- C'est-à-dire...  

Mais Ryo ne semblait pas en avoir fini. Il souhaitait vraiment avoir une explication.  

- Ah j'oubliais ! S'il n'y avait que celui-là ! Dans ton armoire, il y a en a beaucoup et s'il n'y avait que ça des culottes, des jupes, des robes et j'en passe..., la coupa-t-il.  

En effet avant de se rendre dans la cuisine, Ryo avait fait un passage par la chambre de son partenaire dans le cas où il y aurait été et il constata que la porte de l'armoire était ouverte. Et quelle ne fut pas sa surprise quand il y trouva de nombreux vêtements féminins. A cet instant il savait qu'il devait avoir une sérieuse discussion avec son partenaire. Mais arrivé dans la cuisine, il fut tellement subjugué par la personne qu'il avait devant les yeux, qu'il en oublia ses questions.  

Kaori, pendant que Ryo se rappelait ce qu'il avait fait un peu plus tôt dans la soirée, fulminait. Il avait osé fouiller dans son armoire ! Elle se retint de lui envoyer une massue ! Mais à cet instant, elle avait un autre problème et de taille : qu'est-ce qui pouvait justifier la présence de vêtements féminins dans son armoire? Et voyant l'expression du regard de son partenaire, il fallait vite qu'elle trouve une solution. Soudain elle eut une illumination et lui répondit :  

- Ce que je voulais te dire, c'est que ces affaires appartiennent à ma sœur.  

- Ta sœur ?, demanda étonné Ryo.  

- Oui ma sœur !  

- Et que font ses affaires dans ta chambre ?, questionna le nettoyeur qui en avait plus qu'assez de se poser de nouvelles questions à chaque fois.  

Kaori ne sut pas comment elle réussit à mentir à son partenaire sans rougir et sans bégayer. C'est d'une voix claire et posée qu'elle lui répondit :  

- Quand elle vient à l'appartement, on partage ma chambre. Et puis c'est plus simple pour elle de laisser quelques affaires ici, ça lui évite de prendre beaucoup de valises à chaque fois qu'elle vient.  

- Et pourquoi n'est-elle pas là ?  

- Elle travaille aux U.S.A., donc elle n'est pas souvent ici.  

L'explication simple mais claire parut satisfaire au nettoyeur et il répondit à Kaori :  

- Bien! Et si nous allions nous coucher maintenant. Demain, tu me montres notre travail !  

- D'accord..., répondit la jeune femme heureuse de s'en sortir à si bon compte.  

Et ils montèrent ensemble jusqu'à leurs chambres respectives. Arrivés devant la porte de Ryo ils se séparèrent. Un regard posé sur la personne à côté de lui, Ryo lui dit :  

- Bonne nuit Kaori.  

- Bonne nuit Ryo., répondit-elle.  

Et ils se retrouvèrent chacun dans leur lit, où ils eurent du mal à trouver le sommeil. Sans le savoir, chacun pensait à la personne qui se trouvait dans la chambre d'à côté.  

Le lendemain, Kaori se réveilla de bonne heure et après s'être habillée, elle se dirigea vers la cuisine pour préparer le petit déjeuné. Elle se mit aux fourneaux, tout en pensant à ce qu'elle allait faire aujourd'hui. Il fallait qu'elle apprenne à Ryo à se servir d'une arme, puis aussi il faudrait qu'elle lui dise qu'il était en réalité un nettoyeur, et non pas un simple détective privé. Mais cette information n'était pas urgente à ses yeux car tant qu'il ne le savait pas, il aurait un poids en moins à supporter.  

Elle sursauta quand une main se posa sur son épaule et se retournant brusquement, munie d'un couteau, qui lui servait à préparer le petit déjeuné, elle s'apprêtait à blesser l'individu qui se trouvait derrière elle. Mais elle s'arrêta net dans son mouvement en reconnaissant son « agresseur », qui s'empressa de la calmer :  

- Doucement Kaori, ce n'est que moi !  

- Ryo, tu m'as fait une de ces peurs ! Ne refais plus jamais ça ! J'ai failli te blesser !  

- Excuse-moi Kaori ! Je ne le referais plus ! Je ne savais pas que tu allais réagir comme cela. Mais dis-moi ? Qu'est-ce que tu prépares ? Ça sent vraiment très bon !  

- Ton petit déjeuné ! Allez, installe-toi ! C'est prêt !  

Kaori réussit à dissimuler les rougeurs qui étaient apparues sur ses joues. Ryo qui venait de la complimenter sur sa cuisine, ça n'arrivait pas tous les jours. A vrai dire, c'était même la première fois que ça se produisait.  

En silence, ils s'installèrent face à face et commencèrent à manger. Kaori voulut se justifier sur le fait qu'elle avait faillit le blesser quelques minutes auparavant :  

- Tu sais tout à l'heure si j'ai failli te blesser, c'est parce que j'ai été surprise de te voir là dans la cuisine. D'habitude c'est moi qui vient te réveiller chaque matin, et tu es plutôt du style marmotte : tu ne te lèves jamais avant midi. Aussi je ne m'attendais pas du tout à ce que ça soit toi.  

- Ce n'est plus la peine de venir me réveiller Kaori ! Je pense que je pourrais me débrouiller tout seul !  

- D'accord., répondit Kaori un peu triste de ne plus pouvoir aller le voir chaque matin et de profiter d'un moment privilégié avec lui.  

Dire qu'elle n'allait plus pouvoir profiter de ces instants volés. Ces matins où elle entrait silencieusement dans sa chambre pour pouvoir le regarder tranquillement dormir. Avoir pour elle toute seule l'homme qu'elle aimait. Pouvoir couler son regard sur son corps magnifiquement sculpté sans avoir de réflexions de son partenaire. Être l'espace de quelques minutes, tous les deux, paisiblement et tranquillement dans la même pièce.  

Mais Kaori se reprit rapidement ; il ne fallait pas que Ryo ne se rende compte à quel point sa décision l'avait attristé. Aussi mine de rien, elle commença à débarrasser la table du petit déjeuner. Ryo lui donna un coup de main, tout en lui disant :  

- Bon maintenant si tu m'expliquais le planning de la journée ? Par quoi on commence ?  

- On va s'entrainer ! Tu as peut-être perdu la mémoire, mais je ne sais pas si tu n'aurais pas gardé tes capacités physiques. Alors on va aller au sous-sol, et on va voir comment tu te débrouilles ! Et qui sait ça te rappellera peut être quelque chose !  

- Et qu'est-ce qu'il y a au sous-sol ?, demanda le nettoyeur.  

- Pas mal de trucs, mais l'endroit où nous allons aller est la salle de tir.  

- La salle de tir ? Il y a une salle de tir ici ? Mais dis-moi, je sais me servir d'une arme à feu ?, demanda Ryo de façon dubitative.  

- Et comment !, répondit Kaori. Tu es un véritable professionnel ! Je ne connais personne de plus doué que toi avec une arme.  

Ayant fini de débarrasser la table et laissant la vaisselle dans l'évier, ils se rendirent au sous-sol. Ryo fut impressionné par le nombre d'armes qui s'y trouvait ; en effet un véritable arsenal remplissait le sous-sol. Kaori en choisit une et la lui tendit. Ryo la regarda comme un objet bizarre, se demandant comment faire pour s'en servir. Il n'avait aucune idée de comment faire pour la manipuler. Kaori comprit vite la raison de son étonnement, aussi elle le renseigna :  

- C'est un Python 357 magnum ! Ton arme préférée ! Vas-y ! Essaye de viser avec !  

Ryo ne savait pas bien comment s'y prendre. La position qu'il prit, fit sourire Kaori. Il avait l'air encore moins doué qu'elle avec une arme à cet instant. Mais bien vite elle reprit son sérieux, ce n'était pas de la faute de Ryo s'il ne se souvenait pas de comment se servir d'une arme. Alors, elle se glissa derrière lui et posa ses mains sur les siennes, faisant bien attention de ne pas coller son corps contre celui de Ryo, afin qu'il ne sente pas ses rondeurs féminines contre son dos. Elle lui montra patiemment et lentement comment bien placer ses mains sur l'arme, puis elle recula et posa ses mains sur ses jambes, pour les mettre en bonne position, puis fit la même chose avec tout le reste de son corps.  

C'était un vrai supplice pour elle, de toucher le corps de son partenaire comme cela. Elle sentait son cœur battre de plus en plus vite, et se retenait de ne pas jeter aux orties sa timidité pour se pendre à son cou. Mais elle reprit bien vite ses esprits, il fallait qu'elle reste concentrée ! Pour Ryo elle était un homme, alors elle n'avait pas le droit de se comporter autrement que comme tel.  

Ryo était complètement torturé. Sentir les mains de Kaori glisser sur lui, lui faisait avoir des pensées pas très catholiques. Il faisait tout pour ne pas céder à la tentation et ne faisait pas vraiment attention aux conseils que Kaori pouvait lui donner. Non, il s'était focalisé sur ces mains qui se posaient sur son corps. Aussi malléable que de la pâte à modeler, Ryo le laissait faire ce qu'il voulait de son corps, et un grand vide l'emplit quand Kaori ôta ses mains de son corps, et lui demanda :  

- Tu as tout compris ? Maintenant tire !  

Non, il n'avait pas tout compris, mais malgré tout, il tira, et la balle alla se loger en plein cœur de la cible.  

- Tu as atteint le centre de la cible ! Il semblerait que tu n'aies pas perdu ton adresse au tir. Allez ! Vide ton chargeur maintenant !  

Ryo tira et à chaque fois, les balles atteignirent le cœur de la cible. Kaori en fut rassurée, il n'avait pas perdu son adresse au tir et en cas de danger, Ryo serait capable de se protéger. Ils passèrent ensuite toute la matinée à s'entrainer, Ryo put constater que Kaori était aussi très adroit avec une arme. Ils devaient vraiment être un très bon duo avant qu'il ne perde la mémoire.  

Vers midi, ils s'arrêtèrent, tous deux satisfaits de leur entraînement. Comme elle n'avait pas eu le temps de préparer le repas, Kaori décida qu'ils iraient manger au Cat's. Ryo se rappela que ce café était celui que tenait Miki et Falcon, comme ils lui avaient dit hier soir durant la soirée. Alors heureux de découvrir des endroits qui peut-être lui rappelleraient des souvenirs, Ryo accepta avec joie cette sortie.  

Kaori demanda à son partenaire d'enfiler un holster, et lui donna le magnum, Ryo en fut étonné, et lui en fit part :  

- Je dois vraiment me promener avec une arme ?  

- Oui ! Il le faut pour ta sécurité., répondit trop rapidement Kaori.  

Pourquoi avait-elle dit qu'il le valait mieux pour sa sécurité ? Elle savait que cette réponse allait entraîner une question de la part de son partenaire. Ce qui bien entendu ne tarda pas à arriver.  

- Ma sécurité ? Je suis en danger ? Dis-moi tout Kaori !  

- Tu le sauras bien assez tôt !, répondit sèchement la jeune femme qui ne voulait pas entrer dans les détails pour le moment. Allez on y va !  

Le ton froid et distant de son partenaire, fit comprendre à Ryo que Kaori ne souhaitait pas en discuter pour le moment. Il en avait plus qu'assez de ces non-dits et de ces absences de réponses. Mais il n'avait pas envie de braquer Kaori pour le moment, il ignorait pourquoi mais son partenaire devait avoir de bonnes raisons pour ne pas répondre à ses questions. Depuis qu'il était sorti du coma, il avait compris une chose c'est qu'avec ses amis il devait faire preuve de patience, car ils n'étaient pas du genre à confier des détails privés facilement. Alors il se dit qu'il allait faire avec et qu'il trouverait bien un jour quelqu'un qui pourrait le renseigner.  

Kaori se prépara pour partir au Cat's Eye, mais elle se trouva face à un problème de taille : elle ne pouvait pas faire comme d'habitude, c'est à dire glisser son arme dans son sac à main. Alors après avoir réfléchi un instant, elle la mit dans son pantalon au niveau de son dos. Et enfin prêts, ils prirent la voiture pour se rendre au café, Kaori jugeant qu'il serait plus prudent de s'y rendre de cette façon. La nettoyeuse conduisit tandis que Ryo regardait le paysage défiler, espérant se rappeler de quelque chose.  

Arrivés là-bas, ils virent que Mick était assis au comptoir, buvant un café. Kazue travaillant, il était venu également manger chez ses amis et venait de terminer un copieux déjeuner. Plutôt ravi de voir ses amis et se retenant pour ne pas sauter sur Kaori, l'américain s'exclama :  

- Alors comment s'est passé l'entraînement ce matin ?  

Kaori qui avait un service à demander à ses amis, sauta sur la perche que Mick, sans le savoir, lui avait tendu, et lui répondit :  

- Très bien ! Ryo n'a pas perdu ses capacités à tirer ! Il est toujours aussi doué ! Par contre pour ce qui est du corps à corps, je pense qu'il serait plus judicieux que ce soit toi ou Falcon qui s'en occupe.  

Mais malheureusement pour Kaori, Mick fut plutôt long à la détente et lui demanda étonné :  

- Pourquoi ? Tu as fais des progrès pourtant ! Tu n'as pas besoin de nous ! Tu es capable de t'entraîner avec Ryo !  

Falcon qui lui avait compris les raison de Kaori, ne laissa pas à la jeune femme le temps de répondre et lui dit.  

- Aucun problème, je m'en chargerais Kaori !  

- Merci Falcon., répondit soulagée la nettoyeuse.  

Ryo et Kaori mangèrent tranquillement, puis Mick, Falcon et Ryo descendirent au sous-sol, laissant Kaori seule avec Miki. La barmaid demanda à son amie :  

- Alors tout ce passe bien ? Ryo n'a aucun doute concernant ta véritable identité ?  

Kaori fit tourner sa cuillère dans sa tasse de café avant de répondre :  

- Je ne pense pas ! Je fais très attention ! Mais pour tout t'avouer, j'ai eu peur quand hier après votre départ il m'a montré un de mes soutiens-gorge.  

- Je l'imagine bien avec son regard pervers !, s'exclama Miki en posant sa tête entre ses mains, les coudes posés sur le comptoir du bar.  

- Pas du tout ! Il est resté très calme, disant qu'il l'avait trouvé dans la salle de bain et qu'il avait été dans mes armoires où il en avait aperçu des dizaines d'autres ainsi que des jupes, des robes.  

- Et qu'est-ce que tu as dis et fait ?, demanda Miki de plus en plus intéressée.  

- Je lui ai dit qu'ils appartenaient à ma sœur et qu'elle était actuellement en voyage à l'étranger.  

- Et il t'a cru ?  

- Oui, je pense, mais j'ai eu chaud sur ce coup-là !  

Les minutes passèrent tranquillement. Quand du monde fit son apparition dans le café, Kaori laissa son amie et descendit rejoindre les hommes au sous-sol. Elle vit alors Ryo en train de se battre au corps à corps face à Falcon. Il avait ôté sa veste et son tee-shirt. Kaori s'assit au sol à côté de Mick, puis se mit à regarder son partenaire se battre. Elle ne parvenait pas à le quitter des yeux. Admirant son corps superbe, luisant de sueur. Elle voyait le jeu des muscles de son partenaire, quand ce dernier « attaquait » Falcon. Brusquement Mick la fit revenir sur terre, d'un ton plutôt complice, il murmura à son oreille :  

- Arrête de le regarder comme cela ! Il va finir pas se douter de quelque chose !  

Kaori se retourna plus que surprise vers son ami. Elle était vraiment très étonnée des propos de l'américain, ne comprenant pas ce qu'il voulait dire. Alors elle lui demanda :  

- Et comment je le regarde ?  

Mick la fixa, sachant très bien comment elle allait réagir à sa réponse. Mais c'était la vérité, alors il lui répondit :  

- Tout simplement comme une femme qui regarde un homme qu'elle veut mettre dans son lit !  

La réflexion de Mick la fit rougir. Non, ça ne pouvait pas être possible ! Elle ne pouvait pas regarder Ryo comme cela ! Alors elle se mit en colère à l'encontre de son ami et se relevant brusquement, elle se mit face à Mick et lui dit :  

- N'importe quoi ! Tu prends tes désirs pour la réalité ! Je préfère rejoindre Miki, elle sera de meilleure compagnie que toi !  

Et furieuse, elle quitta la pièce, tandis que Ryo et Falcon suite aux mots de Kaori avaient cessé leur combat. Ils regardèrent Mick pour essayer de comprendre ce qui s'était passé pour que Kaori réagisse aussi violemment.  

Mais l'américain ne fit pas un geste, et ne dit aucun mot. Ryo serait bien allé rejoindre Kaori, mais Falcon lui proposa de reprendre le combat. La proposition de son ami ressemblait plus à un ordre qu'à une proposition à proprement parler, aussi Ryo s'exécuta et reprit son entraînement.  

L'après-midi toucha à sa fin. Et Ryo rejoignit Kaori dans la salle du café, suivie de Mick et de Falcon, où ils restèrent quelques instants pour discuter.  

Puis vint l'heure du départ, mais avant de quitter le café, Mick dit à Ryo :  

- A tout à l'heure, vieux frère !  

Kaori lança un regard interrogateur à Ryo, ne comprenant pas ce que leur ami disait. Le nettoyeur lui expliqua alors de quoi Mick parlait :  

- Mick a dit qu'il voulait m'emmener faire une sortie ce soir. Revoir les endroits que je fréquente habituellement va peut être me faire revenir la mémoire ! Ça ne te dérange pas ?  

- Non, Mick a raison ! J'aurai du y penser avant !  

- Tu peux venir avec nous, si tu veux !  

Kaori sachant très bien où Mick comptait emmener son ami, ne souhaitait pas vraiment les accompagner car elle savait qu'elle ne serait pas à l'aise dans ce genre d'endroit. Alors d'une voix détachée, elle lui répondit :  

- Non ça ira ! Allez-y tous les deux ! Viens ! Il faut qu'on rentre, car il faut que tu te prépares pour ta sortie !  

A peine arrivés à l'appartement, Ryo fila à la douche. Peu de temps après que Ryo soit prêt, Mick fit son arrivée. Ryo proposa à nouveau à Kaori de les accompagner, mais une nouvelle fois, elle déclina l'invitation. Alors les deux compères partirent dans la nuit rejoindre le quartier qui était le préféré des deux hommes.  

Kaori les regarda s'éloigner par la fenêtre et remarqua qu'il commençait à pleuvoir. Un instant, elle se dit qu'elle aurait mieux fait de les accompagner, mais elle secoua la tête, s'apercevant qu'elle était devenue un peu trop mère poule avec son partenaire.  

Il fallait qu'elle se change les idées ! Alors elle fit un peu de ménage, puis attaqua le repassage. Une fois le travail accompli, elle alla porter les affaires de Ryo dans sa chambre. Elle constata que sur la table de nuit de Ryo se trouvait le holster dans lequel était glissé le python. Il n'avait pas pensé à prendre son arme ! Mais sachant que Mick l'accompagnait, elle savait qu'il était en sécurité, aussi son angoisse se calma rapidement.  

Pendant ce temps, Ryo et Mick étaient arrivés dans un des cabarets. Ryo ne comprenait pas vraiment ce qu'il faisait là ! Mick lui avait dit que c'était son lieu de prédilection, pourtant voir ces minettes se trémousser devant lui le laissait de marbre, et il regrettait à cet instant de n'être pas resté à l'appartement. Mick, au contraire, prenait du plaisir à être dans ce lieu de débauche. Ryo voyait bien que son ami s'amusait avec ses filles qui étaient tout autour de lui. Soudain il pensa à la femme qui partageait sa vie. Comment Kazue pouvait-elle admettre que Mick se rende dans ces lieux ?  

Ryo en avait plus qu'assez de se poser des questions, et il en avait également marre de se trouver à cet endroit. Il se leva prêt à dire à Mick qu'il rentrait chez lui quand une fille légèrement vêtue se jeta à son cou.  

- Mon Ryo-chou ! Je suis si heureuse de te revoir ! Ça faisait des jours que l'on ne t'avait pas vu dans le quartier ! Je croyais que tu avais perdu un de tes duels mon beau nettoyeur !  

- Un duel ?  

La femme se colla encore plus à lui et d'une voix faussement sanglotante, elle lui répondit :  

- Oui ! Bien que j'en doutais fortement, j'ai cru que tu avais été tué par un criminel ! Mais je le savais que ça ne pouvait pas être possible ! Tu es le meilleur tueur du milieu ! Tous ceux qui t'ont affronté en duel n'en sont pas ressortis vivants.  

Un tueur ? Ce n'était pas possible ! Il ne pouvait pas être un tueur ! C'était impossible ! Il y avait erreur sur la personne ! Il ne se voyait pas ôter la vie d'une personne. La fille devait se tromper, il n'y avait pas pas d'autre explication ! Aussi, la regardant droit dans les yeux, il s'écria :  

- Je ne suis pas un tueur !  

La fille se colla encore plus à lui, et fit glisser sa main sur son front, et lui répondit d'un ton étonné :  

- Qu'est-ce qui te prend mon chou ? Tu es malade ? Comment ça tu n'es pas un tueur ? Tu es pourtant le numéro un de tout le Japon ! Le grand City Hunter ! Allez arrêtons de discuter, et amusons-nous plutôt !  

Ryo repoussa brusquement la jeune femme qui se demanda ce qui se passait et il se précipita sur Mick. L'américain était toujours entouré de jolies filles, mais elles disparurent rapidement en voyant le regard sombre de l'homme qui s'avançait dans leur direction. Arrivé face à Mick, Ryo se mit à hurler :  

- Tu sais ce qu'elle vient de me dire !, s'exclama-t-il en pointant la jeune femme du doigt.  

Mick constatant que son ami semblait bien remonté contre lui, essaya de le calmer un peu, et lui répondit :  

- Je suis sûre qu'elle t'a dit que j'étais plus beau que toi ! En un sens, elle n'a pas tort ! Je suis....  

- Arrête Mick ! Elle a dit que je suis un nettoyeur ! Un tueur !  

Mick comprit qu'il fallait à tout prix détromper son ami. Aussi il lui dit :  

- Ryo ne crois pas cette fille ! Elle ne raconte que des bêtises. Elle doit te confondre avec un autre !  

Mais le nettoyeur n'en démordit pas. Il voyait bien que Mick ne lui disait pas la vérité. Aussi il s'emporta :  

- Je vois bien que c'est toi qui me mens. Tu n'arrives même pas à me regarder dans les yeux ! Je suppose que Kaori est aussi au courant !  

- Ryo attends ! Laisse-moi...  

- Mes amis ! Pouah ! Une bande de menteurs plutôt !  

Ryo quitta le club. Mick mit quelques instants à réagir, et se lança à sa poursuite.  

Kaori profita du fait qu'elle était toute seule pour prendre une douche, sans avoir peur d'être surprise par Ryo. Elle se rendit donc dans la salle de bain, sans penser à verrouiller la porte. Soudain, elle réalisa que Mick et Ryo allaient en avoir pour des heures, alors pourquoi au lieu d'une douche rapide, ne profiterait-elle pas d'un bon bain ? Alors elle ouvrit les robinets de la baignoire et ajouta des sels de bains à l'eau. Quand la baignoire fut suffisamment pleine, elle arrêta les robinets et elle commença à se déshabiller. Elle se retrouva en sous-vêtements. Puis elle ôta son soutien-gorge. Elle s'apprêtait à ôter sa culotte quand la porte de la salle de bain s'ouvrit avec fracas sur un Ryo plus qu'énervé.  

- Kaori il faut que je te parle. Je...  

Mais il stoppa net sa phrase, regarda fixement Kaori. Ses yeux étaient dirigés sur la poitrine de la jeune femme. Car c'était bien une femme qu'il avait devant ses yeux.  

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