Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Author: Mercury80

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 14 chapters

Published: 15-04-19

Last update: 28-04-19

 

Comments: 31 reviews

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Romance

 

Summary: Parfois les cadeaux du Père Noël changent notre vie... nos deux nettoyeurs vont en faire l'expérience.

 

Disclaimer: Les personnages de "Sous le sapin" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Sous le sapin

 

Chapter 12 :: Chapitre 12

Published: 26-04-19 - Last update: 26-04-19

Comments: Bonjour, la suite de l'histoire. Oui les choses ont évolué d'une gentille petite fic à un peu plus d'action, mais vous commencez à me connaître, non? Je n'aime pas ce qui est trop sucré ;) Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 12  

 

Deux semaines s’écoulèrent avant que Kaori put enfin quitter le lit pour des durées courtes certes mais c’était toujours mieux que de rester allongée à regarder le plafond. Tanaka avait éloigné Emi d’elle, ne la lui laissant que deux à trois fois par jour pendant une heure, le temps de donner le biberon à l’enfant. C’était sa manière à lui de lui faire comprendre qu’elle était sous ses ordres, qu’il avait les moyens de la faire plier. Alors elle devait entendre les pleurs de l’enfant, logée dans la chambre voisine de la sienne, pendant la journée et parfois la nuit, sans pouvoir agir, la serrer dans ses bras. Elle devenait folle et était inquiète surtout, inquiète qu’on ne tenta une nouvelle fois d’attenter à la vie de sa fille et de ne pas pouvoir être là pour la protéger.  

 

Sans le savoir, ses amis suivaient leur quotidien et son compagnon leurs nuits. Ce dernier recueillait religieusement ses peines, ses espoirs. Il suivait la régression de son amnésie car souvent c’était en se réveillant qu’elle retrouvait des bribes de sa mémoire défaillante. Il entendait leur fille pleurer régulièrement et Kaori gémir de douleur de ne rien pouvoir faire. Il ne pouvait encore rien faire non plus et lui aussi en devenait fou de colère…  

 

Un matin, près d’un mois après leur retour chez Tanaka, le docteur Hiroshi vint l’examiner. Il était satisfait de son état général à part la fatigue et sa tension, trop élevée à son goût. Il en fit part à Tanaka qui consentit à l’emmener à l’hôpital pour un examen plus poussé le lendemain. Après son départ, il fit ramener Emi auprès d’elle, définitivement l’informa-t-il, à sa plus grande joie. Elle le remercia, les larmes aux yeux, soulagée et heureuse de retrouver sa fille. Il l’observa satisfait : il sentait qu’elle serait un peu plus docile.  

 

Dans la journée, il vint la chercher. Prenant Emi à bras, il l’emmena dans le salon où les attendait un homme d’une trentaine d’années dont le sourire froid la fit frémir.  

 

- Kaori, je te présente mon neveu, Toshi. Toshi, ma fiancée Kaori.  

- Vous allez enchanter les jours et les nuits de mon cher oncle, chère Kaori. Je suis ravi de faire votre connaissance. J’avoue être jaloux., susurra-t-il d’un air mielleux.  

- Le plaisir est pour moi., répondit Kaori, d’un ton réservé.  

- Cette jeune demoiselle s’appelle Emi et nous aurons le plaisir d’accueillir un nouveau-venu d’ici quelques mois., l’informa Tanaka fièrement en jetant un regard éloquent vers le ventre arrondi de sa promise.  

- Quel bonheur, mon cher oncle !, s’exclama Toshi, une lueur étrange dans les yeux.  

 

Kaori n’aimait pas cet homme : il lui faisait froid dans le dos. Elle n’aimait pas sa manière de regarder Emi ni Tanaka et encore moins elle. L’oyabun lui proposa de s’asseoir pour ne pas se fatiguer et déposa Emi sur ses genoux. Elles restèrent là à écouter les deux hommes discuter pendant deux heures. Tout dans l’attitude de Toshi sonnait faux : son sourire figé, sans chaleur, son regard qui affichait par moment une lueur glaciale, son air affecté… L’oyabun s’absenta quelques minutes pour arranger le dîner, les laissant seuls. Toshi s’approcha d’elles. D’un air nonchalant, il se plaça derrière Kaori, posant les mains sur ses épaules.  

 

- Vous êtes d’une beauté à couper le souffle. Vous ressemblez énormément à Maya, une chance pour cette enfant., dit-il en caressant la tête d’Emi.  

- Nous pourrions très bien nous entendre tous les deux., murmura-t-il, laissant ses mains glisser vers sa poitrine.  

 

De sa main libre, Kaori attrapa son pouce et le tordit violemment, lui arrachant un cri de douleur. Il retira les mains et s’écarta d’elle.  

 

- Bas les pattes ! Je ne suis pas une bunny de Kabukicho !, gronda-t-elle.  

- Pourtant, tu le pourrais. Tu t’es faite engrosser après avoir endossé la maternité de la fille de mon cousin. Tu n’as pas perdu de temps.  

- Vous ne connaissez pas la vérité. Je vous interdis de me juger.  

- Tu as tort, ma belle. Le vieux ne sera pas éternel. Il ne tient qu’à toi d’assurer ton avenir et celui de tes morveux., la prévint-il.  

- Si c’est une menace, elle n’est pas tombée dans l’oreille d’une sourde. Vous ne toucherez pas à un cheveu de mes enfants ou vous vous en mordrez les doigts., le menaça-t-elle à son tour.  

 

Des pas se firent entendre dans le couloir. Toshi saisit Kaori par le menton, le visage crispé.  

 

- Un mot de cela à mon oncle et votre vie deviendra un enfer., la menaça-t-il.  

 

Elle se dégagea d’un coup sec et tenta de calmer les battements de son coeur. Tanaka pénétra dans la pièce et leur jeta un coup d’oeil rapide.  

 

- Tu ne tentes pas de séduire ma fiancée, Toshi ? Je ne suis plus de première jeunesse mais j’ai d’autres atouts., l’interrogea l’oyabun, un grand sourire aux lèvres.  

 

La lueur froide dans ses yeux démentaient la légèreté de ses propos. Etait-il conscient du double jeu de son neveu ?  

 

- Bien sûr que non, mon oncle.  

- Tant mieux. Il me serait pénible de devoir te punir., asséna Tanaka.  

- Toshi, nous allons passer à table. Kaori, il faut mettre Emi au lit. Je t’accompagne. Nous revenons.  

 

L’oyabun reprit Emi des bras de la jeune femme et partit vers la chambre. Il regarda la nettoyeuse changer le bébé et la mettre au lit. Au moment de sortir, Tanaka retint Kaori par le bras :  

 

- Fais attention à Toshi, Kaori. C’est mon neveu mais je ne suis pas dupe. Ses intentions ne sont pas qu’honorables. Je ne voudrais pas qu’il t’arrive quelque chose ou à Emi.  

- Vous le soupçonnez de vouloir votre mort ?  

- Dans mon entourage, tout le monde est suspect. Tu es la seule à être franche avec moi., lui avoua-t-il, en lui souriant tendrement.  

- Dommage que ce ne soit pas en ma faveur…  

 

Kaori baissa les yeux. Quelque part, elle le plaignait : il se retrouvait seul à un âge avancé sans aucune personne de confiance pour l’entourer… Il posa une main sur sa joue et lui fit relever la tête.  

 

- Je comprends comment un homme comme City Hunter a pu s’attacher à toi. Il est rare de trouver une personne avec un coeur aussi pur… Allez, nous devons retrouver mon cher neveu., lui dit-il en lui offrant son bras.  

 

Ne sachant quoi répondre, elle posa la main sur son avant-bras et le suivit. Ils dînèrent tranquillement, échangeant quelques paroles anodines. Toshi prit ensuite congé d’eux, lançant un dernier regard noir à la nettoyeuse. Tanaka reconduisit sa fiancée à la porte de sa chambre, déposant un baiser sur sa joue. Kaori se changea et se coucha. Tendue, elle tourna un moment dans son lit, puis se positionna pour regarder Emi dormir. Une sensation étrange lui fit porter la main sur son ventre arrondi. Se concentrant, elle perçut comme un léger frôlement intérieur.  

 

- Tu bouges ? Si ton père pouvait être là et te sentir. Si seulement il pouvait être là pour te voir demain matin…, dit-elle, émue aux larmes.  

 

A quelques centaines de mètres de là, Ryo écoutait ému les paroles de sa compagne. Elle lui manquait. Il rêvait de pouvoir la voir, la tenir dans ses bras, l’embrasser… Il aurait aimé nouer un premier contact avec son enfant. Il décida de tenter de la voir à l’hôpital. Peut-être pourrait-il les soustraire à Tanaka…  

 

Le lendemain matin, Kaori se réveilla, horrifiée, en sueur. Elle ne savait pourquoi de nombreux souvenirs lui étaient revenus en mémoire cette nuit, la laissant inquiète. Voyant l’heure, elle se leva et se prépara puis s’occupa d’Emi. Tanaka vint la chercher à l’heure prévue.  

 

- Emi reste ici., lui dit-il, voyant la petite habillée pour sortir.  

- Qui va s’occuper d’elle ?, demanda-t-elle, anxieuse.  

 

Elle avait peur pour sa fille, surtout depuis qu’elle avait rencontré Toshi.  

 

- La nurse. Dépêche-toi, on va être en retard.  

- J’ai peur pour elle., avoua-t-elle.  

- Elle sera bien protégée., lui affirma-t-il.  

 

Ils s’en allèrent. Sur le toit en face, Mick et Ryo arrangeaient les derniers points sur la sortie du matin. Mick continuerait à surveiller la propriété pendant que Ryo les suivrait à l’hôpital. Entendant le signal du départ, Ryo se rendit à sa voiture et les suivit de loin. A l’hôpital, il se faufila jusqu’au service du médecin qui suivait Kaori. Il la vit rentrer dans le cabinet et patienta. Elle avait meilleure mine, son profil s’était arrondi et son ventre était maintenant bien visible. Elle était belle et désirable et la voir debout le rassurait même si cela signifiait l’organisation des noces…  

 

La jeune femme laissa le médecin l’ausculter. Il la fit s’allonger ensuite pour faire une échographie. Après quelques secondes, elle vit apparaître une image à l’écran : leur enfant… Elle retint les larmes d’émotion qui lui montaient aux yeux. Le médecin termina l’examen : le bébé allait bien mais la tension de la jeune femme était un peu trop élevée à son goût. Il fallait qu’elle évita les situations de stress… La jeune femme sourit désabusée : éviter les situations de stress… elle vivait en continu une situation stressante… Ils sortirent du cabinet et Kaori demanda à s’absenter deux minutes. Elle pénétra dans les toilettes pour dames et ne fut pas surprise d’y trouver Ryo.  

 

- J’avais bien senti alors…, murmura-t-elle, se jetant dans ses bras.  

 

Elle sentit ses bras se refermer autour d’elle avec soulagement. Ryo la serra contre lui, appréciant sa chaleur, son corps pressé contre le sien… Il prit son visage en coupe et déposa un léger baiser sur ses lèvres, réfrénant l’envie de l’approfondir. Ils n’en avaient pas le temps.  

 

- Tu vas bien ?, lui demanda-t-il, inquiet.  

- Un peu trop de tension, sinon ça va. Le bébé va bien, Ryo. Il grandit bien.  

- Emi ?  

- Elle va bien. Elle est restée là-bas., dit-elle, son regard trahissant son inquiétude.  

- On va vous sortir de là, Kaori. Je te le promets.  

 

C’était râpé pour cette fois, se dit-il : elle ne rentrerait pas avec lui. Elle reposa la tête contre son torse, les battements de son coeur l’apaisant.  

 

- J’ai tellement envie que tu rentres avec moi., murmura Ryo, la voix étranglée.  

- Je ne peux pas : Emi…  

- Je sais. Tu ne peux pas la laisser seule., répondit-il, d’une voix apaisante.  

- Ne m’en veux pas, Ryo., l’implora-t-elle, d’une voix mourante.  

- Je ne t’en veux pas. C’est un bébé. C’est ton rôle de prendre soin d’elle.  

- Ne crois en aucun cas que je ne t’aime pas, bien au contraire. J’ai l’impression de mourir sans toi.  

- Moi aussi, mon ange.  

- Kaori, tu en as encore pour longtemps ?, entendirent-ils à travers la porte.  

- J’arrive., cria-t-elle.  

 

Ryo leva son visage vers lui et l’embrassa avec passion, tentant de lui communiquer sa foi, sa force. Elle s’accrocha à lui, désespérée. Cet intermède lui avait fait du bien même s’il lui était difficile de devoir à nouveau repartir. Une question lui revint en mémoire subitement.  

 

- Ryo, Mick et Umibozu sont vraiment tes amis ?  

- Oui, sans conteste., répondit-il sans une once de doute dans la voix.  

- Alors pourquoi ils ont voulu te tuer ?  

- Ce serait trop long à t’expliquer maintenant mais fais leur confiance, Kao, autant qu’à moi., lui conseilla-t-il.  

 

Visiblement, les souvenirs qui lui revenaient n’étaient pas complets et laissaient des blancs qui provoquaient des incertitudes.  

 

- Kao, sache aussi qu’on entend tout ce qui se dit dans ta chambre et celle d’Emi. Alors n’hésite pas à nous parler si tu as des infos.  

- Renseigne-toi sur Toshi, le neveu de Tanaka. Je ne le sens pas. Il faut que j’y aille., dit-elle en regardant la porte, soucieuse.  

 

Elle l’embrassa brièvement une dernière fois et franchit la porte sans un regard en arrière pour ne pas trahir sa présence. Ryo les entendit s’éloigner en discutant.  

 

- Tu en as mis du temps., lui reprocha Tanaka.  

- Le bébé devait être mal positionné., éluda-t-elle.  

 

Ils rentrèrent en silence. Arrivés dans la propriété, ils se rendirent dans la chambre de la nettoyeuse pour retrouver Emi. Celle-ci retrouva avec bonheur les bras de sa mère qui ne se priva pas de l’entourer de toute l’affection demandée.  

 

- Kaori, le mariage aura lieu à la fin de cette semaine au Meiji Jingu., l’informa-t-il.  

 

Elle releva le visage vers lui, arborant une expression stupéfaite. Les choses se précipitaient. Elle s’assit, ses jambes chancelantes refusant de la porter plus longtemps. Ce n’était pas possible…  

 

- Plus vite tu accepteras cet état de fait, mieux ce sera pour toi et le bébé. Si tu m’en laisses l’opportunité, je peux te rendre heureuse., lui dit-il en s’approchant.  

- En m’enlevant des bras de l’homme que j’aime, je ne pense pas., répondit-elle, la voix étranglée.  

- Soit. Je ne te demande pas de m’aimer, juste de m’obéir et de m’être fidèle. Fais-le pour Emi et pour le bébé, pour rester leur mère alors., reprit-il, fâché.  

 

Il sortit de la pièce d’un pas raide.  

 

- Le compte à rebours est lancé, Messieurs. Samedi, je serai forcée de dire oui. Alors sortez-nous de là., dit-elle tout haut.  

- Compte sur nous, ma douce., répondit Mick qui avait tout entendu.  

 

L’après-midi était beau et ensoleillé. Umibozu eut le plaisir de voir son amie sortir dans le jardin avec le bébé en poussette. Elle s’assit sur un banc à l’ombre d’un cerisier, Emi sur les genoux. Il la voyait pointer dans des directions différentes, désignant certainement des objets à la petite. Il les regarda attendri.  

 

Kaori était sortie avec Emi pour échapper à cette sensation d’oppression qu’avait fini par lui donner sa chambre et surtout cette maison. Là, à l’air libre, elle se sentait un peu mieux. Emi s’extasiait devant des petits riens et ça l’amusait. Elle lui désignait ce qui l’entourait : les plantes, les insectes, les objets… Elle appréciait ce moment qui lui permettait d’oublier temporairement ce qui allait se passer. Soudain une sensation étrange l’assaillit et elle sentit tout son être se tendre. Elle se jeta à terre, protégeant Emi de son corps, et, un dixième de seconde plus tard, une balle frappait le banc où elle était. Emi pleurant dans ses bras, elle rampa du mieux qu’elle put pour se cacher derrière le banc puis l’arbre alors que d’autres balles les visaient.  

 

Umibozu avait lui aussi ressenti l’aura meurtrière. Il localisa le tireur embusqué au bout de deux minutes et, malgré sa vue défaillante, le visa, la balle le manquant de peu mais le perturbant assez pour cesser de viser les femmes momentanément. Le géant fut à son tour la cible et dut se retirer pour se protéger.  

 

Entre temps, les hommes de Tanaka avaient accouru dans le jardin et fait rentrer la jeune femme et l’enfant. Tanaka en personne la conduisit à sa chambre, la forçant à s’allonger, restant avec elle et Emi, assis sur le lit en attendant que la situation s’éclaircit. Emi tendit les bras vers sa mère, chagrine, et l’oyabun la plaça à ses côtés. Il caressa légèrement la joue de la nettoyeuse, remarquant sa pâleur.  

 

- Tu veux que j’appelle le médecin ?, lui proposa-t-il, soucieux.  

- Non, ça va aller., murmura-t-elle d’une voix blanche, caressant le dos du bébé.  

- Repose-toi. Je vais prendre Emi avec moi pour que tu puisses dormir un peu. Je la garderai personnellement., lui dit-il pour contrecarrer tout refus de sa part.  

- D’accord.  

 

Umibozu écoutait la conversation, étonné. L’oyabun Tanaka n’était pas connu pour sa tendresse ni sa prévenance. C’était un homme qui se montrait très dur et exigeant, même avec ses proches. Kaori avait encore frappé, se dit-il en souriant intérieurement.  

 

Le reste de la journée se passa dans le calme. Ryo prit le relais d’Umibozu et ils échangèrent sur le plan que Mick et lui avait mis au point dans l’après-midi quand l’américain l’avait prévenu de la date du mariage. Kaori n’arriverait pas jusqu’au temple, il ne l’épouserait même pas civilement. Ils interviendraient à leur arrivée à la mairie.  

 

Ryo se tendit quand le géant l’informa de la fusillade mais fut rassuré d’entendre sa femme et sa fille dans les écouteurs. Le nettoyeur avait fait le tour de ses indics cherchant des informations sur le neveu de Tanaka. Le bruit courait qu’il était jaloux de son cousin qui n’était que peu intéressé pour reprendre la tête du clan alors que lui en rêvait, ce même cousin qui aurait été forcé de succéder à son père s’il n’était pas mort avant mais qui avait aussi eu le mauvais goût de concevoir un enfant auparavant. Emi était, jusqu’au mariage, la seule héritière légitime de Tanaka. A compter du mariage, ce serait Kaori…  

 

Umibozu partit ensuite laissant Ryo seul. Quelques minutes après, des pas approchèrent du nettoyeur. Sans se retourner, celui-ci sourit amèrement.  

 

- Bonsoir, Oyabun. Que me vaut le plaisir ?, demanda-t-il d’une voix sèche.  

- Bonsoir Saeba. Tu pensais passer inaperçu ?  

- Du tout. Je surveille ma partenaire. Je compte bien la sortir de tes griffes., répondit-il un petit sourire en coin.  

- Dans deux jours, elle sera ma femme, Saeba. Je ne la laisserai pas partir.  

 

Les deux hommes se jaugèrent du regard. Malgré la situation, Ryo gardait son calme : il le devait pour Kaori et leurs enfants.  

 

- Tu ne l’épouseras pas. Je les aurai sorties de là avant.  

- C’est ce qu’on verra. Maintenant, on peut convenir que tu viennes lui rendre visite occasionnellement et la mettre enceinte. Tu auras au moins le plaisir de la baiser et tous mes enfants auront la même tête., dit-il, un sourire mesquin aux lèvres.  

 

Ryo prit sur lui pour ne pas lui mettre un poing dans la figure. Il n’aimait pas sa façon de considérer Kaori, d’en faire une vulgaire jument qu’on engrossait pour s’assurer une descendance. Elle méritait mieux que ça.  

 

- Tu ne toucheras pas à un de ses cheveux.  

- Dans deux jours, elle sera tout à moi. Avec Emi et l’enfant qu’elle porte sous mon joug, elle se pliera à ma volonté. Elle partagera mon lit et je me ferai un plaisir de l’honorer tous les jours. Dis-moi, il y a des positions qu’elle préfère ?, lui demanda-t-il, sarcastique.  

- Dégage d’ici avant que je ne te colle une balle en pleine tête, Tanaka. Tu ne t’en sortiras pas aussi facilement, crois-moi., gronda Ryo, furieux.  

- On verra qui aura le plaisir de toucher et caresser cette magnifique peau d’une douceur exquise et de pénétrer cette terre promise…, conclut l’oyabun partant d’un rire mauvais.  

 

Ryo le regarda partir en serrant des poing. Il remit les écouteurs et entendit Kaori chanter une berceuse à Emi. Ca le détendit également. Il ferma les yeux un moment repensant à tous les moments qu’ils avaient vécus ensemble pour garder le cap, ne pas se laisser submerger par la haine.  

 

- Je sens que tu es là, Ryo. Je le sais mais je le sens surtout., soupira Kaori.  

- Bientôt nous serons tous les trois, j’ai confiance en toi. Bonne nuit, mon amour., dit-elle avant de fermer les yeux.  

- Bientôt mon ange, bientôt, je t’en fais la promesse., murmura-t-il, seul dans la nuit. 

 


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