Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG - Prose

 

Author: MelleKaori

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 13 chapters

Published: 15-04-19

Last update: 30-04-19

 

Comments: 18 reviews

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GeneralRomance

 

Summary: Comment résumer tout ça? Un peu de froid, un peu de chaud…sans être tiède pour autant.

 

Disclaimer: Les personnages de "Qui sème le froid…" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Qui sème le froid...

 

Chapter 3 :: Chapitre 3

Published: 17-04-19 - Last update: 17-04-19

Comments: Bon, ben la suite…

 


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Je frissonne en ouvrant des paupières ensommeillées. Ce n'est manifestement pas le matin puisqu'il fait encore sombre...Tout est si calme. J'espère réussir à me rendormir assez rapidement, il faudra téléphoner à un chauffagiste le plus tôt possible pour être dépannés au plus vite. Est-ce que le chauffe-eau dépend lui-aussi de la chaudière ? Pourvu que la douche ne soit pas trop froide demain matin, enfin tout à l'heure…  

 

Quelle heure peut-il bien être d'ailleurs ?Pour le savoir, il me faudrait atteindre la table de chevet pour m'emparer de ma montre. Je m'étire au maximum de mes possibilités et je frôle du bout des doigts le petit meuble en bois. Encore trop loin ! Je me décale en me tortillant, très élégamment, jusqu'à ce que je puisse enfin sentir le cuir à ma portée.  

 

Mes yeux s'accoutument progressivement à l'obscurité qui m'entoure. Encore un petit effort et je saurai l'heure, en admettant que cela ait la moindre importance. Est-ce que cela me réchauffera ? Absolument pas, j'ai juste envie de savoir de combien de temps de sommeil je dispose encore. Je pouffe en serpentant toujours aussi gracieusement entre les draps puis j'expose un peu plus mon corps à la fraîcheur.  

 

J'y suis presque, je vais y arriver...j'attrape la minuscule boucle d'acier et ne peut qu'impuissante entendre le bruit de ma toquante heurter le sol. Tout ça pour ça, c'est affligeant ! Je renonce finalement à ma quête absurde et me réfugie de nouveau sous les couvertures en partant à la recherche de ma bouillotte humaine. Juste une chaleur résiduelle dans la cotonnade, pas de grand brun à mes côtés. Je maugrée pour la forme, en plus mes orteils ne trouvent aucun réconfort thermique.  

 

Un peu frustrée par mon échec et plus par son absence, je m'enfonce plus profondément dans ma tanière. Finalement on n'aperçoit pas grand chose de moi : une crinière ébouriffée et un regard empli d'interrogations auxquelles je ne suis pas certaine de vouloir répondre. Où est-il ? Il est probablement resté uniquement le temps que je m'endorme avant de vaquer à ses occupations.  

 

La porte d'entrée grince légèrement, c'est elle qui m'indique qu'il rentre. Non, mais franchement, quelle idée de sortir par ce temps-là ? Le ciel s'est dégagé et la faible lueur de l'astre nocturne projette des ombres sur le plafond. Régulières, parallèles, les lames du store de ma chambre. Je les dénombre avant de les fixer, IL saurait me dire quelle heure il est rien qu'en les regardant, mais pas moi, j'en suis incapable. J'écoute le parquet ployer doucement sous son poids, il remonte lentement le couloir.  

 

Il pénètre dans la pièce et se faufile sous les couvertures, je ronchonne face au courant d'air qu'il occasionne. Il se rapproche encore et encore, il sent bon, il ne sent pas le tabac. Il n'est pas sorti alors et n'a pas été non plus sur le toit. Je me réjouis de son retour à mes côtés, je vais pouvoir retrouver ma place contre lui. Mes doigts froids s'approprient de nouveau son tee-shirt et la fraîcheur de mon front le fait de nouveau pester. Moi, j'esquisse un sourire en sentant ses bras se refermer autour de moi.  

 

-...Tu dors ? chuchote-t-il  

-...Oui…  

-Ah, c'est étrange ça...pourtant tu...tu ne ronfles pas.  

-Mais non! Je ne ronfle pas !, j'augmente les décibels.  

-C'est ça oui! La jeep d'Umi non plus...à ce qu'il dit !  

-Si ma respiration te gêne tu sais ce qu'il te reste à faire ?  

-Hein quoi ?!  

-Tu ne retournes pas dans ta chambre ?  

-Ah NON ! Certainement pas ! rétorque-t-il.  

-... ?  

-...on s'est mal compris. Je pensais plutôt…t'empêcher de dormir…  

-...Je...Euh...Mais...Aaaaaah !...Ryôooo… bafouillé-je.  

 

Il s'amuse toujours autant de mes rougissements incontrôlables. Rien sous l'arbre décoré certes, tout ce qui m'importe là - tout de suite - maintenant, c'est qu'il m'a ouvert l'espace de ses bras le temps d'une nuit. Tout est on ne peut plus parfait, enfin presque, il me manque juste une petite chose ou plutôt deux. J'explore le tréfonds de mon lit à la recherche de mes deux précieuses amies devant se trouver pas très loin de là.  

 

-Mais...Qu'est ce que tu fabriques…?  

-Je...mes...bouillottes…, murmuré-je.  

-Je vais t'aider !  

-Pour quoi ? Pour les retrouver ?  

-Non...Aah ! Pff !  

 

S'en suit une danse endiablée, lui s'échinant à me débarrasser de mes chaussettes et moi m'acharnant à les conserver. Mes tentatives de résistance se soldent toutes par des échecs face à la force douce qu'il déploie néanmoins je continue le combat en émettant des protestations peu convaincantes qui se perdent bientôt dans des éclats de rire. Il finit bien évidemment par capturer mes appendices glacés.  

 

-WOW ! Tu m'impressionnes !, son ton est pourtant en contradiction avec ses mots.  

-...tu ne te moquerais pas là ?  

-Non, pas du tout, c'est pas mon genre !  

-Ryô…  

-Quoi ? Ose me dire que t'as pas les pieds froids.  

-C'est bien pour ça que j'ai préparé des bouillottes.  

-Eh bien...t'en as plus besoin...tu m'as...moi…  

 

Je me soumets aux yeux noirs qui m'invitent à profiter de la chaleur de son corps, j'obéis en promenant lentement mes voûtes plantaires sur ses mollets et ses chevilles. Il grogne son mécontentement face mon impossible immobilité, je rétorque que c'est lui le coupable que je ne fais que suivre ses ordres. Petit à petit, il me ceinture doucement et entrave ma liberté de mouvement jusqu'à la paralysie. Alors, il dépose un baiser tendre sur mon front.  

 

Il a aussi ouvert mon paquet et en semble satisfait. « J'ai bien fait de ne pas l'ouvrir avant… » A présent que mes synapses engourdies sont complètement réveillées, je distingue très clairement le ronronnement de l'eau circulant dans les radiateurs. C'est donc pour cela qu'il s'est levé, pour rallumer le chauffage. Je suis persuadée que son nouvel outil multifonctions n'a pas été nécessaire pour venir à bout de la panne…  

 

Hier, je peaufinais la décoration succincte de notre appartement, je prenais tout mon temps pour emballer nos derniers achats de Noël, bien à l'abri dans ma chambre avant de me lancer dans la préparation du repas. Et je me disais que si cela ne lui convenait pas, il n'avait qu'à prendre les devants. Comment faisait-il quand je ne vivais pas avec lui ? Confortablement installé avec l'une de ses revues préférées, il attendait patiemment que je descende.  

 

Il m'attendait moi, il parachevait son plan et je n'y ai vu que du feu. Bien plus subtil et bien moins compromettant que « Ce soir, tu dors avec moi ? ». Ça pourrait aussi être une façon très originale de demander pardon, le cadeau idéal concocté par un homme qui ne sait pas formuler sans détour ses sentiments.  

 

Je sais ses réserves, je connais sa promesse faite à mon frère, mais je ne veux pas – je ne peux plus refréner mon amour pour cet homme depuis que je sais qu'il est partagé. Je m'enivre de lui. Je ne regrette plus de m'être réveillée, ni l'obscurité qui nous enveloppe, je ne désire rien d'autre qu'être dans les bras de celui que j'aime et j'y suis précisément. Je gémis mon contentement, c'est le cadeau parfait pour moi.  

 

Maintenant Noël est passé, de même que le nouvel an. Je regagne ma chambre en silence pendant qu'il s'apprête à sortir, j'essaye de le contourner lorsque nous nous croisons dans le couloir, toutefois il reste planté au milieu du passage, pointant du doigt ce que Mick présentait comme un porte-bonheur. Suspendues au plafond, à quelques pas de la porte de ma chambre, quelques feuilles avec de petits fruits blancs et ronds. Je scrute le couloir en prononçant son prénom et en demandant à haute voix comment il a réussi à l'accrocher là. Je redoute l'apparition d'une silhouette familière dans mon champ de vision, « Bah, vu comment il se débrouille avec une clé anglaise… » me fige.  

 

Toute à ma tâche de localisation du nettoyeur blond, j'en avais oublié la présence du brun qui est près, vraiment très de moi, si près qu'il m'est définitivement impossible de lui échapper. Tout d'abord, il me confirme le complot de Noël, et ensuite l'embuscade végétale. Le cœur battant, je me hisse sur la pointe des pieds pour poser sagement mes lèvres sur les siennes. J'envisage ce second baiser comme une répétition du premier mais sa réserve se mue en un gourmand échange faisant naître une nuée virevoltante de papillons dans mon ventre. Ce fourmillement délicieux se répand rapidement dans tout mon être, me laissant chancelante quand il me relâche. Et même s'il n'a pas renoncé à sortir, je me couche des étoiles plein les yeux et des picotements sur les lèvres…  

 

Comment aurais-je pu trouver le sommeil avant qu'il ne soit rentré ? En entendant le cliquetis de la serrure, je temporise ma respiration : j'inspire et j'expire le plus lentement possible. Je sais qu'il n'est pas tard, je sais aussi qu'il rentre de plus en plus tôt et que le parfum bon marché de ces femmes n'imprègne plus autant ses vêtements. Il faut qu'il sorte pour converser avec ses informateurs, pour collecter des renseignements, avoir connaissance des principales tractations illégales pour être en mesure de les contrecarrer.  

 

J'envisage brièvement de soulever mon drap, de parcourir la distance entre sa chambre et la mienne, néanmoins je me ravise pour fixer un point sur le plafond, une légère imperfection ou plutôt une minuscule boursouflure de peinture qui s'étire dans la lumière lunaire et se résorbe avec les premiers rayons du soleil. Une petite bosse tantôt invisible et tantôt éclairée, dissimulée à la vue de tous, se révélant à de rares et brèves occasions.  

 

Elle représente parfaitement ce lien qui nous unit : il existe et se cache de tous. Une conjonction de facteurs incontrôlables le dévoile par intermittence, c'est si fugace qu'il est rarissime de l'entrapercevoir. Le bateau, la clairière, le flacon de parfum, la panne de chaudière, le couloir de notre appartement…  

 

Je ferme les yeux, je sens de nouveau la douceur de ses lèvres, ses mains qui retiennent mon visage, l'invasion voluptueuse dans ma bouche, son corps pressé contre le mien. Même mon souffle se saccade et les fourmis m'envahissent. A quoi pense-t-il ? Sait-il que je ne dors pas? Oui, très probablement.  

 

J'ai chuchoté bonne nuit sans attente de réponse, cela lui est adressé ainsi qu'à moi-même. Je prends plus de soin pour les trois petits mots suivants, je les articule en retenant ma respiration, j'ai simplement envie de les dire, absolument pas qu'il les entende. Je ne lui dirai qu'une fois qu'il me les aura dit. Il me faut toutefois un certain temps pour calmer le trouble qui suit ma déclaration inaudible.  

 

Mon réveil n'a pas sonné ce matin, il faut croire que mes pensées étaient occupées à toute autre chose hier soir… Du coup, je me lève plus tard que d'habitude, je lance le café avant de remonter, première phase de son réveil, entrer dans sa chambre et ouvrir les stores. Deuxième étape proclamer qu'il est l'heure de se lever ce qui engendrera des protestations. Je pourrai ensuite prendre ma douche avant la troisième étape : le faire sortir de son lit.  

 

Je pose donc la main sur la poignée mais je n'ai pas le temps de l'actionner que je bascule en avant. La porte s'ouvre, je toussote en rétablissant mon équilibre puis j'efface ma surprise et je claironne bonjour à une face endormie et quelque peu étonnée.  

 

-Quoi ?...C'est moi qui suis surprise, je n'ai pas besoin de te réveiller pour une fois !  

-... ?  

-Je sais, je ne suis pas en avance.  

-...C'est quoi ça ?  

-Hum, ça s'appelle une chemise de nuit…  

-Mais...C'est…  

 

Brusquement, il me claque la porte au nez, je cligne des paupières médusée par son geste. Il ouvre de nouveau, me détaille de haut en bas, un aller – un retour, encore un aller et un retour avant de reprendre.  

 

-Mais c'est pas...un pyjama, c'est pas rose...et c'est pas en pilou-pilou !, lance-t-il déconcerté.  

-Non, en effet.  

-...depuis quand tu as…  

-Hum...Le café est en train de passer, je file sous la douche soit tu prépares tout sur la table soit tu …  

-Mouais...C'est pas prêt alors… je vais me recoucher., marmonne mon flemmard de partenaire.  

-Ah non ! Certainement pas ! Deux options Ryô Saeba : la table ou la douche !, crié-je.  

-...Qu'est ce que tu viens de dire ?  

-Tu as parfaitement bien entendu ! Choisis !  

-...la table… ?...ou la douche… ?, articule-t-il très lentement.  

 

Je croise les bras sous ma poitrine en attendant qu'il se décide cependant, lorsque j'entrevois le cheminement de ses yeux je prends la décision à sa place. Je le devance dans la salle de bains pour échanger au plus vite les broderies noires contre un jean et un col roulé. C'est quelle nuance de rouge ça au juste? J'ai plus que chaud là ! Ses mots me parviennent dans le bruit du verrou que j'actionne.  

 

-Ah...d'accord...C'est beaucoup plus clair comme ça…  

 

Une ondée fine refroidit mes neurones et mes joues. J'aimerais rester cachée ici mais je ne le peux pas, nous devons être au Cat's dans moins d'une heure. Je le houspille en arrivant dans la cuisine, non seulement il n'a rien préparé mais en plus il est prêt à se rendormir. Je ne sais pas quel miracle nous arrivons tout de même à partir dans les temps. 

 


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