Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG - Prose

 

Author: Beautiful Strangeran

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 20 chapters

Published: 04-02-04

Last update: 31-03-04

 

Comments: 63 reviews

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DrameRomance

 

Summary: La vie peut tout nous donner, mais elle peut aussi tout nous reprendre. Que se passerait-il si l'un de nos deux héros disparaissait? Peut-on continuer à vivre? City Hunter n'est plus vraiment City Hunter sans l'un de ses membres. Mais, pourtant ...

 

Disclaimer: Les personnages de "City Hunter" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.Retour à la vie

 

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   Fanfiction :: Retour à la vie…

 

Chapter 4 :: La descente aux enfers

Published: 08-02-04 - Last update: 10-02-04

Comments: Voici un chapitre que je trouve être important et qui s'axe principalement sur Ryo. Ce chapitre avec le prochain constitue une sorte de transition dans cette histoire. J'espère que ce chapitre vous plaîra, s'il vous plaît n'hésitez pas à donner votre avis et à faire des critiques. Je vous souhaite une bonne lecture et à bientôt pour la suite!

 


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La petite sortie à la fête foraine et au restaurant s'était très bien déroulée. Ryo l'avait apprécié surtout le fait de voir l'émerveillement de la petite Saori face à toutes les peluches que son papa, son parrain et son oncle s'étaient fait une joie de lui gagner. Pour une fois que leurs talents au tire servait à autre chose qu'à tuer ou se défendre. Mais, ce bien être n'avait été que de courte durée. La réalité l'avait rattrapé, notamment lorsqu'il gagna la plus grosse des peluches et qu'il se tourna pour montrer son trophée à Kaori. Il avait dit tout naturellement :  

- Eh ! Regarde Kaori, j'ai encore réussi à ...  

 

Sa voix se mourut, dès lors qu’il réalisa ce qu’il était en train de dire. Heureusement, il n'y eu que Falcon qui entendit le début de la phrase et comme toujours, fidèle à lui même, il se contenta de garder le silence. Toutefois, il se dégagea de lui un soutien tacite. Ryo lui avait été reconnaissant silencieusement également. Ryo se reprit et courut alors vers Saori.  

- eh ! regarde Saori ! J'ai gagné la plus grosse des peluches et rien que pour toi !  

 

- Meci Ryo ! lui avait-elle répondu en lui adressant un sourire éclatant.  

 

Mais maintenant, la soirée avec ses amis s’était achevée. Il était rentré à son appartement après avoir dit au revoir à Mike et Kasue, avec qui il avait fait le chemin du retour. Il se trouvait à présent dans son appartement vide, désespérément vide. Il lui semblait d’ailleurs qu’il était encore plus vide que d’habitude. Il avait toujours cette sensation le jour de leur anniversaire respectif. Mais, c’était encore pire le jour de son anniversaire à elle. Ryo alluma la lumière et scruta le salon. Que cherchait-il ? Espérait-il qu’elle soit là, assise sur le canapé l’attendant, une tasse de café encore fumante à la main ? Non, bien sûr que non. Il n’espérait plus de miracle. Non tout était normal. Il posa son regard sur la photo, elle était là toute souriante, si pleine de vie. Il s’approcha du meuble où trônait le cadre et dès qu’il fût à sa portée, il le saisit.  

 

- Oh, Kaori. Tu me manques tant, dit-il tristement. Dire que l’on s’était promis de passer tous nos anniversaires ensembles, soupira-t-il. Et dire que je croyais que la vie m’accorderait un peu de chance, en t’aimant et en vieillissant à tes côtés.  

 

Il contempla encore quelques instants la photo et soudain, l’atmosphère se fit trop pesante à son goût. Il ne supportait pas de rester dans cette appartement. Il étouffait. Oui, il suffoquait. Sa peine, sa douleur qui revenait au galop le tuait. Il reposa délicatement le cadre et se dirigea vers la porte.  

 

- Kaori, je sors. Mais ne t’inquiète pas, je ne rentrerais pas trop tard. Et non, je ne vais pas aux cabarets. Au revoir, dit-il avant de sortir.  

 

Depuis la disparition de Kaori, Ryo avait pris l’habitude de dire ce genre de chose avant de sortir. Il voulait ainsi la garder un peu en vie. Certes, ce n’était pas très cohérent, mais c’est le seul moyen qu’il avait trouvé pour ne pas sombrer dans la folie. Pourtant, il avait bien cru qu’il allait y sombrer.  

 

• Bien je sais qu’en tant qu’auteur, je fais toute la narration. Cependant, cette partie-ci de l’histoire est l’une des plus tristes. Donc, je vous propose que nous nous asseyions confortablement, afin que je puisse vous raconter la vie de Ryo au cours de ses trois dernières années. Si vous le souhaitez et afin de vous détendre, je vous propose de boire un thé, un chocolat ou toute autre boisson. Tout le monde est installé ? Bien, alors je commence le récit.  

La vie de Ryo cessa son cours normal, à la minute où il réalisa que Kaori n’était pas sortie de l’orphelinat. Elle se trouvait pourtant derrière lui. Ils faisaient sortir les derniers enfants. Non, à la place de sa Kaori, c’était une des responsables de l’orphelinat qui était sortie portant un enfant blessé dans les bras. Kaori les avait trouvé avant de sortir et elle les avait aidé à s’enfuir de cette enfer. Elle avait retrouvé la jeune femme inconsciente sur le sol. Elle avait réussi à la réveiller. Mais, il sembla à Kaori qu’il restait quelqu’un et elle lui avait confié l’enfant et ordonné de sortir au plus vite. Puis, l’orphelinat explosa, emportant la douce Kaori. Dès lors, ce fût la descente aux enfers pour Ryo. Il avait voulu courir à l’orphelinat en ruine et en feu, pour aller la chercher. Mike et Falcon avaient dû user de toute leur force pour le retenir. Il ne s’agissait pas d’une tâche aisée. Pour le neutraliser, Micky l’avait assommé. Puis, ils étaient rentrés après avoir confié les enfants et l’affaire à Sako. Il s’était réveillé trois heures plus tard, dans son lit. Il avait cru tout d’abord qu’il ne s’agissait que d’un cauchemar. Toutefois, il comprit bien vite que ce n’en était pas un, mais qu’il s’agissait de la triste réalité. En effet, il avait pour preuve Micky qui se trouvait à son chevet et dont les yeux étaient rougis d’avoir tant pleurer. Cependant, cela n’était pas suffisant pour lui et il ne l’admit pas pour autant. Ryo détourna son regard de celui de son amie et se leva prestement. Micky lui demanda où il allait. Mais, il ne lui répondit pas. D’ailleurs, il s’était plongé dans un mutisme qui dura plusieurs mois. Alors, sans tenir compte de la présence de la jeune femme, il la contourna, tandis qu’elle tentait de lui barrer le chemin. Il la dépassa, sortit de sa chambre et se dirigea vers la porte d’entrée. Il semblait qu’il errait dans une autre dimension. Or, dans le salon se trouvait Falcon, Mike et Kasue. Ces derniers tentèrent de lui parler. Ryo se contenta de les regarder l’air absent. Falcon avait tenté de l’empêcher de sortir, mais Ryo n’hésita pas à dégainer son arme. Il était prêt à tuer tous ceux qui l’empêcheraient de faire ce qu’il voulait. Mike et Kasue l’interpellèrent, mais rien n’y fit. Il avait armé son chien. Étant donné son état, aucun d’entre eux ne voulut envenimer la situation. Mike lança alors :  

 

- Ryo si tu sors, permet-moi de t’accompagner.  

 

Ce dernier ne répondit rien, il se contenta de ranger son arme. Mike le rejoignit et ils sortirent. Ryo se dirigea à sa voiture et s’installa au volant. Mike comprit tout de suite où il voulait aller. Il lui proposa alors de conduire, car il n’était pas en état pour le faire. Ryo pour toute réponse s’était contenté d’allumer le moteur. Mike avait eu juste le temps de grimper à bord de la Mini. Ce dernier tenta à plusieurs reprise d’engager la conversation, mais Ryo s’obstinait à garder le silence. Puis, il s’était dit que voir les ruines de l’orphelinat allait le faire réagir et il fallait qu’il soit là pour le soutenir. Ils arrivèrent bien vite à l’orphelinat. Tout n’était que ruine et désolation. Ryo sortit de la voiture. Tout ce qui se lisait alors sur son visage n’était que stupeur et effroi. Il se dirigea vers les ruines d’un pas lourd, on avait l’impression qu’il faisait de son mieux pour ne pas s’écrouler. Mike, à quelques pas derrière lui, le suivait silencieusement. Son cœur semblait être pris dans un étau, lui aussi il souffrait. Il souffrait car son premier amour était mort à cet endroit, mais il souffrait surtout de voir son meilleur ami dans cet état. Le lien qui liait ses deux amis étaient si forts qu’il craignait le pire pour Ryo. Puis, surtout il était désolé que Kaori soit morte avant qu’ils ne se révèlent leurs sentiments. Mais naturellement, il ignorait que c’était déjà fait et il n’était pas près de le savoir de si tôt. Ryo avait besoin d’autre chose que de la pitié des autres. D’ailleurs, ce dernier avait atteint l’édifice déchu, au pied duquel il se laissa tomber lourdement. Mike s’attendait à ce qu’il s’énerve, qu’il hurle ou même qu’il pleure, mais il ne fit rien de tout cela. Ryo resta stoïque ou plutôt hagard face à ce tableau. Il se contenta de prendre un petit morceau de la battisse et le serra contre son cœur meurtri. Kaori était morte et Ryo avec. Il resta prostré ainsi pendant quelques minutes qui semblèrent des heures pour Mike. Alors doucement, il s’était approché et il avait posé sa main sur l’épaule de son ami. Ryo releva la tête, le regarda, le fixant avec des yeux d’incompréhension. Pourtant, ce qui troubla le plus Mike était la disparition de la flamme qui brillait autrefois dans les yeux du nettoyeur. Ryo avait perdu son âme. C’était sûr, on avait perdu Ryo Saeba. Puis, ryo se releva serrant toujours ce morceau de pierre tel un trésor et il repartit à la voiture. Cette fois, ce fût Mike qui prit le volant. Ils rentrèrent dans un silence de mort. Lorsqu’ils arrivèrent chez Ryo, ce dernier se dirigea dans la chambre de Kaori et s’y enferma. Il y resta pendant plusieurs jours. Sa descente aux enfers ne faisait que commencer. Ses amis venaient le voir, tentaient de le faire réagir. Rien n’y faisait. Le prof était venu l’examiner et contre toute attente Ryo se laissa faire, mais cela ne changea rien dans son attitude. Après deux semaines de réclusions totales, chez lui, il se décida à sortir. Il ne supportait plus le silence de l’appartement, il ne supportait plus les images qui hantaient ses cauchemars et sa vie. Il n’en pouvait plus. Il sortit alors dans le quartier chaud, pour aller boire à ne plus pouvoir. Il se laissait sombrer dans l’alcool. Cela n’était qu’illusion car cela le plongeait plus dans ses souvenirs que cela ne l’en sortait, mais plus rien ne comptait. Une épave, voilà ce que devenait le grand City Hunter. Il ne travaillait plus, ne draguait plus, il se contentait de boire et d’adorer tout ce qui restait de Kaori. Cela dura deux mois, deux long mois. Deux mois durant lesquels ses amis ne savaient plus quoi faire. Toutes leurs tentatives n’étaient que des échecs. Mais, un jour, une visite de Saeko le fit réagir un peu.  

 

- Ryo ! Ryo !, cria Saeko en pénétrant dans l’appartement.  

 

Ryo était prostré sur son canapé, des cadavres de bouteilles de tout genre gisaient ça et là. Ryo contemplait un médaillon qui devait contenir une photo de Kaori. Saeko s’approcha de lui et l’interpella de nouveau, mais il ne sourcilla pas.  

 

- Ryo, quand je t’appelle tu pourrais tout de même répondre.  

 

Toujours pas de réaction. À vrai dire, il n’en avait rien à faire qu’elle soit là.  

 

- Bon Ryo ! dit-elle sèchement. Je sais que tu n’en as rien à foutre que je sois là, mais il faut que je te dise que l’on ne parvient pas à mettre la main sur les responsables de la mort de Kaori. Ils semblent avoir disparu de la surface de la Terre. Pourtant, ce n’est pas faute d’avoir remué ciel et terre à leur recherche.  

 

Ryo lui prêta alors toute son attention. Il la fixa d’un tel regard que cela glaça le sang de Sako. Il se racla alors la gorge et prit la parole pour la première fois depuis le drame.  

 

- Ne te moque pas de moi, dit-il d’une voix enroué de n’avoir plus parlé depuis si longtemps. Ne me dis pas qu’ils se sont envolés, ce ne sont pas des extras terrestres, dit-il d’une voix glaciale et de laquelle était plus qu’apparente la colère qui commençait à sourdre en lui.  

 

Saeko se recula de quelques pas, craignant qu’il ne s’en prenne à elle. Il lui faisait peur.  

 

- Pas la peine de te reculer, je ne vais pas te toucher ! J’ai jamais frapper une femme et cela ne va pas commencer aujourd’hui ! dit-il en colère.  

 

- Alors arrête de me regarder de la sorte ! dit-elle en reprenant le dessus. Je n’y suis pour rien, je voulais juste que tu sois au courant que l’enquête piétine. J’y consacre jour et nuit, mais….  

 

- Mais, rien, dit-il d’une voix monocorde. Laisse tomber ! lui ordonna-t-il. Je vais me charger moi-même de l’affaire.  

 

- Ryo…  

 

- S’il te plaît ne dis plus rien et va-t’en. Je veux rester seul.  

 

Saeko le regarda quelques instants et se décida à partir, il ne servait à rien de discuter avec lui. Une lueur de férocité brillait désormais dans les prunelles du nettoyeur. Elle regrettait presque d’être venue. Elle allait sortir, lorsque Ryo reprit la parole.  

 

- Je te les ramènerai. Enfin, s’il en reste quelque chose, lui dit-il en guise d’au revoir.  

 

Saeko ne dit rien et se contenta de hocher la tête et partit. Ryo, quant à lui, contempla encore quelques instants le médaillon, puis, il le fixa à une chaîne qu’il mit autour du coup. Ensuite, il se leva, fit quelques pas, regarda l’appartement comme s’il s’agissait de la première fois et entreprit de le nettoyer à fond. Kaori le tuerait si elle voyait le foutoir qu’y régnait. À moins que ce ne fût la bouteille sur laquelle il avait glisser qu’il le décida. Une fois fini, il partit prendre une douche, se reposa quelques heures et sortit à la tombée de la nuit. Il fit le tour de tous ses indiques et demanda à Falcon d’interroger les siens. Mike mit également la main à la pâte. Ryo reprenait du poil de la bête, il fallait l’aider. Il s’agissait aussi d’une façon de garder un œil sur lui. Après quelques jours, Ryo découvrit qu’ils étaient partis à Hong Kong. En effet, ils avaient préférés partir lorsqu’ils avaient su que l’associée de Saeba était morte dans l’explosion. Ils craignaient des représailles. Des représailles auxquelles ils allaient avoir le droit maintenant c’était sûr. Alors, sans plus y réfléchir, il prit tout ce dont il avait besoin et embarqua dans le premier bateau en partance pour Hong Kong. Mike et Falcon lui avaient proposé de partir avec lui, mais il déclina leur aide. Il s’agissait d’une affaire qu’il devait résoudre seul. Il partit donc, avec toutefois, en poche, le nom de trois hommes. Des connaissances de Falcon qui n’hésiteraient pas à l’aider. Il ne revint de cette expédition que quatre mois plus tard. Il avait voulu démanteler toute l’organisation, avant de revenir au Japon et de revenir avec les chefs de l’organisation. À vrai dire, il avait amener ces derniers plus morts que vifs, une fois qu’il en avait fini avec eux au commissariat principal de la ville. Saeko s’y trouvait, elle allait être chargée du rapatriement des inculpés. Elle en avait fait la demande à son père. Puis, comme Ryo l’avait informé régulièrement, elle avait pu lier contact avec des collègues de Hong Kong. Saeko avait été horrifiée de voir dans quel état, ses prisonniers étaient. Ils étaient sacrément amochés, mais Ryo avait tout de même fait du bon boulot, car il survivrait malgré tout. Ainsi, ils avaient été rapatriés par avion sanitaire, puisque leur extradition avait été autorisée. Ryo rentra tranquillement chez lui, avec le sentiment du devoir accompli. La première chose qu’il fit en arrivant à son appartement, fût d’appeler Seyuri pour lui dire que les responsables de la mort de sa sœur allait croupir en prison. Elle le remercia chaleureusement, elle était heureuse de lui parler, car elle n’avait pas pu le faire depuis le drame. Cependant, Ryo n’accepta pas ses remerciments, car il considérait qu’il était le premier fautif de la mort de Kaori.  

 

- Ne dis pas ça Ryo. Tu sais que Kaori n’apprécierait pas t’entendre parler de la sorte ! lui avait-elle rétorqué vivement.  

 

- Peut-être, mais c’est pourtant la vérité. Cela n’est pas important de toute façon. Cette question sera bientôt résolue également.  

 

Ryo ! Ne va pas faire de bêtise ! Tu déshonorerais sa mémoire ! cria-t-elle.  

 

- Seyuri, je veux que tu saches qu’elle t’aimait vraiment et elle savait très bien que vous étiez sœur. Voilà, adieu chère belle-sœur, dit-il avant de raccrocher.  

 

- Ryo ! Ryo ! Ryo !  

 

- Trop tard il avait raccroché. Elle tenta d’appeler ses amis mais ils étaient injoignables. Le téléphone du café ne cessait de sonner occuper et Mike Angel n’était pas chez lui. Elle n’avait pas d’autres coordonnées et elle était trop loin, pour faire quoique ce soit. Elle n’avait pu que frapper de rage son bureau et s’effondrer en pleure.  

Vous allez me demander alors ce qui a fait changer d’avis Ryo, puisqu’il n’est pas mort. En fait, c’est l’entrée fracassante d’une Sako hors d’elle qui l’interrompit dans son geste. En effet, Seyuri s’était finalement souvenue que Saeko était l’une de leurs amis. Quand elle avait reçu l’appel affolé de Seyuri, Sako était entrée dans une rage folle.  

 

- Ryo Saeba ! Espèce de sombre idiot ! Qu’allais-tu faire ! inconscient ! vociféra-t-elle.  

 

- Tais-toi et laisse-moi ! lui répondit-il. Ma décision est prise !  

 

- Mais comment oses-tu ! Elle est morte pour le bien de tous ces enfants, elle a sauvé toutes ces personnes et toi tu vas tout souiller, avec ton acte déraisonné !  

 

- Arrête de dire n’importe quoi, je ne souille rien du tout ! Tu ne peux pas comprendre ! cria-t-il. Je suis mort de toute façon ! Je veux la rejoindre ! dit-il avec tant d’ardeur et de souffrance que Saeko ne pu qu’éclater en sanglot.  

 

- Ryo arma son piton en même temps. Voyant qu’il allait vraiment passé à l’acte et aveuglée par la colère, suite à ses propos, elle lui lança ses couteaux pour le désarmer. Ryo parvint tout de même à les éviter. Elle se rua alors sur lui et le frappa de toutes ses forces.  

 

- Ryo, comment peux-tu dire que je ne comprends pas ! Tu n’es pas le seul à avoir perdu un membre de la famille Makimura ! Tu n’es pas le seul à souffrir ! Plus elle parlait et plus ses coups redoublaient. Moi, je souffre ! Moi aussi j’ai voulu mourir ! Mais, je suis là ! Tu n’es qu’un lâche ! Je te déteste ! Tu n’as pas le droit de lui faire ça ! Tu n’as pas le droit de leurs faire ça ! Ils nous ont tant donné ! Et elle t’a tant aimé !  

 

Ryo accusait les coups. Pourtant, ce furent les mots qu’elle prononça qui lui firent le plus mal.  

 

- Mais…. Comment veux-tu que je vive sans elle, dit-il presque dans un murmure, d’une voix résignée.  

 

- En lui survivant, en faisant ce que tu as toujours fait, disait-elle entre deux sanglots. Continue à aider les gens en sa mémoire. Souviens-toi de tous vos bons moments, mais surtout ne pense plus jamais à faire ça.  

 

Ce furent les derniers mots qu’elle dit, elle ne faisait plus que pleurer. Ryo la tenait dans ses bras (en tout bien tout honneur, bien sûr). Ils restèrent ainsi, assis sur le sol, Saeko pleurant sur son épaule pour toutes les peines de la vie et surtout pour toutes les pertes de sa vie. Ryo se contenta de garder le silence et de la bercer. Il pleurait de l’intérieur, il ne parvenait pas à extérioriser sa peine. Jamais personne ne su le drame qui avait failli se dérouler et personne ne su non plus que Saeko avait pleuré. Il s’agissait d’un accord tacite, de leur secret. Seule Seyuri avait su que tout c’était bien fini, mais elle non plus ne dirait rien.  

À partir de ce jour, il reprit doucement goût à la vie. Bien entendu ce n’était pas le même homme, il draguait beaucoup moins. Enfin, on peut pas faire trop de miracle non plus, chasser le naturel et il revient au galop, n’est-ce pas. Mais, de toute façon, ce n’était pas aussi drôle de draguer si ce n’était pas pour recevoir un coup de massue. Bref. Il travailla et travaillait beaucoup. Il ne paressait plus. Il avait beaucoup plus d’argent, mais souvent il travaillait bénévolement. Il finança également la reconstruction de l’orphelinat à l’image de la maison de rêve de Kaori. Puis, la naissance de la petite Saori y avait été aussi pour quelque chose. Il avait été honoré d’avoir été choisi comme parrain, mais il avait été encore plus content que Kaori soit la marraine, même à titre posthume. Il avait presque touché le fond, mais maintenant il faisait de son mieux pour respecter la mémoire de Kaori. La vie sans elle restait tout de même difficile et c’est pour cela que ce soir, il avait eu besoin de sortir.  

 

 

 

 


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