Chapter 17 :: Les clés

Published: 20-03-04 - Last update: 20-03-04

Comments: Salut tout le monde ! Voici une petite maj qui arrive un peu plus tôt que prévue. Toutefois, le dernier chapa eu beaucoup de succès et suite à la demande d'Antarês entre autre, de l'ajout d'un nouveau chapitre au plus vite, j'ai décidé de poster celui-ci. Bon j'espère que cela vous plaîra et même si je sens que je vais me faire incendier, mais tout ce que je peux dire pour ma défense, c'est qu'il ne reste plus que trois autres chapitres et que l'on aura bientôt le fin mot de cette histoire. Bien sur ce, j'arrête de vous ennuyer avec un commentaire qui sera bientôt plus long que le chapittre et je vous souhaite une excellente lecture.

Chapter: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20

Les trois dernières semaines étaient passées à une vitesse fulgurante. Demain soir, Angéla et ses enfants repartiront chez eux, là-bas à New York, à l'autre bout du monde. Cela ne lui avait jamais posé problème de retourner chez elle, mais cette fois c'était différent. Cette différence était simple et portait un nom tout aussi simple ryo. Rien ne s'était passé concrètement entre eux et cela même si plus d'une fois ils avaient failli s'embrasser. Mais le problème qui se posait pour elle, c'était qu'elle en était éperdument amoureuse à présent. Cet amour la dévorait littéralement de l'intérieure. Un amour qui semblait exister depuis la nuit des temps juste pour lui. Alors ce soir, elle était mal. Le vague à l'âme lui étreignait le coeur et le succès de ses concerts qui lui apportait en temps normal une énorme satisfaction n'avait aucun effet sur son humeur. La pauvre Angéla était triste. Par ailleurs, il était rentré chez lui dès leur retour de Nagasaki, il y avait de cela deux jours. Elle aurait aimé qu'il reste avec eux jusqu'à ce qu'ils repartent, mais il avait refusé prétextant qu'il avait un nouveau travail qui l'attendait. Ils avaient toutefois pu se voir quelques heures hier. Ils étaient partis à l'orphelinat 'où il avait perdu sa Kaori. Ryo ne semblait pas être troublé d’être là. Peut-être était-il parvenu à faire son deuil ou peut-être était-ce une façon pour lui d'être plus proche d'elle. Angéla ne savait quelle option choisir et cela même si elle aurait préféré que la première idée soit la bonne. En revanche, cette visite, pour sa part, l'avait troublé et la nuit dernière, elle en avait même rêvé. Pour être plus précise, elle en avait surtout fait des cauchemars. Elle voyait la battisse être la proie des flammes. Enfin, heureusement il ne s'agissait-là que d’un mauvais rêve. C'était déjà loin. Par contre, ce qui n'était pas loin, c'était sa peine. C'est pour cela qu'elle s'était réfugiée sur ce toit. Ce lieu où elle avait rencontré cet homme si particulier, quelques mois auparavant. Désormais, elle se trouvait accoudée à la balustrade et observait sans voir la ville et son effervescence de ce début de soirée. Toutes ses pensées étaient tournées vers lui. Les enfants étaient bien au chaud à l'intérieur. Ils devaient déjà rêver à des mondes merveilleux accessibles qu'à eux. Alors, son esprit pouvait être totalement tourné vers lui. Son esprit divaguait donc, se demandant ce qu'il faisait, s'il pensait à elle, s'il pourrait l'aimer un jour. Toutes ces pensées qui vous torturent bien plus qu'elle ne vous soulagent. Quand on espère secrètement que nos sentiments sont partagés. Elle n'était pas chanceuse tout les séparaient. Elle était une femme de la lumière et lui un homme de l'ombre, comme il lui avait fait remarquer au détour d'une conversation. Cette différence ne la gênait pas. En effet, elle était convaincue qu’elle serait capable de quitter son monde de lumière, s'il lui demandait. C'était incroyable de penser cela, après si peu de temps passé ensembles. Mais, c’est ce qu’elle ressentait. Une évidence qui paraissait être comme pré inscrite en elle, comme prédestinée. Mais ce n'était pas là le problème. Le problème était Kaori et la bataille était déjà perdue d'avance. Conclusion des courses, demain elle partirait, la mort dans l'âme. Elle lâcha un soupire de désespoir. Elle n’y pouvait rien. Ces yeux déversaient à présent des torrents de larmes. Elle était incapable de les retenir. Elle fouilla ses poches à la recherche d’un mouchoir, afin de se redonner un peu de contenance. Elle avait l’air d’une gamine adolescente. Ce constat lui arracha un pauvre sourire. Elle ne trouvait pas son paquet de mouchoir, mais à la place elle trouva des clés. Ces clés étaient spéciales. Elle se souvint, elle les avait mis là tout à l'heure avant de sortir. Ces clés avaient une valeur inestimable. En effet, lorsqu'elle perdait pied et que sa peine se faisait trop lourde, elle tenait ces clés. Les vestiges d’un passé oublié. Des clés qui ouvraient une porte. Oui, mais quelle porte ouvrent-elles ? Elle n'en a pas la moindre idée. Il s'agit d'un simple trousseau de clés, les clés d'une maison qu'elle a perdu il y a longtemps. Une maison qu’elle n’a jamais vraiment cherché à retrouver. Toutefois, ces clés avaient un effet apaisant sur elle. Elle le savait un jour, en temps et en heure, mais pas avant, ces clés retrouveraient la serrure pour laquelle elles avaient été conçues. Alors, elle rentrerait chez elle, comme si elle n’en était jamais partie. Oui, mais la donne était faussée aujourd’hui. Avait-elle vraiment envie de retrouver la serrure qui épousait ses clés ? Et aimait-elle vraiment Ryo ? Serait-elle vraiment capable de tout lui sacrifier ?  

Non, il fallait qu’elle soit honnête envers elle-même aussi effrayant que cela soit, c’était sûr, elle aimait Ryo. Elle l’aimait profondément, probablement aussi profondément qu’elle avait aimé le père de ses enfants qu’elle ne cesserait jamais vraiment d’aimer. Mais, le passé était le passé et son avenir était au côté de cet homme qu’il le veuille ou non. Elle se battrait pour lui. Sa décision était prise. Séchant définitivement ses larmes rebelles, elle décida de partir le rejoindre. Elle descendit donc à toute vitesse au garage et s’engouffra dans sa voiture. Elle tourna la clé dans le contact, lorsqu’elle se souvint qu’elle ignorait où il habitait. Elle décida alors de l’appeler pour lui fixer un rendez-vous. Ce fût ainsi qu’elle partie sur les chapeaux de roues vers le lieu qui changerait toute son existence.  

Chapter: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20