Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prosa

 

Autore: Yael

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 12 capitoli

Pubblicato: 17-06-10

Ultimo aggiornamento: 23-09-10

 

Commenti: 101 reviews

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HumourRomance

 

Riassunto: Chez un antiquaire, Kaori casse un miroir ancien...

 

Disclaimer: Les personnages de "Le miroir brisé" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Le miroir brisé

 

Capitolo 6 :: Visite nocturne

Pubblicato: 21-07-10 - Ultimo aggiornamento: 21-07-10

Commenti: Un grand merci à Kaoridu86, Tenshi, Nanou, Saoria et les mystérieuses Méga-Fan et Super-Groupie pour ces reviews estivales... J'espère que ce nouveau chapitre vous plaira et merci à Toto d'avoir jeté un dernier œil sur ma prose.

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12


 

Au bout d’un quart d’heure de jérémiades en tout genre, Maiko avait fini par se calmer et s’était résolue à dormir. Elle avait sans doute plus envie de sortir draguer les hommes, voire même de rendre une visite nocturne à Ryô, mais c’était sans compter sur ses talents de nettoyeuse ! se dit Kaori avec satisfaction. Tandis que Ryô était parti à la recherche de cette femelle en chaleur, elle avait truffé l’appartement de pièges. La chambre d’amis était devenue une véritable prison. Si son double pervers tentait de sortir de quelque manière que ce fût, elle se ferait écraser par les pires projectiles. Cette chose n’ayant certainement pas la résistance physique de son invulnérable partenaire, Kaori avait opté pour des pièges moins meurtriers : peintures fluorescentes, sauces odorantes et diverses denrées alimentaires… Des pièges indolores mais néanmoins redoutables pour le sex-appeal ! Maiko était presque aussi frivole qu’obsédée, elle n’irait pas draguer recouverte de sauce et de nourriture.  

 

Kaori se pelotonna sous la couette. Elle peinait à trouver le sommeil. Les paroles de Satya tournaient dans sa tête. Son double serait l’émanation de ses désirs refoulés… Non, elle ne pouvait pas y croire ! Cette folle avait même essayé de violer ce pauvre Umi ! C’était impossible qu’elle ait même un dixième de cette perversion ! Même un centième !  

 

Cette hindoue s'était fourvoyée, c'était certain ! D'ailleurs avait-on jamais entendu remède si incongru. Elle devait « faire l'amour avec l'homme que son cœur avait choisi. » A cette pensée, ses joues s'enflammèrent… Faire l'amour avec Ryô… C'était de la pure science-fiction ! Certes un double dépravé d'elle-même n'était guère plus réaliste mais tout de même… Si elle s'était déjà imaginée en couple avec son partenaire, sa timidité l'avait empêchée d'imaginer aller au-delà de quelques baisers. D'autant que Ryô lui avait bien fait comprendre qu'elle était la seule femme avec laquelle il n'avait pas envie de tirer un coup. Il avait été plus que clair sur l'indifférence de son mokkori à son égard… Et d'ailleurs c'était tant mieux ! Qui voudrait de ce tubercule monstrueux ? Elle enfouit son visage dans l'oreiller afin d'effacer les images obscènes qui surgissaient de son esprit fatigué. Elle avait besoin de dormir !  

 

 

 

Il avait essayé de se changer les idées dans ses cabarets habituels, mais ni le saké ni les ravissantes hôtesses n'étaient parvenues à le dérider. En temps normal, il avait déjà du mal à ne pas s’inquiéter pour sa partenaire, alors maintenant qu'il devait assurer la sécurité de son insupportable copie, il n'était pas prêt de se détendre. A la seule évocation de Maiko, ses mâchoires se crispèrent. Comment diable allait-il se tirer de cet imbroglio ?  

 

Il se leva et attrapa son manteau. Il était bien trop nerveux pour s'amuser !  

 

Un quart d'heure plus tard, il pénétrait dans l'appartement. Il percevait bien deux auras, si semblables et pourtant si différentes… Il se déshabilla rapidement et s'écroula sur son lit. S'il pouvait se réveiller demain et que toute cette aventure n'ait été qu'un rêve… Peut-être aurait-il dû garder un caleçon pour la nuit. Bien que Maiko fût bien enfermée, il demeurait sur ses gardes. Cette nymphomane était capable d'attenter à sa vertu !  

 

La poignée de la porte grinça légèrement. Ses doigts serrèrent le drap avant de voir apparaître son assistante rougissante dans son éternel pyjama jaune.  

 

- Excuse-moi, balbutia-t-elle toute embarrassée. J'aurais dû frapper mais j'avais peur que tu sois déjà endormi.  

 

- Ça a été ce soir avec l'autre ?  

 

- Oui, elle n'est pas prête de sortir ! Dommage qu'il faille la nourrir, je l’aurais bien laissée pourrir dans la chambre !  

 

- Moi aussi, approuva Ryô.  

 

La jeune femme s'assit timidement au pied du lit et, les yeux rivés sur ses genoux, elle reprit :  

 

- Tu as repensé à ce qu'avait dit l'antiquaire ?  

 

Le nettoyeur tressaillit et examina sa partenaire avec une attention mêlée de gêne. Elle n'osait le regarder et tortillait ses doigts d'une façon charmante. Il soupira. Il savait qu'ils devraient aborder ce sujet toutefois il avait espéré que ce fût le plus tard possible. Il ne pouvait tout de même pas lui faire l'amour comme ça. Elle était si pure, elle méritait le meilleur, surtout pour sa première fois. Bien qu’il fût sans conteste le meilleur des amants, il n'était pas digne de cet ange d’innocence et de bonté. Il imaginait déjà le fantôme de Makimura lui lançant les pires imprécations s'il osait ne serait-ce que poser un doigt sur sa chaste petite sœur.  

 

Comme à son accoutumée, il tenta de s'en tirer par une pirouette :  

 

- Quand elle a parlé de ton manque de féminité ? Enfin Kaori, tu tiens plus du travelo que de la bombe anatomique, ce n'est pas une nouveauté !  

 

A sa grande surprise, elle ne l'extermina pas sur le champ. Elle détourna davantage la tête et il lui sembla apercevoir une larme perler au coin de ses yeux… Comme il se haïssait dans ces moments-là !  

 

- Je te dégoûte tant que cela ? murmura-t-elle d'une voix cassée.  

 

Que pouvait-il bien lui répondre ? Qu'au contraire elle était adorable, touchante, bouleversante ? Qu'il l'aimait plus que son âme mais qu'il n'était pas digne de poser ses lèvres sur son corps virginal ? D'ordinaire, il parvenait à attiser une colère prompte à éteindre les élans de son corps. S'il savait qu'il la blessait par ce dénigrement perpétuel et injuste, elle avait toujours été trop fière pour lui laisser voir sa souffrance. Affronter sa fureur était plus aisé que de faire face à sa peine… Et s'il était honnête, pour une fois ? S'il cessait de la malmener ?  

 

Il cherchait les mots qui exprimeraient son amour et sa tendresse mais ils ne venaient pas. Il avait dit tant de sottises qu'elle douterait de la vérité. Elle penserait qu'il se moquait encore d'elle… Oh et puis après tout, les mots n'étaient pas son fort ! Il était un homme d’action ! Il saisit son poignet et l’attira contre lui. En évitant de trop songer aux conséquences, il écrasa ses lèvres sur celle de sa partenaire.  

 

Il embrassait Kaori… Il était en train d'embrasser Kaori… Il n'y avait plus de glace entre eux... pas d'ennemi pour les interrompre… l'immeuble n'allait pas exploser… Il l'embrassait… Etrangement, son émotion était moindre que lors de leur baiser à travers la vitre… Certes ce jour-là, l'instinct de survie de l'espèce ou la peur de la mort avaient fait éclater leurs émotions, cependant autre chose manquait… C'était comme s'il embrassait n'importe quelle femme ramassée dans un bar… Il aurait cru qu'avec la femme aimée ce serait différent… Il se figea d’horreur… Elle avait osé !  

 

- Maiko ! cracha-t-il en la repoussant avec dégoût.  

 

Une moue désappointée se dessina sur les lèvres gonflées de l’usurpatrice démasquée.  

 

- Tu peux dire ce que tu veux, si tu arrives à nous distinguer d'un simple baiser, c'est que tu es sérieusement accro à cette coincée ! ironisa-t-elle.  

 

- Comment as-tu réussi à sortir de ta chambre ? demanda-t-il sèchement.  

 

- Vous êtes stupides ou vous le faites exprès ? Les pièges de Kaori ne peuvent pas m'arrêter, car aussi déplaisant que ça puisse être pour toi, je suis Kaori.  

 

- Tu n'es pas Kaori ! Tu n'es qu'une chose répugnante avec son visage !  

 

Jamais Ryô n'avait ressenti une telle haine pour une femme auparavant. Elle se révélait aussi fourbe que dépravée. Elle avait joué la Kaori fragile et meurtrie pour le séduire. Elle n'avait aucun respect pour rien ! Elle s'était jouée de leurs sentiments !  

 

- En tous cas, tu t'y es laissé prendre ! Je faisais une Kaori plutôt crédible avec mes yeux baissés et mes petites rougeurs !  

 

- Fiche le camp !  

 

Il se leva vivement du lit, il se moquait d’être nu devant elle, il ne supportait plus la proximité de cette créature. S'il sentait encore son souffle sur lui, il ne répondait plus de rien.  

 

- Allons, ne t'énerve pas ! Je ne t'ai pas violé que je sache ! C'est toi qui m'as embrassée !  

 

- Je ne pensais pas que c'était toi !  

 

- Oui, tu croyais que c'était Kaori. La seule femme pour laquelle tu ne peux, soi-disant, pas faire mokkori !  

 

- Je ne fais pas mokkori !  

 

- Tu n'étais pas loin ! Et puis, tu as déjà eu envie d'elle ! J'ai ses souvenirs, ne l'oublie pas ! Si elle est assez cruche pour croire tes mensonges, ce n'est pas mon cas ! Tu as envie d'elle, donc tu as envie de moi !  

 

- Tu es arrogante, en plus de tout !  

 

- Non, pragmatique ! Tu l'aimes et tu as envie d'elle ! Seulement, tu es l'étalon de Shinjuku ! L'homme aux mille femmes ! Tu aimes trop le sexe et les femmes pour te passer la corde au cou, alors tu te refuses à la faire tienne ! Tu sais que si tu couches avec Kaori, tu ne pourras plus reculer !... Je t'offre une opportunité unique ! Tu peux posséder le corps de la femme que tu aimes sans le moindre engagement ! Tu peux coucher avec Kaori sans qu'elle n’en sache rien ! C'est encore mieux qu'une perte de mémoire !  

 

- Tu n'es pas Kaori, répéta-t-il en articulant chaque syllabe.  

 

- Pour toi, je saurai faire illusion ! susurra-t-elle en déboutonnant le haut de son pyjama, découvrant la naissance d'un sein d'une rondeur exquise. Comme tu as pu le constater, je sais être timide et délicate.  

 

Le nettoyeur la saisit par les épaules et la darda d’un regard à faire frémir le plus endurci des malfrats :  

 

- Arrête ça tout de suite ! Je te préviens, si je ne peux pas te tuer, je peux te faire mal au point que tu regrettes ton miroir !  

 

- Tu frapperais une femme ? répondit-elle d’une voix moins assurée.  

 

- Tu n’es pas une femme, tu n’es qu’une chose sortie d’un vieux miroir !  

 

Il n’était plus simplement Ryô Saeba face à une femme trop entreprenante, il était le redoutable City Hunter devant un ennemi. Elle n’en tirerait rien de bon, ce soir, songea Maiko avec philosophie. Pour l’heure, elle s’inclinait mais elle n’avait pas dit son dernier mot. Sa proposition allait faire son chemin dans l’esprit de Ryô. Elle ne serait pas là éternellement et il n’était pas question qu’elle disparaisse sans avoir eu cet homme !  

 

Absorbés par ce singulier duel, ils n’avaient pas perçu la présence d’une troisième personne derrière la porte. 

 


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