Hojo Fan City

 

 

 

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Rated PG-13 - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 21 capitoli

Pubblicato: 18-08-19

Ultimo aggiornamento: 07-09-19

 

Commenti: 36 reviews

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RomanceDrame

 

Riassunto: Une décision de Sayuri a des conséquences inattendues pour les City Hunter.

 

Disclaimer: Les personnages de "Un couple à part" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

How can I correct a misplaced chapter?

 

It can happen that an author has several stories in process and that he adds a chapter of a story to another one. In this case, please don't add the chapter again and contact me (hojofancity@yahoo.fr) for modification. Indicate which chapter is misplaced and which is the correct story.

 

 

   Fanfiction :: Un couple à part

 

Capitolo 4 :: chapitre 4

Pubblicato: 21-08-19 - Ultimo aggiornamento: 21-08-19

Commenti: Bonjour, un nouveau chapitre. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21


 

Chapitre 4  

 

- Comment va-t-elle ?, demanda Ryo.  

 

Kaori ressortait de la chambre de Sayuri, le plateau de son dîner quasiment intact à la main. Elle lui adressa un regard qu’elle tenta rassurant mais dans lequel il perçut son inquiétude.  

 

- Elle est fatiguée et a l’estomac noué. Elle n’a presque rien avalé. Je… Je vais dormir avec elle cette nuit., l’informa-t-elle.  

- D’accord. De toute façon, j’aurais beau essayer de te dissuader, je n’y arriverai pas., sourit-il, amusé.  

 

Il n’aimait pas l’idée mais devait être là pour la soutenir.  

 

- Mais tu dois dormir, promis ?  

- Promis.  

- Viens prendre l’air avec moi., lui demanda-t-il.  

 

Derrière son air serein, il était nerveux et priait pour qu’elle accepta. Il voulait avoir une conversation avec elle et l’avoir à l’abri de toute oreille indiscrète, même si Sayuri dormait.  

 

- Je veux bien. Ca me changera les idées., accepta-t-elle d’un sourire fatigué.  

 

Ils montèrent côte à côte et s’accoudèrent au garde-corps. Un long moment, ils regardèrent l’horizon se teinter des couleurs de la nuit. Prenant son courage à deux mains, il se décida à entamer la conversation.  

 

- Je ne veux pas que tu partes, Kaori., lâcha-t-il.  

- Quoi ?  

 

Elle commençait à s’endormir, apaisée par la sérénité des lieux malgré l’agitation de la rue en bas.  

 

- Quand tu auras ton bébé, je… je ne veux pas que tu partes. On mettra en place un système de sécurité plus performant si nécessaire. On s’ajustera pour la vie quotidienne. Je ne veux pas que tu partes.  

- C’est vrai ? Tu… Tu veux que je reste ?, s’étonna-t-elle, émue.  

- Oui. City Hunter, c’est nous deux. Et… ce… ce ne serait plus pareil sans toi.  

 

Il grimaça intérieurement : ce n’était pas ce qu’il avait prévu de lui dire. Il voulait lui dire qu’elle lui manquerait si elle s’en allait mais les mots ne voulaient pas sortir.  

 

- Je comprends., murmura Kaori, déçue.  

- Merci. Ca me soulage de ne pas devoir partir. Je suis contente de pouvoir rester., affirma-t-elle d’un ton qu’elle voulut enjoué.  

- Super…, marmonna Ryo, honteux de sa lâcheté.  

 

Il rêvait d’une cigarette, l’allumer, tirer une bouffée, prendre le temps de la fumer, ce qui lui donnait le temps de réfléchir sans rendre son interlocuteur impatient. C’étaient autant les petits gestes que la nicotine qui lui manquaient.  

 

- Je vais rentrer : il fait frais et je suis fatiguée. Bonne nuit, Ryo., dit-elle en se tournant.  

 

Il devait se lancer, il ne devait plus reculer. Lui qui avait voulu être détaché s’était déjà beaucoup plus impliqué qu’il ne le pensait à en juger sa nervosité croissante. Il devait le faire. Si ce n’était pour lui, il devait le faire pour elle.  

 

- Kaori attends !, l’appela-t-il, se retournant.  

 

Il la vit s’arrêter et lui faire face, le regard interrogateur. Quelque chose dans ses yeux, dans la tension qui émanait de lui lui noua l’estomac et la rendit nerveuse. Instinctivement, elle revint vers lui, s’arrêtant à deux pas de lui. Elle voyait sa nervosité à sa mâchoire crispée, son regard qui se posait et se détournait sans cesse d’elle. Elle attrapa sa main, souhaitant lui communiquer un peu de calme.  

 

- Je t’écoute.  

- Je… euh… argh !, grogna-t-il de frustration.  

- Oui effectivement. Je ne sais pas si je suis d’accord mais on peut y réfléchir…, s’amusa-t-elle, compréhensive.  

 

Il croisa son regard et émit un léger ricanement.  

 

- Comme tu peux le voir, je suis toujours aussi à l’aise avec les mots., ironisa-t-il.  

- Je remarque. Prends ton temps. Je ne vais nul part ce soir.  

- C’est justement à ce sujet.  

 

Elle le regarda suspicieuse et se renfrogna : il allait lui refaire un sermon. Elle n’avait pas la force d’affronter une nouvelle dispute ce soir. Elle lâcha sa main et les enfonça dans ses poches.  

 

- Ryo, pas ce soir, je ne veux pas me disputer comme ce matin., murmura-t-elle.  

- Non, promis.  

 

Il enfonça les mains dans ses poches également, anxieux. Il se dégonflait, il le sentait. Son grand plan, celui qui les rendrait heureux tous les deux, se réduisait au fur et à mesure. Il n’arrivait pas à assumer ses sentiments, ses peurs…  

 

- Je ne veux plus que tu ailles chercher un inconnu pour… euh… pour… tu sais quoi..., dit-il en jetant un regard vers son intimité.  

 

Si ça avait été un autre sujet qu’ils avaient évoqué, elle en aurait certainement ri. Là, elle avait juste rougi. Parler de sa virginité avec lui était définitivement troublant. Néanmoins, au bout de quelques secondes, elle sentit la moutarde lui monter au nez.  

 

- D’accord. Je fais comment alors ? Je doute que Kazue ou Miki accepte de me prêter leur conjoint et je n’ai pas très envie de le faire avec le Professeur…, rétorqua-t-elle, tentant de contrôler sa colère.  

- Je pense qu’il apprécierait pourtant…, ne put s’empêcher de plaisanter Ryo.  

 

Elle lui lança un regard noir qui lui fit perdre le sourire. Il craignit un moment qu’elle ne sortit la massue mais non elle s’en abstint.  

 

- Moi pas. Alors tu m’expliques ? Tu vois quelqu’un d’autre parmi nos connaissances masculines ? Quelqu’un qui aurait ton approbation ?, lui demanda-t-elle, perdant doucement patience.  

- Il reste… moi., murmura-t-il, n’osant la regarder en face.  

 

Soufflée, elle le fixa un long moment mais il gardait obstinément les yeux tournés vers l’horizon. Elle sentait son coeur battre à tout rompre et n’osait se laisser emporter de peur d’être à nouveau déçue.  

 

- Si c’est encore une de tes plaisanteries, elle n’est pas drôle., dit-elle, la voix tremblant légèrement.  

 

C’était le moment de vérité : c’était maintenant que tout se jouait, enfin la version allégée de ce qu’il avait prévu au départ. Il pouvait encore s’échapper par une pirouette ou soulager son anxiété. Il leva enfin les yeux vers elle et croisa son regard plein d’espoir. Il n’eut plus le coeur de la décevoir.  

 

- Je suis très sérieux, Kaori. Si tu en as envie, je peux être celui qui…, buta-t-il à nouveau sur les mots.  

- Mon premier amant ?, l’aida-t-elle, émue.  

 

Et le dernier cria le coeur de Ryo mais les mots refusèrent de franchir ses lèvres. Il acquiesça mal à l’aise. Il refusait de croiser les doigts de peur qu’elle le vit. Il ne voulait pas qu’elle sut à quel point ça lui tenait à coeur.  

 

- Oui.  

- Je… euh… je veux bien., répondit-elle du bout des lèvres.  

- Co… comment tu veux t’y prendre ? Tu veux régler ça ce soir ?, lui demanda-t-elle.  

 

Elle essayait, sans grand succès, de rester détachée. Elle allait avoir ce dont elle rêvait depuis tant d’années : qu’il fut le premier. Même si ce n’était que pour une fois, peut-être une nuit si elle avait de la chance, d’ici deux jours, Ryo aurait été son amant et fait d’elle une femme à part entière.  

 

- Non, j’ai d’autres choses à faire ce soir., répondit-il.  

 

Il grimaça immédiatement de son indélicatesse. Ca laissait penser qu’il allait sortir, ce qui n’était pas le cas, et qu’elle n’était pas sa priorité, ce qui était faux également.  

 

- Oh… D’accord. Bien, je… je reste à ta disposition alors., bafouilla-t-elle, mal à l’aise.  

- Bonne soirée, Ryo., lui souhaita-t-elle avant de se retourner une nouvelle fois avant de partir.  

 

Si elle avait pu, elle se serait cachée dans un trou de souris tellement elle se sentait mal. Rester à sa disposition, pourquoi pas prendre un rendez-vous pendant qu’elle y était… Elle n’avait pas fait deux pas qu’il la rattrapait. Incrédule, elle tenta de se rappeler combien de fois en sept ans il l’avait déjà interceptée deux fois en une soirée… Jamais si ses souvenirs étaient bons.  

 

- En fait, j’ai d’autres choses à voir avec toi ce soir., lui avoua-t-il.  

- Vraiment ?  

- Oui.  

 

Il la vit tressaillir lorsqu’un coup de vent les frappa. La température avait baissé et ce n’était pas étonnant vu l’heure qu’il était : cette conversation n’aurait pas dû durer aussi longtemps s’il avait été au bout de son plan initial. A l’heure actuelle, il lui aurait peut-être déjà fait l’amour une fois, deux peut-être. Mais non, il n’avait pas su et, même s’il n’avait pas fait marche arrière, il n’avait fait qu’un petit pas au lieu d’un grand bond en avant, comme il l’avait prévu.  

 

- Si on descendait pour continuer cette discussion ?, lui proposa-t-il.  

- Je veux bien.  

 

Ils se rendirent dans la cuisine où Kaori leur prépara deux thés chauds. Ils sirotèrent leurs boissons en silence un moment, le nez plongé dans leur tasse. Ryo ne savait comment aborder le sujet suivant. Il tournait et retournait les mots dans sa tête sans trouver le bon angle.  

 

- Lance-toi. Je te connais., l’encouragea-t-elle soudain.  

- Je… euh… je ne sais pas comment…  

 

Il passa une main dans ses cheveux nerveusement.  

 

- J’aimerais bien moi aussi laisser une trace sur Terre., dit-il précipitamment.  

 

Kaori le regarda avec des yeux ronds. Elle devait vraiment être fatiguée car elle ne comprenait plus rien à ce qu’il racontait. Elle frotta l’arête de son nez, espérant y voir un peu plus clair, mais non, rien ne venait.  

 

- Tu vas devoir être un peu plus clair, Ryo. Il se fait tard, j’ai du mal à te suivre., admit-elle.  

 

Il se morigéna : ce n’était pas cela qu’il voulait lui dire. « Kaori, je veux être le père de ton enfant. », voilà la phrase qu’il avait prévu de lui dire, mais c’était dans le premier scénario, celui où il faisait beaucoup plus que de lui proposer d’être son premier amant.  

 

- Tu sais que je ne peux pas avoir d’enfant…,, commença-t-il, grimaçant à nouveau intérieurement.  

 

Pourquoi n’arrivait-il pas à dire les choses simplement ? Pourquoi devait-il emprunter des chemins détournés et hyper sinueux pour lui parler ? Là, il avait tout réussi : son joli regard s’était voilé de tristesse.  

 

- Oui, je sais.  

- Kaori, je ne peux pas avoir un enfant mais je peux t’en faire un., eut-il soudain le courage de lui dire.  

 

Il la vit stupéfaite, ouvrir puis refermer la bouche avant de l’ouvrir et de la fermer à nouveau. Visiblement, elle avait du mal à intégrer ce qu’il venait de lui proposer et était à court de mots pour lui répondre. Il l’avait fait : il venait de lui proposer de la mettre enceinte.  

 

- Je voudrais être le géniteur de ton enfant. Je veux savoir que j’aurais fait quelque chose de bien dans ma vie. Je veux t’offrir ce cadeau, que tu puisses lui parler de son… ses origines sans en faire une histoire de technique médicale. Parce que je t’aime Kaori même si je ne suis pas en mesure de t’offrir ce que tu désires en totalité.  

 

Elle sentit les larmes couler sur son visage. C’était l’un des plus beaux jours de sa vie. Ryo voulait lui faire un enfant. Elle allait pouvoir porter l’enfant de l’homme qu’elle aimait.  

 

- Tu veux ?  

- Oui, je veux porter ton enfant., lui dit-elle, émue.  

 

Il détourna le regard, gêné. Il s’apprêtait à ternir ce beau moment mais les choses devaient être claires entre eux.  

 

- Kaori, ce ne sera pas notre enfant. Ce sera ton enfant.  

- Mais tu as dit que tu voulais être son père…  

- Non, pas son père, son géniteur. Kaori, je ne peux pas avoir d’enfant. Personne ne devra savoir qu’il est de nous deux… sauf peut-être Sayuri. Même nos amis ne doivent pas le savoir. Il ne doit y avoir aucune fuite.  

- Je… Ryo… J’ai tellement rêvé de ce moment où tu admettrais tes sentiments pour moi, me demanderais d’avoir un enfant… Tu n’imagines même pas ce que ça me fait. J’ai le coeur qui bat à cent à l’heure, la tête qui tourne, envie de crier et de pleurer en même temps…, lui expliqua-t-elle.  

 

Elle baissa les yeux, se sentant idiote. Dans le même temps, son coeur se serra.  

 

- Ce que tu m’offres, c’est au dessus de mes espoirs les plus fous. Mais je ne sais pas si je serai capable de vivre ainsi après parce que je suppose que ça n’inclue pas un nous. C’est juste toi me faisant un bébé et après basta. On sera deux plus un qui ne feront pas trois.  

- En effet. Vois ça comme un autre partenariat entre nous., rétorqua Ryo, tentant de rester léger.  

- On est partenaires de reproduction., ajouta-t-il.  

 

Au regard outré qu’elle lui lança, il déglutit. Apparemment, elle n’appréciait pas son sens de l’humour. A y réfléchir, ce n’était peut-être pas la meilleure image qu’il avait trouvée.  

 

- Je vais mettre cela sur le compte de l’heure tardive et t’éviter ainsi la massue. Mais réfléchis mieux à tes allégories par la suite. Je n’aime pas avoir l’impression d’être la jument de l’Etalon.  

- Désolé, je me suis laissé emporter. Kaori, je sais que ce que je te propose ne correspond pas tout à fait à ce que tu voudrais mais j’aimerais vraiment être le géniteur de ton enfant, t’aider dans ton… projet…, continua-t-il, lui lançant un regard incertain, rapidement soulagé.  

- Et laisser une trace sur Terre.  

 

Elle regarda ses mains jointes. Elle réfléchissait aux implications, aux conséquences sur leur partenariat, sur leur vie. Arriveraient-ils à fonctionner comme avant en sachant ce qu’ils s’étaient accordés ? Elle ne savait pas. Ce qu’elle savait en revanche, c’était qu’il lui offrait ce qu’elle voulait depuis des années même si c’était irréalisable.  

 

- D’accord., murmura-t-elle.  

- Je ne sais pas si c’est une bonne idée pour la suite mais j’accepte.  

 

Ryo se sentit soulagé et attrapa sa main pour sentir sa chaleur entre ses doigts. Il n’osait le montrer mais il était heureux et ému qu’elle ait accepté sa proposition. La femme qu’il aimait allait porter son enfant et il pourrait le voir grandir même s’il ne pourrait jamais le reconnaître. C’était un bon début. Peut-être un jour aurait-il la force d’assumer ses sentiments et cet enfant sans se laisser dépasser par la peur de les perdre comme il l’avait prévu dans son plan initial… En attendant il vivrait tout cela dans l’ombre.  

 

- J’ai rendez-vous après-demain à onze heures au cabinet. Tu viendras avec moi ?, lui demanda-t-elle.  

- Pour quoi faire ?, lui demanda-t-il.  

- Tu sais pour l’insémination. Il va falloir que… Il va falloir que tu donnes ta contribution., lui expliqua-t-elle en rougissant.  

 

Il la fixa un quart de seconde sans comprendre puis l’idée fit son chemin. Il s’imagina dans une pièce toute blanche entrain de regarder des magazines pour… Il se sentit frémir. Non ça ne faisait pas partie de son plan.  

 

- Hors de question !, s’énerva-t-il, se levant de table.  

- Pourquoi ? C’est toi qui…  

- Non, je n’irai pas. Je ne veux pas…. dans une éprouvette., dit-il, gêné.  

- Ryo, c’est toi qui m’a proposé d’être le géniteur. Comment veux-tu…  

 

Elle s’interrompit, rougissante, au regard qu’il lui lança, un regard lourd de sens. Elle sentit son estomac se nouer à la fois d’impatience et d’anxiété.  

 

- Ce sera la bonne vieille méthode ou rien, Kaori., lui murmura-t-il d’une voix chaude.  

 

Il s’était approché d’elle et avait posé les deux mains sur la table, son visage à quelques centimètres d’elle. Elle ne pouvait détacher les yeux des siens. Elle sentait sa bouche s’assécher et ses joues se teinter d’une couleur vive. Des images d’eux en pleine action dansaient devant ses yeux et elle aurait presque senti de la vapeur sortir de ses oreilles tellement elle avait chaud.  

 

- Le temps qu’il faudra, toi et moi pratiquerons la plus vieille danse du monde. Ce bébé arrivera de manière très naturelle.  

 

Elle ne savait plus où se mettre. Décidément cette conversation la prenait de court. Si seulement ces images pouvaient s’en aller. Si seulement elle ne l’avait pas déjà vu nu, elle pourrait se dire qu’elle avait une imagination débordante mais ce n’était pas le cas. Elle savait que tout ce qu’elle voyait était bien conforme au réel, comme si elle rêvait alors qu’elle était éveillée.  

 

- C’est à prendre ou à laisser., ajouta-t-il, la ramenant à la réalité.  

- Je… je prends., bafouilla-t-elle.  

 

Ryo la regarda sidéré. Il avait joué gros et poussé sa chance très loin et elle avait accepté ses conditions. Il avait fait taire cette petite voix au fond de lui qui lui disait qu’il allait se mettre dans un sacré pétrin. Il n’avait pas su mettre en œuvre son premier plan mais il pourrait au moins profiter d’une parenthèse avec elle.  

 

- Comment tu veux t’y prendre ? Je dois faire des tests pour connaître le moment le plus propice ?, lui demanda-t-elle, tentant de rester pragmatique.  

- Il paraît que c’est très aléatoire et que le laps de temps utile est très court. Il vaudrait mieux qu’on assure le coup, non ?  

- Tu précises., dit-elle en se dandinant sur sa chaise, mal à l’aise.  

- Tu dors avec moi à compter de demain soir et on laissera la nature faire son œuvre.  

- Et lorsque je serai enceinte, je regagne ma chambre, c’est cela ?  

 

Il la regarda, cachant sa douleur au plus profond. Ce n’était pas ce qu’il avait voulu au départ mais maintenant qu’il avait pris l’option qui l’impliquait le moins, il devait s’y tenir.  

 

- Oui., répondit-il simplement.  

- D’accord., murmura-t-elle, tentant de cacher sa déception.  

 

Elle aurait quelques jours ou quelques semaines avec lui. En ce qui la concernait, plus le bébé mettrait de temps à arriver, mieux ce serait mais, l’objectif étant d’accoucher avant le départ de Sayuri, plus vite elle tomberait enceinte, plus de chances elle aurait d’atteindre son but.  

 

- Sayuri habitant avec nous, on lui parlera de notre arrangement demain si tu veux mais je préférerai que cela reste entre nous trois.  

- Ma grossesse se verra bien un jour, Ryo. Nos amis s’en rendront compte.  

- Je sais. Tu leur diras ce que tu veux, que tu as rencontré quelqu’un avec qui ça n’a pas marché ou que tu as eu une insémination, mais personne ne devra savoir pour notre histoire, pour ta sécurité et celle du bébé.  

- Très bien, je te suis même si ça me fait mal de leur mentir.  

- Kaori, tu sais comme moi que, s’ils savaient pour nous, ils risqueraient de nous mettre la pression pour qu’il y ait plus entre nous. Je ne suis pas prêt pour plus et tu as déjà assez de choses à gérer. Lorsque tu seras enceinte, tu auras besoin de sérénité et tu partiras déjà de très loin avec la maladie de Sayuri.  

 

Elle acquiesça, le coeur lourd. Soudain, elle ne put retenir un bâillement, ce qui arracha un sourire amusé à son partenaire.  

 

- Tu ferais bien d’aller dormir.  

- Tu as sans doute raison., admit-elle, se levant en clignant des yeux.  

- J’ai raison, surtout qu’à compter de demain soir, tu vas voir ce dont est capable l’Etalon de Shinjuku. Tu ne dormiras peut-être pas beaucoup., la taquina-t-il.  

 

Elle piqua un fard. Les images revinrent à la charge et l’anxiété aussi. Elle n’avait aucune expérience en la matière. Saurait-elle s’y prendre ? Trouverait-elle les petites choses qui lui donneraient du plaisir à lui aussi ? Il lui releva le menton, voyant sa tourmente.  

 

- Pas de pression, Kaori. Laisse tes désirs et envies s’exprimer. Ca suffira., lui murmura-t-il.  

 

Plongée dans son regard, elle oublia tout ce qui la tourmentait. Elle se mit sur la pointe des pieds et l’embrassa sur les lèvres, doucement, délicatement. Cela ne dura que quelques secondes mais suffisamment pour apprécier le contact entre eux. Elle s’écarta de lui et baissa les yeux, gênée.  

 

- Pardon. Je... je ne sais pas ce qui m’a pris.  

- Ne t’excuse pas., répondit-il, la tension dans sa voix lui faisant relever le visage.  

 

Il n’hésita pas une seconde et l’attira à lui, prenant sa bouche avec passion. Elle passa les bras autour de son cou et répondit à son baiser appliquant ses conseils sur l’expression de ses désirs et envies. Elle était douée et il s’entendit bientôt gémir sous le feu qui l’embrasait et elle également. Ils se séparèrent haletant et il l’attira dans ses bras, sa tête reposant contre son torse. Dans quoi s’était-il engagé ? Comment allait-il pouvoir s’en sortir quand un simple baiser le mettait dans un état pareil ?  

 

- Il faut qu’on aille se coucher, Kaori., dit-il, tentant de briser le charme.  

 

Il ne voulait pas se lancer dans l’aventure ce soir. Tout cela était trop frais et il voulait lui laisser une chance d’y réfléchir avant de définitivement franchir le pas. Ce ne serait pas une expérience anodine pour eux et il ne voulait pas qu’elle regretta sa décision.  

 

Elle se détacha à regret de l’emprise de ses bras et ils partirent, l’un vers sa chambre, l’autre vers celle de Sayuri. Le sommeil sembla leur échapper à tous deux un long moment avant de finalement les atteindre et les emmener au pays des rêves pour une nuit agitée de doutes et d’impatience… 

 


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