Hojo Fan City

 

 

 

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Rated PG-13 - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 21 capitoli

Pubblicato: 18-08-19

Ultimo aggiornamento: 07-09-19

 

Commenti: 36 reviews

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RomanceDrame

 

Riassunto: Une décision de Sayuri a des conséquences inattendues pour les City Hunter.

 

Disclaimer: Les personnages de "Un couple à part" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

What is NC-17 fanfiction?

 

A NC-17 fanfiction is strictly forbidden to minors (17 years old or less). It can contain violence and graphically explicite sexual scenes. We try to set limits to the content of R fanfictions, but we don't have time to read evrything and trust the authors on knowing the boundaries. So if you read something that doesn't seem correctly rated, please contact me.

 

 

   Fanfiction :: Un couple à part

 

Capitolo 12 :: Chapitre 12

Pubblicato: 29-08-19 - Ultimo aggiornamento: 29-08-19

Commenti: Bonjour, la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 12  

 

A la veille de Noël, Ryo regardait effaré son séjour transformé en dépôt de décorations. Les filles avaient sorti toutes les boites où étaient rangés les boules, guirlandes, faux sucre d’orge, anges, massues de Noël… et entrepris de décorer l’appartement. Plus exactement, Kaori décorait sous le regard attendri de sa sœur.  

 

- On pose ça où ?, demanda Ryo, indiquant le sapin que lui et Mick étaient allés chercher.  

 

Ils n’y étaient pas allés de gaieté de coeur. Pour les deux nettoyeurs qu’ils étaient, Noël n’avait pas grande signification et devoir affronter la foule à l’échoppe ne les avait pas particulièrement emballés mais ils avaient cédé après moult supplications de la jeune femme enceinte qu’une seule crise de larmes avait supplanté. Face aux larmes de Kaori, ils ne résistaient jamais…  

 

- Là, s’il te plaît., dit-elle en serrant les mains contre sa poitrine avec un air si heureux qu’il en oublia tous les désagréments.  

- Ryo, il est magnifique. Exactement comme je les aime., murmura-t-elle en l’admirant, des étoiles plein les yeux.  

- Ah coup de chance alors., répondit-il dédaigneux, ignorant le coup d’oeil amusé de son ami.  

- Coup de chance… C’est pas comme s’il avait passé une demie-heure à tous les examiner., murmura Mick à Sayuri, la faisant rire.  

 

Une petite sonnette retentit dans l’appartement, faisant se tourner nos deux nettoyeurs dans tous les sens. Kaori partit à toute vitesse en cuisine.  

 

- Mes biscuits ! Parfaits ! Qui veut un biscuit ?, demanda-t-elle en revenant dans le séjour avec un grand sourire.  

- Tu as fumé ou quoi ?, lui demanda Mick.  

 

Certes, il avait déjà vu Kaori heureuse mais à ce point-là, ça faisait presque peur…  

 

- Non, ça c’est l’effet de Noël sur ma partenaire. Ca la rend fo…  

- Euphorique., le coupa Sayuri avec un regard d’avertissement.  

 

Elle avait déjà eu le droit à deux crises de larmes pendant sa période euphorique pour des broutilles. Elle ne voulait pas recommencer. Elle fit signe à Ryo d’approcher.  

 

- Mesure tes paroles parce que, sous son air joyeux, elle est complètement à fleur de peau., le prévint-elle.  

- Je vais décorer le sapin. Après je vais préparer les gâteaux pour demain et mettre la table. Demain matin, je n’aurais plus qu’à préparer les autres plats.  

- Et si tu t’arrêtais deux minutes ?, lui dit Ryo, gentiment.  

- Pourquoi ?, demanda-t-elle avec incompréhension.  

- Parce que tu es enceinte de quatre mois et demi, que tu n’as pas arrêté de courir de toute la journée et que demain t’attend une grosse journée., lui expliqua-t-il.  

- Mais je me sens bien. Je suis en pleine forme.  

- Kaori, le sapin peut attendre., lui dit-il patiemment.  

 

Elle le regarda, égarée, et ses yeux s’emplirent de larmes. Ne voulant pas craquer à nouveau devant sa sœur, elle s’enfuit de la pièce.  

 

- Mais… mais je n’ai rien dit de mal., dit-il en regardant les deux autres.  

- A fleur de peau, je t’ai dit. Je suis sure qu’il y a quelque chose qui la tracasse et elle ne veut pas m’en parler., répondit Sayuri.  

- Qu’est-ce que tu attends ?, lui fit Mick, jetant un regard vers l’étage.  

- Pour quoi ?  

- Pour aller la voir, crétin ! Pas pour faire de la broderie…, répondit Mick, exaspéré.  

- Pourquoi moi?, geignit Ryo.  

- T’es idiot ou tu le fais exprès ? Quoique les deux ne m’étonneraient même pas… Tu es son partenaire, celui qui la connaît depuis le plus longtemps…  

- Mais c’est une femme…, rétorqua le nettoyeur.  

- Il était temps que tu t’en aperçoives…, pipa Mick, ironique.  

- Va la voir ou je demande à Kazue de ramener ses seringues…  

 

Ryo le regarda et blêmit. Il décampa en vitesse. Cessant son cinéma, il s’approcha de Kaori allongée sur son lit, étreignant son oreiller. Il s’assit, le dos calé contre la tête de lit, et allongea ses jambes.  

 

- Allez, viens là., l’invita-t-il en tendant les bras.  

 

Elle ne se le fit pas dire deux fois et se lova contre lui. Il sentait la tension dans son corps et tenta de la chasser, caressant tendrement son dos. Il dut attendre un long moment avant d’entendre le léger soupir qui précéda le mouvement de détente de son corps.  

 

- Si tu as besoin de parler, je suis là, Kaori., murmura-t-il, ne souhaitant pas la brusquer.  

- Demain c’est Noël., dit-elle comme si ça expliquait tout.  

 

Il attendit mais rien ne vint. Il réfléchit, eut une petite idée de ce qui la tracassait mais il fallait qu’elle l’évoqua elle-même pour se le sortir de la tête.  

 

- Tu me connais, Kao, la psychologie et moi ça fait deux… voire plus. Tu élabores un peu ?  

- Noël, c’est… c’est l’objectif qu’on s’était fixées avec Sayuri, le point qu’elle devait atteindre avant de… et c’est demain. J’ai nouvel an dans une semaine mais après, comment réussir à la motiver à rester ? L’accouchement est dans plus de quatre mois, mon anniversaire dans trois. Quel objectif peut-on trouver à plus court terme qui vaille la peine ?  

- Parles-en avec elle., lui proposa-t-il.  

 

Elle se cala un peu plus contre lui, cherchant sa chaleur. Sentant sa fatigue, il attrapa la couverture et la glissa sur elle, posant sa main sur son ventre sans faire attention. Kaori y posa la sienne, cherchant son contact.  

 

- Je n’y arrive pas. Je me sens terriblement égoïste.  

- Pourquoi ?  

- Elle ne me le dit pas mais je vois bien qu’elle souffre de plus en plus. Je remplace les boites d’anti-douleurs beaucoup plus rapidement. J’ai même dû appeler son médecin pour en obtenir plus parce qu’on était arrivées au bout de l’ordonnance., lui expliqua-t-elle.  

- Je ne sais pas pourquoi elle ne m’en parle pas. Je peux l’entendre. Je ne veux pas qu’elle se taise. Je veux pouvoir être là pour elle.  

- Tout comme elle veut être là pour toi et prendre soin de toi à sa manière. Tu es enceinte, Kaori. Elle veut certainement te préserver.  

- Mais je vais bien ! Etre enceinte n’est pas une maladie !, s’énerva-t-elle.  

 

Ryo sentit son ventre se durcir sous sa main, alors qu’elle retenait son souffle sous le coup de la douleur.  

 

- Non, ce n’est pas une maladie. Mais ça c’est une contraction et si tu ne veux pas les enchaîner et enterrer deux personnes au lieu d’une, tu dois apprendre à faire attention à toi., lui dit-il sévèrement.  

 

Elle le regarda intensément, à la limite de la colère, et il maintint son regard intransigeant. Il vit une larme perler et l’essuya doucement, ramenant son visage contre lui. Elle était bouleversée.  

 

- Kaori, ta sœur t’aime et elle aime cet enfant. Laisse-la taire sa douleur si elle le souhaite. C’est sa manière de prendre soin de toi.  

- Comment puis-je vouloir la faire vivre plus longtemps dans cet état ? Elle ne sait presque plus marcher, elle est malade, souffre. Ce n’est pas une vie…, fit-elle, se sentant coupable.  

- C’est son choix, Kaori. Tu ne l’as pas forcée à rester en vie. Tu es là pour elle et elle pour toi. Fais en sorte que ces derniers jours soient beaux et sans inquiétude. Prends soin de toi pour lui montrer ton ventre arrondi dans quatre mois quand tu te plaindras de ton mal de dos et des kilos que tu auras pris. Prends soin de ce bébé qui va naître et donner un nouvel élan à nos familles. Cet enfant doit avoir une meilleure vie que les nôtres.  

 

Il se tut un moment et la laissa méditer ses paroles.  

 

- Je me demande si je n’ai pas fait une erreur, Ryo. Donner une meilleure vie à cet enfant ? Regarde ma vie. Quel exemple je vais lui offrir ? Une mère célibataire, sans emploi stable, toujours à courir après le travail pour boucler les fins de mois. Une femme qui vit sous le feu des balles et la menace constante.  

- Kaori…, l’appela-t-il, inquiet, la voyant s’écarter de lui et se lever.  

- Je n’ai pas assez réfléchi. J’ai foncé tête baissée encore une fois. Je me suis dit que ce serait bien mais bien pour qui? Au final, c’est lui qui va payer les frais., dit-elle, mettant les mains sur son ventre.  

- Je vais lui dire quoi plus tard quand il me demandera ce qu’il fait sur Terre, comment il est arrivé ? Qu’il était le fruit accidentel d’une rencontre fortuite ? Que sa mère était une femme soi-disant vertueuse qui a eu un moment d’égarement suffisant pour se laisser aller dans les bras d’un inconnu et tomber enceinte ? C’est l’histoire qu’on a créée, non ?  

- Kaori, calme-toi., tenta-t-il de l’apaiser.  

- Comment tu veux que je me calme ? Je ne pourrais pas dire à mon enfant qu’il est né de l’amour que je porte à son père, un amour si fort qu’il m’empêche de respirer par moment. Je ne pourrais pas lui dire que c’est un merveilleux cadeau que tu m’as fait et non pas un énième accident de ma destinée qui m’a fait perdre mes parents, puis mon autre père, mon frère et maintenant ma sœur. Que je crève de pouvoir vivre dans ta lumière et non ton ombre, que je donnerai tout pour pouvoir passer mes nuits avec toi, que le jour, je ne veux plus être ta partenaire mais ta femme… Bon sang, Ryo, j’ai tellement mal…, se mit-elle à pleurer, le corps secoué de sanglots.  

 

Il se leva à son tour et la prit dans ses bras, la serrant contre lui alors qu’elle le repoussait jusqu’à s’avouer vaincue et se laisser aller. Il avait mal comme elle, il avait mal pour elle, mal de cet amour qu’il ne pouvait laisser vivre, mal de la douleur qu’il lui infligeait, mal de la situation dans laquelle il les avait plongés en cédant à un instant de faiblesse, mal de ne pas avoir su aller jusqu’au bout de son idée par peur.  

 

- Je suis désolé, Kaori., murmura-t-il.  

- S’il te plaît, ne me dis pas que tu regrettes parce que moi pas. J’en veux plus, Ryo. Je veux plus de nous. Je suis désolée que ça sorte ainsi mais pas désolée de ce qui s’est passé. Je t’aime et je ne voulais pas te mettre la pression mais…, s’arrêta-t-elle en se mordant la lèvre pour en calmer le tremblement.  

- Le tout assemblé, c’est trop, n’est-ce pas ?, compléta-t-il.  

 

Elle acquiesça. Il l’observa un moment, caressant sa joue du pouce.  

 

- Ca fait combien de temps que tu n’as pas fait une bonne nuit de sommeil ?, lui demanda-t-il, notant les cernes sous ses yeux.  

- Quinze jours. Et avant deux mois et demi., précisa-t-elle.  

 

Passées les insomnies du premier trimestre, ses nuits étaient difficiles, entrecoupées de cauchemars et réflexions en tout genre et hantées par ce manque insidieux de lui. Elle finissait par s’endormir épuisée mais le matin arrivait alors beaucoup trop vite.  

 

- Tu vis sur l’adrénaline. C’est le stress qui te tient. Ce n’est pas bon pour toi. Tu as besoin de dormir.  

- Je fais ce que je peux., soupira-t-elle.  

 

Il la prit contre lui, la berçant doucement. Elle se calmait.  

 

- Dors avec moi. Je ne peux pas t’offrir les jours mais je peux t’offrir mes bras pour dormir la nuit. Tu te sentiras peut-être plus en sécurité.  

- Ryo… je… non…, hésita-t-elle.  

 

Elle en avait plus qu’envie mais comment s’en sortiraient-ils après ?  

 

- Kaori, si tu continues, tu vas t’effondrer. Je ne te demande rien. Je te propose, tu disposes. C’est à mon tour. Je te propose de dormir avec moi, rien de plus. Tu peux accepter ou refuser. Pour ce qui pourrait se passer en plus, ce sera pareil : ton choix.  

- D’accord. Mais pour après, mieux vaudrait éviter les extras.  

- Peut-être. Mais j’ai une femme enceinte qui a parfois des envies extravagantes, si je peux la satisfaire…, susurra-t-il à son oreille, la faisant rire.  

 

Rassuré, il déposa un baiser sur sa tempe. Ils restèrent un moment enlacés.  

 

- C’était quoi, ça ?, demanda Ryo, interloqué après avoir senti une chose étrange.  

- Un coup du bébé, je crois., fit-elle émue.  

 

Elle se retourna dans ses bras, appuyant son dos contre son torse, et posa leurs mains sur son ventre. Ils sentirent un deuxième coup et se regardèrent, émus. Kaori baissa le regard et observa leurs mains unies autour de leur enfant.  

 

- Je ne te forcerai à rien, Ryo. Si tu veux rester dans l’ombre, je respecterai ton choix. Mais je vois que tu aimes cet enfant et, si un jour tu veux devenir son père, tu auras toujours ta place. Mais ce voyage-là sera sans retour. Tu ne pourras pas jouer au yo-yo avec lui comme tu le fais avec moi. Ca sera ma seule condition., lui dit-elle, d’une voix douce.  

 

Elle sentit ses lèvres sur ses cheveux.  

 

- Je n’ai pas encore changé d’avis, Kaori. La seule chose dont je suis sûr, c’est de ne pas vous vouloir loin de moi.  

- Ca me suffit., répondit-elle, le « encore » lui redonnant espoir pour des jours meilleurs.  

- Kaori, pour Sayuri, prends le lendemain comme objectif. Profite de ta sœur comme sœur et non comme infirmière. Laisse-la te dire ce dont elle a besoin et surtout prends soin de toi, c’est le plus grand service que tu pourras lui rendre : ne pas s’inquiéter pour toi.  

- D’accord., murmura-t-elle.  

 

Ils restèrent encore un moment enlacés puis se séparèrent.  

 

- Je vais aller décorer le sapin. Après je me reposerai un peu dans le fauteuil avec Sayuri.  

- Sages paroles., approuva-t-il.  

 

Ryo descendit, laissant Kaori passer par la salle de bains pour se rafraîchir.  

 

- Alors ?, demandèrent Mick et Sayuri en choeur.  

- L’orage est passé., dit-il simplement avant de s’assurer que le sapin était bien calé.  

 

Il n’aurait plus manqué qu’il tomba sur elle au moment où elle s’affairait autour.  

 

- Quoi ? C’est tout ! L’orage est passé ? Ca veut dire quoi ?, s’écria Mick.  

- Qu’elle a parlé. Elle m’a dit ce qu’elle avait à dire et c’est tout., répondit Ryo.  

- Quelqu’un a faim ?, demanda Kaori en descendant.  

- Je meurs d’envie d’un milkshake à la fraise., déclara-t-elle soudain.  

- Un milkshake à la fraise ? En décembre ? C’est une blague, Kaori ?, l’interrogea son partenaire, abasourdi.  

- Non, pas vraiment., répondit-elle, penaude.  

- C’est pas grave. Je vais trouver autre chose., dit-elle en partant en cuisine.  

 

Inquiet, Ryo la suivit. Il la vit, avec soulagement d’abord puis incrédulité, sortir du nappage chocolat et des tempuras du frigo, les yeux pétillant d’envie. Il en eut la nausée.  

 

- Arrête ça. Je vais te trouver un milkshake à la fraise. Par pitié, ne donne pas ça à mon… à junior.  

- Pourquoi le chocolat c’est délicieux et les tempuras aussi alors les deux ensemble, ça devrait être…  

- Dégoûtant. Hors de question que tu avales ça. Tu patientes et je vais te trouver ton milkshake. Mick, grouille-toi : on a une super mission.  

- Pourquoi je devrais venir ? C’est ta femme, pas la mienne.  

- C’est pas ma femme. Et prends ça pour un entraînement. Je pense que dans pas longtemps tu y auras le droit., grogna-t-il.  

- J’vous jure les femmes enceintes., entendirent les deux sœurs du couloir.  

 

Elles se regardèrent et éclatèrent de rire.  

 

- Comment tu as réussi à le convaincre ?, lui demanda Sayuri.  

- Bizarrement, il n’a pas apprécié l’idée que je mange des tempuras au chocolat., répondit Kaori, innocemment.  

- Bonne idée ! Moi non plus je n’aurais pas apprécié….  

- Pourquoi ? Les deux sont bons séparément, alors ensemble…  

- Mais c’est dégoûtant, Kaori !, s’écria sa sœur.  

 

La nettoyeuse haussa les épaules, ne comprenant pas leur réaction, puis décora le sapin. Au bout d’une heure, elle avait terminé. Il ne lui restait que l’étoile à mettre tout en haut. Anxieuse, Sayuri la vit sortir l’objet du carton.  

 

- Tu ferais mieux de demander à Ryo de la mettre. Je n’aime pas trop l’idée de te voir monter sur la chaise, Kaori.  

- J’en ai pour deux minutes.  

- Kaori, s’il te plaît. Ecoute, des portières claquent en bas. Ca doit être eux. S’il te plaît…  

 

Trop tard, la nettoyeuse était montée sur la chaise et se dressait sur la pointe des pieds pour planter l’étoile au sommet du sapin. Elle tenta une première fois mais n’y arriva pas. Elle toucha le sommet la deuxième fois mais commença à voir des étoiles.  

 

Ryo et Mick pénétrèrent dans l’appartement et se figèrent. Face à l’inconscience de sa partenaire, le nettoyeur fut pris d’un accès de colère. Il posa son paquet sur la table et approcha à grands pas de la chaise. Au moment où il arriva, Kaori réussit à enfiler l’étoile sur la branche et se retourna, fière d’elle. Elle sentit aussitôt ses jambes flancher sous elle et tomba dans les bras de Ryo sous le cri affolé de sa sœur.  

 

- Décidément, tu n’en rates pas une…, maugréa-t-il en l’allongeant sur le divan.  

 

Il lui tapota la joue, l’appelant, et, au bout de quelques secondes, elle ouvrit les yeux.  

 

- Que s’est-il passé ?, demanda-t-elle faiblement.  

- Tu as fait un malaise, idiote. Qu’est-ce qui t’a pris de monter sur une chaise avec personne pour te rattraper au cas où ? Tu imagines ce qui aurait pu se passer ? Tu sais que tu aurais pu perdre ton enfant !, hurla-t-il sous le coup de la colère alimentée par sa peur.  

 

Celle-ci retombant soudainement, il l’enlaça, ayant besoin d’être rassuré.  

 

- Je suis désolée. D’habitude…  

- D’habitude tu n’es pas enceinte, Kaori. Rentre-toi ça dans le crâne., la sermonna-t-il.  

- Maintenant, tu restes là et tu te reposes. On a réussi à te trouver un milkshake à la fraise et interdiction de me dire que tu n’en veux plus !, lui dit-il en lui tendant le gobelet.  

 

Intimidée, elle leva le doigt pour demander la permission de parler.  

 

- Quoi encore ?, demanda-t-il en lui lançant un regard noir.  

- Merci., dit-elle simplement en baissant les yeux et sirotant sa boisson.  

- De rien., se radoucit-il.  

- Bon, sur cette douce et chaleureuse ambiance, je vais vous laisser et aller rejoindre ma femme, n’est-ce pas ?, les informa Mick, à la limite d’éclater de rire.  

 

Il se dirigea vers la porte, suivi par son compère.  

 

- C’est un réveillon comme on les aime, non ? Mouvementé, plein d’émotions. Une seule chose change., fit Mick.  

- Laquelle ?, fit celui-ci exaspéré.  

- D’habitude c’est elle qui te crie dessus., le nargua Mick.  

- Dégage au lieu de dire des conneries, Angel. Tu rigoleras moins quand ce sera Kazue qui sera enceinte., rétorqua Ryo.  

- Hors de question. Je ne me ferai pas avoir.  

- A d’autres. Attends encore cinq mois. Quand le bébé sera là, tu seras cuit, mon vieux.  

- Que tu dis…  

- Tu verras. Je serais toi, je prendrais les devants pour avoir le beau rôle., lui conseilla Ryo.  

 

L’américain fit mine de réfléchir. Il savait que son ami n’avait pas tort. Kazue lui avait déjà avoué son envie d’enfant à plusieurs reprises surtout depuis que Kaori était enceinte. Il ne se sentait pas encore tout à fait prêt à abandonner sa vie actuelle mais l’idée ne lui déplaisait pas.  

 

- Cesse de squatter mon couloir. A demain, Mick.  

- A demain. Kazue viendra vers neuf heures, je pense. Ca ira ?  

- Oui. Je serai prêt à l’accueillir., répondit Ryo avec un grand sourire.  

 

Mick se retourna et mima un coup de feu avec ses doigts. Quand il revint dans le salon, Kaori n’était plus dans le divan. Il grogna de désespoir jusqu’à ce qu’elle revint avec un album photo.  

 

- Sayuri voulait que je lui parle de mon enfance., expliqua-t-elle rapidement.  

- C’est une bonne idée. Je vais ranger le foutoir que tu as fait., lui dit-il avec un grand sourire.  

 

Il reçut un coup de yo-yo dans les fesses, sans décharge électrique toutefois, et se retourna pour recevoir son sourire en plein coeur. Les deux sœurs feuilletèrent l’album photo plus d’une heure avant que Sayuri ne tomba endormie. Kaori partit alors en cuisine préparer deux gâteaux pour le repas du lendemain et dressa la table, rejointe par Ryo à qui elle avait demandé de l’aide pour sortir les assiettes et autres de l’armoire.  

 

Le soir venu, ils se retrouvèrent sur le palier, chacun devant leurs portes, indécis. Quand il tendit la main vers elle, Ryo vit son sourire soulagé éclairer son visage fatigué et elle le rejoignit sans hésiter. Ils se couchèrent, sagement enlacés, et s’endormirent rapidement… 

 


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