Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG-13 - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 21 capitoli

Pubblicato: 18-08-19

Ultimo aggiornamento: 07-09-19

 

Commenti: 36 reviews

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RomanceDrame

 

Riassunto: Une décision de Sayuri a des conséquences inattendues pour les City Hunter.

 

Disclaimer: Les personnages de "Un couple à part" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Un couple à part

 

Capitolo 6 :: chapitre 6

Pubblicato: 23-08-19 - Ultimo aggiornamento: 23-08-19

Commenti: Bonjour, la suite de l'histoire. Malgré les moments douloureux, il y aura des moments tendres et doux dans cette fic. Ce chapitre en est un. Profitez ;). Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 6  

 

- Je vous laisse en amoureux ce soir.  

 

Sayuri regarda le couple de nettoyeurs avec un petit sourire satisfait. Ils étaient à mourir de rire : aussi gênés l’un que l’autre, deux adolescents à leur premier rendez-vous…  

 

- Je vais dîner avec une amie que j’ai recontactée cet après-midi puis on ira au cinéma.  

- Tu es sure que ça va aller ?, s’inquiéta Kaori, se souvenant de la soirée d’avant-hier où elle avait fait un malaise.  

- Oui. Je suis encore un peu fatiguée mais ça ira. Kaori, je ne vais pas vivre sous cloche pour le temps qu’il me reste. J’ai envie d’en profiter aussi.  

- Je me doute., répondit-elle, le coeur serré.  

- Et puis vous serez certainement plus à l’aise si je ne suis pas dans les parages., affirma-t-elle, avec un grand sourire qui se transforma en rire quand Kaori vira au rouge cramoisi et Ryo prétexta un besoin urgent de faire le ménage dans la salle de tir.  

 

Sayuri prit place dans le divan et tapota l’endroit à côté d’elle pour l’inviter à venir s’installer. Kaori ne se fit pas prier.  

 

- Tu as l’air stressée, ma chérie.  

- Je ne sais pas comment tu fais pour avoir l’air si calme alors que…  

 

Elle fut incapable de finir sa phrase, les mots s’entrechoquant dans sa gorge.  

 

- Alors que je vais mourir ? Tu sais les trois premiers jours ont été horribles. J’ai pleuré toutes les larmes de mon corps, hurlé, cassé tout ce que je pouvais. Je n’avais jamais vécu un tel sentiment d’angoisse. Le quatrième jour, je me suis réveillée en pensant à toi et tout ce que je voulais, c’était te revoir et passer le temps qu’il me restait avec toi, m’assurer que tu allais bien…  

- Tu ne devrais pas t’inquiéter pour moi, c’est toi la priorité, Sayuri.  

- Non, la priorité c’est toi et cet enfant que tu vas porter et qui nous fera vivre encore de nombreuses années. J’ai accepté ma mort. Il m’arrive encore de flancher mais quand je sais que tu vas être heureuse et que mon projet se réalisera à travers toi, que nos familles vont perdurer encore après nous, je reprends courage parce que la vie continue et c’est ça le plus important.  

- Je… Je voudrais tellement avoir plus de temps avec toi., murmura Kaori.  

- Moi aussi. Mais il faut qu’on profite au maximum du temps qu’on aura ensemble. C’est pour cela aussi que j’ai accepté de subir les traitements pour tenter de prolonger ma vie, que je rentre après-demain à l’hôpital pour me faire opérer et commencer la radiothérapie. Tu me donnes la force d’espérer et de vouloir me battre. Alors s’il te plaît, souris et cesse de t’inquiéter pour moi. Profite du moment présent et espère pour l’avenir., lui conseilla-t-elle en posant légèrement sa main sur le ventre de sa sœur.  

 

Kaori posa la main sur celle de sa sœur, les larmes aux yeux.  

 

- Je ne veux pas voir ces vilaines larmes sur ton si joli visage.  

- Je ne suis pas jolie., rétorqua Kaori.  

- Oh que si, le plus joli garçon manqué que je connaisse. Tu n’as été entourée que d’hommes, ma belle, ce qui t’a rendue forte mais tu as manqué des yeux d’une mère pour te donner confiance. Tu es belle, Kaori.  

- Tu crois que je vais plaire à Ryo ?, demanda-t-elle d’une petite voix.  

- Tu crois que je saurai me comporter… normalement ?  

- Evite de l’assommer avec une massue quand il te touchera ou te déshabillera, ça sera déjà un bon début., lui conseilla Sayuri, les faisant rire de bon coeur.  

- Pour le reste, je suis sure qu’il t’aime beaucoup plus qu’il ne veut te le montrer. Laisse-toi guider par tes sentiments. Tu ne pourras qu’être à la hauteur si tu arrives à lui communiquer ce que tu ressens. Il n’y a que dans certains types de films que le sexe ressemble à une série d’acrobaties.  

- Oui, mais c’est le genre de films qu’il regarde., répondit Kaori, les yeux baissés.  

- Tu as confiance en lui ?  

 

Kaori acquiesça : elle avait une confiance aveugle en lui, sans fausse naïveté, elle savait qu’il serait toujours là et qu’il ne la pousserait pas au-delà de ses limites.  

 

- Alors garde cette confiance ce soir et ceux qui viendront. Et interdiction de t’inquiéter pour moi, compris ? J’ai donné tes coordonnées à mon amie. Elle viendra me chercher et me ramènera. S’il y a un problème, elle appellera. Tu profites de ta soirée, promis ?, la sermonna Sayuri.  

- Promis.  

- Et si jamais vous n’avez pas fini quand je rentre, je mettrai mes boules quies., plaisanta la journaliste.  

 

Kaori la regarda avec des yeux ronds, calculant le temps que pouvait lui prendre d’aller au restaurant puis voir un film et déglutit, inquiète.  

 

- Je… non, ce n’est pas possible. Ca ne peut pas durer aussi longtemps…, murmura Kaori, horrifiée et rougissante, faisant rire sa sœur.  

- Il a une réputation, ma chérie. Achète de la vitamine C la prochaine fois que tu vas au magasin. Tu ferais bien d’aller voir un médecin aussi pour de l’acide folique qui assurera un bon développement au bébé et faire un bilan complet. Maintenant, je vais aller me reposer un peu pour être en forme ce soir.  

 

Sayuri se leva et partit dans sa chambre. La nettoyeuse se leva et décrocha machinalement le téléphone obtenant un rendez-vous avec le Professeur le lendemain matin. Elle monta ensuite se faire couler un bain. Elle avait besoin de se détendre avant la soirée qui s’annonçait. Elle était anxieuse et en même temps impatiente. Elle poussa un long soupir, essayant d’évacuer la tension, et se glissa dans l’eau, fermant les yeux pour tenter de se reposer un peu.  

 

Dans la salle de tir, Ryo avait cessé depuis longtemps de vider des chargeurs. Il ne l’aurait avoué à personne mais il était nerveux. Il savait qu’il ne faillirait pas le moment venu mais il espérait sincèrement se montrer suffisamment patient et attentionné avec sa partenaire. Il savait aussi qu’il ne devrait pas s’impliquer avec elle de manière trop approfondie ou la suite serait compliquée… Ses vieux démons réapparaissant, il se prit à espérer quelques minutes que Saeko apparut avec une de ses affaires qui l’emmènerait immédiatement loin de là pour la soirée. Il échafauda déjà la suite, le destin qui leur faisait signe que ce n’était pas une bonne idée, que finalement mieux valait ne pas se lancer dans l’histoire. Il imaginait la colère de Kaori et par dessus tout sa tristesse et sa déception qui se liraient dans ses jolis yeux noisette et ce fut ce regard qui le convainquit de poursuivre. Il ne voulait plus la décevoir.  

 

Voyant l’heure avancer, il sortit de la salle et quitta l’immeuble, y revenant une heure plus tard. Jetant un œil dans la salle attenante à la salle de bains, il vit les vêtements de Kaori dans le panier et sut qu’il avait encore un peu de temps devant lui. Il déposa un mot dans sa chambre puis redescendit rapidement. Il passa un bon moment à faire des va et vient dans la maison.  

 

Lorsque sa partenaire sortit de la salle de bains, il fila sous la douche et se dépêcha de se préparer. Il redescendit ensuite et trouva Sayuri dans le salon avec son amie. Tendue, elle lui lança un regard d’avertissement, s’attendant à le voir partir en mode pervers. Amical, il se contenta de tendre la main à la jeune femme pourtant très ravissante qui était venue chercher l’aînée des deux sœurs.  

 

- Tu es très élégant, Ryo. Elle en a de la chance., approuva Sayuri.  

 

Changeant de sa tenue habituelle, il avait passé un pantalon noir et une chemise bleu nuit dont il avait laissé ouvert les deux premiers boutons.  

 

- Rien d’extraordinaire.  

- Non, mais tu as fait l’effort et tu es pas mal dans cette tenue.  

- J’en ferai bien mon quatre heures, moi., pipa son amie.  

 

Une petite flamme s’alluma dans le regard du nettoyeur et Sayuri préféra emmener son amie loin de là.  

 

- Tu embrasseras Kaori pour moi… sur la joue. Passez une bonne soirée., fit Sayuri, avec un clin d’oeil.  

 

Il en aurait presque rougi. Il n’eut pas à attendre longtemps avant de voir sa belle le rejoindre et ne put que retenir son souffle face à sa beauté.  

 

En regagnant sa chambre, Kaori avait trouvé un mot accompagné d’une immortelle. Elle avait été émue en prenant la fleur pour en humer l’odeur. Elle avait déplié le papier pour n’y lire que trois mots « sois toi-même »… Elle aurait bien aimé avoir un peu plus de précisions. Elle n’allait quand même pas le rejoindre en jean basket ? Elle réfléchit un moment et farfouilla dans sa garde-robe. Elle en sortit une petite robe anthracite qu’elle n’avait jamais mise, trop intimidée pour la porter. Nerveuse, elle s’habilla, hésitant puis renonçant à porter des collants, la soirée étant déjà suffisamment chaude pour s’en passer. Elle rougit de la confusion à laquelle pouvait prêter ses pensées… Elle les chassa du revers de la main. Elle acheva de se préparer puis descendit.  

 

Elle n’avait aucune idée de ce à quoi elle pouvait s’attendre et elle sentait son estomac se nouer. Lorsqu’elle croisa le regard brillant de son partenaire, elle ne put s’empêcher de déglutir. Apparemment elle était à son goût. Se morigénant intérieurement de s’émouvoir comme une lycéenne, elle se mit à rougir furieusement, ce qui lui valut un sourire légèrement ironique. Elle lutta pour ne pas prendre ses jambes à son cou et aller mettre un jean et un col roulé.  

 

Voyant la nervosité de Kaori, Ryo attrapa doucement son poignet et l’attira à lui, déposant les lèvres sur sa joue. Touché, il vit qu’elle avait accroché la fleur sur sa robe avec une broche.  

 

- C’est de la part de ta sœur. Elle te souhaite une excellente soirée. Elle aurait certainement été ravie de te voir ainsi habillée. Tu es superbe., lui murmura-t-il à l’oreille.  

 

C’était bien l’une des rares fois où il lui faisait un compliment sur sa tenue vestimentaire... Elle s’attendait presque à entendre une vacherie derrière mais rien ne vint, enfin rien… Il s’écarta d’elle et posa une main sur sa joue très tendrement. Il l’observa un moment puis vint cueillir sur ses lèvres tremblantes le baiser dont il rêvait depuis leur dernier échange matinal. La sentant nerveuse, il ne poussa pas trop loin pour ne pas qu’elle s’affola.  

 

- Tu es stressée ?, lui demanda-t-il doucement.  

 

Elle acquiesça, incapable de parler. Elle se sentait idiote de perdre ainsi ses moyens mais c’était plus fort qu’elle. Elle savait que les choses sérieuses débuteraient ce soir et ça la paniquait.  

 

- Tu as peur que je te brusque ? Que je te fasse mal ?  

 

Elle secoua négativement la tête. Elle avait confiance en lui. Non, c’était autre chose. Ce soir, c’était le début de son rêve éveillé, quelque part c’en était aussi le début de la fin. Elle ne pouvait s’empêcher de penser que tout cela ne durerait qu’un temps, que le jeu en valait la chandelle mais que la sortie en serait aussi très dure et qu’elle devrait trouver le juste équilibre entre profiter de cette parenthèse magique et se préserver pour minimiser la peine à la fin.  

 

Il la fixa du regard et n’eut pas besoin de ses mots pour l’entendre. Son sentiment de culpabilité de ne pas avoir été capable d’aller au bout de sa démarche la veille revint en force. Le problème était qu’aujourd’hui, il n’avait pas plus le courage de le faire…  

 

- Prends chaque jour comme il viendra, Kaori. Si tu veux faire marche arrière, tu le peux encore. Sinon, m’accorderez-vous votre soirée, mademoiselle ?, lui demanda-t-il galamment, lui tendant son bras.  

 

Elle n’hésita pas une seconde et y posa la main. Le sourire qu’elle reçut leva une partie de ses doutes. Intriguée, elle le suivit sur le toit. Il la conduisit à l’arrière où ils ne souffriraient d’aucun regard indiscret et l’invita à s’installer sur la couverture étalée au sol.  

 

- Tu as eu le temps de préparer tout cela ?, s’étonna-t-elle.  

- Je n’ai aucun mérite pour les préparations, juste pour l’installation., avoua-t-il.  

- C’est déjà bien d’y avoir pensé., le rassura-t-elle.  

 

Il versa deux verres de vin et lui en tendit un qu’elle refusa.  

 

- Prends, Kaori. Ca ne te saoulera pas. Ca te permettra juste de te détendre un peu. Je te promets de ne pas abuser de la situation.  

- J’ai confiance en toi sinon on ne serait pas là., lui répondit-elle, prenant le verre.  

 

Ils trinquèrent et se mirent à discuter de tout et de rien, piochant par moment dans les mets placés devant eux. Lorsqu’ils eurent terminés, ils rangèrent le tout dans le sac prévu à cet effet et se rallongèrent, reprenant leur conversation. Kaori s’était détendue au cours de la soirée, profitant des températures clémentes, du ciel dégagé qui leur offrait une belle nuit étoilée et surtout de la présence de l’homme de ses rêves à ses côtés.  

 

- Regarde, une étoile filante., s’écria-t-elle soudain, pointant le doigt vers le ciel, émerveillée.  

- Fais un vœu., murmura-t-il, épaté par sa capacité à encore apprécier les choses simples malgré la laideur qui l’environnait.  

- C’est fait. Regarde, en voilà encore d’autres., pointa-t-elle à nouveau, stupéfaite.  

- J’espère qu’elles suffiront à réaliser tous tes vœux et qu’au moins un m’était destiné.  

 

Elle tourna le visage vers lui mais ne put répondre. Il en profita pour prendre ses lèvres dans un baiser passionné, l’empêchant de réfléchir de manière cohérente. Elle répondit rapidement, trop heureuse de retrouver ces sensations qu’elle avait hautement appréciées le matin même. Ses mains glissèrent le long de son torse pour se réfugier dans son cou et ses cheveux, le pressant d’approfondir leur échange. Pour confirmer la sensation, elle entrouvrit les lèvres et toucha timidement les siennes du bout de la langue. Elle ne réfléchissait pas vraiment à ce qu’elle faisait, suivant son instinct. D’abord surpris, son partenaire de jeu s’empressa de répondre et engager la bataille sensuelle. Il ne s’attendait pas à un tel répondant chez elle et cette découverte ne lui déplut pas, loin de là…  

 

Lorsqu’ils se séparèrent haletant, Ryo passa le bras autour de la taille de sa partenaire et l’approcha de lui. Appréciant le contact de ses bras, elle se laissa entraîner et posa la tête contre son torse, écoutant son coeur battre à un rythme plus prononcé. Ce son soutenu et rythmé se répandit dans son être et elle releva les yeux vers le visage de son homme. Il croisa son regard et, attirés comme deux aimants, ils entamèrent le deuxième round, leurs bouches s’accrochèrent et ne se quittèrent que pour explorer quelque peu les zones avoisinantes avant de revenir à leur point d’origine ou pour reprendre un peu d’air.  

 

Doucement, Ryo laissa ses mains errer sur le corps de Kaori. Il explora son dos lentement, sentant sa tension diminuer progressivement. Il la fit basculer sur le dos et affronta son regard inquiet un instant avant de lui sourire tendrement et de reprendre ses lèvres, puis descendant doucement le long de sa joue puis dans son cou. Il adorait le goût et le grain de sa peau, elle était si douce. Il ne se lassait pas d’y poser les lèvres. Il adorait sentir les contours de son corps sous ses mains, la chaleur de sa peau irradier au travers de sa robe, ses tressaillements quand il la touchait. Il avait hâte de renouveler l’expérience sans le tissu faisant rempart. Il sentait son mokkori batailler ferme contre sa raison pour faire son apparition mais ce n’était pas encore le bon moment.  

 

Kaori était noyée dans le flot d’émotions que Ryo faisait naître en elle. Elle se sentait bien, mais en voulait plus, elle voulait profiter du moment présent tout en étant impatiente de connaître la suite. Elle sentait les mains de son partenaire sur son corps et, une fois passée la gêne, elle fut envahie d’une douce langueur et la chaleur qui montait en elle. Elle se sentit en sécurité jusqu’à ce que la main de Ryo passa sous sa jupe. Il ne remonta pourtant pas loin, s’arrêtant juste au dessus du bas de la robe, mais elle se crispa sensiblement.  

 

- Tu veux bien lâcher cela ?, murmura-t-il, attrapant sa main pour dégager la massue qui y était apparue.  

- Je… euh… Désolée. C’est réflexe., bafouilla-t-elle rougissante.  

- Je te l’ai déjà dit : tu vas devoir oublier tes objets fétiches pour quelques mois…, répondit-il, parsemant son cou de baisers.  

 

L’effet fut immédiat : il la sentit se détendre, laissant échapper un léger gémissement. Il s’écarta d’elle et admira son visage sous le feu du désir. Elle avait les yeux à moitié fermés, les joues rosies et les lèvres rouges et brillantes des baisers qu’ils avaient échangés. Il caressa l’ovale du bout des doigts, ce qui lui fit ouvrir les yeux.  

 

- Si on descendait ?, lui proposa-t-il, scrutant ses traits.  

 

Il vit la nervosité revenir et lui sourit, tentant de l’apaiser. Elle acquiesça, se mordant la lèvre inférieure. Il l’aida à se relever et en profita pour l’enlacer et l’embrasser, la laissant pantelante. Il ramassa la couverture et le sac et ils descendirent. Il laissa sa charge au pied de l’escalier et attrapa la main de Kaori, entrelaçant leurs doigts. Devant la chambre, il s’arrêta et lui fit face.  

 

- Il est encore temps de reculer…, murmura-t-il, croisant les doigts pour ne pas avoir tenté la chance une fois de trop.  

 

Elle jeta un regard anxieux vers la porte, se mordant toujours la lèvre, puis reposa les yeux sur lui.  

 

- J’ai peur…, murmura-t-elle.  

- Tu m’arrêtes quand tu veux. Si tu veux, on peut juste dormir ensemble cette nuit pour que tu puisses t’habituer à ma présence. C’est toi qui donnes le rythme, Kaori., lui assura-t-il.  

 

Elle l’observa encore quelques secondes avant de passer devant lui et de tourner la poignet de la porte et d’en pousser le battant. Elle ne put retenir un cri de surprise lorsqu’elle sentit ses bras passer sous ses genoux et dans son dos pour la soulever et l’emmener dans son antre, cri rapidement suivi d’un rire léger étouffé par une bouche quémandeuse d’attentions. Elle entendit vaguement la porte claquer derrière eux et se rendit à peine compte qu’elle avait passé les bras autour de son cou tant ses lèvres effectuaient un travail d’orfèvre sur les siennes, sur son cou, sa gorge. Elle sentit une décharge électrique la traverser lorsque ses dents mordillèrent le lobe de son oreille.  

 

Elle se tortilla dans ses bras et il la reposa par terre sans quitter son ouvrage. Il glissa les mains dans son dos et la pressa contre lui, perdant doucement le contrôle. Lorsqu’elle sentit son désir contre sa jambe, elle se raidit, impressionnée et gênée.  

 

- Pas encore, Kaori., grogna-t-il, attrapant ses mains et les immobilisant dans son dos.  

- Tu ne vas pas m’assommer avec tes massues chaque fois que je vais te faire l’amour quand même ? Sinon tu ne tomberas jamais enceinte., la réprimanda-t-il.  

- J’y peux rien., s’excusa-t-elle, penaude.  

- Ca, ma chère, c’est ce qui va faire arriver les petits soldats sur le lieu de l’attaque, alors prends en soin., dit-il en posant une de ses mains sur son entrejambe.  

 

Il força sa main à rester en place quand elle voulut la retirer, la vit rougir, chercher un endroit où se cacher ou poser le regard loin de là, se mordre les lèvres plus que nerveusement, puis elle posa la tête sur son torse. Ainsi positionnée, elle avait une vue directe sur la bête et déglutit. Elle ne pourrait jamais… Pourquoi fallait-il qu’il fut si…  

 

Il tenait toujours sa main en place, réfrénant les sensations qu’elle provoquait. Il avait très très chaud et se sentait de plus en plus serré. Il fallait arrêter les frais avant qu’il ne perdit tout contrôle. Il lâcha sa main mais elle ne retira pas la sienne. Il sentit la caresse de sa main sur son intimité, hésitante, très légère, mais la vague de désir qu’elle initia était bien présente. Il se retint de laisser échapper un juron, sous l’effet de la surprise. Il baissa les yeux sur elle mais ne vit que ses cheveux. Il passa une main sur sa nuque, dans ses cheveux, et la força doucement à relever la tête vers lui. Elle était troublée. Il lut le désir dans ses yeux, mais aussi la peur.  

 

- Tu sais si tu peux faire sortir un bébé par là, mon mokkori ne te fera aucun mal., lui dit-il, se voulant rassurant.  

- Tu devrais même y prendre beaucoup de plaisir., la taquina-t-il, effleurant ses lèvres des siennes.  

- Vantard…, ne put-elle s’empêcher de répondre, ses lèvres s’entrouvrant impatiemment attendant ce nouveau baiser.  

 

Il ne la fit pas languir plus longtemps et prit ses lèvres avidement. Elle passa les bras autour de son cou et le laissa remettre le feu à son corps. Elle sentait ses mains voyager sur elle, explorant chaque zone parfois tendrement, parfois plus pressant. Elle eut un mouvement de recul lorsqu’il toucha sa poitrine pour la première fois mais il insista plus légèrement et elle s’habitua à ce contact très sensuel, finissant par se presser contre lui.  

 

Ryo sentit un sourire étirer son visage lorsqu’il sentit les mains de sa partenaire sortir de leur zone de confort autour de son cou et commencer à explorer ses épaules et son dos. Elles remontèrent ensuite sur son ventre et son torse et il avait l’impression que des lignes de feu étaient allumées sur son corps. Il s’aventura alors sur ses fesses, les caressant un moment, en appréciant la rondeur façonnée par des années d’aérobic. Ses doigts glissèrent de nouveau sous la robe et il attendit sa réaction avant de progresser.  

 

Lorsqu’elle sentit ses doigts sur la peau nue de ses cuisses, Kaori s’immobilisa un moment, luttant contre la gêne et l’envie de sortir de nouveau une massue, laissant le plaisir prendre le pas. Elle se mit à apprécier ce contact et voulut en profiter aussi. Nerveuse, elle s’attaqua aux boutons de sa chemise et lui jeta un regard intimidé. Il posa une main sur sa joue et l’embrassa tendrement. Il la sentit se détendre. Elle passa les mains sous les pans du vêtement et il frissonna au contact de ses doigts. Enhardie par sa réaction, elle posa les lèvres sur son torse. Elle sentit sa respiration se couper, son coeur accélérer et laissa errer ses lèvres sur son torse pendant que ses mains faisaient glisser la chemise de ses épaules et partaient explorer son dos. Imaginait-elle la torture qu’elle lui faisait subir ? Avec toute autre, il aurait déjà fait valser sa robe et se serait déjà glissé entre ses jambes fuselées mais c’était Kaori, alors il subissait.  

 

- Je me sens un peu désavantagé., murmura-t-il, la voix rauque.  

 

Il l’observa un moment, attendant sa réaction, et elle acquiesça lentement. Il lui sourit et l’embrassa, accentuant rapidement le baiser. Lorsqu’il la sentit perdre pied, il glissa les mains dans son dos et fit glisser la fermeture éclair de sa robe. Il passa les mains par l’ouverture, appréciant la douceur de sa peau. Il attendit un peu avant de faire glisser la robe le long de son corps. Il s’écarta d’elle et admira son corps. Il retint son souffle en admirant son corps de naïade joliment paré de dessous noirs. Cet ensemble lui allait à merveille comme il se l’était dit en le trouvant dans ses tiroirs.  

 

- Tu t’imagines à quel point tu es belle ?… C’est une véritable torture de ne pas te sauter dessus tout de suite…  

- Si on avançait un peu ?, murmura-t-elle.  

 

Il vit à la lueur de ses yeux que ses paroles lui avaient fait plaisir et l’avaient rassurée. Il sentit ses doigts se poser sur sa ceinture et la défaire maladroitement. Il l’aida, défaisant le bouton et la fermeture éclair. Il la laissa gérer la suite, faisant tomber le vêtement à ses pieds.  

 

Ils étaient tous deux à égalité, en sous-vêtements. Ils s’observèrent puis se rapprochèrent, scellant leurs lèvres avec passion. Ryo l’entraîna doucement sur le lit, l’allongeant avant de laisser sa bouche et ses mains errer sur son corps. Il entendait la jeune femme gémir et la sentait trembler et onduler sous lui. Il se coucha et invita sa partenaire à faire la même chose sur lui. Malgré son inexpérience, elle éveillait des sensations fortes en lui et il ne regrettait en rien d’avoir cédé à son coeur.  

 

D’un mouvement, il la positionna sur lui et caressa son dos alors qu’elle découvrait son corps. Ses doigts s’arrêtèrent sur l’attache de son soutien-gorge qu’il fit sauter. Elle se redressa sur lui, surprise et intimidée. Il fit glisser les doigts de son ventre jusqu’à ses épaules, faisant tomber les bretelles, puis doucement il glissa un doigt et retira l’étoffe. Elle se cacha de ses mains, les joues rouges, et, doucement, il les écarta et les remplaça. Les caressant doucement, il vit Kaori fermer les yeux et se mordre les lèvres. Il reprit la position dominante et repartit explorer son corps des doigts et des lèvres.  

 

Furtivement au départ, il approcha son intimité, la laissant s’habituer à son contact, puis à son intrusion. Il ôta son caleçon, lui laissant le temps de s’adapter, et, quand il la sentit prête, lui retira son dernier rempart de dentelle. Il l’observa un moment, soufflé. Plus jamais il ne pourrait critiquer sa féminité… Ils prirent le temps d’explorer le corps de l’autre encore un moment, faisant monter la température aussi bien intérieure qu’extérieure de leurs corps, tirant des gémissements de l’autre, le faisant haleter et perdre le contrôle.  

 

Kaori posa une main sur sa joue attirant son attention. Elle semblait sereine même si la passion et le désir brillaient dans ses yeux. Elle l’attira vers elle, prenant ses lèvres avec tendresse, l’invitant à prendre possession de son corps. Doucement, il s’immisça en elle, les yeux rivés dans les siens, leurs doigts enlacés, lisant ses sentiments : l’étonnement à la découverte de ses sensations nouvelles, le flash de douleur quand il rompit son hymen, l’apaisement quand il lui caressa le visage doucement pour la réconforter.  

 

Passé l’inconfort, elle sentit le désir revenir très vite. Elle bougea légèrement les hanches et vit une petite lueur s’allumer dans le regard de son partenaire. Doucement, il entama la danse et elle trouva le rythme sur lequel le rejoindre. Ryo ne s’était jamais senti aussi bien avec quelqu’un. Leurs ébats n’avaient rien de débridé, ni sauvage. C’était passionné mais également tendre et il ne voulait pas que ça s’arrêta. Ils s’aimèrent ainsi pendant de longues minutes avant d’atteindre l’apothéose ensemble. Ils retombèrent dans les bras l’un de l’autre essoufflés, le coeur battant à cent à l’heure. Se regardant et caressant le visage de l’autre, ils ne dirent pas un mot mais finirent par se sourire tendrement et échanger quelques baisers avant de se serrer l’un contre l’autre, leurs doigts caressant doucement la peau de l’autre.  

 

Ils somnolèrent un moment ainsi jusqu’à ce que ces légères caresses ravivèrent leur désir. Ils s’aimèrent de nouveau et à plusieurs reprises pendant la nuit. Son instinct toujours en éveil, Ryo entendit la clef tourner dans la serrure et reconnut la présence de Sayuri. Rassuré, il retourna à ses « occupations ».  

 

En bas, une jeune femme sourit en entendant les bruits étouffés qui provenaient de la chambre de celui qu’elle considérait comme son beau-frère et se réfugia dans sa chambre, espérant pouvoir dormir sans trop de nuisances sonores…  

 


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