Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 12 capitoli

Pubblicato: 29-07-23

Ultimo aggiornamento: 11-11-23

 

Commenti: 11 reviews

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Humour

 

Riassunto: De l'histoire de City Hunter dans un couvent...

 

Disclaimer: Les personnages de "Au nom du Père" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Au nom du Père

 

Capitolo 3 :: Chapitre 3

Pubblicato: 14-08-23 - Ultimo aggiornamento: 14-08-23

Commenti: Bonsoir, voici la suite de l'histoire. Désolée d'avoir un peu de retard, le week-end a été bien occupé. J'espère que cette suite vous plaira. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12


 

Chapitre 3  

 

- Encore…  

 

Ryô avait l’impression qu’il venait juste d’en sortir et pourtant, il se retrouvait à nouveau sur les bancs de l’église. Il ne pipa cependant mot lorsque Kaori lui décocha un coup de coude dans les côtes. Il se savait épié par Maman et il se fichait bien des convenances mais il avait faim et il attendait le repas du soir avec beaucoup d’impatience. Aussi ne se ferait-il pas remarquer… ou tout du moins essaierait-il.  

 

- C’est quoi cette fois ?, murmura-t-il, sa voix couverte par le chant des autres sœurs.  

- Les vêpres., répondit Kaori tout aussi bas.  

- Au moins, je connaîtrai le nom de la dernière messe…, s’amusa-t-il.  

 

Kaori fit semblant de chanter alors que la Mère Supérieure leur jetait un regard suspicieux, ce qui lui donna le temps de réfléchir à la réponse à lui donner… ou pas. Elle avait bien envie de s’amuser à ses dépens mais sa conscience professionnelle l’incitait à lui dire la vérité.  

 

- Les complies., chuchota-t-elle.  

- Des complices ?, répéta Ryô, se demandant de quoi elle parlait.  

 

Il jeta un coup d’oeil vers la foule qui avait doublé, passant de un à deux, ne comprenant pas comment il avait pu rater quelque chose. Wouahou ! Mokkori les complices !, pensa-t-il, se retenant difficilement de ne pas briser les rangs.  

 

- Aarrggh !… men., cria-t-il soudain, la douleur irradiant dans son pied et se reprenant tout juste.  

 

Il esquissa un sourire contrit à l’adresse de sœur Marie-Joseph qui se retourna, irritée.  

 

- Non. Les complies, c’est le nom de la dernière messe de la journée., l’informa-t-elle, fronçant les sourcils.  

 

Il faillit lâcher un cri tonitruant mais se reprit au dernier moment.  

 

- Tu… tu plaisantes, n’est-ce pas ?, pipa-t-il, n’arrivant pas à croire qu’il assisterait vraiment à huit messes par jour.  

 

Elle ne pouvait que se moquer de lui, profiter qu’il ne puisse pas parler pour le faire rager. Après tout, il imaginait bien le gag : lui le plus grand coureur de jupons devoir jouer les nonnes ayant fait vœu de chasteté. Elle pouvait en rire et en profiter mais il se vengerait et pas plus tard que maintenant.  

 

- Non. Je suis désolée. Je n’ai pas eu le temps de te prévenir., s’excusa-t-elle.  

- C’est chose faite maintenant., fit-elle avec un sourire contrit.  

- Huit messes, Kaori ! Huit messes ! En plus de… Alleluïa ! Allelu Alleluïa ! Alleluïa Alleluïa !, se mit-il à chanter avec entrain sous le regard acéré de Soeur Marie-Joseph.  

 

La vengeance attendrait qu’il ait le ventre plein. Après tout, il n’avait pas encore envie de quitter le couvent, n’ayant pas encore eu le temps de faire une visite nocturne à Hitomi, et il avait toujours très faim. Il lui faudrait de l’énergie pour la nuit à venir.  

 

- Argh… lleluïa !, lâcha Ryô, le pied une nouvelle fois écrasé.  

- Mais pourquoi ?, grogna-t-il à l’encontre de sa partenaire.  

- Je sais à quoi tu penses., vociféra-t-elle, lui lançant un regard noir.  

- Moi ? A rien., mentit-il.  

 

Elle faillit répliquer mais sentit plus qu’elle ne vit le regard de sœur Marie-Joseph sur eux. Elle fit alors comme son partenaire et se mit à chanter. Elle se sentit rougir lorsque les regards se tournèrent vers elle, surpris. Pourquoi semblaient-elles si étonnées ? Après tout, ça ne pouvait pas être pire avec sa voix en plus même si elle ne cassait pas des briques…  

 

Lorsque la messe fut terminée, les sœurs regagnèrent le couvent et se dirigèrent vers une zone qu’ils n’avaient pas encore visitée.  

 

- Avant le repas du soir, c’est le moment où nous procédons à nos ablutions., leur apprit-elle d’un ton solennel.  

- Les ablu quoi ?, murmura Ryô à sa partenaire.  

- On va se laver., résuma Kaori, levant les yeux au ciel.  

- Elle peut pas le dire simplement ?, grommela-t-il.  

- Le soir donc ?, ajouta-t-il un peu plus fort, surpris par cette coutume inhabituelle à ses yeux.  

- Tout à fait, pour se coucher propre. Vous deviez avoir les mêmes habitudes à Okinawa, non ?, lui demanda la Mère Supérieure.  

- Tout à fait., s’empressa de répondre Kaori alors qu’ils croisaient d’autres nonnes.  

- Est-ce que je dois comprendre que la douche du matin pour se réveiller…, pensa-t-il, se frottant le menton, pensant au fait qu’il devrait se raser.  

 

La Mère Supérieure ne prit même pas la peine de répondre et avança dans le couloir, s’arrêtant devant une porte.  

 

- Il faut bien qu’on se rase. On a un rôle à tenir., fit-il à sa partenaire, cherchant sa compréhension.  

 

Tout ce qu’il trouva fut une réponse musclée qui le fit arriver ventre à terre jusqu’à Soeur Marie-Joseph qui leva les yeux au ciel, excédée.  

 

- La discrétion ? J’ai comme dans l’idée que nous n’avons pas la même vision des choses., pipa-t-elle sévèrement.  

- Vous n’êtes même pas arrivés depuis vingt-quatre heures et j’ai déjà des doutes sur le fait d’avoir fait le bon choix., leur apprit-elle.  

- Ry… Soeur Marie-Ryô parviendra à se conformer aux règles des lieux., plaida Kaori, craignant la fin prématurée de leur mission.  

 

Elle jeta un regard quémandeur à son partenaire, cherchant son appui, mais Ryô se relevait et époussetait sa robe noire, ignorant visiblement la conversation sérieuse.  

 

- Nous nous conformerons aux règles. Il est le meilleur. Vous ne trouverez personne plus à même de protéger Hitomi et de démasquer celui qui lui veut du mal., insista la rouquine.  

- Vraiment ? Franchement, il n’en a pas l’air., répliqua Soeur Marie-Joseph sèchement.  

- Vous oubliez une chose, Maman., intervint enfin le nettoyeur.  

 

Kaori faillit bondir en l’entendant être aussi irrévérencieux envers leur employeuse et surtout envers sa vocation.  

 

- Il n’est pas dans Ses habitudes de soumettre ses moutons à des épreuves dont ils ne peuvent s’en sortir., enchaîna-t-il aussi vite, l’empêchant de le rabrouer.  

 

Bien vu, pensa Kaori, de nouveau stupéfaite par sa capacité à retourner la situation.  

 

- Des brebis…, répondit la religieuse d’un air circonspect.  

- Des brebis, des moutons, c’est du pareil au même., éluda Ryô, haussant les épaules.  

 

La nonne le toisa un long moment du regard, un regard qu’il soutint sans broncher, attendant légèrement ennuyé qu’elle se décide à leur montrer ce qu’elle avait à leur montrer.  

 

- Soeur Marie-Ryô, votre connaissance de notre monde me laisse quelque peu…, commença-t-elle, cherchant le mot adéquat.  

- Muette ? Ca ne doit pas vous changer beaucoup., répliqua le nettoyeur, croisant les bras.  

 

Malgré son agacement à le voir tirer sur la corde de l’irrévérence, Kaori ne put s’empêcher de sourire, légèrement amusée. Peu importait la situation, il conservait son flegme légendaire.  

 

- De surprise, ce qui est plutôt inhabituel pour ma part. Je me suis renseignée sur vous et ce que j’ai appris ne m’amenait pas à penser que vous aviez une certaine culture religieuse., admit-elle.  

- Ne serait-ce un péché de vanité, ma Mère ?, ironisa-t-il.  

- Une période de jeun supplémentaire ne semblerait pas être inutile, mon enfant., lui fit-elle savoir, dardant un regard sévère sur lui.  

- Oh non ! Pitié ! Pas encore un repas manqué ! J’ai la da… J’ai faim… s’il vous plaît Mam… Ma Mère !, l’implora-t-il à genoux devant elle.  

- On ne plaisante pas avec Lui, Soeur Marie-Ryô., lui rappela-t-elle.  

 

Voyant que ses supplications n’avaient pas de prise sur la vieille mégère… religieuse, se corrigea-t-il, il se releva et plongea un regard sérieux dans le sien.  

 

- Je fais appel à votre compassion, ma sœur. Je ne suis qu’une pauvre âme en peine à la recherche de la révélation ultime. Vous saurez faire preuve de pardon et excuser mon manque d’expérience., plaida-t-il, affectant une affliction dont Kaori douta.  

- On dira que nous sommes quittes, sœur Marie-Ryô. Ce sera notre petit secret., suggéra la religieuse, esquissant un léger sourire.  

 

Ryô considéra un moment l’offre mais un coup de coude de sa partenaire le fit répondre.  

 

- C’est d’accord., acquiesça-t-il.  

- Bon, alors laissez-moi maintenant vous montrer vos cellules., leur apprit-elle.  

 

Tout de suite, apparurent dans leurs esprits abreuvés de diverses expériences plus ou moins difficiles l’image d’une cage, de barreaux, de portes en fer fermées à clef, de lit en fer avec un matelas aussi fin que du papier de cigarettes et d’un toilette ouvert à la vue de tous. Ils déglutirent, partageant un regard suspicieux. Kaori redoutait d’être enfermée mais, pour Ryô, ce n’était pas la seule épreuve qui l’attendait.  

 

Il se voyait hurler accroché à la porte de sa cellule simplement vêtu d’un caleçon, une boîte de mouchoirs sous le bras. Pour une fois que Kaori ne pourrait pas intervenir, lui ne le pourrait pas non plus. Bon, il parviendrait peut-être à ouvrir sa porte mais ça lui prendrait un temps considérable qui lui manquerait pour trouver la chambre d’Hitomi et forcer sa porte à son tour. Il devrait décomposer son action en plusieurs fois, ce qui signifiait passer une journée de plus dans cette maudite tenue, à assister aux messes et devoir respecter ce silence par trop pesant.  

 

- Une cellule…, finit par piper Kaori du bout des lèvres.  

- Oui, une cell… Excusez-moi, ce jargon vous est peut-être inconnu mais, dans un couvent, une cellule signifie une chambre., leur expliqua-t-elle, les images précédentes volant en éclats.  

 

Visiblement, cette petite incompréhension l’amusa à en juger le regard pétillant qu’elle leur adressa pendant deux secondes avant de se reprendre, ouvrant une première porte.  

 

- Soeur Kaori, vous serez ici à côté des autres novices., lui apprit-elle.  

 

La jeune femme entra dans la pièce et fut agréablement surprise de trouver une pièce certes peu spacieuse mais bien éclairée et visiblement confortable.  

 

- Soeur Marie-Ryô, vous serez logée trois chambres plus loin. Vos affaires sont dans vos chambres et j’ai pensé à certains aspects pratiques, ma sœur., fit-elle, faisant un signe au nettoyeur pour qu’il la suive.  

- Vous avez un lavabo dans votre chambre pour pouvoir… vous raser., chuchota-t-elle, dardant un rapide coup d’oeil vers la porte, par crainte d’être surprise.  

- Soeur Kaori n’en a pas autant ? Ce ne sera pas très commode pour l…, commença-t-il.  

- Vous devriez cesser ces plaisanteries douteuses, ma sœur. Vous oubliez le neuvième commandement., lui rappela-t-elle d’un ton sévère.  

- Tu ne tueras point ?, fit Ryô d’humeur un peu plus sombre.  

- Tu ne porteras pas de faux témoignage contre ton prochain. Le repas aura lieu dans un quart d’heure. Soyez ponctuel., fit-elle, le laissant seul.  

 

Ryô ne resta songeur qu’un instant. Avant le repas, il y avait… la DOU-CHE ! Malgré son empressement, il se retint de se déshabiller et se rendit dans les sanitaires. Arrivé à la porte, son sourire diminua quelque peu en voyant qu’il n’y avait déjà plus qu’une douche occupée. Il fit contre mauvaise fortune bon cœur, imaginant déjà la naïade qui devait être nue là-dessous. Au diable, les recommandations de la Mère Supérieure, il approcha discrètement avant de sauter dedans.  

 

- Kyyyyaaaahhhh !, entendit-il hurler.  

 

Ce qui le tétanisa ne fut pas tant le cri que la voix qu’il reconnut et il sut immédiatement que le châtiment serait douloureux, très douloureux.  

 

- Soeur Marie-Ryô ?!, s’écria Mari, une novice avant de poser la main sur sa bouche.  

 

Il pouvait comprendre sa surprise alors qu’il leur apparaissait avec un œil quasiment fermé, un bandage en croix sur l’autre joue, quelques dents en moins et surtout une béquille pour l’aider à marcher. Punaise, la douleur irradiait à chaque tressaillement de son corps. Il se souvenait de la vision du corps dénudé de sa partenaire et n’avait pas eu le temps de voir la massue, l’énorme massue qui l’avait pulvérisé sur place.  

 

- Vous avez été blessée dans le séisme qui vient de nous toucher, ma Soeur ?, demanda la Mère Supérieure, l’autorisant ainsi à parler.  

- Oui mais rien de grave. Je ne souhaite pas m’étendre davantage sur le sujet et je tairai ma douleur., leur promit-il, dardant un regard sur Kaori.  

 

A ses mots qui pouvaient avoir un double sens, elle se sentit rougir.  

 

- Au propre comme au figuré., murmura-t-il en passant à l’oreille de sa partenaire dont la colère flamba.  

 

Son pied s’accrocha malencontreusement à la béquille et Ryô s’étala de tout son long par terre.  

 

- Il n’est pas dans Ses habitudes de soumettre ses moutons à des épreuves dont ils ne peuvent s’en sortir. Ca se voit qu’il ne connaît pas Kaori…, murmura-t-il pour lui-même.  

 

Passé cet épisode « accidentel » qui troubla le début du dîner, ce dernier se passa par la suite sans heurts et dans le plus grand silence. Malgré la faim qui le tiraillait, Ryô ne se rua pas sur la nourriture dès qu’elle fut servie. Il se rappelait les conséquences du midi. Il attendit donc patiemment, n’écoutant pas un traître mot du bénédicité que venait de réciter la Mère Supérieure, bénédicité qu’elle conclut par :  

 

- Je suis persuadée que Soeur Marie-Ryô nous fera l’honneur de prononcer le bénédicité demain midi avant le repas.  

 

Au mot « repas », Ryô se contenta de hocher la tête, inconscient de la situation dans laquelle il venait de se mettre… au contraire de Kaori qui entendit des corbeaux coasser dans la pièce après qu’une libellule voilée lui soit tombée sur la tête. A sa grande surprise, le reste du repas se passa dans le plus grand calme et son partenaire se comporta de la plus exemplaire des manières.  

 

« Barrez-vous de là », pensa-t-elle furieusement envoyant mentalement un coup de pied dans la nuée de corbeaux qui se moquaient d’elle alors que « sœur Marie-Ryô » débarrassait la table sans qu’on ait à le lui demander chose qu’il n’avait jamais daigné faire chez eux. Elle tomba même à la renverse, faisant s’envoler des libellules dans tous les sens, lorsqu’il se mit à faire la vaisselle.  

 

L’esprit Saint avait-il frappé ? Quand elle vit qu’Hitomi était l’une de celles qui la faisaient, elle se rassura sur la santé mentale de son partenaire. C’était l’esprit Sein qui l’avait convaincu. Il voulait juste approcher la jeune femme… Aussitôt, la colère monta en elle et elle dégaina une énorme massue et l’écrasa sur son crâne, le faisant disparaître dans un voile noir… Cependant, elle ne ressentit pas la vibration habituelle et, lorsqu’elle revint à la réalité, Ryô était toujours là à faire la vaisselle en lançant des petits sourires amicaux à Hitomi. Elle avait rêvé cette punition… Elle faillit en rire. Finalement, c’était peut-être sa propre santé mentale qui était en jeu, se dit-elle.  

 

L’heure qui suivit se passa dans le plus grand calme. Elles étaient toutes réunies dans une salle et lisaient la Bible avec beaucoup d’attention. Les deux partenaires les regardèrent faire puis les imitèrent, prenant place à une chaise autour de la table. Sentant une aura étrange, elle tourna la tête légèrement vers Ryô et remarqua qu’il ne lisait rien du tout. Il avait le regard fixé sur une page mais elle connaissait trop bien cet air qui ne présageait rien de bon… Il ne lui épargnerait pas la visite nocturne dans ces lieux saints. Elle poussa un long soupir, intérieur, et se prépara à une nuit agitée. Pour l’heure, elle suivit les autres religieuses qui se dirigèrent vers l’église.  

 

Les complies, soit la dernière messe de la soirée comme s’en réjouit Ryô, se passaient à huis-clos. Le silence était de mise hormis pour les paroles prononcées par Soeur Marie-Joseph. Alors que les sœurs semblaient en pleine réflexion, le nettoyeur observait les lieux et faisait le point de sa journée : rasoir. C’était franchement rasoir, ça manquait singulièrement d’action – parce qu’après tout, les massues de sa partenaire ne comptaient pas pour de l’action – et il espérait bien que cette supercherie ne durerait pas trop longtemps parce qu’il ne supporterait pas éternellement cette foutue robe longue qui lui donnait chaud et cette voilette alors qu’il était habitué à sentir l’air dans ses cheveux.  

 

Dans quelques minutes, ce serait bientôt l’heure de l’escapade, se réjouit-il. Il pourrait se débarrasser de ses frusques et retrouver sa virilité réprimée. Soeur Marie-Ryô… Il fit une énorme grimace de dégoût qui surprit leurs consœurs. Oh me… mince, il avait oublié qu’il n’était pas seule.  

 

- Une attaque ! Je m’en occupe !, fit Kaori, se montrant rassurante et entraînant son partenaire à l’extérieur.  

- Qu’est-ce qu’il te prend ?!, l’invectiva-t-elle à voix basse dès que la porte fut fermée.  

- Tu veux qu’on se fasse virer ou quoi ?  

- Bah… ce ne serait pas une grande perte. Bon, maintenant qu’on est dehors, j’me casse., lui apprit-il, passant les doigt sous son voile.  

- Tu te… Ah ah très drôle, Ryô., fit-elle, narquoise.  

- Ce n’est pas une blague. J’me casse. Je vais griller une partie de notre avance avec les bunnies., lui apprit-il, prenant un air pervers.  

 

Le sourire malicieux de sa partenaire s’étira un peu plus et il se retint de froncer les sourcils en se demandant ce qu’elle mijotait.  

 

- On n’a pas eu d’avance. On sera payé lorsqu’ils… elles auront eu l’héritage., l’informa-t-elle, soudain beaucoup plus joyeuse de ne pas être payée tout de suite.  

 

Et paf dans les dents du Ryô ! Il n’irait pas jeter l’argent par les fenêtres cette fois !  

 

- C’est une plaisanterie ?! Mais c’est la première fois que tu me fais un coup pareil., gronda-t-il.  

- Moi oui mais pas toi. Combien d’affaires a-t-on pris qui ne nous ont rien ramené ? Eh bien, j’ai fait preuve de générosité., répliqua-t-elle, le cœur léger.  

- Hmm… Ouais, pourquoi pas… Bon, ce n’est pas le manque d’argent qui va m’empêcher d’aller faire le tour du Kabuki Cho., lui fit-il savoir, haussant les épaules.  

 

Il se retourna et allait s’éloigner lorsque sa partenaire l’attrapa par l’épaule.  

 

- Tu n’iras nulle part, mon coco., lui dit-elle, l’étonnant par ce petit surnom soudain.  

- Et comment tu vas m’en empêcher, Kao-chan ?, lui retourna-t-il, ne montrant que son flegme.  

- Moi ? Je ne vais rien faire. Soeur Marie-Joseph l’a déjà fait. Le couvent est verrouillé pour la nuit et elle est la seule à avoir les clefs. Tu comptes lui rendre une visite nocturne pour la lui prendre ?, l’interrogea-t-elle, moqueuse.  

 

A la grimace de dégoût qui suivit, elle eut sa réponse mais elle s’effaça rapidement au profit d’un sourire narquois.  

 

- Une porte fermée ne m’a jamais arrêté., lui apprit-il.  

 

Rien que pour lui prouver ses dires, il se dirigea vers l’une des portes qui menaient à l’extérieur et tourna la poignée. Il se retrouva soudain électrocuté, son squelette apparaissant par intermittence, le corps se contorsionnant dans tous les sens. Cela dura quelques secondes avant qu’il ne s’effondre sur le sol, fumant de toutes parts, l’air complètement hagard.  

 

- Tu aurais dû regarder le petit panneau au-dessus., se navra faussement Kaori, pointant du doigt.  

 

Le petit panneau affichait seulement le visage et le buste d’un homme, les bras croisés, lunettes de soleil sur le nez.  

 

- Umi ?, bredouilla le nettoyeur.  

- Oui, il a renforcé la sécurité il y a quelques semaines., lui fit-elle savoir.  

- Pourquoi il n’a rien dit ?, se plaignit Ryô, se redressant difficilement.  

- Il l’a fait. Si tu écoutais plutôt que d’être planté la tête dans le sol ou dans le mur, tu l’aurais su., lui retourna-t-elle.  

 

Il rit jaune à cette remarque des plus justes. Peut-être que s’il l’avait fait chez une jeune et jolie femme, il aurait été plus attentif.  

 

- J’espère que vous allez mieux, sœur Marie-Ryô., s’intéressa sœur Marie-Joseph, les approchant alors que les autres sœurs attendaient non loin.  

- Ca va mieux, merci, ma Mère., la remercia-t-il.  

- Bien. C’est l’heure d’aller rejoindre nos cellules et dormir., ajouta-t-elle.  

 

Elle se retourna et s’éloigna, laissant les deux sœurs seules.  

 

- Mais… mais…, bredouilla Ryô, consultant sa montre.  

- Au lit, sœur Marie-Ryô., répondit Kaori, magnanime.  

- Mais il n’est que vingt-et-une heures. On ne dort pas si tôt !, chuchota-t-il, interloqué.  

- Ici, si. Profites-en pour récupérer. Ton teint ne sera pas fripé ainsi., lui conseilla-t-elle, lui adressant un clin d’oeil.  

 

Oh décidément, cette mission était un régal pour elle. Elle avait l’impression qu’on lui servait l’occasion de lui faire payer toutes ces petites boutades des années passées ensemble. Quand on disait que la vengeance était un plat qui se mangeait froid.  

 

Ryô finit par suivre tout le groupe et gagna sa chambre. Il se hâta de retirer cette soutane de malheur et exhala un profond soupir de soulagement. Il se sentit aussitôt beaucoup mieux.  

 

- Ah ah, Kaori, si tu crois que je vais m’arrêter pour si peu, c’est mal me connaître., se targua-t-il.  

- Il va enfin y avoir de l’action dans ces lieux…, prédit-il, se frottant les mains. 

 


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