Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prosa

 

Autore: CHANLYR

Beta-reader(s): Lifetree

Status: In corso

Serie: City Hunter

 

Total: 12 capitoli

Pubblicato: 20-11-05

Ultimo aggiornamento: 24-12-06

 

Commenti: 42 reviews

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ActionRomance

 

Riassunto: Pour les grandes lignes, lisez le défi.

 

Disclaimer: Les personnages de "Ryô au pays des Amazones" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Ryô au pays des Amazones

 

Capitolo 2 :: Je délire, tu délires, il/elle délire, nous délirons...

Pubblicato: 27-11-05 - Ultimo aggiornamento: 01-01-06

Commenti: Je revenais de France et dans l'avion j'ai vu un Da qui parlait de vie sauvage et le lion voyait des steaks partout tant il avait fin. Voilà le début du délire. ^_^ Je me suis beaucoup amusé à écrire ce chap. J'espère que vous partagerez ce délire ^_^ Petits clins d'oeil à Cocteau, Audiard et Serge Lama. Bonne lecture ^_^ Un grand merci à ma beta pour ses coups de pieds là où il faut ^_^

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12


 

De retour à l’appartement, Kaori monta directement dans sa chambre. Elle passa ses nerfs sur la poupée Ryô, puis elle se mit à faire le ménage, le grand nettoyage de printemps tout en chantonnant. Ryô entra quelques secondes plus tard. Après avoir négligemment jeté sa veste sur le dossier du canapé, Ryô s’assit, une main plongeant sous les fauteuils en quête d’un de ses magazines préférés. A son grand désespoir, il ne les trouva pas. Cela lui laissa tout le loisir d’observer sa partenaire.  

 

« Kaori, que se passe-t-il ? demanda-t-il, un brin de curiosité dans la voix. Il ne tardera pas à connaître la raison d’un tel zèle. Kaori tournerait autour du pot un certain temps mais elle ne résisterait pas longtemps.  

- Rien, rien du tout. Qu’est-ce que tu vas imaginer, » répondit-elle confuse.  

 

Assis jambes croisées sur le canapé, Ryô la regardait, dubitatif. Quant à Kaori, elle continua de lessiver les murs. Et puis il la vit s’attaquer aux vitres. Elle croisa alors son regard. Elle se mit à tortiller nerveusement ses doigts, signe qu’elle avait effectivement quelque chose à lui demander mais qu’elle ne savait pas comment aborder le sujet.  

 

« Ryô, fit-elle timidement, j’ai eu une drôle d’impression aujourd’hui. En fait, cela fait plusieurs jours … j’ai l’impression que l’on m’observe.  

- …  

- Tu m’écoutes ?  

 

L’air goguenard, Ryô fit oui de la tête. Il attendit quelques secondes avant d’ajouter :  

 

- Et ton admirateur inconnu porte un imperméable, un bonnet de laine multicolore et une paire de bottes violette rayurées. Quelle touche !  

- Tu ne peux pas être sérieux une minute ? dit-elle vexée.  

- Tu te trompes Kaori.  

Elle le regarda avec de grands yeux interrogateurs.  

- Trois minutes. » Un chronomètre apparut comme par enchantement dans le creux de sa main. « Top chrono, tu as encore 179 secondes, 178 secondes, 177 secondes, 176, 175, 174, 173, 172 … »  

 

Kaori laissa tout en plan. Elle se retrouva à la 171zième seconde face à Ryô, avec la ferme intention de l’étrangler, de le réduire en pâté pour chat, de lui régler son compte d’une manière ou d’une autre.  

 

« NOOON, Kaori, pas la massue ! » implora Ryô alors qu’il se protégeait le visage.  

 

Mais elle se ravisa, fit demi-tour et sortit sans oublier de claquer la porte d’entrée derrière elle. Il fallait qu’elle réussisse à prendre sur elle ou elle allait le pulvériser façon puzzle* [*merci à Audiard ^_^]. Elle s’éloigna de l’appartement et continua son chemin, plongée dans ses pensées. Elle ne remarqua pas les passants qui se bousculaient autour d’elle pour l’éviter. La colère lui donnait des allures de catcheuse et personne ne voulait s’y frotter. Ainsi la route s’ouvrait devant elle, ses pas la menèrent sans encombres jusqu’à la gare. Elle s’arrêta net. Elle était devant le tableau des messages qui lui parut soudainement gigantesque. Son regard chercha machinalement leur code. Vide. Désespérée de n’y lire aucun message, elle rebroussa chemin avec l’impression que des boulets étaient enchaînés à ses pieds tant ils traînaient et pesaient lourds.  

 

Son estomac criait famine. Pour tout repas, elle ne buvait que de l’eau. Les factures s’accumulaient, les créanciers les relançaient de leur missive. Sa fierté l’empêchait de demander de l’aide. Plus les jours passaient, plus son angoisse grandissait. Elle espaçait ses visites à Miki. Lorsqu’elle se rendait au Cat’s Eye, elle savourait le café et le gâteau que son amie lui offrait. Son amie s’inquiétait de la voir ainsi s’affiner. Elle commençait à flotter dans ses vêtements mais elle était trop aveugle pour s’en rendre compte. Son apparence devenait inquiétante. Ses pantalons, devenus taille basse, laissaient entrevoir sa peau d’une carnation délicate qu’elle couvrait négligemment d’un polo, trop large au goût de Ryô. Ce dernier s’était-il seulement aperçu de cette perte de poids ? Il lui avait bien lancé une réflexion mais elle portait sur sa tenue vestimentaire.  

 

« Ce n’est pas en t’habillant à la mode des ado que tu paraîtras plus jeune. »  

 

Elle lui avait alors répondu d’un coup de massue qui avait clos la conversation. Cependant, à suivre un pareil régime, il n’allait plus lui rester que la peau sur les os. Elle n’aurait pu le nier. Mais ne la voyait-il donc pas ? Etait-elle à ce point transparente que personne ne remarquât rien ! Pas même ses amis à défaut de son partenaire. Faire un tel constat l’attristait. Et Ryô, comment faisait-il pour résister à la faim ? Est-ce qu’il lui arrivait d’avoir faim ? Il avait l’habitude de s’empiffrer et à chaque réflexion de Kaori, il lui répondait qu’il ne savait jamais quand il mangerait la fois suivante.  

 

« C’est logique. Il a encore raison, j’en ai marre de ce type ! » fit-elle en brandissant le bras en l’air, telle une fronde prête à lancer.  

« A force de mener une vie dissolue, il s’est habitué à ne pas manger régulièrement. »  

 

Puis elle fut piquée d’orgueil, sa voix avait monté d’un demi-ton, elle s’échauffait, son regard brillait d’une rougeur vengeresse  

 

« Et moi alors, les petits plats que je lui prépare ne sont donc pas fameux ! »  

 

Quelle déception elle vivait. La tristesse envahit subitement ses traits délicats  

 

« Et ça ne lui fait peut être rien de ne pas manger. Bien au contraire, ça lui rend les muscles saillants ! Que du muscle, pas un gramme de graisse. Aie aie aie, mais pourquoi faut-il qu’il ait un corps si parfait ?! »  

 

Cette pensée la troubla. C’était bien la première fois qu’elle prêtait attention au corps de Ryô sous cet angle. Son esprit se transforma en objectif malgré elle, puis fit un gros plan sur les biceps, saillants , les pectoraux, gonflés à bloc, les abdominaux, des tablettes de chocolat qu’elle avait soudain envie de croquer à pleine dent, les hanches, fines et sculptées de manière à n’attendre qu’elle, et cette partie bien plus intime encore de son partenaire, source de vantardise, et bientôt source de convoitise. Elle se sentit engourdie, une pesanteur qui exacerba une douleur lancinante. Son corps parfait qui déambule tous les jours devant elle, nonchalant. Cela était devenu un supplice. Ce t-shirt qui lui moule le corps, il le fait exprès, c’est certain. Ses yeux la brûlèrent d’une curieuse fièvre. Elle cligna des paupières mais rien n’y fit. La fièvre agissait comme un poison. Est-ce une simple attirance physique ? Elle fit non de la tête, essayant de se persuader du contraire. Elle le connaissait depuis si longtemps, enfin, ils vivaient ensemble depuis si longtemps. Ryô était comme un frère pour elle. Frère et sœur. Une sœur attirée irrésistiblement vers son frère. La douce brûlure du poison agissait, elle était au bord de l’asphyxie, cette bouffée de chaleur manqua de l’étouffer. Cette pensée indécente, amorale, transgressant toutes ses valeurs venait de lui traverser l’esprit. Elle repensa à l’époque où le sentiment qu’elle éprouvait envers le partenaire de son frère s’était peu à peu transformé en sentiment amoureux. Pourquoi devait-il en être ainsi ? Comme les enfants terribles, ils se chamaillaient tout le temps, elle était jalouse de ce corps qu’il offrait à tant d’autres, de cette attention qu’il prêtait à tant d’autres, de ce regard qu’il leur adressait. Elle devint écarlate, la faim la faisait délirer sur des sentiers de traverses. Enfin, Kaori réveille-toi, vous n’êtes pas frère et sœur ! Elle écarquilla les yeux, affolée :  

 

« Je suis malade, complètement malade ! »  

 

Mais le délire avait trouvé sa proie, il s’en délectait.  

 

Kaori s’imaginait maintenant Ryô soulevant des haltères, Ryô entretenant ses abdominaux, Ryô se soulever de terre à la puissance de ses deux bras, d’un seul bras jusqu’à la hauteur d’une barre fixe puis redescendre lentement, elle voyait les muscles se gonfler, les pectoraux se soulever. Ses paupières se baissèrent, comme hypnotisées. Sa bouche devint sèche. Elle voyait ses pieds frôler le sol, son jeu de jambes, rapides, vifs, alors qu’il sautait à la corde pour entretenir son souffle, ses muscles. Le zoom remonta. Elle sentit une chaleur venue de nulle part courir dans son corps ; sa température interne grimpait à une vitesse vertigineuse. Elle avait chaud, très chaud. Un frisson, un lancement dans le creux de ses reins, elle étouffait. Qu’est-ce qui lui arrivait tout à coup ? Elle voulait fuir pour ne pas céder à la panique, elle se mit à courir mais étrangement, elle n’avançait pas, elle s’accrocha aux portières des voitures de façon à tirer son corps vers l’avant, mais elle restait toujours immobile, clouée sur place. Elle se dérouta, pensant que la faim transformait tout autour d’elle. Elle voyait là Ryô, le corps huilé d’un onguent aux saveurs exotiques pour faire ressortir sa musculature, le parfum mentholé lui taquinait déjà les narines. Les battements de son cœur s’accélérèrent. Il était debout sur un podium, fier, prenant la pose sous le crépitement des flashs, tel un coq. Elle salivait.  

 

« Huuuuum, un coq au vin, un coq au sel, un poulet à la broche… » et voilà qu’elle avait devant les yeux l’image d’un Ryô transformé en coq, un beau coq musclé, au plumage resplendissant, fuyant cahin-caha devant une furie brandissant une hache, se débattant comme un diable pour ne pas être ébouillanté dans la marmite.  

 

Un choc à l’épaule la sortit de sa divagation.  

 

« AIE ! … Oh non ! Mon dîneeeer !!!! » s’écria-t-elle désespérée en essayant de le rattraper d’une main alors qu’il disparaissait. Décidément, ce n’est pas mon jour aujourd’hui dit-elle en se frottant énergiquement l’épaule.  

 

Alors qu’elle levait la tête pour voir la personne avec laquelle elle était entrée en collision, son cœur eut un dératé. Sa main descendit d’un coup comme pour soutenir son cœur.  

 

« Non. … Non, ce n’est pas possible ! »  

 

Le temps de fermer les yeux et de les rouvrir pour s’assurer de la réalité de cette apparition et le sujet de la vision avait disparu. Elle balaya l’espace d’un regard circulaire, tourna et se retourna mais il n’était plus là.  

 

 

De son côté, Ryô maudissait cette disette qui s’éternisait. Les petits plats lui manquaient et ce canapé le narguait. Son niveau d’énergie commençait à décroître. Son mokkori power lui jouait des tours : il frémissait dès que Kaori approchait. Ca n’allait plus. Il était urgent que Ryô reprenne le contrôle. Comme il avait ses entrées dans les cabarets, la boisson coulait à flot. Il consommait, à charge de revanche. Mais cela ne nourrissait pas son homme ! Il devait trouver une solution, autrement, il se verrait contraint et forcé d’accepter une mission proposée par un homme, et le comble du comble, son mokkori power le trahirait un jour ou l’autre. Cette pensée lui fit hérisser les poils. Le ‘non’ énergique de sa tête lui fit sortir son carnet d’adresses coquines qu’il cachait précieusement de Kaori. Il tourna les pages, encore et encore, fit le tour de ces conquêtes. Il se lécha les lèvres, sûr de son festin. L’actrice qu’il avait rencontré deux jours auparavant était prometteuse. Si ce lourdaud n’était pas intervenu, il aurait déjà …. Soudain, avec grand effroi, il arrêta net de les feuilleter. Ce n’est pas la longue chevelure brune qui soulignait la finesse du visage de cette ravissante actrice qui apparut devant Ryô mais l’image du crâne luisant d’Umibuzo et de son sourire carnassier. Jimini Criket, le retour ! Il bondit sur ses pieds, se précipita dans la salle de bain, hurlant à tue-tête  

 

« J’veux pas virer de boooooooord !!!!!!! »  

 

avant de plonger sous les eaux glaciales et incisives de la douche. Il prit alors une grande décision : se ruer dans les bas-fonds de Shinjuku, son territoire, pour se remettre les idées en place. Il y aurait bien des demoiselles qui ne demanderaient qu’à lui tenir compagnie, pour réconforter ce grand gaillard qu’il était !  

 

 


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