Hojo Fan City

 

 

 

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Rated R - Prosa

 

Autore: CHANLYR

Beta-reader(s): Lifetree

Status: In corso

Serie: City Hunter

 

Total: 12 capitoli

Pubblicato: 20-11-05

Ultimo aggiornamento: 24-12-06

 

Commenti: 42 reviews

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ActionRomance

 

Riassunto: Pour les grandes lignes, lisez le défi.

 

Disclaimer: Les personnages de "Ryô au pays des Amazones" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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It's the name of the web site. HFC = Hojo Fan City.

 

 

   Fanfiction :: Ryô au pays des Amazones

 

Capitolo 9 :: Dis, c'est quoi ta mission ?

Pubblicato: 31-03-06 - Ultimo aggiornamento: 31-03-06

Commenti: Par mesure de commodité, il y a la télé au Cat's Eye ^_^. Certaines paroles sont extraites du D.A. Bonne lecture

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12


 

« Alors, tu as ta réponse ? »  

 

Comme c’est étrange ! Voilà qu’elle ne se souvenait plus de la question.  

 

Content de l’effet produit sur sa partenaire, Ryô recula cependant d’un mètre, la massue n’allait pas tarder à fondre sur lui. Toutefois, les secondes filèrent sans qu’il ne détecte la moindre activité. Il fit un pas en sa direction, Kaori semblait s’être transformée en statue vivante. Il la regarda droit dans les yeux. Aucune réaction. Qu’allait-elle faire ? Rester planter là des heures et des heures à s’en remettre ? L’avantage, cette fois-ci, était qu’ils étaient à l’intérieur. Elle n’irait pas attraper un rhume carabiné.  

 

De son côté, Kaori baignait dans une béatitude absolue. Je dois rêver, tout éveillée, se disait-elle, oui ce devait être ça, elle vivait un rêve extraordinairement merveilleux. Il ne pouvait en être autrement. Sûre de ce fait, elle rouvrit d’une lenteur ensommeillée ses paupières. Elle resta comme perdue, entre le rêve, le réveil et la réalité. Tout lui parut flou. Il lui fallut un temps pour que sa vision redevienne effective, pour que ces pupilles dilatées reprennent leur diamètre habituel, pour qu’enfin se dessine distinctement, devant elle, en chair et en os, l’objet de son rêve. C’est ainsi qu’elle balbutia, encore fiévreuse sous le coup de ce « fantasme », une phrase des plus rituelles, la réalité reprenant ses droits.  

 

« Tu m’accompagnes au Cat’s Eye ? »  

 

Aucun préambule, elle sautait du coq à l’âne. Soit, Ryô rit intérieurement. Qu’elle était craquante ! et quelle timorée. Il devait se l’avouer, il y était allé un peu fort. Mais il la suivit.  

De la douceur, du charme et du temps.  

Il arriverait à briser sa carapace, écaille après écaille, pour l’atteindre au plus profond, comme elle l’avait fait inconsciemment avec lui.  

 

« Pour quoi faire ?  

- Rencontrer un client.  

- Bravo Kaori, ça se fête ça ! Vite, sors le sake, le whiskey !!! »  

 

Kaori était heureuse de voir à quel point cette bonne nouvelle réjouissait Ryô.  

 

Hep ! Minute papillon. Ryô s’enthousiasmer pour un client ? C’est quoi le lézard ?  

 

Son enchantement disparut derechef à la faveur d’une humeur suspicieuse.  

 

« Qu’est-ce que tu me caches encore ?  

- Mais rien du tout, répondit-il le visage angélique. C’est un client, moi je suis spécialiste es-cliente, ajouta-t-il fier de sa répartie. Tu t’en occupes. Puis toujours dans son fil d’idées, C’est ton premier client ; ça se fête ça Kaori, même si c’est uniquement le top des top à qui l’on s’adresse normalement. » acheva-t-il en se grattant le haut du crâne.  

 

Ryô laissa juste le temps à Kaori de décrypter ce qu’il venait de dire. Kaori, elle, n’aimait pas du tout, mais vraiment pas du tout ce qu’elle venait d’entendre. Le compliment avant la douche froide.  

 

Le kaïponto apparut devant lui, les pics prêts à enfoncer son crâne. Il n’y avait pas meilleur que Ryô, le top des tops, c’est lui. Alors le top des tops en matière d’assistante, c’est elle, et personne d’autre !  

 

« C’est quoi ces sous-entendus ? Tu ne peux pas t’exprimer plus clairement ?  

- Va falloir que je me cherche une autre partenaire maintenant, continua-t-il, sans montrer la moindre attention à la remarque de Kaori, comme s’il était seul. Voyons voyons, dit-il en tournant les feuillets de son carnet d’adresses.  

- Tu le fais exprès ou t’es sourd !!! Je vais te déboucher les oreilles vite-fait moi tu vas voir ! »  

 

Effrontément étonné de la réponse de sa partenaire, il écarquilla ses grands yeux couleur de nuit et s’empressa d’ajouter d’une voix innocente  

 

« Ben t’es pas engagée comme escort-girl ?  

- QUOIIIIIIII ?????? »  

 

Le kaïponto tomba à un centimètre des orteils de Kaori qui elle-même se retrouva sur son postérieur. Escort girl, escort girl… elle avait déjà entendu ça quelque part mais où… ?! Et soudain, l’illumination. Ce n’étaient pas ces filles en mal d’adrénaline qui suivaient une formation de garde du corps pour hautes personnalités politiques ou appartenant au monde financier ?  

 

Le kaïponto s’abattit sur lui. Elle se frotta les mains, soulagée. « non mais quel crétin celui-là ! Faut le classer dans le livre des records !!! » marmonna-t-elle.  

 

« Sache que je ne suis pas en mal d’adrénaline, lui hurla-t-elle dans le creux de l’oreille. Travailler avec toi relève du parcours de combattant !!! » mais une tout autre idée germait dans son esprit A moins que tu ne veuilles te débarrasser de moi, définitivement ! Confondue, elle réitéra sa question, d’une voix monocorde.  

 

« Alors tu viens avec moi ? »  

La réponse tomba, sèche, catégorique.  

- Non, répondit-il, le visage sérieux.  

- Mais pourquoi ? Nos finances ne nous permettent pas de refuser ce travail. Et puis c’est une affaire de kidnapping. Il est resté très vague…  

Elle laissa sa phrase en suspens alors que sa voix trahissait une tension.  

- Kaori, soupira Ryô d’exaspération, tu le sais, acheva-t-il en pointant son index sur le front de sa partenaire. Travailler pour un client est contre mes principes.  

- Et puis sa voix…  

- Depuis quand bases-tu ta décision sur la voix ? Objective, Kaori. Tu dois rester objective. » lui reprocha-t-il encore du doigt.  

 

Ce ton de reproche déplut fortement à Kaori.  

 

« Mais je le suis objective. Très terre à terre même. »  

 

Le ton montait à nouveau. Un son étrange grésilla aux oreilles de Ryô, Kaori attirait subitement les particules électriques aux extrémités de ses doigts. Une boule d’énergie se forma dans la pièce. Les nuages orageux obscurcirent la vue. Des étincelles jaillirent avant que les foudres n’éclatèrent illuminant la pièce d’une lumière surnaturelle et elle sortit comme par magie du dessous de sa manche les factures qui s’accumulaient ainsi que le frigo, vide de toutes victuailles, qui se fracassa sous l’impact.  

 

« Tiens, tu peux même y chanter la tyrolienne en breton que l’écho te répondra, » lui asséna-t-elle.  

 

Kaori était démesurément en colère, décontenancée une fois de plus par le comportement de son partenaire. Elle secoua la tête de découragement. Fallait-il qu’il soit obsédé à ce point ! En désespoir de cause, elle sortit le dernier argument qui allait le faire s’incliner. Elle le savait, c’était un excellent stimulus. Pire que le réflexe de Pavlov. Ryô serait un excellent sujet. Il faudrait qu’elle se penche sur la question. Elle prit une grande inspiration.  

 

« Il s’agit de retrouver une femme et... »  

- Alors Kaori, tu traînes ! » s’entendit-elle dire alors que Ryô, vêtu dans la seconde de sa tenue de travail, avait déjà franchi le seuil de l’appartement.  

 

La porte se referma sur le rire nerveux que ne put retenir Kaori.  

 

 

 

Au café, Kaori avait à peine ouvert la porte que Ryô s’envolait pour saluer Miki. Contre toute attente, Kaori ne réagit pas aux pitreries de son partenaire. Umi, Miki et ce dernier se regardèrent, éberlués. Elle alla directement s’asseoir dans un coin reculé de la salle, à la fois heureuse d’avoir enfin du travail, en dépit de Ryô, et appréhendant la rencontre.  

 

« Dis Ryô, vous vous êtes encore disputés ? demanda Miki en observant Kaori.  

- Elle est bouleversée, lança Umi. Malgré son air enjoué, son cœur pleure.  

- Depuis quand tu te spécialises dans les peines de cœur ?  

- Ah, tu le reconnais Ryô !  

- Non mais écoutez-moi ce gros lourdaud !  

- Abruti, je ne vois peut être plus mais l’aveugle, ce n’est pas moi !!!  

- Ah oui ? Répète un peu ça tête de poulpe…  

 

Kaori, elle, sirotait tranquillement un café. Soudain, la clochette de la porte retentit. Sa main se mit à trembler. Le liquide marron tangua, menaçant à tout moment de passer par dessus bord. Elle se raidit sur sa chaise. L’homme qui entra reconnu immédiatement l’homme accoudé au comptoir. Il ne le voyait que de dos, mais il s’agissait bien du même personnage qui avait quitté son appartement hilare. Il marqua un léger temps de surprise. Le monde est décidément petit. Ryô le vit s’approcher dans le reflet des verres fumés de Umi. Il comprenait maintenant la réaction de Kaori. Suivant les recommandations de Kaori, Mikamaru s’adressa au gérant.  

 

« Un cocktail XYZ, je vous prie. »  

 

A cette voix, Kaori se figea. Ryô s’en aperçut. Il se leva de son siège. Umi accompagna Mikamaru auprès de Kaori.  

 

« Mademoiselle ? »  

 

Kaori se leva, reculant sa chaise dans un silence glacial avant de se tourner, comme au ralenti, vers cette voix qui chantait comme celle de son frère. Son cœur manqua un battement. Elle se sentit très pâle tout à coup. C’était un cauchemar. Son frère se tenait là, devant elle ; il portait les mêmes vêtements, une paire de lunettes identique, les cheveux hirsutes, ébouriffés ; il lui demandait de l’aide.  

 

« Frérot ? » s’entendit-elle dire.  

- De vous à moi, je trouve la plaisanterie de mauvais goût, intervint Ryô qui s’était rapproché de Kaori… Je vous croyais enquêteur ! continua-t-il devant le trouble évident de sa partenaire qui ne cessait d’augmenter.  

 

Pour mettre en confiance, c’était raté.  

 

De son côté, Mikamaru était paralysé. Devait-il croire ce qu’il voyait ? Elle se trouvait là devant lui, elle était encore plus belle que dans son souvenir, et de nouveau cette émotion qu’il lisait dans ses yeux humides. Comment l’avait-elle appelé ? Frérot ? Ainsi je lui fais penser à son frère ? Qu’a-t-il donc fait ce frère pour que les larmes assaillent son regard dès qu’elle me voit ?  

 

« Je répète ma question. Que voulez-vous ?  

- Ainsi vous êtes City Hunter ! Ca explique bien des choses, dit-il pensif. Je n’ai pas toutes les cartes en main. Je n’ai pas les clefs de ce monde parallèle et je suis à court d’indices. » reconnut-il avec sincérité, en s’adressant à Ryô alors que ses yeux ne quittaient pas ceux de Kaori.  

 

Kaori reprenait peu à peu conscience du monde qui l’entourait et les paroles de Ryô résonnèrent comme un écho. Pourquoi une telle animosité ? Ils se connaissent donc ? Kaori sentait son cœur palpiter plus rapidement que de coutume. Gertrude et maintenant cet homme. Que lui cachait-il encore ? Elle s’assit, livide, les paumes, moites, refermées sur ses genoux.  

 

Au comptoir, Umi ne manqua pas de remarquer le trouble de City Hunter. Il ne manquait plus que Saeko et le tableau était complet. La porte du café s’ouvrit une nouvelle fois, la clochette carillonna plus fort aux oreilles de Kaori, prostrée sur la chaise. Un illustre inconnu s’approcha du comptoir, commanda un thé puis partit s’installer à une table, près de la fenêtre, inconscient de la tension croissante. Elle allait s’écrouler comme un château de cartes, dusse-t-elle entendre cette voix ou regarder ce visage étranger mais ô combien familier. Ryô rejoignit Kaori. Il se tint debout derrière elle, posant délicatement les mains sur ses épaules. La chaleur et la force de Ryô traversa la paroi qui l’isolait du reste du monde. Kaori brisa elle-même la cloison. Allons Kaori, reprends tes esprits, ce n’est pas ton frère. Ce n’est pas ton frère. Ce n’est pas ton frère. tournait en boucle dans sa tête.  

 

Mikamaru était au centre de l’intérêt général.  

 

« Pourquoi ne pas aller chez moi ? Je crains les oreilles indiscrètes ! demanda Mikamaru en chuchotant tandis que son regard obliqua vers le comptoir.  

- C’est inutile, répondit Ryô.  

 

La froideur de ce dernier ne l’encouragea guère à insister.  

Si la simple vue de cet homme déstabilise Kaori à ce point, comment réagirait-elle en découvrant l’intérieur de l’appartement ?  

Même lui ne saurait se prononcer sur l’identité de cet homme, contrairement à Hirotoka. Cet homme avait-il fait des recherches sur City Hunter ? Il lui était facile de le faire, sa fonction lui ouvrait des portes dans toutes les administrations. Il devait avoir des indics au sein de la police ! Saeko ! … Avait-elle déjà croisé son chemin? Non, elle n’aurait pu le lui dissimuler.  

 

Il prit place face à Kaori. Il fallait qu’il se lance autrement il allait déguerpir d’ici. Le hasard l’avait mis une nouvelle fois sur sa route, il ne devait pas la laisser s’échapper. C’était une proie potentielle. Il se rappela les paroles qu’il avait lancées à Ryô quand ce dernier avait quitté son appartement.  

 

« Vous avez déjà vu la liste des disparues. »  

 

Kaori sursauta.  

 

Ryô avait déjà rencontré le client ? Mais ne le lui avait-il pas mentionné dans la boutique ?  

 

Elle ne l’avait pas cru. Elle doutait. Pourquoi aurait-il refusé ? Il savait qu’ils avaient cruellement besoin d’argent. Enfin, elle. Factures, nourriture, et frais divers. Pour la préserver ? Lui épargner cette douleur ? Cela ne collait pas. Comme elle en avait assez de se questionner. Elle avait envie de s’arracher le cerveau pour qu’il arrête de la torturer à ce point.  

 

Sans remarquer que les regards d’Umi, de Mikamaru s’étaient posés sur elle, Kaori interrogea du regard le client qui se mit à raconter la genèse de son enquête.  

 

« Tout à commencer par une enquête de routine contre l’escroquerie à l’assurance. Vous savez, c’est un classique du genre. Vous contractez une assurance vie et peu de temps après, vous disparaissez sans laisser de trace, dans le meilleur des cas. Enfin c’est ce que pense le commun des mortels. Une société d’assurance a requis mes services parce que par deux fois, cette société a été contrainte d’allonger un chèque d’une somme conséquente suite à une disparition inexpliquée, à ce jour, de deux de ses sociétaires. Aucune demande de rançon, aucun compte fermé précipitamment pour solde de tout compte, aucun retrait intempestif. Rien. Le point d’interrogation. Aucun rapport entre les disparues. »  

 

Jusqu’ici Ryô ne voyait pas utile son intervention. Kaori se concentrait sur les paroles mais une partie d’elle-même suivait sa propre volonté. Lui aussi est enquêteur, comme mon frère.  

 

« Les disparues ne se ressemblent pas. Leur disparition est disparate. J’ai enquêté auprès des familles, des amis, des collègues. Rien, nada de nada. Vous avez vu les photos, s’adressa-t-il subitement à Ryô. Vous avez pu constater par vous-même. J’ai même épluché les magasins où elles allaient faire leur emplettes des fois qu’une trappe les aurait avalées.  

 

- Pourquoi vous adresser à nous ? coupa Kaori. La police peut vous aider.  

 

Devant le sourire de Mikamaru, Kaori faiblit. T’as encore raté une occasion de te taire ! bien sûr qu’il avait déjà contacté la police, son métier ne lui ouvre-t-il pas des portes ?!  

 

Tout à coup Ryô repensa à cette drôle de silhouette, étrangement fagotée. Cela faisait maintenant une semaine qu’il ne l’avait pas vu ni senti sa présence.  

 

Alors que chacun naviguait dans les flots de leur pensée, le programme hertzien fut interrompu par un flash spécial. Une bande annonce originale.  

 

« Vous êtes jeune, … »  

Des oreilles se dressèrent, intéressées.  

 

« Vous êtes belle, … » continua la voix masculine, radiophonique.  

Ryô prêta une oreille.  

Les jeunes filles sirotant leur café, celles qui pouffaient de rire, tournèrent la tête dans un même élan vers la source de l’information. Leur imagination galopante bouillonnait, avançant plusieurs scénarii.  

 

« Et si c’était un appel à candidature ?  

- Ou alors une recherche de mannequin ? un concours de beauté ?  

- Et pourquoi pas la recherche du futur espoir féminin ?  

 

Certaines jeunes filles se voyaient déjà au festival de Cannes gravir les célèbres marches ornées du tapis rouge, acclamées par la foule déchaînée d’admiration.  

 

« Vous êtes célibataire, … »  

Ryô prêta la seconde oreille. Il perdait déjà quelques candidates. Et pourtant, il était là lui, le regard langoureux, le sourire ravageur, frais et disponible pour offrir à toutes ces jeunes âmes idylliques cet appel au grand amour. Elles étaient aveugles ?!  

Le rêve de renommée commençait à s’effriter, d’autres le supplantèrent. Quel serait ce reality-show qui allait faire scandale ?  

 

« Encore un reality-show ! s’exclama une pensée exaspérée. Ils sont gonflés d’interrompre le programme pour ça !! »  

 

« Cette annonce vous intéresse ! »  

 

Le speaker savait ménager son audience, susciter son intérêt. Il fixait le spectateur droit dans les yeux.  

 

« Vous êtes la prochaine … victime. » conclut-il. Le caméraman fit d’abord un plan rapproché avant de faire un gros plan, figeant le regard du speaker droit dans celui des téléspectateurs alors que le poing et son index droit pointaient en leur direction.  

Ryô redevint le professionnel qu’il était à ses heures perdues.  

Certaines clientes recrachèrent de surprise ce qu’elles étaient sur le point d’avaler.  

Les têtes dans les étoiles, pleine d’espoir et de futures rencontres exclusives dégrisèrent sous le coup du dernier mot. Les chuchotements d’incompréhension emplissaient la salle alors que les regards de biais dévisageaient les voisins de table. Certaines se pensaient déjà victimes. La peur panique formait déjà ses rangs.  

 

« Pourquoi ?  

- Qu’est-ce que ça veut dire ?  

- C’est quoi cette plaisanterie douteuse !?  

- Abject, dégueux !!!  

- Ce n’est pas une réclame ça, mais une mise en garde, un appel à la panique générale chez la population féminine, un couvre-feu mental. »  

 

Ryô fut doublement atterré et émoustillé. Il voyait déjà les rues désertées par ces belles de nuit et de jour qui ne rêvaient plus de lui. Cette affaire se révélait être plus délicate que prévue.  

 

Kaori releva la tête, dépitée, écœurée, énervée. La colère surgissait par vague, de plus en plus puissantes.  

Toujours le même refrain. Faut toujours que les femmes soient les cibles. Pour qui les prenait-on à la fin ? Des nunuches ? Des bimbos ? Des fais-toi-belle-et-tais-toi ? Quoi d’autre encore !? De faibles créatures ? Le sexe faible ! Il n’y a pas que la force physique qui compte, non de non ! Celles qui pratiquent les arts martiaux le savent bien.  

 

Et puis elle n’osait croire ce que son cerveau était en train de formuler comme hypothèse car il fit immédiatement le lien avec la mission dont lui avait parlé cet homme.  

 

Quant à Mikamaru, il tourna enfin le visage vers Ryô. Ce dernier comprit parfaitement le message.  

 

 


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