Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prosa

 

Autore: CHANLYR

Beta-reader(s): Lifetree

Status: In corso

Serie: City Hunter

 

Total: 12 capitoli

Pubblicato: 20-11-05

Ultimo aggiornamento: 24-12-06

 

Commenti: 42 reviews

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ActionRomance

 

Riassunto: Pour les grandes lignes, lisez le défi.

 

Disclaimer: Les personnages de "Ryô au pays des Amazones" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Ryô au pays des Amazones

 

Capitolo 6 :: Zorro est arrivé é é

Pubblicato: 05-01-06 - Ultimo aggiornamento: 14-10-07

Commenti: clin d'oeil à Henri Salvador. Pour celles qui me suivent, je la reprendrais mais je ne sais pas quand. Désolée si vous y trouvez des fautes. J'ai fait bien attention. Merci Life pour ton aide et tes conseils. merci à vous mes revieweuses qui avez pris votre temps à commenter les chapitres Vous ne savez pas à quel point j'apprécie.

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12


 

Kaori était loin de se douter des tourments de son co-équipier.  

 

Après s’être rabrouée et avoir délibéré avec elle-même, Kaori s’était résolue à sortir enfin de ce qu’elle considérait comme sa planque. Cinq longues journées s’étaient écoulées. La chaleur de l’appartement lui manquait. Ryô lui manquait atrocement.  

 

Elle alla noyer sa pêche infructueuse dans un bar végétalien, oubliant le manque d’argent. Elle grimaça en ingurgitant le dernier cocktail de jus de tomates. Ce jus de tomates avait un goût métallique. Elle était épuisée.  

 

« Ryô, viens à mon aide, murmura-t-elle. Je n’en peux plus. Je veux rentrer à la maison. » Elle était affalée sur le comptoir. « Je suis sûre que tu ne t’es même pas aperçu de mon absence, crétin. » Elle soupira de solitude. « Tube digestif ambulant ! Tu dois être encore en train d’écumer les bars et d’exciter ces petites hôtesses qui n’attendent que toi ! … Mais comment fais-tu pour tenir autant l’alcool ? T’as un gosier en zinc, hein ?! c’est ça ?! »  

 

La barmaid la regardait d’un œil inquiet. Etait-elle ivre ? Comment peut-on s’enivrer de jus de tomates ? Il faudrait qu’elle relise les propriétés de la tomate et de ses effets secondaires.  

 

« … Taxi ? » fit Kaori en levant la main, espérant qu’un chauffeur se présenterait comme par magie.  

 

A ce mot, une femme releva énergiquement la tête. Ses cheveux auburn défaits retombaient en cascade sur ses épaules. Des yeux hagards, comme sortis du sommeil par surprise. Des coulées sèches de ce qui avait dû être du jus d’orange ornaient les commissures de sa bouche pulpeuse et descendaient jusqu’au menton. Elle avait bu goulûment. Kaori grimaça devant un tel spectacle. Se levant comme un ressort, la femme sortit du bar, telle une somnambule.  

 

« Pas beau ! » finit par marmonner Kaori, au bord du sommeil.  

 

Le quartier était malfamé, elle ne voulait pas et ne devait pas rentrer à pied. Pour une fois elle suivrait les consignes de Ryô sans sourciller. Elle fouilla dans la poche de son jean. Elle en sortit quelques pièces.  

 

« Ce n’est pas assez ! »  

 

Elle n’avait pas d’argent pour payer les consommations, pas d’argent pour payer un taxi, encore moins pour appeler Ryô. C’est même incroyable qu’on l’ait laissé entrer dans une telle tenue.  

 

Et alors ?  

 

« Ryô ! qu’est-ce que je dois faire ? » Si près de l’appartement et pourtant si loin. « Héler un taxi et faire payer la note à Ryô ; ça, c’est une solution. »  

 

Et alors ?  

 

Elle releva la tête péniblement, prit appui sur ses avant-bras. Elle dut faire un effort considérable pour se lever. Elle tituba de fatigue. Lorsque enfin, elle fut debout, elle mit un pied devant l’autre et voulut recommencer mais le sol tanguait. Puis une étoile noire vint à sa rencontre, elle dansait même devant ses yeux, bientôt rejointe par une multitude d’autres étoiles noires qui se groupèrent autour d’elle, plus scintillantes les unes que les autres, dansant un paso-doble endiablé au rythme d’une musique étonnement feutrée. Kaori étendit la main pour se tenir mais sa main rencontra le vide, l’entraînant dans sa chute.  

 

Et alors ?  

 

Ryô est arrivé, sans la cavalerie, le grand Ryô, le beau Ryô, sans son ch’val et son sombrero, avec son magnum et son vieux jeans retro. Il déboula dans le bar, fracassant au passage la porte d’entrée dans sa précipitation. Il eut juste le temps de s’agenouiller et de tendre les bras qu’elle y tomba, la tête basculant en arrière, dévoilant à un Ryô mort d’inquiétude la finesse de son cou.  

 

Ryô fit un clin d’œil à la barmaid qui, toujours derrière son comptoir, s’affairait à préparer d’autres cocktails super-toniques.  

 

Kaori était d’une pâleur effrayante, et sa peau, un glaçon. Deux, trois tapes sur les joues n’eurent aucun effet. Il approcha son visage de sa bouche. Il percevait un filet de souffle.  

 

« Allez Kaori, ouvre les yeux. Debout. »  

 

Pas de réponse.  

 

« Ton prince charmant est arrivé ! » lui souffla-t-il dans le creux de l’oreille, gloussant de sa trouvaille. Décidément il se permettait de lui dire de drôles de choses.  

 

La pièce était silencieuse et les paroles de Ryô se propagèrent dans l’air. Certaines clientes tombèrent de leur siège sur leur séant. Incroyable ! Qui était cet alien ? D’autres s’extasièrent puis pouffèrent de rire :  

 

« Hi hi hi, le prince charmant ! Comme c’est romantique.  

- Eh le beau brun ! s’éleva une voix plus imposante que les autres, et le baiser ?  

- Le prince charmant embrasse toujours sa belle ! » enchaîna l’une d’entre elles plus prompt à la répartie.  

 

Toutes reprirent en chœur le refrain, en scandant le mot alors qu’elles frappaient de leur paume la table ronde.  

 

« Le baiser. Le baiser. Le baiser »  

 

Bien que concentrées sur le souffle de Kaori, l’une de ses oreilles ne fit pas la sourde et le mot magique arriva jusqu’au cerveau de Ryô à la vitesse de la lumière, battant de vitesse l’influx nerveux de ses neurones ! Kaori, quel est donc ce pouvoir qu’est le tien ?! De sa propre volonté, son regard se détourna sur le doux visage de sa partenaire, descendit puis s’arrêta sur ses lèvres entr’ouvertes. Ce serait l’occasion idéale de goûter ces lèvres qu’il comparait à des pétales, l’endroit convenait parfaitement. Aucune fausse note. C’était même très tentant. Un baiser digne des comtes de fées. La belle s’éveillerait d’un profond sommeil, lui sourirait, et les yeux plongés l’un dans l’autre, ils… C’était aussi ce que se disait la petite voix qui lui avait sommé d’embrasser la nuque de sa co-équipière. Elle réapparut comme par enchantement.  

 

« Embrasse-la, réchauffe-la, réanime-la. »  

 

Quelle torture, hein Ryô ! Tu ne t’en sortiras pas vivant !!! Les spectatrices, à l’affût, attendaient la scène. Mais quel effort surhumain ! Quelle déception pour ces dames ! Les spectatrices virent le chevalier servant, le regard triomphant, se lever avec précaution, emportant la princesse endormie tel un joyau dans ses bras au royaume des mille et un vices.  

 

« Tu ne changeras donc pas, hein ? Toujours à n’en faire qu’à ta tête. Et moi, dans tout ça, tu y penses ? Sotte, va ! »  

 

La porte du bar s’ouvrit puis se referma, lentement, dans un grincement de gonds, sous les yeux hébétés des spectatrices. Il avait fière allure avec les pans de sa veste ouverte qui flottaient au vent, sa chevelure noire de jais lui barrant le front. Son fougueux destrier, une mini-austin rouge, l’attendait à l’écurie. C’est à la force de ses bras qu’il la porta jusqu’à leur appartement pour la déposer sur le canapé. Le verdict tomba. Hypoglycémie. Il connaissait un remède qu’il lui administra sans perdre de temps. Makimura ne lui pardonnerait jamais de la laisser mourir d’inanition, et lui non plus ne se le pardonnerait pas ?! Il connaissait un moyen radical pour la réchauffer, un corps à corps. Gloups ! Il avala de travers, ses yeux s’écarquillèrent. Un bouche à bouche, maintenant, un corps à corps, et après, qu’est-ce que ça serait ?! Il devait se reprendre, il déraillait sérieusement ces derniers temps. « Makimura ! Je te revaudrais ça vieille canaille ! » lança-t-il dans un juron. A la place, il la couvrit d’une couverture de laine pour qu’elle se réchauffe plus rapidement. Elle ne tarderait pas à se réveiller.  

 

 

Une heure plus tard, Kaori ouvrit les yeux. Elle aperçut le dos de Ryô, à ses pieds.  

 

« Merci, » souffla-t-elle d’une faible voix, intimidée de le voir à son chevet. Ryô se tourna pour lui faire face, la contemplant d’un regard inquisiteur. Elle détourna le sien, honteuse, ne pouvant soutenir une telle expression. Ils restèrent ainsi quelques minutes. Puis elle osa poser la question qui lui brûlait les lèvres. Elle s’attendait à une réaction colérique de sa part.  

 

« Comment m’as-tu retrouvée ? »  

 

Comment lui dire sans me prendre une massue sur le crâne ?  

 

- La barmaid. Elle te surveillait du coin de l’œil. Ta pâleur lui a fait peur apparemment. Elle a cru que tu étais malade. Alors quand tu as prononcé mon nom, elle a pensé que tu étais une cliente. Elle m’a appelé.  

- QUOI ? Tu donnes notre numéro de téléphone à tes conquêtes maintenant ?! » Kaori avait bondi sur le canapé, un regain de fureur lui fit brandir une massue qui vacillait entre ses mains, menaçant de l’écraser elle. Le regard assassin mais désarmé qu’elle lança à Ryô le surprit.  

 

« Qu’est-ce que tu vas imaginer ? »  

 

N’empêche, il fallait qu’il trouve une explication sensée aux oreilles de Kaori. Lui dire la vérité ? Etait-elle prête à l’entendre ?  

 

Kaori rageait. Il fallait que Ryô soit particulièrement engagé pour avoir communiqué leur numéro à cette barmaid. Les passades d’une heure ou d’une journée n’avaient droit qu’à la vue de sa personne, du moins, c’est ce qu’elle voulait croire. Seuls leurs amis connaissaient ce numéro. Cette barmaid en faisait-elle partie ? Elle ne l’avait jamais rencontrée auparavant. Son job à elle, c’était de contacter les clients, alors leur numéro ils ne le connaissaient pas. Elle eut mal. Une aiguille acérée qui transperce son cœur. Et pour la deuxième fois en moins d’une semaine, elle porta la main à son cœur, ce qui affola Ryô.  

 

« Kaori !? »  

 

Plongée dans ses réflexions, Kaori n’entendait pas Ryô. Elle ne le vit même pas se lever et se poster devant elle. Elle tentait de se raisonner. De quel droit devait-elle lui imposer cette jalousie possessive ? Il avait bien le droit d’avoir une vie en dehors d’eux, en dehors de leur appartement, en dehors d’elle. Autrement elle l’étoufferait. Il aimait peut être ça d’être étouffé par son amour inavoué. Bien sûr que non, espèce de gourde, il ne cherche qu’à t’éloigner de lui ! La douleur s’intensifia. Elle se pencha en avant, courbant le dos pour lui cacher ces larmes silencieuses qui s’écoulaient. Décidément, tu n’es bonne qu’à pleurer. Tu es pitoyable ma pauvre fille !  

 

« Gertrude. Elle s’appelle Gertrude et c’est une de mes indics. »  

Pas de réaction. Pfiou, je l’ai échappé belle. Une p’tite dose de vérité de temps à autre ça ne fait pas de mal.  

 

« Tu ne pouvais pas le dire plus tôt ? On est partenaire non ? Pourquoi je ne suis pas au courant ? Ca m’aurait évité de m’inquiéter ! »  

 

Avait-elle cru son explication ? Elle seule pouvait le dire. Toutefois, quelque peu rassurée par ces paroles et apaisée par cet intermède de reproche, Kaori sortit une nouvelle massue, toute neuve, en cours d’homologation, joliment taillée dans un bois dur, qu’elle voulut étrenner pour soulager son inquiétude. « Punition post-explication ». Comme si elle tenait un club de golf, elle balança son corps sur le côté, en prolongement de la massue, prête à projeter Ryô au delà du balcon. Mais au moment de frapper, elle tourna sur elle-même, vacilla et se retrouva cette fois-ci par terre, sous la massue. Un fin murmure « Ne me prends pas pour une idiote ! » traversa ses lèvres avant que tout tonus n’eut disparu de son corps.  

 

« Je t’emmène chez le Doc. »  

 

Sans sommation autre que cette courte phrase dans laquelle il avait jeté toute son inquiétude, il passa délicatement un bras sous les genoux de Kaori, l’autre sous ses épaules et la souleva lentement, avec délicatesse. Une plume. Epuisée de faim, lasse de fatigue, elle reposa sa tête contre la poitrine de Ryô. Son cœur battait à tout rompre et ce n’était pas le fait de la porter qui en était responsable.  

 

Arrivé chez le Doc, Ryô ouvrit la porte de la propriété d’un puissant coup de pied. Pas le temps d’utiliser l’interphone. Il traversa les jardins à pas de charge avant d’entrer en trombe dans le cabinet de Doc. Il posa avec précaution Kaori sur la table d’auscultation et attendit le Doc dont les pas précipités annonçaient l’éminente arrivée. Pas de préliminaires, rien, un simple regard, vif et directif. Ryô perdrait-il ses manières ?! Le vieil homme suivit le regard impérieux de Ryô et remarqua alors Kaori sur la table, pâle et immobile, et se précipita à ses côtés.  

 

Il examina Kaori. Pas de blessures par balle, pas d’entailles au couteau, pas de contusions. Il leva des yeux interrogateurs vers Ryô.  

 

« Pourquoi toute cette agitation ?  

- Trouve ce qu’elle a, tu veux ? » dit-il enfin, d’une voix calme.  

 

Il s’exécuta aussitôt. Tendant le bras, il attrapa un plateau. Sans mot dire, il sortit une seringue d’un tiroir, du coton et de l’éther. Il dégagea délicatement le bras gauche de Kaori et le palpa pour essayer de trouver une veine. Ryô l’observait sans broncher. Au moment où le doc trouvait une veine, celle-ci roulait, lui échappant comme pour ne pas se laisser transpercer. Il délaissa le bras et s’attarda sur son poignet. Même chose. Il n’avait pas d’autres solutions. Il lui prit la main gauche, en caressa le dos avec son doigté de professionnel. Un sourire de satisfaction éclaira enfin son visage. Il prit le coton qu’il imbiba d’éther, l’appliqua sur la peau fine et avec précaution, y enfonça l’aiguille. Relié à l’extrémité par un mince tuyau, un tube qu’il emplit de sang. Dès qu’il eut terminé, il courut dans son laboratoire pour l’analyser avant de lui prescrire un traitement.  

 

Quand il revint, il installa une machine sur le côté de la table, sa dernière acquisition ; il n’était pas peu fier. La faim avait certes affaibli Kaori mais cela n’expliquait pas cet état asthénique. L’analyse de sang lui permit de découvrir ce qui causait le trouble, ce nouvel appareil high-tech allait l’anéantir. Il se positionna derrière la table puis appuya sur un bouton rouge. Une sphère translucide apparut sous les yeux ébahis de Ryô.  

 

« Mais qu’est-ce que tu fais ? C’est quoi ça ? un nouveau gadget ?  

- Je ne sais pas, c’est la première fois que j’utilise cet appareil ! Tiens, tu n’aurais pas vu le manuel d’utilisation ? Et devant l’air effaré de Ryô, il éclata de rire. Ne t’inquiète pas Ryô, je maîtrise, je maîtrise. » lui assura-t-il le sourire aux lèvres.  

 

Ryô l’aurait volontiers étripé pour cette blague.  

 

Doc enfila ses mains à l’intérieur de chaque extrémité de la sphère, enclencha le système en tournant les manettes d’un quart de tour dans le sens contraire l’une par rapport à l’autre. Ryô vit alors un corps bleuâtre, transparent, se détacher de l’enveloppe corporelle de Kaori, et s’élever à la hauteur de la sphère, planant dans le vide, immobile.  

 

« Que se passe-t-il ? »  

 

Il avait sous les yeux deux Kaori. Il ne savait pas s’il devait s’inquiéter.  

 

« La procédure habituelle.  

- Tu vas pouvoir la rassembler ? Parce qu’avec deux Kaori, je ne m’en sortirais jamais !!! »  

 

Et si elle se réveillait là maintenant ?…, séparée de son corps astral, quelle Kaori aurait-il devant lui ? Il ne voulait même pas imaginer ce cas de figure.  

 

Mais le doc resta silencieux. Le regard concentré, il tournait ses mains de manière à cibler le corps étranger qui, semblable à un ver de terre, gesticulait sans fin, au centre de la sphère. Il manipula le viseur avec une telle dextérité que la vilaine bactérie fut rapidement bloquée. Il arma le canon, appuya sur un bouton et un faisceau traversa la sphère, détruisant la bactérie. Il appuya sur un autre bouton et Ryô put constater le corps astral de Kaori descendre lentement avant de réintégrer son enveloppe corporelle. Le doc rangea sa nouvelle machine. Ryô n’en revenait pas. Si le doc se mettait à créer les appareils de science-fiction, ils se retrouveraient bientôt au cœur de Gaia, à la recherche du dernier esprit, Kaori en tête de file. Comme Aki, elle donnerait la vie. Ryô posa alors son regard sur le visage endormi de Kaori, avant de descendre sur son ventre. Un doux souvenir se rappela à lui, il esquissa un sourire.  

 

« Pas mal comme gadget, tu ne trouves pas ? »  

- Efficace surtout.  

 

Allongée sur la table, Kaori commençait à s’agiter.  

 

Elle entendait la porte s’ouvrir et un homme blond à l’œil de verre s’avança dans la pièce. Elle jeta un rapide regard autour d’elle, la seule issue semblait être cette ouverture, une porte ? Elle s’y précipita et se cacha derrière la porte de la chambre. Une armoire sur le pan de mur droit, un lit d’enfant sur le pan de mur gauche. L’homme parlait avec quelqu’un. La voix se rapprochait. Tout ce que Kaori vit fut cet homme qui entrait dans la chambre et qui, en fermant la porte, l’a mise à découvert. Elle blêmit, bafouilla une excuse et alors qu’elle s’enfuyait de l’appartement en courant, elle entendit l’homme appeler la police de son portable. « Ce n’est pas moi ! » répétait Kaori dans son rêve.  

 

Elle se débattait avec férocité. Ryô la prit entre ses bras, la maintenait doucement quoique fermement pour la calmer mais elle avait une force terrifiante. Elle se mit à marmonner des mots incompréhensibles.  

 

Elle s’engagea dans la cage d’escaliers et descendit les marches quatre à quatre. Pour aller encore plus vite, elle enjambait les rambardes, sautait et se réceptionnait à l’étage immédiatement inférieur. Jamais elle n’avait descendu d’escaliers aussi rapidement. Elle les dévala si rapidement qu’elle manqua le rez-de-chaussée, elle se retrouva au deuxième sous-sol, un coupe-gorge. Elle analysait la situation à grande vitesse. Des policiers l’attendraient derrière la porte de l’entrée principale du bâtiment. Elle connaissait une autre sortie, au premier sous-sol. Alors elle remonta vite d’un étage. La police ne l’attendrait pas à cet endroit. La porte donnait à l’extérieur de la zone cernée. Lorsque Kaori ouvrit la porte, elle ressentit comme un appel d’air. Tous les regards se tournèrent vers elle. Elle fit mine de partir allègrement, sans paraître perturbée. Les policiers en faction la mettaient en joue. L’un d’entre eux, un talkie-walkie à la main, était en grande conversation avec l’homme à l’œil de verre. Kaori remit ses vêtements en place, arrangea ses cheveux, contrôla sa respiration et passa, la peur au ventre, au milieu de tout ce déploiement, s’éloignant sous le regard inquisiteur de la milice. Enfin elle souffla. Sa respiration était courte, elle haletait.  

 

Elle semblait être calmée. Tout à coup, elle se libéra de l’emprise de Ryô, et déchira le calme de la pièce d’un hurlement « HIDE !!! » Elle ouvrit des yeux affolés et les posa sur celui qui se tenait devant elle, Ryô. Elle était tout essoufflée. Doc la rallongea doucement. Il sortit une perfusion dont il planta l’aiguille dans le bras droit de Kaori. Cette dernière allait dormir un certain temps.  

 

« Dis-moi Ryô, tu n’avais pas remarqué à quel point ta partenaire avait perdu du poids ? questionna-t-il sur un ton de reproche. C’est bien la première fois que tu es si négligeant envers la sœur de ton ancien partenaire. »  

 

Bien sûr qu’il avait remarqué. Sa taille s’était davantage affinée, ses jambes allongées, son visage émacié, ses formes n’en étaient que plus soulignées, plus voluptueuses, plus captivantes. Il ne voyait plus qu’elle, elle qu’il s’était interdit de considérer comme une femme.  

 

Pour toute réponse, Doc n’eut droit qu’à un regard noir.  

 

« Pas de cachotteries, tu veux, » récrimina Doc avant de poursuivre, mi-sérieux, mi-blagueur, « Ca lui arrive souvent ce genre de choses ? Elle ne serait pas somnambule ta partenaire ? »  

 

Devant l’expression orageuse de Ryô, Doc se reprit aussitôt.  

 

« Depuis combien de temps fait-elle ces cauchemars ?  

- J’en sais fichtre rien. J’dors pas avec elle ! à mon grand regret, snif, snif  

- T’as fini de larmoyer sur ton sort, la pensée de Ryô n’ayant pas échappé à son maître es-Vices. Et ton oreille, celle-la aussi tu la négliges?, ajouta-t-il en la lui tirant. Vous n’habitez pas un château ! Qu’est-ce qui s’est passé ?  

 

Ryô lui raconta alors ce que Kaori lui avait confié.  

 

- Hm, elle n’a toujours pas accepté la mort de son frère ! fit-il désolé.  

- Ouaip, il faudrait qu’elle se libère de son fantôme.  

- J’en connais un autre à qui cela s’adresse. »  

 

 

 


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