Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prosa

 

Autore: CHANLYR

Beta-reader(s): Lifetree

Status: In corso

Serie: City Hunter

 

Total: 12 capitoli

Pubblicato: 20-11-05

Ultimo aggiornamento: 24-12-06

 

Commenti: 42 reviews

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ActionRomance

 

Riassunto: Pour les grandes lignes, lisez le défi.

 

Disclaimer: Les personnages de "Ryô au pays des Amazones" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

What do the ratings mean?

 

- G: General Audience. All ages admitted. This signifies that the fanfiction rated contains nothing most parents will consider offensive for even their youngest children to see or hear. Nudity, sex scenes, and scenes of drug use are absent; violence is minimal; snippets of dialogue may go beyond polite conversation but do not go beyond common everyday expressions. - PG: Parental Guidance Suggested. So ...

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   Fanfiction :: Ryô au pays des Amazones

 

Capitolo 5 :: Pauvre Calimero

Pubblicato: 05-01-06 - Ultimo aggiornamento: 13-03-06

Commenti: Chapitre scindé en deux, la seconde partie suit.

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12


 

Le lendemain matin, assis sur le rebord de la fenêtre, Ryô jetait un regard désinvolte aux badauds lorsqu’il surprit une ombre furtive disparaître. Etrange. Il fit mine de s’éloigner et, se plaçant à un endroit où il se savait ne pas être observable, il vit l’ombre réapparaître. Il fronça les sourcils. Des ennuis en perceptive !  

 

Kaori sortit de la douche. Elle enfila un peignoir, se coiffa mais ne se sécha pas les cheveux, ils étaient encore plus rebelles. Elle enfila un jean et un polo, sauta dans sa paire de chaussures. Entrant dans le salon, elle vit Ryô observer l’extérieur par un coin de la fenêtre.  

 

« Qu’est-ce que tu regardes comme ça ?  

- Hum ? Rien de spécial. »  

 

Kaori haussa les épaules. Arrête de vouloir tout savoir ! Il a bien le droit de regarder par la fenêtre. Elle pivota sur elle-même puis s’arrêta. D’habitude, il ne regarde pas par la fenêtre, il est assis à baver sur ses magazines la main dans le slip. Il me cache quelque chose. Alors, son regard chercha celui de Ryô. Il semblait absorbé par l’animation de la rue. D’ailleurs, de sa position, son partenaire ne pouvait observer que la rue et ses passants. Elle le dévisagea un court instant. L’expression de son visage la rassura. Elle empoigna son blouson qu’elle enfila alors qu’elle ouvrait la porte.  

 

- A ce soir, lui lança-telle pour lui signaler toutefois son départ.  

 

Ryô se retourna mais Kaori avait été plus rapide. Elle avait déjà franchi et fermé la porte. « Sois prudente. » se perdit dans le silence soudain de l’appartement. Il reprit alors son poste d’observation. Il vit Kaori sortir puis marcher d’un pas vif en direction de la gare. Jusque là, rien d’anormal.  

 

L’ombre quitta son repère. Flanquée d’un bonnet en laine multicolore et chaussée d’une paire de bottes en cuir violet, elle emboîta le pas à Kaori.  

 

Ryô eut un rictus de mécontentement.  

 

« Kaori ! » ne put-il s’empêcher de dire à voix haute.  

 

Il attrapa sa veste au vol et descendit les escaliers quatre à quatre. Voiture ou course à pied ? Telle était la question top prioritaire à cet instant précis.  

 

Kaori sentit une présence malfaisante derrière elle mais ne pressa pas le pas. Au contraire, elle ralentit, léchant les vitrines çà et là à la grande surprise de son poursuivant. Elle commençait même à s’énerver. Elle mourait d’envie de faire volte face et lui demander tout de go ce qu’elle voulait ; mais elle n’en fit rien. Elle décida de rebrousser chemin, feignant l’indifférence lorsqu’elle dépassa son poursuivant, et jaugeant par là même sa dangerosité.  

 

Une femme. Que lui voulait cette femme ? Encore une conquête désabusée de son crétin de partenaire, à n’en pas douter !  

 

« Mais non, mais non, j’ai rien fait moi. J’y suis pour rien » pouvait-on entendre en écho dans le lointain.  

 

Et puis la curieuse tenue vestimentaire n’avait pas échappé à l’œil expert de Kaori. Elle ne le montrait pas mais elle était férue de mode. Rien ne lui échappait. Alors l’accoutrement de la jeune femme attisa sa curiosité.  

 

« Un nouveau créateur sort sa griffe ?!? »  

 

Kaori s’engagea dans un dédale de rues qu’elle connaissait par cœur, semant comme prévu sa poursuivante. Mais au bout de quelques secondes, elle se ravisa.  

 

« Si cette femme me cherche, elle va me trouver ! Y’en a marre à la fin. J’en ai assez de me faire enlever pour servir d’appât. »  

 

Elle décida donc d’inverser les rôles. Elle la pisterait jusqu’à ce qu’elle la trouve. Elle était passée par là, tel le furet, elle repassera par là.  

 

« Tu vas voir ce que tu vas voir. On ne s’attaque pas comme ça à la partenaire de City Hunter !!! …  

Mince ! »  

 

Un constat s’imposa, elle avait oublié de réfléchir.  

 

« Comment ferait-elle pour retrouver sa trace ? »  

 

Quel manque d’organisation ! La panique céda vite la place à la réflexion. Kaori avait maintenant le cerveau en ébullition, elle élaborait un plan. Cette fille m’a suivie jusqu’à notre immeuble, elle sait donc où j’habite. Soit, elle commencerait par là. D’ailleurs, il était fort possible qu’elle l’y attende, tranquille, devant les portes, faisant mine de chercher un nom sur l’interphone ou assise sur le côté, un livre à la main, plongée en pleine lecture, jusqu’à ce qu’une âme bienveillante veuille lui ouvrir la porte. La confrontation directe. Voilà ce qui lui plaisait. De l’action, pure et dure. Elle retourna sur ses pas promptement. A sa grande surprise, la fille ne réapparut pas, remettant au lendemain ce qu’elle avait décidé.  

 

Persuadée que Ryô désapprouverait son choix, Kaori décida de lever ce lièvre, seule. Elle avait progressé suffisamment pour se fondre dans le paysage, et faire disparaître toute trace de son passage. Elle se précipita au sous-sol, le dévalisa de ce dont elle pensait avoir besoin puis quitta l’immeuble, sans laisser de message à Ryô. Le soir, elle rentrerait, fière d’elle, et triomphante, déclamerait à son partenaire l’identité de son poursuivant ainsi que ses motifs. Bref, elle lui montrerait combien elle était une partenaire efficace, et … irremplaçable ! Point barre. Il n’aurait pas à discuter !! Mais se posait la question du poste d’observation. Le toit de leur immeuble ? Bien trop risqué, d’autant plus que Mick lorgnait de leur côté et elle doutait maintenant du retour de cette fille. Se travestir ? Elle serait vite repérée. Par qui ?  

 

 

Elle avait sillonné la zone tout en évitant soigneusement les indics que connaissaient City Hunter. Cela lui demandait une double attention. Elle aussi était célèbre, la partenaire à qui il ne fallait pas chercher querelles. Cependant, en tant que dite partenaire, elle avait accès à des endroits peu familiers. Elle choisit par conséquent le toit d’un des immeubles qui surplombaient le quartier de la gare, MyCity. Une paire de jumelles greffée aux yeux, elle quadrillait scrupuleusement le secteur à la recherche d’une silhouette insolite. Les heures passèrent sans qu’elle s’en aperçoive, concentrée qu’elle était sur sa mission. Ainsi vit-elle la gare s’animer, fourmiller, avant d’être désertée quand le soleil déclina à l’horizon. Malheureusement, elle ne remarqua aucune trace d’une silhouette singulière à part celle d’un clochard. Alors seulement elle écouta son ventre qui criait famine. Leur compte était dans l’ultraviolet, elle ne pouvait plus retirer de l’argent. C’était la première fois qu’ils en arrivaient à cette extrémité. D’habitude, ils avaient toujours une réserve ou bien la providence mettait sur leur chemin une nouvelle mission à remplir. Et si elle allait voir Miki ? Elle l’inviterait volontiers à partager un bon dîner. Elle fit non de la tête, elle avertirait illico presto Ryô. Eriko ? Elle lui parlerait mode autour d’une table inscrite dans le plus prestigieux guide culinaire. Mais elle en profiterait pour fustiger Ryô et l’inciterait même à changer radicalement de vie. Revenir à l’appartement ? Il était hors de question qu’elle rentre. Sa fierté le lui empêchait. Elle montrerait à Ryô qu’elle était sa partenaire à part entière, qu’elle saurait être indépendante. La température était clémente cette nuit-là. Elle reprit son observation. Ses yeux s’accoutumèrent à l’obscurité. La nuit apportait sa douceur. Ses nouvelles senteurs effleuraient ses narines, que l’air sentait bon ! Elle leva le visage vers les étoiles, y laissa vagabonder son regard, le vent caressait délicatement sa peau. Elle ferma les yeux pour mieux ressentir cette sensation.  

 

Tout à coup, elle sursauta. Des klaxons se répercutaient jusqu’au toit de l’immeuble. Il faisait grand jour. Elle jura intérieurement, elle s’était endormie. Première journée, résultats nuls. Devait-elle rester sur ce toit ou chercher ailleurs ? Que ferait Ryô ? GRRRR, pourquoi faut-il que je me repose sur lui ? J’suis capable ! Alors, elle fouilla dans sa mémoire pour retrouver les endroits où elle s’était sentie observée. Leur appartement, la gare, le café, le supermarché, le centre ville. Elle s’étira, bailla à s’en décrocher la mâchoire et descendit de son perchoir. Une journée marathon l’attendait. Elle devait régler cette histoire au plus vite, Ryô était tout seul, comme ça, lâché dans la nature, certainement à roucouler près de jeunes colombes.  

 

Cette seconde journée passa comme un Fedex, elle ne la vit pas passer à courir à travers la ville, du quartier des banques de part et d’autre de la gare jusqu’aux grands hôtels avant de s’engager dans l’avenue Yasukuni, de la remonter dans un sens puis dans un autre, et poursuivre le parcours via le kabuki-cho, à la recherche de cette femme qui prenait un malin plaisir à jouer les fantômes.  

 

Elle regarda avec envie le sandwich qu’une employée de bureau engloutissait avec voracité. Elle détourna le regard avec difficulté pour l’accrocher sans le vouloir sur les sushi, sashami et autres mets disposés en vitrine des restaurants, pour allécher le client. Elle eut l’impression soudaine d’entendre des milliers de mandibules mâcher à l’unisson un aliment croustillant. Elle s’éloigna vite de l’objet du délit. Elle avait tellement faim, elle en aurait hurlé de rage, son ventre se tordait de douleur mais elle ravala ses larmes. Elle endurerait l’épreuve. Coûte que coûte. Elle évita soigneusement de parcourir les rues adjacentes, de peur de défaillir devant les étales déployant toutes sortes de marchandises délicates au palet dont l’odeur vivifierait à nouveau sa faim.  

 

Ce soir là, elle en oublia de dormir. Les enseignes lumineuses lui renvoyaient une lumière artificielle tandis qu’elle ébauchait un planning pour le lendemain, cherchant fiévreusement une solution pour se nourrir. L’éclair jaillit ! Pourquoi n’y avait-elle pas pensé plus tôt ? Elle avait le cerveau engourdi ?! Elle s’adresserait à une association humanitaire qui lui offrirait une soupe et pourquoi un lit pour dormir ? Ces deux journées sans toilette lui donnaient un air de sauvageonne. Elle serait considérée comme un rebus de la société, une personne qui devait se décrotter seule. Etait-elle prête à affronter ces œillères aveuglantes ? L’adversité ne lui faisait pas peur, pourvu qu’elle concernait Ryô. Elle en revenait toujours à lui.  

 

La troisième journée passa, identique à la précédente. Vaine, éreintante, humiliante. La pluie fit son entrée en scène. Kaori n’avait pas tenue compte de cette donnée. Mince, mince, mince ! D’un autre côté elle remercia la providence. Elle se sentait crasseuse. Alors elle salua cette eau tombée du ciel sous laquelle elle pourrait enfin prendre une mini-douche. Le vent la sècherait. Elle se réjouissait de cette merveilleuse idée quand la réalité la rattrapa abruptement. Où irait-elle la prendre cette douche à l’abri des regards ? Elle n’avait donné aucune nouvelle depuis trois jours. Elle ne pensa pas à Miki, ni à Eriko, Kazue, ni même au Doc. Ses pensées étaient tournées vers Ryô. Il la sermonnerait comme une gamine fugueuse. Elle le mériterait. Mais l’ondée s’arrêta, la plantant dans ses interrogations.  

 

Elle était maintenant dans un état au-delà du sommeil. La faim ne la tiraillait plus. Elle s’était habituée. Elle avait décidé de retourner au centre ville. Sa plante de pieds lui brûlait. Ses pieds cloqués par la marche la traînèrent jusque sous un pont ferroviaire qui enjambait l’artère routière juste au moment où un train ébranla l’ossature de ferraille. Elle porta ses mains à ses oreilles. Tout à coup, elle ne supportait plus tout ce vacarme. Comme Liza Minelli, elle ouvrit grand la bouche et laissa échapper un cri du plus profond de ses entrailles, que le passage du train étouffa. Les épaules déployées, à bout de souffle, elle haletait, ignorant les passants qui la dévisageaient. Elle se mit à courir, traversa la ville pour se retrouver au cœur du parc central de Shinjuku où le calme la cueillit. Elle s’adossa au tronc d’un cerisier et les mains sur les genoux, elle reprit son souffle. Doucement, elle s’affaissa le long du tronc pour se retrouver assise. Elle croisa les bras autour de ses genoux, y laissa retomber sa tête. Le visage ainsi caché, les yeux fermés, elle apaisait le mal de tête qui s’était déclaré lors de sa course folle. Cette poursuite la menait nulle part. Où donc s’était-elle cachée ? A moins que cette dernière n’ait parcouru la ville dans le sens inverse. Comme ces routes que l’on ne peut prendre en arrivant que d’une seule direction. Elles se seraient constamment croisées sans jamais se rencontrer. Quelle ironie ! Il valait peut être mieux rentrer. Elle n’avait eu qu’une idée en tête et s’y était jeté à cœur perdu. Elle aurait peut être mieux fait de demander l’aide de Ryô après tout, et de lui donner de ses nouvelles. Elle abusait. Elle était dans une impasse.  

 

*-*-*-*-*  

 

Dire que le comportement de Kaori désorientait de plus en plus Ryô était un euphémisme. Non seulement avait-elle délaissé le rituel matinal mais elle négligeait également l’un des privilèges fondamentaux en sa qualité de partenaire : elle ne lui mitonnait plus ces petits plats qu’il affectionnait tant ! Dis, avec quels ingrédients elle t’aurait préparé ces petits plats, hein ? Puisque le frigo était vide. Idiot ! Le mouchoir coincé entre ses dents, il tirait dessus, de grosses larmes de crocodiles perlaient sans discontinuer sur ses joues.  

 

Il avait fait bien des concessions pour elle, comme mettre un caleçon pour dormir alors qu’il prônait le sommeil en tenue d’Adam ; ou comme accepter d’entendre sa voix tonitruante en guise de réveil matin et voilà qu’elle avait disparu, zou, envolée, elle ne donnait plus signe de vie. Elle se désintéressait de lui !? Qu’est-ce qui lui passait par la tête encore ?!  

 

Une mutinerie ? On n’est pas des pirates tout de même !  

Une guerre de sécession ? Aucune indépendance est en jeu pourtant ! Pas de conquête de territoire non plus. C’est le statu quo. Alors, qu’est-ce qu’elle veut ? Et ton p’tit cœur, t’en fais quoi ? Il se creusait bien la tête. Elle ne va tout de même pas exiger que je signe un traité ?! ts ts ts, elle est dingue de moi, elle ne ferait pas une telle ignominie ! Après tout, elle a signé en connaissance de cause. C’est quoi ce binz ?! Ses doigts se crispèrent dans le vide. Tout à coup, il bondit sur ses pieds et arpenta la pièce, les jambes arquées, les mains croisées derrière le cou, dans le plus silencieux des recueillements.  

Oh, une manifestation ! Diantre. Quelle cruauté ! Kaori se mettait en grève ? La grève de partenaire ? Non mais on aura tout vu !!!  

Une guerre des nerfs ? Ca lui ressemble bien tout à fait ça. Le vainqueur serait toujours inconnu, têtus comme ils étaient tous les deux.  

A quel jeu jouait-elle ? Plouf plouf, une poule sur un mur, qui picote du pain dur, picoti, picota, lève la queue et puis s’en va. Toujours aucune réponse.  

 

Depuis cette fameuse matinée, elle s’était comme évaporée. Il avait perdu sa trace et ça, ce n’était pas bon signe. Perdrait-il son nez de professionnel ? Il l’avait vue ralentir, s’attarder devant les vitrines de mode, puis rebrousser chemin. Il s’était vite caché par peur qu’elle ne se rende compte qu’il la surveillait. Puis elle s’était engagée en courant dans un labyrinthe de ruelles. Qu’est-ce qui lui prend ? Elle est inconsciente du danger ? Là, il l’avait perdue de vue. Où pouvait-elle bien être allée ? ll ne perdit pas de temps, fit vite le tour de ses indics pour apprendre qu’elle avait été aperçue rôdant dans le quartier de la gare. Il connaissait le secteur. Elle ne risquait rien. Il put donc se consacrer cette première matinée à glaner des informations sur ce fameux sosie. Makimura était connu dans le milieu. Il extorquerait facilement des renseignements. Mais il avait beau sillonné le quartier chaud de Shinjuku, aucun de ses indics ni même Saeko n’en avait entendu parlé. Ce ne pouvait être un revenant. On ne joue pas dans un clip de Michael Jackson là !  

 

Puis il était rentré, avait même fait une sieste tant l’appartement était calme. Il en avait eu les oreilles qui bourdonnaient devant ce silence quasi monacal. Il s’attendait à la revoir l’après-midi même, quémandant son aide. L’après-midi touchait à sa fin. Toujours aucun signe de Kaori. Elle a dû partir faire une course. Oui c’est ça ! Elle aura rencontré Eriko qui l’aura convaincue de retourner à la boutique, elle l’aura grimée et déguisée. Elle va franchir cette porte, croulant sous les paquets. Assis sur le canapé, il guettait l’ouverture de la porte. Il avait fait le planton jusqu’à la tombée du jour. L’appartement fut aussi dépeuplé que l’autel sacrificatoire d’un sanctuaire.  

 

Le soir, il avait attendu Kaori, ou espéré un appel téléphonique, quelconque. Sa partenaire aura été enlevée, on lui demanderait de se rendre à tel endroit, il y aurait un duel, à 11 heures, derrière un entrepôt, aucun témoin. Le scénario habituel. Mais, le téléphone ne sonna pas, il resta obstinément muet toute la soirée, et la matinée suivante. Le soleil avait parcouru son orbite que la sonnerie n’avait toujours pas retenti.  

 

L’attente fut longue, très longue. Trop longue. La nuit était tombée. C’était la première fois que Kaori découchait sans l’en avertir et son absence se prolongeait. Cette pensée frappa Ryô. Cela faisait des années qu’ils vivaient ensemble, qu’ils dormaient « ensemble », même ivre mort, il revenait dormir aux pieds de Kaori. De simples co-locataires ?!  

 

Pour se changer les idées et faire passer le temps, il se remémora tous les scénarios d’enlèvement vécus jusqu’alors. Chaque fois que sa partenaire s’était fait enlevée, il faisait grand jour. Y aurait-il eu un aventurier qui aurait eu l’audace d’enlever sa co-équipière à la nuit tombée ? Ryo soupira, dégoûté. Y a plus de savoir-vivre de nos jours !  

 

Dans la soirée de la seconde journée, il entra dans la chambre de sa partenaire ; la photo de son frère ainsi que la bague étaient toujours sur la commode. Cela le rassura moyennement, elle n’était pas partie définitivement. Disparaître comme ça, il s’en faisait un sang d’encre, même si le reconnaître étouffait sa fierté.  

 

Encore un caprice !? Elle veut s’émanciper. Bien, laissons-la faire et observons. Cela lui fera le plus grand bien. Il se mit à pouffer de rire avant de continuer. Ca me fera aussi le plus grand bien. A moi les petites femmes de Tôkyô !!! Oui mais d’un autre côté, savoir Kaori en liberté, sans chaperon, la nuit, l’ennuyait. Cernée par une meute de loups aux dents longues, serait-elle capable de se défendre toute seule ? Aucun doute si elle se sentait menacer. D’ailleurs, il la voyait courser et terrasser de sa massue vengeresse ces louveteaux affamés. Allez, c’est une grande fille. Il essaya d’écarter ces pensées. Ce fut peine perdue. Justement. Quelle fille ! Et si un charmeur lui comptait fleurette ? Malgré l’amour qu’elle lui portait, il avait bien vu qu’elle n’était pas insensible à certaines paroles que d’autres lui proféraient, que son cœur la tiraillait dans ces moments là. Il s’en était réjoui pour elle à cette époque. Là, c’était différent. Une force plus puissante que sa volonté se mettait en travers de sa décision, attisant de plus en plus souvent le feu de la jalousie. Elle montrera bien le bout de son nez, … quand elle aura besoin de moi. Elle ne peut pas se passer de moi ! acheva-t-il en ricanant, un ricanement qui sonna toutefois étrangement faux.  

 

 


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