Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG-13 - Prosa

 

Autore: chibiusa

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 38 capitoli

Pubblicato: 14-07-06

Ultimo aggiornamento: 02-01-08

 

Commenti: 185 reviews

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GeneralDrame

 

Riassunto: Un souvenir intarissable...

 

Disclaimer: Les personnages de "Remember me" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo - les personnages extérieurs m'appartiennent !

 

Tricks & Tips

How to put images in a fanfiction?

 

It’s simple. Just send the images to me and tell me where the images should be in the text. I’ll take care of the rest. Please log in to send me these images and use the email you gave me when you signed up.

 

 

   Fanfiction :: Remember me

 

Capitolo 12 :: Question d'estime

Pubblicato: 05-10-06 - Ultimo aggiornamento: 05-10-06

Commenti: Bonjour tout le monde ^^ ! Comme promis voici la suite de cette fic ! j'espère qu'elle vous plait toujours ! n'oubliez pas les reviews ^^ ! ça fait toujours plaisir et dîtes moi ce que vous en pensez - Merci beaucoup à tous mes reviewers ^^ et à bientôt ! bonne lecture

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38


 

Un peu plus loin Ryo rattrapa sa fille et lui dit :  

 

- Allons Haruka, je rigolais. Mais je suis susceptible quand on s’attaque à mon statut…  

- Celui d’étalon de Shinjuku ? fit-elle narquoise. Heureusement que je ressemble plus à ma mère qu’à toi…  

- Hé ! tu es pas sympa là Haruka.  

- M’en fiche, fit-elle boudeuse.  

- Dis, tu veux dormir à la maison ce soir ?  

- Pour quoi faire ?  

- Pour que je te donne des choses ayant appartenu à ta mère… j’ai fait un peu de rangement dans sa chambre pour pouvoir l’aménager pour toi.  

- Pour moi ?  

- Oui, comme ça tu comprendras que tu es la bienvenue… quand tu veux.  

- Vraiment ?  

- Bien sûr. Par contre, je ne sais pas trop comment organiser ta chambre avec Tom… Enfin on verra ensemble, ok ?  

- Je suis pas sûre d’être très utile. Par contre… il faudrait passer chez moi donner à manger au chaton…  

- Ah oui, la petite boule de poile blanche que j’avais vu… comment tu l’as eu ?  

- J’étais au square avec Miro et Tom, et j’ai lâché un peu mon chien si non il peut jamais courir. Et en fait, il revenait pas je m’inquiétais et au final il est revenu avec ce bébé chat dans la gueule. Je l’ai pris et je lui ai demandé de me montrer… mais y’en avait pas d’autres, alors je l’ai pris… j’ai bien fait ?  

 

Ryo réfléchit :  

 

- Oui sûrement… Allons chercher, cette boule de poile.  

 

Sa fille lui sourit ravie, de l’avoir convaincu. Le nettoyeur songea avec amusement que sa fille allait finir par monter l’arche de Noé si elle continuait sur cette route…  

 

Une fois de retour dans son appartement, Ryo présenta à sa fille une petite boîte… cette dernière avec des doigts hésitants demanda :  

 

- C’est une bague ?  

- Oui, c’est celle que ton oncle avait offert à ta mère pour ses 20 ans…  

- Mais Oncle Hideyuki est mort le jour de ses 20 ans non ?  

- Oui c’est vrai, c’est moi qui lui ai remis en tant que souvenir… tu veux mettre Tom dans le parc ?  

- Hum oui quelques minutes le temps de faire couler son bain…  

- Je lui enlève son truc ?  

- Oui…  

 

Haruka était soucieuse, elle enleva son manteau et se dirigea jusqu’à la salle de bain grâce à Miro. Une fois là-bas, elle commença à faire couler l’eau de bain…  

Elle passa ensuite ses mains dans son cou et retira la chaînette… là, elle enleva une bague qui y était accrochée…  

Elle se mordit les lèvres, oui elle en était sûre. Elle remit sa chaîne autour de son cou et repassa discrètement le mince collier sous son sous-pull.  

 

Elle rejoignit son père dans la salle qui grognait :  

 

- Un problème ? Demanda-t-elle doucement.  

- Ça s’enlève comment ce truc ?  

 

Haruka le rejoignit et décoinça avec précision la fermeture de la combinaison polaire, ensuite elle lui enleva avec douceur et précision. Son fils était en train de babiller joyeusement racontant à qui voulait l’écouter sa journée…  

Elle le déposa ensuite doucement dans le parc, debout agrippé à la rambarde. Elle sourit en déclarant :  

 

- Il se tient déjà bien debout…  

- Il va bientôt marcher ? demanda le nettoyeur.  

- Je suis pas pressée… dans deux trois mois peut-être un peu plus.  

- Pourquoi ? généralement les parents ont hâte…  

- Oui mais c’est plus difficile de garder un bébé qui marche plutôt qu’un bébé qui bouge pas trop…  

- Tu as peur qu’il se fasse mal ?  

- Un peu… beaucoup.  

- Faudra bien qu’il marche un jour.  

- Je sais… - elle se tourna vers son fils et lui dit en le prenant au milieu d’un jeu – allé mon bonhomme…  

 

Elle le porta et avança de quelques pas, puis elle sembla un peu perdue, Ryo vint l’aider et lui dit :  

 

- Alors tu es perdue dans tes calculs… ?  

- Y’a de ça… dans mes pensées plutôt.  

 

Le bain donné et le bébé couché, Haruka s’allongea sur le petit lit de la chambre de sa mère, elle avait les yeux fermés et le stresse et la fatigue de la journée eurent raison de sa résistance.  

Ryo lui, était resté à la contempler, il constata qu’elle pleurait dans son sommeil puis il la vit s’agiter…  

Il alla s’asseoir sur son lit, et doucement la réveilla. Elle sursauta et alla droit dans les bras du nettoyeur en disant :  

 

- Je veux maman… je veux maman…  

 

Ryo la serrait dans ses bras, touché par la détresse de sa fille et surtout malheureux lui aussi de ne pas pouvoir appeler Kaori comme elle, être conscient que c’était fini, qu’il ne pourrait pas la revoir.  

 

- Je sais Haruka, elle me manque à moi aussi… murmura-t-il.  

 

Une fois calmée elle se releva doucement et demanda :  

 

- Malgré le fait qu’elle se soit éloignée de toi depuis si longtemps elle te manque ? demanda-t-elle.  

 

Constatant que le petit garçon s’agitait un peu, Ryo prit la décision d’emporter jusqu’au canapé sa fille pour qu’ils puissent parler.  

Lui qui n’aimait pas trop parler de ses sentiments, il sentait bien que sa fille avait besoin de savoir, pourquoi, sa mère et lui avaient dut se séparer. Il lui murmura :  

 

- Attention, je vais te porter….  

 

Sous l’œil inquisiteur et méfiant de Miro, Ryo enleva dans ses bras sa fille qui s’agrippa à son cou. Il la déposa doucement sur le canapé du salon.  

 

- Tu veux un jus de fruit ?  

- Volontiers… fit la jeune fille en essuyant ses yeux.  

 

Ryo alla à la cuisine et ramena sur un plateau avec deux grands verres remplis de jus de Litchi, il savait qu’elle aimait ça et il en avait acheté en prévision.  

Il donna à Haruka l’un des verres, et prit le deuxième pour lui, il lui dit :  

 

- Je t’ai déjà dis que la raison de la séparation entre ta mère et moi n’était pas dû à un manque d’amour.  

- …  

- Au contraire, quand je lui ai demandé d’aller sur un autre continent c’était pour la protéger, comme je te l’ai déjà dis, la criminalité avait largement augmenté pendant nos vacances, pendant six mois nous sommes partis un peu loin de Tokyo pour profiter de nos nouveaux liens. A notre retour, j’ai découvert avec stupeur que le ton du quartier avait largement empiré… La police était devenu incapable de faire face à cette recrudescence. Et comme je suis le pilier de ce quartier, de son calme je me devais de faire quelque chose…  

- Pourquoi… pourquoi toi et pas un autre ?  

 

Il eut un sourire un peu mélancolique tandis qu’une ride d’expression se forma il dit :  

 

- Parce que je suis le meilleur…  

- Le meilleur quoi ?  

- Nettoyeur…  

 

Haruka ne comprenait pas ce qu’il voulait dire, tenir un balai n’avait jamais permis de déblayer le quartier de personnes peu recommandable. Ryo observait sa réaction et il comprit au froncement de ces sourcils qu’elle ne comprenait pas ce que c’était. Il sourit, il préférait qu’elle soit innocente et qu’elle n’ait pas eu l’occasion de voir des armes à feu comme Katy.  

 

- Pas dans le sens nettoyer des carreaux… fit-il doucement.  

- Dans quel sens alors ?  

- C’est pas simple. Je t’ai dis que j’étais détective privé…  

- Oui justement, quel rapport avec le ménage d’ailleurs ?  

 

Ryo eut droit à un corbeau, il en était sûr elle avait tout compris de travers. Il lui dit :  

 

- En fait, un nettoyeur c’est quelqu’un qui exécute des tâches que des gens normaux ne feraient jamais. J’écoute le cœur des gens qui me demande d’agir, je suis City Hunter, et je suis un nettoyeur, une personne qui exécute une mission…  

- Quel genre de mission ? Demanda l’adolescente curieuse et inquiète en même temps.  

- Garde du corps principalement, recherche de personne disparus, et aussi tuer.  

- Tuer !  

 

Malgré elle, Haruka s’était figée et sa voix s’était fait plus aiguë.  

 

- Oui, j’ai du sang sur les mains, même si j’avais voulu me dégager de tout ça c’était impossible.  

 

Haruka était silencieuse, bien sûr il avait déjà parlé de tuer avant mais, elle avait mis ça sous le compte de l’autodéfense si en tant que détective privé sa vie avait été en danger, mais là… Il lui avouait qu’il pouvait, si nécessaire, tuer de sang froid c’était autre chose… Elle finit par demander :  

 

- Pourquoi ?  

- Parce que je suis le meilleur du milieu, tout du moins je l’étais il y a encore cinq ans, depuis j’ai progressivement arrêté les boulots dangereux, je suis respecté parce que je suis City Hunter, mais aussi parce que je suis un vétéran, c’est rare d’arriver à mon age dans le milieu… mais je pense que je le dois à Kaori.  

- Maman ?  

- Oui, elle est arrivée dans ma vie comme un boulet de canon, son frère m’avait demandé de veiller sur elle, ce que j’ai fait pendant huit ans…  

- Elle a t…  

- Non, jamais. Je ne l’aurais pas permis, elle était mon ange.  

- Ange ?  

- Oui, c’était ce qu’elle représentait à mes yeux terme en totale incohérence avec la massue qu’elle m’envoyait plusieurs fois par jour. Elle avait les mains propres, et j’ai toujours fait en sorte que cela perdure, je ne voulais pas que nous soyons plus pour ne pas la salir…  

- Pourtant…  

- Oui, à force de persuasion elle m’a répété des milliers de fois. J’ai fini par céder, six mois de pur bonheur avant le retour brutal à la réalité.  

- Mais maman t’a jamais dis que j’existais n’est ce pas ?  

- Non jamais…  

- Et si tu avais su ? Quelle aurait été ta réaction et tes actions ?  

 

Ryo déposa sur son front un doux baiser et lui dit :  

 

- J’aimerais pouvoir te dire que j’aurais traversé le pacifique pour venir la récupérer et pouvoir profiter de toutes les deux…  

- …  

 

Il soupira avant de reprendre :  

 

- Mais non, je crois que je l’aurais laissé là ou elle était et je serais par contre venu vous chercher toutes les deux dès que Shinjuku aurait été plus calme, il y a sept ans. Je ne suis même pas sûr que j’aurais gardé contact avec elle pendant cette période…  

- Pour quelle raison ?  

- Parce que si quelqu’un ayant le bras long avait su pour vous deux, il était plus que possible que toi et ta mère auraient été en danger.  

- Tu m’as dis City Hunter c’est ça ?  

- Oui.  

- Quand je suis allée au café et demandé le cocktail « XYZ » je savais pas à quoi ça correspondait j’ai juste fais ce que maman m’avait mis de faire.  

- A l’époque l’autre moyen de me contacter était le tableau des messages mais il a été enlevé il y a des années, depuis on me téléphone sur mon portable dont le numéro finit par deux fois 0999-0999 fixe ou mobile. 999 pour…  

- XYZ, compléta sa fille.  

- Exact, on a mis à disposition ce numéro pour que l’on puisse joindre city hunter.  

- Et aujourd’hui ?  

- Aujourd’hui avec Mick on s’occupe de petites affaires…  

- Et en quoi c’était si problématique de nous avoir avec toi ? demanda-t-elle.  

 

Le nettoyeur vint s’asseoir à côté d’elle et passa un bras autour de ses épaules pour l’attirer vers lui et poser un doux bisou sur ses cheveux.  

 

- Parce qu’être le numéro, signifie avoir beaucoup d’ennemis. Et ces personnes voulaient se mesurer…  

- Se mesurer ?  

- Ils voulaient me tuer pour s’assurer d’être le meilleur du milieu. Et pour cela, ils ne sont pas forcément fair-play et n’ont pas hésité à plusieurs reprise d’enlever ta mère… Ce n’était pas gênant au début, mais quand on est devenu intime, j’avais plus que tout envie de la protéger qu’il ne lui arrivait rien. De plus, ils voulaient m’atteindre encore plus, et menaçaient encore plus la vie de Kaori, et moi je ne voulais pas qu’elle se fasse tuer. On a décidé tous les deux qu’il était mieux qu’elle s’éloigne tant que l’affaire sur laquelle je travaillais était vraiment dangereuse. Et puis elle m’a dis que…  

- Qu’elle ne reviendrait pas…  

- Oui. Pour toi.  

- Alors je vous ai empêché de vivre ensemble…  

- Non Haruka, ne crois pas ça. Ta mère avait un désir d’enfant qu’elle n’aurait pas pu assouvir si nous ne t’avions pas conçu par accident. Et puis, grâce à toi j’ai quelque chose qui me reste de la femme que j’aime. Ta mère t’avait toi.  

 

Il la voyait perdue dans ses pensées, alors il lui caressa les cheveux et lui dit :  

 

- Ce qui est fait est fait Haruka, on ne choisit pas les circonstances dans lesquelles on naît et on vit.  

- Ou on meurt, ajouta-t-elle dans un murmure.  

- Oui…  

- Je sais qu’elle est venue au Japon quelques mois avant, j’étais chez tante Sayuri. Elle t’a vu ?  

- Oui, elle m’a vu mais malheureusement je n’étais pas en état de me souvenir de sa présence…  

- Comment ça ?  

- Et bien, j’étais complètement saoul et j’avais élu domicile dans les poubelles… La seule chose pour laquelle j’en veux c’est…  

- ?  

- c’est que quand elle ait su qu’elle était condamnée qu’elle ne soit pas venu me voir… j’aurais voulu l’aider, être là, la soutenir.  

 

Un silence s’abattit sur le salon, l’un comme l’autre souffraient mais ils savaient qu’ils ne pouvaient pas rester comme ça, alors Haruka qui avait posé sa tête contre l’épaule de son père se redressa et se leva.  

 

- Que fais-tu ?  

- Je vais me préparer…  

- Te préparer ?  

- Oui répétition ce soir.  

- Il me semblait que Vanessa voulait l’annuler…  

- C’est vrai, mais je veux pas qu’on l’annule.  

 

L’adolescente plus ou moins requinquée alla en direction de la porte du salon et ajouta :  

 

- Et j’ai envie de me changer les idées…  

- Ça avance vos répétitions ?  

- Oui, on a presque finit de fignoler la pièce générale, il reste plus que les intermèdes à travailler.  

- Les intermèdes ?  

- Des petites séquences au milieu et à la fin… ou au début et au milieu ça dépendra.  

- Au fait, en rangeant la chambre de ta mère j’ai retrouvé ses autres journaux… Je suis sûre qu’elle aurait voulu que je te les donne.  

- Tu les as pas lus ?  

 

Ryo eut un sourire triste.  

 

- Non, elle ne voulait pas que je les lise. Et même si je n’y suis pas en « prince charmant », mais je pense que Miki sera ravie de te dire quelques anecdotes.  

- Tu n’as pas peur de baisser dans mon estime ? demanda-t-elle doucement.  

- Je ne sais pas quelle estime tu as Haruka… je ne dois pas être bien haut. Et puis, ça te permettra de connaître ta mère dans une autre période de sa vie.  

 

Haruka ne répondit pas à la première partie de la phrase, elle ne savait pas quelle estime elle avait pour son père mais elle songea qu’elle en avait plus qu’il ne le pensait. Elle n’avait aucune arrière pensées envers son père ou sa mère. C’était leur histoire, bien sûre elle aurait aimé avoir un papa quand elle était toute petite, elle se rappelait du nombre de fois incalculable qu’elle avait demandé à sa mère si elle aussi avait un papa comme ses camarades d’école. Une fois Haruka s’était énervée et lui avait dit, qu’elle mentait qu’elle n’avait pas de papa quelque part, Haruka avait déclaré qu’il était sans doute mort ou qu’il se fichait d’elles.  

C’était la seule fois ou sa mère l’avait giflée, l’adolescente songea avec amertume que sa mère aussi avait pleuré cette fois-ci. Et elle avait alors dis à Haruka quelque chose de fort elle lui avait dit que ce n’était pas qu’il ne les voulait pas ou qu’elle ne le voulait pas dans sa vie, mais c’était qu’il ne pouvait pas. Ce n’était pas sa faute, que ses responsabilités lui inhérent, étaient très importantes et qu’elles ne pouvaient pas vivre avec lui.  

Haruka avait alors songé que peut-être son père était peut-être en prison, cette perspective l’avait beaucoup blessée, elle s’était refusée à émettre cette idée à sa mère pour éviter toute autre manifestation de colères et de peine, alors elle avait gardé pour elle ses supputations.  

A présent elle songeait avec amertume qu’elle n’avait pas eu totalement tort, il était plus qu’évident que son père ait été prisonnier de sa réputation, de sa responsabilité envers ce quartier…  

Alors qu’elle était toujours tournée vers la porte, sa main sur sa poignée elle demanda :  

 

- Pourquoi ce sacrifice pour ce quartier ?  

 

Ryo avait observé sa fille pendant que cette dernière semblait en profonde réflexion. Il fut surpris par sa question et lui répondit simplement :  

 

- Ce quartier m’a fait revivre, et c’était le quartier de ton oncle et de ta mère… J’ai appris à aimer ce quartier et le protéger c’est une sorte de remerciement à lui. Et puis ta mère aimait ce quartier, ces gens pour la plus part hétéroclite. Tout ces gens qui étaient là au cimetière, la remerciaient d’avoir exister.  

 

Haruka se retourna et s’adossa à la porte, consciente qu’elle allait finir par être en retard alors que c’était elle qui avait insisté pour qu’il y ait répétition.  

 

- D’après les remarques de Vanessa Bryan et Katy, j’ai cru comprendre qu’il y en avait avec des styles singuliers…  

 

Ryo rigola un peu, pour sûr qu’il y avait de l’originalité dans ses gens venus. Il lui dit :  

 

- Oui, je pense que dire que des travestis, des anciens mercenaires, des anciens tueurs à gage ces derniers ont tous disparu du milieu grâce à ta mère. Je n’aurais pas écouté leur doléance sans elle.  

- Pourquoi ?  

- Parce que Kaori avait une telle empathie qu’elle voulait sauver tout le monde y compris les chiens errants, comme moi ou comme tant d’autres présents.  

- Chiens errants ? fit-elle surprise et ne comprenant pas le sens.  

 

En quelques enjambées, il fut devant elle et lui dit :  

 

- C’est ce que j’étais avant de rencontrer Hideyuki, et ce que je serais redevenu si ta mère n’était pas entrée dans ma vie. Je dois avouer que j’étais désemparé quand je n’ai pu eu de ses nouvelles par Sayuri… Je me suis même inquiété, j’allais d’ailleurs bientôt aller à New York pour voir de quoi il retournait.  

- Tu allais aller à New York ?  

- Cela faisait un moment que j’y pensais, sans avoir le courage d’y aller. Ta tante avait laissé entendre que Kaori avait refait sa vie… et je ne voulais pas interféré dans son bonheur.  

- Mais maman…  

- Je sais, je l’ai appris en la lisant… C’est Sayuri qui a fait cette allusion… je lui en veux un peu mais c’est le passé. Et puis peu avant que Kaori ne vienne à Tokyo pour déposer toute « votre vie », Sayuri a laissé entendre que ta mère n’avait plus personne alors j’ai pensé venir… mais j’avais peur qu’elle me rejette. Finalement je ne suis pas venu, et j’aurais dû. Et puis, n’ayant plus de nouvelles j’ai failli y aller quand même… mais tu es arrivée…  

- Donc quoi qu’il arrivait, on aurait fini par se rencontrer, fit l’adolescente doucement.  

- Oui.  

 

L’adolescente hésita puis doucement alla dans les bras de son père. Elle se serra contre lui quelques minutes pendant lesquelles l’homme fut plus que surpris, il finit par se ressaisir et la serra contre lui. Haruka murmura :  

 

- Tout alors tu te demandais quelle estime j’avais de toi…  

- …  

- Tu es mon père.  

 

Cette simple phrase, gonfla d’orgueil le cœur du nettoyeur. Elle n’avait pas répondu réellement à sa question mais en déclarant calmement la nature de leur relation, il se rendit compte que ce simple titre de « père » lui octroyait déjà un certain niveau d’estime.  

L’adolescente finit par s’écarter et déclara :  

 

- C’est pas tout mais je vais vraiment finir par être en retard alors que c’est moi qui ait insisté pour qu’elle ait lieu.  

 

Elle se dégagea et alla promptement à la salle de bain, sans avoir oublié de repasser par la chambre ou elle récupéra rapidement un survêtement et fila sous la douche.  

Quand elle se représenta devant son père qui s’était assis avec Tom sur les genoux. Elle lui demanda :  

 

- Il a pleuré ?  

- Un peu… tu es prête ?  

- Oui.  

 

Il la regarda, elle était habillée simplement, jogging et pull. Il remarqua que ses cheveux étaient mouillés et remontés avec une barrette, cela lui laissait des mèches courant librement autour des joues.  

 

- On y va déclara, le nettoyeur en se levant mais en prenant un chapeau dans les affaires de Kaori et de lui mettre sur la tête.  

- Mais…  

- Tu vas attraper froid si non…  

 

Haruka prépara son fils et une fois prêts ils partirent pour la répétition. L’adolescente garda avec elle son fils le temps des répétitions. Ryo se sentit un peu abandonné comme ça, il se reprit et lui dit qu’il viendrait les récupérer vers 22h30.  

Entre temps, il alla se perdre dans les cabarets dont il affectionnait tant. Pourtant, il n’avait pas trop le cœur, il se comportait en crétin à venir chercher du réconfort qu’il ne gagnerait jamais.  

Le réconfort il l’avait eu avec Kaori, et à présent il se sentait mieux en ayant sa fille avec lui. mais bizarrement il avait l’impression qu’elle ne voulait pas encore de lui, si non pourquoi ne lui aurait-elle pas confier le petit garçon pour qu’il s’en occupe ?  

Ryo devait se rendre à l’évidence, il mettait autant d’importance dans ses deux vies pour le maintenir en vie que sa fille en mettait en Tom pour avancer. Il sourit pathétique, elle était bien sa fille.  

Le spectacle sur la scène bien que très beau pour ses yeux d’obsédés, ne lui apportaient rien, ni rédemption ni soulagement. Alors tout en payant son unique consommation il sortit du cabaret.  

 

Les mains dans les poches, il se demandait quoi faire, et tout à coup, il se sentit, seul et vieux. Et de la même manière qu’il l’avait confié à sa fille, il était sûr qu’il serait redevenu un chien errant.  

Pourquoi n’était-il pas allé à New York pour convaincre la femme qu’il aimait de revenir, dans la mesure ou le danger était écarté il y a sept ans ?  

Pour la même raison qu’il n’ait pas cherché à y aller avant, ou même après. Contrairement à ce qu’il avait dit à sa fille, cela n’avait qu’un rapport minime avec les mensonges de Sayuri, non, il avait décidé avec lui-même que sa femme serait plus heureuse loin de lui.  

Il s’était voilé la face et maintenant il fallait qu’il accepte, la culpabilité, les remords et les regrets. Il fallait qu’il aille de l’avant avec ce qui lui restait, et ce qu’il lui restait c’était une adolescente de quatorze ans encore affectée douloureusement par la mort de sa mère et qui venait de découvrir qu’elle avait un père et un petit garçon de moins d’un an qui était en fait le fils de sa fille, le mettant au statut de grand-père.  

Et même s’il avait souhaité que sa fille ait une vie « normale », sans engagement plus grand que ceux inhérent à son age sans responsabilité parentale. Il ne pouvait pas la juger, lui-même avait fait un nombre d’erreur incalculable qu’il avait payé de nombreuses années et qu’il payait encore.  

Non, il ne la jugeait pas, et d’ailleurs devant la mine épanouie du bébé il ne pouvait vraisemblablement pas nier qu’il l’adorait. Il avait hâte de voir à qui ce bout de choux ressemblerait plus tard en grandissant.  

Il se sentit requinqué à l’idée que ces deux vies aient besoin de lui. Il souhaitait plus que tout être leur pilier, le papa d’Haruka et le grand-père de Tom. Maintenant que le milieu lui fichait la paix, car ils le savaient moins fort et surtout il avait acquis le respect de par le fait qu’il soit encore vivant…  

Il s’était assuré aussi que le milieu comprenait bien qu’ils n’avait aucun intérêts de s’en prendre à sa fille et au petit bonhomme sans quoi, ils le regretteraient énormément.  

 

D’un pas décidé il entra dans le café ou les deux tenanciers bien que surpris l’accueillirent avec chaleur.  

 

- Qu’est ce que tu fais ici ?  

- Sympa…  

 

Le nettoyeur se leva et alla pour prendre la porte.  

 

- Idiot ! fit Miki. Tu n’es pas en train de garder Tom ?  

- Non, Haruka a tenu à le prendre avec elle.  

- Ah…  

- Et vous ? Vous prenez à votre charge Katy si j’ai bien compris.  

- Oui. Viens prends un café. On va la chercher tout à l’heure.  

- Donc je peux rester le temps d’aller les chercher moi aussi.  

- Haruka rentre chez toi ?  

- Ce soir. Après elle retournera à son appartement.  

- C’est triste… Elle ne veut pas vivre avec toi ?  

- C’est plus compliqué, fit le nettoyeur en s’accoudant au bar alors qu’un café fumant était posé devant lui.  

 

Son regard s’attarda sur la tasse de Kaori encore sur l’étagère, vestige d’une époque maintenant ancienne. Il lui dit sombrement :  

 

- Tu as toujours sa tasse…  

- Oui… Elle me manque encore plus maintenant, murmura Miki.  

- Je sais. Maintenant qu’on sait qu’elle n’est plus, qu’on ne la reverra jamais…  

- Oui… c’est tellement triste, surtout pour vous deux. Vous n’avez pas pu profiter l’un de l’autre bien longtemps.  

- On a vécu ensemble pendant huit ans et demi…  

- Tu sais bien ce que je veux dire… vivre votre amour.  

- C’est vrai… j’aurais voulu que ces six mois soient plus longs, mais que veux-tu c’est comme ça. J’ai les journaux de Kaori, ceux qu’elle a écris quand elle était chez nous.  

- Oui et ?  

- Je voulais savoir si ça te dérangeait de les lire à Haruka.  

- Oh mais pourquoi pas toi ?  

- Elle ne voulait pas que je les lise parce que je suis pas toujours sur un piédestal mais je pense que Haruka a le droit de savoir qui était sa mère pendant ces huit ans et demi…  

- Si tu veux je veux bien lui lire, mais je t’assure que tu risques d’en prendre pour ton grade.  

- Oh ça va. Tout à l’heure je lui ai demandé qu’elle estime elle pouvait avoir de moi et elle m’a simplement répondu « tu es mon père ». Par contre elle ne m’a pas confié Tom.  

- Sûrement parce qu’elle avait besoin de sa présence déclara Falcon en rentrant par la porte de la réserve.  

- Tu crois ?  

- Bien sûr ! fit Miki, c’est sûrement ça. Katy nous a dis que c’était Haruka qui avait envie de faire la répétition, ça les a surpris, mais pas étonné vraiment. Katy a déclaré que c’était sa manière de faire face. Il faut aussi que tu lui parles Ryo…  

- C’est ce qu’on a fait Miki, on a pas mal parlé tout à l’heure. Aujourd’hui j’ai rangé les affaires de Kaori, pour prouver à ma fille – Miki sourit en constatant que le nettoyeur utilisait l’indice de possession devant eux – qu’elle avait sa place si elle voulait. Il faut encore que je donne les meubles de la chambre…  

- Pourquoi faire ?  

- Pour qu’elle se sente chez elle, je ne veux pas qu’elle croit que je vois en elle le fantôme de Kaori.  

- De quoi tu vas débarrasser la chambre ?  

- Je ne sais pas encore. Faudra bien que je trouve.  

- Je pourrais t’aider si tu veux, suggéra la barmaid.  

- Oui pourquoi pas, mais je voulais aussi demander à Haruka si elle avait une idée… j’ai pas envie qu’elle croit que je fais sans lui demander son avis.  

- Tu es plus « tendre » avec elle que tu ne l’étais avec Kaori… constata la tenancière.  

 

Ryo eut un sourire lasse.  

 

- Je me suis comporté comme un imbécile avec Kaori, j’aurais dû lui avouer bien avant comme ça on serait resté plus longtemps ensemble. Mais ce qui est fait est fait, et je veux avancer. Je suis maladroit mais j’essaierais de ne pas faire de trop de bêtises avec Haruka. Je ne veux pas qu’elle s’éloigne trop de moi.  

- Deviendrais-tu sentimental avec le temps Ryo ?  

 

Ryo voulut s’insurger mais referma aussitôt sa bouche, il tourna les talons et dit seulement :  

 

- J’essaie juste d’agir de manière un peu moins idiote qu’avant. Et puis je ne veux pas que ma ou même mes raisons de vivres s’en aillent loin de moi. Kaori n’est plus, mais Haruka est vivante, et j’entends bien rattraper le temps perdu. C’est pas tout mais c’est bientôt l’heure de les récupérer.  

- On t’emmène ?  

- Non, je vais prendre la mini. On se retrouve là-bas.  

- Ok. Au fait, Haruka est du 26 mars non ? Elle a prévu quelque chose ?  

- Je ne sais pas. Elle m’en a rien dis.  

- On pourrait peut-être organiser un petit truc l’après-midi…  

- Pourquoi pas… je vais lui en parler.  

- On pourrait lui faire une surprise.  

- Hum oui.  

 

 


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